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La production d’œufs biologiques en Europe
Les effectifs de poules pondeuses biologiques recensés au niveau européen peuvent être estimés entre 9 et 10 mil-
lions, soit 2 à 3 % du cheptel européen. La France est, avec l’Allemagne et le Royaume-Uni, leader en Europe pour la
production d’œufs biologiques.
Evolution des effectifs de poules pondeuses dans différents pays européens
(source : ITAVI d’après Eurostat et les statistiques nationales)
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pour 150 pondeuses.
• Chaque bâtiment avicole ne peut
compter plus de 3000 poules Traçabilité
pondeuses. Il est possible d’avoir Il est indispensable de mettre en place un système documentaire d’enregistrement
plusieurs bandes de pondeuses cohérent sur l’élevage biologique pour justifier :
de même âge dans des bâtiments • auprès du contrôleur et des consommateurs : de la traçabilité des œufs produits,
accolés (ou «salles d’élevage») à
conditions qu’il y ait : • auprès de l’administration : des pratiques sanitaires mises en œuvre.
- une cloison allant du sol au Ces documents permettent également à l’éleveur de recueillir des références tech-
plafond, pleine et étanche en niques et économiques qui le guideront dans ses choix.
partie basse ne permettant pas Les obligations réglementaires en termes de traçabilité :
la circulation des animaux d’un • Le consommateur, l’organisme certificateur et l’administration sont en droit de
lot à l’autre, demander l’origine et l’historique de la production d’œufs commercialisés pour
- des parcours herbeux séparés garantir la sécurité alimentaire du consommateur. Ainsi, la détection de germes
et dédiés à chacune des bandes. pathogènes sur un produit doit permettre la mise en place d’une politique de retrait
• Surface minimale pour 3000 de l’ensemble des produits provenant de la même bande, s’il s’avère que la cause
poules : 500 m2 de bâtiment, jar- de la contamination a été identifiée et s’est produite pendant la période d’élevage.
din d’hiver compris. Tous les œufs doivent être marqués soit en élevage soit au centre de conditionne-
ment, avec un identifiant codifié attribué à chaque bâtiment d’élevage et dont le
La lumière naturelle peut être
premier signe est « 0 » 1.
complétée artificiellement pour
assurer quotidiennement un • Chaque achat d’aliment doit être accompagné d’un certificat biologique. En cas
maximum de seize heures de lumi- de non respect du cahier des charges, l’organisme certificateur peut suspendre la
nosité, avec une période de repos certification biologique de l’élevage.
nocturne en continu sans lumière • En cas de problème de contamination touchant directement la santé publique,
artificielle d’au moins huit heures. l’éleveur sera à même d’apporter des preuves à l’administration (DSV, DDASS),
Les poules doivent avoir accès à si son système documentaire le permet. Il pourra alors procéder à un retrait vo-
un espace de plein air pendant lontaire du marché des produits pouvant présenter un risque pour la santé des
au moins un tiers de leur vie, ce consommateurs. Si le système documentaire n’est pas suffisant, c’est l’ensemble
qui se traduit le plus souvent, en de l’élevage qui sera mis sous interdiction de vente : tous les animaux seront abat-
pratique, à un accès à partir de tus, et l’élevage devra être décontaminé, avant de pouvoir reprendre son activité.
26/28 semaines d’âge pour des • Face aux risques financiers que représente une telle mesure, l’éleveur doit mettre
poules réformées vers 48 semaines en place un système de traçabilité par bande, en identifiant l’origine des poussins,
de production. Les parcs doivent des traitements vétérinaires appliqués, des aliments utilisés, jusqu’au produit final
être principalement couverts de vendu au consommateur. Cette pratique permet de limiter à la bande incriminée la
végétation, et disposer d’équipe- politique de retrait.
ments de protection, d’abreuvoirs
Pour cela, il est important de conserver l’ensemble des bons de livraison et des docu-
et de mangeoires (excepté en cas
ments de certification !
d’obligations imposées par la lé-
gislation communautaire, comme 1- Règlement CE n°589/2008 - article 1 (points & article 9) : Le code du producteur se compose : du
par exemple, pour l’influenza chiffre et des lettres prévus au point 2 de l’annexe de la directive 2002/4/CE.
- Code indiquant le mode d’élevage : 1 chiffre : « 1 » pour plein air – « 2 » pour au sol – « 3 » pour en
aviaire). La surface allouée est cages – « 0 » pour bio
au minimum de 4 m² par poule. - Code de l’État membre d’enregistrement : « FR » pour France
Un vide sanitaire doit être prati- - Identification du producteur : en France : 3 lettres pour le site d’élevage suivies de 2 chiffres pour le
qué pour le bâtiment d’une durée numéro de bâtiment.
Il doit être facilement visible et lisible. Le code doit avoir au moins 2 mm de hauteur. Exemple :
de 2 semaines au minimum après 0FRXAZ02.
le nettoyage et la désinfection. Le
La surface totale du ou des bâti- Bâtiments fixes ou mobiles ? Conception des bâtiments
ments, le nombre, le type de bâti- Les surfaces de bâtiments en
ment seront réfléchis en amont du Le cahier des charges en produc- poules pondeuses biologiques va-
projet et seront adaptés à l’effectif tion biologique autorise deux types lorisées en filières courtes (vente
de poules mis en place. Ce dernier de bâtiments, comme en volailles directe à la ferme, en magasin
dépendra du marché, de la main de chair : des bâtiments dits fixes de producteurs ou sur les mar-
d’œuvre disponible et des capaci- et des bâtiments mobiles. Cepen- chés) sont généralement limitées
tés d’investissement de la ferme. dant, en poules pondeuses, la den- (30 à 100 m²) du fait notamment
sité autorisée sera équivalente qu’au moins deux unités soient
Bâtiment mobile
pour les deux types de logement, à conseillées pour optimiser l’appro-
savoir 6 poules/m². Les bâtiments visionnement.
dits mobiles, sont surtout utilisés De part ces surfaces limitées, les
par les producteurs commerciali- bâtiments pourront être fixes ou
sant en vente directe. mobiles. Leur conception pourra
être très simple : des cabanes en
Bâtiments pour poules pon- bois ou structure tunnel, achetés
deuses biologiques en vente à des constructeurs et à monter
directe soi-même ou réalisés par auto-
construction. L’aménagement
Nombre de bandes et de bâtiments intérieur du bâtiment sera som-
maire : présence de nids en bois,
à prévoir
paillés avec ou sans étage, dispo-
En vente directe, il est important sés sur un côté pour permettre le
de pouvoir produire toute l’année
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Avantages Inconvénients
m²) tout en conservant plusieurs intervenant de respecter les me- des charges, le parcours devant
unités pour optimiser l’approvi- sures d’hygiène mises en place sur également être cloisonné (cf cha-
sionnement. Ces bâtiments sont l’élevage (lavage de mains, tenue pitre II). Même si le parcours, les
le plus souvent fixes, en structure d’élevage spécifique, …). chaînes d’alimentation, les lignes
dure ou sous forme de tunnel avec 22 : Aire de vie des poules d’abreuvement et les tapis de ra-
parois en dur. L’abreuvement, massage des œufs restent com-
l’alimentation sont automatiques. Plusieurs types d’aménagement muns à l’ensemble du bâtiment,
Le ramassage des œufs reste géné- existent, toutefois, l’aire de vie les cloisonnements internes évite-
ralement manuel. intérieure des poules est généra- ront les regroupements et facilite-
lement scindée en une partie sur ront la densité homogène dans des
Bâtiments pour poules pon- caillebotis, et une autre, constituée bâtiments de grandes surfaces.
deuses biologiques en filière d’une litière qui doit être sèche et La présence de perchoirs (avec dif-
organisée non croûteuse (paille broyée, co- férents étages) limitera l’agressi-
peaux, sable, tourbe, …). L’équi- vité des poules et sera un refuge
Pour les éleveurs travaillant en pement intérieur (alimentation, pour les poules dominées.
filière organisée, le bâtiment est abreuvement, perchoirs) se situe
sur la partie caillebotis et doit être 33 : Aire de préparation des oeufs
généralement en structure dure
mais se rencontrent aussi sous conforme à la réglementation en Cette partie est équipée d’une
forme de tunnel avec parois en vigueur (directive Bien Être, ré- table de tri qui permet de trier les
dur. Sa surface, qui supérieure à glementation AB, …). L’éleveur œufs selon leur taille (enlever les
celle des bâtiments utilisés en fi- choisira l’emplacement de ses nids petits œufs) et leurs défauts (œufs
lière courte (500 m² au minimum (le long d’une paroi ou au milieu sales et/ou fêlés) et de les mettre
pour 3 000 poules) et sa structure de la surface des caillebotis). Un en alvéole afin de les stocker.
fixe, permettent et rendent obliga- couloir, non accessible aux poules, 44 : Centre de conditionnement
toire l’automatisation de l’alimen- sera aménagé à l’arrière des nids
pour collecter les œufs si le ramas- Les œufs sont collectés régulière-
tation, de l’éclairage ainsi que le ment par le centre de condition-
ramassage des œufs. sage est manuel, sinon, dans le cas
d’un ramassage automatique, un nement. En attendant, ils sont
tapis collectera les œufs jusqu’à la stockés à température maîtrisée
Le bâtiment est conçu générale- et contrôlée (T°< à 18° C).
ment en 4 zones (voir schéma) : zone 3.
Des cloisonnements intérieurs 55 : Trappes de sortie et parcours des-
1 Sas sanitaire seront mis en place afin de limi- tiné aux poules pondeuses (cf cha-
Obligatoire en production d’œufs ter les lots de poules à 3 000 ani- pitre VIII) .
de consommation. Il permet à tout maux et respecter ainsi le cahier
La conception du bâtiment doit - Soit par une ventilation trans- s’élève et une forte réduction de
être mûrement réfléchie en amont versale assurée par un effet ‘vent’: leur consommation alimentaire
du projet car le logement devra entrées et sorties d’air situées sur est à craindre. Le poids de l’œuf est
assurer le confort des animaux les parois latérales en partie haute le premier indicateur de la baisse
et jouera un rôle important dans via rideaux, glissières ou trappes de consommation d’aliment. En
la conduite de l’élevage. Outre assurant un balayage latéral entre période exothermique (chaleur su-
les normes d’urbanisme, le bâti- les deux côtés. La largeur du bâ- périeure aux besoins), notamment
ment devra offrir une bonne aé- timent et la pente du toit seront lors de la période estivale, la venti-
ration mais pas de courants d’air limitées (12 m et 26 %). lation sera augmentée via l’ouver-
ou d’humidité, des conditions de ture supérieure des entrées et des
température satisfaisantes, une Le choix du site sorties d’air. L’accès à un parcours
certaine superficie afin d’éviter Un site trop encaissé conduira à ombragé lors de la journée favori-
le surpeuplement et respecter le un manque de ventilation, à un sera la sortie des animaux en pé-
cahier des charges, un éclairage excès d’humidité, à un excès de riode chaude.
ayant une incidence positive sur température en été et un déficit En période hivernale, la ventila-
la ponte, une facilité de nettoyage en hiver. Un site trop exposé aux tion sera ajustée pour assurer le
et de désinfection, une commodité vents forts pourra créer des excès renouvellement d’air minimum et
de travail et de mise en place du d’entrée d’air. On choisira donc maintenir une température satis-
matériel. un site aéré mais abrité des vents faisante (via la chaleur dégagée
forts. Les haies brise vents, arbres par les poules voire par un chauf-
Un bâtiment bien ventilé ou autres bâtiments devront être fage d’appoint sous forme de ra-
à distance suffisante (20 m) afin diants).
de ne pas perturber la ventilation.
Les types de ventilation Une humidité relative de 40 à 60%
L’implantation se fera de préfé-
sera recherchée.
En production de poules pon- rence perpendiculairement aux
deuses biologiques, la ventilation vents dominants pour assurer une Des circuits d’air adaptés
est dite naturelle. Elle peut être meilleure ventilation.
Malgré leur emplumement, des
assurée de deux manières :
Des débits de renouvellement d’air chutes d’air froid sur les poules
- Soit par des entrées d’air laté- pondeuses pourront avoir des
rales en partie haute des longs
optimum
conséquences néfastes (sensibili-
pans (et accessoirement par les Une ventilation minimale est né- sation à des problèmes patholo-
trappes d’accès au parcours) et cessaire pour l’oxygénation des giques, augmentation de l’indice
une évacuation de l’air vicié via un animaux, l’évacuation des gaz de consommation, zones moins
chapiteau situé au faîtage. Cette (CO2, ammoniac), des poussières fréquentées, …). Hors période es-
ventilation fait appel à l’effet et de la vapeur d’eau générée par tivale, l’objectif sera donc que l’air
‘cheminée’ (l’air chaud plus léger la respiration des animaux et les introduit soit réchauffé et ralenti
monte et s’évacue créant une aspi- fientes. au contact de la masse d’air chaud
ration aux entrées d’air) et à l’effet Les poules pondeuses en produc- situé dans la partie haute du bâti-
‘vent’ sur les parois et le chapiteau tion sont des animaux adultes. ment avant d’atteindre la zone de
(création d’une dépression à l’inté- Leur plumage les isole efficace- vie des animaux et notamment les
rieur du bâtiment). La largeur du ment des déperditions caloriques nids.
bâtiment sera inférieure à 15 m et superflues en diminuant les dé-
Les caractéristiques de la veine
la pente de toit de 35 à 40 %. pendances vis-à-vis de l’ambiance.
d’air (vitesse, épaisseur), l’absence
Des conditions de température
d’obstacles (néons), la forme, la
adéquates devront cependant leur
dimension et la situation des ad-
être fournies afin qu’elles restent
missions seront des paramètres
dans leur zone de confort ther-
à prendre en compte dans la
mique et de bien être (14- 26 °C) et
conception du bâtiment. L’air de-
ainsi optimiser les performances
vra ‘balayer’ de la manière la plus
zootechniques (taux de ponte, ca-
homogène possible la zone de vie
libre des œufs, indice de consom-
afin d’évacuer les gaz, de limiter
mation, …).
l’hygrométrie et par conséquent
Les poules supportent plus fa- d’assécher la litière et les fientes.
cilement le froid que les fortes
En période estivale, une vitesse
chaleurs. Elles règlent continuel-
d’air supérieure sur les animaux
lement leur consommation ali-
permettra par contre de les « ra-
mentaire en fonction de la tem-
fraîchir » via la baisse de leur tem-
pérature ambiante. Au-delà de
pérature.
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apportera un confort à l’éleveur une dégradation du parcours à la
et permettra une réactivité supé- sortie des trappes et une prédispo-
rieure en fonction de l’évolution sition à des problèmes sanitaires, effective (augmentation initiale
de la température ambiante. Les notamment à des contaminations d’au moins 1 heure puis 15 à 30
ouvrants sont équipés de vérins colibacillaires (cf chapitres XIII et minutes par semaine).
commandés par ordinateur où IX).
sont programmées les consignes L’évacuation de ces dernières Phase de ponte
de ventilation. pourra se faire via un réseau de La lumière artificielle est impor-
gouttières pour évacuer les eaux tante en complément de la lumière
Un bâtiment bien isolé, de toiture vers le milieu naturel ou naturelle pour maximiser la ponte
étanche et sain via un fossé pour un long pan clos et déclencher l’ovulation. La durée
sans trappes de sorties vers les d’éclairement ne doit jamais être
L’isolation parcours. Le fossé devra être bien diminuée après l’entrée en ponte:
L’objectif de l’isolation est de placé (à l’aplomb de la limite de augmentation progressive pour
rendre les conditions d’ambiance toiture), profond, bien entretenu atteindre 15 heures à 50 % et 16
intérieures les plus indépendantes et avec une pente de 2 % pour faci- heures à 80 % de ponte (cf chapitre
possibles des conditions clima- liter l’évacuation rapide des eaux II).
tiques extérieures, que ce soit en pluviales. Les sorties de trappes Un programmateur devra pilo-
hiver ou en période de fortes cha- seront bétonnées ou composées de ter l’éclairage du bâtiment pour
leurs. graviers pour favoriser le drainage assurer une durée quotidienne
Une bonne isolation aura une in- des eaux de pluie. adéquate (en complément de la
cidence positive sur l’ambiance Dans le cadre des chartes sani- lumière naturelle, dont la durée
(réduction des écarts de tempéra- taires des organisations de produc- journalière varie au fil des jours).
ture jour-nuit, suppression de la tion, le sol (gisoir et sous caillebo- Le déclenchement de la lumière a
condensation) et par conséquent tis) sera obligatoirement bétonné. lieu généralement vers 5 h du ma-
sur les performances zootech- Un sol bétonné et des soubasse- tin, et la majorité des œufs sera
niques (indice de consommation, ments lisses en dur (parpaings pondue avant 11 h, pour l’ouver-
ponte, mortalité…). L’isolation enduits, longrines) faciliteront le ture des trappes d’accès vers le
concernera les soubassements, les nettoyage et la désinfection. parcours.
parois latérales et la sous toiture L’intensité lumineuse doit être
(représentant 50 à 60 % des déper- Le rôle de l’éclairage et du adaptée, car trop forte, elle favo-
ditions de chaleur). programme lumineux rise le picage. Sont préconisés :
la teinte des vitrages, l’utilisation
L’étanchéité de plafonds non réfléchissants,
Une bonne étanchéité permet Phase d’élevage de filets brise vent, de volets cou-
d’empêcher les entrées d’air pa- Les poules sont sensibles à l’aug- lissants. L’orientation du bâti-
rasites pouvant perturber les cir- mentation de la durée d’éclaire- ment doit permettre d’éviter la
cuits de ventilation, d’éviter les ment qui induit l’âge à la maturité pénétration des rayons au lever
arrivées d’air froid sur les ani- sexuelle (photo-stimulation lumi- et au coucher du soleil (risque de
maux, de maintenir une tempé- neuse). En phase d’élevage des regroupements des animaux et
rature ambiante satisfaisante en poulettes, il est ainsi déconseillé d’étouffements). Des hauts vents
période hivernale et de limiter d’augmenter la durée d’éclaire- ou des débords de toiture peuvent
les consommations de chauffage ment entre 8 et 14 semaines (li- être également une solution et pro-
le cas échéant. L’étanchéité sera mitation à 11h30) pour ne pas tégeront les sorties sur parcours
notamment à surveiller au niveau avancer l’âge d’entrée en ponte de la pluviosité. Les nids seront
des ouvrants (trappes ou rideaux, prévu entre 18 et 20 semaines. A faiblement éclairés mais la zone
chapiteau, trappes de sortie sur partir d’un poids de 1,270 kg, la de vie suffisamment pour éviter la
parcours, portes et portail). stimulation lumineuse pourra être ponte au sol.
Il est coutume de dire sur le ter- poules pondeuses (les lots de 4500 vage (âge de réforme moyen des
rain qu’une production de pon- poules correspondent aux élevages poules: 65 semaines). De fait, il
deuses est aussi gourmande en dits « existants » sur la régle- n’est possible pour l’éleveur que
temps qu’un atelier laitier. Mythe mentation doivent à terme dispa- de faire un seul lot par an dans
ou réalité ? raître). Chaque lot se gère selon chaque bâtiment. Le graphique
Le but de cette partie est d’aider un cycle composé de 6 étapes : ci-dessous permet de visualiser la
à prévoir l’organisation globale du 1) Préparation du bâtiment, durée moyenne de chaque étape de
travail quotidien mais aussi en 2) Accueil des poulettes, la conduite d’un lot de poules pon-
période de pointe et de décrire les 3) Montée en ponte (ou pré ponte), deuses en filière organisée.
différentes tâches à réaliser avec 4) Période de ponte, Les temps de travaux durant les
un atelier de poules pondeuses. 5) Enlèvement des poules, phases de pré-ponte et de ponte
Enfin, grâce à des témoignages 6) Nettoyage et désinfection du bâ- (milieu et fin de ponte) représen-
d’éleveurs, des « trucs et astuces timent. tent le travail d’astreinte. Ce der-
» pouvant permettre un gain de nier se définit comme le travail qui
Les poulettes arrivent avant 18
temps ont été recensés. doit être réalisé quotidiennement
semaines d’âge dans le bâtiment.
En filière organisée, avec des effec- Leur entrée en ponte se fait entre et qui ne peut pas être repoussé
tifs totaux de grande taille, un lot 20 et 21 semaines. Elles restent au lendemain. Il concerne tous les
d’animaux est constitué de 3000 en moyenne 330 jours sur l’éle- soins quotidiens aux animaux, le
ramassage des œufs, ainsi que les
travaux administratifs quotidiens
(traçabilité, …), les travaux de
nettoyage et d’entretien quotidien.
Le travail de saison, qui est ponc-
tuel, comprend : la préparation du
bâtiment, l’arrivée des poulettes,
l’enlèvement et le nettoyage - dé-
sinfection du matériel et du bâti-
ment.
Le travail d’astreinte
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trouvent à l’extérieur des nids. pas en charge cet atelier) sur de
L’essentiel du travail effectué pen- courtes périodes (astreinte du
dant cette période consiste à de week-end).
la surveillance du cheptel, au ré- maux, les visites du technicien et
glage du matériel, et à l’éducation de l’organisme certificateur, et les
Le travail de saison interventions sanitaires (prises
des poules. Un temps minime est
consacré au ramassage et au tri de sang, …), le nombre d’heures
Les travaux de saison corres- moyen s’avère très variable. Il va
des œufs. pondent à d’importants pics de dépendre du déroulé du lot (selon
travaux durant lesquels la main les problèmes sanitaires rencon-
La phase de ponte
d’œuvre habituelle de l’élevage ne trés) ; il faut compter en moyenne
D’après les résultats recueillis, suffit pas. Un recours à de la main
cette période dure en moyenne 308 8 heures/1000 poules.
d’œuvre extérieure (autres asso-
jours. La ponte est effective et le ciés, entraide… ou prestation de L’enlèvement des poules
temps de présence moyen est de 4 service) est obligatoire pour la réa-
heures et 50 minutes par bâti- Cette étape consiste à charger
lisation de certaines tâches. les poules dans un camion afin
ment et par jour.
La moitié des éleveurs ne viennent La préparation du bâtiment qu’elles soient transférées à l’abat-
plus que 2 fois par jour dans le bâ- toir. Elles sont le plus souvent va-
Cela consiste à la mise en place
timent : le matin et le soir. L’autre lorisées en « poule au pot ».
des caillebotis et à l’installation
moitié revient une troisième fois, Cette opération demande beau-
du matériel d’élevage (abreuvoirs,
en début d’après midi. coup de main d’œuvre. Il convient
mangeoires et perchoirs, dernière
Le matin, les principales tâches de compter 6 heures/1000 poules
réparation et réglage du matériel).
effectuées sont le ramassage des en moyenne.
4 éleveurs sur 10 se font aider
œufs (nids et au sol), le tri et la d’une personne, notamment pour Le nettoyage et la désinfection du
mise en alvéoles, la surveillance le remontage du matériel inté-
quotidienne du cheptel, du bon bâtiment
rieur.
fonctionnement et de la propreté Suite à l’enlèvement des poules, il
En moyenne cette opération est
du matériel d’élevage (alimenta- s’agit de démonter, sortir, nettoyer
réalisée en 19 heures pour 1000
tion, abreuvement), ainsi que le et désinfecter le matériel ; de gé-
poules.
nettoyage du sas et de la salle de rer les effluents d’élevage ; de net-
tri des œufs. L’arrivée des animaux toyer et désinfecter le bâtiment,
Lors du ou des deux autres pas- Cette étape consiste à décharger, ses abords ainsi que le parcours, et
sages, les éleveurs continuent à répartir les poulettes dans le bâ- d’assurer les réparations diverses.
ramasser les œufs et refont un timent et surveiller la première La gestion de cette étape condi-
tour dans leur bâtiment pour voir journée. 4 heures/1000 poules tionne la mise en place du lot sui-
si « tout est normal ». Le ramas- sont nécessaires à sa bonne réali- vant de poulettes. La délégation
sage du soir est plus rapide car la sation. à une entreprise spécialisée, bien
plupart des œufs sont pondus le équipée pour réaliser le lavage,
matin. Travaux ponctuels peut permettre d’être plus efficace.
Le ramassage peut être effectué Pour les pesées hebdomadaires En moyenne, il faut compter 38
manuellement : l’éleveur a accès des poulettes, le suivi des ani- heures/1000 poules.
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Récapitulatif permettant d’es- et sur les bouts de caillebotis sage manuel : plus on ramasse
timer rapidement le volume pour éviter la ponte au sol. les œufs près de l’heure de
horaire global du lot • Limitation de l’accès aux ponte, plus ils seront propres
simples caillebotis sur les 15 et peu fêlés.
Les résultats des élevages en- premiers jours afin que les • En ramassage automatique,
quêtés permettent de donner une poules n’aillent pas pondre sur arriver suffisamment tôt le
idée du volume horaire nécessaire la litière (pose verticale tem- matin pour que le tapis soit
pour gérer un atelier de poules poraire de grillage). en route avant que les poules
pondeuses, présentés dans le gra-
• Mise en place de veilleuse aient pondues, pour éviter que
phique ci-dessus.
dans les nids, qui se mettent le tapis soit surchargé d’œufs.
en route avant l’éclairage total
Des trucs et astuces d’éle-
du bâtiment, pour attirer les Trucs et astuces pour gérer l’arrivée
veurs
poules dans les nids. des animaux
Prévoir de l’aide : plus l’on est
Trucs et astuces utilisés en pré- Trucs et astuces en période de ponte nombreux, plus les opérations
ponte • Pour avoir des œufs propres: sont réalisées rapidement, moins
ne pas distribuer d’aliment le stress est important pour les
• Règle d’or : Durant la pré- animaux.
pendant la ponte et veiller à
ponte, 1 personne unique
ce que les poules n’approchent
attitrée à 1 bâtiment. Trucs et astuces lors du nettoyage,
pas les nids le soir. Ainsi, elles
• Au début : paillage des nids les saliront moins et les œufs désinfection
avec du foin pour que les seront moins sales. Dans cer- • Installer un arroseur sur les
poules s’y sentent mieux. tains cas, les nids sont fermés, caillebotis avant de les laver
• Passage fréquent dans le bâti- et la poule n’y a pas accès. à la pompe à haute pression,
ment pour bouger les poules. cela effectue un pré-trempage.
• Etre rigoureux dans les ho-
• Installation de fils électriques raires de présence en ramas- • Déléguer certaines opérations
dans les coins du bâtiment
à des entreprises spécialisées
qui ont du matériel perfor-
mant et qui sont plus produc-
tives.
• Nettoyage du matériel : il
existe des containers et des
palettes adaptées à chaque
type de matériel. Le matériel
se superpose facilement sur
les palettes, et le transport en
dehors du bâtiment en est fa-
cilité, ce qui limite les allers-
retours.
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L’amélioration génétique du chep- sion à la réforme, et soumis à un elle suppose une traçabilité sans
tel par sélection consiste à mettre strict protocole de prophylaxie, et faille des animaux envoyés dans
à l’épreuve des candidats à la sé- ce, même si le produit terminal a différents types d’environnement
lection avant de choisir ceux qui accès à un parcours conformément afin d’attribuer un index aux ani-
sont susceptibles de faire évoluer au cahier des charges biologique maux du noyau de sélection.
la moyenne d’un caractère d’inté- ou Label Rouge. Ils sont ainsi ul- Pour mieux s’abstraire des inte-
rêt dans le sens désiré. Cette opé- tra protégés, ce qui est compré- ractions « génotype x environne-
ration devient complexe quand les hensible compte tenu de leur va- ment », une autre solution, pro-
caractères d’intérêt présentent des leur économique élevée, due à leur metteuse mais encore coûteuse,
antagonismes génétiques qui em- position au sommet de la struc- consisterait à utiliser les outils de
pêchent des progrès significatifs ture pyramidale de la filière. Les la génomique qui permettent de
simultanés sur l’un et l’autre, et poules, hébergées en cages indivi- mieux caractériser les individus à
poussent à utiliser le croisement duelles, sont également soumises partir de leur ADN. En théorie, la
de lignées spécialisées. à une photopériode constante qui génomique présente un intérêt en
Ainsi, les caractères de ponte sont- optimise le rythme des ovulations. croisement car il sera possible de
ils classiquement opposés aux Elles peuvent ainsi exprimer tout valoriser les performances de des-
caractères de croissance, ce qui a leur potentiel génétique de ponte. cendants obtenus en monte natu-
plusieurs conséquences : L’hypothèse sous-jacente forte est relle (sans recourir à une ponte en
l’absence d’interaction « génotype cage individuelle et une insémina-
• La même lignée ou le même croi-
x environnement » : la hiérarchie tion par du sperme individualisé)
sement ne pourra être utilisé
des animaux sera conservée si pour évaluer correctement les can-
dans les deux productions (pou-
l’on change d’environnement et didats du noyau de sélection. Les
let de chair et pondeuse).
les animaux écartés de la sélec- outils génomiques ne présentent
• Plus problématique, d’un point tion en claustration n’auraient pas pas d’intérêt pour sélectionner des
de vue éthique, les poussins non plus été bien classés dans des caractères simples comme le poids.
mâles issus de la filière ponte conditions de type plein air ou bio- En revanche, dans un milieu aussi
ne peuvent être valorisés de logiques. Un moyen de lever cette complexe qu’un parcours plein air,
façon économiquement viable hypothèse consiste à élever des les perspectives sont nombreuses :
pour leur viande. Ils sont, par familles de demi-sœurs dans des
conséquent, éliminés à l’éclosion cages collectives. Le simple fait • Résistance aux maladies et
après sexage par des méthodes d’intégrer cette information contri- parasites, longévité
préconisées pour ne pas avoir bue à moduler les classements, en L’utilisation de poulettes plus ré-
d’impact sur leur bien-être. intégrant l’analyse de la survie sistantes aux maladies permet
Les pondeuses utilisées en agricul- dans des conditions différentes de limiter les besoins en médica-
ture biologique sont, aujourd’hui de la cage individuelle. Cette ap- ments. Pour de nombreux patho-
issues des mêmes lignées que les proche est fort contraignante car gènes (salmonelles, coccidies), une
pondeuses de type « plein air » non
biologique. Il fut un temps où les
lignées utilisées étaient les mêmes
que pour la ponte en cages, mais
une spécialisation des lignées a
pu être mise en œuvre avec l’essor
de ce mode de production d’œufs.
Les spécificités du mode d’élevage
en plein air, où les comportements
individuels et les interactions so-
ciales s’expriment différemment,
ont amené les sélectionneurs à
proposer des lignées différentes à
viabilité améliorée, dont le succès
ne s’est pas démenti.
Pour des raisons de sécurité sa-
nitaire, les futurs reproducteurs
du noyau de sélection détenu par
des entreprises privées (des PME
en France pour des marchés de
niche, mais surtout des multina-
tionales étrangères) sont élevés
en claustration totale, de l’éclo-
ITAB
Lohmann France
croître du fait des progrès tech-
nologiques. Vraisemblablement,
assez peu d’acteurs pourront s’y
impliquer, en premier lieu les
multinationales, et donc peu de li-
Race Lohmann
gnées seront à termes concernées.
Les lignées très spécialisées de
variabilité génétique a été mise en aventurières ? Le temps passé sur type « races anciennes » devront
évidence, que ce soit entre popula- le parcours en exploration est en probablement viser des marchés
tions ou au sein d’une population. compétition avec celui passé au de niche moins concurrentiels.
Par ailleurs, la carrière d’une pon- nid. De même, l’activité explora- Schématiquement, on peut distin-
deuse s’avère plus longue que celle trice a probablement une influence guer deux systèmes de production:
d’un poulet de chair, abattu à un sur le métabolisme général et un
âge donné. L’amélioration de l’ap- impact sur les besoins nutrition- • un système utilisant des croi-
titude de la pondeuse à soutenir nels. sements « à potentiel élevé »
l’effort demandé (pondre un œuf si (exemples : LOHMANN Tra-
possible tous les jours) fait égale- • Comportement social dition, ISABROWN Plein air,
ment partie des objectifs d’une sé- Les animaux sont élevés dans des Hyline Rural produisant 250
lection efficace. groupes de taille permettant des à 300 œufs par an), générale-
interactions entre individus, tant ment orienté vers des filières
• Aptitude à valoriser l’aliment positives que négatives. Le picage longues avec fourniture exté-
Des différences génétiques ont été représente un phénomène social rieure d’aliments composés.
établies, à titre expérimental, dans favorisé par le milieu mais éga- • un système utilisant des races
la capacité de la poule à valoriser lement sous contrôle génétique. pures ou des croisements « à
un aliment (céréale) peu digeste. Il existe en effet des différences potentiel moyen » (exemple:
Une telle variabilité pourrait être entre lignées. Il a été montré à MARANS produisant 170 à
mise à profit pour sélectionner des titre expérimental que la sélec- 180 œufs par an), orienté en
animaux adaptés au régime ali- tion d’animaux « non piqueurs » filière courte avec la recherche
mentaire conforme à la réglemen- est possible, mais cette approche d’une plus grande autonomie
tation biologique. Plus générale- est délicate à mettre en œuvre en matière de ressources ali-
ment, l’amélioration de l’efficacité à grande échelle. La génomique mentaires.
alimentaire (réduction de l’indice
de consommation IC, exprimé
par le rapport de la masse d’ali-
ment ingéré sur la masse d’œufs
produite) constitue un objectif
commun à tous les sélectionneurs
mais ces derniers se heurtent à
des difficultés techniques, notam-
ment pour mesurer de façon indi-
viduelle l’ingéré de chaque animal.
Des dispositifs sont actuellement à
l’étude à l’INRA.
• Comportement exploratoire
Les animaux ont accès à un par-
cours. Pourtant peu de données
sont disponibles sur l’aptitude des
animaux à explorer l’environne-
ment offert. Combien sortent et
ITAB
ITAB
Apports principales matières premières.
Certaines matières premières of- • le tourteau de sésame est
frent un profil « méthionine / ly- confidentiel,
Energie
sine » proche voire supérieur au • le tourteau de colza est, lui
Dans la pratique, on préconise ratio souhaitable : tourteau de sé- aussi, rare, mais on peut espé-
une concentration énergétique same, tourteau de tournesol, tour- rer qu’il deviendra davantage
comprise entre 2700 et 2900 kcal teau de colza et gluten de maïs disponible à moyen terme,
d’énergie métabolisable par kilo (chiffres entourés en vert). En re- • le tourteau de tournesol est
d’aliment ; cette concentration vanche, le tourteau de soja et les disponible mais présente des
énergétique peut légèrement bais- protéagineux (chiffres entourés facteurs limitants (voir ta-
ser en deuxième partie de ponte. en rouge) ont des ratios trop bas bleau 2),
pour permettre un bon équilibre • le gluten de maïs, très concen-
Protéines
chez les volailles, même si le tour- tré en méthionine, n’existe
Les principaux acides aminés es- teau de soja a une teneur élevée pas en AB, aujourd’hui, en
sentiels (lysine, méthionine, tryp- en méthionine. Le cas des céréales France.
tophane, thréonine, ...) constituent fait apparaître un ratio élevé mais
la base des protéines. Dans la re- les apports en valeur absolue sont Minéraux (macro-éléments)
cherche des équilibres nutrition- trop faibles.
nels, plus que l’apport suffisant 1) Le calcium
de protéines dans la ration, il est Les matières premières présen- Les besoins sont particulièrement
important de vérifier qu’ils soient tant un bon profil sont relative- élevés pour la formation de la co-
présents en proportions proches ment rares sur le marché : quille. Celle-ci se formant en fin
Tableau 1 - Ratios d’acides aminés essentiels conseillés pour la pondeuse et la poulette ainsi que les ratios des
principales matières premières
Lysine digestible/EMA Méthionine /lysine Trytophane/lysine Thréonine/lysine
(en g/Mcal) (en %) (en %) (en %)
Pondeuse 2,3 –2,4 50 22 -
Poulette 2,4 – 3,1 38 18 70
Ratios en acides aminés des principales matières premières
Tourteau de soja pression 9,4 23 21 62
Tourteau de colza pression 5,9 43 23 79
Tourteau de tournesol pression 4,1 66 36 103
Tourteau de sésame pression 3,2 111 47
Pois protéagineux 4,8 13 11 48
Féverole 6,3 10 12 52
Blé tendre 0,9 58 38 108
Maïs 0,7 76 19 132
Triticale 1,1 47 34 84
Gluten de maïs 2,7 149 26
Tableau 2 - Intérêts et facteurs limitants des céréales et coproduits pour les pondeuses
Limites
Produits Intérêts Facteurs limitants
d’incorporation (en %)
Céréales
Blé tendre Très énergétique et très appétent. Pauvre en lysine, thréonine, AAS 1.
Assez bien pourvu en protéines. Dépourvu de xanthophylles. 70
Présence intéressante de phytases.
Triticale Plus riche en lysine que le blé avec des Pauvre en lysine, thréonine, AAS .
valeurs en énergie et protéines compa- Dépourvu de xanthophylles. 40
rables au blé tendre. Risque (faible) de présence d’ergot.
Présence intéressante de phytases.
Maïs La plus énergétique des céréales et la Profil médiocre en acides aminés essentiels. Très 70
plus appétente. Bien pourvu en xantho- pauvre en minéraux, surtout en calcium. Absence
phylles. de phytases.
Avoine Le meilleur profil en acides aminés des La moins énergétique des céréales. Il existe des
céréales. variétés à grain nu, plus énergétiques et riches en 10
Stimule la ponte. protéines, mais leur rendement médiocre les rend
absentes du marché.
Orge Assez bon profil en acides aminés. Peu énergétique. Sa richesse en bêta-glucanes
Présence de phytases. entraîne une humidification des litières. Dépourvu 10
de xanthophylles.
Seigle Peu d’intérêt, comparé au blé et au Risque de présence d’ergot. Peut provoquer des
triticale. diarrhées, au-delà d’un certain taux dans la ration 25
Activité phytasique très élevée. (25 % chez les adultes).
Sorgho Valeur élevée en énergie, intermédiaire Dépourvu de xanthophylles. Profil médiocre en
sans tanins entre celle du maïs et celle du blé. acides aminés essentiels. 70
Issues de céréales
Son de blé Riche en phosphore. Favorise la motri- Teneur élevée en cellulose. Pauvre en lysine. 5
cité intestinale.
Activité phytasique élevée.
Gluten Bien pourvu en AAS et en xanthophylles. Très pauvre en lysine et tryptophane. Non dispo- 5
de maïs nible en AB.
Tableau 3 - Intérêts et facteurs limitants des matières riches en protéines pour les pondeuses
Limites
Produits Intérêts Facteurs limitants
d’incorporation (%)
Protéagineux
Absence de tanins :
Féverole à fleurs meilleure digestibi-
blanches Bien pourvu
lité des protéines et de Baisse de la ponte 7
- riche en vicine- en lysine
l’amidon
convicine
Pauvre en AAS et
Féveroles à fleurs
tryptophane Présence de tanins
colorées 7
- riche en vicine- Faible activité Baisse de la ponte
convicine antitrypsique
- pauvre en vicine- Intérêt pour les pon-
Présence de tanins 15
convicine deuses
Oléagineux
Teneur élevée en cellu-
Graine de tournesol Bien pourvu en AAS lose, pauvre en lysine 5
et tryptophane
Tourteaux de pression
Teneur élevée en cellulose, pauvre en lysine et
Tournesol Bien pourvu en AAS 15
tryptophane
Bon équilibre en acides aminés essen- Présence de sinapine (risque d’odeur de poisson
Colza OO 6
tiels dans les œufs roux uniquement)
Riche en protéines bien équilibrées Limité à l’équilibre de
Soja Obligation de cuisson
(sauf en AAS) la ration
Cellulose
Tryptophane di- Matières grasses Phosphore dispo- Sodium
brute Calcium (en %)
gestible (en %) (en %) nible (en %) (en %)
(en %)
0,18 4,2 4,4 1 0,4 0,15
95,14
Graine de colza Tourteau de soja Tourteau de tour- Gluten de maïs Sel de mer Carbonate Phosphate
pression nesol pression non AB de calcium bicalcique
Tryptophane di- Matières grasses Cellulose brute Calcium (en %) Phosphore dispo- Sodium (en %)
gestible (en %) (en %) (en %) nible en %)
0,15 3,9 6,4 1,2 0,37 0,12
100
Cellulose
Tryptophane di- Matières grasses Phosphore dispo- Sodium
brute Calcium (en %)
gestible (en %) (en %) nible (en %) (en %)
(en %)
0,15 4,2 6,5 0,8(1) 0,31 0,13
95,17
Graine de colza Tourteau de soja Tourteau de tour- Gluten de maïs Sel de mer Carbonate Phosphate
pression nesol pression non AB de calcium bicalcique
Tryptophane di- Matières grasses Cellulose brute Calcium (en %) Phosphore dispo- Sodium (en %)
gestible (en %) (en %) (en %) nible en %)
0,14 5,9 6,9 0,8(1) 0,32 0,14
95.49
Graine de colza Tourteau de soja Tourteau de tour- Gluten de maïs Sel de mer Carbonate Phosphate
pression nesol pression non AB de calcium bicalcique
- 13.5 14 - 0,35 1 1,15
Tryptophane di- Matières grasses Cellulose brute Calcium (en %) Phosphore dispo- Sodium (en %)
gestible (en %) (en %) (en %) nible en %)
0,16 4,4 7 0,8(1) 0,32 0,13
100
L’accès à un parcours constitue possible. Une poule n’est pas un au piétinement des volailles.
un élément important de la pro- animal de prairie : son ancêtre vit Attention : il ne faut pas confondre
duction biologique. Les poules le dans la jungle. Des plantations ou abris et encombrants, matériels ou
visitent et l’utilisent de façon va- des aménagements de type abris détritus, favorisant la présence de
riable. Certaines zones se révèlent sont nécessaires pour : rongeurs, rapaces, ou autre faune
surexploitées : la zone située de- • leur fournir de l’ombre, sauvage.
vant les trappes jusqu’à 20 m du • les protéger du vent, Les aménagements et plantations
bâtiment ou les zones ombragées • leur permettre de se repérer, sont à adapter à chaque territoire,
éloignées de moins de 30 – 40 m • guider leurs déplacements, en fonction du sol, des espèces vé-
du bâtiment. D’autres sont délais- • les protéger des rapaces. gétales locales.
sées : les zones situées au-delà de L’association de couverts végétaux
Les aménagements constituent
40 m du bâtiment et les zones sans de haut jet (plus de 3 m) et bas
également des éléments esthé-
aménagement. (30 à 50 cm) type buissons, petits
tiques permettant une bonne inté-
Une bonne gestion du parcours abris, ou plantes herbacées s’avère
gration paysagère.
s’avère nécessaire pour qu’il de- très intéressante et répond aux
Lors de sa première sortie du bâ-
vienne un véritable atout permet- exigences des volailles.
timent, la poule a besoin d’une pé-
tant : Pour chaque plantation, il est im-
riode de découverte et d’apprentis-
• une bonne maîtrise de l’état sa- portant de bien préparer le sol
sage avant d’explorer de grandes
nitaire des animaux, en fonction de sa structure, et de
zones herbeuses. Des arbres situés
• une meilleure répartition des protéger les racines et les troncs
bien au-delà de 20 m du bâtiment
déjections accumulées sur le des plants (par toile tissée carrée
ne seront pas immédiatement fré-
parcours, au sol et tube de protection ou
quentés et une large zone de vé-
• une limitation de la dégrada- grillage – ce point est essentiel et
gétation ligneuse très couvrante
tion physique et esthétique du spécifique au parcours de volailles
à moins de 10 m des trappes li-
parcours, pour assurer la survie des plants,
mitera l’exploration du parcours.
• l’expression maximale des com- contre la dégradation des poules,
Les zones au-delà de 40 m seront
portements naturels des poules, la compétition avec la végétation
peu utilisées par la poule, surtout
• l’intégration paysagère de l’éle- du parcours, et leur bon dévelop-
si aucun ombrage ne s’offre à elle.
vage, pement).
Des plantations et des abris peu-
• la valorisation du rôle écolo-
vent être installés sur des zones Enfin, la forte utilisation par les
gique de l’élevage.
dénudées mais doivent être répar- poules de la zone située devant les
L’accès au parcours pour les ani-
tis sur le parcours afin d’orienter trappes pendant six mois continus
maux est précisément réglementé
les volailles et les amener à ex- nécessite un entretien de cette
(cf chapitre II).
plorer plus loin. La présence de zone ainsi que sa désinfection,
clôtures ou de haies constituent voire un ré-ensemencement ou
Favoriser la sortie des vo-
un guide dans le déplacement l’installation d’un aménagement
lailles et leur répartition
des poules. Certaines plantations complémentaire pour limiter sa
s’avèrent répulsives quand leur dégradation et le développement
Pour une gestion optimale des
végétation est trop dense à péné- de parasites.
parcs, il est important de favori-
trer (cultures de blé, ...). Enfin, le
ser une répartition des animaux
couvert herbacé doit être résistant Gestion du risque parasitaire
sur parcours la plus homogène
Le parcours représente un réser-
voir de microorganismes de types
parasites, bactéries pathogènes ou
virus, apportés par les fientes de
volailles (re-contamination d’une
bande à l’autre, d’une volaille à
l’autre) ou par la faune sauvage
(chiens, gibier, oiseaux, rats, re-
nards, …) et pouvant être consom-
més par les volailles.
Les coccidies sont les principaux
parasites de volailles identifiés
systématiquement sur les par-
cours. Les ascaris, capillaires et
ténias sont moins fréquemment
rencontrés et en plus faible quan-
tité.
ITAB
ITAB
période de vide sanitaire (trappes Pour les oiseaux sauvages cer-
des 2 côtés du bâtiment ouvertes taines précautions peuvent être
en alternance, bâtiments mobiles, prises pour en limiter l’accès • Par une alimentation adaptée
clôture mobile pour une rotation) (éviter des parcours ‘attractifs’ : au mieux aux besoins des ani-
et ainsi diminuer le niveau de points d’eau, point d’alimenta- maux avec valorisation maxi-
contamination des parcours. tion...). male de l’azote et du phos-
phore de la ration.
Pour une prévention maximale des • l’obligation d’accès au parcours
maladies sur les volailles, il est par l’éleveur directement et par • Par la présence de couvert
indispensable de limiter au maxi- une seule porte du bâtiment et végétal pour favoriser une
mum les conditions de survie voire en passant au préalable par le répartition homogène des vo-
de multiplication des parasites et sas d’entrée. lailles et donc des fientes sur le
pathogènes (limiter l’humidité, parcours et pour absorber les
Ces mesures regroupent la majo-
la formation de flaques d’eau, de minéraux présents (cultures
rité des obligations premières à
zones de boue, véritables bouillons à très courte rotation, haies,
respecter en cas d’augmentation
de culture) par le drainage de la bosquets, taillis, arbres isolés).
du risque épidémiologique vis-à-
parcelle, l’évacuation des eaux du vis de l’Influenza Aviaire. • Par la présence de bandes en-
toit du bâtiment loin des trappes, herbées, de haies pour freiner
voire hors du parcours, ou encore Eviter les accumulations le ruissellement hors de la
par l’installation d’aménagements d’azote et de phosphore parcelle des éléments consti-
particuliers régulièrement entre- tutifs des fientes.
tenus (trottoir au minimum sur La répartition hétérogène des
1 à 3 m de large, mais aussi des poules sur le parcours engendre • Par la présence de gouttières
galets par exemple, ou des grilles une accumulation de déjections côté trappes, de trottoir devant
au sol, ...). variables selon les zones, avec de les trappes, de récupération
forts taux d’azote et de phosphore des fientes accumulées dessus
Une clôture (grillage et/ou fils en zones surexploitées et des taux et de couverture au-dessus du
électriques sur 3 niveaux) est une peu élevés liés aux faibles pré- trottoir.
mesure efficace pour limiter la sences de déjections en fond de • En prenant en considération
présence de la faune sauvage (por- parcours. la présence de nappes phréa-
teurs potentiels de parasites et de
tiques, de fossé ou ruisseau, de
virus). Enfin, les zones les plus L’accumulation de ces déjections zones sensibles à proximité (>
fréquentées par les poules néces- est à prendre en compte car les 30 m) et la topographie du par-
sitent comme les bâtiments, d’être éléments constitutifs des fientes cours (entraînement des miné-
désinfectés en fin de lot à l’aide de (N, P) peuvent être lessivés lors raux le long des pentes).
chaux vive (400 kg pour 1000 m²) des pluies, vers les profondeurs
ou de soude caustique (50 à 100 kg qui peuvent être sensibles (le les- • En prenant en considération
pour 1000 m²). sivage concerne essentiellement les caractéristiques du sol (fil-
La prévention des risques de l’azote, le phosphore a davan- trant, peu profond/argile) et
contamination au sein des éle- tage tendance à s’accumuler en son drainage.
vages avec parcours est impor- surface), ou ruisseler en surface • En s’assurant du bon état sa-
tante pour la santé des volailles (phosphore essentiellement) vers nitaire des plants (bonne vi-
mais aussi pour celle des hommes, des zones sensibles. gueur = croissance maximale
dans le cadre des risques de toxi- • Limiter l’accumulation d’azote = action maximale sur le mi-
infections alimentaires (exemple et de phosphore est possible : lieu).
des salmonelles).
Les poules vivent en équilibre avec ploratrices (cf chapitre VI). L’éle-
leur environnement. De nombreux veur doit aussi organiser son
facteurs peuvent varier. Les ani- parcours pour qu’il ait un aména-
maux s’adaptent chaque jour si on gement attrayant et sécurisant (cf
leur en laisse la possibilité. C’est, chapitre VIII).
par exemple, pouvoir courir en
cas de stress. L’éleveur doit faire Qualité de l’eau
de son mieux pour que les poules Chaque poule doit disposer d’une
soient dans des conditions opti- eau potable en quantité suffisante
males en veillant à la qualité de (une poule consomme en moyenne
leur habitat intérieur et extérieur, ¼ de litre d’eau par jour). Le vo-
à la qualité de leur alimentation. lume d’eau diffère selon la tem-
pérature, le taux d’humidité et
Autour de la poule la consommation d’aliment. Un
compteur d’eau et un relevé quo-
tidien des consommations à la
Stress même heure constituent un indi-
Les poules peuvent subir des cateur important pour le suivi et
ITAVI
stress. Le climat est important : permettent de prévenir toute ano-
un orage mal vécu peut entraîner malie.
une chute de ponte ; une semaine La qualité de cette eau devra être Equilibre alimentaire
de temps pluvieux également. vérifiée régulièrement via des ana- L’alimentation est facteur de
L’origine humaine du stress n’est lyses tant au niveau des caracté- bonne santé (cf chapitre VII). Il
pas négligeable : les poules aiment ristiques physico chimiques (pH, n’est pas rare d’être face à une
la régularité et le calme. dureté, fer, manganèse, nitrates, carence en vitamine A (présente
nitrites, ammonium, matière or- dans la verdure). Cette vitamine
Hygiène ganiques en suspension), qu’au protège les muqueuses, notam-
Une mauvaise hygiène augmente niveau bactériologique. Les cana- ment les yeux (un des symptômes
la pression microbienne et le sys- lisations seront nettoyées régu- est une kératite).
tème immunitaire des poules peut lièrement. Il faut veiller à éviter
être dépassé. Le bâtiment doit les coudes et arrondis des tuyaux Observation des animaux
être propre avec une litière sèche. d’eau, car ils sont source d’eau sta- L’éleveur de poules pondeuses doit
Les nourrisseurs et les abreu- gnante riche en germes. les considérer comme des êtres vi-
voirs doivent rester propres. Le vants avec leur propre sensibilité.
vide sanitaire du bâtiment (15 Qualité de l’air Chaque bande de poules réagit dif-
jours minimum) permet de bais- Pour éviter les troubles respira- féremment.
ser cette pression. L’eau chaude toires, le bâtiment doit être bien
sous pression permet d’éliminer, aéré. Un étranger doit pouvoir Soins
entre autres, les coccidies. Les rentrer dans le poulailler sans que
eaux stagnantes dans le parcours le nez lui « pique » (excès d’ammo- Pour prévenir, voire guérir les
sont à proscrire, car elles sont un niac). L’ammoniac brûle la mu- réactions de type ‘maladie’ des
bouillon de cultures. Le vide sani- queuse oculaire et respiratoire poules, nous avons plusieurs outils
taire de 2 mois du parcours permet mettant le système immunitaire à privilégier :
la repousse de l’herbe. hors service. Les symptômes sont
visibles : les oiseaux pleurent, L’homéopathie
Valorisation du parcours laissent les yeux fermés par irri- C’est une médecine peu coûteuse
Un parcours enherbé, riche en in- tation. La ponte chute. Cet état et très riche en remèdes. Elle est
sectes est facteur de bonne santé. est propice à une infection plus facile d’utilisation. Par exemple,
Les insectes et vers de terre sont, ou moins sévère. Une densité trop suite à un orage, 3 granules d’Aco-
en effet, d’une qualité protéique élevée a les mêmes effets. Une li- nit en 5 CH (unité de dilution)dis-
idéale pour les poules pondeuses. tière sèche évite les mauvaises fer- sous dans l’eau de boisson, suffi-
La verdure leur apporte minéraux mentations et l’apparition de gaz sent. Elle se base sur la similitude
et vitamines. Un bon parcours irritants. L’orientation doit éviter des symptômes et la dilution.
peut compenser quelques erreurs les courants d’air et favoriser un Il est d’important d’observer ses
de rations. La condition nécessaire bon éclairement. La poussière des poules ou sa bande de poules, afin
est la capacité des animaux à ex- aliments et de la litière peut sur- d’en noter les symptômes surtout
plorer leur milieu, ce qui implique charger les voies respiratoires (cf ceux qui sont rares, bizarres et
ITAVI
L’activité d’élevage a une finalité leurs, pour être comparées, sont tion pour sa vente d’œufs avec
économique : elle doit permettre rapportées à la poule et à l’année. éventuellement une prime de
à la personne travaillant de se ré- qualité des œufs. Il n’achète ni
Il s’agit de :
munérer. Il paraît important de les poulettes ni son aliment.
disposer de résultats techniques • La Marge Poulette Aliment
Pour obtenir la marge brute du lot,
et économiques afin d’établir des (MPA) ramenée en €/poule/an
les charges opérationnelles doivent
diagnostics du fonctionnement de en contrat de reprise : les
être déduites de la MPA. Il s’agit
l’élevage. achats de poulettes et les achats
pour un lot de poules, des charges
Pour gérer au mieux son atelier, d’aliments ainsi que les frais fi-
d’eau, d’électricité, de dépenses de
l’éleveur doit suivre régulièrement nanciers du lot sont déduits des
santé, de frais liés à la désinfection
ses dépenses et noter les princi- recettes du lot (composées des
du bâtiment, de la litière (sable,
paux paramètres qui lui permet- ventes d’œufs et de poules de
copeaux, …), de la main d’œuvre
tront d’optimiser ses résultats. réformes).
occasionnelle. En moyenne, sur 5
• La Marge Poulette Aliment ans, d’après les réseaux d’élevage
Résultats technico-écono- (MPA) ramenée en €/poule/an de poules pondeuses biologiques
miques en contrat d’intégration : suivis dans l’Ouest de la France, il
l’éleveur reçoit une rémunéra- faut compter 0,61 €/poule/an.
Les critères techniques
• Quantité d’aliment consommé :
si l’aliment est acheté, il est im-
portant de noter chaque quanti-
té livrée et en fin de lot d’en dé-
duire les stocks non consommés. Répartition des charges
Si l’aliment est fabriqué sur la opérationnelles en euros
ferme mais distribué à volonté, par poule par an
il est aussi important d’estimer
la quantité d’aliment distribué
à ses animaux. De plus, il sera
important d’adapter la ration
à l’état d’engraissement des
poules : par exemple, une poule
trop grasse risquera d’avoir des
soucis de ponte. En moyenne,
une poule sur son année de
ponte, ne devrait pas consom-
mer plus de 44 kilos d’aliment.
• Pourcentage de perte de poules:
ce pourcentage représente le
nombre de poules mortes sur le Répartition des charges
nombre de poules mis en pro- fixes en euros par poule
duction. Plus ce pourcentage est par an
faible plus il traduit l’absence
de problèmes sanitaires, d’am-
biance sur le lot en cours.
• Nombre d’œufs pondus par
poule (cf chapitre VI)
• Poids moyen des œufs : certaines
entreprises rémunèrent les œufs
en fonction de leur poids. Plus Pour aller plus loin et approcher le solde disponible, les charges fixes de
ils seront lourds, plus la rému- l’atelier poules pondeuses sont à déduire de la marge brute. Ces charges
nération sera élevée. fixes sont notamment composées de l’assurance du bâtiment et des ani-
maux, l’entretien du bâtiment et du parcours, des frais de gestion de
Les critères économiques l’atelier (comptabilité, frais postaux, téléphone, …), des cotisations MSA,
En aviculture, deux marges sont des frais d’environnement (exportation de fumier, …), de la main d’œuvre
couramment utilisées et permet- salariée permanente, des charges de location de matériel (nettoyage, …)
tent de comparer les élevages et des « annuités ». En moyenne, les charges fixes de l’atelier poules pon-
entre eux (cf graphique). Ces va- deuses biologiques s’élèvent à 3,16 €/poule/an.
ITAB
pondérants dans l’obtention de bons résultats.
Quelques références
• Antoine D., 2005. Matières premières conventionnelles dans les rations : les
conséquences de leur maintien, BIOFIL
• Lardier M. et Leclercq B., 1992. Nutrition et alimentation des volailles, INRA
Editions
• Sauvant D., Perez J.-M. et Tran G., coord., 2002. Tables de composition et de
valeur nutritive des matières premières destinées aux animaux d’élevage, INRA
Editions.
• Lubac S. et al., 2006. Impacts d’aménagements de la zone frontale des par-
cours en élevages de poules pondeuses en Rhône Alpes, Sciences et Tech-
niques Avicoles, n°54, pp. 14-23
• Lubac S., 2008. La gestion des parcours en poules et poules bio, plaquette PEP
Volailles Rhône Alpes, 6 p.
• Lubac S., Liagre F., 2009. Comment valoriser l’intégration paysagère des par-
cours de volailles plein air ? Colloque Européen Bâtiments d’élevage du futur,
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• « Le temps de travail en poules pondeuses biologique. Chambre d’agriculture
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• « Aire de sortie pour poules pondeuses : respectueux des animaux et de l’envi-
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• Chiffres de l’Agence Bio 2009
• Lessire M., 2009.Volailles biologiques : A la recherche d’un équilibre des ra-
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• Réglement (CE) n°889/2008 de la Commission du 5 septembre 2008 portant
sur les modalités d’application du règlement (CE) no 834/2007 du Conseil re-
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qui concerne la production biologique, l’étiquetage et les contrôles
• Réglement (CE) n°834/2007 du conseil du 28 juin 2007 relatif à la production
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ITAB
Pour tout renseignement technique ou lié à la conversion, contacter les acteurs biologiques locaux.
Pour des compléments de bibliographie, consulter la base documentaire d’ABioDoc sur www.abiodoc.com
juin 2010