Professional Documents
Culture Documents
La lithosphère océanique disparaît en s’enfonçant sous une marge active d’une plaque comprenant :
• Soit une croute continentale : subduction « océan – continent » ou marge active continentale.
Ex : plaque de Nazca sous l’Amérique du Sud
• Soit une croute océanique : subduction « océan – océan », ou arc insulaire actif, en raison des nombreuses îles
volcaniques bordant ces zones de subduction.
Ex : la plaque Pacifique sous la plaque des Philippines (archipel du Japon), les Antilles ou les îles Marianne.
La lithosphère océanique d’une plaque dite subduite s’enfonce sous la lithosphère d’une autre plaque dite chevauchante.
La vitesse d’enfoncement de la plaque subduite est en moyenne de quelques centimètres par an. Globalement la
disparition de la lithosphère océanique au niveau de toutes les zones de subduction du globe compense la production de
lithosphère par toutes les dorsales.
Page 4 sur 10
4ème PARTIE : LA CONVERGENCE LITHOSPHERIQUE ET SES EFFETS
a) Reliefs positifs
Ces reliefs positifs sont toujours associés à une activité magmatique intense.
b) Reliefs négatifs
Fosse océanique :
• Cas des marges actives continentales et d’arcs insulaires actifs
• Leur profondeur dépasse souvent les 8.000 m
Page 5 sur 10
4ème PARTIE : LA CONVERGENCE LITHOSPHERIQUE ET SES EFFETS
Ce faisant, l’asthénosphère située en dessous se refroidit également. Comme la limite asthénosphère – lithosphère n’est
que physique (T°C), la partie supérieure du manteau asthénosphérique devient du manteau lithosphérique lorsque sa
Température devient inférieure à 1.300-1.200°C.
La lithosphère océanique en s’éloignant de l’axe de la dorsale océanique, s’épaissit donc, aux dépens de l’asthénosphère.
Au bout de 50 Ma, lorsque l’épaisseur de la lithosphère océanique dépasse 50 km, sa température ayant suffisamment
diminué, sa densité devient supérieure à celle de l’asthénosphère. Comme l’asthénosphère est déformable, la lithosphère
océanique a naturellement tendance à s’y enfoncer.
Cependant l’asthénosphère exerçant une grande résistance mécanique à l’enfoncement, la subduction ne se réalise qu’au
bout de 150 à 180 Ma.
Une lithosphère océanique âgée, donc épaisse et dense, s’enfonce spontanément dans l’asthénosphère.
Cette force de traction liée à l’enfoncement de la lithosphère océanique est le moteur principal de la subduction et donc
du mouvement des plaques.
Page 6 sur 10
4ème PARTIE : LA CONVERGENCE LITHOSPHERIQUE ET SES EFFETS
Dans le cas d’une subduction « océan – océan » cette chaîne volcanique forme un arc insulaire.
Le volcanisme des zones de subduction est caractérisé par des éruptions de type explosif, du à un magma visqueux, riche
en gaz et notamment en vapeur d’eau.
Ce volcanisme est à l’origine de roches volcaniques effusives à texture microlithique visibles en surface :
• Andésites : roche de couleur gris clair ne contenant pas de quartz et dont les minéraux caractéristiques sont des
plagioclases, l’hornblende et le pyroxène.
• Rhyolites : roche à composition chimique proche de celle du granite et dont les minéraux caractéristiques sont le
quartz, les feldspaths potassiques, les plagioclases (feldspath calco-sodiques), la biotite, la hornblende (amphibole)
2. Plutonisme
Des roches plutoniques à texture grenue dégagées par l’érosion, témoignent de l’existence d’un magma ayant cristallisé
lentement (jusqu’à plusieurs Ma) et en profondeur :
Remarque 1 : la composition minéralogique semblable de roches volcaniques et plutoniques indiquent que celles-ci se sont formées à partir de la
cristallisation d’un même magma.
Remarque 2 : l’ascension et l’accumulation des magmas sont à l’origine du flux géothermique positif observé au niveau de l’arc magmatique.
Page 7 sur 10
4ème PARTIE : LA CONVERGENCE LITHOSPHERIQUE ET SES EFFETS
L’eau, en abaissant le point de fusion des péridotites, est l’agent qui déclenche la fusion partielle des péridotites situées
au-dessus de la lithosphère en subduction.
Les roches de la croute océanique entrainées dans la zone de subduction sont soumises à de nouvelles conditions de
température et de pression : elles se transforment à l’état solide (métamorphisme) et se déshydratent.
Ces réactions métamorphiques de haute pression aboutissent à la formation de minéraux caractéristiques, le glaucophane
(cf. faciès schiste bleu) ou la jadéite (cf. éclogite), de plus en plus pauvres en eau.
L’eau libérée lors de ce processus va hydrater les péridotites situées au-dessus et déclencher leur fusion partielle à
l’origine des magmas.
Remarque : il peut paraitre étonnant qu’au niveau des dorsales océaniques, la fusion partielle de la péridotite engendre un magma basaltique alors
que dans les zones de subduction la fusion des péridotites conduit à des roches différentes comme la rhyolithe ou l’andésite. Cela s’explique par
l’évolution complexe que subit le magma en profondeur avant d’arriver en surface après avoir traversé la croute continentale.
Page 8 sur 10
4ème PARTIE : LA CONVERGENCE LITHOSPHERIQUE ET SES EFFETS
Page 9 sur 10
4ème PARTIE : LA CONVERGENCE LITHOSPHERIQUE ET SES EFFETS
B. PRISME SEDIMENTAIRE
Un autre aspect de la déformation associée à la subduction est celle du prisme sédimentaire d’accrétion.
Les prismes d’accrétion sont rares dans les zones de subduction à fort pendage.
Remarque : au niveau des prismes d’accrétions, les déformations sédimentaires observées témoignent d’une tectonique en compression qui parfois
peut affleurer (ex : La Barbade).
COMPLEMENT
Tout repose sur la présence dans la lithosphère qui entre en subduction de minéraux hydroxylés et ce particulièrement dans la croute. Leur présence
s’explique si l’on remonte l’histoire de la lithosphère océanique jusqu’à sa naissance à la dorsale.
La croute tout juste formée par refroidissement du magma émis aux dorsales est soumise à des forces extensives et se fracture. Elle est alors le siège
d’une importante circulation d’eau de mer. Les gabbros de la croute sont encore à une température élevée (600 à 800 °C). Dans ces conditions, des
réactions à l’état solide ont lieu entre les minéraux du gabbro et l’eau de mer. Les pyroxènes et les feldspaths plagioclases réagissent entre eux pour
-
donner un nouveau minéral hydraté (incorporation d’eau sous forme de radicaux OH ), l’amphibole (ou hornblende).
A cette genèse de nouveaux minéraux par recristallisation à l’état solide, on donne le nom de métamorphisme. Il s’agit ici d’un métamorphisme
hydrothermal (lié à la circulation d’eau de mer) de haute température et de basse pression. Les gabbros sont devenus des métagabbros hydroxylés.
Si la circulation d’eau de mer affecte le manteau, l’olivine de la péridotite est transformée en un minéral hydraté, la serpentine. La péridotite devient
une serpentinite.
En général, la réaction n’est pas complète et la nouvelle roche contient des minéraux non transformés (minéraux reliques) et les nouveaux minéraux
(l’amphibole par exemple) forment une couronne autour du pyroxène, au contact du feldspath plagioclase.
En s’éloignant de la dorsale la croute refroidit ; de nouveaux minéraux hydroxylés se forment : chlorite et actinote.
En plongeant dans le manteau, la lithosphère subduite se réchauffe lentement au cours de sa progression mais subit surtout des pressions de plus en
plus fortes. Les minéraux hydroxylés des métagabbros sont dans ces nouvelles conditions instables et de nouvelles cristallisations s’effectuent
traduisant un nouveau métamorphisme. Ce métamorphisme des zones de subduction est dit « de haute pression et de basse température ». Il
conduit à de nouveaux minéraux. D’abord l’hornblende bleue, le glaucophane et finalement le métagabbro devient une éclogite, roche formée par
l’association de 2 minéraux : le grenat (rouge) et un pyroxène sodique, la jadéite (verte).
La caractéristique des réactions de ce métamorphisme est qu’elles aboutissent à des minéraux anhydres et donc libèrent de l’eau. C’est cette eau qui
en imprégnant les péridotites de la plaque chevauchante va entraîner une fusion partielle.
Dans certaines zones de subduction, il arrive que les métagabbros à glaucophane ou des éclogites soient ramenés à la surface par l’activité
volcanique : leur présence en fait des marqueurs des zones de subduction.
Page 10 sur 10