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Problèmes corrigés de Physique 1995

CORRIGE

Problème I - Étude d'une onde de Zenneck à l'interface entre deux milieux

I. A. 1. Il s'agit des équations de Maxwell-Faraday:


∂B
rot E = −
∂t
et de Maxwell-Ampère:
∂E
rot B = μ 0σE + μ 0 ε
∂t

2. Dans le milieu i et compte tenu de la forme proposée pour l'onde, on


calcule explicitement le rotationnel des champs complexes:
⎛ de ⎞ − ηz jωt
rot Ei = ⎜ −ηe xi − zi ⎟e e uy
⎝ dx ⎠
ainsi que:
⎛ dbyi ⎞ − ηz jωt
rot B i = ⎜ηbyi ux + uz ⎟e e
⎝ dx ⎠
et les dérivées temporelles s'écrivent:
∂B i ∂Ei
= jωB i et = jωE
∂t ∂t
d'où par identification les trois équations demandées:
de zi
ηe xi + = jωbyi ( a )
dx
ηb = μ jωε~ e ( b )
yi 0 i xi

dbyi
= μ 0 jωε~i e zi ( c )
dx

3. On dérive (c) par rapport à x avant de reporter dans cette équation (a)
puis (b); il vient après simplifications:
2
d byi
+ η byi + μ 0 ω ~
2 2
2
εi byi = 0
dx

4. Les solutions de cette équation différentielle linéaire sont bien de la forme


proposée par l'énoncé à condition que:
2
d byi 2
2
= k i byi
dx
d'où les expressions demandées:
k = −η − ω μ ~
2 2 2
1 ε 0 1

k 2 = −η − ω μ 0 ~
2 2 2
ε2
Concours Centrale-Supélec P’ 9

Les ondes devant s'atténuer de part et d'autre de la surface, on imposera by1 nul si
x → -∞ et by2 nul si x → +∞ donc:
D1 = C2 = 0
d'où les expressions des champs magnétiques:
k1x − ηz jϕ1
B 1 = B1e e e uy
− k2 x − ηz jϕ 2
B 2 = B2e e e uy
où ϕ1 et ϕ2 sont des phases a priori arbitraires.

5. On a alors immédiatement, après multiplication par ejωt et en prenant la


partie réelle:
(
B1 = B1 cos ωt + β1x − βz + ϕ1 e ) α x e −αzuy 1

B 2 = B2 cos( ωt − β 2 x − βz + ϕ2 ) e
− α x − αz 2
e uy

6. A partir des expressions de exi et de ezi démontrées en I.A.2. on écrit:


ηB1 k x − ηz jϕ
Ex 1 = e 1 e e 1
~
μ jωε0 1

k1B1 k1x − ηz jϕ1


Ez1 = e e e
μ jωε~
0 1

ηB2 − k x − ηz jϕ
Ex 2 = e 2 e e 2
~
μ jωε
0 2

− k 2 B2 − k2 x − ηz jϕ2
Ez 2 = e e e
μ jωε~
0 2

7. La continuité de la composante tangentielle du champ électrique à la


traversée de la surface de séparation impose, en x = 0:
k1B1 jϕ1 − k 2 B2 jϕ2
e = e
~
ε ~
ε
1 2
tandis que celle de la composante tangentielle du champ magnétique, qui n'est
acquise qu'en l'absence de courants surfaciques dans ce modèle volumique, a
pour conséquence:
jϕ jϕ
B1e 1 = B2e 2
et on choisira ϕ1 = ϕ2 = 0 (par choix de l'origine des instants) mais aussi:
k −k
B1 = B2 = B0 et 1 = 2
~
ε ~
ε 1 2

B. 1. L'expression approchée de la permittivité complexe équivalente est ici:


~ σ ⎛ j⎞ ε 0ε r σ
ε1 = ε1 − j = ε 0ε r ⎜1 − ⎟ ≈ − j =−j
ω ⎝ θ⎠ θ ω
Problèmes corrigés de Physique 1995

au vu de la valeur de θ; on suppose donc ici en fait que le courant de déplacement


est négligeable devant le courant de conduction, ce qui constitue l'approximation
classique des conducteurs ohmiques:
~ ε 0ε r
ε1 = − j
θ

2. On exprime k1 et k2 en éliminant η entre les relations établies en I.4.:


ω μ0 ~
ε1 + k1 = ω μ0 ~
2 2 2 2
ε2 + k2
puis au moyen de la proportionnalité entre k1 et k2 établie en I.A.7.:
k1 − k 2
=
~
ε ~
ε
1 2
Après élimination de k2 (pa rexemple) en compte tenu des expressions des permit-
tivités des deux milieux, il vient:
⎛ ε 2ω2 ⎞ ⎛ σ⎞
k1 ⎜⎜1+ 0 2 ⎟⎟ = ω μ 0 ⎜ε 0 + j ⎟
2 2

⎝ σ ⎠ ⎝ ω⎠
mais à l'ordre de l'approximation déjà effectuée:
ε 0ω θ σ ε
= << 1 et = ε 0 r >> ε 0
σ εr ω θ
c'est-à-dire:
2
k1 = jσωμ 0
et puisque Re[k1] > 0, on aura enfin:
1+ j
k1 =
a

Remplaçant dans une des expressions ci-dessus, on trouve de même:


1− j
k2 = θ
aε r

On retrouve enfin η en écrivant une des équations de d'Alembert écrites en I.A.4.:


2
2 2 2 2 ja 4
η = −β0 − k2 = −β0 + β0
2
compte tenu des expressions de θ et a. On peut alors remarquer, au même ordre
que précédemment, que:
2 2 θ
β 0 a = 2 << 1
εr
d'où l'expression approchée:
2 2⎛ j 2 2⎞ ⎛ j 2 2⎞
η = − β 0 ⎜1 − a β 0 ⎟ ⇒ η = ± jβ 0 ⎜1 − a β 0 ⎟
⎝ 2 ⎠ ⎝ 4 ⎠
et comme on impose encore Im(η) > 0 et Re(η) > 0 on aura:
(
η = β 0 j + 41 a β 0
2 2
)
3. Les expressions demandées prennent les valeurs numériques à cette
fréquence:
Concours Centrale-Supélec P’ 11

1 −1
α1 = = 23,8 m = β1
a
θ −2 −1
α2 = = 119
, 10 m = −β2
aε r
3 2
−1 β 0a −4 −1
β = β 0 = 0,75 m α= = 190
, 10 m
4

C. 1. Dans l'air et compte tenu de l'expression en I.A.5., on a:


(
B2 = B0 cos ωt − β 2 x − βz e ) −α2 x
e
− αz
uy
donc encore:
k 2 = β 2 u x + β uz

De même dans l'eau il vient:


(
B1 = B0 cos ωt + β1x − βz e ) α1x
e
− αz
uy
donc encore:
k1 = − β1u x + βuz

On exprime alors β1 et β2 en fonction de α, θ et εr par:


θ 1 1
β2 = − et β1 = =
εr a a α
4 3
β0
d'où finalement:
⎛ β0 θ ⎞
k 2 = β 0 ⎜ − 21 α εr u x + uz ⎟
⎝ ⎠
⎛ β0 ⎞
k1 = β 0 ⎜ − 21 α ux + uz ⎟
⎝ ⎠

2. De la même façon on calcule:


k′2 = α 2u x + αuz
k1′ = −α1u x + αuz
donc encore:
3 2
θ β 0a
k′2 = aε r ux + 4 uz
3 2
β 0a
k1′ = − a1 ux + 4 uz

La valeur 1/a était prévisible car a est l'épaisseur de peau dans le milieu conduteur
ohmique (1). Le signe négatif montre que l'amplitude du champ magnétique dimi-
nue dans l'eau lors de la propagation vers les grandes profondeurs.

3. Les (SEP), à gi constant, sont orthogonales aux vecteurs k du milieu


étudié. Les (SEA) à fi constant, sont de même orthogonales aux vecteurs k'.

Le calcul du produit scalaire demandé mène à:


Problèmes corrigés de Physique 1995

k 2 ⋅ k′2 = 0
et dans ce milieu (non conducteur), les (SEA) et les (SEP) sont orthogonales; dans
ce milieu, l'atténuation et la propagation se font dans des directions orthogonales.

4. Dans l'air on peut écrire:


−2 −1 −1
k 2 x ≈ 119
, 10 m << k 2 z ≈ 0,75 m
−2 −1 −4 −1
k 2′ x ≈ 119
, 10 m >> k 2′ z ≈ 190, 10 m
L'atténuation de fait donc dans une direction presque verticale et, par conséquent,
la propagation se fait dans une direction presque horizontale.
De même dans l'eau on peut écrire:
−1 −4 −1
k1′x ≈ 23,8 m >> k1′z ≈ 190
, 10 m
et l'atténuation se fait dans une direction encore plus verticale; de la même façon;
−1 −1
k1x ≈ 23,8 m >> k1z ≈ 0,75 m
et le caractère vertical de la propagation est aussi très marqué.

SEA
SEP

k
2
air

eau

k
1

5. L'observateur ne remarquera aucune atténuation dans la direction de


propagation puisque (SEP) et (SEA) sont orthogonales. Ceci peut être interprété
en remarquant que dans l'air, une onde quasi-plane (ce qui est le cas si on se dé-
place perpendiculairement aux (SEP) et parallèlement aux (SEA) se propage sans
atténuation; la relation de dispersion ω = c k des ondes planes y a en effet toujours
une solution réelle.

6. Le rapport demandé s'écrit ici:


Ex 1 η α + jβ
= =
Ez1 k1 α1 + jβ1
soit dans le cadre des valeurs numériques ci-dessus:
Ex 1 β0
≈ = 0,22
Ez1 2β1
et le champ n'est donc pas du tout transverse.

7. On calcule successivement:
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ηB0 k x − ηz k * x − η* z kB k x − ηz k * x − η* z
E1 ∧ B 1 * = e 1 e B0 e 1 e uz − 1 0 e 1 e B0e 1 e ux
~
μ 0 jωε1 μ 0 jωε~1
car (ez)* = ez*; d'autre part ez ez* = e2Im[z] d'où:
2
( )
B0 2α x −2αz
E1 ∧ B 1 * = e 1 e ηuz − k1ux
μ jωε~
0 1
On calcule alors:
⎡ η ⎤ ⎡ ηω ⎤ αω
Re⎢ ⎥ = Re⎢ ⎥ =
~
⎢⎣ j ε1 ⎥⎦ ⎣ σ ⎦ σ
et de même:
⎡k ⎤ αω
Re⎢ 1 ⎥ = 1
⎢⎣ j~
ε1 ⎥⎦ σ
d'où le vecteur de Poynting demandé:
2
( αuz − α1ux )
B0 2α1x −2αz
P1 = 2
e e
2μ 0 σ

8. Le même calcul mène à:


2
( β u z + β 2u x )
B0 −2α 2 x −2αz
P2 = 2
e e
2μ 0 ε 0 ω

9. On calcule la puissance transportée par sommation du vecteur de Poyn-


ting moyen:
2 ∞ L
B0 β
ϖz2 = ∫∫ P2 ⋅ uz dydx = 2
2μ 0 ε 0 ω 0
∫ e
−2α 2 x

dx dy e
−2αz

0
soit, tous calculs faits:
2
B0 βL −2αz
ϖz2 = 2
e
4 μ 0ε 0 ωα 2

10 On calcule de même:
2 0 L
B0 α
ϖ z1 = ∫∫ P 1 ⋅ uz dydx = 2
2μ 0 σ −∞
e ∫ 2α1x

dx dy e
−2αz

0
soit, tous calculs faits:
2
B0 αL −2αz
ϖ z1 = 2
e
4 μ 0σα1

11 Le rapport demandé vaut:


βσα1
R=
αε 0 ωα 2
et, après d'assez longs calculs, on peut exprimer R en fonction de a et β0 seule-
ment sous la forme:
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16
R= 6 6
a β0

12 Le rapport des composantes permet de vérifier (comme dans le tracé des


SEA et SEP) que, dans l'eau, l'énergie se propage de la surface vers le fond:
Px 1 α1 5
= = 125
, 10 >> 1
Pz 1 α
tandis que, dans l'air, cette énergie se propage latéralement depuis l'émetteur,
dans une direction légèrement inclinée vers le bas:
Px 2 β2
= = 0,16 < 1
Pz 2 β

Problème II

II. A. 1. Un gaz parfait est un gaz fomé de molécules sans interactions intermolé-
culaires.

A basse densité, les molécules se heurtent moins souvent et l'effet des éventuelles
interactions est moins sensible; il y a donc moins d'interactions et le gaz se rap-
proche d'un gaz parfait.

2. Le gaz étant monoatomique et parfait, on s'attend a priori aux trois de-


grés de liberté de translation donc, compte tenu du théorème d'équipartition de
l'énergie, à une énergie interne:
U = 32 N AkT = 32 RT
d'où l'expression de la capacité calorifique correspondante:
CV = 32 R

La gaz étant parfait, on aura Cp = CV + R donc encore:


γ= 5
3 ≈ 167
,

3 Une molécule sera heurtée par une autre si le paramètre d'impact b est
inférieur à 2r, où r est le rayon moléculaire:

r
b

et la section efficace est celle d'un disque de rayon D = 2r:


2 2
σ = 4 πr = πD
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Le libre parcours moyen A est le parcours moyen entre deux chocs. Dans un cy-
lindre de base σ, il y a donc en moyenne une seule molécule sur une longueur A:
N 1
=n=
V σA
d'où l'expression demandée:
1
A=

Le rayon atomique à prendre en compte est un peu plus grand que celui de l'hy-
drogène puisque la masse molaire est ici 4g.mol-1. On pourrait éventuellement tenir
compte de l'additivité des volumes des nucléons:
3 3
3 πr = 4 3 πa0 ⇒ r = 4a0 ≈ 85pm
4 4 3

ou, plus simplement et puisqu'on se contente d'ordres de grandeurs (c'est-à-dire


de trouver la bonne puissance de 10):
r ≈ 100 pm

D'autre part, la densité particulaire pour cette mole de gaz vaut:


N N p
n= A = A 0
V0 RT0
et l'application numérique mène à:
A ≅ 0,5µm

Les expressions ci-dessus de n montrent que:


• lors d'une transformation isobare, A est proportionnel à T0;
• lors d'une transformation isochore, A est proportionnel à V donc constant;
• lors d'une transformation isentropique, A est proportionnel à V donc, puisque
TVγ-1 reste constant, A est proportionnel à T1/(γ - 1).

4. Par définition, la vitesse quadratique moyenne est liée à l'énergie de


translation par:
2
2 kT = 2 mu
3 1

donc on aura:
3RT
u=
M
c'est-à-dire qu'on pourra confondre u et la vitesse moyenne puisque:
u 3π
= = 1085
, ≈1
v 8

Le temps moyen entre deux chocs est alors donné par:


A −10
τ = = 4 10 s
v

5. Le coefficient de diffusion D est défini par la loi de Fick de la diffusion:


Problèmes corrigés de Physique 1995

j n = −D grad n

Pour établir cette expression et un ordre de grandeur de D, considérons une situa-


tion où le nombre n de particules par unité de volume connaît un gradient dirigé
localement dans la direction ux:

j
n
S

n n+dn
x
x x+dx

A A

Considérons alors une surface S perpendiculaire à ce gradient. Pendant une durée


quelconque, on peut considérer qu'en moyenne 1/6 des molécules situées à
gauche de la surface de S se dirigent vers S (les six directions de propagation ±x,
±y et ±z étant équivalentes).

Pendant dt, le nombre de molécules de gaz qui traverseront S vers la droite est
donc égal à n dτ, où le volume dτ à considérer est celui d'un cylindre de base
égale à l'aire S de S et de hauteur v dt, où v est la vitesse des particules (on pourra
aussi bien prendre u que la vitesse moyenne).

La densité n restant inchangée sur une longueur de l'ordre du libre parcours


moyen A, le flux (nombre de particules passant par S par unité d'aire et de temps)
correspondant sera:
j + = 61 n ( x − A )v
tandis que le flux équivalent en sens contraire sera de l'ordre de grandeur de:
j + = − 61 n ( x + A )v

Globalement, le flux de particules aura donc pour valeur:


dn
j n = j + + j − = 61 v [ n ( x − A ) − n ( x + A ) ] = − 31 v A
dx
qui s'écrit encore:
j n = − D grad n où D = 31 v A

Numériquement, on trouve:
D = 2 10-4m2.s-1

B. 1. La valeur indiquée correspond à 5 degrés de liberté donc, la molécule


étant indéformable, aux trois degrés de liberté de translation "ordinaires" et à deux
degrés supplémentaires de rotation qui ne peuvent pas exister dans le cas des
molécules monoatomiques. On a en effet alors:
U = 52 N AkT ⇒ CV = 52 R
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A très basse température, ces degrés de liberté de rotation sont gelés par l'aligne-
ment des molécules dans le solide.

A très haute température, des degrés de liberté supplémentaires apparaissent,


portant sur les oscillations longitudinales des deux liaisons de la molécule (H2O
vraisemblablement ici).

2. Une modélisation au premier ordre non nul de l'énergie potentielle d'inte-


raction entre les atomes se met sous une forme parabolique:

E
p Prédominance des termes répulsifs à courte distance
(répulsion des noyaux et effet centrifuge)

r
0
r

Prédominance des effets attractifs à grande distance


U
(effets attractifs = liaison covalente)

Sur ce schéma, r0 est la distance interatomique d'équilibre, U (< 0) l'énergie de


liaison et, au voisinage de r0, on peut écrire:
dE p ⎞ 1 d Ep ⎞
2

Ep ( r ) ≈ U + (
⎟ r − r0 + ) ⎟ r −r
2 ⎟ 0
2
( )
dr ⎠r 2! dr ⎠
0 r 0

où, puisqu'il s'agit d'un minimum d'énergie potentielle:


dE p ⎞ d Ep ⎞
2

⎟ = 0 et ⎟ =k>0
dr ⎟⎠
2
dr ⎠r
0 r 0

donc aussi:
( )
E p r0 + x − U ≈ 21 kx
2

ce qui justifie bien l'intervention d'un ressort fictif équivalent, de raideur k.

Un tel modèle est limité aux oscillations de faible amplitude.

C. 1. Si la pression devient infinie, le volume ne peut pas descendre au des-


sous de celui des molécules (si même on parvient à les amener au contact ce qui,
pour des sphères, est peu probable...). On pourra donc prendre pour b le volume
d'une mole de molécules:

b = NA 43 π ( D2 ) 3
L'application numérique fournit:
b = 2,4mL
Par comparaison, le volume molaire sera de l'ordre de:
RT0
V0 ≈ = 24 L
p0
Problèmes corrigés de Physique 1995

et le terme b est un terme correctif d'une amplitude de l'ordre de 10-4 du terme


principal.

2. A. L'ordre de grandeur des moments dipolaires permanents est le De-


bye, correspondant à une charge égale à quelques fractions de e sur une distance
de l'ordre de 10-10m:
−29
p 0 ≈ 1D = 31 10 C. m
Par exemple, H2O est une molécule polaire.

Dans le modèle de J.J. Thomson, l'électron est une particule ponctuelle de charge
-e située dans une sphère uniformément chargée avec la charge +e dans un rayon
a; l'application du théorème de Gauss permet de déterminer le champ électrique
subi par l'électron:
er
E= 3
4 πa ε 0
Si on lui superpose un champ extérieur E0, l'électron se déplace jusqu'à la position
d'équilibre donnée par:
3
4 πa ε 0
E0 + E = 0 donc r = − E0
e
correspondant au moment dipolaire électrique:
3
p = −er = ε 0αE0 où α = 4πa
Plus généralement, la polarisabilité a pour ordre de grandeur le volume de la molé-
cule, soit ici avec un rayon d'une centaine de pm:
α = 5 10-30m-3

B. L'énergie potentielle d'interaction entre deux dipôles est de la forme:

[( ) ]
1 2
E p = −p1 ⋅ E2 où E2 = 5
3 p2 ⋅ r r − p2r
4 πε 0 r
mais ici on prendra:
p 2 = p 0 et p1 = αε 0 E2

Après développement et tous ces vecteurs étant colinéaires, il vient:


p0
E2 = 3
2πε 0 r
donc encore:
⎛ p ⎞
2

E p = −αε 0 ⎜⎜ 0

3 ⎟
⎝ 2πε 0 r ⎠
qui correspond bien à une force attractive de la forme:
2
3 p0 α
− gradE p = − 2 7 ur
2π ε 0 r
d'où l'expression demandée:
2
3 p0 α −78
A≈ 2
≈ 10 SI
2π ε 0
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3. A. Le modèle proposé rend compte de l'absence de molécules à l'inté-


rieur de la molécule étudiée et, à l'extérieur de celle-ci, d'une répartition volumique
uniforme en moyenne.

B. L'énergie potentielle correspondant à la force donnée s'écrira:


A
Ep = − 6
6r
donc en tenant compte de toutes les distances possibles r:
2πA r0 dr
∫ ∫
A r0 1
Ep = − D 6
dP = − D 4
6 2 r 3V 2 r
soit pour chaque paire de molécule:
2πA ⎛ 8 1⎞ 16 πA
Ep = − ⎜⎜ 3 − 3 ⎟⎟ ≈ − 3
9V ⎝ D r0 ⎠ 9VD
Le nombre de paires de molécules à prendre en compte dans une mole est:
( )
NA NA − 1 NA2

2 2
d'où l'énergie potentielle d'interaction intermoléculaire:
2
8 πN A A
Uint = − 3
9VD

C. L'ordre de grandeur de a peut être donné en comparant la diminution


relative de pression dans un gaz de Van der Waals (par rapport au gaz parfait de
référence) à l'effet relatif de cette énergie attractive (qui attire les molécules des
parois vers le centre) par rapport à l'énergie interne du gaz parfait:
2
−a Uint 16 πNA A
2
≈ =− 3
V p 32 RT 27RTVD
soit encore:
2
16 πNA A
a≈ 3
≈ 0,1SI
27 D
d'où là aussi un terme correctif faible:
a −3
2
≈ 2 10
V p
d'ordre de grandeur d'ailleurs comparable à celui de b/V.

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