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Histoire de France

Histoire de France

Le nom de la France est issu d'un peuple germanique, les Francs, attestés dès le III
e siècle sur la rive inférieure droite
du Rhin. Leur roi Clovis, puis ses fils, conquirent, entre 481 et 535, presque t
oute l'ancienne province romaine de
Gaule, et au-delà, c'est-à-dire une grande partie du territoire de la France actuell
e. Si le nom de France ne fut
employé de façon officielle qu'à partir de 1190 environ, quand la chancellerie du roi
Philippe Auguste a commencé à
employer le terme de rex Franci.[1] (roi de France) à la place de rex Francorum (r
oi des Francs) pour désigner le
souverain, le mot était déjà couramment employé pour désigner l'ensemble du royaume, comme
on le voit à la
lecture de la Chanson de Roland, écrite un siècle plus tôt. Ce terme de « France » fait su
ite à celui de « Francie
occidentale », officialisé au Traité de Verdun en 843 pour désigner la partie occidental
e de l'empire carolingien, suite
à son morcellement. Dès juin 1205, le territoire est désigné dans les chartes sous le no
m de regnum Franci.,
c est-à-dire royaume de France[2] ,[3] .
L'occupation humaine du territoire correspondant aujourd'hui à la France est fort
ancienne. Aux groupes présents
depuis le Paléolithique et le Néolithique sont venues s'ajouter, jusqu'au premier mi
llénaire, des vagues de
peuplement successives composées de Celtes[4] , de Romains, de peuples germains -
Francs, Wisigoths, Alamans et
Burgondes - de Scandinaves, de Sarrasins..[5] .. A partir du début du second milléna
ire, c'est la monarchie capétienne
qui construit l'unité territoriale du royaume de France. La période révolutionnaire ac
hève son unité administrative et
politique. La période contemporaine est marquée par des efforts d'unification lingui
stique et culturelle, par un
enrichissement du pays et par la continuation de l'immigration venant d'Europe,
mais aussi d'Afrique et d'Asie,
prolongeant ainsi les changements de la population du pays qui n'ont jamais été inte
rrompus.
Des origines à la fin de la Gaule romaine
Des premiers groupes humains à l'arrivée des Celtes
Les occupants du Paléolithique
Selon certains auteurs, les galets aménagés découverts à Chilhac en Haute-Loire
constitueraient les plus anciens témoignages d'occupation humaine sur le territoir
e
français et dateraient de - 1,8 Ma. Toutefois, leur ancienneté et même leur caractère
anthropique sont contestés.
Vers 1 Ma, lors de la glaciation de Günz, la grotte du Vallonnet près de Roquebrune
dans
les Alpes-Maritimes est habitée par des petits groupes d'Homo erectus venus d'Afri
que[6]
. Ils occupent ensuite de nombreux sites jusque dans la vallée de la Somme. Vers 4
00000
ans, une seconde vague de peuplement arrive d'Asie. A Terra Amata près de
Nice, les chercheurs ont trouvé des vestiges acheuléens ainsi que l'un des plus anci
ens
foyers attestés. Vers - 280000 ans, les atlanthropes d'Afrique du Nord[7] s'instal
lent en
Espagne et en France et passent en Angleterre à pied sec ; ils façonnent des outils
bifaciaux en amande, à la pointe acérée, fixée au bout d'un manche ou servant de hache.
Du 200e au 35e millénaire av. J.-C., les hommes de Néandertal sont présents sur
l'ensemble du territoire correspondant à la France actuelle. Ils taillent le silex
selon la
méthode Levallois. Sur les sites des Eyzies et du Moustier en Dordogne, de nombreu
x
outils ont été retrouvés : racloirs, bifaces, pics, ciseaux. Ils chassent le bison, l'
aurochs, le
cheval, le loup et le renne. Ils ont laissé les plus anciennes traces de sépultures
en France
: les morts sont ensevelis dans des fosses de 1,40 × 1 × 0.30 m ; des offrandes sont
déposées à côté des corps (rations de viande, objets en silex, etc.).
Feuille de laurier
solutréenne
Histoire de France
A partir de -33000, l'homme de Cro-Magnon, venu du Moyen-Orient[8] , peuple les
régions occupées par les hommes
de Néandertal et le remplace progressivement. Les hommes de Cro-Magnon sont de rem
arquables artisans. Ils ont
laissé des pointes de sagaies en os longues et finement travaillées, des spatules, d
es poinçons, des lissoirs décorés.
Les sites attestant de leur activité sont très nombreux : Pincevent, la grotte de La
scaux célèbre pour ses 150 peintures
et 1500 gravures, celles de Cosquer, de Gargas et de Chauvet... Le site de La Ma
deleine en Dordogne habité vers le
15e millénaire av. J.-C. par des chasseurs de rennes et des pêcheurs a livré des harpo
ns à pointe mobile et a donné
son nom à la civilisation de cette période : le Magdalénien.
Vers le 10e millénaire av. J.-C., le climat se réchauffe. La fin des grandes glaciat
ions amène la disparition du renne et
du phoque. Une civilisation magdalénienne finale se répand du sud-ouest français vers
le nord-est plus froid à la
poursuite du gibier.
Le Néolithique
Vers le 6e millénaire av. J.-C. dans le Sud-Est, entre -5700 et - 5500 dans l'Est
de la France, apparaissent
progressivement la culture des céréales, la domestication des animaux, et les nouvel
les techniques artisanales comme
la poterie, le tissage, le polissage des pierres. Les groupes humains se sédentari
sent, donnant naissance aux premiers
villages et aux premiers tombeaux mégalithiques : tumulus, cairns, dolmens, et men
hirs. Les menhirs sont très
présents en Bretagne, isolés ou en alignement comme à Carnac (4 km, 2935 menhirs), ou
en cromlech comme au pic
de Saint-Barthélemy près de Luzenac en Ariège. Selon Fernand Braudel, c'est à la fin du
Néolithique que « l identité
biologique » de la future France avec déjà les diversités raciales qui la caractérisent au
jourd'hui (Alpins, Nordiques,
Méditerranéens, Norico-Lorrains ) se met en place. Les nombreux mélanges ethniques y dem
eureront et les
invasions qui suivront, Celtes, Romaines, Germaniques, etc., se perdront peu à peu
dans la masse des populations
déjà installées[9] tels les Ligures et les Vascons.
La question de savoir si l'agriculture s'est répandue au gré des migrations humaines
ou par la diffusion des idées et
des techniques agricole est toujours débattue mais une étude récente de la diversité généti
ue des populations
modernes a quelque peu éclairci la situation. En effet, en janvier 2010, dans cett
e étude scientifique financée par le
Wellcome Trust sur la diversité génétique des populations modernes, des chercheurs de
l'université de Leicester au
Royaume-Uni ont étudié des échantillons de toute l'Europe, dont des Français de plusieur
s régions (Finistère, Pays
basque, Vendée, Haute-Garonne ...), et établi que la plupart des hommes européens, des
cendent d'agriculteurs qui
sont arrivés du Proche-Orient il y a entre 5 000 et 10 000 ans. Le professeur Mark
Jobling, qui a conduit l'équipe de
recherche, déclarait ainsi: « Nous avons étudié la lignée la plus répandue du chromosome Y
n Europe, qui
correspond à environ 110 millions d'hommes: elle montre un gradient régulier du sud-
est vers le nord-ouest,
atteignant presque les 100% en Irlande. Nous avons étudié la répartition de cette lignée
, sa diversité dans les
différentes régions d'Europe, et son ancienneté.» Les résultats suggèrent que cette lignée
-M269 (tout comme les
lignées E1b1b et J) s'est répandue avec l'agriculture, depuis le Proche Orient. Le D
r Patricia Balaresque, auteur
principal, déclarait: « Au total, plus de 80% des chromosomes Y des européens viennent
de ces agriculteurs. Par
opposition, la plupart des lignées génétiques maternelles semblent venir des chasseurs
-cueilleurs. Ceci suggère un
avantage reproductif des agriculteurs sur les hommes locaux, lors de l'abandon d
es pratiques de chasse et de
cueillette.»[10] ,[11] ,[12]
.
Le temps des Celtes
La conquête de la Gaule par les Celtes s'est déroulée en deux phases. La première commen
ce vers -1500 et se
termine vers -700[13] . Les Celtes colonisent l'est du territoire le plus souven
t de manière pacifique. Pasteurs nomades
à leur arrivée, ils deviennent des agriculteurs sédentaires entre -1200 et -900. C'est
à cette époque qu'apparaissent les
premières agglomérations permanentes fortifiées. Vers la fin du VIIIe siècle av. J.-C.,
la métallurgie du fer se répand
(Age du fer). Une nouvelle aristocratie guerrière se constitue grâce à l'apparition de
s épées de fer et au combat à
cheval. Elle bouleverse l'organisation sociale des Celtes jusque là agraire et égali
taire. Ces « princes et princesses de
la Celtique » (Patrice Brun) se font enterrer avec armes et chariots d'apparat, co
mme à Vix en Côte-d'Or
Histoire de France
(Bourgogne). Leurs tombes ont également révélé la présence de luxueux objets provenant du
pourtour méditerranéen
(notamment d'Egypte), ce qui atteste la dimension commerciale de la richesse de
ces aristocrates.
Les relations commerciales lointaines se
développent. Vers -600, est fondé le
comptoir grec de Massalia (Marseille) sur
les bords de la Méditerranée par des marins
grecs venus de Phocée (lui conférant son
surnom toujours usité de "Cité phocéenne").
D'autres comptoirs du même type, avant et
après cette date, voient le jour surtout le
long du rivage (Antibes dès -680). Massalia
prend toutefois un ascendant décisif sur ses
rivales vers -550 avec l'arrivée en masse de
réfugiés phocéens, Phocée étant tombé aux
mains des Perses. L'influence grecque se
manifeste le long des grandes voies
commerciales grâce au rôle actif de
Massalia.
La seconde phase commence à la fin du VIe siècle av. J.-C.. Les Celtes continuent al
ors leur progression vers l'ouest
de la Gaule. C'est le second âge de fer ou période de la Tène. Cette nouvelle période d'
expansion correspond à des
transformations économiques et sociales. Les guerriers aristocrates peu nombreux s
ont remplacés par des
paysans-soldats regroupés autour d'un chef de clan. L'araire à soc de fer remplace l
'araire en bois. Il permet de
labourer les terres lourdes du centre et du nord de la France actuelle. Ceci exp
lique en grande partie la colonisation
de terres nouvelles, la croissance démographique et les nouvelles invasions qui en
ont résulté. Celles-ci interrompent
pour un siècle les routes commerciales de Marseille. A la fin du IVe siècle av. J.-C
., la cité a retrouvé toute son
influence commerciale sur la Gaule. A cette période, on trouve des céramiques et des
pièces de monnaies grecques
dans toute la vallée du Rhône, dans les Alpes et même en Lorraine.
La civilisation gauloise de la période précédant immédiatement la conquête romaine est par
ticulièrement florissante.
L'émergence de véritables villes fortifiées (oppida) de dimensions bien plus important
es que les forteresses des
périodes antérieures, en effet, ou encore l'usage de la monnaie y sont des traits ca
ractéristiques de cette civilisation.
Vers le IIIe siècle av. J.-C., les Belges progressent cependant vers l'intérieur de
la Gaule, comme en témoigne le
sanctuaire de Ribemont-sur-Ancre[14] , lieu d'une bataille contre probablement d
es Armoricains ayant fait environ
mille tués.

char gaulois d'apparat


Histoire de France
Au IIe siècle av. J.-C., se met en place une
relative hégémonie arverne caractérisé par
une forte puissance militaire et une grande
richesse de ses chefs. Au même moment
l'emprise romaine augmente dans le Sud de
la Gaule. Elle se manifeste d'abord sur le
plan commercial. Les fouilles
archéologiques ont montré qu'au cours du
IIe siècle av. J.-C., les amphores italiennes
remplacent peu à peu celles venant de Grèce
dans le commerce marseillais. A plusieurs
reprises les Marseillais font appel à Rome
pour les défendre contre les menaces des
tribus celto-ligures et les pressions de
l'empire arverne.
Le sud-est de la France, notamment le
Languedoc et la Provence sont conquis par
Rome dès avant la fin du IIe siècle. C'est la
province romaine de Narbonnaise qui va des
Pyrénées aux Alpes en passant par la vallée
du Rhône, territoire stratégique pour relier l'Italie à l'Hispanie conquise lors de la
seconde guerre punique. La
conquête de ces régions s achève en -118 après la défaite des Arvernes et des Allobroges et
l'alliance de Rome avec
le peuple gaulois des Eduens. Après la chute de l'hégémonie arverne sous la pression d
es Romains, les grands
peuples de Gaule - Eduens et Séquanes en particulier - connaissent une forte rival
ité.
En -58, Jules César utilise la menace que
fait peser la pression germanique sur les
Gaulois pour intervenir à l'appel des Eduens,
alliés de Rome. La guerre est longue et
meurtrière et en janvier -52, avec l'accession
au pouvoir de Vercingétorix, les Arvernes et
leur clientèle se soulèvent contre l'armée du
proconsul. Jules César fait face à la
détermination des Gaulois dont le
soulèvement est quasi général. Sièges,
incendies de cités, politique de la terre
brûlée et massacres sont alors au programme
qui s'achève par une victoire romaine face à
la fougue gauloise désorganisée. En -50,
Jules César laisse une Gaule exsangue[15]
emmenant avec lui l'élite des guerriers
gaulois. Il laisse aux villes une grande

La Gaule à la veille de la conquête de Jules César


autonomie.
La Gaule romaine

Une image d Epinal : Vercingétorix dépose les armes aux pieds de Jules César à
l'issue du siège d'Alésia
Histoire de France
L'empereur Auguste organise la Gaule en quatre provinces : à la Narbonnaise suffis
amment romanisée pour devenir
une province sénatoriale, il ajoute la Gaule aquitaine, la Gaule lyonnaise et la G
aule belgique. Les limites des Gaules
dépassent largement celles de la France actuelle, principalement en ce qui concern
e la Gaule Belgique.
L'assimilation des Gaules est rapide. En 48,
l'empereur Claude donne accès au Sénat
romain aux notables gaulois, comme le
montrent les Tables de Lyon. Le
développement du réseau routier, la
pacification sur le Rhin et en Bretagne
favorisent l'essor économique. Pierre Gros
résume ainsi l impact de la présence romaine
« la conquête romaine qui a entraîné l entrée
dans les temps historiques, a modelé pour
des siècles le paysage rural, établi ou
aménagé les principaux axes de
communication, urbanisé d immenses
terroirs, défini les territoires administratifs
[16]
». L urbanisation généralisée voit le
développement de nombreuses cités,
organisées sur le mode des municipes italiens, villes qui toutes perdurent encore
de nos jours, tandis que les
campagnes se couvrent de bourgades (vici) et de grandes exploitations agricoles
(villae). La Gaule est alors avec
l Egypte le secteur le plus peuplé de l Empire romain, avec une population estimée a 7 m
illions[17] .
Le développement économique bénéficie des siècles de pax romana : l extension des vignes en
Aquitaine, dans la
vallée du Rhône et de la Saône et même en Moselle est telle qu elle concurrence les vins i
taliens. Des artisans italiens
installés en Gaule créent une industrie de la céramique sigillée prospère (par exemple à La
Graufesenque).
L artisanat gaulois produit aussi en abondance des objets en bois, des vêtements de
laine et exporte vers les grands
centres de consommation en Italie, sur le Rhin et le haut Danube[17] .
Les échanges ne se limitent pas aux biens matériels : à côté des cultes populaires du nomb
reux panthéon gaulois,
apparaissent dans les villes d autres religions d origine orientale : culte de Mithr
a, de Cybèle, de Jésus, attesté à partir
de 177 (cf. les Martyrs de Lyon). Ce dernier culte deviendra prépondérant dans les m
ilieux urbains à partir du
IVe siècle.
Le IIIe siècle voit se succéder les crises et les guerres civiles sur le sol gaulois
. A partir du milieu du IIIe siècle, en
258, Francs et Alamans franchissent le Rhin et pillent la Gaule à plusieurs repris
es. Un éphémère empire des Gaules
(terme impropre), sans que celui-ci ait un caractère national, est créé par Postumus,
bientôt assassiné par ses soldats.
Dès le IIe siècle la Gaule est touchée par l'affaiblissement démographique, le déclin des
villes, le ralentissement du
commerce et de la circulation monétaire.
La situation militaire est rétablie à la fin du IIIe siècle, et le dispositif défensif s
ur le Rhin incorpore de plus en plus
de contingents germaniques installés avec leurs familles. Des groupes de Francs en
Gaule Belgique et d'Alamans en
Alsace servent comme troupes auxiliaires fédérées, et certains officiers francs mènent d
e brillantes carrières au sein
de l'Empire romain.
Cinq siècles de romanisation laissent de profondes marques sur les Gaules : des la
ngues (occitan et français), un droit
écrit et dégagé de tout principe religieux, des villes, une religion (le catholicisme)
, et même des habitudes
quotidiennes (le pain, la vigne et le vin). Malgré ces apports fondamentaux qui ra
ngent la France dans les pays de
culture latine, l'histoire de France a longtemps négligé cette période, et la néglige pa
rfois encore[18] .

Les provinces gauloises dans l'Empire romain au début du IIe siècle


Histoire de France
Les migrations germaniques (Ve siècle)
Dans la nuit du 31 décembre 406 les peuples vandales, suèves, alains et d'autres peu
ples germaniques franchissent la
frontière sur le Rhin, malgré la défense des auxiliaires Francs, puis en 412 les Wisig
oths franchissent les Alpes et
atteignent l'Aquitaine. Le pouvoir impérial romain leur cède des territoires puis di
sparaît en 476. Les structures de
l'Empire se défont en Gaule, le pouvoir politique passe aux mains de royaumes barb
ares avec leurs propres lois, leur
propre religion, l'arianisme ou le polythéisme. Le danger que représentent les Huns,
suscite une alliance temporaire
des occupants de la Gaule. En 451, Aetius prend la tête d'une coalition romano-bar
bare qui stoppe le raid de pillage
des Huns commandés par Attila aux Champs catalauniques[19] . Cette bataille, qui f
ut bien loin d'anéantir les Huns,
fut magnifiée par les historiens et enrichie de l'épisode de sainte Geneviève encourag
eant les Parisiens à la résistance
face à Attila[20] .
Au milieu de ces royaumes barbares, wisigoth, alaman, burgonde ou franc, un Roma
in, Syagrius, parvient à
maintenir entre Seine et Loire une portion détachée de l'Empire comme son bien propr
e et se fait donner le titre de
roi des Romains[21] . Des réfugiés venus de Bretagne (l'actuelle Angleterre) s'insta
llent en Armorique, qu'ils rendent
indépendante du reste de la Gaule pour plusieurs siècles.
Les élites gallo-romaines encore présentes dans les villes en assurent la direction
locale, et fournissent de nombreux
évêques, protecteurs de leur communauté face aux malheurs de l'époque, interlocuteurs du
pouvoir militaire des rois
germaniques qui se partagent la Gaule et derniers représentants de la culture roma
ine. Citons parmi ceux-ci Avit de
Vienne, Nizier de Lyon, Remi de Reims, Grégoire de Tours.
Le Moyen Age et la formation de la France
L'histoire de la France au Moyen Age se caractérise par plusieurs périodes et événements
marquant durant dix siècles
: de Clovis à Charles VIII, en passant par la fin de la Gaule romaine quand elle s
e détache de l'Empire romain, la
guerre de Cent Ans, l'unification de la Gaule qui, au terme d'une longue genèse, d
eviendra un Etat spécifique, le
Royaume de France. Celui-ci apportera l'essor du christianisme, des campagnes, d
e la population française, la
renaissance urbaine accompagnée par l'apparition et l'affirmation des universités, l
a formation de la langue française
et le développement du commerce (foires et marchés).
Histoire de France
Les Francs, Mérovingiens et Carolingiens (Ve.Xe siècle)
Les Mérovingiens
Au milieu de ces enchevêtrements de peuples, les Francs
saliens installés sur les bouches du Rhin font la conquête d'une
grande partie de la Gaule sous l'autorité de leur roi Clovis Ier
(466-511). La grande intelligence de Clovis est d'avoir compris
que son pouvoir ne pourrait pas durer sans l'assentiment des
peuples romanisés. Son baptême catholique par Remi de Reims
entre 496[22] et 499 (le débat est toujours d'actualité) permet la
collaboration des Francs avec les élites gallo-romaines. Clovis
est le fondateur de la première dynastie durable sur le territoire
de la France actuelle, la dynastie mérovingienne.
La conversion de Clovis, quant à elle, a été valorisée plus tard
par les Capétiens pour affirmer le principe de la monarchie de
droit divin, c est-à-dire de l'origine divine du pouvoir royal. Ils
popularisent la légende de la sainte ampoule, apportée par le
Saint-Esprit pour oindre le roi baptisé, ampoule qui sera utilisée
pour les sacres des Capétiens jusqu'à la Révolution.
Les Francs ont une vision patrimoniale de leur royaume. Clovis
partage son royaume entre ses quatre fils, ce qui favorise les
guerres entre les héritiers. La carte du pays évolue au gré des
guerres, des crises et des héritages : le royaume de Clovis est
vite divisé entre Neustrie, Austrasie et Aquitaine, qui
deviennent avec la Bourgogne conquise par les fils de Clovis
dans les années 530, les divisions politiques majeures de la «
Gaule » au VIe siècle et au VIIe siècle. Les Francs s'étendent à
l'est.
Sous les Mérovingiens la période de régression amorcée dès le Bas-Empire continue. La popu
lation diminue aux VIe
et VIIe siècles sous le coup des épidémies, notamment celles de la peste. La désorganisa
tion liée aux invasions
barbares contribue à la disparition des artisans spécialisés qui avaient fait la renom
mée de la Gaule romaine. Les
routes romaines ne sont plus entretenues. Le rare transport des marchandises se
fait par voie fluviale. Le grand
commerce s'arrête presque totalement et une économie autarcique autour des grands do
maines, les vici, se développe.
Beaucoup de paysans perdent leur liberté car ils se « donnent » aux puissants en échange
de leur protection. Le terme
franc finit par désigner les hommes libres, qu'ils soient d'origine germanique ou
gallo-romaine, mais ils sont de
moins en moins nombreux.
A partir du début du VIIe siècle, le pouvoir royal s'affaiblit au profit de l'aristo
cratie franque, et surtout aux « maires
du palais », sorte de premier ministre. En effet les rois mérovingiens n'ont plus de
terres à distribuer à leurs guerriers
et sont donc abandonnés par ceux-ci. La famille des Pippinides originaire d'Austra
sie, se rend maître des mairies du
palais d'Austrasie puis de Neustrie. Elle remet la Provence, la Bourgogne et l'A
quitaine, devenues
quasi-indépendantes, dans l'orbite mérovingienne et entame la conquête de la Frise au
nord du royaume. L'un des
plus fameux maires du palais, Charles Martel, repousse en 732 une armée musulmane
non loin de Poitiers. Pour
récompenser ses fidèles, il confisque les immenses biens fonciers de l'Eglise qu'il
leur redistribue. Ceci lui permet de
s'assurer de leur fidélité sans se défausser de ses propres biens. Son fils Pépin le Bre
f fait enfermer dans un couvent
le dernier roi mérovingien puis se fait élire roi par les guerriers francs en 751. I
l prend aussi la précaution de se faire
sacrer en compagnie de ses deux fils en 754 par le pape. Cela lui donne une légiti
mité nouvelle, celle de l'élu de

Le baptême de Clovis.
Histoire de France
Dieu, comme le roi David, élection supérieure à celle des guerriers francs. La dynasti
e mérovingienne a vécu.
Commence le règne de la dynastie carolingienne.
Les Carolingiens
Pépin le Bref fait la conquête de l'Aquitaine, devenue
indépendante et de la Septimanie aux mains des musulmans
entre 719 et 759[23] . Il intervient même hors de ses
frontières en créant notamment les Etats pontificaux après
une campagne contre les Lombards. A sa mort, il partage
selon la tradition franque, son royaume entre ses deux fils,
Carloman et Charles mais la mort précoce de Carloman
permet à Charles de régner sur un royaume des Francs
unifié. Le royaume des Francs (regnum francorum) connaît
sa plus grande expansion sous Charlemagne. Celui-ci étend
le royaume jusqu'en Saxe à l'est, au prix de 20 années de
guerre, en Bretagne, au Pays basque, en Lombardie, en
Bavière et chez les Avars. Cependant, ces conquêtes ne sont pas définitives et de nomb
reuses révoltes secoueront la
Bretagne ou le pays basque. C'est alors que se mettent en place des « marches », zon
e militarisés qui servent à
contrôler les attaques des Bretons ou des Basques. Roland était maître de la marche de
Bretagne (comprenant
Angers, Rennes et Nantes) Cette politique de conquête a pour conséquence le couronne
ment impérial de
Charlemagne le 25 décembre 800 par le pape Léon III. Les contemporains ont voulu y v
oir une renaissance de
l'Empire romain d'Occident. Mais l'empire carolingien est centré sur la Gaule et l
a Germanie. Charlemagne se
considère d'abord comme un roi franc. Les règnes de Charlemagne et de son fils Louis
le Pieux restent cependant,
entre deux vagues d'invasions, une période de renforcement du pouvoir royal, de re
naissance des arts et de la culture
qui a durablement marqué les esprits.
Louis le Pieux renonce à confisquer les terres de l'Eglise
pour les donner en récompense à ses fidèles. Ce faisant, il
est obligé de puiser dans ses propres biens et affaiblit ainsi
la puissance foncière des Carolingiens. Ses fils se disputent
pour le partage de l'héritage carolingien. Finalement ils
arrivent à un accord lors du partage de Verdun de 843. C est
à cette occasion que la Gaule est appelée pour la première
fois Francie occidentale (Francia occidentalis en latin). La
Francie occidentale, concédée à Charles le Chauve, le plus
jeune fils de Louis le Pieux donnera naissance à la France.
La Francie occidentale s'étend de la mer du Nord à la
Méditerranée. Elle a pour avantage l'extrême diversité de
ses paysages et de ses ressources naturelles.
Cependant aux IXe et Xe siècles, la Francie occidentale est
menacée d'éclatement. Sous Nominoë la Bretagne reprend
son indépendance. Le rattachement de l'Aquitaine au
royaume n'est que purement théorique. La seconde vague
d'invasion de Vikings, des Sarrasins et des Hongrois
accentue la désagrégation de l'autorité royale. Les
Le Royaume franc sous Charlemagne.

Charlemagne entouré de deux papes.


Histoire de France
souverains impuissants à défendre leurs sujets doivent se résigner à voir passer le pouv
oir de commandement de
leurs mains à celles de puissants seigneurs qui se sont constitués des principautés, v
astes territoires quasi
indépendants. Pour stopper la menace viking, le roi Charles le Simple est obligé de
céder la Normandie au chef
Rollon par le traité de Saint-Clair-sur-Epte en 911.
Le titre de roi redevient électif et les Carolingiens doivent céder leur couronne à Eu
des, comte de Paris entre 888 et
898, à Robert Ier de 922 à 923, et à Raoul en 923 à 936.
En 987, Hugues Capet, duc des francs, descendant d'Eudes, est préféré au prétendant caro
lingien, Charles de
Basse-Lorraine, oncle du défunt roi Louis V, grâce au soutien actif de l'archevêque Ad
albéron de Reims. Son
élection marque la fin de la dynastie carolingienne et le début d'une nouvelle dynas
tie, la dynastie capétienne qui
construira la France pendant le second millénaire. Il est à noté que la Bretagne ne pa
rticipa pas à l'élection et qu'en
990 Conan le Tort se déclara prince de Bretagne et, selon Raoul Glaber, moine cont
emporain, fut couronné à la
manière des rois au mont Saint Michel en présence des évêques de Bretagne. La Bretagne éta
it alors complétement
en dehors du royaume de France.
Les Capétiens et la consolidation de l'Etat (XIe.XIIIe siècle)
L'évolution du pouvoir royal
Le règne des premiers Capétiens est marqué par la faiblesse du pouvoir royal face aux
grands seigneurs à la tête de
principautés. Hugues Capet n'intervient jamais au sud du royaume. Son autorité est l
imitée au domaine royal, les
biens matériels et les vassaux directs sur lesquels il exerce un pouvoir direct. L
es premiers Capétiens ne possèdent
qu'un domaine peu étendu, réduit pour l'essentiel à une zone entre Beauvais et Orléans,
vestige du duché de France
de Robert le Fort. Par une politique habile de la plupart d'entre eux, ils assur
eront la croissance du domaine royal.
Face aux grands du royaume quasi-indépendants, ils possèdent cependant trois atouts
:
Ils parviennent à rendre héréditaire leur lignage en faisant élire et sacrer leurs fils
de leur vivant, et en les
associant au trône (usage suivi jusqu'à Philippe Auguste).
Les rois de France sont au sommet de la hiérarchie féodale et ne rendent hommage à per
sonne pour leurs
possessions. Mais, féodalité oblige, tous les grands féodaux du royaume doivent l'homm
age au roi. Les plus
prestigieux vassaux du roi de France étaient les souverains d'Anjou et d'Angleterr
e. Par la moindre étendue de ses
domaines placée sous son administration directe, le roi de France était plus faible
que bien des vassaux, mais en
termes de vassalité, c'était bien le roi de France qui se trouvait au sommet de la p
yramide du pouvoir du système
féodal. Un adage dit que Rex francorum imperator est in suo regno: le roi est empe
reur en son royaume
Le sacre permet aux Capétiens d'acquérir un caractère divin à travers l'onction, faite g
râce à l'huile de la sainte
Ampoule, don du Saint-Esprit. Ainsi le roi, chrétien depuis le baptême de Clovis, de
vient de plus, un roi de droit
divin, qui ne tient son pouvoir que de Dieu. Depuis Robert le Pieux, fils d'Hugu
es Capet, on attribue aux
Capétiens des pouvoirs thaumaturgiques, par simple toucher, ils étaient censés guérir de
s écrouelles ou
scrofules[24] .
Histoire de France
Le mariage d'Aliénor d'Aquitaine avec
le comte d'Anjou, devenu roi
d'Angleterre sous le nom d'Henri II
Plantagenêt, fait de ce dernier un
vassal du roi de France bien plus
puissant que son suzerain, comme le
montre la première carte. Philippe II,
dit Philippe-Auguste a comme objectif
principal l'abaissement des
Plantagenêts. Entre 1202 et 1205, il
fait la conquête sur Jean sans Terre de
la Normandie, du Maine, de l'Anjou,
de la Touraine, du nord du Poitou et de
la Saintonge. Jean sans Terre tente de
réagir en organisant une coalition
réunissant également l'empereur
germanique Othon IV et le comte de
Flandre. Le dimanche 27 juillet 1214,
Philippe II triomphe de la coalition lors de la bataille de Bouvines. Sur le pla
n intérieur, Philippe-Auguste augmente
les ressources royales par une bonne administration, ce qui lui permet de rétribue
r des mercenaires, de construire des
nouveaux remparts autour de Paris, de paver la ville et d'édifier la forteresse du
Louvre. A sa mort, le domaine royal
est considérablement agrandi. Ses successeurs vont continuer son oeuvre.
Son petit-fils, Louis IX, signe enfin la paix avec les Plantagenêt. Il affirme le
droit du roi de légiférer dans tout le
royaume, y compris dans les grands fiefs quand l'intérêt commun l'exige. Il met en c
irculation une monnaie royale
stable et fiable, le gros tournois d'argent valable dans tout le royaume. Il pla
ce définitivement la monarchie au-dessus
du bien commun. Ses légistes affirment que rien ne peut justifier la rébellion d'un
vassal et qu'aucun évêque ne peut
excommunier le roi. Louis IX se croise par deux fois pour combattre les musulman
s en Terre sainte, de 1248 à 1254
(septième croisade) puis en 1270 en Egypte et à Tunis où il y meurt de la peste le 25
août.
Philippe IV le Bel (1285-1314) est le dernier des grands Capétiens directs. Il est
connu pour le rôle qu'il a joué dans
la centralisation administrative du royaume. Il organise définitivement les parlem
ents. Pendant tout son règne, il
cherche à améliorer les finances royales. Comme il échoue à instaurer un impôt régulier, le
budget de l'Etat
fonctionne au moyen d expédients : confiscation des biens des juifs, des marchands i
taliens, diminution du poids en
métal précieux par rapport à leur valeur nominale des pièces frappées par le roi. Pour tro
uver de nouveaux subsides,
il organise la première réunion de représentants des trois ordres ou états du clergé, de l
a noblesse et du tiers état. Ce
type de réunion sera appelé plus tard Etats généraux. Il s'entoure de légistes originaires
de toute la France. Mais
Philippe le Bel est surtout connu pour son affrontement avec les papes, lesquels
, pour échapper aux troubles
continuels de Rome, s'installent à Avignon mettant pour trois quarts de siècle la pa
pauté sous influence directe de la
France. Quand il meurt en 1314, la monarchie capétienne semble consolidée et forte.

Philippe-Auguste mène une lutte victorieuse pour abaisser la puissance des Plantag
enêts
et agrandir le domaine.
Histoire de France
Les transformations économiques et sociales

le bas de cet extrait de la tapisserie de Bayeux, XIe siècle, montre des travaux
agricoles avec herse et charrue
Même si les sources écrites manquent,
plusieurs indices montrent que la vitalité
démographique de la France est très
importante à partir du XIe siècle. Des
hommes venus du royaume de France
tiennent le premier rang dans la conquête en
1066 de l'Angleterre par Guillaume le
Conquérant, duc de Normandie. Les
chevaliers francs jouent un rôle
prépondérant dans la reconquista de
l'Espagne musulmane dès le milieu du
XIe siècle. Ils sont si nombreux à participer
à la première croisade à la fin du XIe siècle,
que les Etats créés après la prise de
Jérusalem en 1099 sont appelés Etats francs
d'Orient. L'augmentation de la population
accompagne les grands défrichements. Des
nouvelles techniques agricoles se diffusent permettant de cultiver les terres ri
ches et lourdes du bassin parisien :
charrues à roue et à versoir qui aèrent le sol, herses qui brisent les mottes. Village
s, églises et châteaux-forts
façonnent le paysage des campagnes. Le retour à une paix relative favorise la circul
ation des marchandises et des
hommes, la circulation monétaire et la renaissance des villes. Les artisans et les
marchands se révoltent bien vite
contre l'autorité tatillonne des seigneurs laïcs ou ecclésiastiques et parviennent à obt
enir des chartes de libertés leur
permettant de s'administrer eux-mêmes. Dans les villes, les artisans exerçant une même
activité se regroupent en
organisations professionnelles très rigides et protectionnistes.
Le XIIIe siècle consacre le rayonnement français. Les historiens pensent qu'au cours
de ce siècle la population passe
de 12 millions à 20 millions d'habitants, grâce aux améliorations des pratiques agrico
les qui permettent
l'augmentation des rendements des terres cultivées. Ceci n'empêche pas les campagnes
d'être secouées par des
révoltes, le plus souvent locales contre les droits féodaux ou la dîme. Pourtant le XI
IIe siècle est celui des chartes
d'affranchissement qui permettent aux paysans d'améliorer grandement leur conditio
n juridique et fiscale. Paris
devient la ville la plus importante de l'Occident chrétien avec près de 200000 habit
ants, soit le double de Venise. Son
rayonnement est assuré par son université, ses édifices religieux célèbres dans toute la c
hrétienté, telle la
Sainte-Chapelle où sont conservées les reliques de la couronne d'épines et du bâton de M
oïse, la cathédrale
Notre-Dame de Paris, ses ateliers de miniatures et d'ivoire. Pourtant dès le milie
u du XIIIe siècle, des signes
d'essoufflement économique apparaissent. Les petits seigneurs s'appauvrissent. La
croissance de la population a
abouti à un fractionnement des tenures. L'écart s'élargit dans les villes entre les ri
ches et les pauvres entraînant des
révoltes du « menu » peuple contre le peuple « gras » entraînant des grèves et des conflits
mme à Douai, Paris,
Ypres
La fin des Capétiens directs
La lignée des Capétiens directs se termine par le règne successif de trois fils de Phi
lippe IV qui meurent sans héritier
mâle. Lorsque Charles IV le Bel, le dernier fils de Philippe le Bel, meurt en 1328
, c'est la première fois depuis
l'élection d'Hugues Capet que le défunt roi n'a pas d'héritier mâle. Deux prétendants sont
en lice, Edouard III, roi
d Angleterre, petit-fils de Philippe le Bel et Philippe de Valois, neveu de Philip
pe le Bel. L'assemblée des grands du
royaume préfère Philippe car il est de France et plus mûr que son jeune rival anglais.
Cet événement marque le début
de la dynastie des Capétiens-Valois, branche collatérale des Capétiens directs.
Histoire de France
Crises et mutations du bas Moyen Age (du XIVe au XVe siècle)
Tout l'Occident est affecté par les famines, la peste noire et de nombreux conflit
s. Mais la France, Etat le plus peuplé
d'Europe, est davantage touchée par les malheurs, d'autant plus qu'elle est le cad
re d'une guerre interminable entre
1337 et 1453, la guerre de Cent Ans.
Le temps des crises
A la fin du XIIIe siècle, on assiste en France à un retournement de conjoncture. Il
n'y a plus de terres à défricher. La
production agricole stagne alors que la population continue à augmenter. L'épuisemen
t de mines d'or et d'argent
freine le développement de la monnaie et par là même des échanges commerciaux. Du début du
XIVe siècle à la fin
du XVe, l'Europe entière connaît un petit âge glaciaire, les hivers sont plus longs et
plus froids, les étés plus frais et
plus humides font pourrir les récoltes sur pied. Les crises économiques qui en résulte
nt entraînent des troubles
politiques et sociaux accentués par la faiblesse de certains rois pendant la guerr
e de Cent Ans.
Dans les années 1315-1317, le mauvais temps entraîne des récoltes insuffisantes. Le pr
ix des céréales augmente
entraînant la famine avec une surmortalité des plus pauvres. Les famines persistent
jusqu'à la fin du XVe siècle. La
situation des paysans est catastrophique : soit ils mangent la part de grains rése
rvée aux semailles et la famine
s'accentue l'année suivante, soit ils préservent les grains à semer et, dès la fin de l'
hiver, la mortalité augmente, faute
de nourriture suffisante. Les textes de l'époque font aussi état de loups entrant da
ns les villes pour se nourrir, car
privés de gibiers par la rigueur des hivers.
A partir de 1348, la peste qui avait déjà ravagé la
France dans l'Antiquité et le haut Moyen Age, fait un
retour en force provoquant la mort de presque un tiers
de la population française. En 1361-1363, et en
1418-1419, une forme de peste fait des ravages parmi
les enfants. Les révoltes se multiplient principalement à
Paris : révolte d'Etienne Marcel, révolte des
Cabochiens. Dans les campagnes les jacqueries sont
nombreuses.
Les différentes crises ont eu aussi des aspects positifs.
Les paysans et les artisans qui survivent aux famines et
à la peste voient leur condition de vie s'améliorer du
fait de la hausse des salaires causée par la raréfaction
de la main-d oeuvre. La noblesse décimée lors des
grandes batailles de la guerre de Cent Ans se
renouvelle. Les bourgeois achètent des seigneuries.
La guerre de Cent Ans
La guerre de Cent Ans oppose la France et l'Angleterre
de 1337 à 1453. Elle n'est pas continue. Elle compte 55 années de trêve pour 61 années d
e combats. Elle ne touche
pas tout le royaume mais là où elle a lieu, elle apporte la désolation et la mort : pi
llages, épidémies et désertification
accompagnent les bandes de mercenaires qui, en l'absence d'intendance et de sold
e régulière, se payent en mettant à
sac les régions où ils stationnent, même celles du prince qui les emploie. Pendant cet
interminable conflit, le
territoire français est le champ de combats épisodiques mais acharnés entre rois de Fr
ance et rois d'Angleterre. Les
Anglais bénéficient de la supériorité tactique de leur armée (et particulièrement de leurs
rchers). Ils infligent à la
chevalerie française pourtant très supérieure en nombre, deux cuisantes défaites à Crécy en
1346 et Poitiers, bataille

Des victimes de la peste bénies par un prêtre


Histoire de France
durant laquelle le roi de France, Jean II le Bon est fait prisonnier. Le dauphin
Charles est contraint de signer le traité
de Brétigny en 1360 qui concède aux Anglais un bon tiers du royaume de France, prévoit
le paiement d'une énorme
rançon de 3 millions d'écus d'or pour la libération de Jean II le Bon (équivalent à la tot
alité des recettes du roi
pendant deux ans). Celui-ci meurt à Londres en 1364 sans que la rançon ait été complètemen
t versée.
Son fils, Charles V est un bon stratège : la paix obtenue permet de lui redonner l
es capacités de reconquérir les
territoires cédés. Charles V sait éviter les grandes batailles rangées et confie à de gran
ds capitaines tel Du Guesclin la
reconquête du territoire en reprenant une à une les places fortes de l'ennemi par un
e stratégie de sièges successifs. En
1377 les Anglais ne contrôlent plus que la Guyenne, Bayonne, Brest, Calais et Cher
bourg.
Le redressement est provisoire. La
folie de Charles VI plonge le pays dans
la guerre civile entre Philippe Le Hardi
duc de Bourgogne, oncle du roi, et
Louis d'Orléans, frère du roi. Ce
dernier prend le contrôle de l'état et
s'allie avec des seigneurs du Sud Ouest
hostiles au roi d'Angleterre. L'accent
de ces méridoniaux va donner le nom
des partisans du duc d'Orléans: les
Armagnacs. Le duc de Bourgogne a lui
intérêt à ménager les Anglais qui
commercent avec son comté de
Flandre. Profitant de la confusion, ils
lancent une chevauchée dévastatrice à
travers la France. Après avoir évité
Paris ils traversent la Picardie en
direction de Calais. Ils sont rejoints à
Azincourt en 1415 par la fine fleur de
la chevalerie française. Les Français
subissent de nouveau une défaite
meurtrière face à une armée anglaise épuisée et moins nombreuse: le parti des Armagnacs es
t décapité. Le duc de
Bourgogne, Jean sans Peur, en profite pour s'emparer de la Champagne puis de Par
is. Son fils, Philippe le Bon,
pousse Charles VI à signer le 21 mai 1420 le traité de Troyes qui stipule :
Charles VI doit déshériter son fils le dauphin Charles. Il le déclare inapte à régner[25]
dans là mesure où il a fait
tuer le duc de Bourgogne Jean sans peur, le 10 septembre 1419.
Le roi Henri V d'Angleterre devient immédiatement régent du royaume de France et doi
t épouser Catherine de
France, fille du roi fou.
A la mort de Charles VI, le royaume de France doit revenir au fils d'Henri V et
de Catherine .
Lorsque Charles VI meurt en 1422, la France est divisée en trois : le nord et l'ou
est sont sous le contrôle du frère
d'Henri V, Jean de Lancastre duc de Bedford, en tant que régent du jeune roi angla
is, futur Henri VI ; le nord-est où
le duc de Bourgogne est quasi-indépendant ; le sud de la Loire où le dauphin, prend
le titre de Charles VII mais est
surnommé le « roi de Bourges » par la propagande anglaise qui met en doute sa légitimité (
dans la mesure où le
château de Bourges est la demeure favorite de Charles).
Mais la clé du conflit est celle du choix de la nationalité. Les Anglais par leur st
ratégie de pillage (les fameuses
chevauchées) se sont fait haïr par le peuple et ne sont soutenus que par les artisan
s et les universitaires des grandes
villes. Le rôle de Jeanne d'Arc est plus politique et psychologique que militaire
: elle catalyse cette volonté « de
bouter les Anglais hors de France ». Elle participe au siège d'Orléans et après la batai
lle de Patay insiste pour que le

La France en 1435
Histoire de France
sacre de Charles VII ait lieu à Reims (ce qui est extrêmement symbolique et interprété à l
'époque comme un nouveau
signe de volonté divine car la ville est en plein territoire bourguignon). Elle pe
rmet de justifier la naissance légitime
du roi, faisant oublier les rumeurs prétendant qu il était le fils illégitime du duc d'O
rléans et permet son sacre. La
voie est alors libre pour la reconquête du territoire français. Le rôle militaire prop
re de Jeanne d'Arc est faible :
durant l'hiver 1429, elle s'empare du village de Saint-Pierre-le-Moûtier, échoue dev
ant la bourgade de La
Charité-sur-Loire avant d'être fait prisonnière devant Compiègne (24 mai 1430). La fin d
u conflit est proche :
Charles VII fait la paix avec les Bourguignons en 1435 (traité d'Arras) et privés de
leur puissant allié et sans soutien
sur le terrain, les Anglais sont chassés de France en 1453 après la bataille de Cast
illon.
Les rois de France regagnent prestige et autorité. Ils ont
toujours affaire à forte partie, en particulier avec les
ducs de Bourgogne, les Grands Ducs d'Occident
Philippe le Bon et Charles le Téméraire, qui sont les
principaux rivaux de Charles VII et de son fils Louis
XI. A leurs possessions bourguignonnes, ils ont joint
les Pays-Bas, et se posent parmi les plus puissants
souverains d'Europe. A la mort du Téméraire, ses
possessions qui provenaient de la famille capétienne
sont reprises par Louis XI mais les Pays-Bas reviennent
à sa fille unique, Marie de Bourgogne qui les apporte à
son époux Maximilien d'Autriche : le partage devient
une source de conflit entre les maisons de France et
d'Autriche.
Le Moyen Age s'achève sur la disparition des grandes
principautés qu'étaient le duché de Bourgogne (1482) et
le duché de Bretagne (vaincu en 1488 puis uni au
Royaume en 1532).
L Epoque moderne
Evolutions et bouleversements du XVIe siècle
L affirmation de la puissance royale
De la fin du XVe siècle à la fin de la première moitié du XVIe siècle, la politique extérie
re française est largement
dominée par les guerres d'Italie. Les Valois veulent faire valoir les droits hérités d
e leurs ancêtres sur le royaume de
Naples, et le duché de Milan. En 60 ans, ils conquièrent et perdent quatre fois Napl
es, six fois le duché de Milan.
Finalement, ils abandonnent toute ambition en Italie[26] . On peut se poser la q
uestion de l'utilité de telles
expéditions, sans cesse recommencées et se terminant à chaque fois par des échecs. Il ex
iste plusieurs facteurs
explicatifs : l'attrait des richesses et de la culture des prestigieuses villes
italiennes, la volonté d'avoir le contrôle de
passages qui permettent de menacer les intérêts de Habsbourg par le Sud. Au XVI, les
stratégies militaires se nouent,
entre autres, autour de l'idée de frontière offensive. Il s'agit d'occuper des point
s d'appui pour en priver l'adversaire,
plus que d'agrandir le territoire du royaume.

La France à la fin du XVe siècle En ligne rouge:les frontières


du Royaume français en 1477
Histoire de France

François Ier peint par Clouet


En 1519, Charles Quint, roi d'Espagne depuis 1516,
hérite des possessions des Habsbourg (Empire
d'Autriche, Pays-Bas, Franche-Comté). La France est
l'obstacle à abattre pour unifier territorialement ses
possessions. Il dispose aussi des inépuisables réserves
d'or et d'argent des colonies espagnoles d'Amérique.
François Ier se présente en vain à l'élection du Saint
Empire romain germanique pour limiter l'influence du
Habsbourg. Il échoue aussi à s'assurer l'alliance d'Henri
VIII d'Angleterre. A partir de 1521, la France entame
une guerre longue et difficile. Celle-ci commence par le
désastre de Pavie en février 1525. François Ier,
imprégné des valeurs chevaleresques refuse de reculer
et est fait prisonnier. Il est contraint de signer le traité
de Madrid en 1526, qui ampute la France d'un tiers de
son territoire mais reprend la guerre aussitôt libéré. En
1529, il doit abandonner la suzeraineté de la Flandre et
de l'Artois, deux possessions de Charles Quint. Ce
dernier renonce à revendiquer la Bourgogne[27] . C'est
sous le règne de François Ier que l'Auvergne rejoint le
domaine royal.
Bien que combattant la Réforme dans le royaume,
François Ier s'allie aux princes protestants allemands et
même au sultan de l'Empire ottoman, Soliman le Magnifique pour desserrer l'étau habs
bourgeois. Henri II continue
la lutte. Il reprend le Boulonnais et le Calaisis aux Anglais. En échange de son s
outien aux princes réformés
allemands en guerre contre l'empereur Charles Quint, il obtient le droit d'occup
er Calais, Metz, Toul et Verdun. En
1559, le traité du Cateau-Cambrésis signe enfin la paix entre la France et l'Espagne
. Sous le règne d'Henri IV, la
Bresse, le Bugey, le pays de Gex intègrent le domaine royal. Dans un premier temps
, il refuse d'unir à la couronne
ses fiefs personnels sous prétexte de préserver les intérêts de sa soeur. Le parlement d
e Paris refuse, en 1590,
d'enregistrer les lettres séparant les biens patrimoniaux de la famille de Navarre
et le domaine royal. Après la mort de
sa soeur, Henri IV accepte l'intégration de ses fiefs au domaine royal. C'est auss
i au XVIe siècle, que se forge la
théorie de l'inaliénabilité de domaine royal. Le roi ne peut plus donner en apanage de
s fiefs à ses fils cadets.
La Renaissance italienne gagne la France depuis, notamment par le biais des Guer
res d'Italie. François Ier amène
Léonard de Vinci à sa cour. C'est l'époque de la construction des châteaux de la Loire :
Blois, Chambord,
Chenonceau, qui sont autant de lieu où triomphe la vie de cour. La sculpture, la p
einture et l'architecture françaises
se transforment sous l'influence du modèle italien donnant naissance à la Renaissanc
e française dont la forme la plus
aboutie est l'école de Fontainebleau. François Ier est le premier roi de France à avoi
r compris que le rayonnement
artistique d'un pays est un élément de gloire et de puissance. Comprenant l'importan
ce des possessions coloniales,
François Ier finance des expéditions lointaines. En 1534, le Breton Jacques Cartier
découvre le Québec.
Au XVIe siècle, la guerre s'est considérablement transformée. L'artillerie dont le rôle
est déterminant dans les
batailles navales et dans les sièges commence à être utilisée pour les combats en rase c
ampagne. La France, pour
maintenir sa puissance dans le jeu européen, doit non seulement entretenir une armée
permanente (les compagnies
d'ordonnance créées par Charles VII), mais aussi posséder une solide artillerie et con
struire des forteresses capables
de résister aux nouvelles techniques de guerre. Tout ceci coûte fort cher. La taille
est multipliée par quatre au cours
du siècle ; elle passe de 5 à 20 millions de livres[28] . Mais les ressources fiscal
es sont insuffisantes pour financer les
dépenses. Les rois de France ont recours à l'emprunt, - la dette double entre 1522 e
t 1550 -, à la banqueroute en 1558
Histoire de France
et 1567 qui permet d'annuler certaines dettes mais surtout d'en rééchelonner le paie
ment et à la vénalité des offices.
Un office est une fonction publique dont le titulaire est inamovible depuis 1467
et qu'il achète. Si la vénalité existait
déjà au XVe siècle, Louis XII et François Ier l'ont systématiquement développée. Avec elle
nstaure peu à peu
l'hérédité officialisée avec la création de la paulette en 1604, une taxe annuelle 1/60e d
e la valeur d'achat de l'office.
Si les avantages sont évidents, procurer aux rois des rentrées d'argent rapides, les
inconvénients le sont aussi.
Les guerres de religion
Les règnes des trois fils d'Henri II, François
II (1559-1560), Charles IX (1560-1574) et
Henri III (1574-1589) sont marqués par les
guerres de religion entre protestants et
catholiques. La Réforme s'est
progressivement répandue en France à partir
de 1520, au point qu'en 1562, date du début
des huit guerres de religion, un dixième de
la population était devenue protestante[29] .
La guerre civile est une grande menace pour
l'unité territoriale. Les protestants et les
ligueurs font des promesses aux souverains
étrangers pour obtenir leur aide. Par
exemple, les réformés promettent à
Elisabeth Ière d'Angleterre de lui restituer le
Calaisis en échange de son intervention. De
plus les troubles permettent à chacun des
partis en présence de s'arroger des parcelles
du pouvoir régalien. Les princes catholiques
sont tout puissants dans les régions dont ils
ont obtenu le gouvernement comme les
Guise en Bourgogne, les Montmorency en
Languedoc. L'édit de Beaulieu de 1576 permet aux protestants de célébrer leur culte pu
bliquement partout sauf à
Paris. Ils peuvent occuper huit places fortes et bénéficient de chambres mi-partie d
ans les parlements. Ils constituent
alors un véritable Etat huguenot dans l'Etat. L'édit de Nantes de 1598 ne revient qu
'en partie sur ces privilèges.
Après l'assassinat commandé par Henri III du duc de Guise, chef de la ligue catholiq
ue en France, l'université de
théologie de la Sorbonne décréte, lors d'une assemblée tenue le 7 janvier 1589, la déchéanc
du roi tyran. Cette
même assemblée fait savoir que "le peuple français était délié du serment de fidélité prêté
I et qu'il pouvait
s'armer pour la défense de la religion". Cela suffira au moine Jacques Clément, étudia
nt en Sorbonne, à assassiner le
roi six mois plus tard[30] . Le trône, ne possédant plus d'héritier dans la branche de
s Valois, passe alors à une branche
cadette, les Bourbons, en la personne d'Henri IV, auparavant roi de Navarre. Mai
s celui-ci étant protestant, il n'est
pas reconnu par les ultracatholiques de la Ligue. Il lui faut reconquérir son roya
ume et se convertir au catholicisme,
ce qu'il fait en 1593. Une fois son pouvoir consolidé, Henri IV met un terme aux G
uerres de religion en promulguant
l'édit de Nantes de 1598. Aidé de son ministre Sully, Henri IV tâche de remettre sur p
ied le royaume durement
éprouvé par les guerres de religion. Lorsque Henri IV est assassiné par Ravaillac, un
catholique fanatique en 1610, il
lègue à son fils Louis XIII un royaume considérablement renforcé.

Nuit de la Saint-Barthélemy, d'après François Dubois


Histoire de France
L'âge classique : du XVIIe au XVIIIe siècle
Le grand siècle
Aux XVIe siècle et XVIIe siècle, la théorie de la monarchie absolue prend de l'ampleur
. Elle a comme principal relais
dans les provinces les officiers de justice qui cherchent à réduire les droits de ju
stice seigneuriale. La justice est en
effet un puissant moyen d'unification du pays. Tous les cas peuvent aller en app
el auprès du conseil du roi par le
moyen des évocations. La coutume de Paris a tendance à s'imposer comme droit commun
coutumier.
Louis XIII (1601-1643) a neuf ans
quand son père Henri IV est assassiné
en 1610. Sa mère Marie de Médicis
assure la régence avec ses favoris et
néglige l'éducation du jeune roi. Louis
XIII l'écarte du pouvoir en 1617 en
faisant assassiner son favori Concini.
A partir de 1624, il règne en étroite
collaboration avec son principal
ministre, le cardinal de Richelieu qu'il
soutient contre les intrigues des nobles,
furieux d'être écartés du pouvoir. Il
mène une politique de domestication
des grands seigneurs du royaume
(affaire du comte de Chalais en 1626),
de durcissement envers les protestants
à qui il parvient à retirer les places-fortes que l'édit de Nantes leur octroyait. Il
installe des intendants de justice,
police et finance dans les provinces. Contrairement aux officiers ceux-ci sont d
es commissaires révocables. Ils sont
indispensables dans les régions frontières ou occupées par les Français. Ils y assurent
l'ordre en luttant contre les
pillages des soldats français et en s'assurant de la fidélité des sujets, particulièreme
nt des nobles et des villes. Le roi
accentue la centralisation en favorisant l'atelier de frappe monétaire de Paris au
x dépens de ceux de provinces.
L'augmentation considérable de la pression fiscale, nécessitée par la guerre, provoque
de nombreux soulèvements
populaires : en 1636-1637 celui des Croquants de Saintonge-Périgord, en 1639 celui
des Nu-Pieds de Normandie,
sévèrement réprimés. En effet, dès 1635, Louis XIII et le cardinal de Richelieu s'engagent
dans la guerre de Trente
Ans auprès des princes allemands protestants pour réduire la puissance de la dynasti
e des Habsbourg, d'Espagne, la
première puissance européenne à cette époque et de ceux d'Autriche qui sont à la tête du Sa
nt Empire romain
germanique. Pour affaiblir les Habsbourg, les Français occupent des places fortes
et s'assurent des passages qui les
relient à leurs alliés, en Alsace, en Lorraine et dans le Piémont.
Louis XIV a quatre ans et demi quand son père meurt en 1643. Sa mère Anne d'Autriche
assure la régence avec le
cardinal Mazarin. Jusqu'en 1661, date de sa mort, c'est ce dernier qui gouverne
effectivement, même après la
majorité de Louis XIV. Il poursuit l'effort de guerre entamé par Richelieu. Les trou
pes françaises remportent des
victoires décisives qui permettent de mettre fin à la guerre de Trente Ans (1618-164
8). Le traité de Münster d'octobre
1648 accorde à la France presque toute l'Alsace, confirme la possession des trois évêc
hés et donne trois forteresses à
la France sur la rive droite du Rhin, Landau, Philippsbourg et Brisach. Mazarin
poursuit ainsi la politique de passage
vers le Saint Empire romain germanique entreprise par le cardinal de Richelieu.
Le conflit se poursuit cependant
avec l'Espagne jusqu'en 1659. Avec la paix de Pyrénées, le domaine royal s'agrandit
du Roussillon, de l'Artois et de
certaines places du Hainaut comme Thionville et Montmédy. Louis XIV épouse l'infante
d'Espagne, Marie-Thérèse
d'Autriche. Pour la première fois, dans un traité signé par la France, la frontière entr
e la France et l'Espagne est
définie par la nature : « les crêtes des montagnes qui forment les versants des eaux »[3
1] .

Territoire sous règne français et conquêtes de 1552 à 1798.


Histoire de France
A la mort de Mazarin, en 1661, Louis XIV déclare qu il
gouvernera désormais seul, c est-à-dire sans premier
ministre. Il réclame de ses secrétaires d'Etat une stricte
obéissance et leur interdit de décider sans lui. Pour être
sûr d'être obéi de ses ministres, il les choisit parmi la
bourgeoisie comme Colbert ou Le Tellier. Le règne de
Louis XIV marque une centralisation extrême du
pouvoir royal. Les grandes décisions sont prises par le
conseil d'en haut qui se réunit deux ou trois fois par
semaine et où ne siègent que 3 à 5 ministres. Les
intendants sont plus que jamais la voix du roi dans les
provinces. Dès le début de son règne personnel
(1661-1715), Louis XIV amorce le redressement de
l'autorité royale. Les gouverneurs des provinces, issus
de la haute noblesse n'ont plus d'armée à leur
disposition et doivent résider à la cour, ce qui rend plus
difficile le clientélisme. En 1665, Louis XIV interdit
aux parlements de délibérer sur les édits et leur ordonne
de les enregistrer sans vote. Les états provinciaux de
Normandie, Périgord, Auvergne, Rouergue, Guyenne et
Dauphiné disparaissent. Avec Colbert, il entreprend de
réformer la justice et fait rédiger toute une série
d ordonnances ou codes applicables dans tout le
royaume. N'étant pas sûr de la fidélité des officiers
propriétaires de charges héréditaires, il confie leurs fonctions à des commissaires révoca
bles. Ce procédé finit par
contraindre les officiers à l'obéissance. La noblesse perd tout pouvoir politique. E
lle est domestiquée à Versailles où
son plus grand souci est de se faire remarquer du roi. Pour cela, elle doit fair
e des dépenses excessives et en est
réduite à quémander des pensions au roi pour assurer son train de vie fastueux.
Louis XIV pense que la guerre est la vocation naturelle d'un roi. Mais au début de
son règne, l'armée est encore une
entreprise privée monopolisée par la noblesse. Sous l'égide de Le Tellier puis de son
fils Louvois, les officiers sont
contrôlés par des administrateurs civils qui appliquent des réglementations strictes,
les dépouillant d'une grande
partie de leur pouvoir. Les efforts faits pour moderniser et discipliner l'armée p
ermettent à Louis XIV de remporter
d'éclatantes victoires dans la première partie de son règne personnel. La guerre de Dévo
lution (1667-1668) lui
permet de conquérir de nouvelles places fortes au nord de la France parmi lesquell
es Dunkerque, Lille et Douai. Le
traité de Nimègue de 1678 mettent fin à la guerre de Hollande. Des échanges de places fo
rtes permettent de
régulariser la frontière au nord. En 1680-1681, Louis XIV, fort de sa domination san
s partage sur l'Europe procède à
la politique des « réunions ». Le but est de relier le chapelet de places fortes élaborées
par Vauban. En pleine paix il
annexe entre autres Nancy et Strasbourg. Cette violation du droit international
indigne les Etats d'Europe. Louis XIV
s'aliène les Etats protestants en révoquant l'édit de Nantes en 1685.
Ses rapports avec l'Angleterre se tendent. En effet la France commence à peupler l
e Québec, entre 1635 et 1654 la
Guadeloupe est conquise par Léonard de l Olive et Duplessis d Ossonville, en 1682 Cave
lier de la Salle découvre ce
qu il appelle la Louisiane, les Français fondent des comptoirs commerciaux en Inde,
ce qui concurrence les projets
britanniques. Les 25 septembre 1688 Louis XIV lance un ultimatum exigeant que la
trêve qui lui accordait
l'occupation des « réunions » pour 20 ans soit transformée en traité définitif. Il fait occ
per et dévaster le Palatinat
dont il revendique la succession. Ceci entraîne la guerre de la ligue d'Augsbourg
dirigée par Guillaume d'Orange,
Stathouder de Hollande, devenu roi d'Angleterre avec sa femme Marie II. La guerr
e est indécise et coûte très cher

Louis XIV en manteau de sacre par Rigaud.


Histoire de France
alors que la France connaît une période de disette en 1693. Louis XIV accepte de négoc
ier, il rend les « réunions »
mais conserve Strasbourg par le traité de paix de Ryswick de 1697.
La guerre de succession d'Espagne, menée par une coalition européenne pour empêcher le
comte d'Anjou second fils
du dauphin de devenir roi d'Espagne commence en 1703. La France après quelques vic
toires connaît de nombreux
revers. La paix est signée à Utrecht en 1714. Le vieux roi qui meurt en 1715, voit s
on fils et son petit-fils mourir
avant lui. Son héritier est donc son arrière-petit-fils né en 1710.
Le siècle des Lumières
Louis XV règne de 1715 à 1774. N'ayant que 5 ans à la
mort de son arrière-grand-père, Louis XIV, le pouvoir
est confié à un conseil de régence dirigé par le duc
d'Orléans. Celui-ci a pris soin de faire casser le
testament du roi défunt, qui limitait son pouvoir, par le
parlement de Paris en échange d'un retour au droit de
remontrance. Un des pouvoirs autonomes muselés par
Louis XIV retrouve ainsi un pouvoir de contestation de
la monarchie dont il se servira tout au long du
XVIIIe siècle. L'époque est au relâchement des moeurs,
au boom économique, à la spéculation. Le goût pour les
produits exotiques favorise le développement des ports
de l'Atlantique. Les marchands de produits coloniaux,
la monarchie et les trafiquants d esclaves font
d éclatantes fortunes et les colons importent des
produits manufacturés de France. Le port de Nantes se
développe et les négriers se font construire à Nantes, à
Bordeaux et à La Rochelle d imposants bâtiments. La
Nouvelle-Orléans est fondée en 1718.
Quand le régent meurt en 1723, Louis XV règne
personnellement. Jusqu'en 1743, il s'appuie sur un
premier ministre Fleury, son ancien précepteur en qui il
a toute confiance. Sous son règne, la France s'agrandit.
En 1735, la Lorraine, principauté souveraine, plusieurs
fois occupée par la France, est donnée à Stanislas Leszczynski, roi malheureux, chassé d
u trône de Pologne par les
Russes et les Autrichiens, et beau-père de Louis XV. A sa mort en 1766, elle entre
dans le domaine royal. La Corse
est cédée par la République de Gênes en 1768. Auparavant en 1762, la région des Dombes ava
it, elle aussi, rejoint le
domaine. Pendant son règne, Louis XV refuse plusieurs fois les propositions qui lu
i sont faites d'annexer les
Pays-Bas autrichiens (la Belgique actuelle) en échange de son alliance ou de sa ne
utralité, sans que les historiens en
comprennent bien la raison[32] . En perdant la guerre de Sept Ans (1756-1763), l
a France perd son importance
politique d'outre-mer, notamment en Amérique (perte du Canada) et en Inde (où elle n
e conserve que Yanaon,
Chandernagor, Karikal, Mahé et Pondichéry) en cédant ses territoires à la rivale Grande-
Bretagne par le traité de
Paris de 1763.
Le règne de Louis XV est très brillant sur le plan culturel, avec l'apparition des p
hilosophes des Lumières tels
Voltaire, Rousseau, Montesquieu, Diderot et d'Alembert. Le plus grand problème de
l'Etat est alors le déficit
budgétaire chronique qui conduit à rendre le roi dépendant des financiers et des manie
urs d'argent. Autre source de
paralysie des systèmes de gouvernement, l'opposition des parlements, se posant en
défenseur des lois du royaume et
en contre-pouvoir. S'opposant à toute tentative de réformes du royaume, elle contrib
ue à la crise de la monarchie

Louis XV
Histoire de France
absolue sous le règne de Louis XVI.
Sous les règnes de Louis XV et de Louis XVI, est entreprise une politique de simpl
ification et de régularisation des
frontières. Il s'agit de procéder à des échanges de places avancées avec les Etats voisins
pour éviter les enclaves aussi
bien françaises en dehors des frontières qu'étrangères à l'intérieur du territoire. En 1789
il n'existe plus que trois
enclaves étrangères en territoire français, Avignon et le Comtat qui appartiennent au
pape, la principauté de
Montbéliard et la République de Mulhouse[32] . C'est d'ailleurs au XVIIIe siècle que s
e forge la théorie des frontières
naturelles. Un mémoire adressé au roi précise : « La France effectivement doit se tenir
bornée par le Rhin et ne
songer jamais à faire aucune conquête en Allemagne. Si elle se faisait une loi de ne
point passer cette barrière et les
autres que la naturel lui a prescrites du côte de l'occident et du midi : mer céane,
Pyrénées, mer Méditerranée,
Alpes, Meuse et Rhin, elle deviendrait alors l'arbitre de l'Europe et serait en ét
at de maintenir la paix au lieu de la

troubler. »[33] Le refus de Louis XV d'annexer les Pays-Bas autrichiens montre que
cette idée n'est pas, à ce moment,
la doctrine officielle de l'Etat.
Le petit-fils de Louis XV, Louis XVI arrive au pouvoir

en 1774. Il est gauche et timide. Il vit dans une cour


traversée par les intrigues et les coteries. Son règne est
marqué par une politique velléitaire. Face aux pressions
de la cour, des parlements et de la noblesse, il est
incapable de prendre les mesures nécessaires pour
combler une dette publique et un déficit budgétaire
démesurés. L'aide apportée aux insurgés américains
aggrave encore le déficit. Plusieurs autres facteurs
expliquent les difficultés de la monarchie absolue.
Malgré les tentatives de centralisation administrative, le
pays est loin d'être unifié. Il existe des douanes
intérieures entre les provinces, il n'y a pas d'unité des
poids et mesures. Tout ceci entrave le développement
économique de la France à un moment où l'Angleterre
est en plein décollage industriel. Les impôts ne sont pas
perçus de la même manière dans tout le pays, même si
les intendants en supervisent la répartition et la levée.
Malgré les efforts entrepris depuis François Ier avec
l'ordonnance de Villers-Cotterêts, les lois ne sont pas
les mêmes dans tout le royaume. Le nord est encore
soumis au droit coutumier, à peu près 300 coutumes, alors que le sud est régi par un d
roit écrit, inspiré du droit
romain.

L'Ancien Régime avait l'habitude de ne rien supprimer mais de superposer. De ce fa


it dans les années 1780, il existe
un enchevêtrement de circonscriptions de tailles et de fonctions différentes, diocèses
de l'Antiquité, bailliages et
sénéchaussées du Moyen Age, généralités du XVIe siècle. Par exemple : « Un habitant de Sain
nin résidait dans
le bailliage de Semur, payait ses impositions à la recette de Semur, avait affaire
au subdélégué de Vitteaux et à
l'évêque de Dijon. si quelque affaire des eaux et forêts le retenait, c'était à la maîtrise
d'Avallon qu'il devait se
rendre; s'il avait besoin de la justice consulaire, c'est à Saulieu que son voyage
le menait »[34] .
Cette confusion s'explique par la manière dont le domaine royal s'est formé. A chaqu
e acquisition, les rois
promettaient de respecter les privilèges et les coutumes des provinces et des vill
es. A l'aube de la Révolution les
particularismes régionaux restent très vifs.

Louis XVI en costume de sacre


Histoire de France
La période révolutionnaire
La période révolutionnaire commence vers 1787. A cette époque la monarchie absolue est
incapable de conduire les
réformes, notamment fiscales, indispensables à la modernisation de la France face à la
contestation des groupes
privilégiés, parlements et noblesse en tête. D'autre part, les idées nouvelles portées par
les philosophes des Lumières
et les économistes anglais ont pénétré les couches aisées de la population qui réclament un
monarchie
parlementaire, la rationalisation des institutions et la libéralisation d'un système
économique archaïque. La réaction
nobiliaire et la crise économique jouent un rôle non négligeable dans l'ébranlement popu
laire. La période
révolutionnaire se termine en 1814-1815, quand l'empereur Napoléon Ier est envoyé en e
xil d'abord à l'île d'Elbe et
ensuite dans l'île de Sainte-Hélène. Napoléon Bonaparte, en consolidant certains acquis
révolutionnaires, en
exportant certains de ses aspects aux cours de guerres et des conquêtes qui marque
nt son règne, en mettant fin à la
guerre civile entre les Français, est considéré, aux yeux de ses contemporains, comme
le continuateur de la
Révolution. Traditionnellement les historiens distinguent deux temps majeurs penda
nt la période révolutionnaire : la
Révolution française de 1789 à 1799 et la période napoléonienne (Consulat et Premier Empir
e) de 1799 à 1815.
La Révolution française (1789-1799)
La naissance d une France nouvelle
1789 est une année riche en événements.
Incapable d'établir un impôt universel, Louis
XVI a convoqué les Etats généraux pour le
1er mai 1789 à Versailles. Les députés du
tiers état parviennent en deux mois et sans
violence à mettre fin à la monarchie absolue
avec l aide d'une partie du clergé et de la
noblesse. Le 14 juillet 1789, les parisiens
exaspérés par la crise économique et
l'arrivée de troupes autour de Paris prennent
d'assaut la Bastille. Cet événement est à
l'origine de deux symboles de la
République, la fête nationale et le drapeau
tricolore. En effet le 17 juillet le roi, venu à
Paris entériner les nouvelles institutions
parisiennes nées de la prise de la Bastille,
accepte de porter la cocarde tricolore, le blanc, la couleur royale, entouré des d
eux couleurs de Paris, le bleu et le
rouge. A la fin du mois de juillet 1789, les campagnes sont agitées par la Grande
Peur, une révolte contre les droits
féodaux. Pour mettre fin à l'agitation les députés votent dans la nuit du 4 août 1789, l'a
bolition des privilèges et des
droits féodaux. Même si ces derniers sont déclarés rachetables lors de la rédaction des déc
ets, entre le 5 et le 11
août, cette date marque la fin de l'Ancien Régime et le début d'une nouvelle société. La Dé
laration des Droits de
l'Homme et du Citoyen votée le 26 août 1789 en est l'acte de baptême. Ce texte reconnaît
l'égalité des citoyens
devant la loi, consacre la souveraineté nationale et légitime le droit à la résistance à l
'oppression. Avec le retour forcé
du roi à Paris, les 5 et 6 octobre 1789, la Révolution semble avoir atteint ses buts
: faire naître une monarchie
parlementaire en rabaissant le prestige du roi.

Prise de la Bastille le 14 juillet 1789.


Histoire de France
L'abolition des privilèges et de la féodalité pousse
les constituants, pétris de rationalisme et des idées
de Lumières à réorganiser la France pour lui donner
l'unité qui lui faisait défaut. L'assemblée décide de
supprimer l'enchevêtrement des anciennes
circonscriptions administratives et décide le 15
janvier 1790 de créer une circonscription
administrative unique pour la justice,
l administration, la religion, la collecte des impôts,
gérant la chose publique de manière très
décentralisée. Il s'agit des départements, 83 en tout,
divisés eux-mêmes en districts, en cantons et en
communes. La suppression des douanes intérieures,
des corporations et de leurs privilèges pointilleux, la
décision de créer de nouvelles unités de poids et
mesures basées sur le système décimal et valables
dans toute la France, la rédaction de codes unifiant
le droit à l'échelle nationale, l'égalité en droit pour
les protestants et les juifs sont autant d'initiatives
propres à consolider l'unité nationale à mettre au
crédit des Constituants. L'affaire des princes
possessionnés d'Alsace et de l'annexion d'Avignon
et du Comtat Venaissin en 1790 permet aux
révolutionnaires de poser un nouveau principe du
droit international, le droit des peuples à disposer
d'eux-mêmes.
Par contre, la réorganisation du clergé catholique sans l'autorisation de la papauté s
uscite une profonde division dans
le royaume. La constitution civile du clergé votée le 12 juillet 1790 transforme les
évêques et les curés en
fonctionnaires élus et devant prêter serment de fidélité à la Nation. Cette loi est condam
née par le pape, ainsi que la
Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen. La France est alors divisée en deux
: le monde rural soutient plutôt
les prêtres réfractaires, ceux qui refusent de prêter serment pour obéir au pape, les ge
ns des villes plutôt les jureurs,
ceux qui acceptent le serment à la Nation. L'hostilité du roi et d'une immense major
ité de la noblesse aux
changements est un autre élément fondamental de division. De nombreux nobles émigrent
formant à la frontière
allemande une armée d'émigrés prête à intervenir. Louis XVI louvoie, espère la guerre et un
défaite française pour
retrouver son pouvoir absolu. Celle-ci est déclarée le 20 avril 1792 par la toute no
uvelle assemblée législative issue
de la Constitution de 1791, la première jamais votée en France. Les défaites des premi
ers combats et l'invasion du
territoire national ont pour conséquence la chute de la monarchie, le 10 août 1792 e
t la proclamation de la
République, le 22 septembre 1792. Deux jours avant le 20 septembre 1792, une armée c
omposée de jeunes
volontaires patriotes avait arrêté l'avance prussienne à Valmy. Si la victoire militai
re est minime, son impact
symbolique est très fort.

La Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1793.


Histoire de France
Crises et succès de la République
A l'automne les armées de la Révolution
occupent les Pays-Bas autrichiens, la rive
gauche du Rhin, la Savoie et Mulhouse.
Danton fait sienne la théorie des frontières
naturelles et encourage les guerres de
conquête bien loin de l'idéal révolutionnaire
de libération des peuples opprimés. A Paris,
la nouvelle assemblée élue au suffrage
universel pour voter une nouvelle
constitution, la Convention, est occupée par
le procès du roi à partir de décembre 1792.
Son exécution le 21 janvier 1793 soulève
l'indignation de l'Europe monarchiste et
entraîne la formation de la première
coalition en février. La jeune république est
vite assaillie de toutes parts par les coalisés
qui franchissent les frontières aux printemps 1793. A partir de mars 1793, l'ouest
de la France est la proie d'une
insurrection catholique et royaliste, appelée guerre de Vendée. Les Girondins, l'ail
e droite de la Convention, qui
dirigent le pays depuis la proclamation de la République, veulent respecter les in
stitutions en place et veulent réduire
Paris où l'agitation et la pressions des sans-culottes sont permanentes, à 1/83e de
la France. Ils tiennent à maintenir
des institutions décentralisées face à l'aile gauche de la Convention qui réclame des me
sures d'exception face aux
difficultés.
Sous la pression des sans-culottes les Girondins sont chassés de la
Convention par les journées révolutionnaires des 31 mai et 2 juin
1793. Les Montagnards qui forment la partie la plus radicale de
l'assemblée arrivent au pouvoir. Ils n'hésitent pas à satisfaire
certaines revendications du peuple parisien pour garder le pouvoir
et surtout, sauver la République menacée de chaos face au menées
contre-révolutionnaires des royalistes en Vendée et ailleurs, de la
révolte des Girondins contre la « dictature parisienne » appelée
révolte fédéraliste et l'avancée des coalisés sur le territoire
français. Les Montagnards instaurent un gouvernement
révolutionnaire, c est-à-dire un gouvernement extrêmement
centralisé dans lequel les décisions sont prises par un organe issu
de la Convention, Le Comité de salut public dominé par la forte
personnalité de Robespierre. Ces mesures extraordinaires doivent
sauver la révolution par la Terreur (envers les ennemis de la
République) et la vertu (des patriotes). Le 23 août 1793, la levée
en masse est décrétée. C est le premier exemple dans l'histoire de
France d'une conscription obligatoire de tous les jeunes hommes
célibataires. C'est aussi la première fois que l'économie nationale est presque entièrem
ent tournée vers l'effort de
guerre. Lors des journées des 4 et 5 septembre, les sans-culottes demandent que la
Terreur soit mise « à l ordre du
jour ». Cette demande est transmise à la Convention le 5 septembre, mais sans que le
s députés ne l instaurent

L'exécution de Louis XVI le 21 janvier 1793.


Robespierre, l'âme de la Terreur
Histoire de France
officiellement. Le 10 octobre 1793, le gouvernement est déclaré révolutionnaire jusqu à la
paix avant d être régi
officiellement par le décret du 14 frimaire (4 décembre). Sous la pression du peuple
qui souffre de la faim, relayée
par les sans-culottes, les députés adoptent des mesures économiques d urgence : à la loi d
u 27 juillet 1793 contre
l'accaparement qui punit de mort la spéculation, ils ajoutent le 11 septembre le m
aximum national des grains et des
farines et le 29 septembre 1793 une nouvelle loi du maximum général sur les denrées et
les salaires[35] . L'ensemble
de ces mesures d'exception permet de vaincre les révoltes et de dégager les frontières
dès l'automne 1793. Les
armées françaises, commandées pour la plupart par des généraux issus du rang, passent de n
ouveau à l'offensive. Les
régions conquises deviennent des départements, celui du Mont-Blanc, des Alpes-Mariti
mes et du Mont-Terrible
(Mulhouse-Bâle).En 1794, la Belgique est reconquise ainsi que la rive gauche du Rh
in. Robespierre qui veut
renforcer la Terreur, alors que la situation ne le justifie plus est renversé le 9
thermidor an II (27 juillet 1794) et
exécuté le lendemain.
Les Conventionnels mettent fin à ce régime d'exception qu'a été la Terreur. Ils rédigent u
ne nouvelle constitution,
celle du Directoire, qui partage le pouvoir exécutif entre 5 directeurs et le pouv
oir législatif entre deux assemblées.
Le suffrage censitaire est rétabli. Mais la constitution ne permet pas de résoudre l
es conflits entre les différents
pouvoirs. Le Directoire fut une période où les multiples élections et les coups d Etat s
e succèdent. L'insécurité est
très grande ainsi que la misère populaire. Par contre, sur le plan extérieur, les conq
uêtes et les annexions sont
nombreuses. La Belgique et une partie de la Hollande sont transformées en 9 départem
ents français le 1er octobre
1796[36] .. En 1798, c'est au tour de la rive gauche du Rhin et de Genève d'être org
anisés en 5 départements. Les
frontières naturelles sont largement atteintes. Si on ajoute que les Provinces-Uni
es, la Suisse et l'Italie sont
transformées en républiques soeurs avec des institutions calquées sur celles du Direct
oire et une politique étrangère
inféodée à celle de la France, les frontières naturelles sont même dépassées. Si les républ
soeurs bénéficient des
acquis révolutionnaires comme la suppression de la féodalité et l'égalité en droit, elles
doivent fournir des
réquisitions et des oeuvres d'art, ce qui rend vite la présence française impopulaire.

La lassitude des Français induite par les désordres intérieurs permet au général Napoléon B
naparte d'être
favorablement accueilli, quand par le coup d Etat du 18 brumaire (9 novembre 1799)
, il met fin au Directoire.
Celui-ci est en effet très populaire depuis ses éclatantes victoires lors de la camp
agne d'Italie (1796-1798). Il
bénéficie de plus de puissants appuis politiques. Son frère Lucien Bonaparte est préside
nt du conseil des cinq-cents,
une des deux assemblées du Directoire. Sieyès fait appel à lui pour renverser le régime
et pouvoir ainsi en établir un
autre plus stable. Mais dès qu'il est au pouvoir Napoléon Bonaparte le confisque à son
profit et établit un régime
personnel le Consulat.
Le Consulat (1799) et le Premier Empire (1804)
Bonaparte fait rapidement rédiger une constitution, la Constitution de l'An VIII.
Napoléon y est désigné comme
premier consul donc de fait à la tête de l'exécutif. Il a le pouvoir de nommer aux pri
ncipales fonctions publiques et il
a le pouvoir d'initiative des lois et du budget. Il y a trois consuls en tout ma
is les deux autres, Cambacérès et Lebrun,
n'ont qu'un pouvoir consultatif. Bien que Bonaparte possède une grande partie du p
ouvoir législatif, il prend soin de
créer quatre assemblées mais aucune n'est élue par les citoyens. Leurs membres sont ch
oisis par le premier consul ou
par le Sénat, une des quatre chambres. Parmi elles on peut signaler le Conseil d'E
tat qui doit préparer, rédiger les
projets de loi et interpréter les lois. Il est à l'origine du conseil d'Etat actuel.
Le suffrage universel est rétabli mais il
n'y a plus d'élections. Les Français sont justes consultés pour des plébiscites. Le pouv
oir personnel de Napoléon
Bonaparte est renforcé par la constitution du 16 thermidor an X (4 août 1802). Il es
t consul à vie et peut nommer son
successeur de son vivant. Les pouvoirs des assemblées, déjà bien minces sont réduits au
profit des senatus-consulte
acte émanant du Sénat. Les élections sont rétablies mais elles se déroulent à plusieurs deg
et seuls les 600 citoyens
les plus imposés peuvent faire partie du collège départemental[37] . De plus, les cito
yens ne choisissent pas des
représentants, ils proposent des candidats dans ce qui est appelé des « listes de conf
iance ». De plus les libertés
publiques sont supprimées, liberté de presse, de réunion, censure dans l'édition et le t
héâtre.
Histoire de France
Napoléon renforce la centralisation administrative. A partir de 1800, il nomme à la
tête de chaque département, un
préfet et un sous-préfet par arrondissement. Il prend soin aussi de nommer ou faire
nommer les maires. Les préfets
sont chargés de mettre fin aux divisions nées de la Révolution et de briser tout ce qu
i reste de particularismes locaux.
Les institutions financières et judiciaires sont organisées de la même manière, les juge
s étant nommés par le premier
Consul.
Napoléon Bonaparte rétablit progressivement la stabilité financière. Il crée la Banque de
France en 1800, la seule
institution à pouvoir émettre de la monnaie. En 1803, le décret de Germinal, crée le fra
nc, dit franc germinal. La
pièce d'un franc est d'un poids invariable de 5 g d'argent. Elle gardera la même val
eur jusqu'en 1914. La
promulgation de code civil de 1804 permet l'achèvement de l'unité du pays. Ce code,
en projet depuis 1789, traite de
la famille, de la propriété et des contrats. Il mélange les règles de droit écrit et les c
outumes des différentes régions
dans un texte applicable à tous les Français. La loi du 16 septembre 1807, sous l'Em
pire donc, crée la Cour des
comptes, un corps unique centralisé de contrôle des comptes publics. Le premier cons
ul met aussi fin au brigandage
et à l'insécurité dont souffraient beaucoup de départements. En 1804, les Français accepte
nt par plébiscite que
Napoléon Bonaparte devienne empereur héréditaire sous le nom de Napoléon Ier. On sait au
jourd'hui qu'il a choisi le
titre d'empereur pour ne pas se mettre à dos une partie de la population anti-mona
rchiste et par référence à
l'Antiquité. Ce n'est qu'après la flamboyante victoire d'Austerlitz le 4 décembre 1805
, qu'il envisage de créer un
Empire continental.
Sous la domination de Napoléon
Bonaparte, la France est presque sans
arrêt en guerre. En 1810, à l'apogée de
l Empire, elle compte 130
départements qui englobent la
Hollande, une partie de l'Allemagne
jusqu'au Danemark et une partie de
l'Italie. Les annexions sont en grande
partie dues à la nécessité pour
Napoléon de faire respecter le blocus
continental qui vise à asphyxier le
Royaume-Uni économiquement. De
plus, un grand nombre d'Etats sont
inféodés à la France, la Confédération
du Rhin, la Confédération helvétique,
les royaumes d'Italie, de Naples et
d'Espagne. En tout près de la moitié de l'Europe est sous influence française. Mais ce
tte domination est de plus en
plus contestée. En effet, la France favorise son économie aux dépens des Etats vassaux
. En 1812, pour contraindre la
Russie à respecter le blocus continental qu'elle a rompu, Napoléon Ier l'envahit. Ma
is il s'avance de manière trop
imprudente jusqu'à Moscou et doit effectuer une retraite en subissant les rigueurs
de l'hiver et les assauts des troupes
et des partisans russes. Il perd 90 % de ses effectifs. Le désastre de la campagne
de Russie en 1812-1813 précipite la
fin du grand Empire. Une nouvelle coalition se noue contre la France. En octobre
1813, à la suite de la défaite de
Leipzig, les Français doivent évacuer l'Allemagne. La Hollande et l'Espagne sont per
dues. En 1814, la France est
envahie. Napoléon abdique en avril et devient roi de l'île d'Elbe. Le frère du roi, le
comte de Provence devient roi
sous le nom de Louis XVIII. La France garde ses frontières de 1792, c est-à-dire la Sa
voie et le comté de Nice et peut
conserver toutes les oeuvres confisquées à l'étranger. Mais en 1815, Napoléon Ier s'enfu
it de l'île d'Elbe et revient au
pouvoir à partir du 20 mars jusqu'au 18 juin 1815, date à laquelle il est définitiveme
nt vaincu à Waterloo et envoyé
en exil dans l'Atlantique Sud, sur l'île de Sainte-Hélène. La France paie durement les
cent jours. Elle doit rendre une

La bataille de la Bérézina en 1812


Histoire de France
grande partie des oeuvres pillées et perd les acquisitions de 1792 plus la Sarre.
Elle doit en outre payer l'entretien
d'une force d'occupation de 150000 soldats.
Le XIXe siècle (1815-1914)
La Restauration (1814-1830) et la Monarchie de juillet (1830-1848)
La restauration est la période allant de la chute du Premier Empire le
6 avril 1814 à la Révolution de 1830.
Les Bourbons reviennent au pouvoir lors d'une période appelée
Première Restauration qui débute le 6 avril 1814. Le 24 avril 1814,
Louis XVIII débarque à Calais. Le 4 juin 1814, il accorde une charte
par laquelle il consent volontairement à limiter son pouvoir. Il affirme
par là même la souveraineté de droit divin du monarque. De ce fait, la
charte de 1814 accorde un pouvoir important au roi, personnalité «
inviolable et sacrée »[37] . L'initiative des lois lui est réservée, mais
celles-ci sont votées par le Parlement composé de deux chambres : la
Chambre des pairs dont les membres sont nommés à vie par le roi et
dont le nombre est illimité ; la Chambre des députés lesquels sont élus
pour 5 ans au suffrage censitaire. Les députés parviennent à obliger les
ministres à venir justifier leur politique devant eux, et à répondre à
leurs questions.
La Restauration, qui semble bien partie malgré quelques obstacles, est
abrégée par le retour de Napoléon en mars 1815, qui oblige Louis
XVIII à fuir à Gand. Napoléon reprend le pouvoir pour une période de cent jours qui va d
urer jusqu'à la défaite de
Waterloo du 18 juin 1815, laquelle réinstalle Louis XVIII sur le trône.
Louis XVIII se voulant un roi conciliant, sa politique n'est pas du goût des « Ultra
s » qui exigent un châtiment contre
ceux qui ont soutenu Napoléon pendant les Cent-Jours. Dans ce climat de vengeance,
les élections d'août 1815 leur
donnent la majorité, et paradoxalement, ce sont eux qui mettent en pratique la res
ponsabilité politique des ministres
devant la chambre, ce que la charte de 1814 ne prévoyait pas.
A la mort sans héritier de Louis XVIII en septembre 1824, son frère Charles X lui su
ccède. Contrairement à son
frère, ce dernier n'a pas compris que certains changements étaient irréversibles. Il s
e fait sacrer à Reims en 1825 dans
la pure tradition capétienne, et tente de rétablir l'Ancien Régime en favorisant la no
blesse et le catholicisme. Il fait
voter une loi sur l'indemnisation des nobles qui avaient émigré pendant la Révolution
et dont les propriétés avaient
été vendues comme biens nationaux. Une autre loi, dite loi sur le sacrilège, punit de
mort le vol des ciboires
contenant des hosties consacrées ou la profanation de ces dernières. Il s'appuie sur
les ultras, c'est-à-dire les députés
partisans d'un retour à l'Ancien Régime. Mais sa politique réactionnaire se heurte à l'o
pposition déterminée de la
bourgeoisie libérale. En 1830, le ministre Polignac publie quatre ordonnances réacti
onnaires. Elles prévoient le
rétablissement de la censure pour la presse, la dissolution de la chambre, la modi
fication du cens électoral pour
réserver le droit de vote aux grands propriétaires fonciers, et la fixation de la da
te des nouvelles élections. La
publication de ces ordonnances le 27 juillet 1830 provoque une révolution dite des
Trois Glorieuses en juillet 1830.
Dans un Paris couvert de barricades, on crie vive la République ou vive l'Empereur
. Mais dans les coulisses du
pouvoir, des bourgeois modérés comme Adolphe Thiers ou Casimir Périer parviennent à impo
ser le duc d'Orléans
comme nouveau souverain. La branche aînée de la famille royale, celle des Bourbons,
est donc remplacée par la
branche cadette, celle des Orléans. La bourgeoisie libérale a su utiliser la révolutio
n populaire pour mettre sur le
trône un roi conforme à ses intérêts. La révolution de juillet ne constitue donc pas une r
upture avec le régime

Louis-Philippe Ier
Histoire de France
précédent. Le principal changement est le fait que la souveraineté nationale remplace
la souveraineté de droit divin.
Ce changement se manifeste dans le titre donné au roi : Louis-Philippe devient roi
des Français, c est-à-dire qu'il
détient son pouvoir de la volonté du peuple, alors que ses prédécesseurs portaient le ti
tre de roi de France. La
Chambre des pairs perd son influence. Le drapeau tricolore remplace définitivement
le drapeau blanc.
Sous le règne de Louis-Philippe, la France commence à s'industrialiser. Les grandes
dynasties bourgeoises, liées aux
banques ou aux grandes entreprises, se constituent et affirment leur volonté de do
miner la vie politique. Le suffrage
censitaire étant très restreint, elles sont les seules, avec l'aristocratie traditio
nnelle, à pouvoir voter et à avoir des élus
à la Chambre des députés. Cela se traduit par l'apparition de deux partis politiques,
les conservateurs, les
représentants de la vieille noblesse, et les libéraux, les représentants du monde des
affaires. Mais ces deux groupes
s'entendent sur la conservation du régime tel qu'il est, puisqu'il sert leurs intérêts
. Le roi se présente comme un bon
père de famille bourgeois, mais en réalité, c'est un homme autoritaire et un habile ma
noeuvrier. La faiblesse du corps
électoral, l'autorité du roi, et la révélation d'une grande corruption au sein du gouver
nement finissent par discréditer
totalement le régime. De plus, à la suite de mauvaises récoltes, le pays connaît une cri
se économique profonde à
partir de 1846. L'opposition républicaine en profite pour s'agiter à nouveau.
La monarchie de juillet correspond aux débuts de l'industrialisation de la France.
Le développement des chemins de
fer est spectaculaire. Le premier ministre Guizot lance le credo d'une nouvelle
société : « enrichissez-vous ! » La loi
Guizot de 1833 oblige chaque commune à entretenir une école élémentaire. Cependant la révo
lution industrielle crée
une nouvelle classe sociale, celle des ouvriers en proie à la misère. Les théories soc
ialistes de Louis Blanc et de
Proudhon cherchent à remédier aux injustices sociales dont le prolétariat est la victi
me.
La monarchie de juillet est aussi marquée par un nouvel essor de la colonisation f
rançaise. L'incident diplomatique
du coup d éventail donné par le dey d Alger au consul français en 1827 sert de raison à la
onquête française de
l Algérie en juillet 1830[réf. nécessaire]. La colonisation s'étend progressivement à toute
l'Algérie. En 1842 les généraux
Binger, Crozat et Marchand se lancent à la conquête de la Côte d Ivoire, mais doivent fa
ire face à la résistance de
Samory.
Deuxième République (1848-1852)
En 1847, l'opposition portée par une vague de mécontentement due à la
corruption du régime en place et la crise économique organise dans tout le pays
des banquets pour demander l'élargissement du corps électoral. La liberté de
réunion n'existant pas, la présence à ces banquets républicains permet aux
opposants au régime de se réunir sans enfreindre la loi. Le 22 février 1848, le
pouvoir interdit la tenue d'un banquet. Ceci entraîne des manifestations qui se
poursuivent le lendemain. C'est alors que la troupe tire sur les manifestants.
Quand la nouvelle de cette fusillade est connue, tout le Paris populaire
s'embrase. Le roi abdique le lendemain car il ne veut pas être responsable d'un
massacre de la foule parisienne. Les insurgés ont retenu la leçon de 1830. Ils
exigent que des républicains siègent dans le gouvernement provisoire. Celui-ci
proclame la République le soir même. La seconde République commence.
La Deuxième République institue définitivement le suffrage universel masculin
en France. Elle abolit l'esclavage sur proposition de Victor Schoelcher. Ceci
n'empêche pas l armée française de commencer la conquête du Sénégal la même année. Sous la
n du peuple et
des socialistes des mesures sociales sont prises : proclamation du droit au trav
ail, limitation de la journée de travail à
10 heures à Paris et à 11 heures en province. Des ateliers nationaux sont créés pour don
ner du travail aux parisiens
touchés par la crise économique. Mais aux élections d'avril 1848, les Français élisent maj
oritairement des modérés
hostiles aux mesures novatrices (500 députés) ou des monarchistes (300). Les sociali
stes qui défendent les mesures
sociales ne sont qu'une centaine. Le gouvernement provisoire qui découle de cette
assemblée décide de fermer les

Victor Schoelcher
Histoire de France
ateliers nationaux. L'est parisien se révolte à l'annonce de cette décision. Le général Ca
vaignac est muni des pleins
pouvoirs pour mater la rébellion. Il brise la rébellion dans un bain de sang après tro
is jours de combats du 23 au 25
juin 1848. Ces « journées de juin » discréditent la jeune République. Les ouvriers victime
s de la répression s'en
désintéressent, les paysans et les possédants ont peur des désordres sociaux et recherch
ent un régime stable et
autoritaire.
Pour décider des nouvelles institutions les constituants s'inspirent des Etats-Uni
s dont le modèle a été popularisé par
Alexis de Tocqueville dans son livre De la démocratie en Amérique publié en 1835. La c
onstitution du 4 novembre
1848 choisit de confier le pouvoir exécutif à un président élu au suffrage universel dir
ect pour une durée de 4 ans. Il
peut se représenter après un intervalle de 4 ans. Comme aux Etats-Unis, l'Assemblée et
le président sont totalement
indépendants. Mais contrairement aux Etats-Unis le président n'a pas le droit de vet
o.
Louis Napoléon Bonaparte, Lamartine, Cavaignac et le socialiste Raspail sont candi
dats à l'élection présidentielle, la
première au suffrage universel masculin en France. Le neveu de Napoléon Ier est élu po
ur quatre ans le
10 décembre 1848, avec près de 75 % des voix, issues notamment du parti de l'Ordre,
profitant de la division des
gauches et de la faiblesse du niveau d'instruction, certains paysans ayant cru v
oter pour Napoléon Ier. La nouvelle
assemblée élue en mai 1849 est dominée par les monarchistes. Elle mène une politique ext
rêmement conservatrice.
Elle envoie à Rome des troupes pour maintenir le pape dans ses Etats pontificaux m
enacés par les révolutionnaires.
Elle vote la loi Falloux qui met l'école sous le contrôle de l'Eglise catholique. Le
31 mai 1850, l'Assemblée vote une
loi électorale qui exclut du corps électoral ceux qui ne peuvent pas justifier de tr
ois ans de résidence continue dans la
même commune, ce qui élimine 3 millions de personnes du corps électoral, principalemen
t des artisans et des
ouvriers saisonniers. En s'opposant à cette réforme, Louis-Napoléon fait figure de héros
pour le peuple.
Au début de l'année 1851, Louis Napoléon Bonaparte demande une révision de la constituti
on pour lui permettre de
se représenter dès la fin de son mandat. Devant le refus de l'Assemblée Nationale, il
exécute un coup d'Etat
minutieusement le 2 décembre 1851, qu'il entérine par un référendum. Le 2 décembre est en
effet une date fétiche
pour les Bonaparte : Napoléon Ier a été couronné un 2 décembre et l'année suivante il a rem
orté l'éclatante victoire
d'Austerlitz le 2 décembre 1805. La seconde République finit par un régime autoritaire
.
Histoire de France
Second Empire (1852-1870)
Le coup d'Etat du 2 décembre 1851 entraîne peu de réactions.
Seules quelques personnalités s'opposent ouvertement au nouveau
régime. C'est le cas de Victor Hugo qui part en exil à Guernesey
d'où il ne cesse de fustiger Louis-Napoléon Bonaparte qu'il appelle
Napoléon le petit. Le plébiscite du 20 décembre 1851 donne au
nouvel homme fort les pleins pouvoirs pour rédiger une nouvelle
constitution. Après un nouveau plébiscite, il est proclamé
empereur sous le nom de Napoléon III. Napoléon met en place un
régime autoritaire. La liberté de la presse est limitée, les opposants
sont pourchassés. La pratique des candidatures officielles réduit
l'opposition au silence. Seuls quelques républicains parviennent à
se faire élire. Mais comme le pays bénéficie d'une bonne
conjoncture économique, il y a peu de protestations.
A partir de 1860, l'Empire se libéralise. Napoléon III a perdu une
grande partie du soutien des catholiques car il aide le roi de
Piémont-Sardaigne, Victor-Emmanuel II à réaliser l'unité italienne,
ce qui va à l'encontre des intérêts de la papauté. De plus, la
signature d'un traité de libre échange avec le Royaume Uni, alors
première puissance industrielle mondiale, mécontente les
industriels qui craignent la concurrence de produits anglais.
L'empereur cherche donc de nouveaux soutiens en allant vers les
libéraux et les classes populaires. Le droit de grève est accordé en 1864. Les ouvrier
s ont le droit de constituer des
caisses d'entraide. Le corps législatif obtient peu à peu des droits. Il peut critiq
uer le gouvernement, voter le budget.
Il a même l'initiative des lois à partir de 1869. Le second empire a peu à peu évolué vers
un régime parlementaire, les
ministres étant responsables devant le Parlement. Cette libéralisation du régime est a
pprouvée massivement par un
plébiscite en mai 1870 qui donne à l'empereur 7336000 « oui » contre 1560000 « non ». L'emp
re semble consolidé
sur des bases plus démocratiques. Il est cependant balayé par la guerre franco-pruss
ienne en quelques semaines.
Le décollage industriel de la France se fait sous le Second Empire. Le crédit se libér
alise, la création de SARL et de
SA est facilitée. L'Etat montre lui-même l exemple. Des grands travaux de modernisatio
n sont entrepris dans Paris
sous la houlette du baron Haussmann. La Sologne et les Landes sont bonifiées (créati
on de la forêt des
Landes)[réf. nécessaire]
.
Sur le plan international, la France opère un retour spectaculaire. Napoléon III est
très influencé par l'épopée
napoléonienne. Il veut donner à la France un rôle prépondérant en Europe et dans le monde.
En 1854 commence sous
l impulsion de Faidherbe la conquête du Sénégal. Celui-ci forme les fameux tirailleurs séné
alais.
La France commence à s'intéresser à l'Indochine, pèse ainsi de tout son poids dans la gu
erre de Crimée aux côtés des
Britanniques. Les troupes françaises interviennent même au Mexique pour soutenir l'a
rchiduc d'Autriche Maximilien
qui tente d'y instaurer un grand empire latin et catholique. L'aventure mexicain
e est un échec. Maximilien est fusillé
par les révolutionnaires mexicains.
Napoléon III soutient les processus d'unité italienne et allemande. En échange de ses
bons offices, la France reçoit du
Royaume de Sardaigne le Duché de Savoie et le Comté de Nice annexés à la France en 1861
après la signature du
Traité de Turin. En échange de sa neutralité bienveillante lors de la guerre austro-pr
ussienne de 1866, l'empereur
réclame des compensations territoriales que Bismarck, le chancelier prussien, refu
se de lui accorder. Au contraire, il
multiplie les provocations envers la France pour la pousser à déclarer la guerre à la
Prusse. A la suite de la
publication de la dépêche d'Ems, la France déclare la guerre à la Prusse le 19 juillet 1
870. L'empire ne peut opposer

Napoléon III empereur


Histoire de France
que 265000 hommes aux 500000 prussiens et alliés allemands. La guerre tourne rapid
ement au désastre. Le 6 août,
l'Alsace est prise. Napoléon capitule à Sedan. Le 2 septembre 1870. A cette annonce,
les Parisiens proclament la
république le 4 septembre 1870. Encore une fois le régime impérial ne survit pas à la défa
ite.
La Troisième République de 1870 à 1940
-Adolphe Thiers président du gouvernement provisoire -1870: la Commune -République d
e l'ordre moral
(Mac-Mahon) -République aux républicains -Politique coloniale de la 3ème République - de
la 1ere guerre à la
seconde : république menacée (ligue, front populaire, Régime de Vichy)
D'une guerre à l'autre
Au début du XXe siècle, l'affrontement entre la France et l'Allemagne à propos du Maro
c (coup de Tanger, crise
d'Agadir), conduit à une multiplication des incidents diplomatiques. L'antagonisme
franco-allemand puise sa force
dans l'idée de revanche et le retour à la mère patrie des provinces perdues de l'Est.
Il se nourrit aussi de la crainte
qu'éprouvent les Français devant la poussée démographique de l'Allemagne. Paris ne voit
pas sans frémir grandir
l'ombre de l'ennemi héréditaire. La France pouvait encore aligner 74 divisions face
aux 94 divisions allemandes :
qu'en serait-il dix ou vingt ans plus tard ?
La Première Guerre mondiale
Lorsque la mobilisation est décrétée le 1er août 1914, elle trouve une
opinion marquée par la stupeur et la consternation, notamment dans le
monde rural en pleine moisson. L idée d une revanche contre
l Allemagne pour reprendre les provinces perdues s est éloignée peu à
peu des jeunes générations. Mais les mobilisés font preuve d une
véritable résolution devant cette guerre à entreprendre, la France fait
figure d agressée par l Allemagne, de plus beaucoup pensent qu elle
sera courte.
Histoire de France
Les Français sont décidés à se battre comme en
témoigne le nombre dérisoire de déserteurs, 1,5 % des
mobilisés, et convaincus dans leur immense majorité de
la légitimité de leur cause.
La Grande Guerre est un élément pivot de l'histoire de France. Le
XXe siècle émerge de ce conflit hors normes qui voit la victoire des
Alliés sur les forces des empires centraux. On attendait une guerre
éclair, faite de mouvements rapides (train oblige), mais c'est au
contraire une guerre de position et de tranchées.
Sortir de la guerre
Au sortir de la Grande Guerre, la France est victorieuse mais exsangue
suite aux sacrifices humains, financiers et matériels concédés pendant
la guerre. La joie de vivre prend le pas sur les heures sombres de la
guerre : ce sont les Années folles. Tout, ou presque, paraît possible à
cette période pour les personnes aisées citadines. La grande majorité
des Français de l'époque sont encore des villageois-agriculteurs qui ont
d'autres soucis, comme assurer la récolte après que les hommes de la
famille sont rentrés blessés ou morts sur le champ de bataille.
La France des années trente
La France n'est touchée par la crise des années Trente qu'en 1931. La crise industri
elle entraîne une baisse assez
longue de la production industrielle. La France entre assez tardivement dans la
crise dont elle a apparemment été
protégée durant quelques années. Elle entre dans la crise en 1931 quand la chute de l ac
tivité économique des autres
pays affecte fortement ses exportations. Quand le gouvernement britannique décide
de dévaluer la livre, les prix
français sont trop élevés à l exportation. Entre 1929 et 1935 la production industrielle r
ecule de 25%. Contrairement

La Première Guerre mondiale

Soldats australiens portant des masques à


gaz.Ypres, 1917
Histoire de France
aux autres pays, la production industrielle ne remonte pas à partir des années de 19
35 et 1936. En 1938, la France n a
toujours pas retrouvé son niveau de production d avant crise. La France se dote d'un
gouvernement de gauche en
1936, le « Front Populaire » et de nombreux droits sociaux tels les congés payés sont in
stitués. La France est
impuissante face aux bouleversements en cours en Europe et entame une large poli
tique d'alliance qui ne mènera
nulle part. Elle refuse d'intervenir en Guerre d'Espagne. L'état d'esprit pacifist
e atteint son sommet en 1938 avec la
signature des accords de Munich permettant à Adolf Hitler de prendre possession du
Territoire des Sudètes sans
combattre (au mépris de ces accords, Hitler progresserra plus loin en Tchécoslovaqui
e quelques mois plus tard, en
mars 1939). La paix à tout prix était alors le mot d'ordre, mais la signature des ac
cords de Munich marque la dernière
concession faite à Hitler par les diplomaties française et britannique, enfin unies
sur ces sujets. Il ne faut pas oublier
que si la France semble être moins soumise aux extrêmes de la crise, elle s'y enlise
et mettra beaucoup plus de temps
que les Etats-Unis ou le Royaume-Uni à en sortir. Contrairement à ces deux derniers
pays, elle ne mettra pas en
place des politiques de relance comme le New Deal aux Etats-Unis, ce qui l'handi
capera[réf. nécessaire]. Elle restera
donc très marquée par cette crise, et n'en sortira que très tardivement.
La Seconde Guerre mondiale (1940-1945)
Après avoir déclaré la guerre le 3 septembre à l'Allemagne suite à son entrée en Pologne, l
France tente avec le
Royaume-Uni de secourir la Norvège victime d'un même assaut allemand ; sans succès pro
bant. Cette drôle de
guerre où il ne se passe pas grand-chose sur le front prend fin le 10 mai 1940 ave
c une offensive éclair (blitzkrieg)
de l'Axe qui conquiert le pays (directement la partie nord) en cinq semaines. Le
s mots sont trop faibles pour relater
l'état d'esprit des Français et même du reste du monde à l'occasion de cet effondrement.
« L'Abîme », pour reprendre
De Gaulle, apparaît le plus cohérent. En effet, avant le déclenchement des hostilités, l
a France avait, sur le papier, la
plus puissante armée du monde Mais le chef d'état-major français Philippe Pétain[réf. néce
ire], qui aurait pu
moderniser un tant soit peu son armée et la mobiliser correctement pour résister à l'e
nvahissement allemand n'a rien
fait alors que le chef du gouvernement l'avait tenu informé de la situation milita
ire outre-Rhin[réf. nécessaire].
Convaincu que la guerre qui se prépare sera un « Verdun bis » [réf. nécessaire], il fait c
onstruire la Ligne Maginot le
long de la frontière franco-allemande (il aurait voulu la construire également le lo
ng de la frontière belge mais le roi
Léopold III voulait conserver la neutralité de son pays). Les Allemands pouvaient do
nc envahir la Belgique et foncer
ensuite sur une France certes courageuse et dont les soldats se sont battus tant
qu'ils le pouvaient mais désemparée
car non préparée.
Histoire de France
Gouvernements concurrents du Régime de Vichy et de la France libre
Le maréchal Pétain profita de la victoire allemande pour imposer aux
Français un gouvernement abolissant la République : le 10 juillet 1940, était
votée la loi qui lui donnait les pleins pouvoirs constituants[38] . Dès le
lendemain, le 11 juillet, Pétain, par le premier des actes constitutionnels de
Vichy[39] , « vu la loi constitutionnelle du 10 juillet 1940 », se déclara chef de
l'Etat[40] ,[41] et par conséquent décréta l'abrogation de l'article 2 de la loi 25
février 1875, c'est-à-dire l'amendement Wallon[42] , aboutissant au Régime de
Vichy. Le pays, amputé de fait de l'Alsace-Lorraine, était pillé : soit
directement, soit en devant payer une forte indemnité d'occupation. Une
grande partie de sa force vive était prisonnière puis envoyée au travail forcé
en Allemagne (STO). « L'Etat français » fut soutenu par le régime nazi
pendant quatre ans.
De son côté le général de Gaulle s'oppose à l'armistice annoncé le
17 juin 1940[43] par le maréchal Pétain et lance son fameux Appel du 18 juin
au peuple français, via la radio BBC depuis Londres, incitant au ralliement
aux côtés des Alliés britanniques afin de poursuivre la lutte contre les nazis.
Mais de Gaulle redoutant un bain de sang en cas de révolte populaire en France, n'
appellera jamais aux résistances
armées dans l Hexagone avant les débarquements alliés, préférant privilégier les missions d
rmations, vitales
pour la victoire finale. Il prend dès lors la tête de la France libre qui s'appuie s
ur les Forces françaises libres.
Obtenant le ralliement rapide de plusieurs possessions coloniales françaises, surt
out en Afrique, la France reste
présente dans le camp allié, en poursuivant le combat sur les différents fronts.
La France depuis 1945
Le Gouvernement provisoire de la République française (1944-1946)
Roosevelt avait envisagé de mettre la France sous tutelle de l'administration améric
aine. De Gaulle refuse cette
situation et, le 14 juin, il déclare : « Nous combattons aux côtés des Alliés, avec les Al
liés, comme un allié. Et la
victoire que nous remporterons sera la victoire de la France ». De fait, les América
ins déchantent rapidement, et dès
la mi-juin 1944, de Gaulle s'impose à tous comme l'homme fort français. Même Roosevelt
, qui détestait de
Gaulle[réf. nécessaire], se résout à le recevoir en grande pompe à Washington en juillet 1
944. De Gaulle a gagné la
partie et, fort de l'accord secret conclu avec Winston Churchill, le 7 août 1940,
la France retrouve bien vite sa
position de « grande puissance ».
Fin août 1944, le Gouvernement provisoire de Charles de Gaulle s'impose sur le ter
rain. Il est composé des
communistes, des socialistes et des gaullistes. L'engagement des communistes fra
nçais dans la résistance, le courage
des soldats soviétiques et la victoire finale de l'URSS et des Alliés procurent aux
dirigeants communistes un prestige
important dans l'opinion publique. Il faudra attendre mi-octobre pour qu'il soit
officiellement reconnu par les
Etats-Unis. Le gouvernement provisoire (GPRF) accorde notamment le droit de vote
aux femmes le 21 avril 1944,
dans l'article 17 de l'ordonnance d'Alger : elles voteront pour la première fois a
ux élections municipales des 29 avril
et 13 mai 1945.
Le Gouvernement provisoire sera ensuite conduit par Félix Gouin et Georges Bidault
.

De Gaulle, chef de la résistance française


avec Jean Moulin
Histoire de France
La Quatrième République (1946-1958)
En 1946, le gouvernement provisoire céda la place à la Quatrième
République, instaurée par une nouvelle constitution approuvée par
référendum. Mais l'instabilité politique et les divergences concernant
les problèmes coloniaux en Indochine et en Algérie conduisirent à des
crises successives, et à plusieurs remaniements ministériels.
Vincent Auriol (1947-1954) fut le premier président de la IVe
République. René Coty lui succéda (1954-1958).
Le régime parlementaire de la Quatrième République permet toutefois
la reconstruction et la modernisation de la France grâce notamment à la
création du commissariat au Plan et à un certain nombre de
nationalisations dans les secteurs stratégiques. C'est dans cette période
que les fameuses Trente Glorieuses prennent leurs sources.
En matière de politique étrangère, la France entre dans l'OTAN, acceptant même le mainti
en des bases américaines
sur le territoire national. En 1956, la mise en échec par les USA et l'URSS de l'i
ntervention franco-britannique sur le
canal de Suez encourage le rapprochement des états européens : le marché commun (CEE)
est créé en 1957.
La Constitution de 1946 crée l'Union française. L'Union, outre les territoires europée
ns de la République, comprend
l'Algérie formée de trois départements (Alger, Oran et Constantine) et les territoires
du sud (Sahara), les
départements d'outre-mer (Martinique, Guadeloupe, La Réunion, Guyane), les territoir
es d'outre-mer (ex-AEF, AOF,
Océanie), les territoires associés (Cameroun et Togo) et les Etats associés (Indochine
, Maroc, Tunisie). Il faut y
rajouter : Saint-Pierre-et-Miquelon, la côte française des Somalis, Madagascar et le
s Comores, la terre Adélie, les
comptoirs des Indes et les protectorats sur la Syrie et le Liban. Plus de 12 000
000 km² en tout répartis en colonies,
protectorats et états sous mandat.
Le statut politique de chaque territoire découle de l'histoire et des conditions d
e la conquête. Au lendemain de la
guerre des fissures apparaissent. La décolonisation sera marquée par deux grands con
flits.
La Guerre d'Indochine
Dès 1940, les Japonais qui occupent l'Indochine française
encouragent le mouvement de décolonisation qui aboutira le
2 septembre 1945 à la proclamation de l'indépendance du
Viêt-nam par Hô Chi Minh. A partir des années 1950, le
Viêt-minh, mouvement nationaliste d'inspiration communiste, est
aidé par l'URSS et la Chine communiste. Dans le contexte de la
Guerre froide, la France se trouve placée au premier rang mondial
de la lutte contre l'avancée communiste en Asie. Le conflit
indochinois se développe et s'amplifie dans un contexte général
d'indifférence pour cette guerre lointaine et ruineuse.
En 1954, le général Henri Navarre, commandant en chef des
forces françaises en Indochine, espérant attirer le Viêt-minh sur un
terrain où il pourrait le combattre de façon classique, concentre ses
troupes dans la cuvette de Diên Biên Phu. Le camp retranché de
Diên Biên Phu, commandé par le général de Castries, comporte les
meilleures unités du corps expéditionnaire. Après 55 jours de

Organigramme de la IVe république

Légionnaires en Indochine française en 1954


Histoire de France
combats, les Français, épuisés par huit années de guérilla menée par le général Giap, sont
ous un déluge de
feu. Cette puissance exceptionnelle est alimentée par la mobilisation de tout un p
euple. Diên Biên Phu tombe le 7
mai 1954. Pierre Mendès France signe les accords de Genève le 21 juillet qui mettent
fin à la guerre.
Ils prévoient la séparation du Viêt Nam en deux Etats de part et d'autre du 17e parallèl
e : le Nord revient au
Viêt-minh communiste tandis que le Sud devient un état indépendant.
Le 7 août, le cessez-le-feu est total en Indochine. La guerre aura provoqué du côté frança
is près de 100000 morts et
coûté environ 300 milliards de francs.

Les débuts de la guerre d'Algérie


La guerre d'Indochine est à peine
terminée que commence la guerre
d'Algérie. Le 1er novembre 1954, une
poignée de nationalistes algériens
regroupés en Front de Libération
National déclenchent l'insurrection en
organisant en Kabylie et dans les
Aurès une série d'attentats qui feront 8
morts. Les territoires européens de la
République, qui semblaient avoir
oublié la répression de la manifestation
musulmane de Sétif le 8 mai 1945,
réagissent immédiatement. Le
gouvernement (Pierre Mendès France)
envoie des renforts militaires et prend
des mesures répressives.
Le 12 novembre, Mendès-France proclame sa détermination de rétablir l'ordre alors que
François Mitterrand,
ministre de l'intérieur, affirme que l'Algérie c'est la France et qu'il faut tout te
nter pour que le « peuple algérien se
sente chez lui, comme nous et parmi nous » et propose même, le 5 janvier 1955, que l
'Algérie soit intégrée à la
France. Cette intégration remettrait en cause le statut de l'Algérie voté en 1947 qui
avait institué une assemblée
algérienne comprenant deux collèges de 60 membres - l'un élu par les Français minoritair
es, l'autre par les
musulmans majoritaires en nombre - qui envoyait six députés à l'assemblée de l'Union fra
nçaise. Ainsi l'idée de
remettre en cause les avantages et privilèges de la communauté française provoque un p
rofond mécontentement et le
renversement du gouvernement Mendès-France le 5 février 1955.
Les forces armées, effectivement, augmentent rapidement. Jacques Soustelle est nom
mé gouverneur général de
l'Algérie. La situation s'aggrave et l'état d'urgence et la censure sont proclamés le
3 avril. Cependant l'intégration
semble encore possible jusqu'au déclenchement de la grève générale organisée par le FLN qu
i marque la coupure
définitive entre les deux communautés. Guy Mollet, chef de la SFIO, est pressenti, a
près les élections législatives de
1956 pour former le gouvernement. Il se rend à Alger le 6 février pour investir le génér
al Catroux à la place de
Soustelle. Il est accueilli par un climat insurrectionnel (Lagaillarde, Ortiz) e
t se soumet. Il remplace Catroux par
Robert Lacoste, bien vu des militaires. Le 12 mars 1956, l'Assemblée vote les pouv
oirs spéciaux au gouvernement.
Désormais, Guy Mollet et Robert Lacoste peuvent mettre en place la politique de ma
intien de l'ordre en Algérie. La
spirale des attentats et de la répression s'amplifie. Le pouvoir progressivement p
asse la main aux militaires. Face à la
recrudescence des attentats les parachutistes du général Massu livrent la bataille d
'Alger (janvier 1957) au cours de
laquelle la torture est parfois utilisée pour avoir des renseignements sur les résea
ux. Ce recours à la torture est
légitimé par la destruction de plusieurs de ces réseaux de poseurs de bombe.

la semaine des barricades à Alger


Histoire de France
Dans les territoires européens de la République, le fossé se creuse entre partisans de
la guerre et opposants
(communistes, intellectuels et journaux d'avant-garde). La fraction la plus ultr
a des partisans est conduite par
l'extrême droite (Tixier-Vignancour) relayée par Soustelle et Bidault au sein de l'U
nion pour le salut et le renouveau
en Algérie française (USRAF) qu'ils créent. Les positions se durcissent lors de la pro
longation du service militaire
porté à 27 mois(1957) et du rappel du contingent libéré. De violentes manifestations et
des blocages de convois en
partance pour l'Algérie ont lieu à l'initiative de la CGT et des communistes. Sur le
terrain, le quadrillage et la
répression ainsi que la surveillance des côtes par la marine rendent difficile le ra
vitaillement en armes du FLN.
L'audience du FLN diminue cependant que les désertions dans ses rangs et les engag
ements dans l'armée française se
multiplient. Les militaires obtiennent le droit de poursuite sur le sol tunisien
et effectuent un bombardement sur
Sakiet Sidi Youssef. Mais la France est aussitôt condamnée par l'ONU, ce qui va l'af
faiblir politiquement.
Félix Gaillard président du conseil par intérim confie les pleins pouvoirs en Algérie au
général Salan, puis au général
Massu qui constitue un Comité de salut public. Félix Gaillard est remplacé par Pierre
Pflimlin. Mais celui-ci jugé
trop libéral n'a pas la confiance des militaires. Le général Massu, lance alors un app
el au général de Gaulle lui
demandant de former un gouvernement de salut public. De Gaulle répond au cours d'u
ne conférence de presse, le 19
mai, qu'il est prêt à assumer les responsabilités du pouvoir.
La France dans la construction européenne
La construction européenne a débuté dès le lendemain de la Seconde Guerre mondiale, nota
mment sous l'impulsion
de Robert Schuman et de Jean Monnet, par la création de la Communauté européenne du ch
arbon et de l'acier
(CECA).
Elle a été poursuivie sous la Ve République par tous les présidents, qu'ils soient de dr
oite ou de gauche. En effet, bien
que la France reste très attachée à sa riche histoire et à son indépendance, le pouvoir se
situant au moins autant au
niveau économique qu'au niveau politique, les dirigeants français travaillent à lier d
e plus en plus l'avenir du pays au
développement de l'Union européenne. Le créateur de la Cinquième République, Charles de Ga
ulle, était assez
sceptique quant à la construction européenne et bloqua par exemple l'entrée dans la CE
E du Royaume-Uni qu'il
considérait comme le cheval de Troie de l'Amérique par la politique des chaises vide
s. La construction européenne
s'accélère donc pendant la présidence de Pompidou et surtout de Giscard d Estaing. Penda
nt la présidence de
François Mitterrand, celui-ci insista sur l'importance de l'intégration européenne, et
poussa à la ratification du traité
de Maastricht sur l'union économique et politique européenne. Cette ratification fut
approuvée par l'électorat français
en septembre 1992. En 2003, la France et l'Allemagne ont par plusieurs aspects r
enforcé leurs liens, le fait le plus
marquant étant peut-être la représentation des intérêts de l'Allemagne par le président de
a République française au
Conseil européen, attestant de la confiance mutuelle que se portent les deux pays
et montrant l'exemple à leurs
partenaires européens.
Jacques Chirac fut obligé, pour satisfaire aux critères de l'Union économique et monétai
re, de mener plutôt une
politique de réformes économiques et de rigueur. Fin 1995, la France connut d'ailleu
rs les plus importantes grèves de
la décennie, lorsque les fonctionnaires protestèrent contre l'alignement de leur régim
e de retraite sur celui du privé,
dans la lignée de cette politique de rigueur.
En politique étrangère, Jacques Chirac mit l'accent sur la protection de la force d'
interposition française en
ex-Yougoslavie, et aida à promouvoir les accords de paix négociés à Dayton, et signés à Par
s en décembre 1995.
Avec l'Allemagne et la Russie, la France fut l'un des opposants les plus fermes à
la deuxième guerre d'Irak menée par
George W. Bush et ses alliés.
Les gouvernements français se sont montrés défenseurs de la politique de l'ONU et de l
'Union européenne au
Kosovo, puis dans les Balkans.
Histoire de France
Le 29 mai 2005, les Français rejettent (54,87% des voix exprimées en
faveur du non et de 45,13 % pour le oui) par référendum le « Traité
établissant une Constitution pour l'Europe », qui avait été adopté par les
chefs d Etat et de gouvernement des 25 pays membres de l'Union
européenne le 19 juin 2004 au Conseil européen de Bruxelles et
formellement signé à Rome le 29 octobre suivant.
Nicolas Sarkozy, l'actuel président de la République, s'est rendu, dès
après sa prise de fonctions le 16 mai 2007, à Berlin en Allemagne
rencontrer la chancelière Angela Merkel, pour tenter de « laver le non
français du référendum de 2005 » et réaffirmer l'amitié
franco-allemande et la place de la France dans l'Europe. Le 23 mai, le président S
arkozy s'est rendu à Bruxelles en
Belgique pour discuter, avec le président de la Commission européenne José Manuel Barr
oso, à propos d'un « traité
simplifié » entre la France et ses partenaires européens. Le traité de Lisbonne a été adopt
ar l'Assemblée nationale.
Le premier juillet 2008 débute, pour six mois, la présidence française de l'Union euro
péenne, la dernière de l'histoire.
En cette occasion, la tour Eiffel est illuminée la nuit en bleu avec le drapeau eu
ropéen pour célébrer la présidence
française.
Annexes
Bibliographie
Encyclopédies
Quid, article la préhistoire en France
Encyclopaedia universalis, divers articles, DVD, édition 2007
Bibliographie
André Alba, L'âge classique, 1492-1789, Hachette, 1959
Alain Decaux raconte l'Histoire de France aux enfants, Perrin, 1995
Georges Duby, Histoire de la France des origines à nos jours, Larousse
Pierre Gros, La France gallo-romaine, Nathan, 1991, (ISBN 2).09.284376.1)
Pierre Goubert et Daniel Roche, Les Français et l'Ancien Régime, Armand Colin, 1984
Marcel Marion, Dictionnaire des institutions de France XVIIe.XVIIIe siècle, Picard
, 1923
Hubert Méthivier, Le siècle de Louis XIV, PUF collection Que-sais-je, 1988
Jean-Luc Parodi (dir), Institutions et vie politique, la documentation française,
2003
Albert Soboul, Histoire de la révolution française, idées/Gallimard, 1962
Revues spécialisées
(fr) Historia [44]
(fr) L'Histoire [45]
(fr) La France pittoresque [46]
(fr) Médiévales [47]
Articles connexes
Histoire de France : Chronologie - Historique des gouvernements
Histoire économique de la France
Histoire militaire de la France
Listes en rapport avec l'histoire de France
Drapeau européen
Histoire de France
Royaumes francs | Rois des Francs
Royaume de France | Rois de France - Reines de France
Formation territoriale de la France
Société d'Ancien Régime
Républiques françaises : Ie IIe IIIe IVe Ve | Présidents de la République
Histoire de l'Europe
Liens externes
Rubrique histoire de France [48] de l'open directory project
Webring des sites sur l'Histoire de France [49]
Histoire de France en image [50]
Histoiredefrance.net [51]
Histoire-et-secrets.com [52]
Audiolivre : Augustin Thierry, Considérations sur l'histoire de France [53]
Références
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Jean-Paul+Meyer&q=rex+franciae&pgis=1) (1998) de Jean-Paul Meyer
[2] Gérard Dussouy, agrégé de Géographie, docteur d'Etat en Science Politique, Les théorie
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internationales (http://books.google.fr/books?id=X0IKElwrxBwC&pg=PT23&dq="C'est+
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[3] Brigitte Basdevant-Gaudemet et Jean Gaudemet, Introduction historique au dro
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[4] Georges Duby, Histoire de la France des origines à nos jours, Larousse, In ext
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[5] Selon Jean-Louis Brunaux, « Les Gaulois figurent seulement parmi d'autres dans
la multitude de couches de peuplement fort divers (Ligures,
Ibères, Latins, Francs et Alamans, Nordiques, Sarrasins...) qui aboutissent à la pop
ulation du pays à un moment donné » dans Nos ancêtres les
Gaulois, Jean-Louis Brunaux, éd. Seuil, 2008, p. 261
[6] MEMO - Le site de l'Histoire (http://www.memo.fr/article.asp?ID=PRE_ORG_005)
[7] Les premiers hommes (http://pythacli.chez-alice.fr/lespremiershommes.htm)
[8] Bernard Vandermeersch, Homme de Cro-Magnon dans Dictionnaire de la Préhistoire
, sous la Dir. d'André Leroi-Gourhan, Presses
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[9] Fernand Braudel, L identité de la France, Les hommes et les choses, pp. 64-66, F
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[10] Balaresque et al. 2010, A Predominantly Neolithic Origin for European Pater
nal Lineages (http://www.plosbiology.org/article/info:doi/
10.1371/journal.pbio.1000285)
[11] Most Britons descended from male farmers who left Iraq and Syria 10,000 yea
rs ago (http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/
article-1244654/Study-finds-Britons-descended-farmers-left-Iraq-Syria-10-000-yea
rs-ago.html), Daily Mail, 20 janvier 2010
[12] Most European males 'descended from farmers' (http://news.bbc.co.uk/2/hi/sc
ience/nature/8467623.stm), BBC News, 20 janvier 2010
[13] Georges Duby, Histoire de la France des origines à nos jours, Larousse In ext
enso.
[14] Pierre-Marie Guihard, Monnaies gauloises et circulation monétaire dans l'actu
elle Normandie (http://books.google.fr/
books?id=SF5xxp9eDaIC&pg=PA16&dq=Ribemont-sur-Ancre+Belges&lr=#v=onepage&q=Ribem
ont-sur-Ancre Belges&f=false), 2008,
p. 16
[15] 400000 morts selon Velleius Paterculus, un million de morts et autant de pr
isonniers selon Plutarque qui écrivit plus tard
[16] Pierre Gros, La France gallo-romaine, Nathan, 1991, (ISBN 2.09.284376.1)
[17] Paul Petit, Histoire générale de l Empire romain, Seuil, 1974, (ISBN 2020026775)
[18] Par exemple, la récente Histoire de France de Max Gallo traite ces cinq siècles
en 4 pages (L'âme de la France : Une histoire de la nation
des origines à nos jours, Fayard, 2007)
[19] Anne Logeay, maître de conférences à l'université de Rouen, « Aux champs Catalaunique
s, en 451 Attila prend une déculottée à la romaine
», dans Historia, juin 2007
[20] Moins anecdotique et déjà significatif des influences culturelles mutuelles est
le nom tout à fait germanique que portait cette pieuse
gallo-romaine, « Genovefa »
[21] référence, I. Gobry, Les Premiers Rois de France
[22] La chronologie du règne de Clovis est incertain, vu la médiocrité des sources his
toriques. Cette date se base sur l'Historia Francorum, livre
II de Grégoire de Tours, mais est discutée (Lucien Musset, Les Invasions, les vagues
germaniques, PUF, collection Nouvelle Clio l histoire
et ses problèmes, Paris, 1965, 2e édition 1969, p 390-391)
[23] Septimanie (http://histoireduroussillon.free.fr/Thematiques/Territoires/Sep
timanie.php)
Histoire de France 39
[24] Marc Bloch, Les rois thaumaturges, Editions Gallimard, NRF, Strasbourg 1924
, 3e édition 1983, p.29-40
[25] Page 349 dans Dictionnaire d'histoire universelle (http:/ / books. google.
fr/ books?id=hOmGAAAAIAAJ& dq=Charles-VI+ inapte+
inapte+ . + r.©gner& q=inapte+ . + r.©gner& pgis=1) (1968) de Michel Mourre
[26] Article formation territoriale (1498-1789) de l'Encyclopaedia Universalis,
Yves Durant
[27] Malet et Isaac, l'âge classique
[28] Eugénio Battisti, article Renaissance de l'encyclopaedia universalis
[29] Arlette Jouanna (dir.), Histoire et dictionnaire des guerres de religion, 1
559 1598, Robert Laffont, coll. « Bouquins », 1998, p. 42
[30] OEuvres de Voltaire, (http:/ / books. google. fr/ books?id=myQaAAAAYAAJ& pg
=PA559#PPA559,M1) p. 559, note b de bas de page
[31] cité dans l'article France, formation territoriale (1498-1789) de l'Encyclopa
edia Universalis
[32] article France, formation territoriale (1498-1789) de l'Encyclopaedia Unive
rsalis
[33] article France, achèvement de l'unité, 17889-1944 de l'Encyclopaedia universali
s
[34] Régine Robin La société française en 1789 : Semur-en-Auxois
[35] Elie Allouche, Cours d'histoire de France, Vuibert, 2008
[36] Article France, l'achèvement de l'unité, 1789-1944 de l'Encyclopaedia Universal
is
[37] Institutions et vie politique, la documentation française, 2003
[38] Loi constitutionnelle du 10 juillet 1940
[39] Tous les actes constitutionnels du 11 juillet 1940 promulgués par Pétain (http:
/ / mjp. univ-perp. fr/ france/ co1940. htm#1)
[40] Voir la chronologie pour la période de vacance de la fonction de président de l
a République française (1940-1947)
[41] « Vacance de la fonction présidentielle de 1940 à 1947 » (http:/ / www. elysee. fr/
elysee/ elysee. fr/ francais/ la_presidence/
la_galerie_des_presidents/ iv_eme_republique/ vacance_de_la_fonction_presidentie
lle. 21006. html) sur le site officiel de la présidence de la
République, elysee.fr, consulté le 2 février 2009
[42] « Acte constitutionnel no 1 du 11 juillet 1940 » (http:/ / mjp. univ-perp. fr/
france/ co1940. htm#1), sur le site de l'université de Perpignan,
mjp.univ-perp.fr, consulté le 20 juin 2009
[43] Jean-Claude Boudenot, Comment Branly a découvert la radio (http:/ / books. go
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p. 147
[44] http:/ / www. historia. presse. fr
[45] http:/ / www. histoire. presse. fr
[46] http:/ / www. magazine-histoire. com
[47] http:/ / medievales. revues. org
[48] http:/ / www. dmoz. org/ World/ Français/ Régional/ Europe/ France/ Société/ Histoi
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[49] http:/ / www. histoire-france. info
[50] http:/ / www. histoire-image. org
[51] http:/ / www. histoiredefrance. net
[52] http:/ / www. histoire-et-secrets. com
[53] http:/ / audiolivres. wordpress. com/ 2009/ 12/ 04/ augustin-thierry-consid
erations-sur-lhistoire-de-france/
Sources et contributeurs de l'article
Sources et contributeurs de l'article

Histoire de France Source: http://fr.wikipedia.org/w/index.php?oldid=51276774 Co


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