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I. Avis juridique
La présente fiche vise à fournir un aperçu général des principales règles matérielles sur les
conditions de travail et d’emploi à respecter en vertu de la législation portant transposition de
la directive 96/71/CE concernant le détachement de travailleurs effectué dans le cadre d’une
prestation de services (JO L 18 du 21.1.1997). Par sa nature, une telle fiche ne peut être qu’un
résumé, ne comportant pas nécessairement tous les éléments pertinents dans ce contexte. Elle
ne peut en aucun cas remplacer les textes législatifs, réglementaires et administratifs dans le
domaine, ainsi que les conventions collectives applicables. Les renseignements ci-dessous ont
été fournis par les autorités des États membres, qui se sont efforcées de veiller à leur
exactitude. Néanmoins, ni la Commission, ni les États membres concernés ne peuvent garantir
que ces renseignements soient toujours détaillés, complets, exacts et à jour. En outre, leur
publication sur le portail de la Commission européenne ne signifie nullement que cette
dernière ou ses services considèrent les règles ainsi présentées comme étant conformes au
droit communautaire.
www.education.gov.mt/employment/ind_relations/legislation/eng_employ_industrial_act.htm
La loi sur le travail et sur les services de formation (Cap. 343) et les règlements sur le début
ou la fin du travail (LN 110/93) sont les seules dispositions applicables aux travailleurs
détachés qui relèvent de la compétence du conseil pour l’emploi et la formation aux fins de la
mise en œuvre de la directive 96/71/CE (détachement de travailleurs).
Ces règlements ne s’appliquent pas aux personnes employées sur des navires qui relèvent de
la loi sur les navires marchands (Cap. 234).
Dans la loi sur l’emploi et les relations industrielles (Cap. 452) et dans la législation
subsidiaire, le terme «travailleur» a le même sens que le terme «salarié» et est défini comme
«toute personne qui a signé un contrat de service ou qui travaille dans le cadre d’un tel
contrat, ou toute personne qui s’est engagée personnellement à exécuter un travail ou service
pour un tiers et sous la direction et le contrôle immédiats de ce tiers, y compris les travailleurs
à domicile, mais à l’exception des travaux ou des services réalisés à titre professionnel ou en
tant que fournisseur pour un tiers lorsque ce travail ou ce service n’est pas régi par un contrat
de service spécifique».
Selon la jurisprudence de la Cour de justice des Communautés européennes, le caractère
temporaire d’une activité exercée sur le territoire d’un État membre dans le contexte de la
libre prestation de services ne peut pas être déterminé de manière abstraite, mais est à
apprécier au cas par cas, en fonction de sa durée, de sa fréquence et de sa périodicité ou de sa
continuité.
Dans le cas où une activité professionnelle à Malte ne peut plus, en tenant compte des critères
susmentionnés, être considérée comme étant exercée de façon temporaire, mais de façon
stable et continue, toute la réglementation contraignante en vigueur à Malte s’applique.
Les conventions collectives sont conclues au niveau de l’entreprise (et non au niveau
sectoriel). Des conventions collectives peuvent émaner soit:
- de l’entreprise concernée;
- des syndicats;
- du ministère des relations industrielles et du travail.
Les règlements sur l’organisation du temps de travail (LN 247/03) fixent les critères
minimaux en ce qui concerne les périodes de repos.
Chaque travailleur a droit à une période de repos journalier d’au moins 11 heures
consécutives par période de 24 heures durant laquelle il ou elle travaille pour son employeur.
Il a droit à une pause d’au moins 15 minutes si la journée de travail dépasse six heures.
Il a droit à une période de repos de 24 heures au moins par semaine, outre la période de repos
quotidienne de 11 heures, pour chaque période de sept jours durant laquelle il travaille pour
l’employeur.
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VIII. Durée des congés annuels payés [article 3, paragraphe1, point b), de
la directive]
Les règlements sur l’organisation du temps de travail (LN 247/03) précisent les droits
minimaux en matière de congés annuels payés, qui sont de quatre semaines et quatre jours
ouvrables. En outre, la loi sur les fêtes nationales et autres jours fériés (Cap. 252) accorde aux
travailleurs 14 jours fériés payés. Les conventions collectives peuvent toutefois prévoir des
conditions plus favorables, notamment en ce qui concerne les droits aux congés payés. Il n’est
pas possible de citer ici tous les droits prévus par ces multiples conventions collectives.
Il s’agit uniquement du salaire minimal national. Les différents salaires possibles sont trop
nombreux à énumérer ici.
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L’article 4 dispose entre autres que l’employeur a l’obligation de garantir que le travailleur à
temps partiel n’est pas traité moins favorablement que les travailleurs à temps plein.
• Les règlements sur les contrats de service à durée déterminée (LN 429/02)
L’article 4 dispose notamment que les travailleurs qui ont un contrat de service à durée
déterminée ne doivent pas être traités moins favorablement que leurs homologues permanents
pour le seul motif qu’ils ont un contrat de service à durée déterminée.
L’article 4 dispose notamment que les conditions de travail accordées aux travailleurs
détachés autorisés à travailler à Malte ne doivent pas être inférieures aux conditions de travail
minimales accordées à un travailleur maltais. Tous les travailleurs détachés ont droit à
recevoir un traitement égal aux travailleurs maltais et jouissent de l’égalité d’accès à l’emploi,
à la santé et à la sécurité conformément au droit maltais.
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• La loi sur l’égalité entre les hommes et les femmes (Cap. 456)
L’article 4 interdit la discrimination entre hommes et femmes dans le milieu de travail. Le
traitement discriminatoire direct ou indirect vis-à-vis de quiconque dans l’attribution d’un
poste ou dans la fixation des conditions d’octroi du poste, ou encore dans le choix des
personnes licenciées est illégal. L’article 4 prévoit une présomption réfutable en déclarant que
les employeurs sont réputés coupables de discrimination à l’encontre s’ils (a) gèrent le travail,
accordent des promotions, répartissent les tâches, offrent des possibilités de formation ou
aménagent les conditions de travail d’une façon telle que certains travailleurs se voient
accorder un statut moins favorable que d’autres sur la base du sexe ou en raison de leurs
responsabilités familiales; ou (b) modifient les conditions de travail ou d’emploi au détriment
de travailleurs qui ont invoqué un des droits qui leur sont accordés par cette même loi ou qui
ont réclamé le respect d’obligations en leur faveur en vertu de cette loi; ou (c) négligent leur
obligation de mettre un terme au harcèlement sexuel.
L’article 5 oblige les employeurs visés par une présomption de discrimination pour des motifs
liés au sexe ou au harcèlement sexuel à fournir à la personne à l’origine de cette présomption,
dans les cinq jours ouvrables, un rapport concernant la présomption en question ou les
procédures qu’ils appliquent et qui sont prétendument constitutives d’un harcèlement sexuel
ou d’une discrimination.
• La loi sur le travail des personnes handicapées (Cap. 210)
http://www2.justice.gov.mt/lom/home.asp
Une copie de la notification et des registres mis à jour et suffisants pour prouver le respect des
règlements doit être conservée par l’entreprise maltaise qui utilise les services du travailleur
détaché.
Les règlements sur les registres de la main-d’œuvre (début ou fin du contrat de travail)
(LN 110/93), modifiés par les règlements LN 144 de 1999, disposent que «toute personne
(l’employeur) qui emploie une autre personne à temps plein, à temps partiel ou autre en vertu
d’un contrat à durée déterminée ou indéterminée ou à l’essai doit en informer le Conseil de
l’emploi et de la formation». Cette obligation s’applique tant aux citoyens maltais qu’aux
travailleurs détachés.
http://docs.justice.gov.mt/lom/legislation/english/subleg/343/23.pdf
Les règlements sur l’immigration (LN 205/04) et la loi sur l’immigration (Cap. 217) doivent
eux aussi être respectés.
www.etc.gov.mt/docs/LN2051.pdf
Depuis le 1er mai 2004, Malte a adopté les règlements sur l’immigration (LN 205/04) et a
intégré les accords provisoires annexés au traité d’adhésion concernant Malte et selon lesquels
les travailleurs de l’Union européenne doivent obtenir un permis de travail pour travailler à
Malte. Ces permis sont délivrés automatiquement.
Tout travailleur qui estime que les conditions de travail définies dans son contrat de travail ne
sont pas respectées peut déposer plainte auprès du ministère des relations industrielles et du
travail, qui prendra les mesures nécessaires pour vérifier la recevabilité de la plainte et, le cas
échéant, soit interviendra auprès de l’employeur pour résoudre le problème, soit demandera à
la police d’entamer des poursuites judiciaires contre lui.
www.education.gov.mt/employment/ind_relations/legislation/eng_employ_industrial_act.htm
Les travailleurs peuvent poursuivre leur employeur en justice pour violation du contrat de
travail et demander réparation devant le tribunal civil.