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MALTE

I. Avis juridique
La présente fiche vise à fournir un aperçu général des principales règles matérielles sur les
conditions de travail et d’emploi à respecter en vertu de la législation portant transposition de
la directive 96/71/CE concernant le détachement de travailleurs effectué dans le cadre d’une
prestation de services (JO L 18 du 21.1.1997). Par sa nature, une telle fiche ne peut être qu’un
résumé, ne comportant pas nécessairement tous les éléments pertinents dans ce contexte. Elle
ne peut en aucun cas remplacer les textes législatifs, réglementaires et administratifs dans le
domaine, ainsi que les conventions collectives applicables. Les renseignements ci-dessous ont
été fournis par les autorités des États membres, qui se sont efforcées de veiller à leur
exactitude. Néanmoins, ni la Commission, ni les États membres concernés ne peuvent garantir
que ces renseignements soient toujours détaillés, complets, exacts et à jour. En outre, leur
publication sur le portail de la Commission européenne ne signifie nullement que cette
dernière ou ses services considèrent les règles ainsi présentées comme étant conformes au
droit communautaire.

II. Instrument de transposition de la directive 96/71/CE


Les règlements sur le détachement de travailleurs à Malte (LN 430/02), modifiés par leurs
règlements de modification (LN 443/04).

Publication officielle: Journal officiel


Lien internet:
www.education.gov.mt/employment/ind_relations/legislation/eng_employ_industrial_act.htm

III. Informations sur la législation applicable en vertu de la directive


Des informations sur la législation applicable aux entreprises qui, pendant une période
limitée, détachent des travailleurs sur le territoire d’un autre État membre peuvent être
obtenues à l’adresse suivante:
Ministère des relations industrielles et du travail
121, Melita Street,
La Valette, CMR 02,
Malte

Tél.: +356 2122 2068


Fax: +356 2124 3177
E-mail: ind.emp.relations@gov.mt

www.education.gov.mt/employment/ind_relations/legislation/eng_employ_industrial_act.htm

La loi sur le travail et sur les services de formation (Cap. 343) et les règlements sur le début
ou la fin du travail (LN 110/93) sont les seules dispositions applicables aux travailleurs
détachés qui relèvent de la compétence du conseil pour l’emploi et la formation aux fins de la
mise en œuvre de la directive 96/71/CE (détachement de travailleurs).

Des informations complémentaires sont disponibles à l’adresse suivante:


Conseil de l’emploi et de la formation
Siège
Hal Far BBG 06
Malte

Tél.: +356 21654940


Fax: +356 22201802
E-mail: etc@gov.mt
Site web: www.etc.gov.mt

IV. Cas de non-respect des conditions de travail et d’emploi


Les cas de non-respect des conditions de travail et d’emploi en vigueur à Malte et les activités
transnationales présumées illégales peuvent être signalés à l’adresse suivante:
Ministère des relations industrielles et du travail
121, Melita Street,
La Valette, CMR 02,
Malte

Tél.: +356 2122 2068


Fax: +356 2124 3177
E-mail: ind.emp.relations@gov.mt

V. Existence d’une situation de détachement [article 1 de la directive]


Les règlements sur le détachement de travailleurs à Malte (LN 430/02), modifiés par leurs
règlements de modification (LN 443/04), s’appliquent aux entreprises qui:
(i) envoient des travailleurs détachés à Malte pour leur propre compte et sous leur direction,
dans le cadre d’un contrat conclu entre l’entreprise d’envoi et le bénéficiaire des services qui
seront fournis, à condition qu’il existe une relation de travail entre l’entreprise d’envoi et le
travailleur concerné pendant la période du détachement;
(ii) envoient des travailleurs détachés vers un établissement ou une entreprise située à Malte et
détenue par l’entreprise étrangère, à condition qu’il existe une relation de travail entre
l’entreprise qui effectue le détachement et le travailleur concerné pendant la période du
détachement; ou
(iii) en tant qu’agences de recrutement ou de placement temporaire, placent un travailleur
dans une entreprise cliente établie ou active à Malte, à condition qu’il existe une relation de
travail entre l’agence et le travailleur concerné pendant la période du détachement.

Ces règlements ne s’appliquent pas aux personnes employées sur des navires qui relèvent de
la loi sur les navires marchands (Cap. 234).

VI. Travailleur détaché [article 2 de la directive]


La directive 96/71/CE (détachement de travailleurs) s’applique aux travailleurs qui, pendant
une période limitée, exécutent leur travail sur le territoire d’un État membre autre que l’État
sur le territoire duquel ils travaillent habituellement.

Dans la loi sur l’emploi et les relations industrielles (Cap. 452) et dans la législation
subsidiaire, le terme «travailleur» a le même sens que le terme «salarié» et est défini comme
«toute personne qui a signé un contrat de service ou qui travaille dans le cadre d’un tel
contrat, ou toute personne qui s’est engagée personnellement à exécuter un travail ou service
pour un tiers et sous la direction et le contrôle immédiats de ce tiers, y compris les travailleurs
à domicile, mais à l’exception des travaux ou des services réalisés à titre professionnel ou en
tant que fournisseur pour un tiers lorsque ce travail ou ce service n’est pas régi par un contrat
de service spécifique».
Selon la jurisprudence de la Cour de justice des Communautés européennes, le caractère
temporaire d’une activité exercée sur le territoire d’un État membre dans le contexte de la
libre prestation de services ne peut pas être déterminé de manière abstraite, mais est à
apprécier au cas par cas, en fonction de sa durée, de sa fréquence et de sa périodicité ou de sa
continuité.

Dans le cas où une activité professionnelle à Malte ne peut plus, en tenant compte des critères
susmentionnés, être considérée comme étant exercée de façon temporaire, mais de façon
stable et continue, toute la réglementation contraignante en vigueur à Malte s’applique.

VII. Périodes de travail et de repos [article 3, paragraphe 1, point a), de


la directive]
Il n’est pas possible d’énumérer les périodes de travail maximales et les périodes de repos
minimales pour les différents secteurs ou entreprises. Les périodes de repos maximales et
minimales sont définies dans des conventions collectives, lorsqu’elles existent. En l’absence
de telles conventions, elles sont définies par une ordonnance du conseil des salaires ou, à
défaut, par les règlements sur l’organisation du temps de travail (LN 247/03).

Les conventions collectives sont conclues au niveau de l’entreprise (et non au niveau
sectoriel). Des conventions collectives peuvent émaner soit:
- de l’entreprise concernée;
- des syndicats;
- du ministère des relations industrielles et du travail.

Les règlements sur l’organisation du temps de travail (LN 247/03) fixent les critères
minimaux en ce qui concerne les périodes de repos.
Chaque travailleur a droit à une période de repos journalier d’au moins 11 heures
consécutives par période de 24 heures durant laquelle il ou elle travaille pour son employeur.
Il a droit à une pause d’au moins 15 minutes si la journée de travail dépasse six heures.
Il a droit à une période de repos de 24 heures au moins par semaine, outre la période de repos
quotidienne de 11 heures, pour chaque période de sept jours durant laquelle il travaille pour
l’employeur.

www.education.gov.mt/employment/ind_relations/legislation/eng_employ_industrial_act.htm

VIII. Durée des congés annuels payés [article 3, paragraphe1, point b), de
la directive]
Les règlements sur l’organisation du temps de travail (LN 247/03) précisent les droits
minimaux en matière de congés annuels payés, qui sont de quatre semaines et quatre jours
ouvrables. En outre, la loi sur les fêtes nationales et autres jours fériés (Cap. 252) accorde aux
travailleurs 14 jours fériés payés. Les conventions collectives peuvent toutefois prévoir des
conditions plus favorables, notamment en ce qui concerne les droits aux congés payés. Il n’est
pas possible de citer ici tous les droits prévus par ces multiples conventions collectives.

IX. Rémunération [article 3, paragraphe 1, point c), de la directive]


L’ordonnance sur les normes nationales en matière de salaire minimal (LN 412/05) fixe ce
salaire pour une semaine de travail normale comme suit:

18 ans et plus ……………………57,88 lires maltaises


17 ans………………………… …54,97 lires maltaises
Moins de 17 ans …………………53,75 lires maltaises

Il s’agit uniquement du salaire minimal national. Les différents salaires possibles sont trop
nombreux à énumérer ici.

www.education.gov.mt/employment/ind_relations/legislation/eng_employ_industrial_act.htm

X. Réglementation portant sur la mise à disposition de travailleurs et


sur les conditions applicables aux travailleurs intérimaires [article
3, paragraphe 1, point d), et paragraphe 9, de la directive]
La loi sur l’emploi et les relations industrielles (Cap. 452) ne prévoit aucune disposition
juridique particulière en la matière. Il faudrait consulter les conventions collectives
applicables pour connaître le contenu des clauses spécifiques à ce sujet.
Il existe néanmoins des propositions de règlements concernant la mise à disposition de
travailleurs en vue de leur mise en œuvre dans le droit maltais.

XI. Sécurité, santé et hygiène au travail [article 3, paragraphe 1, point


e), de la directive]
Des références aux dispositions pertinentes sont disponibles à l’adresse suivante:
http://www.mt.osha.eu.int/legislation/

Cependant, il faudrait consulter les conventions collectives applicables pour connaître le


contenu des clauses spécifiques à ce sujet. Dès lors que ces conventions sont négociées au
niveau de l’entreprise, elles n’ont pas d’application universelle.

XII. Réglementation portant sur les conditions de travail et d’emploi des


femmes enceintes et des femmes venant d’accoucher [article 3,
paragraphe 1, point f), de la directive]
Les conditions de travail et d’emploi des femmes enceintes et des femmes venant d’accoucher
sont définies par la loi sur l’emploi et les relations industrielles (Cap. 452) et, en particulier,
par les règlements sur la protection de la maternité en matière d’emploi (LN 439/03) et leurs
règlements de modification (LN 03/04). Cette législation définit les termes «femme enceinte»
et «femme venant d’accoucher» et confère à ces personnes différents droits, tels que le droit à
quitter le lieu de travail pour se présenter à des examens prénatals, le droit à un congé de
maternité pouvant aller jusqu’à 14 semaines (13 semaines avec salaire plein et une semaine
sans solde), le droit à récupérer son emploi à l’issue de ce congé, etc.
www.education.gov.mt/employment/ind_relations/legislation/eng_employ_industrial_act.htm

XIII. Réglementation portant sur les conditions de travail et d’emploi des


enfants et des jeunes [article 3, paragraphe 1, point f), de la
directive]
Les règlements sur l’emploi des jeunes (LN 440/03) régissent l’emploi des enfants et des
jeunes. Cette législation définit les temps de travail acceptables pour les travailleurs de
certaines catégories d’âge, les périodes de repos applicables, les exclusions du travail de nuit,
etc.
www.education.gov.mt/employment/ind_relations/legislation/eng_employ_industrial_act.htm

XIV. Égalité et non-discrimination [article 3, paragraphe 1, point g), de la


directive]
Les actes législatifs suivants, entre autres, fournissent des informations à ce sujet.

• La loi sur l’emploi et les relations industrielles (Cap. 452)

La partie IV de cette loi garantit la protection contre la discrimination en matière d’emploi.

• Les règlements sur les travailleurs à temps partiel (LN 427/02)

L’article 4 dispose entre autres que l’employeur a l’obligation de garantir que le travailleur à
temps partiel n’est pas traité moins favorablement que les travailleurs à temps plein.

• Les règlements sur les contrats de service à durée déterminée (LN 429/02)

L’article 4 dispose notamment que les travailleurs qui ont un contrat de service à durée
déterminée ne doivent pas être traités moins favorablement que leurs homologues permanents
pour le seul motif qu’ils ont un contrat de service à durée déterminée.

• Les règlements sur le détachement de travailleurs à Malte (LN 430/02)

L’article 4 dispose notamment que les conditions de travail accordées aux travailleurs
détachés autorisés à travailler à Malte ne doivent pas être inférieures aux conditions de travail
minimales accordées à un travailleur maltais. Tous les travailleurs détachés ont droit à
recevoir un traitement égal aux travailleurs maltais et jouissent de l’égalité d’accès à l’emploi,
à la santé et à la sécurité conformément au droit maltais.

• Les règlements sur l’égalité de traitement en matière d’emploi (LN 461/04)


Ces règlements ont pour objectif d’appliquer le principe de l’égalité de traitement en matière
d’emploi en fixant des obligations minimales pour lutter contre le traitement discriminatoire
basé sur les convictions philosophiques ou religieuses, sur le handicap, sur l’âge, sur
l’orientation sexuelle et sur l’origine raciale ou ethnique.

www.education.gov.mt/employment/ind_relations/legislation/eng_employ_industrial_act.htm

• La loi sur l’égalité entre les hommes et les femmes (Cap. 456)
L’article 4 interdit la discrimination entre hommes et femmes dans le milieu de travail. Le
traitement discriminatoire direct ou indirect vis-à-vis de quiconque dans l’attribution d’un
poste ou dans la fixation des conditions d’octroi du poste, ou encore dans le choix des
personnes licenciées est illégal. L’article 4 prévoit une présomption réfutable en déclarant que
les employeurs sont réputés coupables de discrimination à l’encontre s’ils (a) gèrent le travail,
accordent des promotions, répartissent les tâches, offrent des possibilités de formation ou
aménagent les conditions de travail d’une façon telle que certains travailleurs se voient
accorder un statut moins favorable que d’autres sur la base du sexe ou en raison de leurs
responsabilités familiales; ou (b) modifient les conditions de travail ou d’emploi au détriment
de travailleurs qui ont invoqué un des droits qui leur sont accordés par cette même loi ou qui
ont réclamé le respect d’obligations en leur faveur en vertu de cette loi; ou (c) négligent leur
obligation de mettre un terme au harcèlement sexuel.
L’article 5 oblige les employeurs visés par une présomption de discrimination pour des motifs
liés au sexe ou au harcèlement sexuel à fournir à la personne à l’origine de cette présomption,
dans les cinq jours ouvrables, un rapport concernant la présomption en question ou les
procédures qu’ils appliquent et qui sont prétendument constitutives d’un harcèlement sexuel
ou d’une discrimination.
• La loi sur le travail des personnes handicapées (Cap. 210)

• La loi sur l’égalité des chances (personnes handicapées) (Cap. 413)

http://www2.justice.gov.mt/lom/home.asp

XV. Conditions de travail et d’emploi concernant d’autres matières


[article 3, paragraphe 10, de la directive]
Il n’existe aucune disposition en vertu de l’article 3, paragraphe 10, de la directive 96/71/CE.

XVI. Exigences procédurales et administratives


Toute entreprise qui envoie un travailleur détaché à Malte a l’obligation de notifier son
intention au directeur du ministère des relations industrielles et du travail avant la date du
détachement. Cette notification peut être envoyée par courrier à l’adresse: 121, Melita Street,
La Valette, CMR 02, Malte, par télécopie au numéro +356 2124 3177, ou encore par courrier
électronique à l’adresse ind.emp.relations@gov.mt et elle doit indiquer:
(a) le nom, la date de naissance et la nationalité du travailleur détaché;
(b) son adresse dans le pays où il travaille habituellement;
(c) les dates de début et de fin prévues du détachement à Malte, ainsi que le type de travail à
effectuer;
(d) l’adresse de l’entreprise dans laquelle le travailleur sera détaché;
(e) une copie du document contenant les informations à fournir au travailleur en vertu des
règlements sur l’information des travailleurs (LN 431/02).
www.education.gov.mt/employment/ind_relations/legislation/eng_employ_industrial_act.htm

Une copie de la notification et des registres mis à jour et suffisants pour prouver le respect des
règlements doit être conservée par l’entreprise maltaise qui utilise les services du travailleur
détaché.

Les règlements sur les registres de la main-d’œuvre (début ou fin du contrat de travail)
(LN 110/93), modifiés par les règlements LN 144 de 1999, disposent que «toute personne
(l’employeur) qui emploie une autre personne à temps plein, à temps partiel ou autre en vertu
d’un contrat à durée déterminée ou indéterminée ou à l’essai doit en informer le Conseil de
l’emploi et de la formation». Cette obligation s’applique tant aux citoyens maltais qu’aux
travailleurs détachés.
http://docs.justice.gov.mt/lom/legislation/english/subleg/343/23.pdf

Les règlements sur l’immigration (LN 205/04) et la loi sur l’immigration (Cap. 217) doivent
eux aussi être respectés.
www.etc.gov.mt/docs/LN2051.pdf

Depuis le 1er mai 2004, Malte a adopté les règlements sur l’immigration (LN 205/04) et a
intégré les accords provisoires annexés au traité d’adhésion concernant Malte et selon lesquels
les travailleurs de l’Union européenne doivent obtenir un permis de travail pour travailler à
Malte. Ces permis sont délivrés automatiquement.

XVII. Mécanismes de médiation en cas de conflit


Les fonctionnaires du ministère des relations industrielles et du travail sont habilités à fournir
des informations sur les aspects liés à la protection de l’emploi et à procéder à des enquêtes
concernant les plaintes pour non-respect du droit du travail. Ils peuvent aussi intervenir dans
les litiges individuels entre les travailleurs et leurs employeurs pour tenter de les résoudre de
façon satisfaisante. Lorsque le litige oppose syndicats et employeurs, c’est le directeur ou
d’autres conciliateurs du ministère qui s’efforcent de trouver une solution à l’amiable.

Tout travailleur qui estime que les conditions de travail définies dans son contrat de travail ne
sont pas respectées peut déposer plainte auprès du ministère des relations industrielles et du
travail, qui prendra les mesures nécessaires pour vérifier la recevabilité de la plainte et, le cas
échéant, soit interviendra auprès de l’employeur pour résoudre le problème, soit demandera à
la police d’entamer des poursuites judiciaires contre lui.

XVIII. Informations sur les recours en justice


Des informations sur les possibilités de recours en justice à Malte peuvent être obtenues à
l’adresse suivante:
Ministère des relations industrielles et du travail
121 Melita Street,
La Valette, CMR 02,
Malte

Tél.: +356 2122 2068


Fax: +356 2124 3177
E-mail: ind.emp.relations@gov.mt

www.education.gov.mt/employment/ind_relations/legislation/eng_employ_industrial_act.htm

Les travailleurs peuvent poursuivre leur employeur en justice pour violation du contrat de
travail et demander réparation devant le tribunal civil.

En outre, en cas de licenciement abusif, de discrimination, d’inégalité salariale, de brimades


ou de harcèlement sexuel, les travailleurs peuvent également porter l’affaire devant le tribunal
industriel (tribunal du travail), qui statuera sur la recevabilité de l’affaire et accordera la
réparation qu’il estime appropriée.

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