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Sommaire
1 Généralités ................................................................................................................................. 1
1.1 Introduction ........................................................................................................................ 1
1.2 Notes sur l'étage différentiel − Application à l'amplificateur opérationnel ....................... 1
1.3 Caractéristiques d'un amplificateur opérationnel en fonctionnement linéaire ................... 2
1.4 Notion d'amplificateur opérationnel parfait ....................................................................... 3
1.5 Notes sur le fonctionnement en non linéaire ...................................................................... 3
2 Applications linéaires des amplificateurs opérationnels ........................................................... 4
2.1 Amplificateur inverseur...................................................................................................... 4
2.2 Amplificateur non inverseur............................................................................................... 5
2.3 Montage intégrateur............................................................................................................ 6
2.4 Montage dérivateur............................................................................................................. 7
2.5 Montages attaqués par plusieurs tensions .......................................................................... 7
2.5.1 Sommateur inverseur................................................................................................... 7
2.5.2 Amplificateur de différence......................................................................................... 7
2.6 Filtres actifs ........................................................................................................................ 8
2.6.1 Filtre passe-bas du deuxième ordre ............................................................................. 8
2.6.2 Filtre passe-bande........................................................................................................ 9
3 Applications non linéaires des amplificateurs opérationnels .................................................. 10
3.1 Comparateur ..................................................................................................................... 10
3.2 Trigger .............................................................................................................................. 10
3.3 Multivibrateur astable....................................................................................................... 11
AMPLIFICATEUR OPERATIONNEL
1 Généralités
1.1 Introduction
L'amplificateur opérationnel est un circuit intégré linéaire ayant en particulier les deux pro-
priétés suivantes:
− Il ne présente pas de fréquence de coupure basse et est donc capable d'agir sur des compo-
santes continues.
− Il possède deux entrées de signe opposé, l'amplification étant positive pour un signal appli-
qué entre l'entrée + et la référence commune ( que nous appellerons "masse" dans tout ce qui
suit ), et négative si le signal est appliqué entre l'entrée − et cette masse.
Schématiquement, on peut considérer qu'un amplificateur opérationnel est constitué par la
mise en cascade de trois étages:
− Un étage d'entrée différentiel à forte impédance d'entrée.
− Un étage intermédiaire amplificateur de tension.
− Un étage de sortie amplificateur de puissance à faible impédance de sortie.
La structure de l'étage d'entrée étant un peu particulière, nous allons la décrire sommairement
au paragraphe suivant en signalant les contraintes de mise en oeuvre qu'elle impose.
− Les éléments constitutifs n'étant jamais parfaits, il peut apparaître en sortie des tensions
continues même en l'absence de signaux de commande ( on parle de tensions de décalage ou
d'offset ). Celles-ci perturbent le fonctionnement en courant continu du montage puisqu'elles
se superposent au signal de sortie utile. Pour éviter ceci, il existe sur un certain nombre de
réalisations des entrées supplémentaires, dites de "compensation d'offset", permettant d'éli-
miner cet effet.
Ce qui précède s'applique évidemment à la mise en oeuvre des amplificateurs opérationnels.
Signalons simplement les éléments additionnels suivants:
− Les tensions d'alimentation limitant l'excursion en amplitude des signaux de sortie, on les
prend généralement égales. La valeur commune est notée VCC dans ce qui suit.
− Toujours dans le cadre des applications à courant continu, on peut compenser les effets des
courants de polarisation ( ceux circulant dans les bases des transistors de l'étage d'entrée ) en
s'arrangeant pour que les résistances "vues" par chaque entrée soient égales. Nous revien-
drons sur ce point en le précisant lors de l'étude du premier montage.
− Dans certains cas, on peut se contenter d'une seule source de polarisation. Nous n'insisterons
pas sur ce point, qu'il est cependant utile de connaître, vu la simplification de réalisation qui
en résulte. Si nécessaire, on pourra se reporter à la littérature spécialisée.
Rappelons que ce mode de fonctionnement implique qu'il y a proportionnalité entre les si-
gnaux de sortie et d'entrée. Comme l'amplitude de la tension de sortie est forcément limitée par
la valeur des tensions de polarisation ( dans la pratique, la valeur crête à crête maximale est un
peu inférieure à 2VCC à cause des chutes de tension internes, de l'ordre de 2 à 3 volts ), il faut
évidemment que les signaux appliqués soient tels qu'il n'y ait pas écrétage. Il y a également une
limitation sur la vitesse d'évolution des signaux de sortie, nous y reviendrons en remarque à la
fin de ce paragraphe.
En se limitant, au départ, au cas des signaux continus ou très len-
Rs tement variables, on peut représenter l'amplificateur opérationnel à
e+
l'aide du schéma équivalent ci-contre, où e+ et e− désignent les entrées
vd Rd Advd vs de l'étage différentiel et où l'amplification Ad est une constante
e− positive. Ce schéma peut cependant être étendu au cas du régime si-
nusoïdal permanent à fréquence plus élevée à condition de remplacer
figure 2 Ad
la constante Ad par l'amplification complexe .
f
1+ j
f0
Numériquement, Rd vaut quelques mégohms si l'étage d'entrée est à transistors bipolaires et
atteint 1012Ω si cet étage est à transistors à effet de champ. Les autres paramètres dépendent peu
du type d'amplificateur. Les valeurs usuelles sont de l'ordre de 2.105 pour Ad et de quelques
AO 3
dizaines d'ohms pour Rs. La fréquence f0 n'est pas fournie directement, elle se déduit de la
donnée constructeur "produit gain-bande passante", soit Adf0, de l'ordre du MHz.
Remarque: Pour des raisons qu'il est inutile de développer ici, la vitesse de croissance dVs/dt de
la tension de sortie ne peut pas dépasser une certaine valeur, appelée "slew-rate". Celle-ci dé-
pend également du type d'amplificateur et peut varier entre 1 et 15 volts/microseconde. En par-
ticulier, dans le cas du régime sinusoïdal à fréquence élevée, il faudra éventuellement limiter
l'amplitude des signaux d'entrée pour éviter les déformations dues à ce phénomène.
Vu la valeur élevée de Ad et les limites sur l'amplitude de la tension de sortie, la valeur maxi-
male que peut prendre vd en régime linéaire est très faible ( à titre d'exemple, pour Ad = 2.105 et
VCC = 15V, on a vdmax = 75µV ). D'autre part, l'impédance d'entrée est elle-même très élevée. En-
fin, il faut signaler que, dans ce contexte, l'amplificateur opérationnel n'est jamais utilisé seul,
mais toujours au sein d'un montage de "contre-réaction", qui a pour effet de rendre négligeable
sa résistance de sortie. Au vu de tout ceci, on définit alors l'amplificateur opérationnel parfait (
ou idéal ), dont on rappelle le schéma ci-dessous, par les relations suivantes:
− ∞
vd courants d'entrée nuls
+ vs vd = 0
résistance de sortie nulle
figure 3
On peut noter que la dernière relation implique que le fonctionnement est indépendant de la
valeur de la charge éventuellement branchée entre les bornes de sortie, à condition, évidem-
ment, que celle-ci soit suffisamment élevée pour qu'il n'y pas de limitation d'intensité. A cette
réserve près, pour l'étude des montages, on pourra donc toujours considérer que ceux-ci fonc-
tionnent à vide.
Celui-ci est obtenu lorsque vd dépasse la valeur maximale admissible en régime linéaire
( rappel, de l'ordre de VCC/Ad ). Dans ce cas, la tension de sortie devient constante et ne dépend
plus que du signe de vd. Bien que ce ne soit pas la destination première des amplificateurs opé-
rationnels, on peut utiliser cette propriété pour réaliser des applications en "tout ou rien". Pour
simplifier leur étude, nous ferons les hypothèses suivantes:
− Les courants de polarisation restant très faibles, on continue à ne pas en tenir compte.
− On néglige les chutes de tension dans les transistors de sortie et dans la résistance interne.
− Comme vd peut alors atteindre des valeurs très grandes devant VCC/Ad, ( l'amplificateur
opérationnel tolère jusqu'à VCC entre les entrées ), on néglige ce terme en admettant que la
commutation se produit dès que vd change de signe.
AO 4
En résumé, nous caractériserons donc le fonctionnement non linéaire par les relations sui-
vantes:
courants d'entrée nuls
résistance de sortie nulle
vd > 0 ⇒ vs = VCC
vd < 0 ⇒ vs = −VCC
Remarque: On admet également que la commutation est instantanée. Il faut cependant noter
que, dans la pratique, la durée de la commutation est égale à l'amplitude ∆V de la variation de
vs divisée par le slew-rate ( à titre d'exemple, si la sortie commute entre −15V et 15V, soit
∆V = 30V, on obtient 30/1 = 30µs pour un slew-rate de 1V/µs ). Pour que, dans les applications
générant des signaux périodiques, ce temps soit effectivement négligeable devant la période des
signaux mis en jeu, il faudra, soit limiter la fréquence de fonctionnement, soit utiliser des am-
plificateurs opérationnels à slew-rate suffisamment élevé ( dans les mêmes conditions, on ob-
tient 2µs avec un slew-rate de 15V/µs ).
Dans tout ce qui suit, nous supposerons que l'amplificateur opérationnel est parfait. Comme
la tension différentielle est alors nulle, les deux entrées sont au même potentiel par rapport à la
masse, que nous noterons e. Par ailleurs, pour l'étude, nous procéderons ainsi:
− Dans un premier temps, en raisonnant au niveau de l'entrée +, on commence par déterminer
l'expression de e en fonction des éléments adéquats du montage ( ou par constater que e = 0 ).
− Ensuite, en raisonnant au niveau de l'entrée −, on détermine une deuxième expression de e,
toujours en fonction des éléments adéquats.
− Enfin, on élimine e entre les deux relations précédentes pour obtenir l'expression de la ten-
sion de sortie ou de la fonction de transfert.
On peut noter, si e est nul, les deux dernières démarches peuvent se réduire à une seule. Par
ailleurs, en fonction de l'outil de calcul utilisé ( dans la mesure du possible, nous préconisons
l'usage du théorème de Millman ), il faudra également rajouter sur le circuit les grandeurs
électriques additionnelles nécessaires à l'écriture des relations.
R2
soit, finalement vs = − ve
R1
Remarque 1: De même que pour le montage inverseur, on peut remplacer les résistors par des
V Z
impédances. La fonction de transfert correspondante vaut alors s = 1 + 2 .
Ve Z1
Remarque 2: Une autre variante consiste à supprimer R1 et à remplacer R2 par un court-circuit
AO 6
1
Remarque 1: On peut mettre T(jω) sous la forme "normalisée" T( jω ) =
j ω jω ²
1 + 2m +
ω0 ω0
1 C
avec ω 0 = et m = . Ceci permet de déterminer les valeurs des composants en
R CC1 C1
AO 9
Ve 0 0 Vs
+ + +
R R1 1 jCω 1 jCω V + jRCω Vs
Théorème de Millman appliqué au noeud v: V = = e
1 1 1 1 R
+ + + 1+ + 2 jRCω
R R1 1 jCω 1 jCω R1
Vs V + jRCω Vs R Vs
Egalité des V: − = e ⇒ − 1 + + 2 jRCω − jRCω Vs = Ve
j2 RCω 1 + R + 2 jRCω R1 j2 RCω
R1
1
d'où, toujours avec T(jω) = Vs/Ve, T( jω ) = −
R 1
1 + jRCω + 1 +
R1 j2 RCω
1
qui peut se mettre sous la forme normalisée T( jω ) = −
ω ω0
1 + jQ −
ω0 ω
1 R 1 R 1
avec Q = 1 + et ω 0 = 1 + .
2 R1 2 R1 RC
AO 10
L'intérêt de l'amplificateur opérationnel dans ce contexte est qu'il accepte à l'entrée des si-
gnaux alternatifs et qu'il peut générer en sortie des tensions de même type.
3.1 Comparateur
3.2 Trigger
−VC
figure 16
AO 11
ment,
2R2
T = 2 RC ln 1 +
R1
AO 12