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Introduction
moins connue et l’on verra pourquoi, est la méthode des approximations suc-
cessives complémentaires (MASC) qui sera au cœur de la suite de l’ouvrage.
Le chapitre 3 concerne la structure de la couche limite. En général, les
considérations physiques donnent les indications nécessaires pour localiser les
couches limites. Toutefois, sur un problème très simple, une équation diffé-
rentielle linéaire du second ordre dont la solution exacte n’est pas connue, la
localisation de la couche limite sera étudiée comme un problème de stabilité.
Quelques cas seront abordés à travers la recherche d’une approximation de la
solution et les structures correspondantes de couches limites nécessaires seront
étudiées. Il s’agit toujours d’un problème aux limites, problème qui peut ne
pas bénéficier d’un théorème d’existence comme cela est possible localement
pour un problème aux valeurs initiales.
Dans le chapitre 4, les définitions mathématiques essentielles sont énoncées.
Un choix délibéré a été fait : allier la rigueur et la simplicité. Après avoir défini
un ordre total dans un ensemble de fonctions d’ordre, on définit l’ordre d’une
fonction ; ceci explique pourquoi deux notations différentes existent dans la
littérature, les notations de Hardy étant réservées aux fonctions d’ordre alors
que les notations de Landau sont utilisées pour les fonctions. On accordera une
importance particulière aux fonctions de jauge qui, soigneusement choisies en
fonction du problème traité dans les classes d’équivalence, permettent d’in-
troduire de « l’unicité » dans les développements asymptotiques. C’est dans
ce texte que la notion de DA est rappelée. Pour beaucoup un DA est régulier,
c’est un développement au sens de Poincaré. Or, un DA est plus général que
cela et l’on verra pourquoi ce point est capital. Plutôt que de l’appeler non
régulier, ce qui pourrait introduire une fausse idée, on a choisi de le nommer
DA généralisé.
Le chapitre 5 est le cœur de l’ouvrage. Son titre, Méthodes des approxi-
mations successives complémentaires, est lié au fait que le but central est la
recherche d’approximations de la solution d’un problème et que cette simple
idée revient à reprendre les méthodes plus classiques d’un autre point de vue.
Dans le cadre de la MDAR, après avoir rappelé les notions classiques de déve-
loppement extérieur et intérieur sur un exemple simple, quelques définitions
essentielles telles que la notion d’opérateur d’expansion et d’approximation si-
gnificative apportent le minimum de formalisme nécessaire. On explore ensuite
le raccord asymptotique en comparant les mérites respectifs du raccord dit
intermédiaire érigé en règle et ceux du principe de Van Dyke (PVD) d’utilisa-
tion plus systématique. On montre comment, à partir de la construction d’une
AUV appelée composite, un principe modifié de raccord (PMVD) permet d’éli-
miner quelques contre-exemples connus. Cette réflexion sur le raccordement,
qu’il soit formel ou qu’il soit basé sur la notion de recouvrement, notion parfois
illusoire en pratique, conduit à renverser le propos et à considérer que c’est la
forme supposée d’une AUV qui doit conduire à la méthode permettant de la
construire. C’est dans cette optique qu’est proposée la MASC, méthode qui
montre que la MDAR, particulièrement adaptée lorsque des DA réguliers suf-
fisent, est contenue dans la MASC. Cette méthode nécessite une réflexion plus
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à la MDAR, elle offre ainsi une vision complémentaire de cette technique très
efficace. Avec la mise en œuvre de développements généralisés, la MASC a
permis aussi de proposer une justification rationnelle de la CLI qui n’exis-
tait pas jusqu’alors. Enfin, le but de ce travail sera atteint, nous le pensons,
si la MASC généralisée est appliquée à des domaines non abordés ici. Par
exemple, en mécanique des fluides, les couches limites tridimensionnelles, ins-
tationnaires, les instabilités et leur contrôle sont des sujets importants pour
le futur.