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Milieux réactifs
Flamme de diffusion laminaire
Master IPE2
2010/2011

H. Meftah - ENSA d’Agadir - hmeftah@gmail.com 1 / 44


Introduction

Oxydant

Combustible Flamme

une flamme de diffusion est obtenu par une simple injection


d’un combustible gazeux dans une atmosphère oxydante.

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Introduction

Température

Oxydant Combustible

Une coupe transversale de la flamme permet de constater


que les réactifs combustible et oxydant, sont bien séparés
par la zone de réaction.
Les réactifs sont essentiellement entraînés l’un vers l’autre
par diffusion moléculaire, justifiant ainsi l’appellation de flamme
de diffusion.

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Introduction

Ce transfert de masse limite d’ailleurs le plus souvent la


vitesse de réaction, ce qui explique que les flammes de
diffusion sont généralement moins performantes que les
flammes prémélangées.
une flamme de diffusion offre deux avantages : la simplicité
et la sécurité.
L’objectif de ce cours est de montrer que, dans un cas simple,
il est possible de déterminer complètement la structure de
la flamme de diffusion.
Cette analyse, permet également d’introduire des notions
habituellement utilisées pour décrire ce type de flamme.

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Introduction

Flamme
Oxydant
Combustible 2e0
x

On considère un jet plan bidimensionnel de combustible F ,


co-courant avec un jet infini d’oxydant O.
Les deux jets sont supposés avoir le même débit unitaire
initial ρu (ρF UF = ρO UO ).
Cette configuration idéale n’est pas réaliste puisqu’elle sup-
pose implicitement un débit infini d’oxydant dans la direction
transversale y.

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Calcul simplifié d’une flamme de diffusion laminaire

Considérons une réaction chimique à une étape entre com-


bustible F et oxydant O :

F + sO −→ (1 + s)P

s désigne le coefficient stoechiométrique massique de la


réaction
Pour brûler 1 kg de combustible, il faut s kg d’oxydant.

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Calcul simplifié d’une flamme de diffusion laminaire

Soit YF et YO les fractions massiques de combustible et


d’oxydant. Elles obéissent aux équations de transport :
 
∂ρYF ∂ρui YF ∂ ∂YF
+ = ρD + ω̇F (1)
∂t ∂xi ∂xi ∂xi
 
∂ρYO ∂ρui YO ∂ ∂YO
+ = ρD + ω̇O (2)
∂t ∂xi ∂xi ∂xi
Les flux de diffusion moléculaires sont supposées suivre la
loi de fick.

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Calcul simplifié d’une flamme de diffusion laminaire

De même, la fraction massique de produits de combustion


YP suit l’équation :
 
∂ρYP ∂ρui YP ∂ ∂Yk
+ = ρD + ω̇P (3)
∂t ∂xi ∂xi ∂xi

ω̇P taux de production de produits P.


La stoechiométrie de la réaction et la conservation de la
masse totale imposent les deux relations :

ω̇O = sω̇F et ω̇P = −(1 + s)ω̇F (4)

Exercice : Etablir la relation entre ω̇F , ω̇O et ω̇P .

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Calcul simplifié d’une flamme de diffusion laminaire

En supposant que tous les constituants ont, la même ca-


pacité thermique massique à pression constante Cp et la
même conductivité thermique λ, l’équation pour la tempé-
rature T s’écrit :
 
∂ρCp T ∂ρui Cp T ∂ ∂T
+ = ω̇T + λ (5)
∂t ∂xi ∂xi ∂xi

avec ω̇T = − N 0
P
k =1 ∆hf ,k ω̇k = Q ω̇F , Q est définie comme
étant la chaleur de réaction massique.
Exercice : Etablir la relation entre ω̇F , ω̇T .

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Calcul simplifié d’une flamme de diffusion laminaire

En supposant que le milieu est adiabatique (pas de pertes


thermiques).
En supposant que le rayonnement de la flamme est négligé.
On écrit :
Equation de continuité

∂ρ ∂ρui
+ =0 (6)
∂t ∂xi

Equations de quantité de mouvement :

∂ρuj ∂ρui uj ∂P ∂τij


+ =− + (7)
∂t ∂xi ∂xj ∂xi

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Calcul simplifié d’une flamme de diffusion laminaire

Pour simplifier le système d’équations précédent, on intro-


duit les hypothèses suivantes :

l’écoulement est stationnaire.


toutes les vitesse sont supposées parallèles à l’axe des jets
(u2 = u3 = 0).
tous les flux de diffusion dans la direction de l’écoulement
sont négligés devant les flux convectifs.
les fluides sont supposés newtoniens.

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Calcul simplifié d’une flamme de diffusion laminaire
Les équations précédentes se simplifient alors pour deve-
nir :
∂ρui
= 0 (8)
∂x  
∂ρui YF ∂ ∂Y
= ρD F + ω̇F (9)
∂x ∂y ∂y
 
∂ρui YO ∂ ∂Y
= ρD O + ω̇O (10)
∂x ∂y ∂y
 
∂ρui YP ∂ ∂YP
= ρD + ω̇P (11)
∂x ∂y ∂y
 
∂ρui Cp T ∂ ∂T
= λ + Q ω̇F (12)
∂x ∂y ∂y
∂ρui uj
 
∂P ∂ ∂u
= − + µ (13)
∂x ∂x ∂y ∂y
µ viscosité dynamique du fluide.
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Calcul simplifié d’une flamme de diffusion laminaire

Compte tenu de l’hypothèse que les jets ont le même débit


unitaire initial ρu, l’équation 8 a la solution immédiate :

ρu = ρF UF = ρ0 U0 = Cte (14)

L’équation de quantité de mouvement devient alors inutile


car la pression est sensiblement constante.
Il nous reste donc à déterminer YF , YO , YP et T .
une nouvelle variable ZF est introduite.

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Scalaire passif

On définit la variable ZF par :

YO
ZF = YF − (15)
s
La combinaison linéaire [(1) – (2)/s] des équations de trans-
port des fractions massiques YF et YO permet d’établir fa-
cilement une équation de transport pour ZF :
   
∂ρZF ∂ρui ZF ∂ ∂ZF ω̇O
+ = ρD + ω̇F − (16)
∂t ∂xi ∂xi ∂xi s

Exercice : Etablir l’équation de transport de ZF .

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Scalaire passif

Par définition de la réaction chimique et du coefficient stoe-


chiométrique massique s, le terme source de cette équa-
tion, ω̇F − ω̇O /s est nul (équation (4)).

Il faut s kg d’oxydant O pour brûler 1 kg de combustible F .

La grandeur ZF suit donc une équation de convection/diffusion


sans terme source.

ZF est alors appelé scalaire passif (c’est un scalaire qui


n’est pas modifié par la réaction chimique).

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Scalaire passif

Remarquons que :
dans l’écoulement de combustible, ZF = YF∞ , avec YF∞ dé-
signe la fraction massique de combustible dans cet écoule-
ment.
dans l’écoulement d’oxydant, ZF est négatif et vaut ZF =
−YO∞ /s, avec YO∞ désigne la fraction massique d’oxydant O
dans cet écoulement.
si la réaction chimique est supposée infiniment rapide, c’est-
à-dire le combustible F et l’oxydant O ne peuvent coexister
sans être immédiatement transformés en produits P, la zone
de réaction vérifie YF = YO = 0 et correspond donc à une
valeur ZF = 0.
par conséquent la zone de réaction correspond à l’isovaleur
ZF = 0.

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Scalaire passif

Nous avons donc défini un scalaire passif ZF qui vérifie


l’équation de convection-diffusion :
 
∂ρZF ∂ρui ZF ∂ ∂ZF
+ = ρD (17)
∂t ∂xi ∂xi ∂xi

La combustion n’intervient pas directement dans l’équation


de ZF .

La description d’une flamme de diffusion laminaire re-


vient finalement à décrire un problème de mélange.

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Scalaire passif

Ce scalaire passif n’est pas unique et il est possible d’en


définir d’autres par combinaison linéaire des équations de
conservation des espèces et de la température. Ainsi :
ZP = YF + YP /(1 + s) est un scalaire passif qui relie YF et
YP , de même, YO /s + YP /(1 + s) est aussi un scalaire passif
reliant YO et YP .
sous l’hypothèse d’un nombre de Lewis unitaire (ρD = a =
λ/ρCp ), ZT = YF + CpT /Q est un scalaire passif qui relie
YF à la température T .
Il est facile de montrer que tous ces scalaires passifs sont
des fonctions linéaires les uns des autres. Par exemple, rem-
placer le scalaire ZP par ZP = aZF + b, où a et b sont deux
constantes, dans l’équation de transport de ZP redonne im-
médiatement l’équation de transport de ZF .

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Chimie infiniment rapide

Chimie infiniment rapide : combustible F et oxydant O ne


peuvent pas coexister.
il est possible de déterminer complètement la structure du
front.
Du côté du combustible (ZF ≥ 0) YO = 0, (puisqu’il ne peut
exister d’oxydant), on a :on a :

YF = ZF

Du côté de l’oxydant ZF ≤ 0 et YF = 0,(car il ne peut y avoir


du combustible) on a :

YO = −sZF

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Chimie infiniment rapide

Les fractions massiques du combustible YF et d’oxydant YO


sont donc directement proportionnelles au scalaire passif
ZF .
La détermination de la fraction massique YP des produits
de combustion est un peu plus délicate.
YF +YP /(1+s) et YO /s+YP /(1+s) sont aussi des scalaires
passifs, ils sont des fonctions linéaires de ZF .
La fraction massique YP est donc une fonction linéaire de
ZF , par morceaux sur les intervalles [−YO∞ /s, 0] et [0, YF∞ ].
Bien évidemment : YP = 0 pour ZF = YF∞ (écoulement
combustible) et ZF = −YO∞ /s (écoulement oxydant).

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Chimie infiniment rapide

Puisque ZP est un scalaire passif, fonction linéaire de ZF ,


nous avons :
YP
ZP = YF + = αZF + β (18)
1+s
où α et β sont des constantes.
Vu les conditions aux limites :

ZP = YF∞ pour ZF = YF∞


Y∞
ZP = 0 pour ZF = − O
s
il vient immédiatement :
Φ YF∞
α= et β= (19)
Φ+1 Φ+1
où Φ = sYF∞ /YO∞ est la richesse de la réaction chimique.
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Chimie infiniment rapide

D’où :
YP Φ Y∞
ZP = YF + = ZF + F (20)
(1 + s) Φ+1 Φ+1

Côté combustible (ZF ≥ 0), on a alors :

1+s
YP = [Y ∞ − ZF ] (21)
Φ+1 F
Côté oxydant (ZF ≤ 0), on a alors :

1+s 1+s Φ
YP = [ΦZF + YF∞ ] = [sZF + YO∞ ] (22)
Φ+1 s 1+Φ

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Chimie infiniment rapide

La fraction massique maximale de produits, YPmax est donc


obtenue sur la surface de flamme (ZF = 0) et vaut :

1+s ∞ 1+s Φ
YPmax = Y = Y∞ (23)
Φ+1 F s 1+Φ O
Le même raisonnement s’applique au scalaire passif ZT =
YF + CP T /Q et permet de déterminer la température T :
 
CP T 1 CP
ZT = YF + = 1 + ∞ (TF − TO ) (ΦZF + YF∞ )
Q Φ+1 YF Q
CP TO
+ (24)
Q
où ont été introduites les températures respectives TF et
TO , a priori différentes, des écoulements initiaux de com-
bustible et d’oxydant.
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Résolution de l’équation de ZF

Avec les hypothèses précédentes, le problème se réduit à


la résolution de l’équation du scalaire passif ZF :
 
∂ρui ZF ∂ ∂Z
= ρD F (25)
∂xi xi xi

avec les conditions aux limites :


en x = 0 :
ZF = YF∞ pour y ≤ e0 (jet de combustible)
ZF = −YO∞ /s pour y > e0 (jet d’oxydant)
en y = 0, ∂ZF /∂y = 0 (condition de symétrie).
en y = ∞, ZF = −YO∞ /s (jet d’oxydant).

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Résolution de l’équation de ZF

Pour simplifier la résolution de l’équation 28, nous suppose-


rons que ρD est constant. L’équation de ZF devient alors :
 
∂ρui ZF ∂ ∂ZF
=α (26)
∂xi xi xi
avec
ρD DF D
α= = = O (27)
ρu UF UO
où DF et DO désignent respectivement les coefficients de
diffusion des écoulements de combustible et d’oxydant.

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Résolution de l’équation de ZF

L’équation 29 est en fait l’équation de la chaleur, en régime


permanent, dont la solution est classique :

ZF + YO∞ /s +e0
(y − y ′ )2
Z  
1
= √ exp − dy ′ (28)
YF + YO /s
∞ ∞
2 παx −e0 4αx

qui, pour des valeurs de l’abscisse x grandes comparées à


la demi-taille e0 du jet de combustible, peut être approchée
par :

ZF + YO∞ /s −y 2
 
e0
≈√ exp − (29)
YF∞ + YO∞ /s παx 4αx

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Résolution de l’équation de ZF

Le problème est donc maintenant résolu et il est possible


de tracer les profils radiaux et transversaux de ZF , YF , YO ,
YP et T .
Y, ZF T Y, ZF T
T T

ZF ZF
YF YF

YO Ti YO

0 Ti 0 Ti

Lf X Lf X

profils sur le plan de profils transversaux


symétrie y = 0 x = Cte

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Résolution de l’équation de ZF

Nous pouvons aussi déterminer la longueur Lf de la flamme


par le point d’intersection de l’isovaleur ZF = 0 avec l’axe x
(Z (x = Lf , y = 0) = 0) :

e02 UF
Lf = (Φ + 1)2 (30)
πDF

En introduisant le nombre de Reynolds Re = 2e0 UF0 /DF du


jet de combustible, on peut écrire :

e0 Re
Lf = (Φ + 1)2 (31)
π

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Résolution de l’équation de ZF

La longueur Lf de la flamme varie donc linéairement avec


la vitesse du combustible et avec le carré de la demi-taille
du jet e0 et est inversement proportionnelle au coefficient
de diffusion DF .
Lf est aussi proportionnel au nombre de Reynolds Re du
jet de combustible, du moins tant que l’écoulement reste
laminaire, c’est-à-dire que Re reste inférieur à un nombre
de Reynolds critique.
L’expérience montre que, lorsque l’écoulement devient tur-
bulent, la longueur de flamme ne dépend plus du nombre
de Reynolds.

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Utilisation du scalaire passif Z

On définit :
 
1 YF YO
Z = Φ ∞ − ∞ +1 (32)
Φ+1 YF YO

où Φ est la richesse du mélange, défini par :

YF∞
Φ=s (33)
YO∞

Il est facile de montrer que Z ainsi défini est également un


scalaire passif qui vérifie l’équation de convection-diffusion,
sans terme source) :
 
∂ρZ ∂ρui Z ∂ ∂Z
+ = ρD (34)
∂t ∂xi xi xi

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Utilisation du scalaire passif Z

Le scalaire passif Z , appelé aussi fraction de mélange, a


les propriétés intéressantes suivantes :
Z = 1 dans l’écoulement de combustible pur.
Z = 0 dans l’écoulement d’oxydant pur.
Dans l’hypothèse d’une chimie infiniment rapide, la flamme
se situe sur l’isosurface Z = Zst telle que YF = YO = 0 :

1
Zst = (35)
Φ+1
qui correspond à la valeur de Z obtenue quand les réactifs
F et O sont en proportions stoechiométriques.
En l’absence de réaction chimique, Z caractérise le mélange
du combustible et de l’oxydant justifiant ainsi son appellation
de fraction de mélange.
Tous les calculs précédents peuvent être refaits avec ces
nouvelles définitions.

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Description de la flamme en terme du scalaire passif Z

Nous avons vu précédemment que, dans le cas d’une ci-


nétique chimique infiniment rapide, la flamme de diffusion
pouvait être décrite à l’aide du scalaire passif Z et qu’elle
correspondait à l’isosurface Z = Zst
Réécrivons l’équation de transport du combustible(équation
1) dans un nouveau repère lié aux isosurfaces Z (direction
normale à l’isosurface Z locale et deux directions orthogo-
nales dans le plan tangent à l’isosurface Z ).
Les coordonnées (t, x1 , x2 , x3 ) sont alors remplacées par
les coordonnées (t, Z , y1 , y2 ).

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Description de la flamme en terme du scalaire passif Z

On considère le changement de variables :

∂ ∂ ∂Z ∂
= + (36)
∂t ∂t ∂t ∂Z
L’équation 1 devient alors :

∂YF ∂Z ∂YF ∂Z ∂YF ∂∂Z ∂YF
ρ +ρ + ρui = ρD (37)
∂t ∂t ∂Z ∂xi ∂Z ∂xi
∂xi ∂Z
∂Z 2 ∂ 2 YF
 
+ρD + ω̇F
∂xi ∂Z 2

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Description de la flamme en terme du scalaire passif Z

qui se simplifie, en utilisant l’équation de Z (équation 37) et


l’équation de continuité (équation 6) pour devenir :
2
∂ 2 YF

∂Y ∂Z
ρ F = ρD + ω̇F (38)
∂t ∂xi ∂Z 2

Une quantité très importante dans l’étude des flammes de


diffusion : la dissipation scalaire χ :
 2
2 ∂Z
χ = 2D|∇Z | = 2D (39)
∂xi

L’équation 41 se réécrit alors :

∂YF χ ∂ 2 YF
ρ =ρ + ω̇F (40)
∂t 2 ∂Z 2

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Description de la flamme en terme du scalaire passif Z

Dans le cadre de nos hypothèses la fraction massique de


combustible YF (ainsi que YO , YP et T ) peut être directe-
ment déterminée en fonction de Z à partir de l’équation 41.
Si le champ de scalaire passif Z est connu, tous les autres
champs peuvent alors être calculés.
Dans le cas général, YF , YO et T dépendent donc de Z , de
χ, la dissipation scalaire de Z , et du temps t (équation 41).

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Stabilisation des flammes de diffusion

Jusqu’à présent, nous avons essentiellement analysé la struc-


ture de flammes laminaires de diffusion établies, sans se
préoccuper de leur initiation ou des mécanismes de stabili-
sation qui leur permettent de subsister.
En pratique, l’initiation des flammes fait appel à un apport
d’énergie extérieur qui provient, par exemple, d’une petite
flamme annexe (allumette) ou de l’étincelle issue d’une bou-
gie d’allumage.
Mais cet apport n’intervient en général que pendant un temps
limité. Ensuite, la flamme doit rester stable sans source ex-
térieure d’énergie, sous peine de s’éteindre.
L’analyse des mécanismes de stabilisation d’une flamme
est donc très importante.

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Stabilisation des flammes de
diffusion :Auto-inflammation

Combustible

Flamme
di
Oxydant

Autoallumage

Ce mécanisme, est le plus simple : les réactifs mis en contact


s’auto-inflamment spontanément.
Ce mécanisme remplit à la fois les rôles d’allumage (pas
d’apport d’énergie extérieur pour initier la réaction) et de
stabilisation.

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Stabilisation des flammes de
diffusion :Auto-inflammation

En pratique, ce mécanisme d’auto-inflammation se rencontre


dans deux situations :
Le couple de réactifs réagit spontanément dans les condi-
tions d’injection. Ce n’est pas le cas des combustibles usuels
pour les conditions atmosphériques. Par ailleurs, la réaction
hydrogène/ fluor, utilisée pour réaliser des lasers chimiques,
est spontanée dans les conditions ambiantes ;
Au moins un des écoulements est préchauffé jusqu’à une
température suffisante pour provoquer l’auto-inflammation.
Cette situation se rencontre dans les « superstatoréacteurs
» (statoréacteurs en écoulement supersonique) où l’écou-
lement d’air est naturellement préchauffé par compression
jusqu’à des températures de l’ordre de 1000K .
La connaissance, et la maîtrise, de la distance d’allumage
di est primordiale pour la conception de ces foyers.

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Stabilisation des flammes de diffusion :Stabilisation
sur les lèvres du brûleur

Combustible
Flamme
Oxydant

Si les échanges thermiques avec la flamme permettent à la


lèvre du brûleur de rester suffisamment chaude, la flamme
peut s’accrocher à celle-ci.

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Stabilisation des flammes de diffusion :Stabilisation
par flamme triple

Si la flamme n’est pas accrochée à la lèvre du brûleur, une


zone de prémélange se forme en aval du brûleur.
La composition de ce prémélange n’est, bien évidemment,
pas uniforme mais il existe des zones où sa richesse est
voisine de l’unité.
Ce prémélange peut être enflammé par apport extérieur
d’énergie (étincelle, allumette, ...). Une flamme de prémé-
lange se développe alors et se propage vers l’amont du
brûleur avec une vitesse SL .

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Stabilisation des flammes de diffusion :Stabilisation
par flamme triple

Zone de prémélange

Flamme de prémélange riche

Combustible

Oxydant

Flamme de prémélange Flamme de diffusion


pauvre

Elle se stabilisera en un point de l’écoulement où la vitesse


des gaz est voisine de SL .

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Stabilisation des flammes de diffusion :Flamme pilote

Combustible

Alimentation annexe
Flamme de diffusion

Oxydant Flamme pilote

Il s’agit de «forcer» l’inflammation des réactifs par l’utilisa-


tion d’une petite flamme annexe, généralement située au
voisinage des lèvres du brûleur.
Cette petite flamme est le plus souvent prémélangée. Cette
configuration est parfois utilisée pour la stabilisation de flamme
de grandes dimensions ou fonctionnant dans des conditions
opératoires proches des limites d’extinction.

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