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Le pacte d’actionnaire
- Le pacte lie les signataires et seulement les signataires, c'est-à-dire qu’il ne peut être imposé à un
nouvel actionnaire qui ne désire pas y adhérer.
- La sanction de la violation d’une obligation trouvant sa source dans un pacte d’actionnaire donne le plus
souvent lieu a des dommages et intérêts et non à l’exécution forcée de l’obligation de faire ou de ne pas
faire.
A l’opposé des statuts d’une société, le pacte d’actionnaire, du fait de son caractère secret a une portée
limitée.
Toutefois il reste un instrument utile et largement utilisé pour compléter les statuts. A noter que la
souplesse offerte par la SAS , qui donne une grande liberté aux associés dans la rédaction des statuts ,
fournit aujourd’hui une alternative aux pactes d’actionnaires. En effet, la plupart des clauses insérées
dans les pactes d’actionnaire peuvent l’être en toute légalité dans les statuts de la SAS, ce qui leur
confère une plus grande force juridique du fait de la publication des statuts (opposabilité).
Certaines clauses, pouvant être insérées au pacte d’actionnaire, permettent aux minoritaires de ne pas
être lésés lors de la cession du contrôle de la société par les majoritaires :
- La clause de sortie conjointe : lorsque l’associé majoritaire trouve un acquéreur, il s’engage à
permettre aux minoritaires de céder leurs actions aux mêmes conditions obtenues auprès de l’acquéreur.
Cette
clause impose ainsi au cédant de négocier, pour le compte des minoritaires, leur sortie conjointe auprès
du cessionnaire.
- Clause de retrait : les actionnaires minoritaires peuvent par une telle stipulation imposer aux
majoritaires de racheter leur participation lors de la survenance d’événements définis dans le pacte : par
exemple pourcentage de participation devenu inférieur à un seuil prédéfini, cession de contrôle…. Ce
type de clause doit prévoir les modalités de détermination du prix de rachat des actions.
- La clause de non dilution : cette clause trouve à s’appliquer lors d’une augmentation de capital
destinée à faire entrer un nouvel associé. Il s’agit pour les minoritaires de pouvoir prétendre à un droit de
souscription leur permettant de maintenir proportionnellement leur niveau de participation.
- La clause d’agrément : celle-ci impose d’obtenir l’accord des autres associés afin d’autoriser l’entrée
d’un nouvel investisseur dans le capital. Elle peut être tant utilisée par les minoritaires que par les
majoritaires pour éviter l’arrivée de personnes indésirables.