Professional Documents
Culture Documents
La captation vidéo de cette réunion est visible sur DailyMotion à l’adresse suivante :
http://www.dailymotion.com/video/xgmi0i_internet-des-objets-l-appropriation-13-01-10_tech
Le projet nAutreville est né d’un partenariat entre l’ENSCI, les Ateliers, le CITU et la FING au sein de
l’atelier de design numérique, dirigé par Jean Louis Fréchin durant la période Octobre 2007- Janvier
2008.
Il s’inscrit dans une démarche de valorisation des technologies émergentes (réalité augmentée et
cartographies interactives) et de réflexion sur la compréhension et l’utilisation des interfaces ainsi
que sur la mise en valeur et la représentation de la ville.
La création du projet nAutreville au sein de l’ENSCI-Les ateliers s’inscrit dans un contexte particulier :
Arrivée des NTIC dans la ville,
La volonté de rendre la ville – de plus en plus complexe – visible aux yeux de l’utilisateur,
L’appropriation de la ville par les citadins.
Dans le cadre de leur projet d’école, les designers Sandrine Herbert, Maria Laura Méndez et Aude
Richard ont proposé un concept de système d’objets numériques urbains qui invitent les citadins à
se réapproprier le territoire.
Il s’agissait de :
Une boite aux lettres numérique (nAutreboîte) : caractère non éditorial, échange de petites
annonces
Une interface collective (nAutrelieu) : panneau d’information à caractère éditorial, informations sur
le quartier
Un espace d’échange mobile (nAutrelien) : collecte d’informations dans le réseau de transport
Lauréat du concours Hot city Luxembourg en 2010, nAutreboîte a été développé et testé dans la ville
de Luxembourg. Il s’agissait notamment de tester la lecture et la géolocalisation des annonces.
En partenariat avec Paris Design Lab, ENSCI et Oséo, le premier prototype de nAutrelieu est en cours
de développement. La réalisation de ce prototype est précédée d’un travail d’approfondissement du
concept, des services et de la structure proposés (nouveaux contextes, enjeux, état de l’art, dessin du
panneau, recherche du hardware, dessin des premières interfaces, fabrication du prototype
fonctionnel).
Le profilage du prototype (échelle 1) devrait se poursuivre jusqu’à mi 2011, notamment pour la
préparation des interfaces. La présentation du prototype fonctionnel est prévue au Lieu du Design
mi-2011.
A plus long terme, il est envisagé de connecter les panneaux afin de pouvoir communiquer en temps
réel des informations sur le quartier.
A titre d’exemple, il peut être imaginé de diffuser sur le panneau les images d’un concert ou d’une
lecture se déroulant dans un café du quartier afin de permettre à l’utilisateur d’être informé de
l’ambiance, du thème de la soirée…
A noter que l’information disponible sur chaque panneau est ultra-locale. Les informations diffèrent
donc entre les panneaux et sont liées à la localisation de ceux-ci. Certains liens d’informations entre
les panneaux pourraient être mis en place mais ils seraient établis de manière ponctuelle. L’idée
principale de nAutrelieu n’étant pas de rendre disponible l’ensemble des informations sur la ville sur
chaque panneau mais de relocaliser l’information pour remettre en valeur l’identité de chaque
quartier.
Régine Debatty, bloggeuse et critique d’art anime le blog we-make-money-not-art. En contact avec
les artistes, les designers, elle nous a présenté une série de travaux illustrant la manière dont ils se
réapproprient les technologies de l’information et de la communication.
Le temps de transfert moyen entre les deux bornes est de 18 jours, 19 heures, 7 minutes et 42
secondes.
Les artistes ont organisé une performance avec des pigeons équipés de capteurs. Les données
récoltées ont aussitôt été superposées sur une carte de la région.
Les designers ont donc imaginé le passage du « Stop and search » à celui du « Stop and scan » en
utilisant la technologie des empruntes cérébrales. Ce scénario a été conçu pour faire réfléchir le
public aux conséquences sociales et éthiques des technologies.
Les artistes utilisent les technologies sans se soucier du mode d’emploi. Les projets qu’ils
développent permettent alors d’élargir la réflexion sur le potentiel des nouvelles technologies. Il
existe de nombreux projets artistiques qui des années plus tard ont été repris et industrialisés. Il
s’agit par exemple du projet lancé au début des années 90 par un collectif berlinois qui permettait de
visualiser la terre et de zoomer pour avoir une vue à l’échelle d’un pays, d’une ville d’un quartier tout
en y superposant des couches d’informations et qui correspond largement aux fonctionnalités
qu’offrent Google Earth actuellement.
L’équipe de Mathieu Boussard réfléchit à la convergence entre l’internet des objets et l’informatique
ubiquitaire : comment mettre de l’intelligence ambiante dans les lieux et interagir avec autres choses
que les outils informatiques traditionnels (Web des objets)? Le projet Web as a platform s’intéresse
particulièrement à l’aspect applicatif et à l’expérience utilisateur. Une équipe de designer est
également engagée dans cette réflexion sur l’expérience utilisateur.
Le principe du projet est très simple. Il s’agit de créer des doubles virtuels de chaque objet connecté.
Une lampe connectée est doublée d’une lampe virtuelle accessible en ligne, un ordinateur connecté
est doublé d’un ordinateur virtuel, etc. Partant de là, on peut alors créer des interactions entre les
objets virtuels qui auront des conséquences sur leurs doubles réels. Un utilisateur peut par exemple
se connecter en ligne, consulter sa lampe virtuelle, l’éteindre en ligne, et provoquer ainsi l’extinction
de son double réel. De même, il peut décider que l’extinction de sa lampe provoquera l’extinction
parallèle de son ordinateur. De telle sorte que s’il éteint sa lampe réelle ou virtuelle, cela déclenchera
l’action prévue entre sa lampe virtuelle et son ordinateur virtuel, éteignant ce dernier – et éteignant
son double réel.
Aujourd’hui, le coût de mettre du réseau dans les objets est tellement faible que les objets connectés
se sont largement répandus.
De nombreuses recherches sont menées pour identifier les différents champs d’application de
l’internet des objets :
- Identification des objets (généralement inertes) via des technologies telles que la RFID
- Les réseaux de capteurs qui ouvrent une problématique très particulière : comment mettre
en réseau des objets qui sont mobiles et avec une durée de vie limitée ?
L’internet des objets a des conséquences économique aujourd’hui mais les applications restent
encore verticales et peu intéropérables.
Pour développer une application, il existe cependant une plateforme de référence utilisée par le plus
grand nombre : il s’agit du web.
- D’un point de vu technologique, le web repose sur un nombre relativement limité de
standards. Cette simplicité a permis de voir croitre rapidement le nombre de développeur
capables de proposer des applications en utilisant ces technologies.
- Le web est également devenu un objet économique avec l’éclosion d’un véritable
écosystème : le web 2.0 a permis de développé les contenus générés pas les utilisateurs
(UGC) et les services développés au travers d’API. Ces évolutions tendent à donner
l’impression que tout le monde peut devenir développeur ou fournisseur de services.
L’enjeu aujourd’hui est de ramener ces environnements intelligents dans internet et de pouvoir
accéder aux applications et aux objets qui composent ces environnements via une interface
utilisateur. En s’inscrivant dans un écosystème tel qu’internet, il est possible de construire des
applications qui mélangent des services purement internet avec des objets connectés et accessibles.
- Rendre accessible les objets connectés aux développeurs du web sous la forme d’objets
virtuels : service web simple qui représente l’état, les fonctionnalités et les données des
objets physiques. L’utilisation de technologies du type web sémantique est essentielle pour
pouvoir automatiser le développement de nouveaux services et supporter au maximum
l’utilisateur dans sa consommation de services.
- Offrir les moyens à l’utilisateur d’interagir avec ces objets via une interface
Pour voir la démo sur il vous suffit d’aller sur le lien suivant http://www.vimeo.com/13293553
Pour toutes questions sur les intervenants ou le groupe de réflexion, n’hésitez pas à contacter
Géraldine Bal au 06 81 96 65 18.