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Rapport Final N° 4 :
I. INTRODUCTION ............................................................................................................. 4
II. RAPPEL DES OBJECTIFS DE LA MISSION : ..................................................................... 5
III. DEMARCHES METHODOLOGIQUES ADOPTEES POUR L’ETAT DES LIEUX :................... 5
III.1. Démarche globale :..................................................................................................................................5
III.2. Démarches spécifiques : ..........................................................................................................................6
III.3. Enquête sur Terrain : ..................................................................................................................................7
ACRONYMES
I. INTRODUCTION
La réduction de moitié de la mortalité maternelle constitue un des Objectifs du Millénaire pour le
Développement. Cet objectif est repris dans le MAP, ce qui montre la pertinence du thème car
fortement lié à la pauvreté. De l’EDS 1997 à celui de 2003, le taux de mortalité maternelle a
diminué seulement de 20 points (489 à 469), alors qu’il faut descendre jusqu’à 273 points en
2011. Face à cet enjeu et pour redresser la situation à travers des stratégies innovatrices, il faut
approfondir l’analyse effectuée sur les principales causes de mortalité maternelle et néonatale.
D’après l’annuaire statistique 2004 du Ministère de la santé, seuls 1% des cas d’urgences
obstétricales nécessitant une référence sont référés. L’évaluation du système de référence ainsi
que des structures de prise en charge des urgences obstétricales va aider à déterminer les
goulots d’étranglement sur la prise en charge des problèmes obstétricaux.
Cette mission bénéficie de l’appui financier du UNFPA. Les trois précédents Rapports ont porté
respectivement sur la Méthodologie, les Résultats du diagnostic de l’existant et la proposition de
Stratégies.
(i) la première partie relate la méthodologie adoptée pour évaluer l’état des lieux du
Système de Référence et la Prise en charge des Urgences Obstétricales et Néonatales
(SRUON); et
La méthodologie repose sur la recherche documentaire suivie d’une enquête sur terrain afin de
constater et d’analyser l’écart entre les normes définies par le Ministère de la Santé, du Planning
Familial et de la Protection Sociale (MSPFPS) et les réalités vécues par les populations cibles ou
les bénéficiaires. Il a été procédé un échantillonnage de Régions, de localités et d’acteurs avec six
types de questionnaires (un type pour chaque catégorie d’acteurs). Les volets organisationnels et
techniques du SRUON font l’objet de l’évaluation à travers lesdits questionnaires.
Il importe de mentionner que les moyens logistiques pour les missions dans les Régions ont été
assurés par l’UNFPA et les Directions Régionales de la Santé. L’enquête sur terrain a été menée
par le Consultant de l’UNFPA en étroite collaboration avec l’Homologue travaillant au sein de la
Direction de la Santé de la Mère et de l’Enfant (DSME). Elle s’est bien déroulée conformément aux
Programmes soumis à l’UNFPA et à la DSME. Les acteurs interviewés se sont montrés très
enthousiastes sur le thème d’étude, sur les questions abordées et attendent les retombées de
cette étude d’élaboration de la stratégie.
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- Proposer des axes d’intervention qui permettent d’améliorer la prise en charge des
urgences obstétricales et néonatales et tenant compte des réalités locales ;
En ce qui concerne les tâches à réaliser dans le cadre des prestations d’étude, le Consultant se
propose d’adopter et de suivre l’approche méthodologique présentée ci-après.
Les deux phases de l’Etude stipulées dans les TDR sont respectées. Leurs mises en œuvre font
cependant l’objet d’une description plus détaillée des démarches à réaliser, des moyens ou
outils spécifiques à utiliser ainsi que du résultat attendu à l’issue de chaque phase.
Sur la base de ces documents, le mécanisme et les modalités de fonctionnement selon les
normes du SRUON ont été dégagés ainsi que les capacités techniques nécessaires à la prise en
charge des Urgences Obstétricales et Néonatales par niveau de service (communautaire, soins
de santé primaire, centre hospitalier de première référence).
Pour la sélection des localités et des cas à étudier, un certain nombre de critères socio-
économiques ont été utilisés pour s’assurer de la représentativité des réalités nationales au
sujet du système de référence/contre référence et de prise en charge des urgences
obstétricales et néonatales. Les critères intègrent les principaux facteurs déterminant
l’accessibilité aux Soins Obstétricaux et Néonatals d’Urgence :
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(i) la position géographique des régions à étudier : une dans le Nord de Madagascar
(Région DIANA), une dans le Sud (Région Atsimo Andrefana) et une autre dans les
Haut Plateaux (Région Haute Matsiatra);
(ii) la situation de pauvreté des populations urbaines et rurales qui prend en compte les
conditions de vie dont en particulier les revenus monétaires et le niveau
d’instruction ;
(iii) les conditions d’accessibilité aux services de transports : dans chacune des Régions
il a été visité systématiquement trois catégories de localités : le Chef lieu de Région
(Responsables Régionaux de la Santé, CHRR), des sites facilement accessibles (Chef
lieu de commune sur un axe de Route Nationale primaire en très bonne état, à 2
heures du Chef lieu de Région sur route) et des localités enclavées ou difficilement
accessibles (sans service de transport collectif régulier, à plus de 2 heures de
marche à pieds ou de charrette d’un CHD).
Les Régions étudiées (Haute Matsiatra, Atsimo Andrefana et Diana) représentent les cas de
figure de la situation nationale en terme de pauvreté en milieu rural (Rapport de mise en
œuvre du DSRP 2006, Secrétariat Technique de l’Ajustement Juin 2007):
- monde rural moyennement pauvre pour la Région Diana avec un Ratio de pauvreté de
48,5% ;
- monde rural pauvre pour la Région Haute Matsiatra avec un Ratio de pauvreté de
73% ;
- monde rural parmi les plus pauvres pour la Région Atsimo Andrefana avec un Ratio de
pauvreté de 78%.
Il importe de rappeler qu’en 2006, les Ratios de pauvreté moyens nationaux sont
respectivement de 50,3% en milieu urbain, 72,3% en milieu rural et 67,5% pour l’ensemble.
Concernant les principales catégories d’acteurs qui ont fait l’objet d’interviews lors de la
descente sur terrain, elles sont constituées des :
- Leaders stratégiques en matière de santé ;
- Responsables des différentes Structures Médico-sanitaires
- Autorités locales (Maires, Chef fokontany)
- Accoucheuses Traditionnelles ; et
- Partenaires Communautaires (Agent Communautaire, Dirigeants des Mutuelles de
Santé, ASBC,...)
Des questionnaires pour chaque catégorie des acteurs ont été élaborés et testés auprès du
personnel du Ministère. La conception des Questionnaires résulte de l’application d’une
Approche systémique. Cette approche consiste à traiter l’ensemble des sous-systèmes
constitutifs du Système de Référence et de Prise en charge des Urgences Obstétricales et
Néonatales (Sous-système d’Orientation, Sous-système de Gestion-Organisation, Sous-
système de Mobilisation des Ressources, Sous-système Social et Sous-système de
Performance).
Afin de faciliter la communication, les interviews se sont effectués en langue Malagasy à l’aide
des supports écrits (Questionnaires) rédigés en langue Malagasy. Les questions fermées ont
été privilégiées mais les interviewés peuvent apporter des éclaircissements pour étayer et
argumenter leurs réponses. Outre les questions d’ordre général sur les fonctionnalités et
l’organisation du SRUON, des questions spécifiques ont été posées pour certaines catégories
d’acteurs. Pour les responsables régionaux, il a été demandé l’ampleur du problème sur la
mortalité maternelle et néonatale, les dispositions prises pour y faire face et les mesures à
prendre. Des questions ont été formulées sur le niveau d’implication des autorités locales, les
partenaires communautaires dont les ASBC et les responsables des mutuelles de santé. Ces
entités jouent des rôles très importants dans la facilitation des accès aux SONU.
Les nombres de questionnaires par catégorie d’acteurs collectés au niveau des trois Régions
visitées se présentent comme suit :
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Type 2 : Responsables des Hôpitaux de référence (Directeur CHRR, Médecin Chef CHD2) ;
Type 3 : Responsables des Centres de Santé de Base (Médecin Chef CSB2, CSB1,
Paramédicaux) ;
Pour la Région DIANA, 12 acteurs ont étés interviewés, 11 pour la Région Atsimo Andrefana et
21 pour la région Haute Matsiatra, soit un total de 44 responsables interviewés, dont la moitié
pour la région Haute Matsiatra. Cette situation s’explique par l’observation d’un certain nombre
de bonnes pratiques en matière de facilitation d’accès au SONU au niveau de cette région
(Participation communautaire, Mutuelle de Santé).
Il est à noter que, dans le cadre des missions sur terrain, des interviews avec des mères de
famille ont été effectués afin de cerner la dimension culturelle du comportement en matière
d’accès aux prestations de services relatives à la santé de la mère et de l’enfant.
Les niveaux qui ont été étudiés pour l’évaluation du système de référence / contre référence
en matière d’Urgences Obstétricales et Néonatales sont au nombre de trois, à savoir
Matériels de communication
(BLU, Téléphone, Ambulance)
Matériels de
communication
(BLU)
Kit / Matériels de
sensibilisation et de
ASBC mobilisation communautaire
COMMUNAUTE
Kit accouchement /
AT Formation
Les Spécificités régionales : Dans le cadre des entretiens avec les acteurs régionaux et
locaux, il a été constaté que les réalités diffèrent un peu d’une région à l’autre :
Malgré la présence des ONG telle que MCDI qui opèrent dans l’amélioration de la santé de la
mère et de l’enfant, la communauté n’est pas organisée ou motivée pour faire face aux
problèmes liés aux urgences obstétricales et néonatales. Il semble que l’approche « Commune
Mendrika » n’a pas d’effet tangible sur l’amélioration de la santé de la population. Cette
constatation pourrait s’expliquer par la prédominance de la culture ancestrale et le très faible
niveau d’instruction des populations qui empêche l’acceptation du changement. Pour illustrer
cette réfraction au changement, dans le cadre de la campagne de vaccination, le taux de
couverture vaccinale de la région reste inférieur à 70%. En outre, la malnutrition constitue une
toile de fond des problèmes obstétricaux et néonataux (petit poids à la naissance). Concernant
particulièrement les acteurs au niveau communautaire, au lieu de collaborer étroitement, les
AT et les sages-femmes entrent en compétition. Après formation, les AT deviennent plus
valorisées au sein de la société car elles assurent 70% environ des accouchements.
Pour la Région Diana, les acteurs sont présents, mais non organisés aussi. Le système de
communication composé de BLU et d’une ambulance existe mais non fonctionnel. Tel est le cas
du CSB2 d’Anivorano- nord où l’ambulance et le BLU sont en panne. Cette localité se trouve
sur la Route Nationale N°6 (bitumé en très bon état) à 60 km du CHRR d‘Antsiranana. Même si
la plupart des Collectivités Territoriales Décentralisées (CTD) n’est pas impliquée et engagée, il
est à noter que dans cette commune, il existe une ligne budgétaire pour prendre en charge les
cas référés. Les ressources financières obtenues par les actions environnementales sont
redistribuées en partie au niveau du secteur santé. Comme dans la région sud ouest, la culture
ancestrale constitue un frein à l’accès aux soins offerts au niveau des CSB. En effet, les
femmes préfèrent accoucher auprès des AT car ces dernières assument leurs actes sans but
lucratif et par don divin. A titre indicatif, le coût d’un accouchement à domicile assisté par une
sage-femme s’élève à 40,000 Ariary si le bébé est un garçon et à 20,000 Ariary si c’est une
fille ; tandis que l’accouchement chez une matrone ne coûte que 1,000 Ariary ou l’équivalent
en nature. Il existe une collaboration étroite entre une Accoucheuse Traditionnelle (AT), une
sage-femme et le Médecin du CSB dans la mesure où elles assistent ensemble quelques
accouchements jugés difficiles. Il importe de noter que près de 80% des accouchements dans
la ville d’Anivorano sont assurés par des AT. Un cas particulier a été constaté à Anivorano Nord
où une AT réside à proximité (à 20 mètres) du Centre de Santé de Base niveau 2 pourvu d’un
médecin et de deux sages-femmes.
Dans la Région Haute Matsiatra, en 2006, le taux de mortalité maternelle atteint 688 cas
pour 100,000 naissances vivantes. Ce taux est nettement supérieur à la moyenne nationale de
469 pour 100,000 naissances vivantes. Des efforts sont menés à l’échelle régionale pour
relever le défi de réduire la mortalité maternelle et néonatale. Dans le cadre de l’approche
Commune « Mendrika » en partenariat avec Le Projet SantéNet, les autorités locales des CTD
sont impliquées et responsabilisées pour améliorer la qualité des services de santé offerts à la
population. Les acteurs locaux sont mieux organisés. Une collaboration étroite s’installe entre
les agents communautaires, les agents de santé et les autorités locales. Cette région constitue
aussi une zone pilote dans la mise en place des Mutuelles de santé. En effet, une soixantaine
de Communes rurales sont pourvues de Mutuelles de santé.
D’une manière générale, et sur la base de l’exploitation des résultats des Questionnaires
utilisés pour l’état des lieux des réalités sur terrain, les problèmes du système de
référence/contre référence en urgence obstétricale et néonatale peuvent être classés en deux
grandes catégories :
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Le faible niveau d’appropriation du SRUON par les principaux acteurs. Lors des
descentes sur terrain, il a été constaté que la dissémination du Document sur les Normes et
Procédures auprès des acteurs (médecins et sage femmes des CSB et des CHRR) accuse un
retard. Deux mois après le lancement dudit Document, seuls les Directeurs régionaux et les
Médecins inspecteurs disposent du document en question. Alors que ce document est destiné à
l’ensemble des acteurs pour qu’ils puissent non seulement offrir des services en respectant les
normes mais aussi et surtout pour qu’ils puissent maîtriser leurs rôles respectifs dans le
fonctionnement du Système de Référence / contre référence.
La mauvaise qualité de services dont l’accueil. Cette situation peut être expliquée en
partie par des comportements qualifiés d’agressifs de certains agents de santé. Les usagers
qui ont généralement peur des services publics du fait de l’illettrisme ou du très faible niveau
d’instruction risquent d’être effrayés par ce genre de situation. A ce titre, les services de santé
ne profitent pas vraiment aux pauvres.
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Le Rapport Mensuel d’Activités des Centres Hospitaliers contient des informations sur le
nombre des interventions dans le bloc opératoire y compris les cas de césarienne. Le RMA des
Centres Hospitaliers renferme aussi des informations sur l’utilisation de la maternité, sur la
proportion des césariennes par rapport au total des accouchements assistés dans le Centre, et
sur l’issue des naissances. Ce rapport donne des informations sur les décès maternels liés aux
urgences obstétricales. Il manque l’exploitation et la diffusion des résultats des
traitements et de l’analyse desdites informations, à des fins de décision. L’une des
problématiques majeures en matière d’information statistique réside dans l’absence
de système d’enregistrement des décès maternels et néonatals sur les
accouchements en dehors des CSB et des Centres Hospitaliers.
Les capacités techniques des acteurs à tous les niveaux pour un bon fonctionnement
du SRUON (AT, Paramédicaux dans les CSB1, Médecins dans les CSB2, SF et Médecins
dans les CHD2 et les CHRR) ne sont pas aux normes. A titre d’illustration : dans la
Région Haute Matsiatra, des CSB2 ont été dotés de matériels de soins obstétricaux d’urgence
(dont vacuum extractor), alors que les utilisateurs potentiels (médecins chefs et Sages-
femmes) n’ont pas été formés pour les utiliser. Ces matériels sont destinés pour résoudre en
particulier les problèmes de dégagement et de manque de poussées expulsives de la mère.
Les Plateaux techniques sont loin de respecter les normes requises définies par le
Ministère chargé de la Santé. La plupart des CHRR ne dispose pas de matériels de
néonatalogie en bon état tels que couveuses, tables chauffantes et matériels de réanimation
pour bébé. Cette situation reflète l’absence d’une politique hospitalière adéquate en vue
d’équiper en matériel les centres hospitaliers, selon les normes. Le niveau d’équipement des
CSB est très faible. La quasi-totalité des Responsables interviewés ont révélé que les matériels
et équipements disponibles pour les SONU ne sont pas aux normes (cf. Annexe 3 : Synthèse
des Résultats des Questionnaires).
Les Tableaux suivants illustrent l’insuffisance en Matériels et Equipements nécessaires pour les
SONU au niveau des CSB. Ils présentent la situation dans deux SSD concernés par cette
étude, à savoir : CSB dans le SSD de Toliara II dans la Région Atsimo Andrefana et CSB dans
le SSD Ambalavao dans la Région Haute Matsiatra.
Les CHRR, les CHD2 et les CSB manquent cruellement de personnel adéquat. Des CSB
1 sont tenus par des Aides sanitaires et non pas par des paramédicaux surtout sages-femmes.
Des CSB 2 sont tenus par des paramédicaux au lieu des médecins. Certains CHRR (dont CHRR
de Fianarantsoa) ne disposent pas de gynécologue obstétricien. Le tableau ci- après montre la
situation en personnel technique des CSB pour les trois régions étudiées (situation Fin juillet
2007).
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D’après ce tableau, la Région Atsimo Andrefana est la plus lésée en matière de personnel
technique, avec un nombre assez élevé de CSB fermés qui n’offrent pas des services à la
population. Cette situation entraîne un dysfonctionnement du SRUON au niveau de la région.
Les principales problématiques identifiées peuvent être schématisées par un arbre présenté ci-
après.
Insuffisance de
formation et de Faible Problèmes Manque de Absence Absence de
remise à niveau motivation comportem clarification de management
des acteurs (AT, et entaux des des rôles et système qualité des
ASBC, SF, insuffisance agents de des de suivi et prestations
Médecin, Resp. de santé Responsabilités évaluation de services
Régionaux) sensibilisati des acteurs et du SRUON
on des de leur relation
acteurs
Mauvaise organisation et
Faibles capacités
Défaillance du Management
techniques des
du SRUON
acteurs à tous les
niveaux
L’exploitation des Résultats de l’enquête réalisée au niveau des trois Régions (Diana, Atsimo
Andrefana et Haute Matsiatra) a permis d’identifier les principaux obstacles à l’accès aux Soins
Obstétricaux et Néonatals d’Urgence. L’analyse des problématiques s’effectue selon l’Approche
Offres / Demandes de services sociaux de base. Elle se réfère, par ailleurs, à l’application de la
Gestion Axée sur les Résultats (GAR). Les critères utilisés pour l’évaluation des situations
existantes (réalités) se réfèrent à des Indicateurs Objectivement Vérifiables correspondants à
un niveau de résultat bien déterminé (situation souhaitable).
SONUC au niveau
CHRR et CHD2 Matériels techniques
(communications,
Accessibilité prise en charge)
financière
Ressources
Humaines en
qualité et en
quantité
Accessibilité
géographique
SONUB au niveau des
CSB Infrastructures
connexes:
Hébergement et
cuisine pour
accompagnateurs
Acceptabilité
culturelle
Qualité de services,
surtout de l’accueil
En résumé, le schéma ci- après montre l’Arbre des Problèmes liés à l’accès aux SONU.
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Faible Eloignem
niveau de ent du Problèmes Système Faible
revenu centre de Absence de comporte communaut implication
des première motivation mentaux aire non des leaders
Ménages référence du du harmonisé communaut
Manque de personnel personnel aires
moyen de
transport
Faible
Faible Faible accessibilité sensibilisation et
accessibilité géographique Mauvaise
manque de
financière qualité des
communication aux
services
cibles
Faible prise en
charge en Urgences
Obstétricales et
Néonatales
Comme il est révélé dans les Questionnaires, quelques localités visitées appliquent des
solutions novatrices dans la facilitation de l’accès aux services de santé en général et aux
services obstétricaux et néonatals d’urgence en particulier.
Les initiatives qui pourraient être considérées comme des bonnes pratiques et qui mériteraient
d’être vulgarisées se résument comme ci-après. Les spécificités de ces initiatives résident sur
les faits qu’elles résultent des prises de consciences des leaders sociopolitiques locaux pour
l’approche de développement intégré et qu’elles continuent de fonctionner sans la moindre
dépendance vis-à-vis d’un quelconque Partenaire Financier (Bailleur de Fonds traditionnel).
La Commune Rurale d’Anivorano Nord, District d’Antsiranana II, Région DIANA a mis en
place une Caisse à vocation sociale permettant d’avancer, pour les nécessiteux, les
financements des coûts de traitement et d’évacuation des cas référés. Il appartient au
Médecin du CSB2 de conseiller ou de recommander au client de prendre l’attache de l’autorité
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Cette commune rurale dispose en outre d’une cinquantaine d’Agents Communautaires (AC)
bénévoles pour une dizaine de Fokontany, soit à raison d’un AC par hameau (petit village). Ces
AC ont bénéficié des formations dispensées par le SSD en matière d’animation, de
sensibilisation et de mobilisation communautaire en différents thèmes intéressant le
développement social (hygiène, santé, assainissement). Comme résultat, la mobilisation
des 50 Agents Communautaires a permis d’augmenter le taux de Consultation Pré-
Natale (CPN) auprès du CSB2 de Sahambavy qui passe de 30% en 2006 à 70% en
2007.
L’objectif n°3 des OMD ambitionne de réduire de ¾ d’ici 2015 la mortalité maternelle et
néonatale. Ce challenge est repris dans le MAP, engagement 5 et défi 6. Dans le PDSS, l’axe
stratégique 2 relatif à la santé de la mère et à la survie de l’enfant priorise la maternité à
moindre risque. En outre, l’UNDAF pour la période 2008 à 2011, qui a été aligné au MAP,
prévoit un Effet N° 5 « L’accès des populations à des soins préventifs et curatifs et aux
informations de qualité est amélioré, grâce à un environnement institutionnel et un cadre légal
et programmatique adéquats ».
Ces cadres de référence sont pris en compte pour l’élaboration des stratégies d’amélioration du
Système de référence et de prise en charge des Urgences obstétricales et Néonatales. Un
accent particulier est surtout marqué pour la recherche d’innovation afin d’assurer le saut
qualitatif du MAP. A ce titre, la méthodologie de planification adoptée est basée sur la Gestion
Axée sur les Résultats. L’impact attendu des stratégies est formulé comme suit : « La
mortalité maternelle et néonatale dans les Régions cibles est réduite d’une manière
significative ».
Ces deux axes de stratégies sont définis à l’aide des instruments de base suivants :
Intervention prioritaire 1.2.3 Vulgariser DSME, DRS, Population Etablissement des Protocoles
les bonnes pratiques en matière de CTD d’accord y afférents avec les
facilitation de l'accès aux SONU dans Organismes publics et privés
les Régions prioritaires. concernés (MPRDAT, USAID,
SantéNet, Système des Nations
Unies...)
Produit 1.3 Des changements de MSPFPS, Population, Personnel de
comportement sont opérés du côté de MPRDAT, Santé, CTD
l’offre et du côte de la demande en MIRA
matière de SONU
Intervention prioritaire 1.3.1 Elaborer et MSPFPS, Population, Personnel de Intégration des résultats de la
mettre en œuvre une Stratégie intégrée MPRDAT, Santé, CTD Mission d’étude y afférente
IEC/CCC en matière de référence, de appuyée par l’UNFPA
prise en charge des Urgences (Inventaire et analyse des
Obstétricales et Néonatales et de Supports IEC/CCC).
Mobilisation communautaire
Renforcement de la Mobilisation
communautaire et du
Partenariat avec les ONG.
Intervention prioritaire 1.3.2 Renforcer MSPFPS, MFB, Personnel de Santé Prévoir vulgarisation Formation
les capacités et la motivation du CTD en SONU et mise en place d’un
personnel de santé système de primes et
d’indemnités pour les agents
travaillant dans des zones
enclavées et à risques
La création de Mutuelle
d’entraide et de la solidarité
pour le Personnel de santé
pourrait être envisagée.
Intervention prioritaire 1.3.3 Inciter, par MSPFPS, Population, CTD Mise en place d’un système de
mesure administrative, l’accouchement MPRDAT, contrôle au niveau de la
assisté par un Personnel qualifié pour les MIRA délivrance de l’acte de
Parturientes habitant dans un rayon de naissance par les Officiers de
10 Km d’un CSB pourvu d’un personnel l’Etat Civil auprès des Bureaux
technique adéquat des Communes
Intervention prioritaire 1.1.2 Gérer Protocoles d’accord signés avec Rapport d’activités Revoir le rattachement
efficacement les matériels de les autres Partenaires (CTD, SSD ; et la Politique tarifaire
communication nécessaires au STD, ONG) des Ambulances
fonctionnement du SRPUON Compte d’exploitation des Rapport financier (Dotation des SSD
Concessionnaires d’ambulances des prioritaires en
non déficitaire concessionnaires Ambulances)
Base : 0% en 2007
Objectif : 100% en 2011
Produit 1.2 Les Capacités Taux des décès maternels au Annuaire statistique,
Techniques des Structures et niveau des formations sanitaires RMA
des Acteurs à tous les niveaux par rapport au nombre des cas
en matière de Prise en charge référés
des Urgences Obstétricales et Base : 0,4% (2006)
Néonatales, sont renforcées Objectif : 0%
Intervention prioritaire 1.2.1 Mettre Taux des Formations sanitaires Rapport d’activités Valider par processus
aux normes graduellement les mises aux normes en matière de PV de réception des participatif les Critères de
Plateaux Techniques des CHRR, SONU matériels et priorisation
des CHD, et des CSB suivant des Base : 10% (2006) équipement
critères de priorité bien définis Objectif : 40% en 2012
Intervention prioritaire 1.2.2 Doter Taux des formations sanitaires Rapport d’activités Valider par processus
graduellement les CHRR, les dotées de personnel technique Compte rendu de participatif les Critères de
CHD, les CSB en Personnel selon les normes à minima prise de service priorisation
Technique adéquat tant en Base : 35% (2006)
qualité qu'en effectif grâce à une Objectif : 75% (2012)
Politique de redéploiement et de
formation volontariste et motivante
Intervention prioritaire 1.2.3 Taux des communes ayant une Rapport d’activités Etablir un Partenariat
Vulgariser les bonnes ligne budgétaire Santé SSD avec MPRDAT pour
pratiques en matière de facilitation Taux de couverture communale l’introduction de volet
de l'accès aux SONU dans des Mutuelles de Santé Santé dans les Curricula
les Régions prioritaires. Base : de Formation des Maires
Objectif : 60% (2012) et des Chefs de FKT
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VI. CONCLUSION
La mortalité maternelle et néonatale constitue un des problèmes majeurs en matière de santé
publique à Madagascar. Cette constatation a été mise en exergue au cours de l’évaluation du
SRUON. La méthodologie adoptée a permis d’obtenir des conclusions pertinentes sur l’état des
lieux. L’enthousiasme des acteurs questionnés, témoigne leur intérêt sur le thème. Les
résultats peuvent être classés en trois parties :
Les faibles capacités techniques en matière de prise en charge des UON viennent d’un manque
cruel en personnel technique et en matériels/équipements spécifiques en SONU. Pour les CSB
qui offrent des SONUB, le personnel n’est pas formé et le matériel disponible n’est pas
conforme aux normes. La situation est pareille pour les CHRR, qui sont des centres de
première référence, les spécialistes manquent et les plateaux techniques laissent à désirer. Ce
fait est lié à une absence d’une politique hospitalière adéquate.
Malgré ces constats, la visite sur terrain a permis de déceler des bonnes pratiques en matière
de SRUON. L’implication de la communauté et des CTD dans le système, a beaucoup contribué
à la facilitation de l’accès des clients en SONU. En effet, la faible capacité financière des
ménages, l’éloignement des Centres de Référence et la culture ancestrale font partie des
principaux obstacles à l’accès aux SONU. L’organisation communautaire liée à un leadership
local constitue un important levier dans la résolution de ces obstacles. Ces bonnes pratiques
méritent d’être capitalisées et généralisées dans les autres régions.
Suite à cette évaluation, deux axes stratégiques ont été identifiés, à savoir :
(ii) le renforcement des capacités techniques des structures et des acteurs potentiels en
matière de prise en charge.
En appliquant la méthode de Gestion Axée sur les Résultats, l’effet attendu des stratégies
consiste à ce que « Les populations des régions prioritaires ont accès et utilisent des
services de santé de la reproduction et de planning familial de qualité».
Pour le volet opérationnalisation du SRUON, les activités concernent surtout la mise en place
d’un système de coordination, de management et d’organisation en matière de SONU, la
gestion efficace des moyens de communication et de transport mis à la disposition, et
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l’intégration dans le système de suivi et évaluation des références et des prises en charge des
UON. Il est insisté que cette opérationnalisation nécessite une collaboration étroite avec les
autres secteurs et les CTD.
En ce qui concerne le renforcement des capacités techniques des structures et des acteurs
potentiels, les activités sont focalisées sur la remise aux normes des structures en dotant des
équipements/matériels et des ressources humaines qualifiées suivant des critères
transparents, la vulgarisation des bonnes pratiques observées lors de l’évaluation surtout la
facilitation de l’accès aux SONU. Il y a lieu aussi d’élaborer et de mettre en œuvre une
stratégie intégrée d’IEC/CC les SRPUON, et d’inciter l’accouchement assisté par un personnel
qualifié.
Le cadre de suivi et évaluation montre les indicateurs pour mesurer les performances et le
progrès en matière de prise en charge des UON. Afin d’assurer la cohérence des documents de
référence utilisés, les indicateurs dans le MAP et le PDSS ont été repris, et les informations
disponibles dans le Rapport Mensuel des Activités des CSB et des CHRR seront capitalisées.
Le Plan de travail triennal complète la présentation des stratégies. Ce Plan de Travail couvre la
période de 2007 à 2009, de même cycle que le PDSSP. Il s’intègre dans le Plan de mise en
œuvre du PDSS. Les activités relatives au cadre institutionnel seront d’envergure nationale,
tandis que les activités concrètes avec effet direct aux bénéficiaires pourraient être focalisées
au niveau des trois Régions prioritaires. Des recommandations de mesures d’accompagnement
ont été formulées afin d’assurer l’efficacité de la mise en œuvre du Plan de Travail.
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VII. ANNEXES
Région Du Au
D’une manière générale, le programme de mission dans une Région se présente comme suit :