You are on page 1of 22

Consultations sur les soins pastoraux

à offrir aux victimes


Table des matières

RÉSUMÉ DU PROJET .........................................................................3

RAPPORT DU PROJET

Quelle est la situation actuelle en matière de soins pastoraux offerts


aux victimes d’actes criminels?............................................................5
Quelles sont les ressources et capacités existantes?...............................6
Quelles ressources supplémentaires pourraient être utiles aux
paroisses / Églises dans ce domaine?...................................................8
Quelles devraient être les «Prochaines étapes»?...................................10

APPENDICES

Annexe 1 - Liste des participants..........................................................14


Annexe 2 - Au sujet du CEJC...............................................................15
Annexe 3 - Rapport d’évaluation des Consultations sur les soins
pastoraux à offrir aux victimes..............................................................17
Annexe 4 - Animation et participation...................................................21

-2-
Résumé du projet

« Vous nous avez demandé de venir ici non pas en qualité


d’intervenants ou de pasteurs, mais à titre de victimes nous-
mêmes. Et cela, c’est grandiose. »
- Laurent Champagne, facilitateur et participant

Pendant des siècles, les Églises chrétiennes ont été des chefs de file dans la prestation de services dans
des domaines qui, traditionnellement, attirent très peu de soutien de la part de la communauté et du
gouvernement. Les Églises ont dégagé, développé et contribué d’importantes ressources humaines
et matérielles dans leurs efforts en vue de combler les besoins de leurs communautés locales et dans
un contexte plus global. Malheureusement, la réponse des Églises à la victimisation découlant de la
criminalité a tendance à refléter une attitude de minimisation et d’évitement du problème, ce qui entraîne
trop souvent un jugement erroné et la condamnation des victimes plutôt que la compassion à leur égard.
Cette approche a laissé de grands pans de notre société sans les soins, les ressources et le soutien de leurs
Églises.

Grâce aux efforts concertés du Conseil des Églises pour la justice et la criminologie (CEJC), du Comité
central mennonite (CCM) du Canada, de la Société religieuse des Amis (les Quakers) et de la Conférence
des évêques catholiques du Canada (CÉCC), trente-neuf personnes1 représentant trente organismes se
sont réunies à Ottawa (Ontario) au début du mois de mai 2009 afin de participer à des consultations
portant sur la question suivante : Quel est le rôle de l’Église dans la prestation de soins pastoraux aux
victimes d’actes criminels?

Les consultations ont été conçues pour réunir les gens qui sont intéressés et qui participent à la
prestation de soins pastoraux aux victimes de la criminalité. Originaires de cinq provinces et d’un
territoire, les participants travaillent au sein d’ONG, d’églises, d’hôpitaux, de prisons, de certains paliers
gouvernementaux et d’autres organismes. Chacun représentait un organisme membre du CEJC2. On y
retrouvait également des employés et des membres du conseil d’administration du CEJC.

Les principaux objectifs du projet étaient les suivants :

• recenser les Églises ayant mis au point des modèles positifs pour venir en aide aux victimes d’actes
criminels;
• découvrir les ressources qu’elles ont mises en place dans leurs communautés religieuses;
• identifier les modèles utiles et les lacunes dans les ressources actuelles; et
• élaborer des plans en vue de créer des ressources pouvant combler les lacunes.
Les participants à la consultation

-3-
Résumé du projet

Cette invitation que nous avions lancée à venir nous écouter les uns les autres et à découvrir ensemble la
volonté de Dieu a été accueillie avec une très grande compassion et un sentiment d’émerveillement. Tous
les participants y ont contribué leur énergie et leur enthousiasme. Certains d’entre eux nous ont raconté
leur histoire de victimisation, et de nombreux participants ont partagé leurs points de vue et leur sagesse
découlant de la compassion (et parfois même de la frustration).

Nous avons soumis aux participants quatre questions fondamentales :

1. Quelle est la situation actuelle en matière de soins pastoraux offerts aux victimes d’actes criminels?

2. Quelles sont les ressources et capacités existantes?

3. Quelles ressources supplémentaires pourraient être utiles aux paroisses / Églises dans ce domaine?

4. Quelles devraient être les «Prochaines étapes»?

En faisant entendre plus clairement la voix des victimes dans nos Églises et en répondant efficacement
aux besoins exprimés, le CEJC espère puiser dans un immense bassin de ressources au sein des Églises,
améliorant ainsi considérablement l’expérience des victimes d’actes criminels au Canada.

Lors des consultations, les participants ont recensé les ressources et services existants ainsi que les lacunes
actuelles. Certains participants se sont dits inquiets de constater que plusieurs des participants avaient
une perspective axée spécifiquement sur le délinquant, sans doute en raison de leur travail de longue date
dans les domaines de la justice et de la criminologie. À la fin des deux jours de consultation, certains
partenariats commençaient à se former entre les différentes dénominations et les Églises locales.

Les nombreux participants francophones ont partagé, avec patience et grâce, leurs expériences avec les
participants anglophones qui, eux, ont pu suivre et apprécier grâce aux services d’interprétation simultanée
qui y étaient offerts. Plusieurs participants ont mentionné avoir apprécié la richesse de ces échanges
interculturels et la profondeur des échanges qui y ont été faits.3

Le rôle du CEJC est maintenant de promouvoir et faciliter la création de ces partenariats à mesure que
l’on explore des moyens pour aller de l’avant. Le plus grand impact de ce projet sera celui sur les victimes
d’actes criminels, qui pourront se prévaloir de services et de soins appropriés au sein de leur propre
communauté.

Ce qui suit est le résumé des constatations qui ont été faites pendant les consultations.

1
Voir la Liste des participants à l’Annexe 1
2
Voir l’Annexe 2
3
Voir l’Annexe 3 – Évaluation des consultations sur les soins pastoraux offerts aux victimes d’actes criminels

-4-
Situation actuelle en matière des soins pastoraux

1. Quelle est la situation actuelle en matière de soins pastoraux offerts aux victimes d’actes criminels?

Plusieurs personnes ont mentionné que leur congrégation connait l’existence de gens ayant subi des
traumatismes et des blessures attribuables à des actes criminels. Certains participants se sont aussi dits
préoccupés par le fait que l’on ne répond pas aux besoins de ces victimes et que, parfois, la façon de
répondre à leurs besoins est, en fait, plutôt dommageable. Les préoccupations des victimes portent sur
l’importance que l’on accorde aux «soins à donner aux détenus». Dans certains cas, on demande aux
victimes de guérir rapidement, de «pardonner», de «comprendre les délinquants» et de «passer à autre
chose».

Dans plusieurs témoignages, on a mentionné que les Églises ne sont pas nécessairement des endroits
propices à raconter notre malchance et nos histoires de victimisation. On estime que l’on «montre notre
meilleur côté dans l’Église» et que de se montrer vulnérable dans un contexte religieux constitue un
véritable défi. On a aussi abordé la dichotomie entre l’Église comme endroit de réconfort et de culte et
l’Église où ont lieu des activités liées à la justice sociale.

Certains ont aussi mentionné que, lorsque les ministres de culte reconnaissent leur propre vulnérabilité
ou encore leur volonté de travailler dans les prisons à titre d’aumôniers, les gens sont davantage portés à
discuter avec eux de leurs propres histoires touchant la criminalité ou l’incarcération. Nous avons donc
discuté de la question de savoir si les Églises devraient s’acquitter de ces tâches à la fois au sein de leur
propre paroisse et à l’extérieur de celle-ci. Si les besoins des victimes ne sont pas comblés actuellement, les
Églises peuvent-elles venir en aide aux victimes comme elles le font pour les détenus, les itinérants et les
gens qui ont faim?

Les Églises qui ont géré des pensionnats commencent maintenant à entendre les histoires de ceux qui
ont été blessés. Cela a donné lieu à une sensibilisation accrue des besoins de ceux qui ont été victimisés
par l’Église. Dans une certaine mesure, on a un peu l’impression que les institutions elles-mêmes sont
devenues des «victimes» en ce sens qu’elles doivent maintenant faire face à leurs vulnérabilités sur les plans
juridique et financier.

La plupart des Églises sont bien outillées pour combler les besoins de leurs paroissiens ou membres
qui sont affligés par la peine ou des blessures. On estime que, avec un peu de formation, ces aptitudes
pourraient être redirigées pour appuyer efficacement les victimes d’actes criminels. Par ailleurs, il
semblerait que très peu d’Églises ont réussi à le faire de façon intentionnelle, mais il y a tout de même
quelques bons exemples où elles ont pu réagir avec beaucoup de doigté tout en ayant un impact positif
dans certains cas ayant bénéficié d’une grande visibilité.

À certains endroits, il semble exister une richesse en matière de langue, de prières, de liturgie et
d’intervenants en matière de soins pastoraux qui pourrait réussir à mobiliser les Églises à accomplir ce
travail important, travail que l’on doit réhabiliter et revitaliser. Un bon exemple en ce sens est la structure
mise en place par les Quakers pour venir en aide aux gens qui souffrent, structure appelée les Comités de
soins, qui viennent en aide autant aux victimes qu’aux délinquants qui ont lancé un appel à l’aide.

-5-
Ressources et capacités existantes

2. Quelles sont les ressources et capacités existantes?

Comme nous l’avons mentionné précédemment, les Églises possèdent déjà une foule de ressources qui
pourraient être utilisées pour concevoir de la documentation davantage axée sur le travail à accomplir
: la compassion, l’écoute, la prière, la compréhension de la bible, la liturgie / les rites et la musique, les
Cercles de responsabilité et de soutien, les sermons et les homélies, la lecture des Écritures saintes et l’école
du dimanche. En outre, les Églises ont des aptitudes en ce qui a trait aux levées de fonds, à l’éducation
(séminaires, écoles et collèges), à la formation, etc.

Les participants estiment toutefois qu’il y a peu de ressources disponibles pour les Églises qui décideraient
de se lancer dans cette voie. Il est souvent plus facile de répondre à des besoins physiques immédiats
(par l’envoi de plats préparés par exemple) lorsque ceux qui se trouvent dans le besoin sensibilisent leur
entourage à leur situation. Il est toutefois plus difficile de réagir à ce genre de situation quand les gens dans
le besoin se replient derrière la honte ou la timidité en raison de leur situation, comme certaines victimes
ont tendance à le faire, et ne font pas état de leurs expériences ni de leurs besoins.

Dans certains cas, lorsque les pasteurs / prêtres sont surchargés, ce sont les diacres et les ministres laïcs
qui offrent des soins pastoraux à leurs paroissiens ou membres. Cette situation engendre la nécessité de
concevoir des cours de formation et de mettre en place la structure pour former des ressources pouvant
répondre à ces besoins. Au nombre des préoccupations et aspects importants signalés, il y a la sécurité, le
témoignage et la nécessité de développer à la fois la capacité et la connaissance des limites de la capacité.

On pourrait en faire des services disponibles au-delà des paroisses ou membres (c’est-à-dire qu’il existe des
besoins ailleurs que chez les paroissiens), ce qui pourrait améliorer la pertinence de l’Église dans la vie de
certaines personnes et, même accroître, possiblement le nombre de paroissiens et membres.

Dans quelques cas, certaines Églises aux prises avec des circonstances particulières ont appris à assurer
des soins pastoraux à des victimes, soins mettant l’accent sur l’écoute et la résilience, sur la voie de
la renaissance et le renouvellement. Grâce à la compréhension des besoins découlant des histoires
individuelles entendues, une Église a mis en place un groupe de soutien à l’intention des victimes et a
aménagé un endroit où partager des psaumes, des louanges et des lamentations. Les participants ont
discuté très ouvertement du pardon, sans donner ni solliciter des conseils. Ils ont aussi acquis et pratiqué
des aptitudes avancées dans le domaine des communications.

Un des participants s’est dit préoccupé par le fait qu’il semble y avoir très peu de services disponibles
pour venir en aide aux enfants qui ont été blessés ou qui ont été victimes d’actes criminels. Puisque leurs
besoins sont uniques, les solutions devraient être adaptées à leurs capacités et habiletés.

-6-
Ressources et capacités existantes

Le site web (en anglais seulement) du Bureau des victimes d’actes criminels (Office of Victims of Crime)
du département américain de la Justice contient des renseignements utiles sur le Projet Bon samaritain
(Good Samaritan Project), qui est l’un des modèles pouvant être exploré.

http://www.ojp.usdoj.gov/ovc/publications/infores/Good_Samaritans/message.html

Le site contient aussi d’autres renseignements intéressants dont pourraient s’inspirer les Églises
canadiennes.

-7-
Ressources supplémentaires qui seraient utiles

3. Quelles ressources supplémentaires pourraient être utiles aux paroisses / Églises dans ce domaine?

Il y avait une certaine unanimité parmi les participants que toutes les Églises pourraient bénéficier d’une
sensibilité accrue aux besoins et préoccupations des victimes d’actes criminels. Les gens semblaient
dire que ce point était au cœur même de la foi chrétienne. Toutes les Églises ont une parabole ou en
enseignement semblable à l’histoire du Bon samaritain, et des façons d’expliquer d’un point de vue
chrétien la raison pour laquelle cette solution est une vocation, un élément essentiel à la foi.

Il existe divers forums où l’on peut réfléchir au problème de la victimisation, des effets spirituels de
la criminalité et des besoins particuliers que celle-ci engendre, ce qui pourrait donner aux Églises
l’occasion d’améliorer leur compréhension de la nature humaine des victimes et des bienfaits que pourrait
comporter leur expérience.

La réaction à cette préoccupation des façons décrites ci-dessous a le potentiel de créer une impression de
renouvellement au sein de nos communautés religieuses :

• Contribuer à créer des endroits sécuritaires où les gens peuvent partager leurs expériences, et où l’on
peut aussi décider en toute quiétude de «ne pas partager». Tout le monde a sa propre histoire, mais
ce qu’il manque souvent, c’est le sentiment de sécurité, et l’obstacle au partage est la crainte. On peut
nourrir la foi et la fidélité afin d’aider à surmonter cette crainte. Le sentiment de sécurité tient parfois
au soutien pratique sans jugement, particulièrement en ce qui a trait aux choix faits par les gens et aux
situations dans lesquelles ils se trouvent.

• Créer une «culture» où l’Église n’est pas seulement un lieu où servir ou venir en aide, mais aussi un
endroit où l’on peut être vulnérable et demander de l’aide, un endroit où la vulnérabilité n’est pas un
signe de faiblesse. Il faut aussi être disposé à gérer le fait que de réagir à ce besoin peut ouvrir la porte à
des histoires post-traumatiques des gens (et des collectivités) ayant subi des conflits et de la victimisation.

• Développer des ressources servant à aider à mobiliser les jeunes; leur montrer des personnes modèles qui
sont disposées à se montrer vulnérables, comme Mandela, Obama et autres.

• Fournir des renseignements sur ce que les systèmes judiciaires et correctionnels actuels peuvent faire et
ne pas faire, et des renseignements sur ce que les organismes d’aide aux victimes peuvent faire et ne pas
faire. On pourrait ainsi lier tout cela à une meilleure sensibilisation aux besoins existants.

• Assurer une formation et des renseignements pouvant aider les gens dans les Églises à mieux
comprendre la nature et la complexité d’examiner les problèmes de «criminalité» et de «victimisation»
(notamment lorsque la victime n’est pas considérée comme une victime «acceptable»), la prise en charge
et l’engagement requis à long terme, et la façon de créer des structures résilientes qui permettront aux
gens offrant des soins pastoraux de s’occuper d’eux-mêmes et d’assurer leur propre viabilité.

-8-
Ressources supplémentaires qui seraient utiles

• Préparer du matériel permettant aux gens de comprendre les relations, les interrelations et les
connections entre les approches séculaires et religieuses concernant l’aide aux victimes. Ce matériel
devrait sensibiliser, responsabiliser et contribuer à instaurer la résilience.

• Recenser le matériel de culte qui véhicule la notion théologique de «Dieu comme victime», y compris la
liturgie, les homélies, la musique, l’éducation des adultes et l’éducation des jeunes.

• Élaborer des programmes de formation à l’intention des membres du clergé, des intervenants en soins
pastoraux, des aumôniers, etc.

• Concevoir des ressources pouvant aider les paroissiens ou membres à comprendre que leurs expériences
de vie sont pertinentes dans le contexte de la foi pratiquée autour d’eux; des ressources favorisant la
discussion, dans un contexte personnel et plus élaboré que simplement nommer ce que dit la Bible; du
matériel sur les sujets difficiles comme le pardon, le courage, la résilience, l’espoir, etc.; des ressources
comme les «Fiches de citations sur la justice».

Les participants à la consultation

-9-
Quelles devraient être les «Prochaines étapes»?

4. Quelles devraient être les «Prochaines étapes»?

Les sujets abordés lors des consultations sont regroupés par thème. Il reste à établir les priorités et les
échéanciers de ces activités. Le CEJC estime toutefois que cette liste pourrait constituer le cadre servant à
la planification stratégique dans ce domaine et à structurer la promotion des partenariats établis lors de
la conférence.

Éducation (au sein des Églises et dans la population en général)

• Accroître la sensibilisation aux problèmes


• Viser à la fois les adultes et les enfants
• S’attaquer au défi de la création des capacités

Développement de ressources

Matériel portant sur les soins pastoraux

• à l’intention des adultes et des enfants


• programme de formation
• développement des compétences / conférences régionales sur l’éducation pastorale clinique
• concevoir du matériel en collaboration avec l’Association canadienne pour la pratique et l’éducation
pastorales (ACPEP)

Matériel éducatif

• Conception du site Web / du répertoire (axés sur l’Église)


- Le site Web devrait être conçu de façon à «parler» aux gens (attirer leur attention) qui cherchent
de l’information sur ce sujet et sur ce que les Églises sont en train de faire dans ce domaine.
- Créer un centre d’information sur les politiques, mémoires, etc. existants.
- Assurer un point de référence afin de tenir tous les intervenants au fait des nouveaux
développements.
- Assurer l’évaluation / la mise à jour du matériel.
- Les ressources existantes devraient-elles être traduites?
• Le programme des écoles du dimanche (évaluer le matériel conçu par John Vandenhenkle, qui produit
des documents à l’intention des enfants et qui pourrait collaborer avec nous)
• Étudier la possibilité de mettre sur pied un programme ALPHA à l’intention des chercheurs et des
paroissiens
• Lecture des Écritures saintes : concevoir à l’avance entre 5 et 8 sessions, avec guide de l’animateur
• Activités axées sur le sujet des jeunes
• Matériel à l’intention des personnes âgées
• «Études» lectionnaires
• Formation dans le domaine de la résilience

- 10 -
Quelles devraient être les «Prochaines étapes»?

• Discernement et accompagnement spirituels au sein de petits groupes


• Atelier en français avec guide de l’animateur pour :
- les délinquants (Ombre et Lumière)
- les victimes (Halte à la déchirure)
• Brochure préparée par les Quakers sur «L’accompagnement compatissant» à l’intention des non-
professionnels
• Documents sur «l’intimidation» mis à la disposition des écoles, renseignements sur le viol commis par
un ami, et autres documents – à jumeler avec d’autres documents existants
• Cours de rappel sur le pardon (Jésus peut pardonner et oublier, mais nous pardonnons et avons la
liberté, nous ne pouvons pas oublier)
• Documents produits par Jean Montbourquette
• «Retour à l’esprit» (“Return to Spirit”) – Processus de guérison autochtones/non autochtones
• Recourir à une approche aidant les victimes à surmonter leur isolement et à les encourager à faire face à
leurs problèmes (honte, culpabilité)

Réseautage, promotion des partenariats et mise en place des capacités

Les participants étaient d’avis que la mise en commun des ressources existantes et la collaboration en vue
d’en créer de nouvelles recèlent un potentiel énorme :

• Conception du site Web / du répertoire (axés sur l’Église)


• Collaboration entre les maisons d’édition
• Documents du Comité central mennonite (CCM) disponibles sur le site www.mcc.org/abuse –
brochures et pamphlets
• Voir www.mylemonade.org
• Comité interconfessionnel de l’Aumônerie (CIA) au sein du Service correctionnel du Canada (SCC)
• Ontario Multifaith Council (Conseil multiconfessionnel de l’Ontario)
• Association canadienne pour la pratique et l’éducation pastorales (ACPEP)
• Collaboration avec les organismes et particuliers qui produisent des documents portant sur la justice
réparatrice ainsi qu’avec les intervenants dans le domaine de la justice réparatrice
• On doit porter une attention particulière à la durabilité, à la dissémination et aux partenariats
• Bureaux nationaux des Églises (les documents doivent prévoir suffisamment de temps à l’avance)

Les prochaines étapes que doit franchir le CEJC feront l’objet de discussions à sa réunion du Conseil
d’administration en septembre prochain, alors qu’il élaborera le Plan opérationnel 2010-2012 de
l’organisme. Le Comité des soins pastoraux soumettra à l’approbation du Conseil d’administration les
projets suivants :

- 11 -
Quelles devraient être les «Prochaines étapes»?

Conception du site Web/du répertoire (axés sur l’Église)

Le CEJC devra présenter une demande en vue d’obtenir un financement spécial au chapitre de l’appui
technique requis (concepteur de sites Web et spécialiste en marketing). Nous avons les ressources
nécessaires pour compiler l’information que contiendra le répertoire, ressources puisées à même
nos membres et le réseau créé lors de la Conférence à l’intention des victimes, en 2007, et lors des
Consultations sur les soins pastoraux à offrir aux victimes, tenues cette année.

Création de notes d’informations/pamphlets

La création de ressources éducatives à l’intention des communautés religieuses est l’un de nos domaines
d’expertise et un projet qui va de soi pour le CEJC. Nous avons constaté, au cours des dernières années,
que l’appui d’un spécialiste en marketing est très important si l’on veut cibler un auditoire spécifique
(dans ce cas-ci les Églises) et définir le message que l’on veut transmettre. Le CEJC devra présenter une
demande en vue d’obtenir un financement spécial pour embaucher un consultant en marketing, et les
ressources requises pourraient alors être développées par un comité de nos membres et les réseaux.

Organisation de conférences

S’il obtient le financement requis, le CEJC pourrait organiser deux conférences par année, conférences
qui serviraient à accroître davantage la sensibilisation à la nécessité de mettre plus de ressources
communautaires à la disposition des victimes, à disséminer l’information sur les ressources existantes et à
partager les connaissances professionnelles sur des questions liées à la victimisation.

Promotion de projets pilotes*

Mise en place d’un réseau de professionnels disposés à discuter des questions soulevées lors de ces
consultations, à en arriver à une compréhension commune et à travailler sur l’élaboration d’un plan
visant à régler ces questions.*

* Le CEJC a déjà commencé à encourager les participants à ces consultations qui en ont manifesté l’intérêt à
commencer à travailler avec leur Église locale afin de lancer des projets pilotes, par exemple en vue d’élaborer un
programme de soins à l’intention des victimes d’actes criminels. Le CEJC explore aussi la possibilité de mettre en
place un mécanisme afin de recueillir et diffuser l’information sur ces projets, et ainsi appuyer et encourager d’autres
initiatives de ce genre. Le CEJC encouragera le réseautage dans ce domaine en faisant circuler l’information parmi
les participants et en servant de plaque tournante pour le partage et la dissémination de l’information.

- 12 -
Quelles devraient être les «Prochaines étapes»?

« C’est bien la première fois que j’ai l’impression que l’Église


s’intéresse à mon histoire.
»
Ce commentaire a été formulé suite à un changement de dernière minute apporté au programme
afin d’y inclure un témoignage d’une victime sur la perte et la douleur, et le rôle joué par son Église
dans son expérience. Cette occasion qui lui a été offerte, alliée à la façon dont les participants et
animateurs ont répondu lors des consultations, soit en étant affirmatifs et encourageants au moyen
de l’écoute et de la compassion, lui a donné l’impression que l’on s’occupait d’elle. Il est étonnant de
constater que, si nous écoutons l’Esprit, nous pouvons non seulement nous réunir pour discuter des
soins à offrir aux victimes d’actes criminels, mais aussi réellement nous occuper les uns des autres et
traiter nos propres expériences douloureuses.

- 13 -
Annexe 1 - Liste des participants

Invité(e) Représentation Ville/Province


Alain Ferron SCC et Comité de justice réparatrice et Aumônerie - région du Québec Laval, QC
Anne Burreau Établissement de détention de Québec, Comité de coordination de la Quebec, QC
pastorale carcérale
Bishop Gary Gordon Conseil canadien des Églises catholiques Yukon
Caroline Lemay Centre de services pour la justice réparatrice Montréal, QC
Christina Guest Église anglicane du Canada Ottawa, ON
Christine Culham-Keays Services aux victimes d’Ottawa Ottawa, ON
Christine Lecompte Église évangélique de la Rive nord, Division de la justice réparatrice du Montréal, QC
SCC
Christine Sauvageau Corporation Jean-Paul-Morin Laval, QC
Cindy Ayala Église évangélique de la Rive nord Montréal, QC
Cynthia Kathleen Taylor Paroisse Saint-Joseph Ottawa, ON
Dave Goodridge Participation individuelle Iroquois, ON
Eileen Henderson Comité central mennonite Ontario Toronto, ON
Elsie Goerzen Comité central mennonite Colombie-Britannique Abbotsford, C.-B.
Estele Drouvin Centre de services pour la justice réparatrice Montréal, QC
François Godbout Pastorale sociale Ahuntsic Montréal, QC
Greg Dunwoody ACPEP et aumônier de prison Winnipeg, MB
Heather Quinn-Imming Bureau des victimes d’actes criminels, Ontario Toronto, ON
Heidi Illingworth Centre canadien des ressources pour les victimes de crimes Ottawa, ON
Jamie Scott Église unie du Canada Ottawa, ON
Jennifer Walker Office national des victimes – CFP Ottawa, ON
Kathy Howe Paroisse St. Margaret’s Mary, Hôpital d’Ottawa – Campus Civic Ottawa, ON
Lolita Walsh Paroisse Saint-Joseph Ottawa, ON
Marie Josée Doucet Pastorale sociale Ahuntsic Montréal, QC
Mark Vander Vennen Réseau de santé mentale Shalem Hamilton, ON
Maureen Donegan Catholic Charities Justice Services (Service de justice des Charités Vancouver, C.-B.
catholiques)
Maylanne Maybee Église anglicane du Canada Toronto, ON
Michael Maher Participation individuelle Toronto, ON
Michael Paetzold Canadian Friends Services Committee (Comité de service des Amis Indian River, ON
canadiens - Quakers)
Peggy Land Rassemblement unitarien universaliste d’Ottawa Ottawa, ON
Rachelle Nolet Paroisse catholique de Saint-Denis à Montréal Montréal, QC
Sarah Cook Église chrétienne réformée Ottawa, ON
Scott Harris Service correctionnel du Canada – Engagement des citoyens Ottawa, ON
Scott McIsaac Disciples of Christ (Disciples du Christ) Charlottetown
I.-P.-E.
Sharen Bowen First United Church (Première Église unie) Ottawa, ON
Wanda Goodridge Participation individuelle Iroquois, ON
Wilma Derksen Comité central mennonite du Canada Winnipeg, MB

- 14 -
Annexe 2 – Au sujet du CEJC

Le Conseil des Églises pour la justice et la criminologie (CEJC) est un organisme bénévole national et
bilingue ayant le statut d’organisme de charité. En notre qualité de coalition de 11 groupes religieux
nationaux, nous devons rendre des comptes aux organismes religieux nationaux et devons leur fournir
un soutien en matière de ressources. Vous trouverez plus de renseignements sur notre historique et les
confessions responsables de notre fondation sur notre site Web : www.ccjc.ca

Le CEJC cherche à améliorer la sensibilité de la communauté aux questions touchant la justice pénale
et la sécurité publique, et à partager de l’information sur ces deux sujets, afin de renforcer le rôle des
citoyens dans des activités pouvant contribuer à la guérison des victimes, des détenus et des relations
sociales quand une communauté subit les impacts négatifs de la criminalité.

En notre qualité de représentants de communautés religieuses, nous croyons qu’ensemble, nous pouvons
parler d’une seule voix en faveur d’une justice réparatrice. Nous cherchons à réaffirmer la dignité et
la valeur de chacun au moyen de la justice, l’équité et la confiance. Nous croyons fermement en la
résolution pacifique des conflits, résolution axée sur les personnes. Nous croyons pouvoir aider les
communautés cherchant à contrer les effets de la criminalité et ainsi contribuer au processus de guérison
en décrivant les torts subis, en participant à la guérison de toutes les parties concernées, en prônant la
responsabilité sociale et en explorant et développant des ressources destinées à toutes les communautés.

Des employés et membres du Conseil du CEJC

De gauche à droite: Laurent Champagne, James Loewen, Lorraine Berzins, Dick von Briesen,
Meredith Egan, Brian MacDonough, et Cindy Ayala

- 15 -
Annexe 2 – Au sujet du CEJC

Au cours de ses 35 ans d’existence, le CEJC a réalisé son mandat au moyen de diverses stratégies. Ainsi,
nous avons produit des trousses éducatives sur une gamme variée de questions liées à la justice pénale,
organisé des conférences, soutenu divers projets locaux de justice réparatrice, analysé des projets de
politiques publiques et contribué à leur approbation à la fin des processus de consultation, travaillé en
collaboration et établi des partenariats avec des organismes ayant des intérêts semblables, sensibilisé
des communautés à la réalité de la criminalité par des moyens novateurs, partagé de l’information très
précise sur les statistiques et les perceptions du public en matière de criminalité, fait la promotion de
programmes et stratégies efficaces en matière de prévention d’actes criminels, et instauré des projets
prévoyant de la supervision et des soins à l’intention des victimes d’actes criminels.

Le Conseil s’intéresse à un large éventail de questions : la justice autochtone, les mesures de rechange
aux peines d’emprisonnement, les craintes de la collectivité, la peine de mort, les familles des détenus,
la violence familiale, la réforme du droit, les détenus purgeant de longues peines, la libération
conditionnelle, le racisme, la détermination de la peine, les délits sexuels, la criminalité urbaine, les
victimes d’actes criminels, la prévention de la violence, les préoccupations des femmes, et enfin les
jeunes et la criminalité. Nous nous efforçons d’aider ceux que nous desservons à réfléchir sur un fond
théologique à la nature de la justice, à se pencher sur les répercussions du système actuel sur la vie des
gens affectés par le crime, et à tenter de trouver la voie porteuse d’un changement rédempteur.

Notre engagement consiste à stimuler de nouvelles réflexions sur la justice, à tracer la voie à une nouvelle
génération d’artisans de justice, à faire en sorte que les croyants s’engagent en la justice du Seigneur et en
des valeurs pouvant faire grandir les communautés, à explorer des voies critiques de guérison à la suite
d’actes criminels, à ouvrir de nouvelles portes dans la communauté à ceux qui ont été victimes d’actes
criminels, et de faire la lumière sur les lacunes des pratiques actuelles afin de mettre en place une justice
réparatrice.

Les membres du CEJC

Président Directeurs
James Loewen Brian MacDonough
Dick von Briesen
Vice-présidents Christina Guest
Richard Haughian Gloria Savage
John deVries Scott MacIsaac

Chaire de réflexion communautaire


Secrétaire
Meredith Egan sur la justice
Lorraine Berzins

Trésorier
Laurent Champagne Coordinatrice
Maristela Carrara

Présidente sortante
Jane Griffiths

- 16 -
Annexe 3 – Rapport d’évaluation des consultations

1. Représentation sectorielle lors des Consultations

Les participants représentaient une grande variété de secteurs. Lorsqu’on leur a demandé de préciser
les 3 rôles représentant le mieux leur participation, 52,9% d’entre eux ont répondu «Membre d’une
communauté religieuse», 47,1% ont répondu «Représentant communautaire», et 35,3% ont répondu
«Intervenant en soins pastoraux». Les catégories «Intervenant auprès de victimes» et «Aumônier» ont
chacun récolté 23,5%. Les catégories «Employé(e) d’une Église», «Victime d’un acte criminel» et «Leader
laïc» ont toutes les trois récolté 17,6%. Enfin, le rôle regroupant le moins de participants était celui de
«Bénévole auprès des victimes», avec un pourcentage de 11,8%.

2. Occasions d’interaction et de création de liens

Tous les répondants étaient d’avis que le rassemblement leur avait offert la possibilité d’interagir avec
les autres et de créer des liens. Au total, 41,2% des répondants étaient entièrement d’accord avec cette
affirmation. Parmi les commentaires formulés par les participants à l’enquête, certains portaient sur
l’interaction avec des participants provenant d’autres provinces, et un participant dit avoir beaucoup
apprécié l’aspect national du rassemblement. Un autre participant a manifesté sa gratitude d’avoir pu
discuter avec Wilma Derksen, alors qu’un autre a mentionné que l’interaction avec les autres participants
«a été très utile dans le processus de guérison».

D’autres participants ayant répondu au sondage ont mentionné avoir fait de bons contacts et espéraient
que ces liens soient maintenus. L’un des répondants a souligné que la structure des sessions («demeurer
en petits groupes pendant toute la rencontre, prendre ensemble les repas et les pauses, la discussion en
plénière») a donné lieu à la «création naturelle» de liens. Un autre participant a ajouté que la création
de liens était «l’aspect le plus bénéfique» et qu’il aurait aimé avoir plus d’occasions d’interaction, par
exemple au moyen d’une activité en soirée, tout en mentionnant que la liste des coordonnées de tous les
participants sera très utile.

3. Mot d’introduction et de bienvenue : informer convenablement et préparer la voie à la discussion en


groupes

On a demandé aux participants s’ils estimaient que le Mot d’introduction et de bienvenue les avaient bien
informés du déroulement des consultations et avaient bien préparé les trois petits groupes de discussion.
Tous les participants ayant répondu à cette question étaient d’accord. En outre, 37,5% des répondants se
sont dits entièrement d’accord.

4. Animation et participation

On a demandé aux participants si les discussions en petits groupes avaient été bien animées, et s’ils
estimaient que leur contribution avait été notée et encouragée. Seulement 5,9% des répondants, ou
un participant, se sont dits en désaccord. 94,1% des répondants étaient d’accord, dont 52,9% étaient
entièrement d’accord. Dans l’ensemble, les répondants ont dit que l’animation des sessions

- 17 -
Annexe 3 – Rapport d’évaluation des consultations

était bonne, et que le partage des expériences avait été utile. Dans deux des dix commentaires formulés
par les répondants au sondage, on a parlé des témoignages des victimes, qu’on a qualifiés de puissants.
Une personne a mentionné qu’il faudrait accorder priorité aux questions touchant les victimes. Deux
des répondants ont précisé qu’il aurait été utile que l’introduction soit plus longue (par exemple afin de
donner un meilleur aperçu des antécédents professionnels des participants). Un autre des participants a
mentionné que son groupe avait eu une excellente interaction et des discussions stimulantes, mais que le
bruit provenant des autres groupes dans le foyer les avait beaucoup dérangés.

Dans l’ensemble, les répondants ont estimé que les animateurs avaient fait de l’excellent travail, et l’un
des participants a mentionné que l’animateur «avait bien dirigé les discussions et s’était assuré que tous
les participants aient l’occasion de se prononcer». Toutefois, une personne a mentionné qu’il y avait eu
certaines frictions dans son groupe et qu’il aurait été utile que l’un des organisateurs soit présent afin de
régler le problème. Un autre participant a signalé que l’animateur de son petit groupe semblait manquer
d’expérience. Enfin, un autre répondant a mentionné que la discussion en petit groupe lui avait fourni
«des exemples concrets de services efficaces offerts aux victimes qui lui ont permis de constater que
d’autres personnes sont aux prises avec les mêmes problèmes».

5. Partage en plénière

On a aussi demandé aux participants s’ils étaient d’accord que le partage en plénière était utile et
reflétait bien l’essence des discussions en petits groupes. Tous les répondants se sont dits d’accord, et
29,4% étaient entièrement d’accord. De façon générale, les répondants ayant formulé des commentaires
estimaient que ce genre de partage était très révélateur, et une personne a même précisé que cela leur
donnait l’occasion d’ajouter quelque chose qui n’avait pas été mentionné lors des discussions en petits
groupes ou de partager ce qu’ils croyaient devoir partager devant l’ensemble du groupe. Un participant
a mentionné le danger de répétition dans les interventions, et un autre a ajouté que, même s’ils étaient
généralement d’accord avec l’énoncé, des nuances importantes avaient été perdues. Enfin, un des
participants estimait que l’auditorium n’était pas l’endroit idéal pour l’instauration d’un sens de
communauté et le partage.

6. Processus et organisation

Tous les répondants étaient d’accord, et 35,7% d’entre eux étaient entièrement d’accord, qu’ils étaient
satisfaits du processus suivi comme groupe pour organiser les consultations. Onze des quatorze personnes
ayant répondu à cette question ont ajouté des commentaires. Une personne estimait qu’il y avait une
certaine confusion à savoir si l’objectif du rassemblement était d’informer ou de consulter, et elle aurait
aimé avoir davantage de présentations. Un autre répondant a mentionné que le transport entre l’hôtel et
l’Université Saint-Paul aurait pu être mieux organisé, et que la confirmation plus rapide de la rencontre
lui aurait permis d’avoir de meilleurs prix pour ce qui est des billets d’avion. Une personne a aimé le sujet
traité lors du rassemblement et son mode de fonctionnement («le maintien des mêmes petits groupes et
le processus pendant chacune des portions de l’événement»). Enfin, une dernière personne aurait préféré
passer moins de temps en petits groups et plus de temps en plénière, ou même un changement au niveau
de la constitution des petits groupes la seconde journée.

- 18 -
Annexe 3 – Rapport d’évaluation des consultations

Ici encore, on a apprécié l’envergure nationale des consultations, tout comme le fait que plusieurs
confessions y étaient représentées. Toutefois, un participant aurait préféré une représentation
multiconfessionnelle plutôt que seulement une représentation oecuménique (chrétienne). Une personne a
mentionné que l’animateur de son groupe de consultation avait bien utilisé de l’humour dans son travail,
mais qu’il avait été «trop directif».

7. Résultats des consultations : nouvelles aptitudes, nouvelles informations, sensibilisation accrue,


services améliorés

Parmi les commentaires formulés par les personnes ayant répondu à l’enquête, une personne a dit
que ces consultations avaient permis aux participants de mieux comprendre le rôle du CEJC en tant
qu’organisme, et une autre personne a mentionné qu’il était utile de savoir que le CEJC cherchait à
répondre aux besoins des victimes. Deux répondants ont précisé que les consultations les avaient mieux
sensibilisés aux nombreux problèmes entourant les soins pastoraux à offrir aux victimes, et une autre
personne s’est dite plus consciente de «la nécessité d’assurer du soutien d’une façon plus intentionnelle
aux victimes et d’inciter la communauté religieuse à y participer». Deux autres des répondants ont
mentionné que ces consultations avaient mis en lumière le rôle que peuvent y jouer les communautés
religieuses, en termes de soins à offrir aux victimes, tandis qu’un autre a mentionné que la rencontre lui
avait permis de constater que «plusieurs personnes travaillent à promouvoir les soins pastoraux à offrir
aux victimes».

Dans l’ensemble, les participants estimaient que l’information fournie était utile. Une personne était
d’avis que les consultations avaient «normalisé» leur vision de l’approche adoptée par la communauté
religieuse face à la criminalité, ce qui lui a permis de trouver un terrain commun pour la discussion. Un
autre répondant a dit apprécier le message transmis au sujet du travail auprès des victimes – «la paix ne
peut être construite par des moyens autres que pacifiques». Un autre commentaire portait sur le fait que
les consultations ont permis de dégager «un cadre conceptuel, de nouvelles perspectives, l’accès à des
ressources, la motivation et l’inspiration à s’y engager».

8. Autres réflexions

Parmi les gens ayant répondu à l’enquête, une personne a dit espérer que certaines des idées générées
pendant la rencontre porteraient des fruits. Un participant a indiqué qu’il avait l’intention d’en discuter
avec son chef spirituel afin de faciliter la mise en place de nouvelles initiatives. Une autre personne a
toutefois indiqué qu’elle n’avait pas reçu assez de renseignements en ce qui a trait aux prochaines étapes.
Un commentaire intéressant a été formulé par un répondant, qui a mentionné qu’après avoir participé
aux consultations, il se sentait moins à l’écart et moins marginalisé dans sa propre communauté religieuse
en raison de sa victimisation. Un autre répondant a ajouté que les consultations avaient aidé à mettre en
lumière la nature ‘essai et erreur’ de plusieurs des services existants à l’intention des victimes. Enfin, un
répondant a discuté brièvement de la nécessité d’incorporer ses connaissances dans le travail accompli par
les congrégations désirant aider les victimes en assurant des milieux sécuritaires, de la formation continue
et de l’appui à l’intention des victimes.

- 19 -
Annexe 3 – Rapport d’évaluation des consultations

9. Rétroaction sur la logistique

Dans l’ensemble, les répondants ont indiqué avoir été satisfaits des installations. Deux participants ont
toutefois mentionné qu’il était difficile de se rendre de l’hôtel à l’Université Saint-Paul, et une personne
a mentionné ne pas avoir aimé la nourriture. Un autre participant a mentionné qu’il était parfois difficile
d’interagir avec les autres participants puisqu’ils n’étaient pas tous logés au même endroit. Enfin, une
personne a dit avoir fortement apprécié les services d’interprétation simultanée.

- 20 -
Annexe 4 – Réflexion d’une participante

« Nous avons un défenseur devant le Père : Jésus-Christ,

»
le Juste. Il est la victime offerte pour nos péchés, et non
seulement pour les nôtres mais encore pour ceux du
monde entier. 1Jn 2, 1b-2

Lors de la consultation nationale à Ottawa, les 5 et 6 mai derniers, sur un projet pastoral pour les
victimes d’actes criminels, cette parole de St. Jean m’habitait constamment. Victime d’inceste et victime
de mes décisions prises suite à mes blessures, je marchais dans la vie en regardant toujours mon passé,
mais quand j’ai vraiment compris que le Christ était la victime et qu’il n’était plus nécessaire de demeurer
une victime, ma vie a changée.

J’étais une femme détruite : sexualité malade, vol à l’étalage, seule avec deux enfants pendant des années,
pas d’estime ni de confiance en moi. Maintenant, je suis mariée depuis 19 ans et nous avons eu quatre
autres enfants. Je fais du bénévolat en milieu carcéral autant auprès des pères incestueux que des femmes
victimes d’inceste. Pendant 29 ans, le Seigneur m’a nourrie de sa Parole et de son Eucharistie grâce à une
petite communauté catholique. Cette communauté m’apporte aussi un soutien humain, tel de l’aide lors
des grossesses, des repas préparés lors des infarctus de mon mari, ainsi que du gardiennage.

Je me suis souvent reconnue dans les personnages bibliques, particulièrement chez Marie-Madeleine et
St. Paul avec son combat spirituel : je fais le mal que je ne voudrais pas faire et non le bien que je voudrais
faire. Ce fut tout un cheminement spirituel d’accepter ma dualité victime/agresseur et de m’accueillir
comme blessée mais pourtant aussi capable de blesser. Heureusement que Dieu était là dans cette croix
pour la rendre glorieuse et me redonner toute ma dignité et ma valeur d’enfant de Dieu. Quelle bonne
nouvelle de savoir que Dieu m’aime telle que je suis!

D’un peu partout à travers le Canada et de différentes Églises, nous avons entendu des témoignages de
victimes, nous avons cherché à bien identifier leurs besoins pastoraux et surtout à remédier aux présentes
lacunes. Tout de même, j’ai été agréablement surprise de découvrir les services et la documentation déjà
existants. Il est important de ne pas réinventer la roue chacun dans nos Églises et nos coins de pays. Le
Conseil des Églises pour la Justice et la Criminologie assurera la mise en commun grâce à un site internet
pour les victimes.

Ces deux journées m’ont permise de rencontrer des gens dévoués et un peu essoufflés aussi—disons-
le. Mais surtout, j’ai vu toute la chance que j’ai eue d’avoir un soutien à long terme : c’était d’ailleurs
une recommandation de certaines victimes. Dans la vie, des personnes brisent des vies mais d’autres
personnes réparent des vies grâce au Dieu qui de la mort tire la Vie.

Rachelle Nolet

- 21 -
Le Conseil des Églises pour la justice et la criminologie
507 rue Bank, 2ième étage
Ottawa, Ontario
K2P 1Z5
613-563-1688
www.ccjc.ca
info@ccjc.ca

Cette consultation a eu lieu grâce au financement offert par le


ministère de la Justice du Canada, le Comité central Mennonite,
et par la Société religieuse des Amis (les Quakers).

You might also like