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CPI 

: LE FRUIT

Imaginaire
 Le fruit à l’époque de la renaissance

La place des fruits dans les livres d’emblèmes de la Renaissance.


- Place importante
- Symbole fait pour instruire et qui regarde en général tout le monde »
(Dictionnaire dit de Trévoux, Tome III, Paris, 6ème édition (1771)).
- Grande richesse symbolique, peut-être accentuée par la diversité des fruits
proposés par la nature : grande diversité des fruits représentés, comme la pêche,
la grenade, l’olive, la noix, la courge, ou encore la pomme de pin.

Une représentation ambivalente de l’abondance.


- concept de l’abondance : le terme de « fruit » est par métaphore synonyme de
« bien » et de « richesse ».
- Représentation de cette notion ambiguë dans les emblèmes :
le fruit et sa profusion apparaissent comme un symbole positif qui caractérise
une entité favorable :
la corne d’abondance de l’emblème de G. Rollenhagen souligne comment l’amitié
engendre la richesse humaine. C’est l’attribut qui symbolise la Fortune, la
libéralité, la prospérité, la concorde ou encore la vertu morale et l’harmonie de
l’â me. Il s’agit probablement de l’interprétation du concept d’abondance qui a
connu la plus grande fortune dans le langage iconique.
- Or d’autres emblèmes montrent le revers de l’imagerie courante d’une profusion
bienfaisante: c’est le concept de la fertilité dommageable, oxymore à première
vue surprenant. Le fruit, en raison de sa profusion, est en fait un poids et un
fardeau qui apporte fléau et affliction : dans l’emblème d’Alciat, le cas du noyer,
affligé de coups parce que des enfants cherchent à atteindre ses noix, le montre
tout à fait. La richesse engendre la cupidité et l’envie, ou bien alors l’oisiveté, et
fait de celui qui possède ces fruits une victime accablée et détruite par ces vices.

Le fruit, le cœur et l’écorce.


- Intérêt du fruit : composition double : beaucoup de ces fruits représentés sont
constitués d’une enveloppe, écorce, ou peau, ou bien la chair même du fruit, et
d’un élément caché, chair, noyau, ou amande.
- Utilisation de la symbolique de la richesse cachée, ou du symbole double.
- Ex : Les fruits comportant une écorce solide ont pu eux être utilisés comme
symboles de la difficulté à vaincre et qui mène à une vertu positive, puisque ces
fruits cachent sous leur enveloppe ou bien un fruit, ou encore une amande,
comme c’est le cas par exemple de la noix, ou de la pomme de pin.
Peintre milanais Giuseppe Arcimboldo 1527-1593

Fruits=humains ? Maturation des fruits comme la maturation des hommes ? Evolution


des fruits et évolution de l’homme ? Naissance petit puis devient grand ? ou comment
bien vieillir ? Consommation = plaisir, envie, délice ?

Beaucoup fruits dans la période de la renaissance notamment avec les fraisiers/ fort lien
avec la religion

 La place des fruits dans les rêves/ symbolique

Délicieux, généreux en vitamines, magnifiques produits de la recherche biologique, les


fruits et les légumes sont également riches en symboles.
A travers l’histoire, ils ont pu jouer les premiers rô les et véhiculer autour d’eux tout un
ensemble de croyances ou d’images.

Les fruits, que l'homme nécessite pour sa nourriture, ont toujours possédé une
signification particulière. Leur appréciation dans la vie quotidienne est renforcée dans le
rêve. Ce qui importe psychiquement se base moins sur leur utilité que sur la couleur, l'a
taille et la saveur, la forme remarquable, la provenance lointaine et le nom. Le lieu où on
les trouve a une grande importance : champ, jardin ou bois et il n'est pas sans
importance non plus de savoir si ce sont des fruits d'arbres, d'arbustes ou qui poussent à
même la terre. Le contenu symbolique est assez facile à dégager pour les produits de
plantes cultivées. Il ne s'est pas encore défini pour les fruits exotiques, ou alors il est
occasionnel, personnel.
Fruits perçus positivement :

La corne d'abondance :
La corne d'abondance a depuis toujours une signification positive de profusion et de
prospérité; elle est donc un attribut des figures allégoriques de la fortune, de la
Concorde et de la Paix
Origines mythiques, corne de la chèvre du lait de laquelle la nymphe Amalthée a nourri
Jupiter enfant, corne du dieu fluvial Achéloos. Signifie, l’abondance, la prospérité, la
fortune, la paix, la concorde, symbole de l'élément terre et de l'automne attribut de Cérès
et des figures allégoriques de l'Hospitalité de Fortune et de l'Europe.

Le citron :
Le citron est fruit originaire d'Asie, importé par Alexandre le Grand en Europe, où son
arbre se répand, notamment en Italie, grâ ce aux invasions arabes et à la suite des
croisades.
Les pommes des Hespérides, signifie le salut, la fidélité amoureuse, attribut de la Vierge
Marie.

La Fraise :
Le fraisier avec ses fleurs blanches figure assez fréquemment dans les tableaux de la
Renaissance, probablement parce qu'il est alors particulièrement répandu dans toute
l'Europe., Elle figure au nombre des fruits que la terre produit spontanément pendant
l'â ge d'or. Signifie, le paradis, l'incarnation de Jésus-Christ, la Passion du Sauveur, la
Trinité, l'innocence et l'humilité.

La cerise :
La beauté et la douceur de la cerise ont inspiré les artistes depuis l'Antiquité, et l'on peut
rappeler à cet égard le merveilleux cerisier peint dans la maison du Grand Portail à
Herculanum.

Les fruits sucrés signifient sentiment, aventure amoureuse. Ils ne prospèrent d'ailleurs
que dans la chaude ardeur de l'été. Les cerises constituent de tels fruits par excellence ;
on en cueille des rouges, des noires, des jaunes, c'est le temps des cerises, comme dit la
chanson ; on est allé « aux cerises ». On mentionne parfois l'éclat des cerises noires. Il
semble que leur douceur semble se rattacher à une passion sombre et dangereuse,
contrastant très fortement en cela avec le miracle blanc de l'arbre en fleur.

La prune :
Cultivé depuis des temps immémoriaux en Extrême-Orient, où il est considéré comme
un symbole du printemps et de la jeunesse, le prunier est connu des latins depuis le Ier
siècle. Signifie, la fidélité, la chasteté, la charité et l'humilité de Jésus-Christ.

La pêche :
Selon la tradition, le pêcher est rapporté en Europe à travers la Perse par Alexandre le
Grand, après ses conquêtes en Arménie. Signifie la Trinité, le fruit du salut, la Vérité

Le coing :
Le coing est considéré dans l'Antiquité comme un symbole d'amour et de fécondité, et il
est donc consacré à Vénus. Il semble qu'il soit offert en gage d'amour. Attribut de Vénus.
Symbole d'amour et de fécondité ainsi que du mariage, symbole de résurrection

L'orange :
Fruit originaire de l'Extrême-Orient, l'orange a depuis toujours une signification positive
et elle est un symbole du paradis dans de nombreuses civilisations. Atalante et
Hippomène; les pommes d'or du jardin des Hespérides enlevées par Atlas pour Hercule.
Le péché originel, la rédemption; symbole de chasteté et de pureté
L'orange, ce beau fruit rond et doré, produit la joie des yeux et constitue une image très
positive. Si quelqu'un en rêve la reçoit dans sa main, il a acquis un fruit d'amour
ensoleillé.
On disait, jadis, de la Terre qu’elle était« bleue comme une orange ».
C’était sans conteste faire injure à ce fruit qui apporte quelques notes ensoleillées l’hiver
venue. Car s’il est bien une constante dans l’univers de l’agrume star, c’est sa présence
dans les foyers à l’heure des fêtes de fin d’année. Son odeur constitue d’ailleurs une
madeleine de Proust pour bon nombre d’enfants devenus grands. Et si elle n’est plus cet
aliment de luxe qui faisait briller les yeux des petites têtes blondes qui la recevaient, elle
conserve toutefois sa force symbolique qui fait d’elle, pour beaucoup, un fruit à part.

La poire :
Il semble que la poire, fruit très ancien, est cultivée depuis le néolithique. Elle a
généralement une signification positive parce que sa chair a la caractéristique d'être très
douce. Associée à Venus. Signifie la félicité du bien-être; attribut de la Vierge marie et de
l'Enfant Jésus
La poire constitue un symbole typiquement érotique, plein de sensualité. Ceci est
probablement dû à sa saveur douce, à son abondance de suc, mais aussi à sa forme qui
évoque quelque chose de féminin.

La grenade :
Selon un mythe tardif, le grenadier naît du sang versé par Bacchus lorsqu'il est tué par
les Titans, avant d'être ramené à la vie par Rhéa, la mère de Jupiter. Le grenadier naît du
sans de Bacchus; Prospérine se nourrit de quelques grains de grenade lorsqu'elle se
trouve au royaume des morts. Signifie, la fertilité, la fécondité, la résurrection; la
chasteté de la Vierge Marie, attribut des figues allégoriques de la Concorde et de la
Conversation.

Les fruits des bois:


Un parfum particulier de différenciation et de nuance accompagne la signification des
fruits des bois et des clairières chaudes et ensoleillées, même si depuis ces fruits sont
devenus objets de culture. Il est important de bien observer le lieu où ces fruits ont été
cueillis.
La fraise des bois, rouge, à peine visible mais de saveur très sucrée, croît en un lieu
modeste où on la cueille en passant. Voici un petit rêve pour interpréter ce fruit : Un
jeune homme racontait qu'il traversait un village à la sortie duquel il a trouvé de petites
fraises rouge foncé. Le rapport avec la première invitation à la danse dont il parlait avec
une certaine désinvolture, montrait qu'il attendait quand même de cette petite fête une
douce aventure pour le lendemain soir.

Les rêves parlent aussi de mû res sauvages. Ces petits fruits noirs et brillants sont le
symbole d'une séduction piquante et douce. D'ailleurs tous ces fruits des bois, lorsque
des rêveuses en parlent, permettent de pressentir ce qui a silencieusement mû ri dans
leur nature semi consciente, attendant d'être cueilli par un toi pour être consommé avec
lui dans un bonheur mutuel.

Ail :
Fantô mes, serpents et, bien sû r, vampires , n’en jetez plus !
L’ail est, dans la tradition, présentée comme l’allié idéal face aux assaillants réels ou
supposés. Des tresses étaient jadis disposées dans les greniers à blé de Scandinavie pour
chasser les esprits indésirables. Aujourd’hui encore, plane autour de la plante au bulbe
blanc une atmosphère mystérieuse.
Des arguments scientifiques sont même avancés pour expliquer pourquoi l’ail a la dent
dure contre les suceurs de sang : elle possède une molécule, l’agoene, qui a pour
particularité de modifier la circulation sanguine. De quoi donner des frissons au plus
assoiffé des vampires !

Fruits perçus paradoxalement:

La pomme :
La pomme la plus célèbre de la mythologie est peut-être celle que se disputent Vénus,
Minerve et Junon et que le berger Pâ ris attribue à la déesse de l'amour. Peu après éclate
la guerre de Troie.
Signifie, attribut de Vénus et des trois Grâ ces; symbole de tentation et de la chute, mais
aussi de la rédemption de l'homme.

 
Cueillie dans le jardin, trouvée dans l'herbe ou reçue dans une corbeille, la pomme est
souvent un signe d'amour par l'éclat de son rouge,' une expression d'une harmonieuse
vie végétative quand elle est colorée de rouge et de vert. Jung interprète la pomme du
paradis, celle qu'Eve, la femme, a donnée à Adam, l'homme, comme le symbole de la vie
en général. Le fruit défendu… Séduite par le serpent, Eve ne sut résister à la tentation et
croqua cette pomme qui allait, dans le récit biblique, changer le cours de l’humanité. S’il
est un fruit symbolique, c’est bien la pomme. La prise de conscience de la nudité des
hommes est passée par elle, la découverte de la gravité par Isaac Newton également.
La pomme du rêve aussi peut être véreuse et signifier une relation de vie
extérieurement convenable, séduisante, mais qui n'en est pas moins rongée.

La figue :
La figue a une signification double et contradictoire : la fécondité et la félicité du bien-
être, d'une part, et, d'autre part, la luxure et le péché. Arbre consacré à Saturne, gaïa
trouve refuge dans un figuier pour échapper à la colère de Jupiter. Signifie la fécondité, la
fertilité, la félicité du bien-être, la prospérité, le salut; l'arbre de la connaissance du bien
et du mal, le péché, la luxure.
La noix :
Le fait que la noix est constituée d'un cerneau enfermé dans une coque elle-même
protégée par une écale l'a souvent fait considérer comme chargée d'un valeur positive et
symbolisant la protection d'un contenu précieux. Caria, fille du roi de Laconie, est
métamorphosée en noyer par Bacchus. Symbole de la Trinité, image de Jésus christ,
emblème du mariage.
Le rêve qui parle de noix peut se rapporter à un problème difficilement soluble dont le
contenu est précieux. Mais ce fruit est plus fréquemment l'image de l'organe sexuel
féminin.

Fruits perçus négativement :

Le Chardon :
A cause de sa forme particulière et de ses nombreuses épines, le chardon a des
significations négatives qui se rapportent à la douleur, au péché et à la Passion de Jésus
Christ.
Le péché et les peines terrestres; le travail auquel l'homme est condamné après le péché
originel; la passion de Jésus Christ et la couronne d'épines.

Le concombre :
Le concombre a une signification négative probablement parce qu'il est un fruit aqueux
et dépourvu de substances nutritives particulières. Signifie le péché, la perdition

La courge :
Dans l'imaginaire collectif, la courge a le plus souvent des significations négatives, car,
bien que grande et de bel aspect, elle a peut de valeur nutritive. Attribut des voyageurs
et des pèlerins, symbole de résurrection et de salut; attribut de la figure allégorique de la
Félicité brève.

La châ taigne :
Le nom latin de la châ taigne, castanea, vient du Castana, petite ville d'Asie Mineure où
elle cultivée depuis les temps les plus anciens. Au moyen â ge, les châ taignes sont
considérées comme une nourriture pour les morts
 
Social
 L’évolution de la consommation alimentaire dans les ménages
depuis 40 ans

En 2001, la part de l'alimentation représente 14 % des dépenses de


consommation des ménages, en volume, contre 20 % au début des années 1960.

- Santé :
En 40 ans, les Français ont modifié leurs comportements alimentaires : leurs modes de
vie ont évolué et ils accordent une attention croissante aux questions de santé. Ils
délaissent de plus en plus les produits traditionnels à forte valeur nutritive, tout comme
les sucres et graisses bruts.

- Qualité :
Outre l'augmentation des quantités de certains produits, la croissance en volume de la
dépense alimentaire par habitant résulte d'un effet qualité : les consommateurs ont
reporté une partie de leur demande vers des produits élaborés puis vers des biens de
meilleure qualité, souvent onéreux.

Moins de produits traditionnels


Dès les années 60, les ménages ont tendance à diminuer leur demande de produits «
traditionnels », relativement bon marché.
Avec l'urbanisation, les modes de vie de plus en plus sédentaires réduisent les besoins
en produits traditionnels à forte valeur nutritive.

Graphique 1
Succès des produits « santé et forme »
Évolution en volume par habitant (base 100 en 1960)

Source : comptes nationaux – base 1995, Insee.


Des choix guidés par des préoccupations de santé
L'attention portée à l'équilibre des repas est devenue un facteur non négligeable pour le
choix des aliments, surtout depuis les années 80. Les comportements sont
indéniablement influencés par les recommandations sanitaires et diététiques des
médecins, relayées par les médias, dans le cadre de magazines de santé par
exemple.
Les eaux minérales et de source commencent à avoir de nombreux adeptes au cours de
la décennie 1960. La consommation par personne de sucre diminue de 3,1 % par an
depuis 1971. Le sucre est remplacé en partie par le miel ou les édulcorants de synthèse.
Ces derniers apparaissent dans les années 90 dans les pharmacies, puis en grandes
surfaces.
En outre, les ménages, sensibilisés à l'effet nocif d'une utilisation excessive de graisses,
commencent à en réduire la consommation à partir des années 80.
Plusieurs problèmes sanitaires apparaissent au cours des dix dernières années : crise de
la vache folle, salmonellose, listériose, dioxine. Ils encouragent les consommateurs à être
encore plus vigilants vis-à -vis de la qualité.

Plus de fruits et légumes


Les préparations et les conserves de légumes et de pommes de terre permettent aussi
une alimentation plus équilibrée en même temps qu'une préparation rapide des
repas. Ainsi, entre 1960 et 1975, alors que les femmes étaient de plus de plus
nombreuses à travailler, les conserves de légumes étaient très appréciées pour leur cô té
pratique (+ 7,8 % par an et par habitant).
Après un ralentissement sensible d'une dizaine d'années (+ 0,3 % par an), la
consommation de préparations et conserves de légumes s'accélère légèrement (+ 1,9 %
par an). L'essor des plats préparés, notamment surgelés, dans les années 80, explique
pour une part cette accélération.
En revanche, les achats de légumes frais, longs à éplucher et à préparer, mais aussi
ceux de fruits frais augmentent très modérément (+ 0,5 % et + 0,6 % par habitant
par an depuis 1960). Cependant, les fruits tropicaux séduisent depuis le début des
années 80 certains consommateurs friands de produits exotiques (+ 2,8 %). L'évolution
des prix des légumes frais est dissuasive par rapport à celle des préparations et
conserves de légumes.
Du fait des contraintes de temps, les ménages sont également tentés par des produits
certes rapidement cuisinés, mais pas toujours diététiques : par exemple, les
préparations et conserves à base de viande (charcuterie, plats préparés et conserves de
viandes).

De nouvelles habitudes alimentaires


La consommation de céréales pour le petit déjeuner croît depuis 1980, celle de jus de
fruits et légumes depuis 1990; elles témoignent de nouveaux goû ts alimentaires,
influencés par les habitudes anglo-saxonnes et nordiques.

Jeunes et seniors : des comportements alimentaires opposés


Les jeunes ménages consomment davantage, toujours en part relative, de produits «
santé forme », mais aussi de confiserie, pâ tisserie et boissons sucrées, et de produits
laitiers. Plus généralement, ils préfèrent les aliments élaborés aux produits bruts.

À l'opposé, les ménages dont la personne de référence a plus de 65 ans sont plus
attentifs à leur santé et ils disposent de davantage de temps pour faire les courses et
cuisiner; ce sont les plus gros consommateurs de fruits et légumes, viandes blanches
et poissons. Les ménages appartenant à cette génération demeurent attachés à des
produits bruts comme le sucre, l'huile et le beurre. Les produits traditionnels, sucres et
graisses brutes constituent la base de l'alimentation des ménages à plus faibles revenus,
surtout après 35 ans.

Attitudes inverses des cadres et des agriculteurs

Les agriculteurs consomment plutô t des produits bruts à forte valeur nutritive, tels que
les aliments traditionnels, sucres et graisses bruts, viandes rouges et porc. Les fruits et
légumes ne sont pas prioritaires dans leur alimentation, bien qu'ils les produisent
eux-mêmes pour une part importante.
Les cadres ont des comportements inverses. Ils consomment de préférence des
aliments transformés. Ce sont les plus gros acheteurs, par unité de consommation,
de « produits santé forme », produits laitiers mais aussi confiserie, pâ tisserie et
boissons sucrées. Les fruits et légumes, poissons et viandes blanches sont plus souvent
dans l'assiette des ménages à revenu élevé.

 Programme national nutrition santé (PNNS)

La prévalence de surpoids et d’obésité a crû rapidement en France, spécialement depuis


le début des années 1990 ; mais surtout elle atteint les jeunes de plus en plus tô t (16%
des enfants en surpoids contre 5% en 1980) et frappe plus nettement les populations
défavorisées (25% des enfants défavorisés). Une fois acquise, elle est très
difficilement réversible. Les pathologies associées à une mauvaise nutrition pèsent très
lourd dans les dépenses de l’Assurance maladie (800 millions d’euros).

Pour répondre à ces défis, la France a été un des premiers pays européens à se doter
d’un plan de santé publique, le Programme national nutrition santé (PNNS) dès
2001. De 2001 à 2006, le PNNS a établi un socle de repères nutritionnels promus grâ ce à
un effort massif de communication. Le PNNS de 2006 à 2010 développe notamment des
objectifs en matière d’amélioration de la qualité de l’offre alimentaire.
La consommation de « 5 fruits et légumes par jour » (l’équivalent de 400 g/jour) que
préconise le PNNS n’est atteint que par 20 % des enfants (3-18 ans, repères de
consommation in étude Nutrition Santé - INPES -2007) contre 43 % des adultes. Une
nouvelle étude publiée dans le bulletin épidémiologique hebdomadaire de l’institut de
veille sanitaire (26/05/09) souligne que la situation se dégrade lorsque les enfants
grandissent dans une famille peu aisée.
Outre les contraintes financières objectives, l’étude montre de d’autres critères
interviennent dans cette situation et notamment le fait que les fruits et légumes soient
perçus comme des produits "chers pour ce que ça apporte" en terme de plaisir et de
santé.
Le PNNS a confié au ministère de l’agriculture la mise en place d’actions visant à lever
les obstacles à leur consommation, améliorer leur accessibilité en agissant sur
l’attractivité, la proximité, la qualité, la praticité, la disponibilité, l’innovation,
l’information et la communication, et démontrer la facilité et le plaisir d’en
consommer.

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