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Génocide

Nicolas Sarkozy, en déplacement au Rwanda, en Afrique centrale, a reconnu de


graves erreurs commises par la France, pendant le génocide de 1994.
Entre avril et juillet 1994, 800 000 personnes, principalement des Tutsis,
ont été tuées dans d’atroces conditions.

D’où ça vient ?

« Génocide » provient du grec « genos » : « race », et du verbe latin


« caedere » : « couper, tuer ». Un génocide, c’est la destruction organisée
d’une ethnie ou d’un groupe de personnes qui parlent la même langue, qui
possèdent la même culture, la même religion ; c’est un crime contre
l’humanité. Le mot « génocide » a été utilisé pour la première fois en 1944,
pour qualifier la méthode d’extermination des Juifs et des Tsiganes, pratiquée
par les nazis.

L’ONU a reconnu quatre génocides commis au XXe siècle : en 1915, celui des
Arméniens en Turquie ; en 1942, celui des Juifs et des Tsiganes, dans toute
l’Europe, durant la Seconde Guerre mondiale par les nazis ; en 1994, celui des
Tutsis au Rwanda par les Hutus ; et enfin, en 1995, celui des Musulmans et
Croates de Srebrenica en ex-Yougoslavie, par les Serbes de Bosnie.

Que dit l’actu ?

Depuis 2006, le Rwanda a rompu ses relations avec la France. Ce pays


d’Afrique centrale accuse la France de n’avoir rien tenté pour empêcher le
génocide de 1994. Nicolas Sarkozy s’est rendu à Kigali, la capitale du Rwanda,
jeudi 25 février, pour rencontrer Paul Kagamé, le président rwandais. Le chef
d’État français a reconnu de « graves erreurs » mais pas de « fautes ».

Le gouvernement rwandais reproche à la France d’être intervenue trop tard


après les premiers massacres. Il l’accuse aussi d’avoir soutenu le régime du
président de l’époque, Juvénal Habyarimana, dont plusieurs de ses membres ont
été les organisateurs du génocide des Tutsis.

Les massacres ont commencé le matin du 7 avril 1994, au lendemain d’un


attentat contre l’avion du président Habyarimana. Très vite, ils se sont étendus à
tout le pays. Car ils étaient programmés depuis longtemps par les dirigeants
rwandais, membres du peuple hutu. Entre avril et juillet 1994, 800 000 personnes
sont mortes, principalement des Tustis.

Depuis, le Tribunal pénal international pour le Rwanda (TPIR) a été mis en


place dans un pays voisin, la Tanzanie, pour juger les organisateurs de ce
massacre. Certains pays, comme la Belgique ou les États-Unis, ont demandé
pardon au Rwanda pour n’avoir rien fait pour empêcher ce génocide. L’ONU a
fait de même, quand Kofi Annan, son Secrétaire général de l’époque, avait
officiellement demandé pardon au peuple rwandais.

La France s’est inclinée, hier, par le biais de son président, devant les victimes
du génocide des Tutsis. Un geste qui arrive un peu tard, mais qui est
important, car la France reconnaît enfin ses erreurs et son « aveuglement » lors
des massacres commis par les extrémistes hutus sur la population tutsi.

Ce pas permettra peut-être au Rwanda et à la France de renouer le dialogue et


de regarder à nouveau ensemble vers l’avenir, et non plus vers le passé.

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