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à traduire, en termes financiers, tous les éléments que vous avez réunis au cours des
étapes précédentes,
et à vérifier la viabilité de votre entreprise en projetant ces éléments sur une période
pertinente et suffisamment lisible : 3 ans.
A noter : pour les gros projets, il n'est pas rare que les prévisions soient réalisées sur 5
ans, voire plus. Mais, dans la majorité des cas, une période triennale est largement
suffisante.
Vous avez fait un certain nombre de choix qui concernent la nature de vos produits ou
prestations, leur commercialisation, la manière dont vous allez gérer votre future
entreprise, ... Ces choix nécessitent de recourir à certains moyens techniques et humains,
qu'il convient maintenant d'évaluer précisément. Pour cela, une méthode simple consiste :
Le compte de résultat peut être établi soit sous forme de liste, soit sous la forme classique
et plus simple d'un tableau. Dans ce dernier cas, il s'agit d'un tableau retraçant l'activité et
permettant, pour chacun des trois premiers exercices, de recenser :
- dans la partie gauche l'ensemble des charges (achats et frais généraux) de l'exercice,
- dans la partie droite les produits (chiffre d'affaires) de l'exercice,
et, par différence entre les deux colonnes du tableau, de s'assurer que l'activité dégage un
bénéfice suffisant (reliquat des produits par rapport aux charges).
Pour remplir correctement le compte de résultat, il faudra :
ne rien oublier des charges prévisibles d'exploitation (un plan comptable pourra
servir de liste-type),
calculer également les charges financières induites par les emprunts qui
s'avèrent nécessaire pour équilibrer le plan de financement initial.
Remarque : A ce stade, le compte de résultat ne peut pas être définitivement arrêté, car il
est possible que la situation de trésorerie au cours des premiers mois nécessite le recours
à des crédits bancaires à court terme. Si c'était le cas, il faudrait bien sûr incorporer aux
charges financières déjà inscrites les agios y afférents. Ce calcul nécessite d'établir le plan
de trésorerie.
Etablissement du plan de trésorerie
Il s'agit d'un tableau présentant tous les décaissements et tous les encaissements prévus
au cours de la première année, en les ventilant mois par mois dans 12 colonnes.
Chaque entrée ou sortie de fonds - en TTC pour les opérations assujetties à la TVA - doit
être portée dans la colonne du mois où elle doit normalement se produire.
Vous déterminerez ensuite le solde de trésorerie du mois, puis un solde de trésorerie
cumulé d'un mois sur l'autre. De cette manière, vous serez en mesure de vérifier, par
rapport à ses prévisions d'activité, si tout ce que vous devrez payer pourra l'être sans
problème grâce aux disponibilités du moment.
Une bonne structure financière est un gage de pérennité pour votre entreprise.
Pour pouvoir faire face à des aléas (retard dans la montée en puissance du chiffre
d'affaires, impayé, ...), elle doit disposer de ressources financières stables en réserve.
Pour les années 2 et 3, vous ne prendrez en compte que les seuls éléments nouveaux
apparus dans les besoins ou ressources durables au cours de chaque exercice respectif.
Il est nécessaire que, pour la première année, les ressources excèdent les besoins d'un
montant représentant au moins 15 à 20 % du montant de la CAF. Cet excédent doit
s'accentuer les années suivantes.
Calcul du point mort (seuil de rentabilité)
Le point mort représente le niveau d'activité qui permet, grâce à la marge réalisée
(différence entre ce niveau de ventes et les charges variables découlant implicitement de
ce chiffre d'affaires) de pouvoir payer toutes les autres charges de l'exercice, c'est-à-dire
les charges fixes.
le montant des charges fixes : dépenses que l'on a obligatoirement (que l'on
vende ou que l'on ne vende pas). Ex. : loyer du local commercial, salaires, charges
sociales, assurance, comptable, ...
Elle est égale au montant prévisionnel des ventes, diminué des charges variables
entraînées automatiquement par ces ventes.
3) Traduire cette marge en pourcentage de chiffre d'affaires (taux de marge sur coût
variable)
Recommandations
Le montage des comptes prévisionnels demeure un exercice très sérieux, pour lequel il
faut vous garder d'un trop grand optimisme !
Vous devez au contraire coller le plus possible à la réalité du terrain (en prenant des
hypothèses vraisemblables, en particulier pour le chiffre d'affaires prévisionnel et le besoin
en fonds de roulement).
Même si vous n'êtes pas un spécialiste du domaine, il est important que vous maîtrisiez
dans les grandes lignes le mécanisme des comptes prévisionnels. Vous serez ainsi
crédible en discutant avec le banquier.
Et puis... c'est le B.A. BA de la gestion, responsabilité à laquelle vous serez très vite
confronté !
Appelé également « étude de faisabilité » ou « business plan », le plan d’affaires est un document
qui reprend les éléments fondamentaux d’un projet permettant d’en juger la faisabilité technique,
commerciale et financière.
Véritable carte de visite de l’entreprise à créer, le plan d’affaires est le plus souvent destiné à des
bailleurs de fonds (banquiers et investisseurs) en vue d’obtenir leur soutien financier.
La présentation du projet
Elle est la première et non moins importante partie du plan d’affaires. Reprenant, en une à deux
pages maximum, l’essentiel du projet, elle doit « accrocher » le lecteur pour l’inciter à prendre
connaissance de la globalité du projet.
La deuxième chose que souhaite généralement connaître de destinataire d’un plan d’affaires, quand
il a été « accroché » par le projet, est d’en connaître les promoteurs : Etat civil, formation,
expérience et assise financière.
Pour ne pas trop encombrer le plan d’affaires, ces informations sont généralement résumées dans un
tableau comme celui qui suit :
Expérience
Nom & prénoms Age Formation Assise financière
professionnelle
Cette description est surtout nécessaire quand s’il s’agit d’un nouveau produit ou d’un nouveau
concept.
Y sont décrits le ou les process de fabrication, la nature des matières premières à utiliser et leurs
sources d’approvisionnement,…
Bien faite, cette description permet de mettre exergue les atouts du projet et plus particulièrement le
savoir-faire des promoteurs.
I. L’étude du marché
Cette partie, qui doit être servie à partir de l’étude de marché réalisée par les promoteurs, s’articule
généralement autour des points suivants :
Il s’agit d’énumérer dans cette partie les différents composantes de l’investissement ainsi que les
moyens financiers nécessaires à sa réalisation. Pour ce faire, l’on utilise généralement le tableau
suivant :
Total Total
Pour plus d’informations en se qui concerne les différents sources de financement, consultez cadre
réglementaire. Que l’on peut présenter comme suit :
Il s’agit dans cette partie de décortiquer, rubrique par rubrique, les produits et charges ayant permis
d’établir le Compte de Produits et Charges prévisionnel. Le but étant de démontrer la pertinence de
la démarche et des hypothèses retenues pour la détermination des cash-flows du projet.
An 1 An 2 An 3 An 4 An 5
I. CHIFFRE D’AFFAIRES
- Export
- Local
II. ACHATS
. Mat. Premières & consommables
. Marchandises
+ Charges financières.
+ Produits financières*
V. RESULTAT COURANT
*Cas des entreprises dont l’activité dégage de la trésorerie à placer tels que les supermarchés dont les clients règlent au comptant alors que les fournisseurs sont payés après
un délai pouvant atteindre les 120 jours.
**MBA = Cash flows = résultat net dotations aux amortissements (qui n’entraînent aucune sortie de trésorerie).
Est exposée dans cette partie la démarche retenue pour la détermination du FDR de démarrage ainsi
que les besoins prévisionnels en FDR.
Base* An 1 An 2 An 3 An 4 An 5
I. BESOINS
. Stock marchandises
. Stock mat. Prem & consommables
. Stock produits semi-finis
. Stock travaux ou études en cours
. Stock produits finis
. Clients locaux
. Clients étrangers
. Autres débiteurs
. …..
II. RESSOURCES :
. Fournisseurs
. Autres créanciers
. ……
* On y indique généralement le nombre de jours (de CA, d’achats, de frais généraux, …) servant au calcul des différents éléments déterminant le BFR.
** c’est ce BFR, augmenté d’une marge de sécurité, qui est considéré comme le FDR de démarrage.
C’est la synthèse des cash-flows que dégagera le projet sur une période donnée, présentés dans un
tableau pluriannuel.
An 0 An 1 An 2 An 3 An 4 An 5
I. BESOINS
. Investissements physiques (1)
. FDR de démarrage (2)
. Renouvellements courants (3)
. Accroissements du BFR (4)
. Remboursements d’emprunt (5)
II. RESSOURCES
. Capital (6)
. Augmentation de capital (7)
. Apports en comptes courants (8)
. Décroissements du BFR (9)
. Emprunts (10)
. MBA (11)
1): Il s’agit du montant de l’investissement hors FDR tel que précédemment qui est reporté, à titre rappel, dans la colonne « An 0 ».
(2) : Il s’agit du montant FDR tel que évalué précédemment qui est reporté, à titre de rappel, dans la colonne « An 0 ».
(3) Ce sont les petits investissements à réaliser pour garder en bon état de marche l’outil de production ou pour en améliorer le rendement. Ils sont généralement estimés
entre 5 à 10% de l’investissement de départ.
(4) Il s’agit des variations positives de la dernière ligne du « Tableau de détermination des besoins en FDR ».
(5) il s’agit des échéances d’emprunts à contracter.
(6) Il s’agit du capital à la création de l’entreprise qui est généralement fixé au minimum en attendant d’obtenir l’accord sur les crédits sollicités et parfois certaines
autorisations administratives.
(7) Il s’agit généralement des augmentations de capital sur lesquelles s’engagent l’investisseur pour compléter la quotité d’autofinancement exigée par les banquiers.
(8) Il s’agit de fonds nécessaires au démarrage du projet (en dehors du capital et des emprunts) et qui peuvent être récupérés par la suite.
(9) Il s’agit des variations négatives de la dernière ligne du « Tableau de détermination des besoins en FDR ».
(10) Il s’agit des emprunts à contracter pour le financement de l’investissement. La partie à débloquer au démarrage du projet doit être inscrite à la colonne « An 0 », le
reste doit être inscrit à la colonne correspondant à l’année de déblocage.
(11) Il s’agit de la MBA dégagée au « Tableau d’exploitation prévisionnelle ».
Elles regroupent toutes les informations nécessaires pour compléter ou conforter les données du
plan d’affaires. Y figurent généralement :
* Les curriculum vitae des promoteurs ;
* Les facteurs pro forma et devis relatifs aux investissements à réaliser ;
* Les compromis de vente des terrains et locaux ;
* Les lettres d’intention de clients potentiels ;
* Les contrats de partenariat ;
* Les photographies de sites, de maquettes, de modèles de produits,…
* Les études et statistiques sectorielles ;
* Les articles de presse traitant des produits ou services à commercialiser ou du secteur d’activité ;
* Copie des licences et agréments ;
*Tout autre document pouvant améliorer l’information du destinataire du plan d’affaires.
VIII. Le sommaire
Le sommaire facilitera « la navigation » sur votre plan d’affaires et devra, avec la partie relative à la
présentation du projet, permettre au lecteur pressé de cerner rapidement votre projet.
Source : « Créer son entreprise : De l’idée aux formalités administratives» par Salah GRINE.