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1 Sémantique structurale

Sémantique 5
La Sémantique Structurale

1. Le problème du sens
La place de la sémantique ds la description linguistique → dogmes pour les
différentes écoles.
L. Wittgenstein: deux conceptions, une exprimée ds Tractatus logicus-
philosophicus 1918 [la valeur purement référentielle du sens], l'autre - Investigations
pilosophoiques 1953 [le sens comme organisation de l'expérience - donc une attitude
opérationnelle].
Attitude référentielle: la langue = répertoire d'éléments qui reflètent exactement les
éléments de la réalité, une et universelle: correspondance entre le monde des «choses» et
celui des «mots» → nom signifie la chose et la chose est la signification du nom.
Conception aristotélicienne perpétuée dans l'enseignement du vocabulaire des langues
étrangères: on considère le «sens» du mot ce qui n'est que la description de l'objet désigné.
Confusion: structure lexicale et structure de la réalité, la structure linguistique est ramené à
la structure «objective» du réel.
Attitude opérationnelle: la languie ses concepts = un instrument. Les signes
linguistiques, en tant que tels, n'ont pas de signifié dans le sens que leur signifié ne
coïncide pas avec quelque chose qui existe en dehors de ce signes (objet, qualité de l'objet,
concept ou idée préexistants comme signifié avant que le signe le dénote). Les formes
linguistiques ont un signifié parce qu'elles sont utilisées par l'homme et elles ne trouvent
que dans cette utilisation la garantie de leur lien avec un signifié déterminé. Ce ne sont pas
les mots, ni les phrases qui signifient, mais ce sont les hommes qui signifient ai moyen des
mots et des phrases. Le signifié est fonction de l'usage, mais d'un usage socialement réglé
et coordonné.

2. Bloomfield et la sémantique
La sémantique occupe un lieu relativement restreint dans diverses écoles
structuralistes, parce que les linguistes avaient des doutes sur la capacité de leur science de
donner une description rigoureuse du sens, comme celle donnée à la phonologie, à la
morphologie et à la syntaxe.
Bloomfield: la sémantique = le point faible de la linguistique parce que privée
encore de méthode scientifique. Conception behaviouriste de la langue: l'activité
psychique non est objectivement accessible - on étudie chez l'individu la relation entre les
stimuli et le comportement réactionnel. Si la réaction d'un individu est linguistique, celui-
ci devient locuteur et cette réaction sert de stimulus pour un autre (auditeur), provoquant
chez cet auditeur une réaction (linguistique ou non-linguistique). Le sens d'un message
linguistique = la relation entre la totalité des situations des locuteurs et la totalité des
réactions des auditeurs.
Bloomfield examine la possibilité de Classification des situations sur la base de
leurs traits distinctifs mais:
- le même mot peut renvoyer à des situations tout à fait hétérogènes (polysémie)'
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-le sens inclut non seulement la dénotation (renvoi à des référents) mais aussi la
connotation (jugements de valeur, images associées, ...)
- le langage s'emploie très souvent hors situations.
Mais le sens est indispensable à la linguistique. Postulat fondamental: «Dans des
communautés linguistiques déterminées, certaines expressions linguistiques sont
semblables en forme et sens»: les usagers sont intuitivement capable de reconnaître cette
identité. ==> la phonologie pragoise et sa commutation: les traits constants de la «forme»
(de l'expression, par ex., les traits pertinents de la phonologie) ne peuvent être identifiés
sans un certain recours au sens (au contenu).
Les postbloomfieldiens (Harris et le distributionnalisme) prétendront étudier la
forme (l'expression) sans aucun recours au sens (au contenu). Pour eux, l'étude d'une
langue signifie réunir un corpus et essayer de faire apparaître des régularités dans ce
recueil d'énoncés.

La linguistique structurale (Bloomfield et Harris)

types de phrases (séquences de classes de mots)


Composante ↑
syntaxique mots → substitution → classes de mots


transcription morphématique

morphèmes → substitution → classes de morphèmes


Composante ↑
morphologique contraste

morphes

transcription phonétique

phonèmes→ substitution → classe de phonèmes



Composante contraste
phonologique ↑
phones

Données originelles (corpus)

3. Martinet et la sémantique
André Martinet fonctionnaliste - la description linguistique:

Latitudes linguistiques Servitudes linguistiques


Composants essentiels: descriptions des choix Composants théorique. marginaux mais
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offerts par la langue indispensables: indication des conditions


imposées par la langue pour la manifestation de
ces choix.
PHONOLOGIE: étude le la 2e articulation (leste PHONETIQUE: détermination des traits non
des phonèmes, détermination des traits pertinents dont sont accompagnés les traits
pertinents, classement des phonèmes; règles de pertinents des phonèmes.
leur combinaison)
SYNTAXE: étude de la 1ère articulation (liste des MORPHOLOGIE: réalisation phonologique des
monèmes, des fonctions qu'ils peuvent remplir, monèmes selon les contextes où ils apparaissent.
classement des monèmes)

La sémantique ne figure pas parmi les composants de la description linguistique, vu les


grandes difficultés auxquelles doivent faire face à des recherches visant à dégager des
structures de sens: «En soi, un monème ou un signe plus complexe ne comporte que des
virtualités sémantiques dont certains seulement se réalisent effectivement dans un acte de
parole déterminé» (Martinet Éléments de Linguistique générale, 1967, p. 36) Martinet: un
minimum d'assertions indispensables: les sons sont subordonnés au sens; le sens
appartient aux monèmes, mais ne se réalise que dans un contexte et une situation donnés.
A chaque différence de sens correspond nécessairement une différence de forme.

4. Glossématique et sémantique
Hjelmslev, Prolégomènes à une théorie du langage combine deux dichotomies,
contenu vs. expression, forme vs. substance. Le linguiste étudie seulement la forme (forme
du contenu et forme de l'expression).
Facteur commun aux diverses langues: le sens (fr. je ne sais pas, angl. I do not
know, finnois en tieddä) ont le même sens mais, dans chaque langue, ce sens contracte une
relation particulière avec l'énoncé linguistique. Recevant une forme spécifique, il devient
une substance du contenu (la substance est la manifestation de la forme dans la matière).
Alors, si le sens est une substance, la sémantique (étude du sens) ne fait pas partie
de la linguistique (étude des formes). La même forme peut exprimer des substances
diverses (avoir des sens divers). La même substance (le même sens) peut être exprimée
par des formes différentes, linguistiques ou non-linguistiques (viens ici! - langue parlée,
langue écrite, langue gestuelle, dessinée, système de signaux par pavillons, etc.). La
sémantique devrait alors être une discipline interdiciplinaire.

5. Le modèle phonologique
La phonologie pragoise dégage les traits pertinents (phèmes) à titre d'unités ultimes;
un phonème est constitué d'un faisceau de phèmes. On a essayé d'appliquer cette méthode
à l’analyse des signifiés et de les analyser comme un faisceau de traits élémentaires (séme
- sémème): labeur = s1 «effort» + s2 «résultat» + s3 «utilité» + s4 «pénible».
==> sèmes = unités discrètes (discontinues) et les notions opératoires de la
phonologie (variante, neutralisation, commutation) sont applicables à la sémantique.
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[Variantes: On peut avoir plusieurs manières de prononcer un certain phonèmes, mais ces
variation n'influence pas sa valeur de phonème. Ex.: /r/ grasseyé e /r/ vibré - revoir => il
s'agit du même phonème (la variation est une variation libre, ayant une signification
sociale, en roumain elle n'a aucune signification => variantes libres); dans d'autre cas la
prononciation des phonèmes est influencée par le contexte de leur occurrence. Ex.: une
consonne suivie par une voyelle nasale a une prononciation nasale. (fr.: bon - beau, roum.
bomboana - boboc) => variante conditionnée. Commutation: père - mère.
Neutralisation: la suppression, dans certaines situations, d'une certaine opposition. Par ex.
en allemand on assiste au fameux phénomène de la neutralisation des consonne sourdes à
la fin d'un mot. L'allemand connaît l'opposition /t/ /d/, /f/, /v/, etc. Mais les paroles Rat
«conseil» et Rad «roue» se prononcent toutes les deux /ra:t/; nous avons le même
phénomène en russe où les mots рот «bouche» et род «genre» sont prononcées /rot/.
L'opposition /t/ vs. /d/ existe dans les deux langues: das Ende «la fin» vs. die Ente «la
cane», та «celle-là» vs. да «oui». Il y a des langues dans lesquelles cette opposition
n'existe pas - le chinois, taôisme - daôisme, Pékin - Beijing. Il faut donc faire la différence
entre l'inexistence d'une opposition et la neutralisation d'une opposition.]
L'unité fondamentale indécomposable (ce qu'on appelle le sémème) est
décomposable sémantiquement en unités de signification qu'on appelle sèmes, lesquels
sont commutables séparément.
- plan de l'expression: les signifiants (d'inventaire illimité) sont réductibles à quelques
dizaines d'éléments, les phonèmes qui peuvent être ramenés à un nombre encore moins
grand de traits pertinents, décrits par la phonétique articulatoire (science à base
physique);
- plan du contenu: il n'y a aucune évidence de cet ordre. Les sèmes: certainement plus
nombreux que les phonèmes, leur inventaire n'est pas limité --» l'analyse sémique ne
saurait être que partielle.
Le lexique: trop grand, trop ample pour qu'on puisse le représenter sous l'aspect
d'une structure unique. On le fragmente en micro-structures (champs) qu'on tentera ensuite
de relier en macro-structures. --» champ notionnel (conceptuel) sur une base extra-
linguistique (l'ensemble des animaux domestiques - rapproche onomasiologique (gr.
onomastiòs = l'acte de nommer, de donner un nom): on part des choses, des référents et on
analyse les noms qu'on y donne), ou un champ lexical sur une base linguistique (les mots
d'une même classe grammaticale qui ont une distribution identique ou une structure
paradigmatiquement constituée par des unités lexicales se partageant une zone de
signification commune et se trouvant en opposition immédiate les unes avec les autres.
Ex.: tous les mots désignant une couleur et qui peuvent commuter avec vert dans le mur
est vert.). L'expression champ sémantique suppose une certaine coïncidence entre un
champ lexical et un champ notionnel, mais cette coïncidence est souvent imparfaite- il y a
des 'cases' vides. Ex.: le sème "gardien spécifique d'un animal" est dérivé par le suffixe -
(i)er du nom de l'animal respectif - muletier, bouvier, chevrier, porcher - pas de mots
dérivés de cheval, de cochon, de âne, etc. (Rapproche sémasiologique - les mots et des
moyens lexicaux aux référents).

6. L'analyse de B. Pottier
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B. Pottier Vers une sémantique moderne (TLL 1964)- l'exemple du champ lexico-
notionnel des noms de siège.
Les sèmes sont positifs (+) ou négatifs (-) ou n'entrent pas en compte (∅). On a un
sème commun à l'ensemble: s1 est le sémème de siège et on l'appelle l'achisémème ou
noyau sémique de l'ensemble. [Neutralisation: Tourbetzkoy a observé que certaines
oppositions de phonèmes, possibles dans certains contextes, ne le sont pas dans d'autres.
L'exemple de Troubetzkoy se réfère au comportement de l'opposition de sonorité en
allemand et en russe: en position finale, les occlusives sonores s'assourdissent: les mots
der Rat «conseil» et das Rad «la roue» se prononcent tous les deux /ra:t/. En russe rot
«bouche» et rod «genre» se prononcent /rot/. On dit que dans cette position l'opposition
sourd-sonore dans les deux langues se neutralise. On peut parler d'une neutralisation, parce
que dans les deux langues l'opposition fonctionne dans d'autres contextes: das Ende «la
fin» - die Ente «la cane», ta «celle-là» - da «oui». Il existe des langues dans lesquelles les
sons [t] et [d] ne représentent pas des phonèmes, par ex. en chinois (daoisme - taoïsme,
Pékin, Bejing). Dans cette langue on ne parle pas de la neutralisation d'une opposition,
mais de l'inexistence de celle-ci. La neutralisation consiste dans la suppression dans
certaines conditions d'une opposition qui, dans d'autres conditions, conserve sa valabilité.
Que représente du point de vue phonologique les sons qui apparaissent en position de
neutralisation?
Le son de rod étant [t], il parait qu'il représente le phonème /t/. Mais on observe que
si l'occlusive ne se trouve plus en position finale, par ex. au génitif roda, le son [t] est
remplacé par [d], qui correspond au phonème /d/. Troubetzkoy a considéré que le son final
de rot et de rod représente une unité phonologique distincte des phonèmes /t/ e /d/, ce son
est du point de vue phonologique un archiphonème. L'archiphonème , noté /T/ du point de
vue phonologique n'est ni sonore ni sourd, c'est seulement une occlusive bilabiale - ce qui
explique son incapacité d'avoir une valeur distinctive dans certaines positions. Il existe des
neutralisations dans d'autres langues - par ex. en français l'opposition entre [e] et [ε ] est
une opposition phonologique, ces deux sons s'opposent en position finale, faisant la
distinction entre les mots fait et fée, parlait et parlé, etc. Mais il y a des contextes où
l'opposition est neutralisée parce que la substitution d'un phonème par l'autre n'introduit
pas de différence de sens. C'est le cas lorsque [e] et [ε] se trouvent dans des syllabes
ouvertes (= non terminées par une consonne) à l'intérieur d'un mot: on obtient la même
signification «pays» que l'on prononce [pε-i] ou [pe-i]. Les deux sons sont alors en
variation libre. En fin, la neutralisation peut tenir à ce que l'un seulement des deux
éléments est possible: dans une syllabe terminée par le son [r] on peut trouver [ε] mais
pas [e] (on a [fεr] «fer» mais pas [fer]).
Ce dernier type de neutralisation a donné naissance à la notion de 'marque': on
appelle non-marqué l'élément qui apparaît là où un seul des deux peut apparaître.]
Quand l'archisémème d'un champ est le sémème d'un signe, ce signe est l'archilexème du
champ.

lexème pour s'asseoir sur pied pour une pers. avec dossier avec bras matériau rigide
s1 s2 s3 s4 s5 s6
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siège + ∅ ∅ ∅ ∅ ∅
chaise + + + + - +
fauteuil + + + + + +
tabouret + + + - - +
canapé + + - + ∅ +
pouf + - + - - -

Dans d'autres champs, il n'existe par d'archilexème. Une micro-structure lexicale ne


comporte pas automatiquement un lexème pour chaque sémème possible (ce qui accroît
l'incertitude de l'analyse, en lui retirant sa phase formelle). Un sémème n'appartient à la
forme du contenu, d'après Pottier, que si un signifiant lui correspond; autrement, il
n'appartient qu'à la substance du contenu.
On a donc, pour Pottier, en ce qui concerne le contenu:
sémantème: ensemble des sèmes spécifiques
Substance du contenu classème: ensemble des sèmes génériques
ou sémème virtuème: l'ensemble de sèmes virtuels

Ex. précédent: s1 doit faire partie du classème: un classème définit un champ. Mais
on pourrait ajouter d'autres sémès: «objet fabriqué», «matériel», «discontinu»; problème:
comment arrêter la liste? Le virtuème: soit l'énoncé Xavier s'est assis dans un fauteuil de
PDG; fauteuil ---» inclut l'idée de situation sociale élevée, qui sera absente d'autres
emplois du signe. Les sèmes virtuels s'actualisent ou non selon les emplois. cette
instabilité laisse une place trop grande à l'arbitraire dans l'établissement de leur liste. Les
autres sèmes font partie du catégorème (forme du contenu: lexème et grammatème).

7. Les rapports entre signifiés


--» quatre type possibles
- disjonction: aucun sème commun. Ex.: idée vs. chaise
- inclusion: les sèmes d'un des deux font partie des sèmes d'un autre homme inclus dans
être vivant, rose inclus dans fleur, mouche inclus dans insecte, etc. (hypéronyme)
-équipollence: dans chaque signifié, une partie seulement des sèmes appartient à l'autre
signifié; ex.: equipollence des signifiés , différence des signifiants: chaise et fauteuil -
chaise a en propre le sème -s5, fauteuil - le sème +s5;
- identité: si deux signifiés sont composés des mêmes sèmes, leur dualité disparaît;
synonymes - servile = soumis.

Entre deux signifiants, il suffit de distinguer rapport de différence et rapport d'identité


(honomymie)
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8. Critique raisonnée:
- l'analyse sémique étudie la structure du signifié isolé, laissant à d'autres types d'analyses
sémantiques l'étude de la structuration des rapports entre signifiés;
- on ne sait pas si on peut utiliser l'analyse sémique pour toutes les parties du lexique - les
analyses faites si limitent à des champs privilégiés - comme les couleurs, , les liens de
parenté, des grades militaires;
- on ne dispose pas pour l'instant de critères formels pour délimiter les champs
sémantiques (Todorov): on ne sait pas si on doit délimiter les champs sémantiques à partir
de concepts (démarche onomaséologique, qui vise à faire l'inventaire des dénominations)
qui peuvent être attribués au même concept ou signifié, on ignore le nombre des sèmes et,
on se demande si chaque fois qu'on crée un mot nouveau on doit introduire un nouveau
sème' on ne sait pas si les concepts sont universels ou s'ils dépendent de l'organisation
linguistique. Un autre démarche est celle sémasiologique qui étudie les significations en
partant des mots qui les nomment. Dans ce cas on a des regroupement morphologique qui
ne satisfont pas l'intuition des locuteur si l'objectif est de montrer aussi une structure des
signifiés (on regroupera fin, finalement et finis mais non terminer, achever ou
achèvement).
L'analyse sémique est une méthode séduisante et commode, mais difficile à
généraliser et, parce qu'elle manque de procédure de vérification, encore subjective. Elle
part de la référence des mots et non de leur sens; elle considère chaque mot comme
monosémique, ce qui ne se réalise pratiquement jamais dans le langage. Cependant:
- elle met en lumière deux principes importants: le sens d'un mot n'est pas une unité
indivisible, mais composée, les mêmes sèmes se retrouvent tout au long du vocabulaire
(Todorov);
- elle est la seule analyse sémantique qui a reçu des applications pédagogiques.

9. Analyse sémique et enseignement du vocabulaire


Pour enseigner le vocabulaire du français langue étrangère on distingue deux
niveaux. Au premier niveau (débutant) - on propose un apprentissage «situationnel» du
vocabulaire, par contact du signifiant avec le référent (Es.: l'élève entend /kanar/ et voit
simultanément l'image d'un canard). Au niveau 2, l'élucidation des ternes nouveaux
s'effectue au moyen d'une explication linguistique. L'élève se construit progressivement
une compétence sémantique et lexicale en insérant chaque fois les mots nouveaux dans
les micro-systèmes lexicaux dont il dispose.
Cet enseignement se fait en trois temps:
- Plan du discours: contextualisation. On présente en contexte authentique (extraits
descriptifs ou narratifs) les mots à étudier. Ex.: cargo. À l'aide de l'analyse
distributionnelle, on cherche les parasynonymes qui lui sont substituibles (paquebot,
navire, bateau, ...):
- Plan de la langue: analyse sémique. Elle permet l'étude comparée de plusieurs mots, leur
analyse contrastive. Soient les mots cargo et paquebot - il y a des éléments communs
s1 /moyen de transport/, s2 /par mer/, s3 /de fort tonnage/. Les sèmes différents: s4 /pour
les personnes/ vs. s5 /pour les marchandises/.
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- Plan du discours actualisation sémique. Le contexte actualise certains sèmes et neutralise


les autres en fonction du message qu'Mil est chargé de transmettre. Quand un marin dit
Paquebot ou cargo, pourvu que je trouve de l'embauche... il neutralise les sèmes
spécifiques pour mettre l'accent sur les sèmes génériques qui marquent l'analogie entre les
deux moyens de transport.

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