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ETUDE DE CAS SUR L’ADAPTATION D’UN TABLEAU

DE BORD INDICATEUR : LES RESERVES DE LA


BIOSPHERE MONTES AZULES ET EL OCOTE

Ana Meli Torres Villatoro et Alejandro Hernández Yáñez1

Juin 2003

Introduction
The Nature Conservancy est arrivé à Chiapas en 1986. À ce moment, TNC cherchait à
étendre son programme international à l’Amérique latine. Il souhaitait lancer son projet
Parques en Peligro (PeP – Parcs en Péril) avec l’aide de l’Agence américaine pour le
développement international (USAID). À cette époque, le processus de sélection des
futurs sites du Programme PeP venait juste de commencer. TNC finançait le travail de
l’Institut d’Histoire Naturelle (qui deviendra par la suite l’Institut d’Histoire Naturelle et
d’Écologie, IHNE) afin de lui permettre de mettre au point son « Diagnostic préliminaire
de la situation actuelle des aires naturelles protégées dans l’Etat de Chiapas ». Ce
document a influencé dans une large mesure la sélection des zones qui feront par la
suite partie des PeP.

Dans les années 80, la plupart des aires naturelles établies étaient de simples « parcs
naturels sur papier » car, bien qu’ils soient légalement reconnus, ils ne bénéficiaient
d’aucune aide financière. Pas de personnel, pas d’équipement, pas d’infrastructure ni de
programmes d’entretien… et, dans bien des cas, les décrets, qui les créaient étaient
incomplets. L’objectif du Programme PeP était donc de créer les conditions minimales
propices à la gestion de ces sites.

A Chiapas, les partenaires de TNC depuis 1990 sont l’IHNE et les sites des Réserves de
la biosphère El Triunfo, ouvert la même année; de La Encrucijada et de El Ocote, qui se
sont ajoutés en 1991. En dernier lieu, la réserve de la biosphère La Sepultura s’est ajoutée
à la liste comme annexe à El Triunfo en 1998. L’IHNE, qui est l’organe officiel du
gouvernement de l’Etat de Chiapas, a été chargé de veiller à l’établissement de la
majorité des aires naturelles protégées (ANP – sigle espagnol) au sein de ce groupe.
L’IHNE est impliqué dans la gestion de ces régions ANP depuis lors. En 1994, le
Gouvernement fédéral, par le biais de l’Institut national d’écologie, a assumé la gestion
de El Triunfo grâce à un accord de collaboration passé avec l’IHNE. Plus tard, à la fin de
l’année 1996, il fera de même avec les trois autres réserves. En 2000, est créée la
CONANP ou Commission nationale des régions protégées, qui dépend elle- aussi du
Gouvernement fédéral. Aujourd’hui, la CONANP est responsable de la gestion de ces

1
Nous remercions Adrián Méndez Barrera et Sonia Náñez Jiménez (biologistes à la Réserve de
la biosphère de El Ocote) et José Alberto Zúñiga (Réserve de la biosphère Montes Azules).

1
aires naturelles protégées, tant que l’accord de collaboration avec l’IHNE reste en
vigueur.

L’IHNE a administré ces quatre réserves dans le cadre du Département des aires
naturelles (DAN) avant qu’elles ne tombent sous la coupe de l’INE (puis de la
CONANP). Le personnel de ce Département a eu accès à de nombreuses «opportunités»
d’aide technique, de formation, d’échanges d’expérience, d’apprentissage et de mise en
oeuvre d’outils méthodologiques du Programme PeP comme, par exemple, l’Analyse des
menaces (AA) et le Tableau de bord pour l’aider dans son travail sur ces sites. Le
Tableau de bord a été utilisé pour la première fois en 1995 lorsque l’INE a été chargé de
l’administration des quatre réserves. A ce moment, la majorité du personnel du DAN a
rejoint les rangs de l’INE et a travaillé à temps complet dans certaines de ces zones.

De la sorte, l’expérience de gestion des aires naturelles protégées (ANP) obtenue dans le
cadre de l’IHNE a été transférée à l’INE, et s’étendra par la suite dans des zones qui
n’étaient pas des sites du Programme PeP. Les deux études de cas suivantes sont de bons
exemples de ce transfert d’expérience.

La première étude de cas porte sur la Réserve de la biosphère Selva El Ocote dans
laquelle un tableau de bord « avancé » a été conçu pour évaluer les progrès du
Programme de gestion mis en place. La seconde étude de cas a été réalisée dans la
Réserve de la biosphère Montes Azules où le Tableau de bord du programme PeP a servi
de modèle pour concevoir un autre modèle permettant de mesurer les progrès obtenus en
matière de développement communautaire.

Ces deux études de cas présentent des informations récoltées lors d’entrevues. Dans le
cas de la Réserve de El Ocote, ces entrevues ont été réalisées par les biologistes Adrián
Méndez Barrera et Sonia Náñez Jiménez; à la Réserve de Montes Azules, c’est José
Alberto Zúñiga qui s’est occupé de ces entrevues. Il en a été de même des programmes
d’entretien dans chacun des sites de l’étude.

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Etude de cas portant sur l’adaptation du tableau de bord
(évaluation du programme de gestion) de la Réserve de la
biosphère Selva El Ocote

Historique du site où le Tableau de bord a été utilisé


El Ocote a été déclaré officiellement par l’Etat du Chiapas « Aire naturelle et
traditionnelle de l’Etat du Chiapas – Ecologie de forêt, à forte pluviométrie ». Cette Zone
couvrait une étendue de 10 000 hectares en 1972. Plus tard, en 1982, El Ocote a été
reconnu par l’Etat fédéral sous le nom de « Zone de protection sylvestre et faunique
Selva El Ocote ». Elle comptait alors 48 140 hectares.

En juin 2000, elle a été reclassée comme « Réserve de la biosphère Selva El Ocote » et en
novembre de la même année, sa surface passait à 101.288 hectares à la suite de l’adoption
d’un décret fédéral. Aujourd’hui, la réserve est administrée par la Commission des aires
naturelles protégées (CONANP) du Secrétariat de l’environnement et des ressources
naturelles (SEMARNAT) qui dispose d’un Conseil technique dont le rôle est de favoriser
la participation et la consultation de tous en faveur de la protection de cette zone
protégée.

La réserve compte 10 des 19 types de végétations que l’on trouve dans l’Etat du Chiapas
(Breedlove, 1981), notamment la forêt tropicale. Elle abrite 646 espèces de vertébrés
terrestres (45% des vertébrés du Chiapas et 23% du pays). Il convient également de
souligner la fonction dans cette zone du captage des eaux de pluie et leur distribution par
le biais de rivières souterraines. D’autre part, les aquifères quartziques au niveau mondial
sont considérés comme les réserves du troisième millénaire. Le Canyon de la rivière La
Venta de El Ocote contient plus de 600 millions de mètres cubes d’eau.

En 1991, la réserve Selva El Ocote a commencé à faire partie du programme PeP.


L’administration de la réserve pendant toute la période 1991-1996 était financée presque
exclusivement par ce programme. À partir de 1997, les choses ont changé : le
gouvernement fédéral a apporté les fonds nécessaires au financement de la direction et de
l’administration de la Réserve tandis que le gouvernement de l’Etat apportait les fonds
pour mettre en oeuvre des mesures de protection et de surveillance. En 1998, plusieurs
sources de financement ont permis d’améliorer l’administration de la réserve en
concentrant les mesures prises sur le besoin d’en faire un site du Programme PeP. Ces
sources de financement furent : l’INE (Budget de fonds fiscaux- Presupuesto de fondos
fiscales), l’IHN (projets d’investissement), le Fonds mexicain pour la protection de la
nature (Fondo Mexicano para la Conservación de la Naturaleza), PeP (TNC-USAID), la
Fondation Arbor Day (Fundación Arbor Day), la Fondation Conmpton (Fundación
Conmpton) et la Fondation nationale de la pêche et de la nature (National Fish and
Wildlife Foundation). D’autres organismes ont également consacré des ressources

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économiques à la réserve : la Communauté économique européenne (CEE), le Fonds
mondial pour la nature (World Wildlife Fund -WWF), Klamath National Forest (KNF-
USFS) et Industrias BIMBO.

Application du tableau de bord


El Ocote a obtenu son « diplôme » du programme PeP en 2000. La même année vit la
publication du Programme d’administration de la Réserve «biosphérique» Selva El
Ocote. Le Tableau de bord qui a été réalisé pour cette réserve était considéré comme
étant un « tableau de bord avancé ». Il a été conçu pour servir d’instrument
d’évaluation et de mesure des progrès réalisés dans la mise en oeuvre du
Programme d’administration.

La conception de ce nouveau tableau de bord est un des produits de la collaboration qui a


donné le Programme d’administration (PA) de la Réserve de la biosphère Selva El Ocote.
Auparavant, la réserve avait utilisé une autre méthodologie : l’analyse des menaces (de
son sigle espagnol- AA) qui permettait d’identifier les éléments à protéger (les éléments
naturels les plus importants devant être protégés sur un site), les menaces auxquelles ces
objets sont confrontés (sources d’impact), menaces qui mettent en danger la survie des
éléments à protéger. L’analyse de menaces se fait à trois niveaux : le premier reprend les
idées de l’IHNE. Le deuxième niveau d’analyse fait intervenir les membres du Conseil
technique, consultants de la Réserve. Finalement, le troisième niveau reprend les idées
des communautés locales grâce aux diagnostics communautaires, aux présidences des
conseils municipaux et aux agences gouvernementales qui travaillent dans cette zone
protégée.

Les principales composantes ou lignes stratégiques du PA ont été conçues lors d’un
atelier de travail en septembre 1997 organisé avec l’assistance de la SEMARNAP et du
Centre d’éducation et de formation pour le développement durable. Six composantes ou
rubriques ont été retenues : a) Protection et restauration écologique ; b) Utilisation
économique et développement durable ; c) Recherche scientifique et surveillance ; d)
Education, vulgarisation et formation ; e) Administration et finance et f) Evaluation.
Chacune de ces composantes a un objectif spécifique afin de répondre à un problème
donné de manière stratégique, en tenant compte des spécificités de la zone où elle est
mise en oeuvre et du moment de la mise en oeuvre ; elle est accompagnée d’actions
portant sur une période de cinq ans.

Le Tableau de bord fait partie de la composante d’évaluation qui comporte cinq


indicateurs de réussite.

• Indicateurs de protection et de restauration


• Indicateurs de mise à profit des ressources naturelles, de développement durable et
d’usage public.
• Indicateurs de recherche scientifique et de surveillance.
• Indicateurs d’éducation, de vulgarisation et de formation.

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• Indicateurs d’administration et finances

Ces indicateurs correspondent à chacune des composantes d’administration, à l’exception


de la composante d’évaluation. Chaque composante d’administration a son propre
indicateur. Chaque indicateur est divisé en 5 « niveaux de réalisation ou de
qualification ». Il convient de remarquer que des idées d’autres méthodologies de
planification comme, par exemple, le cadre logique et la méthode de Planification de
projets axés sur les objectifs (ZOPP) ont servi d’inspiration.

Description du nouveau tableau de bord


Les indicateurs maintenus sont les suivants :

Indicateurs de conservation et de restauration


5.- La planification écologique, le zonage, les plans de lutte contre les incendies de
forêt, les patrouilles et la participation de tous les secteurs permettent d’assurer un certain
degré de protection de la zone clé, de la faune et de la flore, des monuments
archéologiques, des réseaux de grottes et des sources hydrologiques.

4.- Tous les projets doivent être mis en oeuvre de façon systématique. Les actions
prises ont fait le consensus de tous les secteurs et tous y participent de manière organisée.
Toutes les menaces sont prises en considération et sont à des niveaux différents.

3.- Toute une série de plans d’aménagement forestier, de patrouille, de protection de


zone, de faune et de flore et des autres éléments à protéger est disponible. Plusieurs
secteurs prennent part à ce travail. Quelques menaces ont été abordées. Néanmoins, il
subsiste des problèmes d’instabilité dans la zone.

2.- Des plans d’action sont en préparation pour l’aménagement forestier, les
patrouilles, la lutte contre les incendies de manière isolée avec peu ou aucune
participation. Les menaces au site sont abordées de façon isolée et de manière trop
simple. Toutefois, la plus grande partie du site ne fait l’objet d’aucune attention.

1.- Il n’y a aucun plan d’aménagement forestier ou de protection ; la zone est


fortement menacée par des activités humaines ou par des phénomènes naturels.

Etat A=3 P=4 O=5

A: actuel ; P: planifié à échéance de cinq ans ; O: objectif final

Indicateurs de mise à profit des ressources naturelles, de développement durable et


d’usage public.
5.- Dans toute la zone, la mise à profit des ressources naturelles se fonde sur un
règlement accepté de tous par consensus, sur des critères de durabilité et de zonage. Il y a
des projets d’utilisation alternative pour la réserve et pour les communautés locales
comme, par exemple, l’écotourisme, le développement forestier, les Unités

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d’administration de la vie sylvestre (de son sigle espagnol, UMAS), le piégeage du
carbone, etc… qui garantissent le développement économique et la protection de toutes
les ressources à long terme. En général, les activités agricoles sont basées sur des
techniques durables, ce qui permet de freiner l’avancée de la frontière agricole. Les
travaux de développement tiennent compte des aspects écologiques et des mesures de
réduction de l’impact sont prises : les établissements humains n’ont aucun impact
significatif sur l’environnement. Tous les projets sont réalisés avec la participation locale
et exigent une bonne coordination inter-institutionnelle tant au moment de la planification
que de l’exécution grâce à un Programme intégral de développement durable. Une agence
de politique environnementale commune a été mise en place.

4.- Les accords en matière de règlement sont pris au consensus entre les autorités et
une grande partie des communautés locales pour utiliser les ressources en tenant compte
de critères de durabilité et de zonage. Le règlement est d’ores et déjà en phase
d’exécution. Des propositions de gestion de la vie sylvestre (UMAS), du carbone, etc…
ont été faites. La majorité des communautés ont des projets agricoles qui utilisent des
techniques durables et qui reçoivent davantage d’aide pour leur mise en oeuvre ;
l’avancée de la frontière agricole est freinée dans 80% de la réserve. Les travaux de
développement tienent compte de considérations écologiques ; certains prévoient des
mesures d’atténuation de l’impact sur l’environnement. Il y a une participation locale à
divers niveaux ; une grande partie des travaux sont coordonnés dans le cadre de plans
adoptés au consensus. Les bases pour la mise en oeuvre de politiques écologiques
communes sont établies.

3.- Certaines communautés ont signé des accords de réglementation de l’usage des
ressources. Néanmoins elles ne disposent pas encore de critères de durabilité et de zonage
bien établis. Des propositions de projets qui présentent une alternative économique pour
la réserve et ses habitants sont présentées. La moitié des communautés locales a pour le
moins des projets pilotes en matière de technologies durables. Des ressources d’origine et
de type divers sont disponibles à cette fin et l’avancée des frontières agricole a été freinée
dans 50 % de la réserve. Les projets de développement contiennent certaines mesures
écologiques observées par certains, ce qui permet de mettre en oeuvre des mesures
d’atténuation de l’impact. Il y a des projets qui bénéficient d’une bonne participation
locale et d’une bonne coordination institutionnelle. Des stratégies sont définies afin de
mettre au point une politique écologique commune.

2.- Il y a des plans de réglementation des ressources. Certaines alternatives


économiques destinées aux populations locales sont envisagées. Certains projets, en
phase initiale, disposant de peu de financement, sont en place afin de freiner l’avancée de
la frontière agricole. Les projets de développement répondent à certains critères
écologiques mais ces critères ne sont pas encore respectés. Certains projets bénéficient
d’une certaine participation et coordination. Des politiques favorables et défavorables à la
protection de l’environnement sont identifiées.

1.- L’accès aux réserves naturelles est libre, ce qui s’accompagne d’une détérioration
de leur environnement et a mené à un début de réglementation. Il n’existe aucune

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alternative économique pour les populations locales ; la frontière agricole progresse ; les
projets de développement et les établissements humains ont un impact négatif sur les
écosystèmes ; et il n’y a aucune planification pour assurer une certaine participation ou
coordination. Les politiques en place divergent et ont un impact négatif sur l’aire
naturelle protégée.

Etat A=2 P=4 O=5

A: actuel ; P: planifié à échéance de cinq ans ; O: objectif final

Indicateurs de recherche scientifique et de surveillance.


5.- Il existe un registre systématique de travaux de recherches et de noms de
chercheurs auquel le public a accès, ce qui permet de pouvoir disposer des connaissances
nécessaires quant aux ressources naturelles qui délimitent les nouvelles stratégies en
matière de protection, de production durable et de mise à profit multidirectionnelle des
écosystèmes. Un programme de recherche permanente est en place qui se base sur les
besoins d’aménagement de la réserve ; ce programme dispose de bases de données à jour.
Tenu par des chercheurs, le programme de recherche est disponible au grand public.
Toutes les menaces et éléments à protéger sont surveillés de manière satisfaisante et
systématique, ce qui permet une gestion adéquate de la zone.

4.- Un registre systématique destiné de travaux de recherche et de noms de


chercheurs est presque terminé. La base de connaissance grandit et une bonne partie de
ces connaissances est utilisée pour administrer la zone. Néanmoins, ces connaissances
sont accessibles uniquement aux administrateurs et aux spécialistes. Plus de chercheurs
souscrivent au programme de base en matière d’administration et de bases de données
disponibles. Un programme de surveillance est en place ; il permet de faire face à
certaines menaces et éléments à protéger et recommande des mesures de gestion
spécifiques.

3.- Certains documents, publications et rapports de recherche sont utilisés comme


aide à l’administration de la zone. Il y a plusieurs travaux de recherche et chercheurs qui
prennent en considération les besoins d’administration de la zone ; un programme de
recherche se met en place. Un programme de surveillance est envisagé.

2.- Certains travaux de recherche isolés ont été publiés qui sont d’une certaine utilité
pour l’administration de la réserve. Les spécialistes disposent d’un accès limité à cette
information. On ressent le besoin d’un Plan de surveillance.

1.- Il existe plusieurs travaux de recherche isolés qui ne répondent pas aux besoins
d’administration de la réserve ; l’accès à l’information est insuffisant. Il n’y a aucune
forme de surveillance.

Etat A=3 P=4 O=5

A: actuel ; P: planifié à échéance de cinq ans ; O: objectif final

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Indicateurs d’éducation, de vulgarisation et de formation.
5.- La majorité de la population a une attitude favorable quant à la réserve, évidente
par les aides multiples et les alliances en faveur de la conservation et du développement
durable. Les valeurs en matière de conservation et les résultats du travail réalisé dans le
domaine de la conservation et du développement sont diffusés de manière systématique à
tous les niveaux. Tout le personnel de la réserve participe à un programme systématique
qui comprend un élément de formation pour les différents acteurs intéressés à la
conservation de l’aire naturelle à protéger.

4.- Un programme bien établi d’éducation écologique est en place. Il comprend des
indicateurs qui favorisent un changement d’attitudes favorables et reçoit le soutien des
personnes sensibilisées au problème. Les valeurs en matière de conservation et les
résultats du travail réalisé dans ce domaine sont diffusés. Le personnel de la réserve et
certains acteurs intéressés participent dans des programmes de formation.

3.- Des activités d’éducation écologique sont en place qui permettent de faire mieux
connaître la zone. En général, la diffusion est limitée. Peu de membres du personnel de la
réserve suivent ou ont suivi des cours de formation.

2.- Certains efforts isolés de sensibilisation écologique et de diffusion sont en cours.


Il n’y a aucune forme de formation.

1.- La population locale est indifférente voire négative en ce qui concerne la réserve.
Il n’existe aucun programme d’éducation, de diffusion ou de formation.

Etat A=4 P=5 O=5

A: actuel ; P: planifié à échéance de cinq ans ; O: objectif final

Indicateurs d’administration et finances


5.- Diverses sources de financement et les fonds nécessaires sont disponibles pour
administrer la zone grâce à un programme de financement constamment remis à jour.
Une stratégie pour arriver à l’autosuffisance opérationnelle est en train de se mettre en
place. Les ressources humaines, financières et matérielles sont administrées de façon
souple, transparente et systématique.

4.- La part des ressources publiques dans la zone est plus élevée ; les sources sont
davantage diversifiées entre sources privées nationales et internationales qui, mises en
commun, permettent de couvrir une bonne partie des besoins de financement. Toutes les
activités se fondent sur un plan de financement à long terme. Une stratégie pour arriver à
l’autosuffisance opérationnelle est en train d’être élaborée. L’administration est bien
développée et aspire à gérer les ressources humaines, financières et matérielles de
manière de plus en plus souple, transparente et systématique.

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3.- L’apport de ressources publiques et de financement privé permet de répondre aux
besoins fondamentaux de la zone en matière d’administration. Le plan financier est
terminé ; il prévoit des sources et des mécanismes récurrents. Il n’y a aucune stratégie
pour atteindre l’autosuffisance opérationnelle. La mise en place d’une administration est
en phase initiale.

2.- Il existe plusieurs ressources privées dans la zone qui ont un plan financier en
cours d’élaboration. L’administration est naissante.

1.- Le plan financier est terminé ; il prévoit des sources et des mécanismes récurrents.

Etat A=3 P=4 O=5

A: actuel ; P: planifié à échéance de cinq ans ; O: objectif final

Évaluation des indicateurs


Chaque indicateur est divisé en cinq rubriques, de 1 à 5 – 5 étant le niveau le plus avancé
et 1 le niveau de moindre progrès. Le Programme d’administration décrit le niveau
actuel, A ; le niveau devant être atteint à échéance de 5 ans, P ; et le scénario idéal
(objectif final), O.

Application du tableau de bord


Le Plan d’administration de la Réserve de la biosphère Selva El Ocote a été publié à la
fin de l’année 2000. A la date de la préparation de cette étude de cas, le nouveau Tableau
de bord n’avait pu encore être utilisé dans la pratique pour des raisons de coupes
budgétaires, de réduction de personnel et de changement dans la structure administrative
de la CONANP qui ont forcé à revoir les priorités pour se concentrer sur les mesures les
plus urgentes comme, par exemple, les incendies de forêt. Les progrès du Programme
d’administration n’apparaissent qu’à la lecture des rapports trimestriels obligatoires qui
accompagnent les programmes opérationnels annuels.

Leçons apprises, recommandations et conclusions


Le Tableau de bord du Programme PeP a permis de jeter les bases d’une bonne
administration du site. Il a organisé les mesures à prendre et le travail à réaliser dans la
réserve avec les faibles ressources disponibles.

Le nouveau Tableau de bord correspond à la deuxième phase du processus d’amélioration


de l’administration du site.

Il n’a pas encore été utilisé sur le terrain. Il est certain que les actions de suivi,
d’évaluation et de surveillance ont elles aussi besoin de ressources financières pour
pouvoir être mises en oeuvre.

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Etude de cas relative : Préparation d’un Tableau de bord de
développement communautaire dans la Réserve de la biosphère
Montes Azules, Chiapas, Mexique

Historique du site où le Tableau de bord a été utilisé


La forêt Lacandona, située à l’est de l’état du Chiapas est une des régions qui bénéficie
de la plus forte diversité biologique du Mexique. C’est la raison pour laquelle elle a été
classée comme site prioritaire de conservation dans le pays. Un hectare de cette forêt du
Chiapas peut abriter quelque 160 types de plantes vasculaires et jusqu’à 7000 arbres. Un
seul arbre peut être l’hôte de 70 espèces d’orchidées différentes, de centaines d’espèces
de coléoptères, de fourmis et autres insectes. Quelque 500 espèces de papillons diurnes,
27 % des mammifères et 30 % des oiseaux de tout le pays y ont été recensés.

La Réserve de la biosphère Montes Azules couvre 34,6 % de la superficie de la forêt


Lacandona ; elle est considérée comme étant une des principales composantes du massif
de la forêt tropicale Selva Maya. Le principal écosystème est la forêt tropicale humide.

Le décret établissant la Zone de conservation forestière et la Réserve intégrale de la


biosphère Montes Azules a été publié au Journal officiel de la Fédération le 12 janvier
1978. Ce décret définit les limites territoriales de la zone bien que la délimitation
forestière n’ait pas encore été faite. Il établit la norme d’utilisation des ressources
naturelles de Montes Azules qui s’étend sur les territoires de la Communauté Lacandona
et d’autres ejidos. Depuis lors, cette réserve a connu de nombreux conflits agraires,
sociaux et politiques. De nombreuses initiatives ont également été encouragées pour
résoudre les conflits dans la région ; malheureusement, ces initiatives n’ont pas connu le
succès espéré.

En 1990, le premier document d’action en matière d’administration de la réserve est


publié et un Groupe technique de planification est constitué. En 1992, ce Plan est revu et
une deuxième version est publiée.

En 1994 est créé le bureau opérationnel de la réserve qui dispose d’une infrastructure de
base lui permettant de fonctionner (personnel, équipement et ressources financières)
grâce au soutien du Global Environmental Facilities (GEF). Un Conseil technique est
crée en 1997. Il comprend des représentants des institutions et des communautés de la
réserve. Finalement, en l’an 2000, le Programme d’administration de la Réserve de la
biosphère Montes Azules est publié.

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Évolution du tableau de bord
L’Institut d’Histoire Naturelle (IHN) et The Nature Conservancy (TNC) sont les deux
organisations qui ont lancé ce processus de conservation des aires naturelles protégées de
Chiapas ; à cette fin, elles ont établi des bases solides de planification et d’administration
de ces zones. Plusieurs personnes qui auparavant travaillaient à l’IHN rejoignent les
rangs du personnel de la Réserve de la biosphère Montes Azules (REBIMA) en 1994.
Ceci est fort important car ils amènent avec eux dans un site qui ne faisait pas partie du
programme toutes les connaissances et expériences acquises lors de la formation
professionnelle qu’ils ont reçues dans diverses aires naturelles, y compris celles du
Programme Parcs en Péril (PeP).

Lorsque le Projet de développement communautaire de la REBIMA a commencé ses


travaux, plusieurs facteurs sociaux inhabituels dans les autres sites du Programme PeP du
Chiapas ont été identifiés notamment la présence de communautés indigènes aevc leur
propre langue et une excellente connaissance des ressources naturelles. C’est la raison
pour laquelle le personnel de la réserve a décidé de concevoir un tableau de bord qui
tienne compte de variables humaines comme facteurs de conservation du site.

Description de l’adaptation du tableau de bord


Le Tableau de bord a pour objectif de pouvoir évaluer l’état d’avancement des
activités de développement communautaire afin de guider les travaux dans ce
domaine.

Le Tableau de bord a été conçu au terme de 3 ateliers de travail auxquels ont participé
différents groupes.
– Ateliers communautaires pour évaluer la sensibilisation des communautés en
matière de ressources naturelles et pour déterminer comment les conserver.
– Des ateliers internes avec une équipe de travail qui a défini les indicateurs, les
critères et les zones de travail.
– Des ateliers inter-institutionnels pour définir les mécanismes de collaboration
entre les diverses entités et voir comment atteindre les objectifs de conservation
du site.

Le Tableau de bord a été adapté pour définir les activités à entreprendre et évaluer l’état
d’avancement des actions de Développement communautaire de la Réserve de la
biosphère Montes Azules. Il comprend 6 indicateurs :

Indicateur 1 – Gestion durable des ressources naturelles


Indicateur 2.- Plan de conservation et de développement communautaire
Indicateur 3.- Aménagement communautaire
Indicateur 4.- Plan de santé écologique communautaire
Indicateur 5.- Participation de la femme dans les projets de conservation des ressources
Indicateur 6.- Bénéfice économique

Ce Tableau de bord est conçu de façon similaire à celle de El Ocote ou de PeP. Chaque
indicateur est divisé en cinq rubriques, de 1 à 5 – 5 étant le niveau le plus avancé et 1 le

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niveau de moindre progrès. Nous présentons ci-dessous le Tableau de bord de
développement communautaire :

Adaptation du tableau de bord pour les activités de développement


communautaire dans la Réserve de la biosphère Montes Azules du Chiapas
(Mexique)
Indicateur 1 – Gestion durable des ressources naturelles
5= Des activités de conservation et de protection des ressources naturelles sont intégrées dans les
processus de production communautaire ; leur impact positif est mesuré.
4= Des activités de conservation et de protection des ressources naturelles sont intégrées dans les
processus de production communautaire mais leur impact n’est pas mesuré.
3= Il y a un programme de formation aux technologies les plus productives en matière de conservation
et de protection des ressources en oeuvre mais ces techniques n’ont pas été utilisées.
2= Certaines activités de formation aux technologies de conservation et de protection des ressources
naturelles utilisées existent.
1= Rien n’a été fait pour proposer des alternatives.
Indicador 2.- Plan de conservation et de développement communautaire
5= Le Plan de conservation et de développement communautaire a été évalué et suivi pour examiner
l’impact positif qu’il a eu sur les ressources naturelles.
4= Le Plan de conservation et de développement communautaire est terminé.
3= Des consultations et des ateliers de travail axés sur la planification participative ont été réalisés afin
de mettre en oeuvre le plan de conservation et de développement communautaire.
2= Un accord a été conclu pour commencer la préparation du plan.
1= Rien n’a été fait pour proposer des alternatives.
Indicateur 3.- Aménagement communautaire
5= Des activités de conservation et de protection des ressources naturelles sont intégrées dans les
processus de production communautaire ; leur impact positif est mesuré.
4= Des activités de conservation et de protection des ressources naturelles sont intégrées dans les
processus de production communautaire mais leur impact n’est pas mesuré.
3= Il y a un programme de formation aux technologies les plus productives en matière de conservation
et de protection des ressources en oeuvre mais ces techniques n’ont pas été utilisées.
2= Une formation aux techniques de production qui permettent de conserver et protéger les ressources
naturelles utilisées a été mise en place.
1= Rien n’a été fait pour proposer des alternatives.
Indicateur 4.- Plan de santé écologique communautaire
5= Des activités de santé écologique ont été réalisées au niveau de la famille et de la communauté ;
leur impact positif est mesuré.
4= Des activités de santé écologique ont été réalisées au niveau de la famille et de la communauté ;
leur impact positif est mesuré.
3= Il y a un programme de santé écologique mais ce programme n’est pas appliqué.
2= Des ateliers participatifs portant sur la santé écologique au niveau de la communauté et de la
famille ont été préparés.
1= Rien n’a été fait.
Indicateur 5.- Participation de la femme dans les projets de conservation des ressources
5= Les femmes sont organisées et travaillent dans le cadre de projets de conservation et d’utilisation
durable des ressources naturelles.
4= Les femmes sont organisées mais aucun projet de conservation et d’utilisation durable des
ressources naturelles n’a été préparé ou mis en place.
3= Des activités participatives ont été réalisées pour organiser les femmes.
2= Il y a une proposition pour organiser la participation des femmes mais cette proposition ne reçoit
pas un consensus.
1= Rien n’a été fait.

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Indicateur 6.- Bénéfice économique
5= Les projets de développement communautaire ont été commercialisés et leur rapport bénéfice-coût
est positif.
4= Les projets ont été commercialisés mais le rapport bénéfice-coût n’a pas été évalué.
3= La phase de post-récolte ou postproduction et commercialisation a été évaluée et est positive.
2= Aucune évaluation de post-récolte ou postproduction et commercialisation n’a été réalisée.
1= Il n’y a aucun bénéfice économique.
Application du tableau de bord
Ce Tableau de bord a été utilisé pendant 3 ans (1996,1997 et 1998) dans les ejidos de
Nueva Palestina, Nueva Villaflores et Nueva Argentina, dans le cadre de la REBIMA.
Les informations obtenues lors de l’utilisation de ce Tableau de bord ont été inscrites
dans une matrice (tableau de mesure par ejido) et présentées sous la forme d’un
graphique qui montre, de manière simple et quelque peu schématique, l’état actuel et les
progrès par communauté et par indicateur. Ces mesures permettent de concentrer nos
efforts sur les indicateurs les plus bas et de continuer à soutenir ceux qui ont obtenu les
meilleurs résultats.

Résultats : Tableau de mesures de l’Ejido Nueva Argentina


Réserve de la biosphère Montes Azules, Chiapas – México

DÉVELOPPEMENT COMMUNAUTAIRE 1996 1997 1998


Indicateur : Gestion durable des ressources naturelles 4 5 5
Indicateur : Plan de conservation et de 3 3 4
développement communautaire
Indicateur : Aménagement communautaire 2 3 5
Indicateur : Plan de santé écologique communautaire 2 2 3
Indicateur : Participation de la femme dans les 2 3 3
projets de conservation des ressources
Indicateur : Bénéfice économique 2 3 4

13
Carte d'evaluation de Nueva Argentina

gestion durable des ressources naturelles


5
4.5
4
3.5
3
plan de conservation et de developpement
benefice economique 2.5 communautaire
2
1.5
1
0.5 1996
0 1997
1998

Participation de la femme a la conservation des


amenagement communautaire
ressources

plan de sante ecologique communautaire

Plusieurs documents ont servi d’outils méthodologiques complémentaires dans la phase


de conception ou de mise en place du tableau de bord du développement communautaire,
notamment : l’Evaluation rurale participative (ERP), la Méthode du système de
productivité (SIMAPRO), le Cadre d’évaluation et de mesure d’indicateurs de durabilité
(MESMIS) et l’Evaluation de la durabilité à partir des ressources naturelles (PET-
FAO/UNESCO).

Résultats de l’application du tableau de bord du développement


communautaire
Parmi les résultats les plus saillants de l’utilisation de cet outil, il convient de remarquer :

– les aménagements territoriaux des «ejidos» Nueva Villaflores et Nueva Argentina


ces aménagements ont permis de récupérer quelque 150 hectares aux rives du Rio
Azul.
– changements d’attitude des communautés quant aux ressources naturelles grâce
au Programme de restauration.
– la reconstruction de la Connaissance traditionnelle Chol (classement des terres
tenant compte de la relation entre le potentiel agricole et les espèces forestières :
le rapport plante-sol détermine l’utilisation du sol)
– l’application de ce nouveau Tableau de bord a jeté les bases nécessaires pour
définir une des composantes de la gestion (la composante du développement
social) et pour affiner la proposition de sous-classification de la REBIMA.

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Leçons apprises
La composante sociale du Tableau de bord du Programme PeP est particulièrement
faible. Vu l’importance de la composante sociale dans la majorité des aires naturelles
protégées du Chiapas et du Mexique en général, avec ou sans communautés indigènes,
l’inclusion d’indicateurs sociaux est essentielle si l’on veut améliorer la gestion des aires
naturelles protégées et surtout identifier et préparer une stratégie de travail avec les
populations.

Conclusions
Il est évident que les deux tableaux indicateurs sont importants. Ce ne sont pas des
adaptations mais des nouvelles conceptions qui tiennent compte des nouvelles nécessités
des deux réserves. À El Ocote, il s’agit de mesurer les progrès du Plan de gestion et à
Montes Azules de mesurer ceux réalisés dans le domaine du développement
communautaire.

Bien que le Tableau de bord de El Ocote n’ait pas encore été appliqué, il ne fait aucun
doute que le fait de pouvoir compter sur un tel tableau est en soi déjà un progrès. Il ne fait
aucun doute non plus que l’idéal est de pouvoir le mettre en oeuvre.

Montes Azules est encore plus remarquable vu qu’il constitue la partie la plus faible du
Tableau de bord du Programme PeP. C’est en somme une innovation très utile qui vaut
bien la peine d’être répliquée dans d’autres régions.

Bibliographie
SEMARNAT, CONANP. 2000. Programa de Manejo Reserva de la Biosfera Selva El
Ocote (Programme d’administration de la Réserve de la biosphère Selva El Ocote). 220
pages

SEMARNAP, INE. 2000. Programa de Manejo Reserva de la Biosfera Montes Azules


(Programme d’administration de la Réserve de la biosphère Montes Azules). 255 pages

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Le programme Parcs en Péril (PeP) a démarré en 1990 en tant qu’effort d’intervention pour
sauvegarder les écosystèmes naturels, communautés écologiques et espèces les plus menacés
de la région d’Amérique latine et des Caraïbes. Avec le financement de l’Agence des Etats-
Unis pour le développement international (USAID), administré par The Nature Conservancy
(TNC), PeP s’est efforcé, par le biais de 30 organisations partenaires non gouvernementales,
d’encourager une initiative collaboratrice avec les organismes publics et les intéressés pour
consolider les ressources techniques, humaines et financières nécessaires à la conservation
future de ces sites. Vers 2002, PeP avait amélioré la protection, la gestion, le financement et
le soutien local de 37 aires protégées réparties dans 15 pays et couvrant une superficie de 11,4
millions d’hectares.

Afin de prouver et d’illustrer les enseignements tirés et les recommandations sur les travaux
réalisés pour la consolidation des sites PeP de 1990 à 2002, dix études de cas ont été
élaborées par le personnel de TNC et ses partenaires. Le présent document présente l’une de
ces études de cas.

Cet document a été rendue possible grâce au soutien du Bureau LAC/RSD/, Bureau pour
l’Amérique Latine et les Caraïbes, l’Agence des Etats-Unis pour le Développement
International, suivant les termes d’Accord No. EDG-A-00-01-00023-00 pour le programme
Parks in Peril. Les opinions exprimées dans ce manuel sont celles des auteurs et ne reflètent
pas nécessairement la vision de l’Agence des Etats-Unis pour le Développement
International.

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