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Rémi CHEILAN
5ème année Génie-Civil
Spécialité Ingénierie du bâtiment
Promotion 2001-2004
LA CLIMATISATION
SOLAIRE
Structure d’accueil
MEMBRES DU JURY :
Professeur responsable : M.Viennet
Maître de stage structure d’accueil : M.Laurencin
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
REMERCIEMENTS
Je remercie enfin, M. Viennet qui m’a suivi tout au long de mon PFE
veillant au bon déroulement de celui-ci.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
SOMMAIRE
AVANT PROPOS ------------------------------------------------------------ p.1
INTRODUCTION------------------------------------------------------------ p.2
I PRELIMINAIRES
I.1 Présentation de l’association HESPUL----------------------------- p.3
I.1.1 Historique
I.1.2 Activités
I.1.3 Références
I.1.4 Déroulement de mon PFE à HESPUL
I.2 Les enjeux énergétiques------------------------------------------- p.7
I.2.1 La consommation d’énergie
I.2.2 Énergie et pollution
I.2.3 Des ressources limitées et épuisables
I.2.4 La réponse : Economies d’énergie et énergies renouvelables
I.3 La climatisation : Enjeux et Risques------------------------------ p.10
I.3.1 La Climatisation aujourd’hui
I.3.2 Les perspectives
I.3.3 Les conséquences et les risques d’une « surclimatisation »
I.4 La démarche négaWatt appliquée à la demande de froid
dans le bâtiment--------------------------------------------------------p.18
I.4.1 Sobriété : Modération des exigences de confort d’été
I.4.2 Efficacité : Rafraîchissement passif/architecture bioclimatique
I.4.3 Renouvelables : Climatisation Solaire
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
CONCLUSION ---------------------------------------------------------------p.112
ANNEXES
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
AVANT PROPOS
Je vais dans le présent document, rendre compte du Projet de Fin d’Etudes que j’ai
réalisé dans l’association HESPUL à Villeurbanne du 2 février au 18 juin 2004 sur l’
« ETUDE DE LA PRODUCTION DE FROID DANS LE BATIMENT A L’AIDE DE
PANNEAUX SOLAIRES ».
L’objectif de cette étude était de réaliser un état des lieux technologique, mais également
environnemental et économique des systèmes permettant de climatiser des locaux à
l’aide d’énergie solaire. Il se devait d’être aussi exhaustif que possible dans le temps
imparti et avec les moyens à disposition, afin que l’association HESPUL ait les données
nécessaires pour anticiper et appréhender sereinement le développement souhaitable et
inéluctable de cette filière et ainsi en devenir un acteur potentiel.
Il est très important de comprendre que tenter de climatiser des bâtiments avec
de l’énergie solaire s’inscrit dans un contexte, dans une démarche cohérente et globale
que je me suis efforcer de faire transparaître dans ce document et en particulier dans sa
première partie.
Il est important de bien saisir les tenants et les aboutissants d’une telle démarche pour
ainsi l’appréhender dans sa globalité et ne jamais en perdre l’essence.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
INTRODUCTION
Les bâtiments représentent l’un des secteurs les plus consommateurs d’énergie
dans les sociétés industrialisées. En Europe environ 40% de l’énergie primaire est
consommée par les bâtiments. Qu’ils soient à usage commercial, industriel ou privé ils
utilisent de l’énergie pour différentes applications comme le chauffage, la production
d’eau chaude sanitaire, la climatisation , l’éclairage et tous les équipements utilisant de
l’électricité.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
I PRELIMINAIRES
I.1.1 Historique
Hespul, qui s’appelait il y a encore 4 ans PHEBUS est une association à but non
lucratif. Elle a été à l’origine de l’installation de la première centrale photovoltaïque (PV)
connectée au réseau général d’électricité en France (1992). L’installation, initiée et
financée par des militants fondateurs de l’association s’était faite à proximité du
surgénérateur SUPERPHENIX en symbole d’une alternative vis à vis du programme
électronucléaire en France.
Pendant qu’en Allemagne, en Suisse et dans les pays nordiques, les solutions alternatives
au nucléaire et aux ressources fossiles, notamment le photovoltaïque, l’éolien et le
solaire thermique étaient intégrées aux politiques énergétiques, la France restait dans
l’ignorance de ces alternatives et continuait de développer son programme
électronucléaire. Les initiateurs de cette action sont restés longtemps incompris en
France …
C’est ainsi qu’HESPUL a acquis avec le temps une expérience incomparable en France et
est peu à peu devenu la principale référence du photovoltaïque connecté au réseau en
France, avec un savoir-faire de terrain précis et poussé (les programmes Européens ont
permis de tester et de travailler sur une gamme très large de questions qui se posaient
au fur et à mesure du développement des actions de la filière photovoltaïque).
Par ailleurs, les dirigeants d’HESPUL ont su faire avancer avec leurs actions et celles des
réseaux actifs du secteur le débat et l’information au sein des institutions en France, ce
qui a récemment abouti entre autres choses au comblement d’une lacune historique
majeure en matière à la fois de démocratie et de développement durable : l’ouverture du
premier « débat sur l’énergie » en France par le gouvernement.
I.1.2 Activités
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
La structure est au service des entreprises, des collectivités et de tous les particuliers
qui souhaitent répondre à des questions de maîtrise énergétique et électrique, ainsi que
de chauffage (en bâtiment, piscine et eau sanitaire). Hespul propose également des
animations scolaires et des formations dans le département du Rhône et participe à
diverses manifestations et activités, en vue de sensibiliser et de promouvoir les énergies
renouvelables et l'efficacité énergétique.
En tant que coordinateur de plusieurs projets photovoltaïques dans le cadre des IVième ,
Vième et VIème Programmes-cadres de Recherche-développement de la Commission
européenne, Hespul a été à l'origine de plus de 300 installations de particuliers,
d'entreprises, d'écoles ou de collectivités locales, soit près de 95% du parc français en
service début 2000, alors que les toits solaires se comptent par milliers en Allemagne ou
au Japon.
D'une manière générale, l’association continue à mettre en place des projets européens
et se place, dans certains cas, comme assistant à maître d'ouvrage. Elle s'adresse
principalement aux particuliers mais son expérience lui permet désormais d'aider des
collectivités locales ou des industriels à monter des projets.
C’est l'une des 11 associations du réseau IERA (Info Énergies Rhône Alpes) ayant pour
objectif le développement des énergies renouvelables et de l'efficacité énergétique. Elle
est spécialisée dans la filière des " micro-centrales photovoltaïques raccordées au réseau
" et plus largement dans la production d'électricité " en bout de réseau ", sur les lieux de
consommation.
Toutes ces activités aussi diverses que variées mais touchant toutes à la thématique de
l’efficacité énergétique et des énergies renouvelables sont assurées par une équipe de 17
salariés : techniciens, personnel administratif, animateurs scolaires, ingénieurs
permettant ainsi à HESPUL d’avoir une approche, une vision et une compétence globale
grâce aux différents niveaux et moyens d’intervention qu’elle possède.
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I.1.3 Références
1992
Premier toit solaire photovoltaïque raccordé au réseau de France
De 1993 à 1996
Proposant principal du programme Thermie
n°SE/00033/93/FR/DE : PHEBUS93
Installation de 21 centrales photovoltaïques raccordées
au réseau (28,8 kWc)
De 1995 à 1999
Proposant principal du programme Thermie
n°SE/00369/95/FR/DE : PHEBUS95
Installation de 41 centrales photovoltaïques raccordées
au réseau (45 kWc)
De 1997 à 2001
Proposant principal du programme Thermie
n°SE/190/97/FR/DE/CH : PHEBUS97
Installation de 126 centrales photovoltaïques raccordées
au réseau (200 kWc)
Une installation a été réalisée en ardoises photovoltaïques.
Installation intégrée en toiture de 11 kWc
De 1999 à 2001
Suivi détaillé à distance de la centrale photovoltaïque
intégrée en façade de l'OPAC 38 à Echirolles
dans le cadre du programme Green Cities
BU/01001/96/DK/ES/IT .
1999-2000
sous-traitant du programme PERSEUS
Rédaction d'un guide pratique
pour les futurs utilisateurs de toits photovoltaïques raccordés au réseau.
1999-2002
Proposant du programme 5PCRD
n°NNE5-1999-00744 : PV-SALSA
Installation de 70 kWc de photovoltaïque raccordé au réseau
1999-2002
Membre du consortium français du programme HIP-HIP
Installation de 500 kWc de photovoltaïque raccordé au réseau
en vue d'initier une baisse des coûts de production
2002-2003
Proposant principale du programme ALTENER
n°4.1030/2/01-055/2001 : PV-DOMSYS
Programme de promotion et de formation au photovoltaïque
raccordé au réseau
2002-2003
Sous-traitant du programme 5PCRD
n°NNE5-224-2001 : PREDAC
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2002-2004
Proposant du programme 5PCRD
n°NNE5-2001-302 : PV-STARLET
Développement d'une tuile photovoltaïque au niveau européen. Installation de
620kWc intégré en toiture en partenariat avec Imérys-Toiture.
2002-2004
Proposant du programme 5PCRD
n°NNE5-2001-293 : UNIVERSOL
Installation de systèmes photovoltaïques sur des bâtiments à vocation
pédagogique (universités, lycées, centre de démonstration...) en Espagne,
France, aux Pays-Bas et en Angleterre pour un total de 700kWc
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
En matière d’énergie, toutes les prévisions actuelles sont fondées sur l’hypothèse
que la croissance économique des années passées va continuer tout au long du 21e
siècle. Comme si ...
Comme si cette croissance pouvait perdurer à jamais dans le cadre limité de notre
biosphère.
Comme si notre consommation d’énergie devait croître indéfiniment, et la production
correspondante pouvait indéfiniment suivre !
A l’évidence, ce n’est pas possible..
L’explosion énergétique
La consommation mondiale d’énergie est restée très longtemps stable lorsque l’homme
n’utilisait l’énergie que pour sa survie et ses besoins alimentaires.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Et en France, après une période de prise de conscience lors des deux chocs pétroliers, la
consommation d’énergie des ménages est repartie de nouveau fortement à la hausse.
Le spectre de la pénurie nous conduit tout droit et tout simplement à la guerre pour le
contrôle des ressources, marginalisant encore un peu plus les plus pauvres.
Les gaz qui augmentent l'effet de serre (CO2, NOx, SO2) sont principalement issus de
la combustion des carburants fossiles et de l'activité industrielle.
Les pluies acides sont une forme de pollution atmosphérique causée par les oxydes de
soufre et les oxydes d'azote. Ces gaz, principalement issus des usines et des
automobiles, acidifient les nuages et retombent sous forme de pluies qui affectent
gravement les écosystèmes.
La déforestation à des fins de production d'énergie est une des principales causes de la
désertification des sols. En plus des grandes famines qui en résultent déjà,
l'accroissement démographique rend extrêmement préoccupante la perte de terres
productives au profit du désert.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Est-ce inévitable ?
Autre exemple : remplacer une classique ampoule de 100 W par une lampe basse
consommation de 20 W revient à utiliser 5 fois moins d'énergie pour assurer un même
niveau d'éclairage. La puissance électrique nécessaire est ainsi réduite de 80 W.
Ce concept, déjà présenté de manière plus ou moins explicite dans les pages précédentes
est le suivant :
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Sobriété
Efficacité
L’efficacité énergétique consiste à réduire le plus possible les pertes par rapport à la
ressource utilisée. Le potentiel d’amélioration de nos bâtiments, de nos moyens de
transport et des appareils que nous utilisons est en effet considérable : il est possible de
réduire d’un facteur 2 à 5 nos consommations d’énergie et de matières premières à l’aide
de techniques déjà largement éprouvées.
Renouvelables
Il serai très intéressant de les consulter à ce moment de la lecture du rapport car ils sont
fondamentaux pour bien comprendre les enjeux énergétiques mais aussi pour voir dans
quelle dynamique et démarche s’inscrivent les multiples actions d’HESPUL.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Le marché mondial
Les climatiseurs sont plus répandus dans le secteur tertiaire. Le taux d'équipement en
Europe est très en deçà des valeurs des autres pays de l'OCDE (100 % au Japon et 80 %
aux Etats-Unis). Ceci en fait donc un terrain à conquérir pour tous les fabricants,
en effet le potentiel y est énorme.
Europe 27% 5%
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Aujourd'hui, l'Italie et l'Espagne représentent à elles seules plus de 50% du marché (en
termes de surface climatisée).
La répartition de la climatisation centralisée par secteur d'activité dans les pays ayant
des statistiques montre la prédominance des immeubles de bureaux.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Pourcentage des systèmes de distribution à eau par rapport au total par pays de l'UE en
1998
Les extrapolations sont fondées sur les données de 1998 et les tendances constatées au
niveau national dans chaque pays d'Europe.
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L'évolution par secteur d'activité a aussi été extrapolée dans le cadre de l'étude EECCAC.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Ces études prospectives de part le moment où elles ont été réalisées ne prennent pas en
compte ce que l’on pourrait appeler l’effet « CANICULE 2003 ». Comme on le voit en ce
moment les ventes pour cet été explosent que ce soit pour les climatisations individuelles
ou centralisées. De nombreux fabricants sont a la limite de la rupture de stock et les
délais de livraison sont de plus en plus importants.
Cette augmentation fulgurante du nombre de climatisation en France et en Europe ne va
qu’amplifier de manière dramatique les 2 principaux inconvénients qui caractérisent la
climatisation conventionnelle. C’est à dire :
La consommation d’énergie
Sur ces courtes périodes d’utilisation, ces appareils mettent et menacent de mettre les
systèmes de production d’électricité à rude épreuve.
De fait, si la tendance actuelle se poursuit, l’Europe devrai connaître pour l’été 2020 une
pointe de puissance électrique en plus des autres utilisations de 35 GW vers 19 h contre
20 GW en milieu d’après midi. Or 35 GW représente grossièrement 35 tranches
nucléaires (il y en a en tout et pour tout 135 en Europe). On retrouve déjà de telles
proportions en région PACA où en période estivale, au plus chaud de la journée, 40% de
l’énergie électrique consommée l’est par les systèmes de climatisation. La température
maximale, en Europe, l’été, est à 17–18 h.
On a pu observé que la canicule 2003 a eu un impact très significatif sur la consommation
d’électricité : à Genève, on a constaté une augmentation d’appel de puissance de 8 MW
par degré supplémentaire sur un total de 300 MW.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
York et en Italie en 2003 sont venues utilement rappeler cette évidence au grand public
et aux responsables politiques.
On distingue les CFC (R 12, R 11, R 502…), les HCFC (R 22…), les HFC (R 134 A, R 407 C,
R 410 A).
Les CFC et, dans une moindre mesure, les HCFC ont un rôle important dans la destruction
de la couche d'ozone qui, si elle se poursuivait, pourrait menacer la vie sur la terre.
Tous ces gaz, y compris les HFC, contribuent par l'accroissement de l'effet de serre au
réchauffement global et au changement climatique.
Pour remédier à ces problèmes, des accords internationaux ont été conclus et les
états signataires doivent prendre les mesures adéquates pour les faire respecter.
Deux principaux indicateurs existent pour caractériser l’impact environnemental d’un
fluide frigorigène :
Aujourd’hui les principaux fluides utilisés dans les climatisations neuves sont le R-
134A (GWP=1300, ODP=0) , le R-407C (GWP=1610, ODP=0), le R-410A (GWP=1725,
ODP=0) qui sont tous 3 des HFC. Il existe évidemment de nombreuses installations
utilisant des HCFC et en l’occurrence du R-22 (GWP=1725, ODP=0,05). A titre de
comparaison un CFC comme le R-11 interdit à la production depuis 1995 avait les
caractéristiques suivantes : GWP=4000, ODP=1.
Depuis le 1er juillet 2002, aucune climatisation contenant des HCFC ne peut être mise sur
le marché.
Après le 1er janvier 2010 aucun HCFC neuf ne pourra être utilisé en maintenance de
système.
Après 2015 aucun HCFC recyclé ne pourra être utilisé en maintenance de système.
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Climatisation Solaire
I.4.1 Sobriété : Modération des exigences de confort d’été
Pour atteindre cet équilibre l’homme possède des mécanismes de régulation qui
adaptent ses pertes de chaleur aux conditions thermiques de l’ambiance.
Le « confort thermique » dépend de l’équilibre existant entre ces grandeurs. L’homme se
sent bien si les échanges de chaleur s’effectuent ni trop vite, ni trop lentement. Un trop
grand déséquilibre entre l’être humain et l’ambiance impliquera d’importants échanges
thermiques sources d’inconfort.
On dit généralement que l’ampleur de ces échanges, donc la sensation de confort ou
d’inconfort, dépend de 6 paramètres :
Température de l’air ambiant (Ta) : Elle doit être homogène dans L’espace et dans le
temps, c’est à dire dans la pièce mais aussi entre le jour et la nuit et entre l’été et
l’hiver.
Vitesse de l’air (Va) : Elle influence les échanges de chaleur par convection.
Température des parois (Tp) : Les parois froides émettent, comme les vitrages, un
rayonnement froid source d’inconfort.
On souhaite que Ta-Tp < 3°C
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Paramètres individuels
Il existe une norme développant une méthode utilisant les paramètres précédents pour
définir ces zones de confort standards.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
On peut cependant face à cette analyse cartésienne du confort, émettre des réserves et
se poser alors plusieurs questions :
En tentant d’intégrer ces facteurs plus globaux on ne parle alors plus de « confort
thermique » mais de BIEN ÊTRE THERMIQUE qui se veut plus globale et plus flexible
que la notion de confort.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Finalement, confort et bien-être sont deux concepts qui apparaissent comme très
subjectifs. Dans la recherche de ces notions complexes, le couple, habitant(s)/habitat (et
non machine thermique/conditions climatiques complètement définies) ne doit en aucun
cas être dissocié comme on le voit de nos jours.
On pourrait même dire que c’est dans cette uniformisation et standardisation du
confort (comme du goût…) que se trouve la source principale d’inconfort et de mal être.
On peut citer une enquête nationale réalisée en 1996-1997 par la Société de
Médecine du Travail d'Ile-de-France et le LHVP (laboratoire d'hygiène de la ville de Paris)
pour étudier l'impact de la climatisation sur 4 500 personnes travaillant dans plus de 80
bâtiments différents.
Les résultats sont édifiants ; 63 % des personnes sont insatisfaites de la qualité de l'air
dans une ambiance climatisée contre seulement 44 % lorsque la ventilation est manuelle.
1 personne sur 2 se plaint de problèmes de santé (maux de tête, nez, gorge, vue...) avec
la clim et deux fois moins lorsqu'elle n'est pas présente. Plus surprenant : la température
est jugée insatisfaisante pour 56 % des personnes travaillant dans des bureaux climatisés
contre seulement 32 % pour ceux qui ouvrent les fenêtres...
De plus une telle standardisation du confort et donc des exigences des usagers
(En 30 ans, la chercheuse britannique Elizabeth Shove constate que la température
moyenne dans les foyers est passée de 17 à 21 °C sans être certain que le bien-être y
ait forcément été amélioré) mène et mènera à des surconsommations et des pics de
demande en énergie :
L’habitat ne devrait pas être appréhendé, comme c’est souvent le cas, tel un bien
de consommation standard, uniformisé pour ni ne plaire, ni ne déplaire mais il doit
justement intégrer tous les facteurs personnels et culturels des habitants qui rendront
propices leur épanouissement et leur bien-être.
On peut citer d’ailleurs, à titre d’exemple, le cas d’un immeuble situé à Genève.
Cet immeuble, composé de 7 niveaux et de 6000 m2 de surface présente une surchauffe
en période estivale génératrice d’inconfort. La fédération internationale des syndicats de
la métallurgie qui possède ce bâtiment construit dans les années 1960, occupe un étage.
Diverses sociétés louent les autres étages. Fortement vitrées, les façades sont
constituées de fenêtres basculantes avec un double vitrage et un store à lamelles intégré
entre les 2 vitres. Tous les occupants se plaignent de la chaleur durant la saison d’été.
Contacté en 1995 pour faire baisser la température en saison chaude, un bureau
d’ingénieurs préconise la climatisation intégrale du bâtiment. Il propose 3 variantes, pour
des coûts allant de 2,3 à 3 millions d’euros. La puissance frigorifique nécessaire, de
l’ordre de 300 kW et l’installation impliqueraient des travaux très lourds et invasifs dans
le bâtiment.
La FISM juge cette proposition trop chère à l’investissement et au fonctionnement.
Et, par crainte des courants d’air, d’avoir à supporter trop d’air frais et de ne pouvoir
ouvrir les fenêtres, elle inspire la méfiance à plusieurs occupants. Aussi, avant de déposer
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Toujours pour citer la Suisse, les installations fixes de climatisation dans ce pays
sont soumises à autorisation. En effet, la climatisation ne peut être installée que lorsqu’il
a été prouvé que les besoins de froid restant n’ont pu être pris en charge ni par des
mesures constructives, ni par des mesures d’exploitation. Le projet doit d’autre part
présenter certaines garanties quant à ses performances énergétiques.
Cette stratégie de maîtrise des besoins de froid est très importante dans le cadre
d’un projet de climatisation classique, elle l’est encore plus pour une climatisation solaire,
le coût à l’investissement étant beaucoup plus important.
- La conception du bâtiment
- La gestion du bâtiment
Elles visent à :
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Si on analyse les apports solaires globaux (directs + diffus) transmis à travers un vitrage
vertical en fonction de l ’orientation, pour une latitude 45°, pour les différents mois de
l’année, on obtient les résultats suivants :
- Les ouvertures nord minimisent les apports solaires en été, mais aussi en hiver. Elles
ne captent pratiquement que le rayonnement diffus.
- Les ouvertures est et ouest conduisent à des apports solaires d’été très élevés. Les
ouvertures ouest sont particulièrement à éviter, car les apports ont lieu dans l’après-
midi, lorsque les températures extérieures et intérieures sont les plus fortes.
- Les ouvertures sud conduisent à des apports solaires d’été limités, alors que les apports
en période de chauffe sont intéressants. Cette configuration peut encore être améliorée
par des protections de type casquette.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Elles sont constituées par des masques architecturaux tels que des casquettes,
debords de toit, auvents, brises soleils… Ils permettent, de part la course du soleil plus
haute en été qu’en hiver, de limiter ces apports directes en période estivale et ce, sans
les occulter en période hivernale.
Elles sont constituées par des arbres à feuilles caduques. Elles permettent en plus de
l’occultation, le rafraîchissement de l’air par évapo-transpiration.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
L’isolation
Une bonne isolation des parois opaques et des surfaces vitrées (double vitrage
performant) est fondamentale non seulement en hiver pour éviter les pertes thermiques,
mais aussi en été pour éviter les apports externes par conduction.
L’ inertie thermique
Les matériaux lourds de la construction tels que béton, brique, pierre, etc. ont une
grande capacité à stocker de la chaleur. Le rayonnement solaire irradiant une paroi de
brique ou de béton est, en partie, absorbé par celui-ci, transformé en chaleur et
accumulé en son sein.
Cette paroi peut aussi prendre de la chaleur à de l'air plus chaud qu'elle.
La chaleur sera restituée dès que la température de l'air environnant est plus basse que
celle de la surface du matériau (par convection) ou/et dès que la température de surface
d’objets avoisinants descend en-dessous de celle de la paroi en question (par
rayonnement).
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
La ventilation
On peut aussi lorsque l’air extérieur est plus frais que l’air intérieur (ce qui est
souvent le cas la nuit), évacuer la chaleur emmagasinée en journée dans le bâtiment par
une sur-ventilation nocturne. Cette sur-ventilation associée à une forte inertie thermique
du bâtiment va « stocker » la fraîcheur pour la journée suivante et évacuer la chaleur
emmagasinée dans les parois qui est restituée durant la nuit (déphasage du à la forte
inertie).
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Dans la Climatisation solaire se sont en fait 2 mondes qui se rencontrent et qui ont
chacun fait leurs preuves de leur côté. Ces 2 domaines sont explicitement cités dans la
dénomination même de « Climatisation Solaire ». En effet , d’un côté on a « le monde du
froid » , de la climatisation et de la frigorifie et d’un autre, « le monde du solaire ». Le
principal enjeux étant justement de faciliter leur rencontre, leur adéquation, leur
interaction en essayant d’adapter les techniques propres de l’un à l’autre et vis versa.
180 12
160
Besoins en froid enkWh/m^2
10
140
8
120
100 6
80 4
60
2
40
0
20
0 -2
t
ril
in
r
ut
ai
e
r
e
ille
ie
ie
ar
br
or
br
Ensoleillement
Av
Ju
Ao
vr
nv
em
ct
em
Ju
Fe
Ja
Besoins en froid
ov
pt
Se
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
On va voir par la suite, que des mêmes panneaux solaires thermiques pourront
alors être utilisés en hiver pour assurer le chauffage des locaux et en été leur
rafraîchissement. On optimisera donc leur utilisation sur l’année par rapport aux cas
habituels où ces panneaux ne servent que durant une période, en l’occurrence l’hiver
dans le cas du chauffage.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Le schéma ci dessous représente les types de systèmes que nous allons voir
maintenant. Ce sont donc des systèmes qui, comme nous l’avons dit, utilisent comme
principale source d’énergie, de la chaleur et qui produisent, en fonction de la technologie
utilisée de l’eau glacée ou directement de l’air conditionné. Les technologies et les
systèmes que nous allons voir n’ont aucune application de faible puissance frigorifique
applicable à l’habitat individuel par exemple et aux particuliers.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Nous verrons donc en tout 3 technologies aujourd’hui disponibles sur le marché et dont il
existe des exemples en fonctionnement. Deux de ces dernières permettent de produire
de l’eau glacée :
- Les groupes frigorifiques à Absorption
- Les groupes frigorifiques à Adsorption
Nous allons voir dans cette partie les différents éléments pouvant intervenir dans
un système de climatisation solaire.
Dans une première partie, nous aurons un bref aperçu des équipements
terminaux, de distribution de la puissance frigorifique. Nous traiterons ensuite la partie
solaire de l’installation, productrice d’énergie calorifique nécessaire à la production
frigorifique que nous aborderons en troisième partie.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
n’assurent pas le renouvellement d’air. Ce dernier devra être réalisé par d’autres moyens
comme une VMC ou par les infiltrations naturelles du bâtiment.
Ils sont alimentés par de l’eau glacée (en été pour le refroidissement des locaux)
qui est produite par un groupe frigorifique. Ce dernier est traditionnellement à
compression mécanique mais nous allons voir par la suite que cette production d’eau
glacée peut être assurée par des groupes à absorption ou à adsorption utilisant l’énergie
solaire comme source de chaleur nécessaire à leur fonctionnement.
Un radiateur traditionnel est alimenté par une eau à 50-70°C dans une ambiance
à 21°. L'échange de chaleur s'effectue facilement grâce à un tel écart de température.
Mais pour fournir du froid, on fait circuler de l'eau (dite "glacée") à 5-10°C dans une
ambiance à 24° : l'écart de température devient trop faible pour fournir une bonne
puissance frigorifique. On passe dès lors à un échange forcé : un ventilateur est ajouté et
le radiateur est remplacé par une batterie d'échange. En pulsant de l'air sur l'échangeur,
la puissance frigorifique est fortement augmentée mais le bruit envahit les locaux.
Les ventilos "à 2 tubes réversibles" : ils ne disposent que d'un seul échangeur,
alimenté alternativement en eau chaude en hiver, et en eau glacée en été. Mais un
risque de perte d'énergie apparaît par mélange entre eau froide et eau chaude si la zone
neutre est trop faible (voir régulation des ventilos).
Les ventilos "à 4 tubes" : ils disposent de deux échangeurs, pouvant être connectés en
permanence soit au réseau d'eau chaude, soit à celui d'eau glacée.La taille (le nombre de
rangs) de l'échangeur de froid est plus élevé que celui de la batterie chaude, suite au
delta T° plus faible sous lequel travaille la batterie froide. On dit que "le pincement" est
plus faible entre T°eau et T°air dans l'échangeur.
Les ventilos "à 2 tubes - 2 fils" : pour diminuer les coûts d'installation, on ne prévoit
que le réseau d'alimentation en eau glacée. Pour assurer le chauffage d'hiver, une
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
résistance électrique d'appoint est prévue (le ventilateur pulse l'air du local au travers de
la résistance, comme dans le cas d'un convecteur électrique direct).Mais le prix du kWh
électrique étant nettement plus élevé que le kWh thermique, les coûts d'exploitation
seront importants...
Les ventilos "2 tubes réversibles + 2 fils" : Ce dernier système peut être utilisé en
fonctionnement deux tubes (c’est à dire eau glacée en été, eau chaude en hiver), la
résistance électrique sert alors uniquement en résistance d'appoint en mi-saison.
Ces deux apports se combinent astucieusement dans l'éjecto : l'air neuf pulsé à haute
vitesse va induire le passage d'air secondaire dans les batteries d'eau chaude et d'eau
glacée.
Et c'est là qu'une différence apparaît : le ventilo prévoit que l'air du local qui traverse les
batteries soit pulsé par un ventilateur, alors que dans l'éjecto, c'est l'effet d'induction qui
sera le moteur. L'air neuf pulsé entraîne de 2 à 5,5 fois son débit d'air ambiant au travers
des batteries de chaud et de froid...
Si ce système a eu son heure de gloire dans les années 70 pour la climatisation des
grands bureaux, il s'installe rarement aujourd'hui en allège. Par contre, il revient à la
mode actuellement sous la forme de poutres froides insérée dans le faux plafond.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Les poutres froides font partie des équipements de refroidissement des locaux.
Il s'agit de tuyauteries parcourues par de l'eau glacée, serties d'ailettes pour favoriser
l'échange convectif. Elles sont placées au plafond ou intégrées dans le faux plafond.
On distingue les poutres "actives" ou "dynamiques" (effet d'induction créé par l'air neuf)
des poutres "passives" (convection naturelle uniquement). Cet échangeur travaille sous
un faible écart de température, suite à la condition de non condensation. Sa puissance
frigorifique varie selon la largeur de la poutre, la présence d'induction, l'écart de
température,...
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Le principe consiste à faire circuler dans la dalle, un serpentin dans lequel transite l'eau
froide.
On peut également imaginer que l’eau glacée produite par le groupe frigorifique
puisse alimenter la batterie froide d’une centrale de traitement d’air conventionnelle. L’air
ainsi traité sera directement soufflé dans le local.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Il existe toute une gamme de capteurs solaires qui permettent de répondre aux
différents besoins. Il faut choisir le type de capteurs qui correspond le mieux au niveau
de température auquel on désire « travailler ». Bien entendu, plus le niveau de
température est élevé, plus les technologies mises en oeuvre sont évoluées et plus les
coûts de production sont élevés.
Le marché du capteur plan vitré en France est de l’ordre de 30000 m²/an (métropole +
dom tom), ce qui est relativement peu par rapport à nos voisins allemands (400 000
m²/an).
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
L’absorbeur
Pour améliorer le rendement des capteurs, les absorbeurs sont recouverts d’un
revêtement sélectif. Ces revêtements sont de couleur noire afin d’absorber le
rayonnement solaire au maximum (coefficient d’absorption proche de 1) et leur état de
surface est tel qu’ils piègent les rayonnements infra-rouges qui sont émis lors de
l’échauffement.
Le coefficient d’émissivité est alors beaucoup plus faible que pour une peinture noire
classique, et le rendement du capteur est nettement meilleur.
Le vitrage
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
verres polis ou prismés qui réfléchissent moins les rayonnements dont les angles
d’incidences sont supérieurs à 45°.
Principe de fonctionnement
Une partie du rayonnement qui arrive sur le vitrage traverse celui-ci pour atteindre
l’absorbeur. Ce dernier s’échauffe et transmet la chaleur au fluide caloporteur qui circule
dans les tubes.
Comme tout corps qui s’échauffe, l’absorbeur émet un rayonnement (en grande partie
dans les infra-rouges) qui est d’une part absorbé par le vitrage, d’autre part réfléchi par
le film placé sur l’isolant.
L’isolant a pour fonction de limiter les déperditions thermiques avec l’extérieur. En effet,
le maximum d’énergie doit être transmis au fluide, il faut donc limiter les pertes avec
l’environnement proche.
Performances
La puissance utile Eu que l’on peut récupérer d’un capteur solaire dépend de nombreux
paramètres, à savoir :
β : le facteur optique du capteur, qui est le rapport entre l’ensoleillement absorbé par
l’absorbeur et l’ensoleillement incident sur le vitrage.
K : le coefficient de déperditions thermiques (W/°C)
La puissance utile est donc égale à la partie de l’irradiation incidente traversant le vitrage
et tombant sur l’absorbeur moins les déperditions thermiques (proportionnelles à l’écart
de températures entre le capteur et l’ambiance).
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
η = β - K(Tm – Te)/ES
On peut donc, s’il on connaît les valeurs b et K du capteur, tracer la courbe de rendement
caractéristique d’un capteur en fonction de l’ensoleillement et de la température de
fonctionnement. Ces valeurs sont déterminées à la suite de tests effectués sur des
échantillons de capteurs.
Courbe de rendement
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Le capteur "Cortec" fabriqué en France par Giordano et le capteur "Vitosol 200" distribué
par Viessmann sont des exemples.
A surface d'absorbeur égale, le rendement est généralement meilleur que celui d'un
capteur plan, surtout à des températures élevées (>60°C).
La différence avec le capteur à circulation directe est que l'échange de chaleur a lieu
suivant un mécanisme naturel d'évaporation et de condensation d'un fluide. Cet
instrument d'échange thermique est appelé un caloduc.
Le caloduc est en contact avec l'absorbeur, il permet de transmettre la chaleur captée
hors du tube pour chauffer un fluide dans le collecteur..
Il y a toujours une liaison verre/métal hermétique entre le tube sous vide et le passage
du caloduc, mais la liaison entre le tube et le collecteur est à sec. Ainsi, les tubes peuvent
être fixés au collecteur après son installation et dans le pire des cas, un tube cassé peut
être remplacé sans déposer le restant du capteur. Par contre, les tubes doivent être
inclinés afin de permettre la thermocirculation du fluide dans le caloduc.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Tout d’abord dire que l’on produit du froid est un abus de langage, il serait en fait
plus rigoureux de dire que l’on soutire de la chaleur à une ambiance, un fluide, un solide
...
En effet la « production de froid » repose sur l’idée d’enlever de la chaleur à une source
froide et de la restituer à une source chaude tout en apportant un travail. Ce transfert de
chaleur se fait par l’intermédiaire d’un fluide dit frigorigène ou encore réfrigérant.
Tout le principe de la production frigorifique est basé sur la propriété des fluides
frigorigènes de s'évaporer et de se condenser à des températures différentes en
fonction de leur pression
Principe
Cette catégorie est la plus répandue, c’est d’ailleurs sur ce principe et avec le
même cycle thermodynamique que fonctionnent la grande majorité des réfrigérateurs,
des congélateurs mais aussi des climatiseurs individuels, des groupes frigorifiques de
production d’eau glacée approvisionnant des batteries froide de centrales de traitement
d’air, des pompes à chaleurs réversibles …
Il est intéressant d’en rappeler le principe de fonctionnement, car ce sont ces mêmes
principes de base qui seront utilisés pour la production de froid par sorption que nous
verrons plus en avant et qui seront utilisés entre autres pour la climatisation solaire.
-Evaporateur :Le fluide frigorigène refroidi et à basse pression s’y évapore en soutirant
de l’énergie au milieu à refroidir (Source froide).
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
-Condenseur :Le fluide frigorigène surchauffé et à haute pression (gaz) s’y condense en
cédant de l’énergie à la source chaude.
A la pression de 13 bars
Description du cycle
L’EVAPORATEUR
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
LE COMPRESSEUR
LE CONDENSEUR
LE DETENDEUR
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Liquide Vapeur
Liquide +
Vapeur
Le diagramme enthalpique
du R 22 (ci-contre) permet de définir son état en fonction de
sa pression, sa température, son enthalpie (énergie) ...
Il est utilisé pour la conception de machines frigo et PAC
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Le COPfroid d’une machine frigorifique est également grandement influencé outre par la
technologie des composants qu’elle utilise, par la température de la source froide (c’est à
dire la température de l’air ou de l’eau refroidie à l’évaporateur) et la température de la
source chaude (c’est à dire la température de l’air ou de l’eau refroidissant le
condenseur).
Plus l’écart entre ces températures sera grand, plus le COPfroid chutera. En effet, plus on
cherchera à avoir un température basse à l’intérieur de locaux alors qu’ à l’extérieur la
température sera élevée, plus l’écart de pression entre l’évaporateur et le condenseur
sera grand et plus le COP diminuera.
Compresseur à piston :
COPfroid : 2,0 – 4,7
Puissance frigorifique : 10 – 500 kW
Compresseur à vis :
COPfroid : 2,0 – 7,0
Puissance frigorifique : 300 – 2000 kW
Compresseur centrifuge :
COPfroid : 4,0 – 8,0
Puissance frigorifique : 300 – 30000 kW
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Dans le cas où la machine frigorifique produit de l’eau glacée celle ci peut être utilisée
dans d’autres systèmes que des centrales de traitement d’air. On pense en l’occurrence
aux ventilo-convecteurs, plafonds rayonnants froids …
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
fluide utilisé) sera saturé de vapeur de fluide frigorigène, et le fluide frigorigène dispersé
ne s'évaporera plus. Il faut donc un moyen pour maintenir ou recréer le vide dans le
récipient.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Dans l'évaporateur, le réfrigérant (ici de l'eau) est pulvérisé dans une ambiance à très
faible pression (vide poussé ≈ 7 mb). L'évaporateur est parcouru par un circuit à eau. En
s'évaporant, le réfrigérant soustrait sa chaleur à cette eau qui est ainsi refroidie et
peut ensuite alimenter des ventilo-convecteurs, une batterie froide de centrale de
traitement d’air ou un plafond rayonnant ...
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
On note tout de suite que la valeur du COPfroid d’une machine à absorption est très
inférieure à celui d’une machine à compression mécanique traditionnelle. Cependant, la
valeur du COPfroid est essentiellement fonction de l’énergie apportée au désorbeur,
l’énergie nécessaire au fonctionnement des circulateurs étant très faible (≈5 % de la
puissance frigorifique du groupe) par rapport à Qdésorbeur . Ces valeurs de COPfroid données
ci-dessus sont à prendre entre guillemets car ils correspondent à des machines à
absorption fonctionnant avec des énergies non renouvelables et non gratuites. Or dans le
cas d’une machine frigorifique solaire à absorption cette énergie apportée au désorbeur
est en majeure partie gratuite car venant de l’eau chaude solaire.
Le cycle ainsi que ses performances présentées ci dessus se réfèrent aux des
machines à absorption simple effet, il existe cependant des machines à absorption double
effet dont le COPfroid est amélioré et peut atteindre 1,3 mais ces dernières nécessitent des
températures d’eau au désorbeur entre 140°C et 160°C. Il y a des recherches en cours
sur des machines à 3 voir 4 effets présentant des COP atteignant un valeur comprise
entre 1,7 et 2,2. Ils nécessitent des températures encore plus élevées et n’ont pour
l’instant aucune application solaire. Ce sont d’ailleurs, les machines simple effet qui sont
très majoritairement employées pour les applications solaires, les autres nécessitant des
températures au désorbeur trop élevées.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Ce graphique est donné pour une température donnée (ici 32°C) de l’eau de
refroidissement du condenseur. Plus la température de l’eau refroidissant le condenseur
est élevée, plus le COP s’en trouve diminué.
Il donne également les débits d’eau de refroidissement au condenseur et les débits d’eau
refroidit en fonctionnement nominal.
Liste non exhaustive des groupes à absorption utilisables pour une application solaire
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Schéma du groupe
frigorifique à adsorption
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Diagramme de Oldham
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
rôle pour le cycle suivant. La chambre gauche sera alors alimentée en eau chaude et la
chambre droite en eau de refroidissement. Ce fonctionnement avec 2 chambres
d’adsorption permet d’obtenir un cycle de production de froid quasi CONTINU.
Le cycle réel (d’un point de vue chronologique et fonctionnel) d’un groupe à adsorption
est le suivant :
Phase 2 : Durant cette phase, les 2 chambres d’adsorption sont connectées entre elles.
Il s’opère ainsi un équilibrage des pressions et un préchauffage de la chambre
d’adsorption gauche (saturée en eau). Cette phase dure environ 30 sec.
Phase 3 : Cette phase est la même que la phase 1, si ce n’est que les chambres
d’adsorption ont échangées leur rôle. Elle dure également 370 sec et il y a production de
froid.
Phase 4 : Cette phase est la même que la phase 2. Elle dure environ 30 sec.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Hot water, in : Cette courbe correspond à la température d’entrée de l’eau chaude solaire
(apport calorifique) nécessaire à la régénération de la chambre d’adsorption saturée en
eau.
Hot water, out : Cette courbe correspond à la température de sortie de l’eau chaude
solaire de cette même chambre d’adsorption.
Au cours des 370 sec faisant suite à ce début de cycle, on observe plusieurs choses :
d’abord, l’eau chaude de sortie est de moins en moins froide pour, en fin de cycle avoir
un température environ égale ou plutôt dont l’évolution est parallèle à celle de l’eau
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Au niveau de l’eau que l’on souhaite refroidir (chilled water), on observe qu’en début de
cycle sa température est égale en entrée et en sortie d’évaporateur. En effet, il n’ y a pas
de production frigorifique. Cette partie du graphique correspond aux 30 sec durant
lesquelles, les 2 chambres d’adsorption sont connectées entre elles avant d’échanger de
rôle. Puis au cours du cycle, parallèlement au réchauffage de la chambre d’adsorption
saturée en eau et à la désorption de cette dernière, la température de l’eau à refroidir en
sortie d’évaporateur diminue. Ceci correspond à l’augmentation de la puissance
frigorifique délivrée au cours du cycle.
Suite à cette phase 1 de production de froid vient la phase 2 d’environ 30 sec où les 2
chambres d’adsorption sont connectées entre elles. Il s’opère ainsi un équilibrage des
pressions et un préchauffage de la chambre d’adsorption devant être régénérée. Le cycle
de production de froid peut ensuite recommencer après avoir échangé le rôle de chaque
chambre d’adsorption.
AVANTAGES DE L’ADSORPTION
INCONVENIENTS DE L’ADSORPTION
- Les groupes à adsorption sont plus chers, plus lourds et plus volumineux que les groupe
à absorption et leur choix moins grand.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
On note tout de suite que la valeur du COPfroid d’une machine à adsorption est très
inférieure à celui d’une machine à compression mécanique traditionnelle. Cependant, la
valeur du COPfroid est essentiellement fonction de l’énergie calorifique apportée aux
chambres d’adsorption pour la régénération de l’adsorbant (l’énergie nécessaire au
fonctionnement des circulateurs étant faible par rapport à Qchambre adsorption). Ces valeurs
de COPfroid données ci-dessus sont à prendre entre guillemets car ils correspondent à des
machines à adsorption fonctionnant avec des énergies non renouvelables et non
gratuites. Or dans le cas d’une machine frigorifique solaire à adsorption cette énergie
calorifique est en majeure partie gratuite car venant de l’eau chaude solaire.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Groupe à adsorption de 70 kW de
laboratoires hospitalier à Freiburg
(Allemagne).
Une des particularités de ce système est qu’il est composé de deux gaines d’air ( air
entrant, air sortant ) placées côte à côte.
On trouve également, en plus par rapport à une centrale de traitement d’air classique
une roue dessicatrice ou déshumidificatrice placée en tandem avec une roue thermique
(échangeur de chaleur). Nous verrons leur utilité et leur fonctionnement plus loin.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Sur le diagramme de l’air humide, l’évolution de l’air suit une isenthalpe. Au maximum,
l’air peut atteindre la saturation.
- Les systèmes à évaporation indirecte où l’air neuf que l’on veut souffler dans le
local est refroidi par l’air repris (préalablement humidifié donc refroidi
également) dans un échangeur thermique air/air.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
La roue dessicatrice
La roue thermique
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
En vue d'éviter le mélange d'air neuf et d'air rejeté, il est prévu un secteur de
nettoyage dans lequel l'air rejeté est chassé par l'air neuf.
2 3 : L’air passe dans l’échangeur thermique et est refroidi par l’air passant dans la
gaine supérieur défini par le point 7. Il en résulte une diminution de température.
7 8 : L’air refroidi par évaporation directe passe dans l’échangeur thermique et refroidi
l’air entrant passant dans la gaine inférieure. Sa température augmente.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
On observe donc que le COPthermique est directement inflencé par les caractéristiques de
l’air ambiant et de l’air soufflé mais aussi de l’air extrait car ses caractéristiques
détermineront la quantité d’énergie calorifique à apporter dans la batterie de
régénération pour réchauffer cet air.
Lors d’une utilisation dans des conditions normales, le COPthermique est environ égal à 0,7
pour une puissance frigorifique de 5 – 6 kW et un débit de 1000 m3/h d’air soufflé.
La chaleur extraite par une machine frigorifique doit être évacuée vers l'extérieur.
Le plus simple est de refroidir le fluide frigorigène avec l'air extérieur.
Mais la puissance de refroidissement est parfois trop faible. On peut la renforcer grâce à
l'évaporation d'eau supplémentaire (lorsque de l'eau s'évapore, la chaleur de la
vaporisation est "pompée" sur la goutte d'eau qui reste et qui donc se refroidit).
Problème : parfois, la distance entre le groupe et la toiture est fort élevée et la perte de
charge sur le circuit frigorifique serait trop importante.
Aussi, un circuit d'eau est créé : l'eau refroidit le fluide frigorifique et l'air refroidit
l'eau !
Trois types d'échangeur sont rencontrés :
L’aero-refroidisseur
Une puissance supplémentaire est donnée par pulvérisation d'une eau indépendante du
circuit.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Cette fois, c'est l'eau qui traverse le condenseur qui est directement pulvérisée et en
partie évaporée.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Dans les systèmes de climatisation solaire utilisant de l’eau glacée produite par un
groupe à absorption ou à adsorption l’intérêt d’utiliser un moyen de stockage de froid est
toujours le même, c’est à dire pouvoir découpler dans le temps la production de froid et
sa distribution. Cependant le but n’est pas de bénéficier du tarif bas du kWh électrique,
(ces groupes ne nécessitent pas d’énergie électrique mais calorifique), mais de pouvoir
exploiter au maximum le gisement solaire même quand il est supérieur à celui qui serai
nécessaire pour couvrir les besoins de climatisation. On produit donc plus de froid que
nécessaire lors de fort ensoleillement, on le stocke et on le restitue ainsi lorsque le
rayonnement solaire n’est pas suffisant. On peut distinguer 2 échelles de temps :
Il s’agit d’un réservoir d’eau glacée, disposé sur le circuit d’eau glacée des installations
de climatisation. Il permet d’accumuler du froid, particulièrement durant la nuit.
Il se dissocie de son "concurrent", le stockage par bac à glace, par le fait que la réserve
de froid ne se fait que sur la chaleur sensible de l’eau, entre 12° et 5°C. D’où :
Bac à glace
Il s’agit d’un réservoir de glace, disposé en parallèle ou en série avec le circuit d’eau
glacée des installations de climatisation. Il permet d’accumuler du froid, particulièrement
durant la nuit.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Il se dissocie de son "concurrent", le ballon d’eau glacée, par le fait que la réserve de
froid profite de la chaleur latente de l’eau ou d’un sel :
La chaleur latente de solidification de l’eau est de 335 kJ/kg. Alors que la chaleur sensible
est de 4,18 kJ/kg.K. Il est donc possible de stocker 80 fois plus d’énergie dans un kg
d’eau qui passe de 0,5° à -0,5°C que de 4° à 3°C.
De plus, la température de l’eau de réchauffement reste plus ou moins constante durant
toute la phase du dégel de la glace.
On distingue les systèmes basés sur un faisceau de tubes plongés dans le réservoir
(encore appelés "ice on coil"), de ceux basés sur l’utilisation de nodules, petites balles en
plastiques stockées dans le réservoir.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Il est important de noter que la première catégorie se définit par opposition à la seconde,
c’est à dire qu’elle ne possédera pas de système fournissant un appoint de chaleur pour
compléter l’apport d’énergie calorifique solaire. La totalité de l’énergie calorifique
nécessaire au fonctionnement de la climatisation sera fournie par le soleil.
Pour autant elle ne sera pas totalement autonome énergétiquement. En l’occurrence, elle
aura besoin d’énergie électrique pour le fonctionnement des ventilateurs, des divers
circulateurs ainsi que pour les divers systèmes de régulation et de gestion de
l’installation.
On peut imaginer des systèmes complètement autonomes utilisant des panneaux
photovoltaïques pour produire l’énergie électrique utilisée par tous les équipements
annexes nécessaires au fonctionnement de l’installation.
Cependant, aucun exemple d’installation de ce type n’existe, et pour cause les
climatisations centralisées sont généralement installées dans des zones où le réseau
électrique est existant. On peut évidemment rencontrer des exceptions comme par
exemple un hôpital en site isolé ou un hôtel sur une île…
On considérera donc que lorsque l’on parle de climatisation solaire thermique autonome,
il s’agit d’autonomie vis à vis du besoin en énergie calorifique nécessaire au
fonctionnement de l’installation.
- La stratégie générale de ces systèmes est d’utiliser toute l’énergie solaire disponible
pour la climatisation si cette dernière est nécessaire. Le but est d’obtenir les conditions
de confort désirées avec l’utilisation maximum d’énergie solaire et donc sans utiliser de
source de chaleur d’appoint.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
- En général cette catégorie de systèmes est adaptée si il y a une très bonne adéquation
et synchronisation entre les besoins de climatisation et l’ensoleillement.
- Ces systèmes sont sensés assurer les conditions de confort désirées en toutes
circonstances si l’appoint est correctement dimensionné.
En général, une décision importante à prendre dans le cas de ces installations est celle du
type d’appoint à utiliser. En effet on peut opter pour 2 types d’appoint possibles :
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Comme nous l’avons vu, les DEC traitent directement l’air qui est ventilé dans les locaux.
Elles sont basées sur le principe de refroidissement évaporatif combiné (c’est à dire
directe et indirecte) dont la capacité est augmentée par déshumidification préalable.
Elles utilisent une source de chaleur nécessaire à la régénération de la roue déssiccatrice.
Appoint de chaleur
Roue dessiccatrice
plan à liquide
Appoint froid
plan à air
chaude
Description Application
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
ventilation. Ils peuvent également en hiver préchauffer l’air entrant afin de diminuer la
consommation d’énergie fossile de la batterie chaude conventionnelle.
Les capteurs solaires thermiques à eau quant à eux sont généralement employés
avec un ballon de stockage.
Enfin il faut noter qu’ en fonction de la configuration de l’installation et du bâtiment la
consommation d’énergie parasite, principalement due aux ventilateurs dans le cas de
capteurs solaires à air peut varier de manière plus significative que dans le cas
d’installations utilisant des capteurs à eau.
Description
Ce type de système fonctionne au fil du soleil, c’est à dire qu’il fournit de l’air
conditionné quand le soleil brille et ce du fait de l’absence d’appoint et de ballon de
stockage. Cependant même si il n’y a pas d’ensoleillement suffisant pour fournir
l’énergie calorifique nécessaire à la régénération de la roue dessiccatrice, cette centrale
de traitement d’air peut tout de même refroidir l’air entrant par évaporation combinée et
ce sans employer la roue dessiccatrice. En effet, la déshumidification n’est pas nécessaire
si un potentiel est disponible, c’est à dire si l’humidité de l’air extérieur est assez basse
pour pouvoir refroidir ce dernier en y pulvérisant de l’eau sans pour autant le saturer.
Ce type d’installation ne peut donc pas être utilisé en climat humide mais est plutôt
adapté aux climats tempérés.
L’énergie calorifique fournit par l’unique source de chaleur qui sont les capteurs à air ne
peut, comme on l’a vu, être stockée et est donc utilisée dès qu’elle est produite. Ceci
implique alors que de tels systèmes sont adaptés à des cas de figure où les apports
solaires sont en très bonne adéquation avec les besoins de froid.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
On en ressence 4 :
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Roue thermique
<----- Augmentation de la demande en froid
Ouvert
Description
Cette configuration est très commune en ce qui concerne les DEC. L’appoint chaud
est utilisé si l’énergie calorifique fournie par les panneaux solaire n’est pas suffisante.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
- Soit il est connecté au ballon de stockage et dans ce cas là, c’est la température de
l’eau située dans le haut du ballon qui détermine le fonctionnement ou non de l’appoint
en fonction donc de la température de consigne.
- Soit l’appoint chaud est directement intégré au circuit d’eau alimentant la batterie
chaude de régénération. C’est alors la température de régénération (c’est à dire si celle si
est supérieure ou non à la température de l’eau du ballon) qui détermine la mise en
marche ou non de l’appoint. Dans cette configuration, la totalité du ballon de stockage est
disponible pour stockée l’énergie calorifique fournie par les panneaux solaires.
Il est intéressant d’utiliser des ventilateurs à vitesse variable dans le cas où la vitesse
permettant d’obtenir le débit minimum de renouvellement d’air ne serai tout de même
pas suffisante pour assurer les conditions d’ambiance intérieurs désirées.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Modes de fonctionnement
Roue thermique
<----- Augmentation de la demande en froid
Ouvert
Augmentation du débit
< 20%
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En ce qui concerne le cas étudié dans la présente partie, il existe 2 sous configurations
possibles que nous allons traiter maintenant.
Le groupe frigorifique est en fait intégré comme pompe à chaleur entre l’air
entrant et l’air sortant. En effet il refroidira l’air entrant et réchauffera l’air sortant de
régénération en lui cédant la chaleur latente de condensation.
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Cette configuration plus commune n’a en fait qu’une batterie froide placée dans le flux
d’air entrant après la roue thermique. Son rôle est de couvrir le besoin de froid qui ne
serait pas assuré par le refroidissement évaporatif combiné. La déshumidification est
assurée par la roue dessicatrice comme dans les configurations vues précédemment.
Cependant la configuration avec 2 batteries froides dans le flux d’air entrant (une avant
la roue dessiccatrice et une après la roue thermique) est très intéressante en climat
humide tel qu’on en rencontre dans les zones tropicales.
Dans ces conditions climatiques extrêmes (la teneur en humidité atteignant parfois
20 g d’eau/kg d’air sec), la roue dessiccatrice seule ne peut pas assurer le taux de
déshumidification permettant de souffler un air ayant les caractéristiques de confort
désirées. Il faut donc utiliser un autre procédé complétant la déshumidification réalisée
par la roue dessiccatrice.
C’est là qu’intervient la première batterie froide. En effet, celle ci va refroidir et
déshumidifier l’air entrant comme une batterie froide déshumidificatrice classique. Pour
qu’il y ait déshumidification, donc condensation d’eau, il faut que la température de
surface, soit inférieure, en au moins quelques points , à la température de rosée de l’air
entrant.
Après cette prédeshumidification la roue dessiccatrice assèchera encore l’air jusqu’à la
teneur en humidité désirée.
Dans le cas où les 2 batteries froides fonctionnent, l’humidificateur du flux d’air entrant
ne fonctionnera pas.
La première batterie froide, n’ayant pas toute la déshumidification à assurer,
fonctionnera à une température plus haute qu’une batterie froide devant assurer toute la
déshumidification. Le COP du groupe frigorifique produisant l’eau froide à destination de
cette batterie en sera d’autant améliorer.
La seconde batterie froide, ne servant que d’appoint froid n’a pas à assurer de
déshumidification. Elle pourra donc utiliser une eau un peu moins froide que dans le cas
où elle aurai aussi du assurer la déshumidification. Le COP du groupe frigorifique
produisant l’eau froide à destination de cette batterie en sera d’autant améliorer.
Voici ci dessous le tracé sur le diagramme de l’air humide des changements d’état de l’air
passant dans cette configuration de DEC ayant 2 batteries froides.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Roue dessicatrice
Roue thermique
Appoint froid
Ventilation simple
Ouvert
Température et humidité
- - - - - + - - + - de l'air fourni O.K.
Augmentation de la demande en froid
Ouvert
Température de l'air
Rafraîchissement par
- - + - - + + - + - fourni supérieur à la
évaporation indirecte valeur de consigne
Température de l'air
Ouvert
fourni supérieur à la
Rafraîchissement par
- - + - + + + - + - valeur de consigne et son
évaporation combinée humidité est inférieure à
la valeur de consigne
Température et/ou
Desiccant Cooling sans
< 20%
Desiccant Cooling
< 20%
Desiccant Cooling
< 20%
Température et humidité
avec utilisation de la - + + + + + + + + + de l'air fourni dépassent
batterie froide 2 les valeurs de consigne
<-----
Desiccant Cooling
< 20%
Température de l'air
avec utilisation des + + + + - + + + + + fourni dépasse la valeur
batteries froide 1 & 2 de consigne
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Un système de Desiccant cooling a été installé , utilisant des capteurs solaires à air et
n’utilisant pas d’appoint chaud.
Les données de départ pour le diagnostic thermique d’été sont les suivantes :
L’installation assure aussi bien le rafraîchissement des locaux en été que leur chauffage
en hiver.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Fonctionnement en hiver
Lors du fonctionnement
hivernal, les valves 1 et 3 sont
ouvertes et les valves 2, 4, 5 et
6 sont fermées.
Les capteurs à air préchauffent
l’air avant de passer dans la
roue thermique . Si
l’ensoleillement est important et
suffisant, la roue thermique ne
fonctionne.
Fonctionnement en été
Lors du fonctionnement
estival, les valves 1 et 4 sont
fermées et les valves 2, 3, 5
et 6 sont ouvertes.
Les capteurs à air préchauffent
l’air avant qu’il passe dans la
roue thermique . L’air chauffé
par les capteurs à air sert à
régénérer la roue
dessiccatrice.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
ne sont pas atteintes pour le site donné. Ceci permet de voir si une telle stratégie est
pertinente où si au contraire elle n’est pas du tout adaptée et que la simulation annuelle
(utilisant les caractéristiques du bâtiment, de l’installation, les données météorologiques
du site heure par heure …) démontre que les conditions de confort définies ne sont pas
assez souvent atteintes par le système.
Les résultats de cette simulation sont présentés sur le diagramme de l’air humide ci-
dessous où le polygone en rouge représente la zone de confort thermique définie par la
norme DIN 1946 III. Chaque point représente les conditions de température et
d’humidité à chaque heure de l’année.
On observe sur ce diagramme de l’air humide, que plusieurs points se situent en dehors
de la zone dite de confort thermique. Suite à cette simulation, on réalise une étude
statistique de ces résultats. Les 2 histogrammes ci-dessous classent ces points se situant
en dehors de la zone de confort thermique.
Températures
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Teneur en humidité
On observe que durant plusieurs heures durant l’année, les conditions de température et
d’humidité souhaitées ne sont pas atteintes. Malgré cela, le projet a été validé par le
maître d’ouvrage. Il faut noter que la simulation a été réalisée dans les conditions les plus
défavorables, c’est à dire que la salle de réunion a été prise comme remplie durant toutes
les heures travaillée de l’année.
Performances énergétiques
Chauffage :
Desiccant Roue thermique + appoint
cooling solaire
Evaporation
directe et/ou
indirecte
Ventilation
simple
Chauffage :
Roue
thermique
Aspects économiques
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Nous allons dans cette partie, traiter des installations utilisant des groupes de
production d’eau glacée à sorption (absorption ou adsorption)
Cette eau glacée peut, comme nous l’avons vu précédemment alimenter différents sous-
systèmes de distribution comme des ventilo-convecteurs, des plafonds rayonnants, des
batteries froides de CTA …
Les configurations que nous allons voir maintenant sont celles que l’on rencontre
principalement dans les réalisations actuelles et qui d’un point de vue technique sont le
mieux maîtrisées.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Appoint froid
plan à air
sorption
chaude
Description Application
Pas de conditions
d'ambiances intérieures
X X X strictes- Très bonne
Système autonome de
synchronisation nécessaire
production d’eau glacée
entre les besoins de
X X X (X) climatisation et
l’ensoleillement -
X X X X Petites et moyennes
puissances frigorifiques -
Groupe de production d’eau L'utilisation d'un stockage
glacée utilisant des capteurs froid dépend du déphasage
X X X X X solaires thermiques à eau entre le besoin de clim et
avec appoint chaud l'ensoleillement - C'est le
système le plus employé
X X X aujourd'hui -
Comme nous l’avons vu précédemment pour les DEC, même si les systèmes
autonomes ne peuvent pas assurer continuellement les besoins de froid, ils permettent
des économies d’énergies par rapport aux systèmes conventionnels. Leur conception, leur
installation et leur régulation seront également plus simples.
Il est alors logique d’opter pour des systèmes de distribution de la puissance frigorifiques
ne nécessitant pas des températures d’eau glacée très basses. Typiquement, des ventilo-
convecteurs ou des plafonds rayonnants. Ces systèmes, sont par conséquents mal
adaptés dans les climats nécessitants une importante déshumidification, celle ci étant
réalisée par diminution de la température de l’air en dessous du point de rosée.
On retrouve 2 principales configurations :
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Cette configuration est la plus employée actuellement dans les installations utilisant un
groupe de production d’eau glacée.
La déshumidification de l’air est réalisée dans la batterie froide de la CTA en faisant
diminuer sa température en dessous du point de rosée. Dans les cas où un haut taux de
déshumidification est désiré, l’air devra atteindre alors une température si basse, qu’une
batterie chaude de réchauffage sera nécessaire d’où augmentation de la consommation
énergétique. On peut cependant utiliser plusieurs source d’énergie « perdues » pour
alimenter cette batterie de réchauffage. On pense entre autre à l’eau chaude sortant du
désorbeur (60 - 70°C) du groupe à sorption ou à l’eau de refroidissement de l’absorbeur
et du condenseur par exemple. Cependant, il n’est pas certain que ces sources de chaleur
puissent assurer la totalité du réchauffage de l’air.
Dans le premier cas ; il n’y a qu’un raccordement entre les sources de chaleur et
le générateur du groupe frigorifique alors que dans le second cas, le 2 sources de
chaleurs travaillent en parallèle.
Dans le premier cas les capteurs solaires préchauffent l’eau jusqu’à un niveau de
température intermédiaire et l’appoint permet à cette température d’atteindre la valeur
définie par la régulation.
Dans le second cas, le ballon de stockage d’eau chaude, ne stocke que l’énergie
calorifique solaire qu’il fournie au générateur sans se préoccuper de savoir si elle est
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
suffisante ou non. Si ce n’est pas le cas, l’appoint qui est raccordé en aval du ballon de
stockage fonctionne jusqu'à ce que la température voulue soit atteinte.
Le ballon de stockage chaud est de toute façon recommandé mais il l’est encore
plus particulièrement lorsque le groupe frigorifique est à adsorption. En effet, comme on
l’a vu, au moment où les 2 chambres échangent de rôle entre 2 cycles, il y a un besoin
supplémentaire d’énergie calorifique pour réchauffer la chambre qui était alimentée en
eau glacée au cycle précédent. Un ballon de stockage est donc nécessaire pour assurer ce
pic de demande d’énergie calorifique.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
En 1989, le Groupement
Interproducteurs du Cru Banyuls
(G.I.C.B) s’est doté d’une cave de
vieillissement en bouteilles d’une
²
surface utile totale de 3500 m , pour
un volume de 15000 m3 sur trois
niveaux, dont deux semi-enterrés; sa
capacité de stockage est de l’ordre de 3
millions de bouteilles.
Le rez-de-chaussée est utilisé pour les expéditions, le stockage s’effectuant aux niveaux
R-1 et R-2. Mise en service en été 1989 sans équipement de climatisation, le
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
comportement de la cave a été testé durant deux ans. Une mesure continue de la
température ambiante des trois niveaux a permis d'analyser leur comportement et d'en
déterminer les conditions idéales de fonctionnement.
L’importante inertie thermique des niveaux R-2 et R-1 par rapport au RdC, qui est de
plus, le niveau où transitent les nouvelles bouteilles avant stockage, a conduit à limiter la
température à 17°C au R-2, à 19°C au R-1, et, avec l’excédent éventuel d’énergie
frigorifique, à 22°C au RdC.
Les apports calorifiques sont faibles. Il s’agit pour l’essentiel de gains sensibles par
conduction au travers des parois ou par renouvellement d'air, les gains latents étant en
quantité négligeable.
Les besoins frigorifiques suivent en cours d'année l'évolution de la ressource solaire.
L’énergie solaire peut assurer en hiver, pour le confort des occupants, le chauffage du
RdC (≈18 °C) et éventuellement le préchauffage de l’eau sanitaire utilisée sur une
nouvelle chaîne d’embouteillage.
Ce sont autant de critères favorables à l’utilisation de l’énergie solaire sur ce site.
- 130 m² de capteurs à tubes sous vide (surface utile) modèle Cortec de marque
Giordano installés sur toiture, orientés au sud/sud-ouest et inclinés suivant la
pente du toit, soit 15° environ,
- une tour de refroidissement à circuit ouvert d’une puissance de 180 kW, installée
en façade nord,
- trois centrales de traitement d’air (une par niveau) équipées d’un filtre, d’une
batterie froide à eau glacée (+ une batterie chaude pour celle du RdC) et d’un
ventilateur centrifuge assurant un débit de 25 000 m3/h.
Le groupe de production
de froid à absorption de
52 kWf
95
Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
La puissance frigorifique distribuée est comprise entre 25 et 35 kWf, suivant les niveaux.
Les centrales fonctionnant en recyclage complet (avec soufflage au travers d’un réseau
de gaines et reprise directe) l’écart maximum de température entre la reprise et le
soufflage est de l’ordre de 4°C évitant ainsi tout risque de choc thermique.
En réfrigération
L’installation est pilotée par un automate type AS1000 Staefa Control System. On peut
séparer les trois fonctions de l’installation qui sont :
> La récupération de l’énergie solaire s’effectue d’une part, lorsque l’intensité solaire est
supérieure à 100 W/m² (mise en route du circulateur primaire) et d’autre part, lorsque la
température d’arrivée du primaire à l’échangeur est supérieure de 6 à 7°C à la
température du ballon tampon (mise en route du circulateur secondaire). Le ballon
tampon est maintenu à une température inférieure à 100°C.
> La machine à absorption ne se met en service que lorsque les conditions suivantes
sont réunies :
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Lorsque ces conditions sont réunies, les trois circulateurs (générateur, évaporateur, et
condenseur) sont mis en route, la production d’eau glacée est assurée (entre 13°C et
7°C).
> Le ventilateur de chaque centrale de traitement d’air n’est mis en service que lorsque :
En chauffage
Performances énergétiques
de juin à septembre :
- énergie moyenne récupérée sur le circuit primaire =298kWh/jour
- énergie moyenne récupérée sur le circuit générateur =256kWh/jour
- énergie moyenne récupérée sur le circuit évaporateur = 145 kWh/jour
- COP de la machine égal à 0,57.
de juillet à aout :
- énergie moyenne récupérée sur le circuit primaire = 348 kWh/jour
- énergie moyenne récupérée sur le circuit générateur = 308 kWh/jour
- énergie moyenne récupérée sur le circuit évaporateur = 179 kWh/jour
- COP de la machine égal à 0,58.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
La température minimale du fluide primaire avant mise en route du chauffage solaire est
comprise entre 35 et 55°C, selon les jours. Ces valeurs demandent une énergie de 12 à
23 kWh pour atteindre la température souhaitée de 80°C.
L'énergie moyenne récupérée par le fluide du circuit tertiaire sur une journée atteint les
valeurs suivantes:
Aspects économiques
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Le système a été conçu pour que la production de froid par l’installation solaire atteigne
40% de la demande totale en froid et que la production de froid conventionnelle (groupe
de production d’eau glacée à compression mécanique) atteigne 60%.
La particularité de cette installation est qu’elle possède un appoint chaud et un stockage
chaud mais également un appoint froid et un stockage froid.
Les 2 groupes à adsorption de 350 kWf chacun ont été sélectionnés pour la faible
température de la source calorifique (eau chaude solaire) nécessaire à leur
fonctionnement : 70 °C permettant ainsi l’utilisation de capteurs solaires thermiques
plans moyennant un appoint de chaleur composé de 2 chaudières au fioul de 1200 kW
chacun. Ces 2 chaudières au fioul de forte puissance ont été dimensionnées pour pouvoir
subvenir également aux besoins de chauffage de l’usine en hiver.
L’installation est pourvue d’un ballon de stockage d’eau chaude de 6 m3.
En été, l’eau froide fournie aux ventilateurs a une température comprise entre 7°C et
12°C et un débit de 240 m3/h.
Le débit total d’air fournie au bâtiment est de 325 000 m3/h avec une température se
situant entre 22°C et 26°C (en fonction des conditions extérieures) et une humidité
relative de 50%.
L’appoint froid est assuré par 3 groupes frigorifiques à compression mécanique de 350
kWf chacun. Le stockage d’eau glacée a une capacité de 60 m3.
Performances énergétiques
Comme nous l’avons déjà indiqué, la demande de froid est assurée à hauteur de 45% par
l’installation solaire (capteurs et groupes à adsorption). L’énergie frigorifique totale
fournie par l’installation solaire est de 780 000 kWh/an.
En hiver l’énergie calorifique fournie par l’installation solaire nécessaire au chauffage des
locaux est de 900 000 kWh/an.
L’énergie calorifique totale fournie par l’installation solaire est de 2 200 000 kWh/an.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Aspects économiques
L’investissement initial pour l’installation entière (excepté les ventilateurs et les gaines)
est de 1 400 000 € HT.
Le coût total des capteurs solaire a été de 150 €/m2 installation comprise ce qui
représente pour le champs de capteurs 33% du coût total de l’installation.
DEC solide
ADSORPTION
ABSORPTION
100
Capteurs à
concentration
Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Capteurs
DEC solide plans
Capteurs
sous vides
DEC liquide
Adsorption Capteurs à
air
Absorption
Puissance frigorifique Surface de capteurs
Allemagne
25
Grèce
6
Espagne
19
Portugal 3
France 3
101
Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
IV ASPECTS ENVIRONNEMENTAUX ET
ECONOMIQUES DES DIFFERENTES TECHNOLOGIES
DE CLIMATISATION SOLAIRE
On peut dire de manière générale et en introduction à cette partie que du point de
vue environnemental, il y a évidemment des « gains » et c’est quand même le but de
l’opération étant donné que l’on substitue des énergies fossiles par des énergies
renouvelables et que les fluides frigorigènes traditionnels sont eux substitués par des
fluides inoffensifs.
Et d’un point de vue économique, on peut dire sans trop d’hésitation que le seuil
de rentabilité est difficilement atteignable aujourd’hui. Nous allons voir qu’il l’est dans
certaines configurations.
Pour illustrer cette thématique je vais maintenant présenter, une étude qui a été réalisée
par le Fraunhofer Institut Solare Energiesysteme qui est l’équivalent du CNRS en
Allemagne mis à part que ce département est spécialisé dans le développement de
l’énergie solaire et de ses applications.
Données d’entrée
Logiciels de
simulation
et de traitement
des données
Résultats
intermédiaires
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
La simulation a été réalisée pour 3 villes situées à des latitudes différentes en Europe.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Installation de référence
Dans cette configuration, l’eau glacée produite par le groupe à sorption alimente une
batterie froide de centrale de traitement d’air.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
105
Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Ces premiers résultats de la simulation présentés ici, permettent de voir pour chaque ville
étudiée la surface spécifique de capteur en fonction des différentes configurations définies
ci-dessus et en fonction de la fraction solaire.
Ceci nous amène donc à définir ce qu’est la fraction solaire et la surface spécifique de
capteurs.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Remarque générales
- Tout d’abord, on remarque évidement que plus l’ont souhaite une fraction solaire
élevée, plus la surface spécifique de capteurs va être élevée. Ceci se vérifie
logiquement pour chaque ville et pour chaque systèmes.
- Les surfaces spécifiques de capteurs sont équivalentes pour les systèmes ABV et
ADV et ce, pour les différentes fractions solaires. En effet, ces 2 systèmes
fonctionnent avec des capteurs sous-vides. L’un utilise un groupe à absorption et
l’autre un groupe à adsorption, les COP de ces machines, comme nous l’avons vu
étant proches, les résultats le sont également.
- Les 2 DEC étudiés, l’une utilisant des capteurs à air et l’autre des capteurs à eau
présentent des résultats équivalents malgré un surface spécifique légèrement
supérieure pour la DCSA en raison des performances moins bonnes des capteurs à
air que des capteurs à eau.
- Pour Trapani, les surfaces spécifiques de capteurs sont pour tous les systèmes
beaucoup plus élevées que pour les autres villes. En effet Trapani est la ville
présentant les besoins de froid et de déshumidification les plus élevés malgré un
ensoleillement plus important.
- On remarque, contrairement aux autres villes étudiées que les systèmes DCSA et
DCF de Trapani présentent des surfaces spécifiques de capteurs bien plus faibles
que les surfaces spécifiques de capteurs des systèmes ABV, ADV, ADF de cette
même ville. On peut imputer cela au fait que, contrairement à Freiburg et
Copenhague, les DCSA et DCF ont à Trapani une batterie froide conventionnelle
d’appoint. Celle ci doit donc assurer une partie importante des besoins de froid et
de déshumidification . Ceci ayant pour conséquence de diminuer le besoin
d’énergie calorifique d’une manière générale (Solaire + appoint chaud). En effet,
quelque soit la fraction solaire, même pour celle de 85%, les surfaces spécifiques
restent faibles. Je rappelle que la fraction solaire représente la part de la totalité
d’énergie calorifique nécessaire au fonctionnement de l’installation assurée par les
panneaux solaires. Donc l’utilisation d’un appoint froid diminuera la nécessité
d’énergie calorifique donc même avec une FS de 100% la surface spécifique de
capteur sera inférieure à une même installation sans appoint froid.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Remarques générales
- On remarque que pour toutes les villes et tous les systèmes, lorsque la fraction
solaire est nulle, c’est à dire que lorsque la totalité de l’énergie calorifique
nécessaire au fonctionnement du système est assurée par l’appoint au gaz, alors
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
- Pour Copenhague comme pour Freiburg, les résultats sont très similaires. On
remarque que la consommation d’énergie primaire des DEC est toujours
légèrement supérieure à celle des groupe à adsorption et à absorption. Ceci
impose aux système DEC d’avoir des fractions solaires supérieures pour pouvoir
observer une diminution de la consommation d’énergie primaire intéressante.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Remarques générales
- On note également que pour toutes les configurations et pour toutes les villes (mis
à part l’ADF pour Trapani), plus la fraction solaire est élevée, plus le temps
d’amortissement est long. Ceci voulant dire que l’augmentation de la fraction
solaire impliquant la diminution de la consommation d’énergie primaire et la
diminution des coûts de fonctionnement ne permet jamais de diminuer le temps
d’amortissement en compensant immédiatement le surcoût des capteurs. Il y a
cependant une exception, à Trapani avec la configuration ADF.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
- Cependant on note de manière très intéressante, qu’à Trapani, ville qui présente
d’importants besoins de froid mais aussi un fort ensoleillement, le temps
d’amortissement sans subvention des systèmes DEC sont inférieurs à 10 ans, c’est
à dire que se sont des systèmes économiquement viables et ces derniers
permettent pour une Fraction solaire de 85% d’obtenir une diminution de la
consommation d’énergie primaire de 50% par rapport au système conventionnel
de référence. C’est à dire que déjà aujourd’hui, alors que nous en sommes aux
« balbutiement de la filière » on peut trouver des configurations qui sous certaines
latitudes permettent de réduire de manière importante les consommations
d ‘énergie par rapport à un système conventionnelle tout en présentant une
viabilité économique certaine. C’est en fait par le jeu des COP et des compromis
entre appoint chaud et froid que de tels résultats sont aujourd’hui possible. Dans
les 3 séries de résultat la spécificité des installations de DEC de Trapani se sont
fait remarquées.
Comme nous venons de le voir dans cette partie, il est difficile de définir des ratios
de prix lorsque l’on parle de climatisation solaire. Plusieurs raisons à ça :d’abord, le
nombre de paramètres rentrant en jeux (diversité des techniques, données climatiques,
caractéristiques du bâtiment, neuf, existant, tarif des énergies conventionnelles…) est
très important. A ça s’ajoute le fait que les technologies sont naissantes et récentes. Il
n’existe encore pas réellement de standard et aucune réponse technologique définitive
ne semble encore être arrêtée. Et ce, que ce soit au niveau des 3 grandes techniques
mais aussi à l’intérieur de celles ci, au niveau des configurations : stratégie, fraction
solaire, appoint chaud, appoint froid …
111
Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Tous ces paramètres et la variabilité de ces derniers font que des ratios de prix sont
difficilement identifiables. Malgré cela, on peut s’aventurer à donner des fourchettes de
prix, en l’occurrence pour les climatisation à absorption. Cette technique étant la plus
développée et présentant le plus de réalisations en Europe, on possède une meilleure
idée des coûts que pour les autres techniques.
Les coûts en Europe, vont de 2300€/kWf à 5900€/kWf. Cette large fourchette de prix est
donc due aux raisons citées plus haut. Cependant les installations les plus récentes ont
des coûts tendant vers une valeur de 2500€/kWf à 3500€/kWf.
Pour les climatisations à adsorption, on a des coûts semblables, le surcoût du groupe à
adsorption par rapport au groupe à absorption étant compensé par le fait que l’on utilise
des capteurs plans. Comme on l’a vu, la gigantesque installation de Inofita Viotias en
Grèce, de part l’économie d’échelle , présente un coût de 1900€/kWf. On a également
des exemples à 5000€/kWf (Hôpital de Freiburg en Allemagne).
En ce qui concerne les DEC, on peut définir un ratio par kWf mais également par
débit volumique nominal d’air traité. On peut citer l’exemple de l’IHK de Freiburg ou
l’installation revient à 3961 €/kWf ou encore à 20,6 € par m3/H de débit volumique
nominal d’air traité.
V PROGRAMMES DE DEVELOPPEMENT ET DE
PROMOTION INTERNATIONAUX
Objectifs
Ceci passe en premier lieu par la prise de conscience des maîtres d’ouvrage de la
nécessité de réduire les besoins en froid en particulier par l’utilisation des techniques
passives de maîtrise des températures.
Ce n’est qu’à partir des besoins incompressibles de climatisation que nous chercherons à
développer l’utilisation de l’énergie solaire. Les immeubles actuellement construits dans
le secteur tertiaire étant presque tous équipés de climatisation, ils constitueront la cible
privilégiée de ce projet.
Par rapport aux projets internationaux précédents (Tâche 25, SACE…), très axés sur la
R&D et la mise au point d’outils techniques de dimensionnement, CLIMASOL se
positionne plutôt dans le domaine de la promotion, de la diffusion du savoir-faire sur ces
techniques.
Le projet CLIMASOL vise donc, pour les bâtiments tertiaires (neufs ou à rénover) :
• à promouvoir une approche intégrée pour la demande de rafraîchissement
• à favoriser l’utilisation des techniques passives de maîtrise des températures avant
toute climatisation, même solaire
• à diffuser le savoir-faire concernant ces techniques auprès d’un public ciblé :
propriétaires et gestionnaires de bâtiments, ingénieurs, bureaux d’études
• à démystifier la climatisation solaire par des messages simples
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Le contenu
Formation
• Formation pour des bureaux d’études sur les techniques de climatisation solaire.
• 1 session de formation dans chaque pays, pour 15 à 20 consultants.
• Utilisation du guide pour les études de faisabilité (WP2) comme base de cette
formation.
Diffusion
• Colloque proposé aux professionnels du bâtiment et aux collectivités locales.
• Résultats du projet disponibles sur Internet dans des sites nationaux reliés entre eux.
• Diffusion ciblée de la plaquette et du guide sur les études de faisabilité
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
L'échéancier
Objectifs
Le principal objectif de la tache 25 est d’améliorer les conditions d’entrée sur le marché
des systèmes de climatisation solaire et ce, dans le but de diminuer la consommation
d’énergie primaire consacrée à la climatisation ainsi que de limiter les pics de demande
en électricité.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Le contenu
L'échéancier
Le programme a démarré en 1999 pour une durée de 5 ans et se termine donc en 2004.
Les objectifs
L’échéancier
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
CONCLUSION
Cette étape qui commence aujourd’hui n’est pas non plus une étape de
développement de masse des réalisations, c’est à dire quantitative mais plutôt
qualitative. En effet, même si, comme je l’ai dit, les projets qui vont sortir ne sont plus de
type expérimentaux mais de type démonstratifs et exemplaires, ils ne doivent
absolument pas être des contres exemples. En effet ceci, dans une filière naissante serai
un coup d’arrêt très néfaste. La problématique des « contre exemples » est une
problématique récurrente et fondamentale d’une manière général dans le monde des
énergies renouvelables mais également pour toute technologie émergente.
De plus, la viabilité économique de tels systèmes est très relative et dans la
majorité des cas, inatteignable aujourd’hui au vu des coûts élevés des équipements et
des coûts très bas des énergies conventionnelles. L’évolution de ces 2 variables vont pour
la climatisation solaire comme pour toutes les énergies renouvelables, déterminer et
conditionner leur développement future.
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Projet de fin d’Etudes - LA CLIMATISATION SOLAIRE – Juin 2004
Rémi CHEILAN
5ème année Génie-Civil
Spécialité Ingénierie du bâtiment
Promotion 2001-2004
ANNEXES
- L’appel négaWatt
- Le manifest négaWatt
- Le scénario négaWatt
- Fiche de synthèse Le confort thermique
- Fiche de synthèse Comment produit on de froid
- Fiche de synthèse Production de froid par absorption
- Fiche de synthèse Production de froid par adsorption
- Fiche de synthèse Le rafraîchissement évaporatif potentialisé par
Dessiccation
- Présentation « froid solaire » réalisée à l’INSA
- Présentation « Climatisation solaire » réalisée à l’équipe d’Hespul
Structure d’accueil
MEMBRES DU JURY :
Professeur responsable : M.Viennet
Maître de stage structure d’accueil: M.Laurencin
Ingénieur neutre : M.Perrin
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