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Tous les experts de l’innovation en France s’accordent à dire que tant que l’épargne des français n’est
pas réorientée plus sérieusement, par volonté politique, vers l’investissement dans le capital des
entreprises, le financement de nos entreprises innova ntes sera toujours une problématique persistante.
De même que la loi TEPA, avec ses 25% de réduction sur l’IRPP et ses 75% de réduction sur l’ISF,
n’est pas réellement incitative si on la compare aux avantages que confèrent les autres niches fiscales
notamment dans le foncier. Par conséquent, n’attendons pas que le gouvernement bouge, prenons,
peuple de France, les choses en main ! Demandons directement aux français de s’engager dans
l’économie « réelle » pour construire notre avenir commun par l’entrepreneuriat et l’innovation.
La levée de fonds sur le marché du « gré à gré » en utilisant l’effet de levier de l’internet «
participative » ou « communautaire », ou encore dénommé « Crowd funding » est une solution
formidable pour faire face à la crise du financement des entreprises.
Cette voie permet également de court-circuiter les réseaux/clubs de business angels, les sociétés de
capital risque et leurs processus de sélection de projets, sans toutefois les mettre hors courses. En
effet ce mode de financement démocratise l'investissement au capital d'entreprise non côtée à toutes
personnes, même aux revenues modestes.
Une entreprise non cotée est une entreprise dont le capital est entièrement détenu par des personnes
physiques ou morales à la différence des sociétés côtées dont tout ou partie du capital est échangé
sur le marché boursier.
D’adord utilisé pour financer des projets artistiques et des projets à but non lucratif tels que des
actions humanitaires ou caritatives*, le crowd funding commence aujourd’hui à être utilisé pour
financer les entreprises et l’entrepreneuriat.
*Les levées de fonds par le Téléthon ou le Sidaction via le canal « télévision/téléphone » sont des
opérations de CrowdFunding. Le crowdfunding a permis également de produire et de rendre célèbre
de jeunes talents dans le domaine de la chanson et de la musique (cf. www.mymajorcompany.com).
1. Par don, concerne plus particulièrement les projets humanitaires, caritatifs ou artistiques.
A noter que certaines sociétés de l’internet offrant gratuitement leur logiciel obtiennent des
revenues grâce aux donations de leurs « fans »
Les points 1, 2 et 3 peuvent être utilisés pour financer des projets étant à un stade très précose (phase
d’amorçage en pré ou post-création d’entreprise), au stade « d’idée business », au stage du concept
cad sans avoir un bien ou un service tangible à vendre, ou au stage d’un prototype tangible.
Le point 4 est une nouveauté en ce sens qu’aujourd’hui n’importe qui, avec sa carte bleue, par
virement bancaire ou par chèque, et via une plateforme internet dédiée, peut acheter des actions
d’entreprises non côtées comme on peut le faire avec les entreprises côtées sur le marché des actions
(via boursorama.com par exemple).
- Le pseudo-prêteur, toujours basé dans un pays tiers et recrutant principalement sur les blogs et
forum parlant d'argent, prétend pouvoir prêter de fortes sommes à des taux défiant toute
concurrence. Profitant de la crédulité de sa victime, qui est parfois dans une situation désespérée,
il demande une somme en échange du virement, qu’il justifiera comme étant un « apport de
garantie » comme les banques de détail avec les prêts immobiliers. Une fois la somme envoyée, le
prêteur disparaît sans laisser de trace.
- L’entrepreneur n’est pas sérieux et une fois les fonds octroyés, il disparaît.
- L’entrepreneur est sérieux dans sa démarche, mais son projet n’est économiquement, ni
commercialement pas viable, par conséquent, il y a risque de faillite.
Afin de sécuriser la transaction, mais aussi de limiter le risque de défaillance, les deux parties,
entrepreneurs sérieux et financiers sérieux, peuvent demander l’intermédiation par des sociétés
spécialisées. Ces sociétés vont analyser le sérieux du projet à financer, du business plan, du marché,
du produit, de la concurrence, de l’équipe managériale, des brevets et innovations … etc, assurer un
reporting d’activité économique de l’entreprise vers les financeurs, et d’autre part assurer la sécurité
des transactions financières via l’internet.
- http://goo.gl/nPFxY
En France, nous avons récemment vu le jour de plusieurs sociétés qui proposent de manager ce type
de transaction :
WiSeed
Finance Utile
FriendsClear
CapAngel
Prêt entreprise :
http://www.friendsclear.com/
Type de Emprunt Actions Actions - Actions
transaction - BSA
- Obligations
convertibles
- Emprunt
Phase du projet Amorçage Amorçage Développement Amorçage Amorçage
Développement Développement
- Stade pré-création : concerne souvent l’étape allant de « l’idée business » à l’élaboration d’une équipe managériale et
d’un projet solide matérialisé par un Business Plan
Concernant les sociétés manageant uniquement les emprunts sur le marché du « gré à gré » et via le levier internet, le
terme utilisé est Peer-to-Peer lender (comme FriendsClear en France, ou Lending Club, Prosper et Zopa aux USA).
Ci-après, je choisis de vous présenter plus en détail le modèle de WiSeed car c’est celui qui à mon
sens présente aujourd’hui une ergonomie web efficace et une présentation des projets bien mis en
valeur. De plus, WiSeed ciblant les start-up innovantes en phase d’amorçage, ceci m’intéresse donc
plus particulièrement.
WiSeed a été créé en 2008 sous l’impulsion de Thierry Merquiol, ingérieur chimiste et biochimiste,
expert de l’innovation et de l’accompagnement des entreprises innovantes. Après 12 années au sein
du groupe international, Air liquide, leader mondial des gaz industriels, où il a occupé le poste de
Directeur des ventes, il rejoint et dirige l’incubateur d’entreprises innovantes de la région Midi-
Pyrenees de 2000 à 2006.
Les entrepreneurs souhaitant être accompagnés par WiSeed dans leur levée de fonds doivent
contacter WiSeed (contact@wiseed.fr). Le processus de sélection se déroule en quatre étapes (durée
maximale : 15 jours !) :
Lorsque vous entrez sur le site wiseed.fr, le principe d’investissement vous est expliqué en (1), et
vous pouvez accéder au catalogue des start-up sélectionnées par l’équipe de WiSeed en cliquant sur
l’onglet « Choisissez » (2). Il n’est pas nécessaire de s’inscrire sur le site pour avoir accès au
catalogue, mais pour choisir et investir, la création d’un compte est obligatoire.
Catalogue
Sur la page de présentation de chaque entreprise, vous avez plusieurs onglets, le 1er étant la
« Description », une introduction générale des besoins de l’entreprise, avec une vidéo de
présentation. Puis les onglets « Entreprise », « Données financières » et « Analyses » vous
permettront d’étudier le Business Plan relatif à la demande de fonds de l’entreprise. Point
appréciable, en accédant à l’onglet « Commentaires », vous avez la possibilité de poser des questions
sur l’entreprise, et l’équipe de WiSeed y répondra.
Onglet « Entreprise »
Enfin, si vous décidez d’investir, il vous suffit de cliquer sur le bouton « Investir » pour accéder à la
page « bon de commande » de vos actions ou parts sociales de l’entreprise choisie. Vous pourrez
choisir avec le menu déroulant le montant que vous souhaitez investir. Le montant minimum
d’investissement est de 100 Euros quelle que soit l’entreprise !
WiSeed établit avec la direction de l’entreprise le % de capital* qui sera libéré en contrepartie des
fonds recherchés, ainsi dans l’exemple choisi, les 100 000 Euros correspondent à 1000 actions pour
une valeur unitaire de 100Euros.
*L’information « % de capital libéré » n’est pas disponible sur le site, néanmoins, l’équipe WiSeed
communique à la demande cette information.
Dans l’exemple ci-dessous, j’ai sélectionné 2000Euros, ce qui correspond à 20 actions. Ces
2000Euros d’investissement me donneront droit à 500Euros de réduction sur l’IRPP ou 1500Euros de
réduction sur l’ISF. Le total à payer sera de 2100Euros (2000 + 1% de frais de gestion annuelle sur 5
ans soit 500Euros dans cet exemple). Les frais de gestion facturés par WiSeed sont particulièrement
compétitifs comparés aux leveurs de fonds traditionnels !
Une précision importante, WiSeed crée une société holding par start-up à financer. Cette holding a
pour vocation de recueillir l’argent des investisseurs internautes, et une fois la levée de fonds
terminée, c’est la holding qui prendra la participation dans le capital de la start-up. Ainsi, l’exploitant
de la start-up aura « 1 » interlocuteur représentant les x investisseurs, et qui sera WiSeed
(gestionnaire de la holding).
N’oubliez pas également qu’avec le crowd funding, c’est vous qui déterminez le % du capital de
votre société que vous ouvrez au marché. Vous déterminez le nombre d’actions (ou de BSA) à
émettre, ainsi que le prix unitaire de chaque action. Si vous vous adressez aux clubs/réseaux de
Business Angels, ou aux sociétés de Capital risque, ils négocieront ardemment le % de capital qu’ils
souhaitent avoir en contrepartie des fonds. Avec le crowd funding, vous êtes le maître … de votre
aventure entrepreneuriale !
Note : Je tiens à préciser qu’il n’y a aucun conflit d’intérêt, ni lien contractuel, entre la société
WiSeed et moi-même, je ne suis ni actionnaire, ni client, ni fournisseur de services, ni salarié de cette
société. De même, je ne suis lié d’aucune façon aux start-up accompagnées par WiSeed.