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NOUVEAU
MONDE
E
n 1981 (de l’ère chrétienne), la sonde Voyager 2 a pu
transmettre des images révolutionnaires d’un des dix
huit satellites de Saturne : Hypérion. Sa forme très
particulière, irrégulière, et sa dimension de l’ordre d’1
centaine de kilomètres (comme 1 sphère aplatie) furent les
premières à révéler un phénomène astronomique chaotique
pour une durée directement accessible à l’Homme, tout en
confirmant l’existence d’1 vie intelligente que l’on nommera
plus tard : « l’Univers des Hypériens. »
Cette découverte représentait la 3ème plus grande (R)évolution
que l’être Humain n’est connu, après Copernic et son
Héliocentrisme (qui détrôna l’Homme de sa position
dominante dans l’univers), ainsi qu’avec Darwin, la
(R)évolution qui fit de l’Homme un descendant du singe.
Il fut donc décider par la communauté internationale de la
planète Terre de coloniser ce nouveau Monde et ses Habitants,
dont nous ne connaissions rien de la vie et des mœurs.
C’est en l’an de grâce 2069 que fut accomplit 1 vol habité, par
69 nationalités différentes, afin d’accomplir 1 mission de
reconnaissance de cette Nouvelle Terre dont les astronautes
seraient bientôt surpris par ce qui représenterait à leurs yeux
une Nouvelle Utopie.
Notre voyage de la Terre à Hypérion, avec notre vaisseau
nommé le « Beagle », se déroula dans l’allégresse. Chacun de
nos compagnons de voyage avaient connus diverses formations
allant de l’Anthropologie à la Zoologie, en passant par
l’Astronomie ou bien encore la physique : ils étaient de fait
tous de grands scientifiques.
Les linguistes se posaient bien des questions sur le langage
adopté par les Hypériens. Allions-nous nous comprendre, alors
que sur la planète Terre nous ne connaissions que la discorde
et la discordance.
En cela, et comme l’avait toujours fait l’Homme blanc, nous
nous étions préparer à emprisonner ou à tuer les Hypériens les
plus récalcitrants à notre mission d’infiltration. S’il le fallait,
au nom de notre Humanité en péril, nous étions prêt à
acculturer les Hypériens, comme nous l’avions fait des nègres
et des Amérindiens.
P
our ce voyage sur Hypérion, nous nous étions préparé,
comme pour les missions sur la Lune et sur Mars. Notre
combinaison spatiale était composée de sept couches,
qui permettaient de résister à des variations de température
de – 780 à + 150 degrés Celsius, ce qui nous laissait une
autonomie sur sol de quatre heures. Notre système
d’approvisionnement en oxygène permettait le filtrage du
monoxyde de carbone et l’alimentation du circuit de
refroidissement de notre combinaison. Notre casque était
équipé d’une double visière pour résister aux chocs
thermiques, micrométéorites et aux ultraviolets. Nos gants
avaient pour extrémité des doigts en silicone pour améliorer
notre sensation du toucher. Notre module d’exploration
permit à deux astronautes de descendre sur le sol d’Hypérion,
armés et en reconnaissance vigilante.
Mais quelle fut leur stupéfaction : notre combinaison ne
servait à rien, puisque le climat d’Hypérion était tempéré, et
l’oxygène abondant. Le sol d’Hypérion suivait les lueurs d’un
arc-en-ciel. Le ciel, d’un éternel bleu azur, ne connaissait
aucune distinction du jour ou de la nuit. Notre Mission, comme
tout autre aventure Humaine de l’Homme Blanc, comme la
conquête des Amériques, se voulait être une mission pacifique
pour notre Humanité. Mais nous n’y croyons rien, nous qui
n’étions que l’objet d’une future colonisation. Car l’Homme
de notre planète Terre avait des besoins important en matière
1ère. D’autre part nous souffrions du manque d’espace, car
notre population avait, en un siècle, connu une croissance de
plus de deux Milliard d’habitants, qu’il fallait nourrir, loger,
et contribuer à l’épanouissement, dans la recherche de
Travail qui lui-même se raréfiait. Nos politiques, bien que
concernés, et alarmés par une telle situation, où notre
planète Terre voyait décliné notre civilisation, s’intéressaient
de plus en plus à notre Univers comme lieu de colonisation.
Mais voilà, qu’elle en serait le coût ? C’est qu’il fallait agir
d’urgence, car les guerres et les conflits d’intérêt tendaient
plus à nous entre-déchirer, qu’à trouver des solutions plus
harmonieuses quant aux problèmes démographiques et
écologiques.
M
ais, alors que nous atterrissions sur Hypérion, quelle
fut notre stupéfaction. Nous fûmes accueillit avec
amitié, délaissant à la tranquillité les Hypériens qui
partouzaient en toute chaleur, les corps à corps abandonnés à
la nudité qui ne se distinguaient guère de nos propres corps.
Les Hypériens nous ressemblait comme des frères et des
sœurs, si ce n’est, que la quiétude de leur climat tempéré,
n’interdisait pas ce que la majorité des Humains auraient
qualifié de permissivité, voir d’impureté dans leurs rites
tantriques. Cette forme de libéralisme culturel, qui nous
indigna au premier abord, s’expliquait par le manque
d’interdit prônait chez les Hypériens. Chez eux le
Totalitarisme était bannis, tout comme les morales, à moins
qu’elles ne soient vécues en communauté, par une totale
liberté de volonté. Ce qui révélait une pleine et entière
ouverture d’Esprit car, la liberté de pensée et d’agir était
pour les Hypériens une Valeur suprême (tout comme la
Tolérance).
Ici, les Hommes et les Femmes étaient tous des jouisseurs, et
non des maîtres et possesseurs de la Nature, comme aimait à
l’affirmer certains esprits cartésiens. Ici, en fait, nul guide,
nul sauveur, nul maître à penser, car chacun avaient le droit
de devenir son propre sujet créateur de Sens, en l’absence de
tout prosélytisme, et d’esprit conquérant : une sorte de
Socialisme Utopique, qui faisait de leur société le paradis
d’une vie harmonieuse et sans contrainte.