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ECO-STATION LITTORALE
CAMIERS SAINTE-CECILE
contact commune-de-camiers@wanadoo.fr
L'éco-station littorale de Camiers Sainte Cécile
SYNTHESE
I. la commune
II. Le projet
Au titre du projet de l'éco-station littorale, la commune s'est portée acquéreur d'une propriété
de 20 ha d'espaces naturels…
Autrefois lieu de résidence de l'Amiral Du Campe De Rosamel, Ministre de la Marine du
gouvernement Molé sous le règne de Louis-Philippe (1836)...
Objectifs
• Etablir un plan de gestion conciliant gestion écologique et fréquentation touristique,
• Entreprendre une politique d'aménagement touristique avec ouverture au public du site. r~
Retombées attendues
• Evaluer la pertinence du produit « Domaine du Rohart »,
• Permettre le lancement du concept: « Camiers -Sainte-Cécile, éco-station littorale »,
• Sensibiliser les habitants et la clientèle touristique à ce concept.
Objectifs
• Définir un ensemble aménagé et équipé sur la filière du patrimoine naturel,
• Réaliser l'ensemble ainsi défini sur le thème de l'éducation à l'environnement,
• Monter les produits en adéquation avec le positionnement de l'éco-tourisme.
Il s'agit de réaliser une étude globale de définition et de faisabilité d'un équipement d'éco-
tourisme dont le centre de ressources serait sur l'emprise du Domaine du Rohart ; ainsi que les
liaisons tant marketing que physiques avec les autres centres d'intérêts de la commune;
reprenant les trois composantes suivantes :
Retombées attendues
• Réaliser l'équipement-phare de l'éco-station littorale de Camiers -Sainte-Cécile,
• Conforter le positionnement de la station sur le thème de l'éco-tourisme.
Ce projet a-t-il fait partie d'un plan de développement touristique de votre commune ?
Le projet de station touristique Camiers -Sainte-Cécile décline, dans la réalisation du concept
« d'éco-station littorale », une approche notamment axée sur les rapports Homme / Nature. Il
diversifie, à ce titre, la filière "nature" à Camiers -Sainte-Cécile en des centres d'intérêts
multiples correspondant à des cibles "nature" diversifiées. Quelques exemples peuvent être
indiqués :
• Art et Nature (1),
• Aménagement urbain et nature,
• Habitats et nature,
• Architecture et nature,
• Pédagogie des milieux naturels... « la Route de Carniers »
Sauf référence faite au «Prix National du Patrimoine Naturel 1999», délivré par l'Association
Nationale des Maires des Stations Classées et Communes Touristiques (ANMSCCT) et au «
Prix TERRITORIA 2001 du Développement Durable », à l'initiative de l'Observatoire
National de l'Innovation Publique (Sénat), le projet d'éco-station n'a, jusqu'à ce jour, jamais
été l'objet d'une politique de communication, locale, propre à mieux sensibiliser les acteurs
privés à la démarche de l'éco-station littorale de Camiers -Sainte-Cécile, ou nationale, au titre
de sa promotion touristique.
Il s'agit ici de cibler une clientèle du tourisme de nature, dans les différents segments
existants, pour capitaliser de façon optimale le patrimoine naturel à des fins de développement
économique, au travers de différents instruments de promotion dont le développement d'un
site internet, J'association médiatique (loisirs, environnement, nature, omithologie, etc.), la
fourniture d'information de base aux structures de tourisme, la participation aux salons
touristiques professionnels, etc.
Objectifs:
• Développer la communication sur la démarche de l'éco-station littorale de Camiers -
Sainte-Cécile,
• Etablir une politique de promotion touristique.
Retombées attendues:
• Inscription, à terme, de l'éco-station littorale de Camiers -Sainte-Cécile dans le circuit du
tourisme de nature européen,
• Développement de partenariats avec divers opérateurs financiers du segment « Tourisme
de Nature ».
Quelles sont les mesures d'accompagnement prises par la commune (animation, accueil,
signalétique, fleurissement, protection renforcée de l'environnement, sécurité,...)
Le projet « Domaine du Rohart » se conjugue dans l'environnement du contrat de station
touristique de Camiers Sainte-Cécile déclinant le concept « d'éco-station littorale » comme
suit :
Quelles sont les retombées espérées au plan local (retombées financières en terme
d'emploi, d'image,...) et quelle est l'adhésion de la population au projet de la commune
«A l'heure actuelle, le principal intérêt que Camiers -Sainte-Cécile présente du point de vue
touristique est son statut de station balnéaire (plages de Ste-Cécile et de St-Gabriel). La
fréquentation de la station par les touristes se limite de ce fait à quelques mois par an, les mois
de juillet et d'août constituant la haute saison et les mois de juin et septembre la mi-saison.
Pendant cette période, le taux de fréquentation est très élevé.
Les visiteurs accueillis par la station balnéaire viennent en premier lieu pour la mer, la plage
et les activités sportives qui y sont associées (planche à voile, surf, char à voile et autres
activités de plein air).
Néanmoins, la commune de Camiers dispose, outre ses plages, d'atouts qui sont pour l'instant
peu mis en valeur.
Ainsi, les visiteurs de Camiers -Sainte-Cécile, tout comme la plus grande partie de sa
population, ne bénéficient pas véritablement d'accès direct à la nature qui se trouve «à portée
de main». Par ailleurs, les services proposés aux personnes intéressées en matière de
découverte de la nature environnante (information, visites, éducation, etc.) sont conçus, initiés
et organisés à l'extérieur de la commune. Les visites guidées dans le massif du Mont Saint-
Frieux sont organisées par EDEN 62 au départ de Dannes. La maison de la nature d'Etaples,
certes modeste, permet aux visiteurs de s'informer sur les richesses naturelles de cette partie
de la Côte d'Opale. Des visites guidées de la Baie de Canche sont organisées par EDEN 62 au
départ d'Etaples ainsi que par le GDEAM qui siège à Wailly-Beaucamp. Il est dès lors fort
compréhensible qu'un visiteur potentiel perçoive Camiers comme une commune tournant
volontairement le dos à la nature environnante - une image peu engageante pour ceux qui
recherchent un contact avec la nature.
Cette situation est sans doute le fruit de raisons «historiques» qui, tout en n'étant pas
spécifiques à Camiers, ont dans cette commune des conséquences relativement extrêmes :
• le morcellement foncier et l'importance relative de la superficie de zones naturelles
détenues par des propriétaires privés sur le littoral français ont abouti à Camiers à la
constitution d'une barrière foncière entre la station balnéaire et le domaine public ;
• l'urbanisation explosive qu'a connue Sainte-Cécile au cours des dernières décennies, en
particulier dans le courant des années quatre-vingt, a en quelque sorte fait abstraction des
caractéristiques des environs pour s'orienter en exclusivité vers le tourisme balnéaire
(initialement destiné aux parties relativement moins aisées de la clientèle).
L'accent est mis actuellement sur les possibilités de créer, malgré les difficultés que présente
la situation actuelle, un lien entre l'activité touristique de la station et les espaces naturels des
environs. En particulier, la municipalité a initié le concept de «Camiers : éco-station» et en a
développé les bases au travers d'idées de projets tels que «Dunae». L'étude confiée à Resource
Analysis, de nature stratégique, fait partie de cet effort de réflexion. De plus des projets
touchant au monde naturel en général sont en cours d'étude ou de réalisation. Signalons que la
réflexion entamée par la commune de Camiers a su attirer l'attention des acteurs socio-
économiques et environnementaux non seulement au niveau régional, mais aussi au niveau
national. Au moins cinq actions municipales vont dans ce sens, conduites en 1999 et 2001 :
Malgré l'étendue et la qualité des zones naturelles situées à proximité Camiers -Sainte-Cécile,
la commune n'est pas connue du public pour son environnement naturel. Cette situation est
liée d'une part, à l'accent mis dans le passé sur le tourisme balnéaire et d'autre part, à
l'accessibilité insuffisante des zones naturelles sur le territoire de la commune. Etaples pour la
Baie de Canche et Dannes pour les dunes du Mont Saint-Frieux sont les portes d'entrée par
lesquelles les visiteurs se rendent dans les zones naturelles. Il s'avère donc nécessaire de
rééquilibrer, par rapport à ces communes, la position de Camiers en tant que point de départ
des visiteurs désireux de se rendre dans ses zones naturelles et de les découvrir. Pour ce faire,
il convient :
Ce chapitre met l'accent sur la création, dans la commune de Camiers, du pôle d'attraction
susmentionné et en présente ses deux piliers principaux :
L'analyse de l'offre touristique faisant référence au monde naturel dans la petite région autour
de Camiers montre l'existence des spécialisations suivantes :
Le monde marin, le monde de la pêche maritime et la forêt sont des thèmes qui ne peuvent
donc pas permettre à Camiers de se positionner clairement par rapport à l'offre existante en
matière de tourisme orienté vers la nature. Il en est de même pour le système dunaire si celui-
ci constitue un thème présenté au public indépendamment des autres systèmes environnants.
Considérée dans le contexte de cette offre régionale, la commune de Camiers présente
l'avantage d'être située au cœur d'un ensemble diversifié de zones naturelles. Bien que dominé
par les dunes littorales, cet ensemble comporte en effet d'autres milieux naturels qui sont
typiques des zones côtières du nord de l'Europe de l'Ouest: zones humides interdunaires et
côtières, estuaires, zone intertidale, terres hautes de l'arrière-littoral, etc. En ce qui concerne la
situation géographique de Camiers au niveau de la petite sous-région, les observations
suivantes peuvent être faites :
• La plaine maritime à hauteur de Camiers est étroite et les plateaux de l'arrière-pays sont à
proximité ;
• De ce fait aussi, Camiers et Sainte-Cécile sont proches des dunes plaquées qui sont à la
fois très rares et illustratrices de la dynamique du sable et du rôle que joue le vent sur le
littoral ;
• Camiers se situe dans le prolongement et à proximité de l'estuaire de la Canche ;
• Camiers est aussi, de ce fait, en relation avec le cours d'eau et sa basse vallée qui est riche
en zones humides [ la basse vallée de la Canche compte, entre Montreuil et l'embouchure
du cours d'eau, une grande étendue d'anciens marais qui autrefois étaient probablement
soumis à l'influence des marées répercutées par la Canche. L'endiguement de la Canche et
le creusement de canaux ont modifié la nature et le fonctionnement de ces marais typiques
des zones côtières traversées par un cours d'eau. Malgré cela la rive gauche de la Canche
constitue toujours un grand ensemble de zones humides qui a été désigné comme Zone
Naturelle d'Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF).] ;
• La Canche constitue un lien entre la mer, le littoral et l'intérieur, lien qui a évolué comme
en témoigne Montreuil-sur-Mer.
En d'autres termes, la station occupe non seulement une place privilégiée au cœur de la zone
dunaire, elle est aussi au centre d'un rayon de 5 à environ 10 kilomètres (dans le cas des zones
humides de la basse vallée de la Canche) qui rassemble la plupart des composantes de ce qui
est aujourd'hui appelé la zone côtière dans le cadre de plus en plus affirmé de la gestion
intégrée des ressources naturelles et de l'espace.
De plus, le terme de gestion intégrée de la zone côtière (GIZC) fait référence à la prise en
compte des différents intérêts en jeu. Il introduit de ce fait une notion non négligeable en
matière de tourisme de nature : celle de la relation entre l'Homme et la nature. Cette relation
est dans certains cas conflictuelle (exemple: urbanisation et conservation de la nature). Dans
d'autres cas, en revanche, il s'agit d'une relation de synergie; on pensera bien sûr aux loisirs,
mais aussi, par exemple, à la protection que les dunes offrent contre les tempêtes.
• la nature dans la zone côtière, avec, outre une place centrale accordée au système dunaire,
la possibilité de traiter des différents types de nature présents, de leur faune et de leur flore
selon l'approche conventionnelle de la découverte de la nature ;
• le fonctionnement de la zone côtière (phénomènes caractéristiques, relations entre les
différents types de nature que l'on y rencontre, relation entre l'intérieur des terres, le
littoral et la partie marine de la zone côtière par le biais des cours d'eau, etc.) ;
• les fonctions de la nature et leur valeur pour l'homme ;
• l'impact de l'homme sur la nature ;
• la recherche de solutions aux problèmes posés par l'homme à la nature, et à ceux posés par
la nature à l'homme (par exemple, l'érosion naturelle).
Outre la grande diversité de thèmes pouvant être ainsi traités dans le cadre d'un tourisme de
nature, ces grands "centres d'intérêt" se prêtent, dans la situation géographique favorable de la
station, au développement d'une offre variée, puisqu'ils peuvent servir de base non seulement
à des activités de visite (excursions, randonnées, etc.) et d'éducation, mais aussi à des activités
de formation et de recherche.
Le positionnement proposé ici s'inscrit dans le long terme. Il conviendra de lui donner forme
progressivement, en adaptant les possibilités envisageables aux moyens disponibles. Dans un
premier temps, il serait souhaitable d'accorder à la dune la place qui lui revient -d'autant plus
que le lien entre la structure d'accueil et la nature environnante doit être évident pour le
visiteur -tout en prenant soin de la placer, dans les activités et les informations destinées au
public, dans le contexte de la GIZC.
Cette relation de synergie, aujourd'hui désignée comme "Gestion intégrée des zones côtières"
par la Commission Européenne, par sa contemporanéité, accepte la création d'outils de mise
en œuvre d'une stratégie de développement durable, dans laquelle les acteurs du littoral ont
besoin de connaître le territoire dans ses multiples dimensions et d'évaluer l'impact de leurs
actions sur son évolution.
Cette démarche développée à partir d'une large concertation entre acteurs trouve sa mise en
œuvre dans la réalisation d'actions communes axées sur un objectif commun. A Camiers, cet
objectif commun se retrouve dans le projet « éco-station »...
Intégrée dans une perspective intercommunale, cette nouvelle offre éco-touristique finalisée
par le cabinet Resource Analysis élit le site camiérois, de par sa situation géographique au
centre de ces espaces, comme centre fonctionnel de la démarche éco-touristique entreprise sur
cette façade sud de la Côte d'Opale. Cette démarche se matérialise dans le concept « d'éco-
station littorale ».
Plusieurs paramètres abondent dans la définition matérielle de ce concept, regroupés dans une
thématique tripartite pré-établie :
Huit thèmes, énoncés comme suit, constituent ainsi les champs d'investigation de l'AEU :
Sur le site camiérois, l'AEU, menée par le cabinet lillois GAHIA (de concert avec les services
de l'ADEME et du Conseil Régional), mit en exergue, sur la base d'un diagnostic
environnemental préalable ayant pour thématique :
Dans cette même logique, l'expertise d'un « schéma directeur paysager », sous maîtrise
d'œuvre du cabinet lillois LE CŒUR, offrit auparavant une démarche intéressant la relation
espaces naturels espaces urbanisés, se déclinant comme suit :
Le Projet de station de Camiers -Sainte-Cécile aura donc à démontrer cette position charnière
à la fois sur le plan de la spatialité et sur le plan de la méthodologie.
Répond à cet outil une exigence de complémentarité touristique intercommunale comme suit :
- la filière nature :
• les espaces de nature internes
• les espaces de nature environnant : Baie de Canche, Mont Saint-Frieux ;
• les équipements et aménagements nouveaux.
Si l'ambition est de faire de cette filière une activité économique, une réflexion plus globale
sur l'offre doit sous-tendre le Projet de station.
Le Projet de station ne doit pas être, ne peut pas être une simple invitation à la découverte des
milieux naturels. D'autres équipements le font: les maisons du Parc Naturel Régional, comme
les Centres Permanents d'Initiation à l'Environnement.
Le Projet de station de Camiers -Sainte-Cécile doit donc proposer une approche axée sur les
rapports Homme / Nature.
C'est la raison pour laquelle la filière "nature" à Camiers -Sainte-Cécile devrait pouvoir être
déclinée en centres d'intérêts multiples correspondant à des cibles "nature" diversifiées.
• Art et Nature
• Aménagement urbain et nature
• Habitats et nature
• Architecture et nature
• Pédagogie des milieux naturels.
Ces différents axes marketing, permettent de tracer à grand trait, le "Projet de station" de
Camiers - Sainte-Cécile.
Sa définition stratégique admet alors un plan d'actions décliné jusqu'en 2003 comme suit :
L'avantage principal de cet ensemble, outre son intérêt manifeste sur le plan
écologique, est sa situation à Camiers.
2/ d'autre part :
-d'un ensemble naturel, remarquable constitué de marais, étangs, zones humides, bois.
Ce second ensemble se poursuit au Nord et au Sud. Il est dassé au titre de la Loi
Littoral (L. 146-6 du Code de l'Urbanisme), en zone 30 ND1 du Plan d'Occupation des
Sols de la Commune.
L'avenir de la cité littorale camiéroise s'inscrit désormais dans la durabilité pour peu que les
compétences présentes sachent convenablement interpréter cette durabilité quelle qu'elle soit,
dans sa déclinaison touristique, environnementale, sociale...
L'époque post-Rio n'ignore point les thèmes fédérateurs d'une société empreint d'écologie,
d'écologisme, dans ses diverses pérégrinations. Toutefois, « écologie » est un terme
scientifique (du grec « Oikos », demeure, et « logos », science}, proposé par E.Haeckel en
1866 pour désigner la science qui étudie les rapports entre les organismes et le milieu où ils
vivent, générant un besoin intellectuel à la mesure de son intensité. « Ecotourisme,
écostation... » sont autant d'outils, propres à emporter l'approche environnementale encensée
par l'Agenda 21 de la Déclaration de Rio, pour peu qu'ils fussent raisonnablement et
intelligemment utilisés.
Cette exigence reproduite dans les diverses strates géographiques territoriales induit un
engrenage aux effets pervers; la plus haute strate, en l'occurrence internationale ne sachant
démissionner dans cette perspective sans emporter avec elle l'espoir écologique des autres
sphères devenues de la sorte interdépendantes.
L'échelon local s'y entendant dans la nécessaire orientation édictée aux niveaux plus élevés ne
saurait dénier une quelconque absence d'implication dans la recherche d'un développement
durable dans quelque secteur que ce soit...
Ce ne put et pourrait aboutir sans l'exigence de compétences nécessitées par une approche
nouvellement explorée en dehors de toute considération purement administrative. Ce ne sut et
saurait convenir sans la lecture à la lettre, sur le terrain, de ce qui fonde le programme de
démonstration du SMCO: « coopération, concertation, coordination ».
Cette logique ambitieuse de « l'aménagement touristique intégré d'une zone côtière » s'y
entend, en dehors de toute considération politique, mercatique d'une volonté de promotion
immobilière d'un environnement objet de constantes surenchères. Le choix des décideurs,
délicat face aux enjeux en cause, s'impose; l'objectif de durabilité ne sachant connaître de
compromission...
La notion de « tourisme prédateur » s'émancipe alors dans la confrontation entre les pays du
Nord et ceux du Sud par la différence qui les opposent dans l'appréhension du phénomène
touristique; les uns s'arrogeant toute prérogative au détriment des autres. Le Sommet de Rio,
par son Agenda 21 , s'essaya au repentir des promoteurs sans vergogne d'hier. Par la notion de
« durabilité » s'immisçait l'oubli des outrages portés aux populations autochtones. Le «
Développement Durable parfaitement maîtrisé des pays du Nord n'Aspirait qu'à être inculqué
aux pays ignorant du sud... »
L'appui international, au développement touristique, fut possible pour tous les pays en
développement. L'Union européenne s'y entendit. Mais le tourisme n'est pas la panacée
universelle pour autant... Tous les pays ou régions ne disposent pas du potentiel requis pour
développer une industrie viable qui soit à la fois durable et compétitive.
La nature complexe et dynamique du tourisme, conjuguée aux stades de développement
différents de ce secteur selon les pays, fait qu'il n'y a pas de problème type ni de solution type.
La forme et l'ampleur de l'aide vont donc varier en fonction du stade de développement
touristique et des besoins locaux.
La logique se plut à définir le « Tourisme Durable ». Certes, le tourisme admet divers propos
explicatifs sans intérêt face à la « durabilité ». Certains diront que la réponse à la durabilité se
fait par l'expérience. « Durabilité» équivaut à « maîtrise ». Toutefois, en l'espèce, la
complexité du tourisme par le jeu de l'interaction des divers secteurs socio-économico-
environnemental se joue d'une maîtrise dès lors surannée.
Le tourisme naturaliste, qui est une forme spécialisée du tourisme de nature, commence à se
développer: il concerne les produits destinés à l'observation de la faune et de la flore d'une
région dans le plus grand respect de l'environnement visité.
Des procédures sont en cours d'évaluation. Les politiques d'aménagement touristique ainsi que
la mise en œuvre des outils de planification et de protection de l'espace font l'objet
d'évaluations régulières.
De grands programmes
Les contrats de plan Etat-Région constituent un outil d'accompagnement et de planification
touristique.
Les actions associant tourisme et environnement concernent essentiellement les parcs naturels
régionaux.
La fédération des parcs naturels régionaux de France anime depuis 1995 le programme de la
«Charte européenne du tourisme durable dans les espaces protégés », au titre du programme
LIFE. Cette charte propose une méthode de travail et des actions pour parvenir au tourisme «
responsable » par l'amélioration de l'offre, la mise en réseau des acteurs, la contribution du
tourisme à l'entretien du patrimoine, la gestion des flux... Elle s'accompagne d'un processus
d'évaluation qui permet aux parcs comme aux entreprises touristiques privées de suivre la
progression et l'efficacité de leurs actions en ce sens.
Deux handicaps
• La fiscalité locale favorise par certains aspects la consommation d'espaces naturels. Ainsi,
une commune touristique obtient plus de retombées financières par les ressources fiscales
découlant de l'acte de construction que par celles générées par l'activité touristique elle-
même. D'autre part, les aides sont trop souvent attribuées à l'équipement plutôt qu'au
développement.
• De plus, il n'existe aucune solidarité financière entre les communes qui aménagent,
accueillent les touristes et celles qui préservent de plein gré des espaces naturels dont elles
assument seules le coût, alors même que ces espaces contribuent à accroître l'attractivité
touristique des premières.