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Projet 7

ECO-STATION LITTORALE
CAMIERS SAINTE-CECILE

3ème Prix du Développement Durable


Touristique

contact commune-de-camiers@wanadoo.fr
L'éco-station littorale de Camiers Sainte Cécile

SYNTHESE

I. la commune

Eco-sttaion littorale de Camiers Sainte-Cécile – Saint-Gabriel

2 302 habitants en période hivernale


+ 15 000 habitants en période estivale

Trophée éco-actions 2002 du tourisme durable


Prix Territoria 2001 du développement durable
Prix ANMSCCT du patrimoine naturel 1999 – Prix national du logo 1999

II. Le projet

"le Domaine du Rohart", projet d'éco-valorisation d'un patrimoine historique

Au titre du projet de l'éco-station littorale, la commune s'est portée acquéreur d'une propriété
de 20 ha d'espaces naturels…
Autrefois lieu de résidence de l'Amiral Du Campe De Rosamel, Ministre de la Marine du
gouvernement Molé sous le règne de Louis-Philippe (1836)...

Aujourd'hui constitutive, sur l'expertise scientifique du Conservatoire National Botanique de


Bailleul, d'un espace intéressant une biodiversité exceptionnelle par son écosystème de « forêt
alluviale dunaire » ...

« Eco-éducation, éco-aménagement, éco-préservation », inscrivent ainsi désormais le


projet d'éco-valorisation du patrimoine historique du « Domaine du Rohart » dans la logique
de l'éco-station littorale, celle du « Développement Durable ».

Eco-éducation ... La nécessaire sensibilisation publique aux nécessités dévolues à la


préservation de notre patrimoine naturel, en l'espèce « une forêt alluviale dunaire »,
d'importance écologique nationale, induit l'existence d'une information publique (notamment
ludoéducative) dispensée principalement dans un équipement de type « centre d'interprétation
de la nature » (vulgarisation de l'approche scientifique de l'écologie), en complémentarité de
l'aménagement spécifique du site (observatoires, cheminements pédestres diversifiés
notamment destinés aux handicapés moteurs, etc.); l'imprégnation culturelle du site laissant à
Dame Nature le loisir d'une complicité avec le monde de l'Art...

Eco-aménagement ... La région Nord-Pas de Calais et l'ADEME sont les partenaires


financiers et techniques de l'application pilote sur l'entier territoire d'une commune, Camiers
Sainte-Cécile, de la démarche Haute Qualité Environnementale. Le « Domaine du Rohart »,
dans cette « éco-perspective », est aujourd'hui terrain d'expérimentation, demain lieu de
démonstration ...

Eco-préservation ... L'objectif de pérennisation de la biodiversité, dans le paysage de


l'écotourisme, s'inscrit dans un appareillage technique nécessité par la crainte de la
«rudéralisation». Des outils s'imposent alors: un plan de gestion, un personnel spécialisé ...

Réaliser l'équipement-phare de l'éco-station littorale de Camiers -Sainte-Cécile,


Conforter le positionnement de la station sur le thème de l'éco-tourisme.

Constituent «l'ambition touristique» de ce projet d'éco-Valorisation du « Domaine du Rohart»,

• assise dans sa dimension environnementale par la préservation d'un écosystème raréfié et


le développement, à terme, d'outils de gestion d'espaces naturels sensibles (constitution, à
l'étude, de corps d'éco-techniciens et d'éco-gardes),
• confortée socio-économiquement dans le développement de l'offre de tourisme locale,
complémentaire de celle des paysages touristiques intercommunal et régional,
• culturellement anoblie par la recherche d'une adéquation entre l'Art, la Nature, la
Connaissance qu'offre la découverte ainsi entreprise d'un patrimoine historique et
écologique.

S'agit-il d'un projet intercommunal ?


La charte « Tourisme de Nature », en cours d'élaboration, de la communauté de communes
«Mer et Terres d'Opale» accepte une définition thématique diversement affermie dans la
vulgarisation de l'approche floristique et faunistique des divers écosystèmes présents dans le
paysage de cette zone côtière « la forêt domaniale biologique de Merlimont, le parc dunaire
de l'estuaire du Touquet, les réserves naturelles de la Baie de Canche et du Mont Saint-Frieux,
etc. »). La démarche d'interprétation, sur le « Domaine du Rohart », d'un milieu exceptionnel
de type «forêt alluviale dunaire» abonde dans l'adoption de l'objectif d'un tourisme de nature
présentement recherché.

Montant de l'investissement prévu et mode de financement


Le développement, sur site, du tourisme de nature comprend trois volets principaux:
l'établissement d'un centre d'accueil, d'information et d'interprétation, l'aménagement des
espaces naturels et l'éventuelle fourniture de services et produits complémentaires
(restauration, hébergement, etc.).
Il s'agit ainsi, à la demande de la commune, de confirmer, à court terme, une première
ébauche du produit tourisme de nature « Domaine du Rohart », par l'aménagement, en un
premier temps, des espaces naturels (sentiers pédestres, signalétique, observatoires, etc.), dans
la logique édictée par le plan de gestion (il appartiendra, à ce titre, au directeur de station de
définir, d'expliquer et de faire adopter les grandes orientations d'un équipement touristique
thématique; lequel pourrait comprendre centre d'interprétation à la nature, salles de réunions,
hébergements individuels et de groupes, compatible avec le plan de gestion du site du
Domaine du Rohart).
Le contrat de station touristique de Camiers Sainte-Cécile, établi au titre du contrat de Plan
Etat-Région 2000/2006, transcrit cette perspective d'aménagement éco-touristique dans ses
actions 6 et 7 comme suit :
Î Action 6 : Réalisation du plan de gestion du Domaine du Rohart :
Accueil et orientation du public (2002/2007) 329 100 € HT
Financement Commune/Etat-Région

La compatibilité écologique du site avec une stratégie de développement foncier impliqua,


sous maîtrise d'ouvrage de la commune, et maîtrise d'œuvre de la DDAF, associée au Centre
Régional de Phytosociologie, la consommation d'une « expertise patrimoniale de la flore et
des habitats du Domaine du Rohart ».

Objectifs
• Etablir un plan de gestion conciliant gestion écologique et fréquentation touristique,
• Entreprendre une politique d'aménagement touristique avec ouverture au public du site. r~

Retombées attendues
• Evaluer la pertinence du produit « Domaine du Rohart »,
• Permettre le lancement du concept: « Camiers -Sainte-Cécile, éco-station littorale »,
• Sensibiliser les habitants et la clientèle touristique à ce concept.

Î Action 7: Etude de définition du Domaine du Rohart (2002/2003) 38 110 € HT


Financement Commune/Etat-Région

La centralisation de l'offre d'un tourisme de nature sur le « Domaine du Rohart » nécessite la


définition du produit touristique dans sa déclinaison architecturale, paysagère, marketing, etc.

Objectifs
• Définir un ensemble aménagé et équipé sur la filière du patrimoine naturel,
• Réaliser l'ensemble ainsi défini sur le thème de l'éducation à l'environnement,
• Monter les produits en adéquation avec le positionnement de l'éco-tourisme.

Il s'agit de réaliser une étude globale de définition et de faisabilité d'un équipement d'éco-
tourisme dont le centre de ressources serait sur l'emprise du Domaine du Rohart ; ainsi que les
liaisons tant marketing que physiques avec les autres centres d'intérêts de la commune;
reprenant les trois composantes suivantes :

• le plan de gestion du Domaine du Rohart,


• le plan d'interprétation, d'ouverture au public et d'organisation des visites et des
prestations,
• l'activité réceptive: accueil, animation du Domaine du Rohart.

Retombées attendues
• Réaliser l'équipement-phare de l'éco-station littorale de Camiers -Sainte-Cécile,
• Conforter le positionnement de la station sur le thème de l'éco-tourisme.

Ce projet a-t-il fait partie d'un plan de développement touristique de votre commune ?
Le projet de station touristique Camiers -Sainte-Cécile décline, dans la réalisation du concept
« d'éco-station littorale », une approche notamment axée sur les rapports Homme / Nature. Il
diversifie, à ce titre, la filière "nature" à Camiers -Sainte-Cécile en des centres d'intérêts
multiples correspondant à des cibles "nature" diversifiées. Quelques exemples peuvent être
indiqués :
• Art et Nature (1),
• Aménagement urbain et nature,
• Habitats et nature,
• Architecture et nature,
• Pédagogie des milieux naturels... « la Route de Carniers »

Sont, dans ce cadre, développées les actions 6 et 7 du contrat de station touristique


susmentionnées dans une démarche d'interprétation et de valorisation du patrimoine naturel.
(1) Camiers, village pittoresque de la Côte d'Opale, inspira notamment l'artiste peintre André DERAIN au
travers de son œuvre « la Route de Carniers », conservée au Columbus Museum of Art » (USA)

III. Le contexte du projet

Plan de communication prévu


Le plan de communication introduit l'action 5 du contrat de station touristique comme suit :

Î Action 5 : Communication sur « l'éco-station» 45 740 € HT


Financement Commune/Etat-Région

Sauf référence faite au «Prix National du Patrimoine Naturel 1999», délivré par l'Association
Nationale des Maires des Stations Classées et Communes Touristiques (ANMSCCT) et au «
Prix TERRITORIA 2001 du Développement Durable », à l'initiative de l'Observatoire
National de l'Innovation Publique (Sénat), le projet d'éco-station n'a, jusqu'à ce jour, jamais
été l'objet d'une politique de communication, locale, propre à mieux sensibiliser les acteurs
privés à la démarche de l'éco-station littorale de Camiers -Sainte-Cécile, ou nationale, au titre
de sa promotion touristique.
Il s'agit ici de cibler une clientèle du tourisme de nature, dans les différents segments
existants, pour capitaliser de façon optimale le patrimoine naturel à des fins de développement
économique, au travers de différents instruments de promotion dont le développement d'un
site internet, J'association médiatique (loisirs, environnement, nature, omithologie, etc.), la
fourniture d'information de base aux structures de tourisme, la participation aux salons
touristiques professionnels, etc.

Objectifs:
• Développer la communication sur la démarche de l'éco-station littorale de Camiers -
Sainte-Cécile,
• Etablir une politique de promotion touristique.

Retombées attendues:
• Inscription, à terme, de l'éco-station littorale de Camiers -Sainte-Cécile dans le circuit du
tourisme de nature européen,
• Développement de partenariats avec divers opérateurs financiers du segment « Tourisme
de Nature ».

Quelles sont les mesures d'accompagnement prises par la commune (animation, accueil,
signalétique, fleurissement, protection renforcée de l'environnement, sécurité,...)
Le projet « Domaine du Rohart » se conjugue dans l'environnement du contrat de station
touristique de Camiers Sainte-Cécile déclinant le concept « d'éco-station littorale » comme
suit :

Mesure 1 : Cadre de vie de la station (2002/2003)


- Action 1 : Réalisation de la première phase du schéma directeur paysager 320 144 € HT
- Action 2 : Etude d'un plan de déplacements et de signalétique 38 110 €
Mesure 2 : Organisation de la station (2002/2003)
- Action 3 : Création d'un poste de directeur de station 152 460 €
- Action 4 : Réalisation et suivi d'un tableau de bord de station 22 870 €
- Action 5 : Communication sur l'éco-station 45 740 €
Mesure 3 : Domaine du Rohart
- Action 6 : Réalisation du plan de gestion: accueil et orientation du public (2002/2007)
329 100 € HT
- Action 7 : Etude de définition du Domaine du Rohart (2002/2003) 38 110 €

Quelles sont les retombées espérées au plan local (retombées financières en terme
d'emploi, d'image,...) et quelle est l'adhésion de la population au projet de la commune

1. Réaliser l'équipement-phare de l'éco-station littorale de Camiers -Sainte-Cécile,


2. Conforter le positionnement de la station sur le thème de l'éco-tourisme.

Constituent « l'ambition touristique» de ce projet d'éco-valorisation du «Domaine du Rohart»,

• assise dans sa dimension environnementale par la préservation d'un écosystème raréfié et


le développement, à terme, d'outils de gestion d'espaces naturels sensibles (constitution, à
l'étude, de corps d'éco-techniciens et d'éco-gardes),
• confortée socio-économiquement dans le développement de l'offre de tourisme locale,
complémentaire de celle des paysages touristiques intercommunal et régional,
• culturellement anoblie par la recherche d'une adéquation entre l'Art, la Nature, la
Connaissance qu'offre la découverte ainsi entreprise d'un patrimoine historique et
écologique.

L'adhésion de la population s'inscrit dans l'actuelle réalisation de « l'Agenda 21 Local », outil


de sensibilisation, de concertation avec les acteurs socio-économiques dans la conduite des
projets communaux.
L'APPREHENSION TOURISTICO-ECOLOGIQUE
DU SITE DE CAMIERS

L'objectif d'un tourisme de nature

«Du Mont Saint-Frieux à la Baie de Canche: développement d'un tourisme de nature


intégrant la station de Camiers - Sainte-Cécile - Proposition stratégique» extrait de
l'expertise du cabinet Resource Analysis

«A l'heure actuelle, le principal intérêt que Camiers -Sainte-Cécile présente du point de vue
touristique est son statut de station balnéaire (plages de Ste-Cécile et de St-Gabriel). La
fréquentation de la station par les touristes se limite de ce fait à quelques mois par an, les mois
de juillet et d'août constituant la haute saison et les mois de juin et septembre la mi-saison.
Pendant cette période, le taux de fréquentation est très élevé.

Les visiteurs accueillis par la station balnéaire viennent en premier lieu pour la mer, la plage
et les activités sportives qui y sont associées (planche à voile, surf, char à voile et autres
activités de plein air).

Néanmoins, la commune de Camiers dispose, outre ses plages, d'atouts qui sont pour l'instant
peu mis en valeur.

D'une part, le patrimoine naturel de la commune et des environs présente un intérêt


indéniable. D'autre part, Camiers -Sainte-Cécile bénéficie d'une situation centrale par rapport
à la partie sud de la Côte d'Opale.

En ce qui concerne le patrimoine naturel de la station de Camiers -Sainte-Cécile, il convient


de remarquer la situation de la commune dans l'une des zones dunaires de la Côte d'Opale qui
ont le moins souffert de l'influence de l'homme, et en particulier de l'urbanisation. La
commune est elle-même insérée dans des espaces naturels remarquables: la Baie de Canche et
le Mont Saint-Frieux. L'ensemble des Zones Naturelles d'Intérêt Ecologique Faunistique et
Floristique (ZNIEFF) situées sur le territoire de la commune représente 957 ha sur une
superficie communale totale de 1.639 ha. De ce fait, la commune dispose, si l'on considère
une clientèle touristique intéressée par la nature ou les paysages naturels, d'un important
potentiel touristique. Malgré cela, la station de Camiers -Sainte-Cécile semble être dissociée
des zones naturelles qui l'entourent. Seul le GR du littoral établi un lien entre la commune et
• le massif du Mont Saint-Frieux au nord ;
• les garennes privées et la Réserve Naturelle de la Baie de Canche, dont il ne fait que
longer les limites, au sud.

Ainsi, les visiteurs de Camiers -Sainte-Cécile, tout comme la plus grande partie de sa
population, ne bénéficient pas véritablement d'accès direct à la nature qui se trouve «à portée
de main». Par ailleurs, les services proposés aux personnes intéressées en matière de
découverte de la nature environnante (information, visites, éducation, etc.) sont conçus, initiés
et organisés à l'extérieur de la commune. Les visites guidées dans le massif du Mont Saint-
Frieux sont organisées par EDEN 62 au départ de Dannes. La maison de la nature d'Etaples,
certes modeste, permet aux visiteurs de s'informer sur les richesses naturelles de cette partie
de la Côte d'Opale. Des visites guidées de la Baie de Canche sont organisées par EDEN 62 au
départ d'Etaples ainsi que par le GDEAM qui siège à Wailly-Beaucamp. Il est dès lors fort
compréhensible qu'un visiteur potentiel perçoive Camiers comme une commune tournant
volontairement le dos à la nature environnante - une image peu engageante pour ceux qui
recherchent un contact avec la nature.

Cette situation est sans doute le fruit de raisons «historiques» qui, tout en n'étant pas
spécifiques à Camiers, ont dans cette commune des conséquences relativement extrêmes :
• le morcellement foncier et l'importance relative de la superficie de zones naturelles
détenues par des propriétaires privés sur le littoral français ont abouti à Camiers à la
constitution d'une barrière foncière entre la station balnéaire et le domaine public ;
• l'urbanisation explosive qu'a connue Sainte-Cécile au cours des dernières décennies, en
particulier dans le courant des années quatre-vingt, a en quelque sorte fait abstraction des
caractéristiques des environs pour s'orienter en exclusivité vers le tourisme balnéaire
(initialement destiné aux parties relativement moins aisées de la clientèle).

En d'autres termes, Sainte-Cécile est aujourd'hui, en matière de tourisme de nature, victime à


la fois d'une conjoncture nationale et d'une vision étroite du développement «mono-utilisation
des ressources»). Au cours des dernières années, la municipalité de Camiers a entamé une
réflexion sur la diversification de l'offre en matière de tourisme.

L'accent est mis actuellement sur les possibilités de créer, malgré les difficultés que présente
la situation actuelle, un lien entre l'activité touristique de la station et les espaces naturels des
environs. En particulier, la municipalité a initié le concept de «Camiers : éco-station» et en a
développé les bases au travers d'idées de projets tels que «Dunae». L'étude confiée à Resource
Analysis, de nature stratégique, fait partie de cet effort de réflexion. De plus des projets
touchant au monde naturel en général sont en cours d'étude ou de réalisation. Signalons que la
réflexion entamée par la commune de Camiers a su attirer l'attention des acteurs socio-
économiques et environnementaux non seulement au niveau régional, mais aussi au niveau
national. Au moins cinq actions municipales vont dans ce sens, conduites en 1999 et 2001 :

• le lancement d'une étude stratégique: "Du Mont Saint-Frieux à la baie de Canche:


développement d'un tourisme de nature intégrant la station de Camiers -Sainte-Cécile", en
1999 ;
• la recherche systématique de la reconnaissance du concept "d'Eco-station", ayant abouti,
en 1999, à l'attribution du Prix National du Patrimoine Naturel et au soutien du Syndicat
Mixte de la Côte d'Opale à la réflexion, ainsi initiée, puis en 2001, à l'attribution par
l'Observatoire National de l'Innovation Publique (Sénat) du Prix Territoria 2001 du
Développement Durable ;
• des actions de sensibilisation à la démarche HQE pour les constructions nouvelles, auprès
des opérateurs privés ;
• le lancement d'une étude : "schéma directeur paysager de la station", liminaire à
l'opération "Camiers : 2000 arbres" ;
• l'acquisition d'un Domaine Naturel forestier et de zones humides sur la partie de Camiers.

« La situation de Camiers -Sainte-Cécile entre la baie de Canche, les dunes plaquées et le


massif dunaire du Mont Saint-Frieux justifie le développement d'un tourisme de nature à
partir de Camiers en tant que point central ou point de départ de ce développement dans cette
partie de la Côte d'Opale.

Malgré l'étendue et la qualité des zones naturelles situées à proximité Camiers -Sainte-Cécile,
la commune n'est pas connue du public pour son environnement naturel. Cette situation est
liée d'une part, à l'accent mis dans le passé sur le tourisme balnéaire et d'autre part, à
l'accessibilité insuffisante des zones naturelles sur le territoire de la commune. Etaples pour la
Baie de Canche et Dannes pour les dunes du Mont Saint-Frieux sont les portes d'entrée par
lesquelles les visiteurs se rendent dans les zones naturelles. Il s'avère donc nécessaire de
rééquilibrer, par rapport à ces communes, la position de Camiers en tant que point de départ
des visiteurs désireux de se rendre dans ses zones naturelles et de les découvrir. Pour ce faire,
il convient :

• d'une part, de créer sur le territoire de la commune un pôle d'attraction susceptible


d'amener les visiteurs à se rendre Camiers -Sainte-Cécile ;
• d'autre part, d'améliorer l'accès aux zones naturelles à partir du territoire de la commune.

Ce chapitre met l'accent sur la création, dans la commune de Camiers, du pôle d'attraction
susmentionné et en présente ses deux piliers principaux :

• le positionnement thématique de l'offre en matière de tourisme de nature ;


• la création d'une structure d'accueil du public et d'une infrastructure facilitant la
découverte de la nature environnante (positionnement physique).

L'analyse de l'offre touristique faisant référence au monde naturel dans la petite région autour
de Camiers montre l'existence des spécialisations suivantes :

Dannes * Massif dunaire du Mont Saint-Frieux (porte d'entrée principale


& point départ des excursions)

Etaples * Monde de la pêche maritime / artisanale & Musée de la


Marine
* Maison de la faune et de la flore (biotope de la baie de
Canche)
* Point de départ des excursions dans la Baie de Canche

Hardelot-Neufchâtel * Forêt domaniale

Saint-Etienne-au- Mont * Massif dunaire du Mont Saint-Frieux (sentiers et excursions)


et dunes plaquées
* Ouverture prévue en 2001 de la Maison de la nature d'Ecault
(équipement pédagogique et interprétation)

Nausicaa (Boulogne) * Monde marin / "Centre de la mer" (espace muséographique)

Le monde marin, le monde de la pêche maritime et la forêt sont des thèmes qui ne peuvent
donc pas permettre à Camiers de se positionner clairement par rapport à l'offre existante en
matière de tourisme orienté vers la nature. Il en est de même pour le système dunaire si celui-
ci constitue un thème présenté au public indépendamment des autres systèmes environnants.
Considérée dans le contexte de cette offre régionale, la commune de Camiers présente
l'avantage d'être située au cœur d'un ensemble diversifié de zones naturelles. Bien que dominé
par les dunes littorales, cet ensemble comporte en effet d'autres milieux naturels qui sont
typiques des zones côtières du nord de l'Europe de l'Ouest: zones humides interdunaires et
côtières, estuaires, zone intertidale, terres hautes de l'arrière-littoral, etc. En ce qui concerne la
situation géographique de Camiers au niveau de la petite sous-région, les observations
suivantes peuvent être faites :

• La plaine maritime à hauteur de Camiers est étroite et les plateaux de l'arrière-pays sont à
proximité ;
• De ce fait aussi, Camiers et Sainte-Cécile sont proches des dunes plaquées qui sont à la
fois très rares et illustratrices de la dynamique du sable et du rôle que joue le vent sur le
littoral ;
• Camiers se situe dans le prolongement et à proximité de l'estuaire de la Canche ;
• Camiers est aussi, de ce fait, en relation avec le cours d'eau et sa basse vallée qui est riche
en zones humides [ la basse vallée de la Canche compte, entre Montreuil et l'embouchure
du cours d'eau, une grande étendue d'anciens marais qui autrefois étaient probablement
soumis à l'influence des marées répercutées par la Canche. L'endiguement de la Canche et
le creusement de canaux ont modifié la nature et le fonctionnement de ces marais typiques
des zones côtières traversées par un cours d'eau. Malgré cela la rive gauche de la Canche
constitue toujours un grand ensemble de zones humides qui a été désigné comme Zone
Naturelle d'Intérêt Ecologique, Floristique et Faunistique (ZNIEFF).] ;
• La Canche constitue un lien entre la mer, le littoral et l'intérieur, lien qui a évolué comme
en témoigne Montreuil-sur-Mer.

En d'autres termes, la station occupe non seulement une place privilégiée au cœur de la zone
dunaire, elle est aussi au centre d'un rayon de 5 à environ 10 kilomètres (dans le cas des zones
humides de la basse vallée de la Canche) qui rassemble la plupart des composantes de ce qui
est aujourd'hui appelé la zone côtière dans le cadre de plus en plus affirmé de la gestion
intégrée des ressources naturelles et de l'espace.

De plus, le terme de gestion intégrée de la zone côtière (GIZC) fait référence à la prise en
compte des différents intérêts en jeu. Il introduit de ce fait une notion non négligeable en
matière de tourisme de nature : celle de la relation entre l'Homme et la nature. Cette relation
est dans certains cas conflictuelle (exemple: urbanisation et conservation de la nature). Dans
d'autres cas, en revanche, il s'agit d'une relation de synergie; on pensera bien sûr aux loisirs,
mais aussi, par exemple, à la protection que les dunes offrent contre les tempêtes.

Un positionnement de la station de Camiers -Sainte-Cécile par rapport à l'offre environnante


sur le vaste thème de la GIZC permettrait donc à celle-ci non seulement de mettre à profit le
cadre naturel dans lequel elle se trouve, mais aussi de se démarquer par rapport aux thèmes
strictement centrés autour de la nature et où l'Homme n'a qu'un rôle d'observateur neutre -ce
qui est loin d'être la réalité. En raison du site qu'occupe la station, le système dunaire sera bien
sûr la référence directe du tourisme de nature à Camiers -Sainte-Cécile, surtout dans un
premier temps. Il convient cependant de mettre à profit les atouts offerts d'une part, par la
situation géographique de la commune et d'autre part, par l'évolution de la pensée (au niveau
des professionnels comme au niveau du public) vers la recherche d'un équilibre entre les
besoins de l'Homme et "ceux de la nature" pour positionner dès à présent une offre en matière
de tourisme de nature qui se distingue réellement de l'offre existante. »
De plus, un tel positionnement permettrait de présenter au public une grande variété de sous-
thèmes, au gré des possibilités s'offrant et de l'évolution de la demande. Il serait en effet
possible de centrer ,les thèmes abordés et les activités proposées dans le cadre d'une offre
améliorée autour des grandes catégories suivantes :

• la nature dans la zone côtière, avec, outre une place centrale accordée au système dunaire,
la possibilité de traiter des différents types de nature présents, de leur faune et de leur flore
selon l'approche conventionnelle de la découverte de la nature ;
• le fonctionnement de la zone côtière (phénomènes caractéristiques, relations entre les
différents types de nature que l'on y rencontre, relation entre l'intérieur des terres, le
littoral et la partie marine de la zone côtière par le biais des cours d'eau, etc.) ;
• les fonctions de la nature et leur valeur pour l'homme ;
• l'impact de l'homme sur la nature ;
• la recherche de solutions aux problèmes posés par l'homme à la nature, et à ceux posés par
la nature à l'homme (par exemple, l'érosion naturelle).

Outre la grande diversité de thèmes pouvant être ainsi traités dans le cadre d'un tourisme de
nature, ces grands "centres d'intérêt" se prêtent, dans la situation géographique favorable de la
station, au développement d'une offre variée, puisqu'ils peuvent servir de base non seulement
à des activités de visite (excursions, randonnées, etc.) et d'éducation, mais aussi à des activités
de formation et de recherche.

Le positionnement proposé ici s'inscrit dans le long terme. Il conviendra de lui donner forme
progressivement, en adaptant les possibilités envisageables aux moyens disponibles. Dans un
premier temps, il serait souhaitable d'accorder à la dune la place qui lui revient -d'autant plus
que le lien entre la structure d'accueil et la nature environnante doit être évident pour le
visiteur -tout en prenant soin de la placer, dans les activités et les informations destinées au
public, dans le contexte de la GIZC.

Un tel positionnement permettra à l'offre camiéroise d'occuper un créneau particulier dans


l'offre environnante (voire régionale) mais il comportera aussi des points de recoupement avec
l'offre existante. Ceci pourrait donner lieu à l'établissement d'une relation de synergie plus ou
moins ponctuelle entre les différentes offres locales»

Cette relation de synergie, aujourd'hui désignée comme "Gestion intégrée des zones côtières"
par la Commission Européenne, par sa contemporanéité, accepte la création d'outils de mise
en œuvre d'une stratégie de développement durable, dans laquelle les acteurs du littoral ont
besoin de connaître le territoire dans ses multiples dimensions et d'évaluer l'impact de leurs
actions sur son évolution.

Cette démarche développée à partir d'une large concertation entre acteurs trouve sa mise en
œuvre dans la réalisation d'actions communes axées sur un objectif commun. A Camiers, cet
objectif commun se retrouve dans le projet « éco-station »...

L'éco-station littorale, outil de valorisation des espaces naturels côtiers.


Cette dialectique met en exergue la spécificité du produit « éco-station. »
Ce concept admet volontiers une vocation littorale et rurale sur la base d'un environnement
naturel privilégié immédiat. La philosophie d'un tel projet repose sur la conciliation nécessaire
des intérêts socio-économiques et écologiques. Il s'agit ainsi d'offrir aux environnements
socio-économique et naturel une perspective pérenne...

La commune de Camiers -Sainte-Cécile constitue aujourd'hui le lieu d'hébergement de la


première « éco-station littorale » de la région Nord-Pas de Calais. Ce noble objectif s'inscrit
cependant dans le long terme. A titre d'exemple, quatre années furent nécessaires à définir une
stratégie de développement et d'aménagement. Pareil ouvrage implique en effet une étroite
collaboration des acteurs du paysage socio-économico-environnemental obtenue au terme de
ces quatre années.

Aujourd'hui, ce document-cadre, élaboré par le cabinet néerlandais Resource Analysis,


spécialiste (de notoriété internationale) de la gestion intégrée des zones côtières, nous offre
une ligne de conduite en matière d'aménagement vers une assise indéniable du projet d'éco-
station littorale. Cette expertise, menée pendant l'année 1999, aboutit en effet à la rédaction
d'un cahier des charges du projet d'éco-station sur avis des différents partenaires tels que le
Conservatoire du Littoral (propriétaire foncier), l'Espace Naturel Régional, le Syndicat Mixte
de la Côte d'Opale (émanation institutionnelle de l'intercommunalité du littoral de la Côte
d'Opale)...ayant compétence à connaître de la gestion du territoire communal.

Intégrée dans une perspective intercommunale, cette nouvelle offre éco-touristique finalisée
par le cabinet Resource Analysis élit le site camiérois, de par sa situation géographique au
centre de ces espaces, comme centre fonctionnel de la démarche éco-touristique entreprise sur
cette façade sud de la Côte d'Opale. Cette démarche se matérialise dans le concept « d'éco-
station littorale ».

Plusieurs paramètres abondent dans la définition matérielle de ce concept, regroupés dans une
thématique tripartite pré-établie :

• « l'éco-éducation », thème centralisateur du projet d'éco-station littorale

La nécessaire sensibilisation publique aux nécessités dévolues à la préservation de notre


environnement naturel induit l'existence d'une information publique (notamment
ludoéducative) dispensée principalement dans un équipement de type «centre d'interprétation
de la nature» (vulgarisation de l'approche scientifique de l'écologie), en complémentarité avec
l'aménagement spécial des divers sites protégés (observatoires, cheminements pédestres,
cyclistes, pour handicapés moteurs, etc.). « l'éco-citoyenneté » ne saurait toutefois se
cantonner à un aspect purement formel sa traduction s'illustrant dans les diverses politiques
communales [requalification environnementale d'espaces naturels dégradés, requalification
paysagère du territoire communal, politique de gestion des déchets (tri-sélectif, station de
lagunage...), etc.] et, surtout dans celle plus spécifique de l'aménagement foncier.

• « l'éco-aménagement », finalisation architecturale du projet d'écostation


littorale

La valorisation du milieu naturel ne saurait trouver fondement dans une politique


d'aménagement outrancière faisant fi des règles élémentaires de préservation des habitats
naturels. Dans le domaine immobilier, la « Bioconstruction » offre divers substituts à
l'utilisation des matériaux courants, trop souvent critiqués pour leur impact environnemental
et sanitaire. Ce sont la cellulose, le bois, la terre cuite, l'argile, la chaux... regroupés sous le
label « H.Q.E. » (Haute Qualité Environnementale) ; label intéressant également diverses
«biotechnologies» dont le retraitement des eaux pluviales, les énergies renouvelables, la
bioélectricité (traitement des pollutions électromagnétiques).. .Ia démonstration du bénéfice
de ces « bioaménagements» pour la santé publique plébiscitant pareil choix. En outre,
l'intégration architecturale de ces normes dans tout aménagement prescrit sur le site de l'éco-
station littorale provoque, en sus de l'impact environnemental, une réaction économique
visant à l'encouragement d'une « bioactivité » productrice de services et de produits dans ce
secteur en évolution de la Bioconstruction, très développé chez nos voisins européens.

• « l'éco-préservation », philosophie du projet d'éco-station littorale

La valorisation intellectuelle et matérielle de l'environnement naturel littoral ne saurait


demeurer sans un programme de gestion adapté offrant une perspective pérenne de ces
espaces fragiles. Ces milliers d'hectares, aménagés partiellement pour une ouverture au
public, devront, pour confirmer pareille ambition, faire ainsi l'objet de plans de gestion
répondant au délicat problème de la sur-fréquentation, notamment constatée en période
estivale. Ces diverses actions de préservation non exclusivement dévolues aux espaces extra-
urbains se manifestent, intra-muros, dans la réhabilitation écologique d'espaces verts, vers la
constitution d'un corridor biologique facilitant le lien entre les espaces sensibles de part et
d'autre du tissu urbain. Divers outils qu'ils fussent techniques ou scientifiques facilitent cette
approche. Cependant, la maîtrise de ces instruments, non satisfaite à l'heure actuelle, oriente
le débat de la création de cette «éco-station littorale» vers la professionnalisation des
personnes associées à la gestion de ce type de milieu, notamment par la création de corps de
métiers de l'environnement spécialisés dans la gestion de ces écosystèmes littoraux ;
professions qu'il convient dorénavant de valider dans un programme d'enseignement
spécifique du ressort de notre instrument universitaire régional en étroite collaboration avec
les acteurs du paysage environnemental...

La nécessité d'outils d'interprétation d'une « politique de développement


durable ».
Le principe aisé dans son approche théorique se connaît une démarche pratique plus délicate;
toute question d'aménagement, de développement acceptant une dimension environnementale.
La base de ce raisonnement est ainsi établie sur un schéma d'aménagement prescrivant une
politique foncière d'aménagement respectueuse des diverses considérations
environnementales établies techniquement, scientifiquement et réglementairement.

Réglementairement, le Plan d'Occupation des Sols, récemment requalifié «Plan Local


d'Urbanisme » par la Loi sur la Solidarité et le Renouvellement Urbain en référence à la
dimension « durable » à désormais prendre en compte, s'y ingénue... Il est toutefois difficile
actuellement d'en apprécier les limites ; le « plan local d'urbanisme à contenance POS »
constituant la base de travail réglementaire actuelle, qui enrichie des outils techniques et
scientifiques développés dans le cadre du projet « éco-station », définira le Plan Local
d'Urbanisme définitif.

Scientifiquement et techniquement, divers outils aident au diagnostic et à l'appréhension d'une


politique de « développement durable », soit la traduction à terme du PADD (Plan
d'Aménagement et de Développement Durable).
L'analyse environnementale sur l'urbanisme (A.E.U.) s'y intéresse en répondant
notamment à trois grands objectifs :

• identifier les potentialités et les contraintes environnementales globales de la commune,


• détecter toutes les possibilités de prise en compte de l'environnement dans son
développement futur,
• préconiser des mesures destinées à faciliter cette prise en compte.

Huit thèmes, énoncés comme suit, constituent ainsi les champs d'investigation de l'AEU :

• les choix énergétiques,


• l'environnement climatique,
• la gestion des déplacements,
• la gestion des déchets,
• la gestion des sols pollués et/ou contaminés,
• l'environnement sonore,
• la gestion de l'eau,
• la gestion des espaces verts et de la bio-diversité.

Sur le site camiérois, l'AEU, menée par le cabinet lillois GAHIA (de concert avec les services
de l'ADEME et du Conseil Régional), mit en exergue, sur la base d'un diagnostic
environnemental préalable ayant pour thématique :

• analyse des données environnementales essentielles relatives au territoire de Camiers,


• mise en évidence des grands enjeux environnementaux du territoire communal à partir de
ce diagnostic préalable,

une « stratégie globale » de développement « durable » axée sur :

• la gestion des risques naturels,


• la gestion de la ressource en eau,
• la gestion de la biodiversité,
• la gestion paysagère,
• les choix énergétiques et la prise en compte de l'environnement climatique local,
• la gestion des déplacements.

pour l'adoption finale d'une « charte haute qualité environnementale »

Dans cette même logique, l'expertise d'un « schéma directeur paysager », sous maîtrise
d'œuvre du cabinet lillois LE CŒUR, offrit auparavant une démarche intéressant la relation
espaces naturels espaces urbanisés, se déclinant comme suit :

• Analyse urbaine / P.O.S. -formes bâties et espace public,


• Etude de la trame viaire à l'échelle du territoire, approche fonctionnelle et qualitative,
• Perception de l'urbanisation dans son rapport aux espaces naturels,
• Orientations pour un schéma directeur paysager.
Les conclusions de cette expertise mettaient en exergue la nécessité de conduire, par la
commune, dans sa démarche d'éco-station, démarche environnementale globale trois étapes :
• Un diagnostic écologique fin de l'état initial,
• Un plan de gestion différenciée des espaces verts et non bâtis urbains et périurbains,
• Un programme de suivi environnemental (monitoring).

Ces deux outils de perception environnementale d'un «développement durable» s'associent


dans une dimension socio-économique à l'Agenda 21 de la commune de Camiers et au contrat
de station touristique, vers l'émergence des PLU et PADD.

L'Agenda 21 de la commune de Camiers obéit à une exigence de sensibilisation, de


concertation avec les acteurs socio-économiques dans la conduite de projet.

Agenda 21 pour 21 domaines d'intervention …


Le projet de « ville durable » (le PADD), retrouvé dans la dialectique « éco-station », se
construit sur 21 champs d'action :
• air, eau, nature et biodiversité,
• transports, déchets, énergie et changement climatique,
• urbanisme, HQE, logement-habitat, éco-gestion, risques,
• économie, industrie, agriculture, commerce, tourisme,
• culture, patrimoine, éducation, santé, solidarité, coopération décentralisée.

Ce sont en effet l'urbanisme, le logement, le tourisme..., le cadre de vie, qui constituent


aujourd'hui l'objet d'une réflexion commune pour l'Agenda 21 de Camiers.

Plusieurs outils sont à mis à disposition dans cette mission:

• le forum 21 : Il est l'organe représentatif de la collectivité dans le processus de définition


de l'Agenda 21 et regroupe ainsi les représentants des associations, commerçants et
habitants,
• les ateliers durables « Aller au plus près du citoyen » par l'organisation « d'ateliers de
quartiers » où chacun s'exprimera dans le cadre de réunions régulières sur des sujets
précis.

La mairie, par ses techniciens, dont un «Chargé de Développement Durable », assurera


l'organisation et le suivi de cette démarche, associant les élus, dont un spécialement délégué
au « développement durable » ; le forum 21 constituant l'interlocuteur privilégié du Conseil
Municipal.

Actuellement, sous tutelle du Conseil Régional et de la DIREN, la commune entreprend sa


maîtrise d'ouvrage sur le seul sujet, le premier traité, du schéma directeur paysager, comme
suit :
S'ajoute et se conjugue dans cette dimension socio-environnementale, le contrat de station
touristique, établi dans le cadre du contrat de plan Etat-Région 2000-2006, transcrivant la
dimension touristico-économique du projet « éco-station ».
Rappelons, en l'espèce, que la commune de Camiers, par son seul statut de station balnéaire,
s'ouvre à l'économie laquelle, en dehors du champ touristique, se limite aux activités du
secteur tertiaire exception faite de l'incidence socio-économique de l'activité des
établissements Holcim (cimenterie), sis sur la commune avoisinante.

Le positionnement "nature" de Camiers -Sainte-Cécile a cet intérêt que la commune jouxte la


limite sud du Parc Naturel Régional des Caps et Marais d'Opale, ouvrant ce "Pays côtier",
vers le Nord (zone côtière) et le Nord-Est (vers le Boulonnais).

Cette situation géographique et ce positionnement thématique justifient pleinement le fait que


le Syndicat Mixte de la Côte d'Opale soutienne le schéma de développement touristique de
Camiers - Sainte-Cécile, dans le cadre du Programme de Démonstration sur l'aménagement
intégré des zones côtières (Programme LI FE).

Le Projet de station de Camiers -Sainte-Cécile aura donc à démontrer cette position charnière
à la fois sur le plan de la spatialité et sur le plan de la méthodologie.

Le programme d'aménagement intégré de la zone côtière appliquée au cas de Camiers -Sainte-


Cécile, suppose que lui soit appliquée sur le plan méthodologique de développement de la
destination, une démarche de gestion intégrée de la qualité.

Répond à cet outil une exigence de complémentarité touristique intercommunale comme suit :

Cette filière constitue en quelque sorte l'attractivité de la station.


- la filière balnéaire :
• animation des loisirs (prestations)
• développement des loisirs actifs (équipements)

Cette filière constitue en quelque sorte l'attractivité de la station.

- la filière nature :
• les espaces de nature internes
• les espaces de nature environnant : Baie de Canche, Mont Saint-Frieux ;
• les équipements et aménagements nouveaux.

Si l'ambition est de faire de cette filière une activité économique, une réflexion plus globale
sur l'offre doit sous-tendre le Projet de station.

Le Projet de station ne doit pas être, ne peut pas être une simple invitation à la découverte des
milieux naturels. D'autres équipements le font: les maisons du Parc Naturel Régional, comme
les Centres Permanents d'Initiation à l'Environnement.

Le Projet de station de Camiers -Sainte-Cécile doit donc proposer une approche axée sur les
rapports Homme / Nature.
C'est la raison pour laquelle la filière "nature" à Camiers -Sainte-Cécile devrait pouvoir être
déclinée en centres d'intérêts multiples correspondant à des cibles "nature" diversifiées.

Quelques exemples peuvent être indiqués :

• Art et Nature
• Aménagement urbain et nature
• Habitats et nature
• Architecture et nature
• Pédagogie des milieux naturels.

Ces différents axes marketing, permettent de tracer à grand trait, le "Projet de station" de
Camiers - Sainte-Cécile.

Celui-ci peut se décliner en deux orientations majeures :


- l'aménagement paysager de la station
- les activités liées à la nature.

Sa définition stratégique admet alors un plan d'actions décliné jusqu'en 2003 comme suit :

MESURE 1 : Cadre de vie de la station

Action 1 : Réalisation de la première phase du schéma directeur paysager 320 144 € HT


Le schéma directeur paysager, prenant en compte l'évolution urbaine et touristico-
économique de la commune, les données de la circulation automobile, des itinéraires
piétons et cyclables, les entités de paysage et les milieux écologiques, a pour objectif
de dégager, hiérarchiser et mettre en relation l'ensemble des actions à mettre en œuvre
pour une éco-station de qualité. Il sert de référence pour un programme
d'aménagement à long terme, pour la commune, en relation avec le territoire plus
large.
Objectifs
• Réaliser l'identité paysagère de l'éco-station littorale de Camiers -Sainte-Cécile.
• Produire la relation espaces naturels / espaces urbanisés, par la réalisation, à terme, de
liaisons matérielles inscrites dans le paysage (lisibilité du concept éco-station) et le
tissu urbain de la station entre les différents lieux de visites et de promenades et les
centres d'intérêt d'interprétation et de découverte…

Action 2 : Etude d'un plan de déplacements et de signalétique 38 110 € HT


L'organisation optimale des déplacements et stationnements obéit, au titre du concept
d'éco-station, à une logique d'aménagement privilégiant les circulations douces entre
les différents centres d'intérêts de la station existants (plages, par exemple) et futurs
(Domaine du Rohart, hébergements...).
Objectifs
• Eviter une utilisation massive de l'automobile,
• Faciliter les déplacements entre les centres d'intérêts touristiques et de loisirs,
• Sécuriser les déplacements,
• Mettre en œuvre des systèmes de déplacements en cohérence avec un développement
de l'éco-tourisme à Camiers et Sainte-Cécile.

Total Mesure 1 358 254 €

MESURE 2 : Organisation de la station

Action 3 : Création d'un poste de directeur de station 152 460 €


Action 4 : Réalisation et suivi d'un tableau de bord de station 22 870 €
Action 5 : Communication sur l'éco-station 45 740 €

Total Mesure 2 : 221 070 €

MESURE 3 : Domaine du Rohart

Le résultat de l'étude RESOURCE ANAL YSIS conclut à la faisabilité d'un produit


global «découverte et sensibilisation des milieux naturels», à partir de la station de
Camiers -Sainte-Cécile.
Partant du constat d'une possible nouvelle économie touristique pour Camiers, la
municipalité a décidé de se porter acquéreur du Domaine du Rohart.

L'avantage principal de cet ensemble, outre son intérêt manifeste sur le plan
écologique, est sa situation à Camiers.

L'ensemble du Domaine du Rohart, représentant 20 ha, se compose:


1/ d'une part :
-d'un manoir et ses dépendances ;
-d'une fermette et ses dépendances ;
-d'un pavillon de chasse et ses dépendances ;
-d'une maisonnette.
Ce premier sous-ensemble, bâti et non bâti pour partie (le long de la rue du Vieux-
Moulin), est indus dans une zone constructible du Plan d'Occupation des Sols de la
commune (zone UC et un COS de 0,6).

2/ d'autre part :
-d'un ensemble naturel, remarquable constitué de marais, étangs, zones humides, bois.
Ce second ensemble se poursuit au Nord et au Sud. Il est dassé au titre de la Loi
Littoral (L. 146-6 du Code de l'Urbanisme), en zone 30 ND1 du Plan d'Occupation des
Sols de la Commune.

Action 6 : Réalisation du plan de gestion: accueil et orientation du public 152 460 € HT

Le développement, sur site, du tourisme de nature comprend trois volets principaux:


l'établissement d'un centre d'accueil, d'information et d'interprétation, l'aménagement
des espaces naturels et l'éventuelle fourniture de services et produits complémentaires
(restauration, hébergement, etc.).
La compatibilité écologique du site avec une stratégie de développement foncier
impliqua, sous maîtrise d'ouvrage de la commune, et maîtrise d'œuvre de la DDAF,
associée au Centre Régional de Phytosociologie, la consommation d'une « expertise
patrimoniale de la flore et des habitats du Domaine du Rohart ».
Objectifs
• Etablir un plan de gestion conciliant gestion écologique et fréquentation touristique,
• Entreprendre une politique d'aménagement touristique avec ouverture au public du
site.
• Evaluer la pertinence du produit « Domaine du Rohart »,
• Permettre le lancement du concept: « Camiers -Sainte-Cécile, éco-station littorale »,
• Sensibiliser les habitants et la clientèle touristique à ce concept.

Action 7 : Etude de définition du Domaine du Rohart 38 110 €

Total Mesure 3 : 190 570 €

TOTAL 2001 – 2003 769 894 €


(5 050 000 F)

« l'éco-station littorale: rêve ou réalité... »


« La vérité vaut bien qu'on passe quelques années sans la trouver... » Jules Renard

L'avenir de la cité littorale camiéroise s'inscrit désormais dans la durabilité pour peu que les
compétences présentes sachent convenablement interpréter cette durabilité quelle qu'elle soit,
dans sa déclinaison touristique, environnementale, sociale...

L'époque post-Rio n'ignore point les thèmes fédérateurs d'une société empreint d'écologie,
d'écologisme, dans ses diverses pérégrinations. Toutefois, « écologie » est un terme
scientifique (du grec « Oikos », demeure, et « logos », science}, proposé par E.Haeckel en
1866 pour désigner la science qui étudie les rapports entre les organismes et le milieu où ils
vivent, générant un besoin intellectuel à la mesure de son intensité. « Ecotourisme,
écostation... » sont autant d'outils, propres à emporter l'approche environnementale encensée
par l'Agenda 21 de la Déclaration de Rio, pour peu qu'ils fussent raisonnablement et
intelligemment utilisés.

Cette exigence reproduite dans les diverses strates géographiques territoriales induit un
engrenage aux effets pervers; la plus haute strate, en l'occurrence internationale ne sachant
démissionner dans cette perspective sans emporter avec elle l'espoir écologique des autres
sphères devenues de la sorte interdépendantes.

L'échelon local s'y entendant dans la nécessaire orientation édictée aux niveaux plus élevés ne
saurait dénier une quelconque absence d'implication dans la recherche d'un développement
durable dans quelque secteur que ce soit...

La commune de Camiers Sainte-Cécile s'ingénia, en l'espèce, par l'entremise du Syndicat


Mixte de la Côte d'Opale, sous couvert de la Commission européenne, à entreprendre une
démarche de valorisation de son patrimoine naturel dans le contexte global d'un politique de «
Tourisme Durable ».

Ce ne put et pourrait aboutir sans l'exigence de compétences nécessitées par une approche
nouvellement explorée en dehors de toute considération purement administrative. Ce ne sut et
saurait convenir sans la lecture à la lettre, sur le terrain, de ce qui fonde le programme de
démonstration du SMCO: « coopération, concertation, coordination ».

Cette logique ambitieuse de « l'aménagement touristique intégré d'une zone côtière » s'y
entend, en dehors de toute considération politique, mercatique d'une volonté de promotion
immobilière d'un environnement objet de constantes surenchères. Le choix des décideurs,
délicat face aux enjeux en cause, s'impose; l'objectif de durabilité ne sachant connaître de
compromission...

« Perspectives d'avenir d'un Tourisme Durable : effet de mode ou vérité... »


Le débat aux Nations Unies ne porte pas uniquement sur l'évolution vers un tourisme durable
dans une perspective de sauvegarde de l'environnement. Il reconnaît l'existence d'un très large
éventail de problèmes interdépendants. Rares sont ceux qui au sud, oseraient affirmer que la
promotion touristique telle qu'elle est encouragée dans leurs pays respectifs est sans incidence
sur leurs cultures et sociétés.

La notion de « tourisme prédateur » s'émancipe alors dans la confrontation entre les pays du
Nord et ceux du Sud par la différence qui les opposent dans l'appréhension du phénomène
touristique; les uns s'arrogeant toute prérogative au détriment des autres. Le Sommet de Rio,
par son Agenda 21 , s'essaya au repentir des promoteurs sans vergogne d'hier. Par la notion de
« durabilité » s'immisçait l'oubli des outrages portés aux populations autochtones. Le «
Développement Durable parfaitement maîtrisé des pays du Nord n'Aspirait qu'à être inculqué
aux pays ignorant du sud... »

L'appui international, au développement touristique, fut possible pour tous les pays en
développement. L'Union européenne s'y entendit. Mais le tourisme n'est pas la panacée
universelle pour autant... Tous les pays ou régions ne disposent pas du potentiel requis pour
développer une industrie viable qui soit à la fois durable et compétitive.
La nature complexe et dynamique du tourisme, conjuguée aux stades de développement
différents de ce secteur selon les pays, fait qu'il n'y a pas de problème type ni de solution type.
La forme et l'ampleur de l'aide vont donc varier en fonction du stade de développement
touristique et des besoins locaux.

La nature complexe... A l'instar de la GIZC, la démarche d'un « Tourisme durable» n'en


demeure, dans une moindre mesure qu'indéfinissable dans son appréhension juridique...

La logique se plut à définir le « Tourisme Durable ». Certes, le tourisme admet divers propos
explicatifs sans intérêt face à la « durabilité ». Certains diront que la réponse à la durabilité se
fait par l'expérience. « Durabilité» équivaut à « maîtrise ». Toutefois, en l'espèce, la
complexité du tourisme par le jeu de l'interaction des divers secteurs socio-économico-
environnemental se joue d'une maîtrise dès lors surannée.

L'actualité se joue ainsi de la recherche d'une définition du « Tourisme Durable » ; mission


que chacun, organisation internationale, organisation étatique, association.. .s'octroie au titre
de l'intérêt général.

L'exemple de la France est révélateur du climat de recherche intellectuelle présent.

Des principes directeurs


Bien qu'il n'existe pas à ce jour de véritable stratégie nationale, le tourisme durable peut être
identifié comme un élément d'autres stratégies :
• La stratégie nationale de développement durable,
• La stratégie intégrée par les parcs naturels régionaux et les parcs nationaux
• Les schémas régionaux ou départementaux de développement du tourisme et des loisirs,
institués par la loi du 3 janvier 1987, dont la procédure de mise en œuvre prévoit une
évaluation environnementale préalable,
• La politique de protection des sites te paysages avec notamment l'opération des grands
sites lancée en 1979,
• La politique de protection et de mise en valeur des chemins de randonnée.

Le tourisme durable est lié à l'aménagement du territoire, la préservation des ressources, la


prévention des pollutions, l'intégration économique et sociale.

En France, l'expérience du tourisme durable s'inspire d'abord de l'approche du tourisme dit


«de nature» ou écotourisme, qui peut être défini ainsi: tourisme qui utilise la nature comme
support essentiel de l'activité touristique, qui tend à valoriser au maximum le patrimoine
naturel d'une région, qui répond à une forte motivation de découverte et suscite le désire de
respecter la nature. On parle également de tourisme de randonnée pédestre et de tourisme en
milieu rural.

Le tourisme naturaliste, qui est une forme spécialisée du tourisme de nature, commence à se
développer: il concerne les produits destinés à l'observation de la faune et de la flore d'une
région dans le plus grand respect de l'environnement visité.

La promotion et le développement de l'écotourisme sont principalement assurés par les PNR


et leurs partenaires, tels que les centres permanents d'initiation à l'environnement: mise en
place d'équipements d'accueil autour des sites naturels (maisons de parc, signalétique, visites
guidées) et d'hébergements labellisés, expérimentation de produits spécifiques de découverte
des PNR et de produits touristiques naturalistes, etc.

Des procédures sont en cours d'évaluation. Les politiques d'aménagement touristique ainsi que
la mise en œuvre des outils de planification et de protection de l'espace font l'objet
d'évaluations régulières.

Les PNR projettent d'expérimenter un observatoire du tourisme sur leur territoire.

L'AFIT (agence française de l'ingénierie touristique) anime actuellement un groupe de travail


sur le tourisme durable visant à identifier et évaluer les pratiques du tourisme durable sur 7
territoires test (sites touristiques, PNR ou pays).

La réglementation en vigueur vise la maîtrise de l'urbanisation dans les parcs naturels, la


régulation des flux de visiteurs.

De grands programmes
Les contrats de plan Etat-Région constituent un outil d'accompagnement et de planification
touristique.
Les actions associant tourisme et environnement concernent essentiellement les parcs naturels
régionaux.

La fédération des parcs naturels régionaux de France anime depuis 1995 le programme de la
«Charte européenne du tourisme durable dans les espaces protégés », au titre du programme
LIFE. Cette charte propose une méthode de travail et des actions pour parvenir au tourisme «
responsable » par l'amélioration de l'offre, la mise en réseau des acteurs, la contribution du
tourisme à l'entretien du patrimoine, la gestion des flux... Elle s'accompagne d'un processus
d'évaluation qui permet aux parcs comme aux entreprises touristiques privées de suivre la
progression et l'efficacité de leurs actions en ce sens.

Deux handicaps
• La fiscalité locale favorise par certains aspects la consommation d'espaces naturels. Ainsi,
une commune touristique obtient plus de retombées financières par les ressources fiscales
découlant de l'acte de construction que par celles générées par l'activité touristique elle-
même. D'autre part, les aides sont trop souvent attribuées à l'équipement plutôt qu'au
développement.
• De plus, il n'existe aucune solidarité financière entre les communes qui aménagent,
accueillent les touristes et celles qui préservent de plein gré des espaces naturels dont elles
assument seules le coût, alors même que ces espaces contribuent à accroître l'attractivité
touristique des premières.

Cette illustration française d'une expérimentation territoriale d'une démarche de « Tourisme


Durable » démontre une fois de plus la complexité d'appréhension de ce secteur dans un
objectif de durabilité. Cette difficulté n'ignore cependant point la logique actuelle, encensée
par l'Agenda 21, de la nécessaire péréquation entre l'économique, le social et
l'environnemental. Les communes, les départements, les régions, les états, les organisations
internationales s'y emploient, à l'instar de la GIZC... Toutefois :

« Le chemin est long du projet à la chose. » Molière


et
« La Nature s'imite. Une graine jetée en bonne terre produit. Un principe jeté dans un bon
esprit produit. » Blaise Pascal

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