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_____________
POLITIQUE
ENVIRONNEMENTALE
REGIONALE
Outil de travail, le document de PER va servir tous les acteurs de développement locaux,
régionaux, nationaux et internationaux. Il va apporter une aide considérable dans les
futures prises de décision de développement pour que tout un chacun réponde à l’objectif
principal de notre Programme Environnemental 3, à savoir, donner à la population
malagasy l’habitude de considérer l’environnement dans tout ce qu’elle entreprend.
Que ceux qui ont contribué à sa réalisation, L’Office Nationale pour L’Environnement et
le Projet JariAla de l’USAID, soient ici remerciés.
En terminant j’ose espérer que le contenu de ce document serve le plus efficacement possible
la vision et le développement de la Région, et la vision nationale « Madagascar
naturellement », et que l’environnement du plus grand nombre de la population soit
amélioré.
1.3. Historique des interventions de développement dans la région et analyses des tendances............................. 15
1.3.1.Les interventions de développement dans la région par district ....................................................................... 15
1.3.2. Les Analyse des tendances par district. ............................................................................................................ 18
22. Prescriptions par rapport aux orientations par pôles de croissance .................................................................. 58
2.2.1. Les pôles de développement économiques....................................................................................................... 58
2.2.2. Les pôles de développement social .................................................................................................................. 59
Un des moyens pour y parvenir est de faciliter l’intégration de l’enjeu environnemental dans les
programmes et plans de développement du pays et des régions. C’est l’objectif visé dans l’élaboration de la
Politique Environnementale Régionale, qui se propose de passer au crible les enjeux environnementaux
des options de développement régional (scoping) et d’établir un plan d’actions qui subvient aux exigences
du développement durable. Des activités pour adresser les pressions actuelles sur les ressources
naturelles, et pour appréhender les impacts des investissements sur le milieu sont ainsi ciblées.
L’effort a été fait pour que ces activités soient bien ancrées par rapport aux potentialités et problèmes
existant au niveau de la région, le cadrage et les orientations adoptées par le pays, et les engagements et
tendances au niveau global.
Cette démarche d’évaluation stratégique vise ainsi à faciliter le choix décisionnel au niveau des principaux
responsables régionaux dans la recherche d’un développement économiquement rentable, socialement
juste et écologiquement soutenable. Les prescriptions environnementales établies visent une approche pro-
active, en essayant, à ce niveau de planification du développement de la région, d’anticiper les effets des
options de développement, et de définir les mesures curatives et préventives qui s’imposent.
Nombre de communes : 79
Nombre de fokontany : 606
Superficie : 33054 km 2
Estimation de la population en 2005 : 1 112 500
Densité démographique : 33,66 habitants/ km 2
Régions limitrophes :
- SOFIA au Nord,
- Betsiboka, Analamanga, Vakinankaratra, à l’Ouest
- Analanjirofo et Atsinanana à l’Est.
a) Reliefs et paysages
La Région Alaotra Mangoro est implantée entre « la falaise de l’Angavo » à l’Ouest et « la falaise
Betsimisaraka » à l’Est. Elle se présente ainsi comme une cuvette surmontée par des escarpements de
montagnes.
Le relief est caractérisé au Nord par les cuvettes de l'Alaotra, d’Andilamena et de Didy qui sont de vastes
plateaux intermédiaires, situés au milieu des plateaux de la région centrale de Madagascar avec une
altitude moyenne de 700 m. Elles sont remblayées par des sédiments lacustres avec une vaste dépression
à fond plat s'étendant sur une superficie de plus de 1800 km² (long de 70 km et large de 30 km environ).
Dans la zone la plus basse se sont formés les marais ou « zetra » et les eaux libres comme le lac Alaotra et
le lac Antsomangana. Les bassins versants sont formés par des massifs latéritiques très friables, siège
d’important phénomène d’érosion avec de multitudes formations de « lavaka ».
Plus au Sud et au Sud Est, dans la zone de Moramanga et d’Anosibe an’Ala, nous assistons à un
rapprochement des deux falaises et le relief présente un aspect "polyédrique" avec des dénivellations
importantes (50 à 100 m) entre les crêtes et les talwegs. La topographie est homogène, caractérisée par
des versants à pente forte >50% en général, et des dépressions marécageuses occupant du Nord au Sud
le revers des escarpements. Ces cuvettes très marécageuses comme celle de Sahamaitso reçoivent de
nombreuses rivières s'écoulant difficilement vers l'Est, barrées par des seuils rocheux. La remarquable
continuité de l'escarpement est interrompue uniquement au niveau des vallées.
b) Géologie
- des sols hydromorphes moyennement organiques. Ce sont des sols à texture très argileuse
fine, aptes à la riziculture,
- des sols hydromorphes tourbeux ayant une aptitude bonne à moyenne pour la riziculture
inondée, moyenne pour l'agriculture de contre-saison sans irrigation.
Au niveau de Moramanga, les zones à couverture végétale forestière présentent des sols évolués de type
ferralitique. Dans l'ensemble, il s'agit des sols rouges et des sols jaunes sur rouges, caractéristiques des
régions chaudes et humides. L'altération chimique du substrat géologique est très poussée et entraîne une
importante épaisseur du sol.
Dans les reliefs modérés de dissection, on trouve :
- Des sols ferralitiques jaunes ocre/rose difficilement exploitables pour l'agriculture,
- Des sols ferralitiques jaunes limoneux-sableux, associés à des sols peu évolués d'érosion à
sable grossier.
Et enfin, plus au Sud, on trouve des sols souvent cuirassés ou concrétionnés.
d) Le climat
Caractérisée par un climat tropical chaud et humide, avec l’influence de l’alizé toute l’année et des
températures moyennes comprises entre 18 et 20 °C, la partie Sud (Moramanga et Anosibe An’Ala) est
Politique environnementale de la Région Alaotra Mangoro. 6
marquée par l’abondance pluviométrique tandis que celle du Nord subit parfois des sécheresses
temporaires et attend le passage des dépressions tropicales pour satisfaire les besoins en eau des cultures.
La cuvette du lac Alaotra constitue une enclave climatique de type tropical semi-humide de moyenne
altitude avec une température moyenne de 21 à 22°C et comporte deux saisons bien marquées :
• D’avril à septembre, une saison fraîche et sèche avec quelques pluies fines ;
• D’octobre à mars une saison chaude et pluvieuse ; la pluviométrie annuelle étant de 1 092
mm à 1200 mm à raison de 100 jours de pluie par an.
L’irrégularité des pluies, avec 20 à 30 jours secs après les premières pluies d’octobre, y est préjudiciable
aux cultures. La maîtrise de l’eau ainsi que les moyens de production constituent pour les agriculteurs un
enjeu majeur. Cette sécheresse en début de saison peut être fatale pour l’agriculture et entraîner une forte
pression de pêche effrénée sur le lac.
(ii) Le Haut Mangoro et Moramanga est par contre une "zone au vent" de l'alizé du Sud-Est. Le nombre
de mois biologiquement secs est inférieur à deux et il en découle des formations denses de ligneux. Les
précipitations moyennes annuelles y sont de 1 500 à 2000 mm avec des brumes toute l’année et un hiver à
pluies fines et fréquentes. L’évaporation annuelle est de 500 à 600 mm.
e) L’Hydrographie
Les cours d’eau sont en grande partie coupés par des chutes et des rapides dangereuses et donc non
navigables. Le débit des eaux est fortement lié à la pluviométrie et les rivières réagissent vite à celle-ci. Les
crues sont soudaines et violentes pendant la saison de pluies. Du fait des phénomènes d’érosion très
intenses au niveau des bassins de la partie Nord de la région (Ambatondrazaka, Amparafaravola et
Andilamena), les cours d’eau y sont caractérisés par d’importants transports solides.
Les lacs les plus importants sont le lac Alaotra (20.000 ha) et le lac Antsomangana d’Andilamena.
A noter également l’existence d’un lac artificiel, Analandrazina, à 1.5 km au Nord du village de Manakana et
à Ambodiakondro à l’Est de la ville de Moramanga, et d’un lac temporaire situé à 5 km à l’Ouest de
Morarano, tari pendant la saison sèche.
Signalons enfin le complexe Marais de Torotorofotsy à 15 Km au Nord Est de Moramanga.
f) Formation végétale
La couverture végétale diffère du Nord au Sud et de l’Est à l’Ouest où on passe de la savane herbeuse et
des végétations lacustres vers les forêts naturelles du corridor forestier de l’Est.
- la prairie qui constitue la plus grande partie des bassins versants de l’Alaotra et de la Zone
d’Andilamena. Elle comprend 2 sous-groupes:
la prairie à graminées (bozaka),
la prairie à buissons et fougères sur sols siliceux
- la forêt ombrophile à sous bois herbacé représentée surtout dans la partie Sud-Est du bassin.
Sur les hauts plateaux, cette forêt a généralement été détruite par les feux de brousse et a laissé
place à la prairie à bozaka.
Ces zones se distinguent par l’importance aussi bien en qualité qu’en quantité de ses forêts naturelles qui
se caractérisent par des espèces riches et un endémisme élevé. Les formations végétales présentent une
grande diversité en fonction des conditions climatiques et pédologiques.
Il s’agit de la forêt dense humide sempervirente de type ombrophile formant le corridor forestier de l’Est. La
canopée est fermée avec une hauteur de 15 à 25 mètres. Les émergeants peuvent dépasser 30m de
hauteur. C’est une forêt pluristratifiée composée de trois strates ou plus.
Les essences les plus fréquemment rencontrées sont : Hintsina, Nanto, Kijy, Varongy, Rotra, Palissandre,
Ramy.… Les sous-bois sont très riches en orchidées.
Ces forêts ne cessent de reculer à cause de la pratique du Tavy et des exploitations abusives de bois
(charbons ou bois d’œuvres).
De par sa richesse en forêt, la zone regorge d’espèces floristiques endémiques innombrables :
Les plus importantes étant celles de la Société FANALAMANGA avec plus de 60 000 Ha de plantation de
Pinus sp. qui s’étend de Moramanga à Amparafaravola. Signalons également les reboisements privés du
coté de Moramanga et d’Anosibe an’Ala, composés essentiellement par des Eucalyptus (du coté de
Marovitsika par exemple), des Pinus et des Ravintsara (visibles sur la RIP 4 vers Anosibe an’Ala).
g) La faune
Micromammifères
Dans ces mêmes types de forêt 18 espèces ont été identifiées dont 2 nouvelles espèces de Tenrecidae.
Oiseaux
La fuligule de Madagascar (onjy: Aythya innonata) et la Grève de Delacours (Tachybaptus rufulvatus) sont
en voie de disparition. D'autres espèces sont menacées dont: la Grèbe Malgache (Tachybaptus pelzanii) et
le héron de Humblot (Ardea humbloti).
Poissons
Il ne reste que 4 à 5 espèces de poissons, toutes exotiques (avec quelques rares individus indigènes). A
noter aussi la menace de disparition des carpes royales et des black-bass qui diminuent autant en nombre,
qu'en poids.
Lémuriens
Les peuplements végétaux des zones marécageuses du lac constituent le seul habitat du petit lémurien
Hapalémur griseus alaotrensis (bandro), actuellement en voie de disparition.
Autant qu’en espèces floristiques, cette zone possède également des richesses faunistiques à des taux
d’endémicité très élevés.
Le Parc National de Mantadia Andasibe est particulièrement célèbre pour les réserves d’Indri indri ou
« Babakoto », les « allocebus trichosis »ou « Tsidiala », les « prophitecus diadema diadema » ou
« Simpona », les « daubetonia madagascariensis » ou « ay-ay », les « eulemur rubriventer » ou
« Barimaso », les « eulemur fulvus fulvus » ou « Varika », les « lepilemur mustelinus » ou « Varikosy ».
La présence des Fanihy ou roussettes qui sont des agents pollinisateurs et régulateurs de la sécurité
sanitaire des autres plantes caractérise cette zone.
W E
# # Maroadabo
Miarinarivo
Antanimenabaka
#
Y
#
Andilamena
Ambatomainty
#
Amboavory
#
Tanambe # Vohimena
Ambohijanahary # #
# Imerimandroso
Ambohitrarivo
#
Amparafaravola
Y
# Ambatosoratra
#
Ambohitsilaozana
#
Morarano Chrome Manakambahiny Est
# Ampitatsimo
# # Feramanga Avaratra
#
Manakambahiny Andref ana %%Ambatondrazaka
Y
#
# Ilafy
Andilanatoby #
Soalazaina #
#
Didy
#
Andaingo Gara
#
Amboasary-Gara
# Fierenana
#
Mandialaza
#
Morarano-Gara
#
Ambohidronono
#
Belavabary 50 0 50 Kilo
# Antaniditra
Anjiro # Ambatovola
##
Sabotsy #
# # Andasibe
Vodiriana Moramanga
Y
#
#
# Beforona
Ampasimpotsy-Gara #
Antanandava
#
Beparasy Lakato
#
#
Anosibe An'Ala
Y
#
% Chef lieu de région
#
Y Chef lieu de district
# Chef lieu de commune
Cours d'eau principal
Antandrokomby
# rip
rn
Longozabe rnc
#
Limite district
Limite région
Formations marécageuses
Mosaique de cultures, jachères, lambeaux forestiers, formations graminéennes
Peuplements d'Eucalyptus
Peuplements de Pins Forêts denses humides sempervirentes de basse altitude
Peuplements mélangés Forêts denses humides sempervirentes
Plans d'eau de basse altitude dégradées et/ou secondaires
Prairies côtières, savanes et/ou pseudosteppes avec éléments ligneux
Prairies côtières, savanes et/ou pseudosteppes sans éléments ligneux Forêts denses humides sempervirentes de moyenne altitude
Riz Forêts denses humides sempervirentes
Savanes et/ou pseudosteppes avec éléments ligneux
Savanes et/ou pseudosteppes sans éléments ligneux de moyenne altitude dégradées et/ou secondaires
Forêts denses sèches-série à Dalbergia, Commiphora et Hi
Forêts denses sèches-série à Dalbergia, Commiphora et Hi
Edition : UCDD/DIE/ONE, mai 2006 - dégradées et/ou secondaires
Sources : BD 500 FTM, ANGAP, ONE
REGION ALAOTRA MANGORO N
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ANDILAMENA
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30 0 30 Kilometers
1.2.1. Population
Tableau 1 : Population par tranche d’âge
TOTAL 1.112.500
1.2.2. Education
Le taux net de scolarisation pour le primaire en 2004 est de 82%. Plus de 15% des enfants de 6 à 14 ans
ne sont pas scolarisés (surtout au niveau des zones enclavées comme Andilamena et l’intérieur du corridor
forestier).
Nombre
Effectif scolarisé Nombre instituteurs
établissements
Districts
Public Privé Public Privé Public Privé
Nombre Nombre
Effectif scolarisé
établissement enseignants
Districts
Public Privé Public Privé Public Privé
Anosibe An'Ala 1 0 81 17
Moramanga 1 4 679 558 36 40
Ambatondrazaka 1 6 890 1 501 47 51
Amparafaravola 1 1 430 198 18 5
Andilamena 1 0 198 15
REGION 5 11 2 279 2 257 133 96
Source : CISCO, Monographie des Districts, Zone de planification 2004
(Année scolaire 2003 – 2004
On note l’inexistence de l’enseignement technique pour Amparafaravola et Andilamena. Les taux de
déperdition scolaire par âge sont alarmants en particulier dans la partie Sud Est et le Nord où le taux
d'abandon scolaire est inversement proportionnel à l’augmentation de l'âge des enfants scolarisables. A
noter donc que les enfants entrent très jeunes dans la vie active.
1.2.3. Santé
Les centres de santé de la Région se catégorisent comme suit :
- CHD2 : 2
- CHD1 : 4
- CSB2 : 68 publics et 14 privés
- CSB1 : 64 publics et 10 privés
Maladies principales :
- fièvre : 38,70 %
- Infections Respiratoires Aigues : 23,75 %
- Diarrhée : 7,24 %
La région a depuis 2005 sa propre Direction Régionale de la santé et du Planning familial
79,75 % des communes utilisent l’eau de fleuve, de lacs et de puits traditionnels. Principalement, c’est la
JIRAMA qui alimente les grandes agglomérations en eau potable.
Les zones accessibles par liaison téléphonique dans la Région Alaotra-Mangoro sont les suivantes :
La Radio Nationale ainsi que les radios FM MBS et RDB sont captées dans presque la totalité de la Région.
La Télévision Nationale est captée seulement dans les grandes villes, surtout à cause de l’absence de
l’électricité dans les autres lieux.
a) District d’Andilamena
Agriculture Mise en place de petits périmètres irrigués pour la riziculture et intensification des
cultures vivrières
Elevage Élevages extensifs de bovidés et petit élevage de oies
Pêche Pêche traditionnelle au niveau du Lac Antsomangana et des rivières
Mines Avant, le district est réputé pour l’exploitation de l’or dans les communes du Nord :
Maitsokely, Marovato, etc.
Depuis l’année 2000, le District d’Andilamena est le théâtre d’exploitations minières illicite
et hors normes : rubis, or, cristal
Routes La route nationale N°44 Vohitraivo-Andilamena a été pratiquement impraticable depuis
1960 jusqu’en 2004. Elle a été réhabilitée en 2004.
Les routes intercommunales restent toujours pratiquement impraticables pendant la
saison des pluies.
b) District d’Amparafaravola
Industrie du Riz Le riz étant le principal produit du district, la transformation du paddy en riz blanc
constitue la seule activité industrielle. Le système d’exploitation est resté pratiquement
le même de l’installation des usines à nos jours : utilisation des balles de son comme
combustible pour chauffer des chaudières qui génèrent ensuite le courant électrique
nécessaire à faire tourner les machines.
- de 1960 à 1975 : SOMALAC, MADRIGAL, Société ROGER
Politique environnementale de la Région Alaotra Mangoro. 15
- de 1975 à 1990 : Mise en place de plusieurs décortiquerie
- de 1990 à 2006 : avec la privatisation de la SOMALAC, les infrastructures
de cette dernières sont achetées par des privés qui continuent les activités
de la société : SILAC, Ramahandry, etc.
Routes La route nationale RN 3a est ouverte depuis 1960, et est toujours en assez bon état. Le
principales constructions routières consistent en l’ouverture de routes intercommunales
des routes de dessertes (digues dans les rizières) et de pistes rurales.
Environnement Depuis 1995, le district procède à des reboisements toute l’année. L’ANAE initie des
méthodes de cultures tenant compte de l’environnement. Le projet Imamba Ivakaka
aujourd’hui relayé par BV Lac apprend des techniques améliorés et biologiques de
cultures.
c) District d’Ambatondrazaka
L’historique de développement du District d’Ambatondrazaka est pratiquement le même que celui du District
d’Amparafaravola, étant donné qu’ils sont limitrophes et le Lac Alaotra et les plaines appartiennent à la fois
à Amparafaravola et à Ambatondrazaka.
Toutefois, pour le District d’Ambatondrazaka, on note la mise en place en 1996 du parc de Zahamena, dans
la commune de Manakambahiny-Est.
La mise en place de la station agricole du lac Alaotra, actuellement centre CALA, en 1960, à
Ambohitsilaozana pour les recherches agricoles et forestières du centre multiplicateur de semences (CMS)
d’Anosiboribory en 1975.
d) District de Moramanga
Elevage Dans le District de Moramanga, les activités d’élevage se résument en élevage familial
de quelques têtes de zébus, des volailles.
Le District d’Anosibe An’Ala est le District le plus en retard sur le développement dans la Région. Peu
d’intervenants, peu de projets et peu d’actions pour le développement.
District d’ Andilamena
Ressources Localisation
Forêts primaires Maitsokely, Marovato, Maroadabo, Andilamena, Bemaitso,
Antanimenabaka
Lacs et retenues d’eaux Antsomangana, Maromandia, Ambodivato, Andranomadio,
Amparihimadio, Bemenatra, Ambondrondava
Eau destinée à la consommation et à l’irrigation Anony, Marovoalavo, Befarihy, Amboasary, Andranolava, Marijao,
Manopy, Ankoboka, Amboroka, Savalaina
Espaces pour terres agricoles Toutes les communes
Espaces pour pâturages Toutes les communes
Ressources minières Saphir à Ankaibe-Andrebabe, Rubis à Tolongoina, Cristal à
Maintitambato, or à Befody
District d’Amparafaravola
Ressources Localisation
Forêts primaires Vohimenakely, Andrebakely, Ambatomainty
Lacs Alaotra
Eau destinée à la consommation et à l’irrigation Sahamaloto, Anony, Imamba Ivakaka, Maningory, Sandratsio
Espaces pour terres agricoles Toutes les communes
Espaces pour les pâturages Beanana, Vohimenakely, Andromba, Amboavory, Amparafaravola
Ressources minières Quartz dans le Nord du District
District d’Ambatondrazaka
Ressources Localisation
Forêts primaires Antanandava, Amparihintsokatra, Ambatosoratra, Ambohitsilaozana,
Manakambahiny Atsinanana, Feramanga-Nord, Ambatondrazaka
Suburbaine, Didy, Soalazaina, Tanambao-Besakay, Manakambahiny
Ouest, Antsangasanga
Lacs Antsirika, Alaotra, Ilafy
Eau destinée à la consommation et à l’irrigation Sahabe, Lohafasika, Maningory, Lovoka
Espaces pour terres agricoles Toutes les communes
Espaces pour les pâturages Toutes les communes
Ressources minières Pouzollane à Ambatosokay, quartz sur la partei Nord
District d’ Andilamena
Ressources Localisation
Régulation par la végétation des eaux de ruissellement, stockage et Maitsokely, Marovato, Maroadabo, Andilamena, Bemaitso,
décomposition des déchets sous la couverture végétale, entretien de Antanimenabaka
la diversité biologique et génétique, fonction microclimatique, captage
de carbone
Régulation des crues, captage des eaux et réalimentation des eaux Antsomangana, Maromandia, Ambodivato, Andranomadio,
souterraines Amparihimadio, Bemenatra, Ambondrondava
Anony, Marovoalavo, Befarihy, Amboasary, Andranolava, Marijao,
Manopy, Ankoboka, Amboroka, Savalaina
District d’Amparafaravola
Ressources Localisation
Régulation par la végétation des eaux de ruissellement, stockage et Vohimenakely, Andrebakely, Ambatomainty
décomposition des déchets sous la couverture végétale, entretien de
la diversité biologique et génétique, fonction microclimatique, captage
de carbone
Régulation des crues, captage des eaux et réalimentation des eaux Alaotra, Maningory, Sahamaloto, Sandratsio, Anony, Imamba Ivakaka
souterraines
District de Moramanga
Ressources Localisation
Régulation par la végétation des eaux de ruissellement, stockage et Amboasary, Morarano, Ambatovola, Andasibe, Beforona,
décomposition des déchets sous la couverture végétale, entretien de Ampasimpotsy-gara, Lakato, Antaniditra, Mandialaza, Ampasipotsy,
la diversité biologique et génétique, fonction microclimatique, captage Ambohidronono, Belavabary, Mangarivotra, Vodiriana, Antanandava
de carbone
Régulation des crues, captage des eaux et réalimentation des eaux Complexe de Torotorofotsy, Ikelimafana, Mangoro, Sahamaitso,
souterraines Lakato
District d’Andilamena
Ressources Localisation
Valeurs intrinsèques pour la biodiversité Forêt de Maitsokely, Marovato, Maroadabo, Andilamena, Bemaitso, Antanimenabaka
Ressources Localisation
District d’Ambatondrazaka
Ressources Localisation
District de Moramanga
Ressources Localisation
Ecotourisme, captage du carbone, protection de la biodiversité, Dégradation à vue des forêts, forte pression sur la faune et la flore, menace
Forêts primaires ralentissement de l’érosion d’extinction de certaines espèces, exploitation illicite et abusive, tavy et feu de
brousses, élevage extensif de zébus
Erosion des bassins versants, Insuffisance des couvertures végétales, feux de forêts et de brousse
Méconnaissance de la filière lait, tradition d’élevage très ancré dans la Faible niveau d’intensification agricole en dehors des plaines du Lac
population Alaotra
Difficulté d’accès et de valorisation des chutes d’Anosibe An’Ala Inexistence d’études sérieuses pour la mise en valeur jusqu’ici
Méconnaissance des réserves minières et forestières Ancienneté des études sur terrain
3.1.1. La vision
La Région Alaotra Mangoro présente une caractéristique très spécifique :
- c’est une Région à haute potentialité agricole, notamment rizicole, mais qui se heurte à des
contraintes majeures de mise en valeur de ses ressources,
- c’est une Région très riche en ressources naturelles forêts, plans d’eau, mines, etc.
Résultat attendu 1123: La sécurité des biens et des personnes est renforcée
Activité 11231: Renforcer les performances des forces de l'ordre
Activité 11232: Renforcer la Justice et de l'Administration
Pénitentiaire
Activité 11233: Procéder à une éducation judiciaire de la population
Objectif global 31: Améliorer l'accès de la population aux services sociaux de base
Objectif Spécifique 311 : Facilitation de l'accès aux services publics
Localisation
Ces activités spécifiques seront mises en œuvre en parallèle et en concordance avec les axes stratégiques
et transversales du cadre logique du plan de développement. Seulement, des accents ont été mis sur
certaines activités économiques dans les pôles de développement économiques.
- haut indice de pauvreté : les revenus par ménage sont très faibles et les revenus per capita au
dessous de USD 100 par an,
- sous-alimentation et malnutrition : la qualité et la quantité de l’alimentation sont médiocre et ceci
se traduit par la mortalité infantile, et l’apparition de maladies comme la tuberculose, le rachitisme,
etc.
- haute prévalence de diverses maladies comme le paludisme, les IRA, les diarrhées, etc. avec un
taux de mortalité infantile au dessus de la normale.
- taux d’analphabétisme élevé surtout dans les villages où la plupart des grandes personnes
signent encore par un croix, ou par empreintes digitales.
- attachement à la tradition qui voue toutes tentatives de développement et de sensibilisation sur
les nouvelles technologies de cultures, d’élevage, etc. à l’échec
- enclavement et mauvais état des routes, et désintéressement de la population à toute possibilité
d’ouverture à la communication physique, à la télécommunication et à l’information.
- faiblesse de la production économique due essentiellement à cette forme de fermeture à toute
civilisation et à tout ce qui est nouveauté.
- difficulté de l’accès à l’eau potable et à l’électricité
- insécurité due à l’enclavement et à l’isolement
- faible taux de sécurité foncière, entraînée par le bas niveau de l'instruction.
Localisation
District Communes
Ambatondrazaka Toutes les communes à l’Est du Lac, Didy, Soalazaina,
Tanambao Besakay
Amparafaravola Ranomainty
Il est à noter que parmi les 79 communes que comptent la Région, il y a celles qui ne sont classées
ni parmi les pôles de développement économique ni parmi les pôles de développement social. Ce
sont des zones de mise en œuvre normale du PRD en donnant des réponses aux besoins émanant
de la population concernée.
2. Délimitation
La délimitation des forêts tropicales est déterminée dans la définition même. Néanmoins les critères de
gestion à utilisation sont pris en considération notamment:
- Les surfaces occupées par les arbres et les buissons situés sur les berges des cours d'eau, des lacs et
sur les terrains érodés ;
- les surfaces non boisées des biens-fonds forestiers telles que les clairières ou surfaces occupées par
des routes forestières, construction et installation nécessaires à la gestion forestière, notamment pour
la conservation et la restauration des sols, la conservation de la biodiversité, la régulation des systèmes
hydriques ou l'accroissement de la production forestière dès qu'ils auront fait l'objet d'un classement
- les terrains déboisés n'ayant pas fait l'objet d'autorisation de défrichement prévu
- les marées et les plans d'eau situés à l'intérieur d'une forêt ou sur un terrain ou surface répondant aux
qualifications sus annoncées
- les peuplements naturels d'Aloès :
- les peuplements naturels d'arbres produisant des fruits, tels que les manguiers, les palmiers et les
anacardiers ;
- les mangroves, les bois sacrés, les raphières
- les dunes littorales de protection
3. Localisation
Le corridor forestier de l’Est, couvrant la partie Est de la Région et s’étendant d’Ankeniheny (partie Nord-Est
d’Anosibe an’Ala) à Zahamena (partie Nord-Est d’Ambatondrazaka)
Les lambeaux forestiers de l’Ouest dans la partie Sud-Ouest d’Amparafaravola et Ouest de Moramanga et
d’ Anosibe An’Ala
Les forêts de reboisement de Moramanga dont celles de FANALAMANGA (longeant la partie centrale de la
région de Moramanga à Amparafaravola).
2. Délimitation
3. Localisation
Tous les bassins versants dans les districts d’Andilamena, Amparafaravola, Ambatondrazaka et na partie
Nord de Moramanga.
2. Délimitation
Les zones humides considérées dont la zone marécageuse qui est un écosystème de plus d'un hectare
répondant à la définition ci-dessus. Les zones humides sont délimitées soit par la présence d'eau
permanente ou temporaire au-dessus du sol, soit satisfaisant aux deux des trois critères suivants :
- la présence de la zone de saturation jusqu'à une profondeur n'excédant pas 30cm, pendant 30
jours consécutifs au minimum
- la prédominance (+50% en surface) des sols hydromorphes identifiés dans la liste établie par la
commission française de pédologie et de cartographie des sols (2) la prédominance (+50% de la
végétation émergée) de l'une au moins des espèces de plantes hydrophytiques identifiées et
définies par Bernacsek, Ranarijaona et consorts (3). Autour des limites de la surface répondant au
minimum à l'un de ces critères, une zone d'au moins 80m est considérée comme partie intégrante
de la zone sensible. Néanmoins, si la zone marécageuse est contiguë à un cours d'eau, la limite de
la zone sensible est le chenal du cours d'eau, la limite de la zone sensible est le chenal du cours
d'eau si la largeur est supérieure à 80m.
1. les sols peu évolués non climatiques d'apport alluvial (Groupe N.42)
2. les sols hydrophormes (classe XI) à l'exclusion dus sous-groupe des sols humides salés à gley (sous-
groupe XI.211). Comme définit par la classification des sols établie par la commission Française de
pédologie et de cartographie des sols (3) liste des plante hydrophytiques Les familles Les genres Les
espèces Ceratophyllacées Cressa Athrocnemum indicum Eriocaulacées Crinum Ascolepis brasiliensis
Lemnacées Cyperus Chara zeylanica Naiadacées Drosera Commelina cyperoides Nymphaeacées Kyllingia
Cynodon dactylon Polygonacées Pandanus Digitaria humbertii Pontederiacées Phragmites Eleocharis
plantaginea Potamogetonacées Rorippa Floscopa glomerata Salviniacées Salicornia Fuirena umbeilata
Typhacées Sphagnum Mariscus albescens Utricularia Pistia stratiotes Restio madagascariensis
3. Localisation
Complexe de marais de Torotorofotsy district de Moramanga et zone marécageuses de l’Alaotra et du lac
Antsomangana Andilamena.
1. Définition
Sont sensibles les écosystèmes présentant un habitat ou un ensemble d'habitat nécessaire à la
préservation des vestiges et/ou des diversités biologiques originelles
2. Délimitation
Politique environnementale de la Région Alaotra Mangoro. 36
La définition des zones de conservation naturelle au sens du présent arrêté rejoint celle
donnée par les instances internationales en ce qui concerne les réserves : « zones soumis à des mesures
efficaces juridiques ou autres, visant à protéger la diversité biologique et assurer le maintien des fonctions
écologiques ». Elles comprennent :
- Toutes aires protégées et leurs zones tampons délimitées de façon légale
- Toutes réserves de chasse et leur zone d'influence
- Tous sites d'intérêt biologique lesquels sites étant matérialisés ou en cours de matérialisation,
classés ou en cours de classement.
Toutefois en l'absence d'un tel classement, d'une telle matérialisation ou d'un tel statut, il est fait obligation à
tout promoteur de prendre des mesures conservatoires immédiates en cas de découverte d'une espèce ou
d'un site invoqué comme d'intérêt biologique, et d'en informer les autorités compétentes.
Peut-être assimilée à une zone de conservation naturelle, une zone abritant des espèces protégées.
3. Localisation
- la plantation de pin de la FANALAMANGA avec plus 60 000 ha
- les Zones humides classées site RAMSAR : Lac Alaotra (sanctuaire des Bandro et des Onjy) et
marais de Torotorofotsy (sanctuaire des Mantella Aureantiaca),
- les gîtes des Fanihy ou roussettes d’Amboasary,
349 678
Région
Source : ANGAP (Association Nationale pour la Gestion des Aires Protégées), 2004
1. Définition
Sont sensibles les périmètres destinés à protéger les captages collectifs d'eau de surface et souterraine
pour l'alimentation ou l'approvisionnement contre tous risques de contamination (puits, sources et forage)
2. Délimitation
3. localisation
Toutes les villes, villages et hameau de la Région dispose de leurs propres sources pour
l’approvisionnement en eau potable ou non. La protection desdites sources figure en bonne place dans le
PRD de la Région.
2. Délimitation
Le périmètre de protection d'un site paléontologique, archéologique et historique est défini comme zone
nécessaire à sa bonne gestion.
Ce périmètre sera fixé cas par cas suivant un arrêté pris par les autorités compétentes après accord des
services techniques concernés
3. Localisation
Les sites historiques et culturels comme Moramanga (Fasan’ny Mahery fo, Musée de la Gendarmerie
Nationale), Sahabe, Andrebabe, Anororo
Andilamena
Amparafaravola
Ambatondrazaka
Moramanga
Limite District
Cours d'eau
Aires protégées
Autres ou mélangées
Forêts denses humides semperv irentes de basse altitude
Forêts denses humides semperv irentes de basse altitude dégradées et/ou secondaires
Forêts denses humides semperv irentes de moyenne altitude
Forêts denses humides semperv irentes de moyenne altitude dégradées et/ou secondaires
Anosibe an'ala
Forêts denses sèches-série à Dalbergia, Commiphora et Hildegardia
Forêts denses sèches-série à Dalbergia, Commiphora et Hildegardia - dégradées et/ou secondaires
Formations marécageuses
Peuplements de Pins
Plans d'eau
Prairies côt ières, savanes et/ou pseudosteppes avec éléments ligneux
Zone sensible à l'érosion
10 0 10 20 Kilometers
3.3.1 Concept
Le développement durable repose sur trois piliers indissociables (économique, social, environnemental).
Sa mise en pratique suppose une interaction entre l’ensemble des aspects physiques, chimiques et
biologiques, et des facteurs sociaux, culturels et économiques susceptibles d’avoir un effet direct ou
indirect, à court ou long terme sur les êtres vivants et les activités humaines. L’approche par le
développement durable intègre donc l’écologie et l’environnement, mais aussi le contexte économique et
social qui agit sur l’individu et sa vie quotidienne, dans toutes les dimensions de l’être humain: sociale,
intellectuelle, culturelle, affective et aussi spirituelle.
Objectif global 21: Mise en place d'une base de croissance économique durable
Objectif Spécifique 211 : Mise en œuvre d'une coordination des opérations développement économique
Résultats attendus Activités 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14
Résultat attendu 2111
Le développement socio-économique est Activité 21111: Traduire le PDR en PTA + + + + + + ± ± + + + + + +
planifié et mis en œuvre
Activité 21121 : Mettre en place des pôles de
Résultat attendu 2112 développement ± ± - - + + ± ± ± + + + ± +
Les potentiels de la Région sont valorisés
Activité 21122 : Organiser les filières de
production + + ± + + + ± + + + + + + +
Résultat attendu 3121 : Activité 31211 : Développer les infrastructures sportives et culturelles ± ± + ± 0 ± 0 0 + + + + + +
Rehaussement du niveau culturel
et sportif de la population Activité 31211 : Organiser des manifestations culturelles ± ± 0 0 0 ± 0 0 ± ± + + ± +
9. Développement et maintien des filières incluant l’écotourisme,
10. Amélioration du système de production, incluant la participation effective des populations en particuliers des femmes, valorisation des systèmes traditionnels,
11. Maintien de l’état de santé de la population,
12. Accès à l’information
13. Préservation de la sécurité des biens et des personnes
14. Démarginalisation.
Résultat attendu 5121 : le taux de Activité 51211 : instaurer des périmètres de reboisement + + + ± + ± + + + + + ± + +
boisement de la région augmente
Activité 51212 : Valoriser les périmètres de reboisement + + + ± + ± + + + + + ± + +
Résultat attendu 5131 : Bien-être de la Activité 51311 : Améliorer le cadre et la qualité de vie de la population ± ± ± + + + + + + + + + + +
population améliorée
Activité 51312 : Faciliter l’accès à l’électricité et à l’eau potable ± ± ± ± + + 0 0 + + + + + +
Remarque :
Malgré le nombre assez faible du signe ( - ), la région présente des sensibilités environnementales non
négligeables qu’il faut considérer dans toutes activités de développement. Il y a des enjeux sensibles à
considérer particulièrement. Certaines activités sont en effet indispensables au développement socio-
économique mais il faut faire très attention à leurs intégrations avec la préservation de l’environnement
et des écosystèmes d’implantation.
1. Multiplication des opérations relatives aux filières et spéculations agricoles surtout dans les
espaces pour cultures autour du lac Alaotra : matériels et intrants.
Veiller à une utilisation rationnelle des matériels et des intrants chimiques dans la mécanisation agricole et
l’intensification.
- les motoculteurs par exemple font des nuisances sonores et pollue considérablement l’atmosphère
- les engrais, pesticides et herbicides à outrance sont nuisibles pour le sol et la qualité de l’eau
2. Aménagement et réhabilitation des périmètres agricoles dans les zones sensibles à l’érosion
- l’aménagement doit faire l’objet d’études d’impacts environnementaux très poussés tenant copte
des mesures de mitigation nécessaires
- les périmètres existants doivent faire d’études d’impacts avant la réhabilitation, l’état « zéro » ayant
considérablement changé depuis leurs mises en place.
3. Actions sur les principaux bassins versants dans les zones sensibles à l’érosion
La Région Alaotra-Mangoro a de très sérieux problèmes sur l’érosion des bassins versants. D’où la
nécessité d’agir à très court terme sur tous les bassins versants surtout ceux qui sont dénudés. Le
phénomène d’érosion est à un point trop critique et doit faire l’objet de mesures drastiques.
La plaine du Lac Alaotra, à cause de l’ensablement des rivières et des rizières et du rehaussement du fond
du lac risque des inondations annuelles. Le sable accumulé au fond du lac devrait avoir un déversoir, d’où
l’idée de la mise en place d’un système de régulation du côté du déversoir vers le fleuve Maningory.
Comme toute action qui vise de toucher ou de détourner le parcours normal d’une rivière, cette action
devrait faire l’objet d’une étude très minutieuse pour éviter des impacts encore plus catastrophiques à
terme.
5. Mise en place du projet Nickel d’Ambatovy de DYNATEC (site minière et pipeline), à l’intérieur
même du Corridor forestier Ankeniheny-Zahamena et aux limites des marais de Torotorofotsy.
Les EIE de ce projet doit faire l’objet d’une participation active et d’un suivi effectif de la part de la Région
pour éviter des insuffisances. En effet, les effets directs et indirects de ce projet sur l’environnement
humain et social sont importants.
6. Mise en place de nouvelles Aires protégées au niveau des lacs, marais et forêts primaires
A priori, la mise en place d’aires protégées semble positive pour la préservation de l’environnement.
Néanmoins, le fait de toucher aux réserves de survie de la population riveraine, risque d’entraîner ces
dernières à des effractions ou des actions non conformes à cette idée de protection. Une campagne de
sensibilisation et des mesures d’accompagnement sont indispensables.
7. La réhabilitation et l’ouverture de routes surtout dans les zones forestières et les zones sensibles
à l’érosion
46
Les tracés de la RN 44 et de la RN 3A méritent des études d’impacts à certains endroits car elles créent
trop d’érosion sur un sol trop peu compact. De même, le défi étant de désenclaver toutes les communes
éloignées, il est nécessaire de faire faire des études d’impacts sérieux pour chaque route à construire,
même si elle n’est pas longue.
8. L’électrification rurale
On projette l’utilisation des chutes d’eaux dans l’électrification de certaines zones rurales. Il faut tenir
compte des impacts de la mise en place de barrages de rétention d’eaux, dans la qualité de l’eau et le
débit des rivières pour ne pas générer des problèmes environnementaux.
La mise en place des systèmes d’adduction d’eau touche toujours les sources et il faut veiller à la
protection de ces dernières.
47
Partie II : Prescriptions
environnementales
et plan d’action
48
1. Rappel du cadrage au niveau
national
1.1. Le DSRP et la VISION MADAGASCAR NATURELLEMENT
La vision MADAGASCAR NATURELLEMENT identifie et consolide les atouts de Madagascar et les
stratégies adoptées par le DSRP pour sortir le pays de la spirale de pauvreté où elle patauge. Les
préambules de cette vision démontrent que ce dernier est un pays essentiellement agricole, avec :
Des mesures spécifiques sont ainsi préconisés à la fois par le DSRP et la vision « Madagascar
Naturellement, à savoir :
- sur les infrastructures : silos communaux et régionaux, réseaux hydroagricoles, marchés
centraux, aéroports et ports, électricité, routes, etc.
- sur l’éducation et la formation : enseignement agricole dans les écoles, incitation et formation
des paysans sur le secteur minier, création des filières « mines et géologies » dans les lycées
techniques, formation professionnelle (agriculture, textile, pierres, tourisme), renforcement de
la recherche agricole, chaires universitaires sur la production alimentaire, le textile et le
tourisme, instituts pour la technologie alimentaire, renforcement de l’Ecole Agronomique,
49
opérationnalisation de tous les établissements agricoles, transfert de technologies, partenariats
avec les entreprises, internationales, recours à de l’expertise internationale.
- Sur les règles, les normes, les finances et l’organisation comme le développement de normes
de qualité et de sécurité ; mise en place d’un label a.o.c, accélération de l’enregistrement des
terrains agricoles, système de financement/ crédits ruraux, mesures d’incitation fiscale pour
tous les secteurs, taxes foncières modulables selon l’utilisation des terrains, renforcement de la
sécurité rurale, etc.
Le DSRP et la vision Madagascar Naturellement visent ainsi un développement rapide et harmonieux du
pays, tout en préconisant la préservation et la valorisation des ressources et richesses naturelles du pays.
Le MAP est une application pertinente, des Objectifs de Développement du Millénaire, de la Vison
Madagascar Naturellement. Elle vise donc le développement de l’homme en harmonie avec la protection et
la valorisation de tout son environnement. Et, ce avec des axes stratégiques et des résultats attendus
biens clairs.
Les conséquences de sa mise en œuvre sur l’environnement de ce fait seront bénéfiques à court terme.
En règle général, tous ces projets tiennent compte des ressources naturelles dans les sous projets qu’ils
mettent en œuvre par l’obligation de procéder à des EIE.
Pour la région Alaotra, le PADR dans son axe stratégique 3.2 PRESERVATION DE L’ENVIRONNEMENT
ET GESTION RATIONNELLE DES ESPACES RURAUX, définit les actions à entreprendre comme suit :
- la gestion participative et durable des réserves naturelles (Gestion Locale Sécurisée) avec la
valorisation des filières potentielles telles que les lémuriens ,les caméléons ainsi que les autres
espèces forestières endémiques comme le palissandre;
- la formation des paysans sur la technique de régénération des plantes endémiques ;
50
- le développement de la synergie entre les programmes environnementaux et les programmes
de développement rural ;
- l’utilisation de manière sélective des pesticides ;
- l’initiation des paysans aux techniques de gestion des feux ;
- la lutte contre les feux sauvages ;
- l’application de la politique nationale forestière (POLFOR) ;
- l’application des textes et réglementations en vigueur ;
- la mise en place des observatoires environnementaux ;
- l’étude d’impacts environnementaux ;
- la facilitation de l’appropriation foncière avec la révision des textes caduques et l’allègement de
la procédure d’acquisition afin de sécuriser les paysans dans leurs exploitations ;
- le développement de l’Opération Domaniale Concertée (ODOC)
- la création de comités régulateurs au niveau des communes pour régler les conflits (fonciers,
sociaux) ;
- Le renforcement des services des domaines et topographique avec la mise en place de leurs
antennes dans les sous-préfectures périphériques (Amparafaravola et Andilamena) et leurs
dotation en moyens adéquats (humains, matériels et financiers).
Le Plan National d’Actions Environnementales est un plan de mise en œuvre de la Politique Nationale
Environnementale définie dans le Charte de l’Environnement.
La mise en œuvre de ce plan est traduite par les Programmes Environnement I, II et III. L’objectif principal
est le « mainstreaming » des actions environnementales par tout le peuple malgaches : décideurs,
acteurs, populations urbaine et rurales
Le PE 3, a été formulé sur la base des résultats obtenus durant les deux premières phases du Plan
d’Action Environnemental. Il entend consolider les acquis des phases antérieures en visant essentiellement
la conservation et la valorisation des ressources naturelles pour permettre une croissance économique
durable et une meilleure qualité de la vie de la population.
A cet effet, un cadre logique a été élaboré par le Gouvernement et les principaux domaines concernés par
le PE 3 ont été établis comme suit :
· Des actions de développement dans les zones prioritaires d’intervention ;
· La gestion rationnelle des forêts ;
· La gestion du réseau d’ Aires Protégées et de Sites de Conservation ;
· La gestion des écosystèmes marins et côtiers ;
· Le développement d’instruments, de politiques et de support d’informations pour la gestion de
l’environnement ;
· Le développement de mécanismes de financement durable ;
· L’implication de la population en général dans la gestion quotidienne de l’environnement
Les actions et activités du PE 3 toucheront et intéresseront entre autres les populations rurales, les
couches les plus démunies, les populations autochtones sises dans les zones d’intervention et d’influence
du programme. Les exploitants forestiers, les petits artisans et les opérateurs économiques font aussi
partie des groupes touchés par le programme. Une implication significative des femmes et des enfants
dans les groupes et populations concernées est relevée.
51
Les zones d’intervention du programme couvriront tout le territoire national dans ses aspects normatifs
et de mise en compatibilité des investissements avec l’environnement, ainsi que dans l’application des
conventions internationales auxquelles Madagascar a adhéré.
Cependant, les efforts seront concentrés dans les zones qui remplissent les quatre (04) critères suivants, à
savoir,
· l’importance de la biodiversité,
· l’importance des pressions,
· les acquis des deux premières phases du PAE,
· l’existence de dynamique au niveau local et/ou régional - dans les localités à vocation agricole,
dans les forêts hors Aires Protégées, dans les Aires Protégées terrestres, les écosystèmes marins
et côtiers, et les zones humides.
Par ailleurs, la mise en œuvre du PE 3 s’appuiera sur les stratégies énoncées dans la Lettre de
Politique Environnementale nationale dont les principaux points sont:
- Le respect des priorités politique et économique nationales ;
- La vision de pérennisation de la gestion de l’environnement ;
- La synergie entre les différentes composantes du Programme Environnemental ;
- Le développement de partenariat avec le s autres programmes sectoriels ;
- Le partenariat avec les collectivités territoriales décentralisées ;
- La gestion participative et transfert de gestion des ressources naturelles ;
- L’intervention sur la base de contrat-programme et contrat à base de résultats ;
- L’importance de l’implication du secteur privé et de la société civile.
Le PE 3 sera exécuté sous la tutelle technique du Ministère chargé de l’Environnement, des Eaux et
Forêts, avec la participation de plusieurs acteurs à tous les niveaux, notamment des institutions nationales
concernées, les régions, les communes et des communautés de base. Une forte interrelation de travail et
de synergie avec les programmes / projets nationaux et sectoriels axés entre autres sur la lutte contre la
pauvreté, le développement rural, le tourisme, le transport, l’énergie et mines, la pêche et l’aquaculture
seront établies. Le PE 3 prévoit aussi une participation active de la société civile et du secteur privé.
Le montage institutionnel du programme est fondé sur les principes de maîtrise d’ouvrage et se résume
comme suit :
- La Maîtrise d’ouvrage : Elle est assurée par le Gouvernement, qui est signataire des Accords de
Don et de Crédit. La tutelle financière sera assurée par le Ministère chargé des Finances, tandis
que la tutelle technique sera assurée par le Ministère de l’Environnement, des Eaux et Forêts ;
- La Maîtrise d’Ouvrage Délégué : Elle sera assurée par une Unité de Coordination du PE3 logée
au sein de la Coordination Générale des Projets (CGP) du Ministère. Elle aura pour rôle essentiel
la gestion technique et financière du cadre logique du programme, et le suivi évaluation du PE 3
afin de mieux gérer le programme et les institutions partenaires
- La Maîtrise d’œuvre : Elle sera confiée à des organismes ayant des mandats à caractère national.
Il s’agit notamment de la Direction Générale des Eaux et Forêts (DGEF), la Direction Générale de
l’Environnement (DGE), l’Office National pour l’Environnement (ONE) et l’ Association Nationale
pour la Gestion des Aires Protégées (ANGAP) ;
- Les autres partenaires pour des maîtrises d’œuvre déléguées et/ou prestations de service : Les
Régions, les communes, les ONGs, Associations, Prestataires de service, …
Les enjeux du PE 3 sont énormes et c’est pour cette raison que ses efforts vont être concentrés sur des
communes cibles afin de maximiser l’utilisation des fonds disponibles et la mise en œuvre d’actions et
d’activités d’atténuation des risques de dégradation des ressources naturelles. Entre autres, il s’agit de :
- Réduire l’incidence du ‘’tavy’’ sur les habitats sensibles ;
- Diminuer les pressions dans les zones d’intervention ;
- Maintenir les superficies forestière et lacustre à leur niveau établi en 2001 ;
- Atteindre l’indice d’efficacité globale de gestion de 70% pour les aires protégées et de 45% pour
les sites de conservation;
- Réduire le taux de destruction des mangroves et des récifs coralliens ;
- Obtenir un degré d’appropriation de plus de 80% auprès des groupes cibles ;
- Couvrir au moins 20% des besoins de financement à la fin du PE 3 par des mécanismes nouveaux
;
52
- Ramener le taux de satisfaction des acteurs sur la gestion forestière et la gestion de
l’environnement à plus de 80%.
Des bénéfices tant au niveau local, que national ou mondial dont les retombées s’étalent dans le temps et
répondent aux soucis de durabilité sont attendus et sont entre autres :
a) sur le plan économique :
• le partage équitable des dividendes issus de l’exploitation commerciale des produits forestiers non
ligneux et la valorisation des filières comme par exemple les plantes médicinales ;
• l’augmentation de la production agricole, et des revenus des ménages ;
• les retombées économiques du développement de l’écotourisme pour les populations riveraines
des Aires Protégées et le secteur privé ;
• les services environnementaux entre autres les services hydrologiques qui permettent de maintenir
la productivité de 600 000 hectares de périmètres irrigués
• des bénéfices économiques s’élevant à 245 millions de dollars dont 53% proviennent de la
réduction de la sédimentation dans les périmètres irrigués. (Bénéfices actualisés sur 15 ans avec
un taux de 10%). (Aidemémoire PE III – Mission d’appui à l’analyse économique et financière du
programme – 20 mars - 8 mai 2003 - Jean Christophe Carret.).
D’une manière globale, le Pe3 à travers ses diverses activités compte contribuer à l’augmentation du
Produit Intérieur Brut et à l’amélioration de la qualité de la vie.
L’acquisition du réflexe environnemental par la population en générale à savoir, les communautés, les
institutions publiques, la société civile et le secteur privé est fondamentale pour assurer une gestion de
l’environnement où tout le monde contribue et qui permettrait de mener des actions et activités d’envergure
à moindre coûts lesquelles ont plus de probabilité d’être durables.
En fait, après le PEIII, l’environnement et ses préoccupations devraient faire partie du quotidien de la
nation et des citoyens.
L’élaboration de Politique Environnementale Régionale est une stratégie de mise en œuvre de cette
acquisition de l’habitude environnementale objet du PE 3. PER qui doit avoir l’adhésion de toute la
population de la Région concernée et qui doit être appropriée par cette dernière.
La vision Durban
Cette vision part du fait que l’univers est menacé à cause de l’effet de serre. Elle est en fait une
prolongation des diverses conventions établies pour protéger la couche d’ozone. La communauté mondiale
réunie à Durban en 2002 a estimé qu’il faudrait que la planète terre soit plus verte pour être protégée et
viable à terme. Cette vision définit que 10% au moins de la superficie de chaque pays membre doit être
constituée d’Aire Protégée. Pour Madagascar, cette superficie s’élève à 6.000.000 ha. A la fin de l’année
2012, nous devrons avoir mis en place ces aires protégées. Pour les Régions, le défi est d’inscrire des
aires protégées nouvelles pour intégrer la vision et aider à l’atteinte de l’objectif national.
53
1.4. LES CONVENTIONS INTERNATIONALES RATIFIEES PAR
MADAGASCAR ET LEURS CONSEQUENCES
La contribution effective aux engagements internationaux sur la conservation est un facteur clé de
crédibilité au regard des décideurs et de la communauté financière.
Dorénavant les eaux territoriales malgaches sont soumises à cette convention/ les déchets toxiques venant
de l’intérieur des terres comme de l’extérieurs sont interdits.
1.45. La CITES
54
Conclue à Washington en 1973 et mis en vigueur en 1975, elle a été ratifiée par notre pays en août 1975.
Son objet est de veiller à ce que le commerce international de spécimens d’animaux et de plantes
sauvages ne menace pas la survie des espèces auxquelles ils appartiennent.
Les conséquences pour Madagascar ont été jusqu’ici très positives :
- coopération internationale en matière de commercialisation et de conservation,
- renforcement de la capacité nationale de surveillance.
Comme conséquences de cette ratification, divers sites ont été proclamés sites RAMSAR, notamment
Torotorofotsy et Alaotra. Ces sites RAMSAR, à cause de leur importance internationale bénéficient des
appuis des communautés financières.
Madagascar a ratifié la convention en 1998 et cette dernière et entrée en vigueur en 2004. Elle a pour objet
de mettre en œuvre des procédures de consentement préalable en connaissance de cause applicable à
certains produits chimiques et pesticides dangereux qui font l’objet de commerce internationale.
La conséquence est que le pays peut faire appel à la communauté des signataires pour l’application des
mesures législatives ou administratives appropriées pour assurer la prise de décision concernant
l’importation ou l’exportation de tels produits, et peut en dénoncer l’usage.
Ses conséquences sont la limitation de l’entrée des substances appauvrissant la couche d’ozone à
Madagascar et le renforcement de la capacité matérielle et technique de la compétence nationale. Comme
mesures :
- des sanctions très sévères les feux de brousse,
- recherches et initiations de mise en place de bios carburants.
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Il faut noter que la signature de ces conventions conditionne l’aide de la communauté financière
internationale. En effet, procéder à un développement sans tenir compte de ces impératifs de la planète
revient à se suicider.
Projet Nickel d’Ambatovy - impacts sur les forêts - implication totale des communes
azonales d’Ambatovy concernées et de la Région dans les
- impacts sur les forêts EIE,
tropicales le long du tracer de - Suivi systématique des impacts
la pipeline environnementaux
- dénudation des sites - suivi systématique des mesures
d’extraction des minerais d’atténuation et de mitigation des
- déplacement de population impacts environnementaux
- réhabilitation des sites d’extraction
- plan de délocalisation très judicieux
pour éviter une exploitation abusive des
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forêts environnantes
Ecotourisme et hôtellerie - augmentation des charges du - systématisation des EIE
milieu naturel - construction d’écolodges
- perturbation des habitats - études judicieuses des lieux
naturels des faunes et flores d’implantation d’infrastructures de
tourisme et d’hôtellerie
- formation professionnelle de guide
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22. Prescriptions par rapport aux orientations par pôles de
croissance
réhabilitation des périmètres existants et - déstabilisation du sol et des ressources en eaux - EIE
aménagement de nouveaux périmètres, - études des eaux et des sols
- actions en parallèles sur les bassins versants
mise en place d’infrastructures d’élevage, - déstabilisation du sol et des ressources en eaux - professionnalisation des éleveurs
- mise en place de pâturages
amélioration de la qualité de production - utilisation abusive des engrais, pesticides et - vulgarisation des méthodes bio
insecticides - régulation de l’utilisation des intrants
Il faut noter aussi que la mise en place des pôles de développement économique va engendrer une forte
concentration de population au niveau de ces zones. Il faut donc prévoir d’avance un plan d’urbanisme
avec les systèmes d’adduction d’eau potable et de gestion des eaux usées ainsi que l’aménagement
d’espaces verts et un système de collecte et de traitement des ordures et déchets ménagers.
Enfin, il faut également intégrer les mesures préconisées pour les zones sensibles, au niveau des pôles de
développement économiques où les activités sont intensifiées.
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2.2.2. Les pôles de développement social
La Région Alaotra Mangoro comme toute région à prédominance de monde rural montre encore un
aspect de clivage en deux catégories distinctes :
- les zones d’interventions privilégiées des opérations, projets et programmes, les zones
enclavées qui n’ont pas bénéficié de beaucoup d’appuis et qui accusent un retard par rapport à
la première catégorie. Les populations sont plutôt préoccupées par leurs subsistances. Des
programmes sociaux doivent être mise en œuvre et constituer un préalable au développement
économique.
Développer, ce n’est pas seulement améliorer la situation économique, c’est aussi améliorer
l’environnement ou le cadre de vie. Dans les zones de développement social définis ci-dessus,
l’environnement est quelquefois insalubre. Les services de santé sont présents, mais ne sont nullement
satisfaisants. Il y a donc des choses à entreprendre pour que cet environnement et cette qualité de vie ne
se dégradent pas, mais dorénavant, s’améliore et permette à la population d’avoir la force de produire.
Quel que soit le classement des communes, la finalité du plan de développement Régional de l’Alaotra
Mangoro, une région à grande potentialité économique, est de pouvoir renforcer leurs capacités d’épargne
et d’investissement pour les amener vers la mise en place d’un système de crédit agricole à finalité fonds
de développement avec capital social à majorité malagasy.
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2.3 Mesures curatives et preventives
Dégradation à vue des forêts et des - « tavy », feux de brousse, exploitations - mise en œuvre d’activités génératrices de - mise en place de barrages collinaires à
écosystèmes abusives des forêts, exploitations minières revenus alternatives au « tavy » Anosibe An’ala
Forte pression sur la faune et la flore et hors normes et illicites - mise en place des VNA et formations - renouvellement de la carte pédologique de la
menace sérieuse de disparition pour - Dégradation des habitats et des forestières et militaires en collaboration avec Région
certaines espèces, écosystèmes, changement climatique, les CIREEF, CEF et la gendarmerie - instauration de guichet foncier dans chaque
Tarissement des sources et non cueillettes, chasses et ventes d’espèces - intensification et vulgarisation de l’approche commune
protection, faunistiques et floristiques protégées. éco régionale de ERI
Erosion des bassins versants, - Insuffisance de couvertures végétales, - mise en place de bassins de recyclage et de
Déstabilisation des facteurs utilisation non rationnelles des ressources en traitement des eaux usagés des grandes
hydrologiques et édaphiques eau agglomérations
Ensablement des lacs et des rivières, - Insuffisance des couvertures végétales, feux - protection des sources
Faible densité de la population de forêts et de brousse - lutte contre l’érosion
Méconnaissance de la filière lait, - Changement climatique, utilisation de - protection des rivières
tradition d’élevage très ancré dans la pesticides et d’herbicides, érosion des bassins - régulation de l’utilisation des engrais
population versants chimiques, des pesticides et des herbicides
Exploitations illicites et hors normes, - Erosion des bassins versants, destruction de chimiques
destruction des couvertures végétales la couverture végétale de protection des lacs - Education environnementale
Inexistence d’exploitants pour certains (zetra d’Alaotra)
produits miniers, difficulté d’évacuation - Insécurité rurale, problème foncier
du produit - Faible niveau d’intensification agricole en
Impacts du projet Ambatovy sur dehors des plaines du Lac Alaotra
l’environnement naturel et social - Méconnaissance des textes et lois régissant
Difficulté d’accès et de valorisation des l’environnement et les ressources forestières,
chutes d’Anosibe An’Ala - Insuffisance et ancienneté des données sur
Méconnaissance des réserves minières les ressources minières
et forestières -population non préparée à recevoir de grands
investissements comme DYNATEC
- Inexistence d’études sérieuses pour la mise
en valeur des ressources forestières et
minières
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3. Plan d’action
Cette vision se matérialise par l’axe transversale 1 du Plan Régional de Développement : Conservation et gestion
rationnelle de l’environnement.
En d’autres termes les fonctions environnementales, les différents habitats et écosystèmes, les espèces
faunistiques et floristiques seront préservés et valorisés pour apporter le développement humain durable.
La richesse des ressources naturelles va être sources de développement mais elle sera préservée.
Les principales fonctions environnementales seront préservées et valorisées pour apporter le développement :
- Pour la fonction de production :
o les espaces pour les terres agricoles, les forêts, les pâturages seront bien agencées,
o les ressources ornementales seront exploitées mais rationnellement et un système de régénération
sera étudié et mis en place,
o des recherches seront effectuées pour diminuer l’utilisation des produits ligneux de la forêts pour
avoir des combustibles : bio énergie, recyclage des déchets, etc.
o les sources et les plans d’eaux seront mieux protégés
o les opérations de reboisement et de reforestation seront systématiques par commune.
- Pour la fonction de régulation :
o Les forêts seront mieux protégées et des reboisements effectués par la mise en place des VNA,
o Les lacs et marais seront instaurés en aires protégées et gérées très rationnellement,
o L’opération captage de carbone du projet bio carbone sera vulgarisée : rémunération en nature ou
en service pour chaque arbre plantée ou protégée,
- pour la fonction de signification :
o tous les sites significatifs seront aménagés en site écotouristiques. Le fait qu’ils vont générer des
revenus aux communautés riveraines va inciter ces dernières à les protéger eux-mêmes et à les
réhabiliter,
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32. Actions découlant de l’analyse des potentialites et problemes
3.21. District d’Andilamena
Fonction Localisation Potentialités Problèmes Actions
Forêts primaires Maitsokely, Marovato, Maroadabo, Ecotourisme, captage du Dégradation à vue des forêts, forte - zonage forestier
Andilamena, Bemaitso, carbone, protection de la pression sur la faune et la flore, menace - ouvertures des routes intercommunales
Antanimenabaka biodiversité d’extinction de certaines espèces, - aménagement de sites écotouristiques
exploitations minières - mise en place des VNA
- intensification de l’approche éco régionale
- pépinières et reboisement communaux
- Arrêté régional d’interdiction temporaire de toutes
ressources minières sous couvert forestier
Lacs et retenues d’eaux Antsomangana, Maromandia, Régulation des crues, Tarissement des sources et non - semis de grevillia banksii sur les tanety
Ambodivato, Andranomadio, pêches et écotourisme protection, érosion des bassins versants, - plantation de bananiers autour des sources
Amparihimadio, Bemenatra, déstabilisation des facteurs hydrologiques - mise en place de bassin de traitement des eaux
Ambondrondava et édaphiques usées d’Andilamena
Eau destinée à la Anony, Marovoalavo, Befarihy, Approvisionnement en eau Tarissement des sources et non semis de grevillia banksii sur les tanety
consommation et à Amboasary, Andranolava, Marijao, potable et en eaux protection, érosion des bassins versants - plantation de bananiers autour des sources
l’irrigation Manopy, Ankoboka, Amboroka, d’irrigation - mise en place de bassin de traitement des eaux
Savalaina usées d’Andilamena
Espaces pour terres Toutes les communes Possibilité de mise en place Erosion, insuffisance des pluies, densité - plan d’aménagement et agencement de l’espace
agricoles de cultures pluviales sur de de la population dans toute les communes,
grandes superficies : - approche filière pour les cultures pluviales
arachides, maïs, haricots,
etc
Espaces pour pâturages Toutes les communes disponibilité des ressources Erosion, méconnaissance de la filière lait, - vulgarisation de la filière lait
en eau et de vastes prairies tradition d’élevage très ancré dans la - vulgarisation de l’élevage intensif des zébus,
pour la culture fourragère population - mise en place d’unité de transformation de la viande
rend la région propice à de zébu et du lait
l’élevage laitier
Ressources minières Saphir à Ankaibe-Andrebabe, Rubis Création d’emplois et de Exploitations illicites et hors normes, - fermeture provisoire de tous les sites miniers par
à Tolongoina, Cristal à valeurs ajoutées pour la destruction des couvertures végétales arrêté régional sur les sites miniers
Maintitambato, or à Befody population et la localité - réhabilitation obligatoire des forêts dévastées par
reforestation : valorisation de la pépinière d’arbres
autochtone de Moramanga
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3.2.2. District d’Amparafaravola
Espaces pour les Beanana, Vohimenakely, disponibilité des Erosion des bassins versants entraînant un - plan d’agencement de l’espace pour chaque
pâturages Andromba, Amboavory, ressources en eau et de ensablement des surfaces cultivables, commune,
Amparafaravola vastes prairies pour la appauvrissement des terres - cultures de plantes fourragères et construction de
culture fourragère rend la fosses d’ensilage
région propice au - vulgarisation de l’élevage intensif
développement de
l’élevage
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3.2.3. District d’Ambatondrazaka
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3.2.4. District de Moramanga
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3.2.5. District d’Anosibe An’Ala
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3.3. Actions découlant du cadrage national
Le cadrage national est défini par la Vison Durban, la Vision Madagascar Naturellement, le DSRP, le MAP
et le PE3.
Tous ces cadres corroborent les actions prévues dans la Région Alaotra Mangoro définies dans les actions
sus-citées par District.
- appuyer les communes dans l’intégration des actions du PER dans leurs PCD,
- aider les communes à améliorer la gestion et la réhabilitation des aires défrichées,
- appuyer le transfert de gestion des aires de parcours à Andilamena, Ambatondrazaka et
Amparafaravola,
- Intensifier la mise en œuvre des actions socio-économique sur la base des DEAP non
seulement à Andasibe Mantadia mais aussi dans les autres aires protégées nouvellement
créées (Torotorotsy, Gîte Fanihy, Couloir forestier Anjozorobe-Angavo, etc.) .
- Réorganiser la gestion des produits non ligneux commercialisables dans toutes les zones
forestières
- Elaborer un arrêté régional sur les ristournes sur les produits des forêts,
- Etudier les possibilités de nouvelles sources d’énergie : solaire, chute, biomasse, biodiesel, etc.
- Intensifier mais suivi des transfert de gestion des forêts,
- Promouvoir et appuyer intensivement les actions de reboisement dans toutes les communes,
- Régulariser la situation juridique des Réserves Foncières pour Reboisement et des pépinières
dans les 79 communes,
- Identifier d’autres sites de séquestration du carbone et négocier pour l’élargissement des
zones d’action du projet carbone
- Vulgariser l’usage de techniques améliorées de carbonisation
- Promouvoir les « fatana mitsitsy »
- Développer les recherches fondamentales
- impliquer tous les acteurs dans l’élaboration de la politique Environnementale Régionale pour
une bonne appropriation,
- traduire en malgache et vulgariser auprès des communes des Guides d’EIE. Il faut aussi
former les techniciens de projets communaux sur l’utilisation de ce guide,
- détailler la carte des zones sensibles : descendre au niveau des districts et reprendre les
enquêtes et les terrains mais ne plus se contenter des données qui peuvent être erronées à
force d’exploitation.
- Tenir compte de l’urgence de la préservation de la richesse naturelle de la Région et saisir qui
de droit.
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Mesures Actions
mise en œuvre d’activités génératrices de revenus - Vulgariser l’approche écorégionale
alternatives au « tavy » - aménager et opérationnaliser des sites écotouristiques
- développer les plantes mellifères et l’apiculture
- mettre en place des barrages collinaires à AAA
- mettre en place des Zones d’Intensification Agricole
mise en place des VNA et formations forestières - recycler les VNA existant et trouver les moyens de les rémunérer
et militaires en collaboration avec les CIREEF, - mettre en œuvre une formation militaire des VNA
CEF et la gendarmerie - mettre en œuvre une formation forestière des gendarmes
- doter les CEF de moyens matériels
- intensification et vulgarisation de l’approche éco - élargir les zones d’intervention du programme ERI
régionale de ERI former des techniciens communaux sur l’approche
Protection des sources d’eaux - inventorier systématiquement les sources, par hameau et par village (canevas et
organisation par UGI)
planter des bananiers autour des sources
mise en place de bassins de recyclage et de - étudier les systèmes d’évacuation d’eaux usés des chefs-lieux de District
traitement des eaux usagés des grandes - étudier les possibilités d’implantation de bassins de traitement
agglomérations - implanter les bassins
Lutte contre l’érosion - effectuer un semis direct de grevillia banksii sur les crêtes des montagnes à la saison
des pluies
- stabiliser tous les « lavaka » par la plantation d’arbres fruitiers ou de canne à sucre,
ceci par commune et par fokontany
Protection des rivières et des plaines contre - construire des digues et y planter des vétivers pour limiter l’ensablement
l’ensablement - planter des arbres fruitiers et des cannes à sucre sur les bas de pente
planter des « zetra » autour du lac Alaotra
Régulation de l’utilisation des produits chimiques -faire l’état des lieux de l’utilisation des engrais chimiques, des pesticides et des
dans l’Agriculture herbicides chimiques
- créer un arrêté régional sur l’utilisation des intrants chimiques
- vulgariser les résultats de recherches sur les méthodes de lutte biologique
Gestion des actions environnementales - Renouveler les cartes pédologiques, géologiques, hydrographiques, etc. de la
Région
- Instaurer un guichet foncier dans chaque commune
Accélérer la production du SIG foncier de la Région
La mise en œuvre de cette PER demande l’appui de l’Etat central et des organismes financiers ainsi que la
contribution de tout un chacun, car si tous les intervenants assument leurs responsabilités respectives, la
politique serait plus facilement mis en œuvre et les objectifs atteints.
Dans la traduction de la PER en plan de travail annuel, les responsabilités quand aux réalisations des
projets seront clarifiées : Communes, Districts, Région. De cette manière, chaque échelle de
l’administration territoriale a d’emblée son plan de travail découlant de la PER pour chaque année qui vient.
Des structures et des outils vont accompagner ce plan pour sa mise en œuvre : cellule environnemental à
la Direction du Développement Régional, cellule de suivi évaluation, tableau de bord régional, Tableau de
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bord environnemental, canevas de données, logiciels de stockage, de traitement et de gestion de données.
Ces documents référentiels pour la mise en œuvre du développement de la Région en symbiose avec la
préservation des ressources sont soit disponibles soit en cours de finalisation.
Les actions définies dans les PER sont déjà pour la plupart inscrites dans les budgets des diverses entités
de financement comme les membres de lAlliance USAID, l’ONG FANAMBY, l’ONG ACCE, le PE3, etc.
Dans la pratique, les hiérarchies qui sont concernées par les prises de décisions pour l’appui et la mise en
œuvre de la PER sont les suivantes :
- la Région Alaotra-Mangoro et la cellule environnement de la DDR qui sont les responsables de la
coordination de la bonne marche de sa mise en œuvre,
- les Districts et les communes qui, à leurs échelles, doivent veiller à la mise en œuvre des actions,
- les structures de concertation au niveau communal et les techniciens communaux.
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