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V2.4
2005
Date d’impression : 22/02/2007 à 14:56:55
André GENON
2
REFERENCES
Dhatt et Touzot, Une présentation de la méthode des éléments finis, éditions Laloine, 1984
Hari and Silvester, Finite elements for electrical and magnetic problems, J.Whiley, 1980
Zienkiewicz, La méthode des éléments finis, Mc Graw Hill, 1979
Lascaux et Théodor, Analyse numérique matricielle appliquée à l’art de l’ingénieur, 2
volumes, Masson, 1987
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION
!
Figure 1.1
Dans le domaine de l'électricité, la conception d'un produit nouveau est un processus itératif
dont la première itération est généralement basée sur :
• l’extrapolation de systèmes analogues réalisés précédemment;
• des calculs basés sur des hypothèses simplificatrices;
• des résultats d’expérience.
CAO des systèmes électriques Chapitre 1 : Introduction 4
Figure 1.2
2. METHODES NUMERIQUES
Les trois principales méthodes numériques utilisées pour la résolution d’équations aux
dérivées partielles sont la méthode des différences finies, la méthode des éléments finis et la
méthode des équations intégrales.
• le système d’équations obtenu, fort creux et généralement symétrique peut être résolu
par des techniques très performantes.
3. MODELISATIONS
A priori, les structures à étudier se trouvent dans l’espace à trois dimensions.
Cependant, dans de nombreux cas, on peut admettre que la géométrie et les champs sont quasi
invariants dans une direction privilégiée. A ce moment, il est possible de simplifier le
problème et de ne l’étudier que dans un seul plan. On parle alors de problème bidimensionnel
(2D)
Dans d’autres cas fréquents, le problème est axisymétrique. Dans ce cas, il est souvent
avantageux de modifier les équations de telle sorte qu’au niveau modélisation et maillage, il
suffise de considérer une coupe passant par l’axe de symétrie.
CHAPITRE 2
EQUATIONS DE MAXWELL.
FORMULATIONS POTENTIELLES.
1. EQUATIONS DE MAXWELL
Les phénomènes électromagnétiques sont régis par les équations de Maxwell. Dans un milieu
continu, celles-ci s’écrivent :
∂D loi de Maxwell-Ampère
rot H = i + j +
∂t
div D = ρ loi de Gauss
∂B loi de Faraday
rot E = −
∂t
div B = 0 conservation du flux d’induction magnétique
B=µH
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 8
dans laquelle le coefficient µ (en H/m), appelé perméabilité magnétique n'est pas
nécessairement une constante, ni même un scalaire ( µ peut être de nature tensorielle) ; de
plus, la relation liant B et H peut ne pas être biunivoque (phénomène d'hystérésis).
De même, le déplacement électrique dépend du champ électrique :
D=ε E
où ε (en F/m) est la permittivité diélectrique du milieu matériel. Comme µ , ε n'est pas
nécessairement une constante ni même un scalaire.
Dans les milieux conducteurs, la densité de courant est reliée au champ électrique par la
loi d'Ohm :
j=σ E
rot s H = 0 ou (H + − H − ) Λ n + = 0
rot s E = 0 ou (E + − E− ) Λ n + = 0
divs D = σ d ou (D+ − D− ). n + = σ d
divs B = 0 ou (B + − B − ). n + = 0
n+
+
-
Figure 2.1
Les équations de Maxwell peuvent être séparées en 3 groupes :
a) les équations aux dérivées partielles (linéaires) reliant H et D avec les charges
et les courants :
∂D
rot H = i + j +
∂t
div D = ρ
∂ρ
[div(i + j) + = 0] (conservation de la charge électrique)
∂t
∂B
rot E = −
∂t
[div B = 0]
B=µH
D=ε E .
j=σ E
Remarque
∂divB
div rot E = − = 0.
∂t
Cela signifie que si, à un moment donné, div B = 0 dans un système, le respect de la loi de
Faraday entraîne que div B = 0 est nul à tout autre moment. En pratique, cela signifie que
la loi de Faraday assure la conservation du flux d’induction magnétique, pour autant que
les conditions initiales du problèmes aient été bien définies.
2. FORMULATION ELECTROSTATIQUE
2.1. ELECTROSTATIQUE : POTENTIEL SCALAIRE
Formulation générale
Dans le cadre de l’électrostatique, on ne considère que les phénomènes engendrés par des
charges fixes. Les équations de Maxwell se réduisent donc à :
rot E = 0
div D = ρ
D=εE
E = − grad V .
Dès lors, on a :
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 10
div(ε grad V ) + ρ = 0 .
ρ
∆V + =0.
ε
Condition d’unicité
Le potentiel trouvé est unique si, en chaque point de la frontière du domaine étudié, on
connaît la valeur du potentiel (condition de Dirichlet) ou de sa dérivée normale (condition
de Neumann).
Démonstration :
Considérons 2 solutions V1 et V2 satisfaisant l’équation de Poisson dans le domaine
considéré. Définissons :
DV = V1 − V2 .
Dès lors, puisque les 2 solutions satisfont l’équation de Poisson, on a, dans le volume v
considéré :
∆ DV = 0 .
∫ DV grad DV .n ds = ∫ grad DV
2
dv
Σ v
∂DV
∫ DV ds = ∫ grad DV dv .
2
Σ
∂n v
De la relation précédente, on déduit immédiatement que grad DV sera nul en tout point
du volume v si DV ou ∂DV / ∂n est nul en tout point de la frontière Σ délimitant le
volume v.
Dès lors, la solution de l’équation de Poisson est unique (à une constante près) si, en tout
point de la frontière, on impose, soit :
• la valeur du potentiel (condition de Dirichlet)
• la valeur de la dérivée normale du potentiel (condition de Neumann)
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 11
Remarque :
∂V
= n.gradV = −n.E = −ε Dn .
∂n
3. FORMULATIONS MAGNETOSTATIQUES
Dans le cas où on n’envisage que les effets de courants invariants dans le temps, on se
trouve dans le cadre de la magnétostatique. Les équations de Maxwell deviennent:
rot H = i
div B = 0
B=µH.
Formulation générale
Etant donné que la divergence de B est nulle, il est possible trouver un potentiel vecteur A
tel que :
B = rot A .
∫ A . dl = ∫ B . n ds
Σ
Figure 2.2
Ce potentiel n’est pas unique : en effet, si A est une forme du potentiel vecteur,
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 12
A 2 = A + grad f
est également une solution valable (f désigne un champ scalaire quelconque). En fait,
seuls deux champs scalaires indépendants sont strictement nécessaires pour définir
n'importe quel champ indivergentiel. Dès lors, on peut choisir arbitrairement une relation
scalaire (appelée jauge) entre les trois composantes de A. Souvent, on choisit la jauge de
Coulomb :
divA = 0 .
Celle-ci présente l’avantage de simplifier l’écriture vectorielle des équations (voir plus
loin). Une autre jauge, couramment utilisée en calcul numérique est la suivante :
w.A = 0 .
w est une champ vectoriel non nul, défini en tout point du domaine étudié et dont les
lignes de champ ne se referment pas sur elles-mêmes à l’intérieur de ce domaine. Cette
dernière jauge génère une relation linéaire entre les 3 composantes de A en chaque point
du domaine étudié. D’autres jauges peuvent être envisagées ( Ax = 0 , … ).
En introduisant l’expression du potentiel vecteur A dans la loi de Maxwell-Ampère, on
obtient :
1
rot ( rot A) = i .
µ
∆A + µ i = 0 .
Conditions d'unicité
Soient A1 et A2 deux solutions différentes qui satisfont les équations dans un volume v.
Définissons la différence :
DA = A1 − A 2 .
v v
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 13
et, finalement :
∫ DA.(DH Λ n) ds = ∫ν
2
rot DA dv.
Σ v
G1 : Ht = 0
G2 : At = constante H G2 : At = constante
G1 : Ht = 0
Figure 2.3
Etant donné que :
(DH Λ n) . DA = (n Λ DA) . DH ,
le potentiel vecteur A sera unique dans le domaine considéré (à la jauge près) si, en tout
point de la frontière délimitant le domaine considéré, on impose :
• soit la composante tangentielle de A (condition de Dirichlet),
• soit la composante tangentielle du champ magnétique H (condition de Neumann)
• soit une relation entre les deux composantes précédentes (condition de Robin).
Signalons que la dernière condition ne se déduit pas immédiatement de la démonstration
qui précède.
Notons que connaître la composante tangentielle de A sur une surface est équivalent à
connaître le flux d’induction qui traverse cette surface. Dire que le potentiel vecteur est
constant sur une surface implique qu’aucun flux ne traverse cette surface (figure 2.3).
De même, connaître la valeur de la composante tangentielle de H sur une surface est
équivalent à connaître le courant qui traverse cette surface.
Formulation générale
Dans les zones où il n’y a pas de courant, le rotationnel de H est nul. Dans ces zones, on
peut considérer que le champ magnétique dérive d’un potentiel scalaire :
H = − grad Φ .
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 14
Figure 2.4
Puisque :
divB = 0 ,
on obtient :
div( µ grad Φ ) = 0 .
2
Φ1 − Φ 2 = ∫ H . dl
1
L’unicité du potentiel scalaire n’est assurée que si son domaine de définition est
simplement connexe. En effet, considérons un parcours fermé entourant des conducteurs :
Γ0 )
)
.
(Ω) Ω
1
1
Γ2 Σ2
Γ1
Σ1
∆Φ = 0
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 15
Unicité de la solution
Supposons que nous disposions de deux expressions du potentiel scalaire Φ1 et Φ2
satisfaisant l’équation de Laplace en tout point d’un domaine v simplement connexe.
Définissons :
DΦ = Φ1 − Φ 2 .
v v
∫ µ DΦ grad DΦ .n ds = ∫ µ grad DΦ
2
dv ,
Σ v
soit
− ∫ DΦ dB .n ds = ∫ µ grad DΦ dv .
2
Σ v
Le potentiel scalaire Φ sera unique (à une constante près) si en tout point de la frontière
délimitant le domaine considéré, on impose :
• soit la valeur du potentiel Φ (condition de Dirichlet),
• soit la composante normale de l’induction (condition de Neumann)
• soit une relation entre les deux grandeurs précédentes (condition de Robin).
Remarquons que connaître le potentiel scalaire sur une surface est équivalent à connaître
la valeur du champ tangentiel sur cette surface. Dire que le potentiel scalaire est constant
sur une surface signifie que le champ magnétique est perpendiculaire à cette surface
(figure 2.6)
G1 : F = constant
G2 : Bn = 0 H G2 : Bn = 0
G1 : F = constant
Figure 2.6
Dans les zones où circulent des courants, on peut décomposer le champ magnétique en
deux composantes :
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 16
H = Hs + Hr .
1 iΛr
4π ∫ r 3
Hs = dv
on a :
H r = − gradΦ r .
Hs est dénommé champ source. C’est le champ magnétique que l’on aurait en l’absence
des matériaux magnétiques. Hr est le champ de réaction. En exprimant la divergence de
B, on obtient :
div(µ grad Φ r ) = 0
∆ Φr = 0
Comme pour le potentiel magnétique total, l’unicité de la solution est assurée si, en tout
point de la surface extérieure au domaine étudié, on connaît soit le potentiel scalaire
partiel, soit sa dérivée normale.
Remarques :
• Le potentiel scalaire partiel n’est généralement pas utilisé à l’intérieur des milieux
magnétiques non conducteurs. En effet, dans ces milieux, le champ magnétique de
réaction est généralement démagnétisant et du même ordre de grandeur que le
champ source. La figure 2.7 montre un exemple monodimensionnel. Dans ces
conditions, la méthode du potentiel scalaire partiel est souvent fort imprécise.
• Nous avons choisi comme champ Hs le champ donné par la loi de Biot et Savart.
Celui-ci est indivergentiel. En réalité, il n’est pas nécessaire que le champ Hs soit
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 17
indivergentiel ; la seule condition qu’il doit satisfaire est que son rotationnel soit
égal à la densité de courant.
Bn = 0
m=m0 m=10 m0 m=m0
F = constant
F = constant
0=0s 0s 0=0s
0 0r
Bn = 0
Figure 2.7
4. FORMULATION ELECTROCINETIQUE
L’électrocinétique étudie la répartition des courants dans les conducteurs en régime
continu. Elle se situe donc dans le même cadre que la magnétostatique, mais, alors qu’en
magnétostatique, on suppose la distribution des courants connue, en électrocinétique, on
s’intéresse précisément à déterminer cette distribution de courants.
Les équations de Maxwell qui régissent l’électrocinétique sont donc :
rot E = 0
div(i + j) = 0
j = σ .E
Deux types de potentiels peuvent être envisagés : un potentiel vecteur dont dériverait la
densité de courant (car div(i + j) = 0 ) ou un potentiel scalaire dont dérive le champ
électrique (car rot E = 0 ). Généralement, c’est la seconde possibilité qui est utilisée. Dans
ces conditions, on peut écrire :
E = − grad V .
div(i − σ grad V ) = 0
1
∆V- div i = 0
σ
5. FORMULATION MAGNETODYNAMIQUE
Dans le cadre de l’électrotechnique classique, les courants de déplacement sont
généralement négligeables vis-à-vis des courants de conduction. Dans ces conditions, en
l’absence de charge d’espace, les équations de Maxwell deviennent :
rot H = i + j
∂B
rot E = −
∂t
div D = 0
div B = 0
B=µH
D=ε E
j=σ E.
Formulation générale
Etant donné que div B = 0 , on peut définir le potentiel vecteur magnétique A :
B = rot A .
∂A
rot (E + )=0 ,
∂t
∂A
E+ = − grad V .
∂t
Figure 2.8
2 2
∂A 2
∂
V1 − V 2 = − ∫ grad V . dl = ∫ (E + ) . dl = ∫ ρ j . dl + ∫ B . n ds
1 1
∂t 1
∂t Σ
soit
∂Φ
V1 − V 2 = R I + .
∂t
∂A
rot (ν rot A) + σ + σ grad V − i = 0 .
∂t
∂A
ν rot (rot A) + σ + σ grad V − i = 0 .
∂t
∂A
∆A − σµ − σµ grad V + µ i = 0 .
∂t
∂A
ν rot (rot A) + σ + σ grad V − i = 0
∂t
∂A
grad div A − ∆ A + σµ + σµ grad V − µ i = 0
∂t
∂A
∆ A −σ µ +µi =0
∂t
Unicité de la solution
Supposons que l’on a choisi la jauge de Lorentz et que l’on dispose de deux solutions A1
et A2 satisfaisant les équations suivantes à l’intérieur d’un domaine v :
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 20
∂A
∆A − σµ +µi =0
∂t
divA = −σµ V
Recherchons les conditions sous lesquelles les deux solutions sont équivalentes. Soit :
DA = A1 − A 2 .
Dès lors :
∂ DA
∆ DA − σ µ =0
∂t
divDA = 0
soit
∂DA
ν rot (rot DA) + σ = 0.
∂t
On a donc également :
t ⎛ ∂DA ⎞
∫ ∫ DA . ⎜⎝ν rot (rot DA) + σ
0 v
⎟ dv dt = 0 ,
∂t ⎠
σ ∂ DA
2
t
∫0 ∫v(ν DA . rot (rot DA) + 2 ∂t ) dv dt = 0 ,
⎛ ⎞
⎜ν rot DA 2 − ν div( DA Λ rot DA) + σ ∂ DA ⎟ dv dt = 0
2
t
∫0 ∫v⎜ 2 ∂t ⎟
⎝ ⎠
t σ
∫ ∫ν rot DA dv dt + ∫ DA(t ) dv =
2 2
0 v v 2
t σ
∫ ∫ ν ( DA Λ rot DA) . n ds dt + ∫ 2
2
DA(0) dv
0 Σ v
Dès lors, l’unicité de la solution est assurée si le second membre de la relation intégrale
précédente est identiquement nul, c’est-à-dire si les deux conditions suivantes sont
vérifiées :
• la valeur du potentiel vecteur A est connue en tout point du domaine étudié à l’instant
initial ;
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 21
Dans les conditions aux limites que nous venons d’établir, on reconnaît les conditions aux
limites des équations de type parabolique.
∆A − j ω σ µ A − σ µ grad V + µ i = 0 .
∆ A − jω σ µ A + µ i = 0 .
Dans ce cas, l’équation est de type elliptique et l’unicité de la solution est unique si on
connaît :
• soit la composante tangentielle de A (condition de Dirichlet),
• soit la composante tangentielle du champ magnétique H (condition de Neumann)
• soit une relation entre les deux composantes précédentes (condition de Robin).
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 22
Formulation générale
Puisque :
div(i + j) = 0 ,
i + j = rot T .
rot (H − T) = 0
H = T − grad Ω .
Le potentiel vecteur T est lié aux courants. Sa circulation le long d’une courbe fermée
représente le courant qui traverse n’importe quelle surface qui s’appuie sur cette courbe. Le
fait que la composante tangentielle de ce potentiel soit constante sur une surface signifie
qu’aucun courant ne traverse cette surface.
Le potentiel vecteur T est défini à un gradient près ; pour rendre la solution unique, il faut
donc lui adjoindre une jauge.
Si on choisit comme jauge divT = 0 , T est solution du système d’équations suivant :
i + j = rot T
divT = 0 .
Dans ce cas, T représente le champ magnétique engendré dans le vide par la répartition totale
de courants et Ω peut donc être regardé comme le champ de réaction.
En remplaçant T et Ω dans la loi de Faraday, on obtient :
1 ∂ µT ∂
rot ( rot T) + − ( µ gradΩ) − rot (γ i ) = 0
σ ∂t ∂t
∂T ∂
rot rot T + σ µ − σ µ grad Ω − rot i = 0
∂t ∂t
∂Ω
divT − σ µ = 0,
∂t
on obtient :
∂T
∆T − σ µ + rot i = 0 .
∂t
1
rot ( rot T) + jω µ T − jω µ gradΩ − rot (γ i ) = 0 .
σ
divT − jω σ µ Ω = 0 ,
on obtient :
∆T − jω σ µT + rot i = 0 .
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 24
Dans ce cas, l’équation est de type elliptique et l’unicité de la solution est unique si on
connaît :
• soit la composante tangentielle de T (condition de Dirichlet),
• soit la composante tangentielle du courant i+j (condition de Neumann)
• soit une relation entre les deux grandeurs précédentes (condition de Robin).
Le potentiel vecteur modifié A* est défini par les deux relations suivantes :
B = rot A* ,
∂A *
E=− .
∂t
Le potentiel vecteur modifié A* peut être considéré comme une primitive temporelle du
champ électrique car :
t
A * = − ∫ E dt .
0
En introduisant le potentiel vecteur modifié dans la loi d’Ampère et en utilisant la loi d’Ohm,
on obtient :
∂A *
rot (ν rot A* ) + σ =i .
∂t
REMARQUE
∂
σ divA* = div i ≡ 0
∂t
soit
divA* = constante
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 25
Dans les régions conductrices où s'applique la loi d’Ohm ( σ ≠ 0 ), il existe donc une
jauge implicite liée au choix du potentiel.
Par contre, dans les régions non conductrices, une jauge doit être imposée
classiquement.
6. FORMULATIONS ELECTROMAGNETIQUES
Dans les milieux non conducteurs (σ = 0 , donc j = 0 ), en l’absence de densité de charge
macroscopiques, les équations de Maxwell s’écrivent :
∂D
rot H = i +
∂t
∂B
rot E = −
∂t
div D = 0
div B = 0
B=µH
D=ε E.
Comme il a été dit plus haut, la loi de Faraday assure la conservation de l’induction
( div B = 0 ), pour autant que les conditions initiales soient formulées correctement. De même,
la loi de Maxwell-Ampère assure la loi de Gauss ( div D = 0 dans ce cas-ci), pour autant que
les conditions initiales relatives aux courants imposés soient formulées correctement.
Formulation générale
Comme en magnétodynamique, on peut définir, on peut définir le potentiel vecteur A et le
potentiel scalaire V à partir des lois de conservation du flux d’induction et de Faraday par les
relations suivantes :
B = rot A ,
∂A
E+ = − grad V .
∂t
1 ∂⎛ ⎛ ∂A ⎞ ⎞
rot rotA = i + ⎜⎜ ε ⎜ grad V + ⎟⎟
µ ∂t ⎝ ⎝ ∂t ⎠ ⎟⎠
∂ 2A ∂V
rot rot A +ε µ +ε µ grad − i= 0
∂t 2
∂t
L’unicité du potentiel vecteur A peut être fixée au moyen d’une jauge convenable.
Le choix de la jauge de Lorentz généralisée :
∂V
divA + εµ =0
∂t
∂ 2A
∆A − ε µ +µi=0
∂t 2
L’équation est cette fois de type hyperbolique. On peut montrer que l’unicité de la solution est
assurée si on connaît
• les valeurs de A ainsi que ses dérivées premières en tout point du domaine étudié à
l’instant initial (conditions de Cauchy)
• les valeurs des composantes tangentielles du potentiel vecteur (condition de Dirichlet)
ou des composantes tangentielles du champ magnétique (condition de Neumann) en
tout point de la surface extérieure au domaine à tout instant postérieur à l’instant
initial.
∂V
divA + jω ε µ =0
∂t
∆A + ω 2ε µ A + µ i = 0
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 27
L’équation est de type elliptique et l’unicité de la solution est assurée si on connaît les valeurs
des composantes tangentielle du potentiel vecteur ou du champ magnétique en tout point de la
surface extérieure au domaine.
Formulation générale
Nous introduirons le potentiel de Hertz dans les milieux linéaires. Le potentiel de Hertz Π est
lié aux potentiels A et V par les relations suivantes :
∂Π
A = εµ
∂t
et
V = − div Π .
Dans ce cas, on a :
∂ rot Π
B = rot A = ε µ
∂t
et
∂A ∂2 Π
E = − gadV − = grad (divΠ ) − εµ 2 .
∂t ∂t
⎛ ⎛ ∂ Π⎞⎞
div B = div⎜⎜ rot ⎜ ε µ ⎟⎟ ≡ 0
⎝ ⎝ ∂t ⎠ ⎟⎠
∂B ⎛ ∂ ⎛ ∂Π ⎞ ⎞ ∂ ⎛ ⎛ ∂ Π⎞⎞
rotE − = rot ⎜⎜ grad (divΠ ) − ⎜ εµ ⎟ ⎟⎟ − ⎜⎜ rot ⎜ ε µ ⎟⎟ ≡ 0
∂t ⎝ ∂t ⎝ dt ⎠ ⎠ ∂t ⎝ ⎝ ∂t ⎠ ⎟⎠
∂V ⎛ ∂ Π⎞ ∂
div A + ε µ = div⎜ ε µ ⎟ + ε µ (divΠ) ≡ 0 .
∂t ⎝ ∂t ⎠ ∂t
∂ Π 2 2 ∂ 3Π
∆εµ −ε µ +µ i =0.
∂t ∂t 3
∂ 2Π 1 t
∆Π − ε µ 2 + ∫ i dt = 0 .
∂t ε −∞
CAO des systèmes électriques Chapitre2 : Equations de Maxwell 28
Les conditions d’unicité de la solution sont, comme pour les autres équations de type
hyperbolique, la fixation :
• des valeurs de Π en tout point du domaine étudié à l’instant initial
• la valeur de la composante tangentielle du potentiel (Π Λ n ) ou celle de la composante
tangentielle de son rotationnel ( rot Π Λ n ) en tout point de la surface extérieure au
domaine à tout instant à partir de l’instant initial.
i
∆Π + ω 2ε µ Π + =0.
jωε
On obtient à nouveau une équation elliptique ; l’unicité de la solution est assurée si on connaît
les valeurs des composantes tangentielle du potentiel de Hertz (condition de Dirichlet) ou de
son rotationnel (condition de Neumann) en tout point de la surface extérieure au domaine.
CHAPITRE 3 :
METHODE DES ELEMENTS FINIS
1. PRINCIPES GENERAUX
1.1. AVERTISSEMENT
Ce chapitre n’a pas pour prétention de traiter de manière exhaustive la méthode des éléments
finis. D’excellents ouvrages sont disponibles et d’autres cours universitaires sont spécialisés
dans ce domaine. Nous n’envisagerons ici que le cas des éléments finis du premier ordre et
insisterons par contre plus particulièrement sur les aspects spécifiques liés à la résolution des
équations de Maxwell.
La méthode des éléments finis est basée sur une discrétisation de l’espace à étudier en
éléments de forme simple (triangles, quadrangles en 2D, tétraèdres, hexaèdres, prismes ... en
3D) et de taille suffisamment faible. Des inconnues sont associées à ces éléments. Selon le
cas, ces inconnues sont liées aux nœuds de l’élément (éléments finis nodaux), aux arêtes (cas
des éléments d’arête), aux facettes (cas des éléments de facette) ou aux éléments de volume
(éléments finis volumiques). L’utilisation d’une fonction d’évolution, souvent un polynôme
d’ordre 0, 1 ou 2, permet d’approximer la valeur des grandeurs inconnues sur chaque élément
fini.
Définition
Considérons un problème à 2 dimensions discrétisé en éléments finis triangulaires. A titre
d’exemple, la figure 3.1 représente le maillage en éléments triangulaires de la coupe
transversale d’un câble triphasé blindé.
Remarque : On note que les éléments finis doivent respecter les frontières des objets et qu'ils
ne peuvent se chevaucher.
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 30
Conducteurs
/PVC
) N
U ( x, y, z ) = ∑ β iU i .
i =1
)
• U ( x, y, z ) est la valeur estimée de la fonction inconnue U au point de coordonnées
(x,y,z) ;
• N est le nombre de nœuds ;
• U i est la valeur estimée de la fonction inconnue U au nœud i ;
• β i ( x, y ) est la fonction de forme associée au nœud i.
Les éléments finis nodaux assurent naturellement la continuité d’une fonction lorsque l’on
passe d’un élément à l’autre. Ils conviennent donc particulièrement bien lorsque l’inconnue
est un potentiel.
> E
E
⎛ U1 ⎞
) ⎜ ⎟
U (ξ ,η ) = (1 − ξ − η ξ η ) ⎜U 2 ⎟ .
⎜U ⎟
⎝ 3⎠
β1 (ξ ,η ) = 1 − ξ − η
β 2 (ξ ,η ) = ξ
β 3 (ξ ,η ) = η
U (ξ ,η ) = N T (ξ ,η ) U N (1)
avec
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 32
⎛1 − ξ − η ⎞ ⎛ β1 (ξ ,η ) ⎞ ⎛ U1 ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
N(ξ ,η ) = ⎜ ξ ⎟ = ⎜ β 2 (ξ ,η ) ⎟ et U N = ⎜U 2 ⎟ .
⎜ η ⎟ ⎜ β (ξ ,η ) ⎟ ⎜U ⎟
⎝ ⎠ ⎝ 3 ⎠ ⎝ 3⎠
y D
!
(x3,y3)
(0,1)
!
(x1,y1)
(x2,y2)
(0,0)
x (1,0) N
Les relations (1), (2) et (3) permettent d’associer tout point (ξ,η) de l’élément de référence un
et un seul point (x, y) de l’espace réel ainsi que la valeur en ce point de la fonction approchée.
Quand β'i = β i , les mêmes fonctions de forme sont utilisées pour l’approximation des
inconnues et pour les transformations de coordonnées et on parle de transformations
isoparamétriques.
Le passage de l’espace (ξ,η) à l’espace (x,y) est donc particulièrement simple. La
transformation inverse est généralement plus compliquée.
⎛∂ ⎞ ⎛ ∂x ∂y ⎞⎛ ∂ ⎞ ⎛∂ ⎞
⎜
⎜ ∂ξ ⎟ ∂ξ ∂ξ ⎟⎟⎜ ∂x ⎟ ⎜ ∂x ⎟
⎜ ∂ ⎟ F ( x, y ) = ⎜ ⎜
∂y ⎟⎜ ∂ ⎟ ⎟ F ( x , y ) = J ⎜ ∂ ⎟ F ( x, y )
⎜ ⎟ ⎜ ∂x ⎜ ∂y ⎟
⎝ ∂η ⎠ ⎜ ∂η ∂η ⎟⎠⎝ ∂y ⎠ ⎝ ⎠
⎝
avec
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 33
⎛ ∂x ∂y ⎞
⎜
∂ξ ∂ξ ⎟⎟
J =⎜ .
⎜ ∂x ∂y ⎟
⎜ ∂η ∂η ⎟⎠
⎝
J est dénommée la matrice jacobienne de la transformation. Dans le cas des éléments finis
triangulaires du premier ordre, la matrice jacobienne vaut :
⎛x − x y2 − y1 ⎞
J = ⎜⎜ 2 1 ⎟
⎝ x3 − x1 y3 − y1 ⎟⎠
et
dtm(J ) = ( x2 − x1 )( y3 − y1 ) − ( x3 − x1 )( y2 − y1 ) = 2 A
1 ⎛ y3 − y1 x1 − x3 ⎞
J −1 = ⎜ ⎟
2 A ⎜⎝ y1 − y2 x2 − x1 ⎟⎠
et, finalement :
⎛∂ ⎞ ⎛∂ ⎞
⎜ ∂x ⎟ ⎜ ⎟
−1 ∂ξ
⎜∂ ⎟ = J ⎜∂ ⎟
⎜ ∂y ⎟ ⎜ ⎟
⎝ ⎠ ⎝ ∂η ⎠
= 2A ∫f (ξ ,η ) dξ dη
*
∆réf
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 34
) NA
U( x, y, z ) = ∑ p ijU ijdl
ij
)
• U ( x, y, z ) est la valeur estimée de la fonction vectorielle inconnue en x,y,z ;
• N A est le nombre d’arêtes ;
• U ijdl est la circulation du vecteur U le long de l’arête ij ;
• p ij est la fonction de forme (vectorielle) associée à l’arête ij.
La fonction de forme p ij associée à une arête ij est une fonction vectorielle possédant les
propriétés suivantes :
j
• sa circulation le long de l’arête ij (dans le sens i => j) vaut 1 : ∫p
i
ij . dl = 1 ;
l
• sa circulation le long de toute autre arête est nulle : ∫p
k
kl .dl = 0 si kl ≠ ij ;
• sa valeur n’est non nulle que sur les éléments finis dont ij est une arête.
j j
i i
En 3D, dans le cas d’éléments finis comportant 3 arêtes par nœud, la fonction de forme d’une
arête ij reliant les nœuds i et j peut se déduire des fonctions de forme nodales par la formule :
p ij = β j grad ∑β
r∈N F , ji
r − β i grad ∑β
r∈N F ,ij
r
où N F , ji désigne l'ensemble des nœuds de la facette de l'élément fini considéré qui contient le
nœud j mais pas le nœud i . Une telle facette est unique pour des éléments possédant trois
arêtes issues de chaque nœud ainsi que l’indique la figure 3.6. C’est le cas des tétraèdres,
hexaèdres, pyramides à base triangulaire et des prismes). Le cas des éléments finis
comportant plus de 3 arêtes par nœud n’est pas traité ici. Sur la figure 3.7a, on remarque que
le vecteur
(a) (b)
+
F
(c)
Figure 3.7 : interprétation de la fonction de forme d'arête
β j grad ∑β
r∈N F , ji
r
• est nul sur toutes les arêtes qui ne touchent pas le nœud j (car β j y est nul);
• est perpendiculaire à la facette hachurée (car ∑β
r∈N F , ji
r = 1 est constant sur cette facette);
De même que l’on a défini des éléments finis nodaux et d’arête, on peut définir des éléments
finis de facette où les inconnues sont le flux d’une grandeur vectorielle au travers d’une
facette (flux d’induction magnétique par exemple). La grandeur vectorielle inconnue
s’exprime alors sous la forme :
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 36
) NF
U( x, y, z ) = ∑ s ijkU ijkΦ
ijk
)
• U ( x, y, z ) est la valeur estimée de la fonction vectorielle inconnue en x,y,z ;
• N F est le nombre de facettes ;
• U ijkΦ est le flux du vecteur U au travers de la facette ijk ;
• s ijk est la fonction de forme vectorielle associée à la facette ijk.
La fonction de forme s ijk associée à une arête ijk est une fonction vectorielle possédant les
propriétés suivantes :
• son flux au travers de la facette ijk (dans le sens positif choisi) est égal à 1 :
∫
ijk
s ijk . ds = 1 ;
= =Ù>
>
Figure 3.8
Les expressions des fonctions de forme de facette peuvent être dérivées des fonctions de
forme d’arête. Pour les facettes à 3 nœuds, on a :
3 ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
s f = 2∑ β i grad ⎜ ∑ β j ⎟Λ grad ⎜ ∑ β j ⎟
⎜ j∈N ⎟ ⎜ j∈N ⎟
i =1
⎝ F ,i,i +1 ⎠ ⎝ F ,i ,i −1 ⎠
4 ⎛ ⎞ ⎛ ⎞
s f = ∑ β i grad ⎜ ∑ β j ⎟Λ grad ⎜ ∑ β j ⎟ .
⎜ j∈N ⎟ ⎜ j∈N ⎟
i =1
⎝ F ,i ,i+1 ⎠ ⎝ F ,i ,i−1 ⎠
Figure 3.9
Des éléments finis de volume peuvent également être définis. Dans ceux-ci, les inconnues
sont des scalaires représentant l’intégrale volumique de l’inconnue sur l’élément fini
considéré. La grandeur inconnue s’exprime alors par :
) NE
U ( x, y, z ) = ∑ vijklU ijkl
v
ijkl
)
• U ( x, y, z ) est la valeur estimée de la fonction inconnue en x,y,z ;
• N E est le nombre d’éléments finis ;
• v
U ijkl est l’intégrale de l’inconnue U sur l’élément fini ijkl ;
• vijkl est la fonction de forme associée à l’élément fini ijkl.
La fonction de forme vijkl associée à un élément fini ijkl est possède les caractéristiques
suivantes :
• elle est égale à l’inverse du volume de l’élément fini ijkl en tout point de celui-ci,
si bien que son intégrale volumique sur cet élément fini est égale à 1 ;
• elle vaut 0 en tout partout ailleurs, si bien que son intégrale volumique sur tout
autre élément fini est égale à 0.
Les éléments finis de volume conviennent bien à l'approximation de la charge électrique.
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 38
On peut associer à chaque type d’élément fini un espace fonctionnel dans lequel il est défini.
L’espace fonctionnel dans lequel sont définis les éléments finis nodaux est baptisé S0 (on
parle également de 0-formes). Celui des éléments finis d’arêtes se dénomme S1 (1-formes),
celui des éléments finis de facettes, S2 (2-formes) et celui des éléments finis de volume, S3 (3-
formes). Ces espaces fonctionnels ne sont pas indépendants et on peut montrer que :
• le gradient d’une fonction scalaire définie dans l’espace S0 est une fonction
vectorielle définie dans l’espace S1 ;
• le rotationnel d’une fonction vectorielle définie dans l’espace S1 est une fonction
vectorielle définie dans l’espace S2 ;
• la divergence d’une fonction vectorielle définie dans l’espace S2 est une fonction
scalaire définie dans l’espace S3.
La figure 3.10 illustre cette propriété remarquable.
Exemples :
• Si le potentiel scalaire électrique V est défini dans l’espace des éléments nodaux (S0), le
champ électrique E qui en dérive est situé dans l’espace S1 des éléments d’arêtes
(Ε = − grad V ) . Dans les mêmes conditions, l’induction magnétique se trouve dans
l’espace S2 des éléments de facette (dB / dt = rotE) (figure 3.11).
• De manière analogue, si le potentiel scalaire magnétique Φ est défini dans l’espace S0 des
éléments finis nodaux, le champ magnétique H est défini dans l’espace S1 des éléments
d’arêtes (H = − grad Φ ) . Dans les mêmes conditions, la densité de courant i et le
déplacement électrique D se trouvent dans l’espace S2 des éléments de facette
(dD / dt + i = rotH ) . Dans le même contexte, la densité de charge électrique se trouve dans
l’espace S3 (div D = ρ ) (figure 3.11).
• Si le potentiel vecteur magnétique A est défini dans l’espace S1 des éléments finis
d’arêtes, l’induction magnétique B (B = rotA) se trouve dans l’espace S2 des éléments
finis de facettes (figure 3.11).
La figure 3.11 montre les 2 suites d’espaces fonctionnels naturels dans lesquels évoluent les
grandeurs électromagnétiques ainsi que les lois de comportement qui les relient. Les lois de
comportement relient des grandeurs situées dans des espaces fonctionnels différents (par
exemple H défini dans l’espace des éléments d’arêtes et B défini dans l’espace des éléments
de facettes). On peut en déduire que dans un espace discrétisé, il est impossible de satisfaire
en tout point à la fois les équations de Maxwell et les lois de comportement. Le diagramme de
la figure 3.11 est appelé diagramme de Tonti.
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 39
Pour la théorie complète des éléments finis nodaux, on consultera la littérature spécialisée
(voir bibliographie).
1.11. CONCLUSION
D’une manière générale, la ou les grandeurs inconnues peuvent s’exprimer sous la forme :
)
U (x, y ) = ∑ f i ( x, y )Ui
Une fois la modélisation choisie, il s’agit de rechercher les valeurs des grandeurs inconnues
de telle manière que l’ensemble de ces valeurs fournisse une solution acceptable au problème
posé. Pour ce faire, plusieurs techniques peuvent être mises en œuvre.
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 40
EF ... EF ...
nodaux V ρ volume
↓ ↑
grad div
↓ ↑
→ε → (jω) D
arêtes (jω)A → E →σ → j← ↑ facettes
i← ↑
↓ ↓ ↑
→ rot rot
↓ ↑
facettes (jω)B ←µ ← H arêtes
↓ ↑
div grad
↓ ↑
volume 0 Φ nodaux
Figure 3.11
2. ELECTROSTATIQUE
2.1. METHODE VARIATIONNELLE DE RITZ-RAYLEIGH
2.1.1. Principe
Soit un domaine Ω de l’espace délimité par une frontière Γ1 + Γ2 constituée d’une partie Γ1 où
le potentiel scalaire VD est connu (condition de Dirichlet) et d’une partie Γ2 où est connue la
composante normale du déplacement électrique Dn (condition de Neumann).
Considérons une fonction scalaire V définie sur le volume Ω et satisfaisant la condition de
Dirichlet V = VD sur Γ1 ainsi que la fonctionnelle Ψ (V ) définie par :
⎛ ε E2 ⎞
Ψ (V ) = ∫ ⎜⎜ − ρV ⎟⎟dv + ∫ DnV ds .
Ω⎝ ⎠
2 Γ2
Parmi l’ensemble des fonctions V, celle qui minimise Ψ est celle qui satisfait aux équations
de l’électrostatique.
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 41
/
2.1.2. Démonstration
Calculons :
∂ Ψ (V ) ∂ Ψ (V )
dΨ (V ) = . dV − . d ( grad (V )) ,
∂V ∂E
dΨ (V ) = ∫ (− ε E.grad (dV ) − ρ dV )dv + ∫ Dn dV ds .
Ω Γ2
Comme :
div(dV E) = grad dV .E + dV divE ,
on obtient :
dΨ (V ) = ∫ (− ε div(dV E) + ε dV divE − ρ dV )dv + ∫ Dn dV ds
Ω Γ2
Etant donné que dV est quelconque (sauf sur Γ1 ), Ψ (V ) sera extrémale si et seulement si :
Par ailleurs, étant donné que E = − gradV , le rotationnel de E est identiquement nul. Le
potentiel scalaire V obtenu satisfait donc aux équations de l’électrostatique et aux conditions
limites imposées.
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 42
⎛ ε E2 ⎞
Ψ (V ) = ∫Ω∞ ⎜⎜⎝ 2 − ρV ⎟⎟⎠dv .
) N
V ( x, y ) = ∑ β i ( x, y ) Vi .
i =1
On peut écrire :
) N
E = −∑ grad β i ( x, y ) Vi
i =1
et
)
) ⎛ ε E2 )⎞ )
Ψ (V ) = ∫ ⎜⎜ − ρV ⎟⎟dv + ∫ DnV ds
Ω⎝ ⎠
2 Γ2
)
Minimisons la fonctionnelle Ψ (V ) par rapport à Vj :
) ) ) )
∂Ψ (V ) ⎛ ) ∂ gradV ∂V ⎞⎟ ∂V
= ∫ ⎜ ε gradV . −ρ dv + ∫ Dn ds = 0 ,
∂V j ⎜ ∂V j ⎟
∂V j ⎠ ∂V j
Ω⎝ Γ2
)
∂Ψ (V )
= ∫ (ε gradV .grad β j − ρ β j )dv + ∫ Dn β j ds = 0
)
∂V j Ω Γ2
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 43
)
∂Ψ (V ) ⎛ N ⎞
= ∫ ⎜ ε ∑ Vi grad β i .grad β j − ρ β j ⎟dv + ∫ Dn β j ds = 0 .
∂V j Ω ⎝ i =1 ⎠ Γ2
∑V ∫ ε grad β .grad β
i =1
i i j dv − ∫ ρ β j dv+ ∫ Dn β j ds = 0 ( j = 1, ...., N ).
Ω Ω Γ2
MV=B
où :
• M ij = ∫ ε grad β i .grad β j dv est le terme général d’une matrice M symétrique et creuse,
Ω
puisque grad β i .grad β j n’est non nul que si les nœuds i et j sont voisins ;
• V est le vecteur contentant les inconnues Vi ;
• B est un vecteur dont le terme général vaut B j = ∫ ρ β j dvdv − ∫ Dn β j ds .
Ω Γ2
)
V (x, y ) = ∑ β i ( x, y ) Vi
i
)
Dès lors le rotationnel de E sera identiquement nul. La méthode des résidus pondérés
consiste à déterminer les coefficients Vi qui vérifient « au mieux » l'expression de la
divergence du vecteur déplacement dans le volume considéré ainsi que les conditions de
Neumann sur la frontière Γ2 .
Soit une fonction de pondération η ( x, y ) quelconque définie sur Ω et nulle sur la frontière
Γ1 . Formons le résidu :
(
)
) )
R = ∫ divε E − ρ η dv + ∫ ( Dn − ε E.n)η ds
Ω Γ2
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 44
soit
( )
) )
R = ∫ − divε gradV − ρ η dv + ∫ ( Dn + ε gradV .n)η ds
Ω Γ2
Ce résidu est à annuler. En observant la relation précédente, on constate qu’elle fait apparaître
les dérivées secondes du potentiel. Cette expression constitue ce qu'on appelle la formulation
forte de la méthode des résidus. Si le résidu est nul pour n’importe quelle fonction de
pondération η ( x, y ) , la solution obtenue est la solution exacte.
Généralement, on préfère utiliser une formulation faible, obtenue en réalisant une intégration.
Puisque
) ) )
ηdivε gradV = div(ηε gradV ) − ε gradη.gradV ,
on obtient successivement :
( ) )
) )
R = ∫ − div(ηε gradV ) + ε gradη.gradV − ρη dv + ∫ ( Dn + ε gradV .n)η ds ,
Ω Γ2
R=∫ ( )
)
ε gradη.gradV − ρη dv −
) )
∫ ε gradV .nηds + ∫ ( Dn + ε gradV .n)ηds
Ω Γ1 + Γ2 Γ2
R=∫ ( )
)
ε gradη.gradV − ρη dv + ∫ Dnη ds ,
Ω Γ2
soit :
N
R = ∑ Vi ∫ ε gradη.grad β i dv− ∫ ρη dv+ ∫ Dnη ds
i =1 Ω Ω Γ2
On remarque que la méthode de Galerkin conduit aux même système d’équations que la
méthode de Ritz-Rayleigh.
2.3.1. Symétries
Bien souvent, les structures à étudier possèdent des symétries qui permettent de simplifier le
problème.
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 45
Symétrie plane
Dans bien cas, les structures à étudier ont une dimension beaucoup plus importante que les
autres et, en négligeant les effets de bord, on peut admettre que la structure s’étend jusqu’à
l’infini dans cette direction privilégiée (baptisons-la z). C’est par exemple souvent le cas de
jeux de barres dans des postes électriques de transformation. Dans ces conditions, le vecteur
champ électrique se trouve dans le plan perpendiculaire à la direction z et les grandeurs
inconnues ne dépendent pas de z. A ce moment, il suffit d’étudier ce qui se passe dans un des
plans x,y et le problème devient bidimensionnel.
Symétrie axiale
Lorsque la géométrie présente une symétrie axiale (cas des isolateurs par exemple), on
simplifie fortement le problème en en tenant compte. On choisit alors comme éléments finis
des éléments toroïdaux dont la section droite est un élément fini 2D (triangle, quadrangle, ...).
j
r
∫ f ( x, y, z ) dv = ∫ 2πr f (r , z ) dr dz = ∫ 2πr f (r , z ) ds
v s s
∫ f ( x, y, z ) ds = ∫ 2πr f (r , z ) dl .
s c
Dn = 0 .
• Dans le cas d’une antisymétrie électrique, le plan de symétrie est à potentiel nul.
On y impose donc la condition de Dirichlet :
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 46
V =0.
- + Dn=0
+
-
V=0
-
+
+ -
V1 = V2
V1 = V3
...
V1 = VN F
∫ D ds = ∫ D
SF
n n ds = 0
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 47
) Ω −Ω F ΩF
V ( x, y ) = ∑ β i ( x, y ) Vi = ∑ β i ( x, y )Vi + ∑ β i ( x, y )VF
i
soit
) Ω −Ω F
V ( x, y ) = ∑ β i ( x, y )Vi + β F ( x, y )VF
avec
β F = ∑ βi .
i∈Ω F
La fonction de forme vaut 1 en tout point de la surface du conducteur à potentiel flottant et est
nulle en tous les autres nœuds. Dans le système d’équations, le terme correspondant au nœud
"fusionné" sera :
ΩF
R * = ∑ R j =∑ Vi ∫ ε grad β F .grad β i dv− ∫ ρ β F dv+ ∫ Dn β F ds = 0 .
i Ω Ω Γ2
∫D
Γ2
n β F ds = ∫ Dn ds .
ΩF
L’intérêt de cette seconde méthode est qu’elle ne rompt pas la symétrie du système matriciel à
résoudre.
x = f1 ( X , Y )
y = f2 ( X ,Y )
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 48
reliant les coordonnées x, y de l'espace réel infini Ω ∞ aux coordonnées X, Y de l'espace fini
(élément de volume Ω* ).
Dans les équations d’éléments finis, les termes correspondant à l’intégration sur l’espace
infini deviennent :
⎛ ∂β j ⎞
⎜ ⎟
⎛ ∂β i ∂β i ⎞ ⎜ ∂x ⎟
∫ f ( x, y)gradβ .grad β
Ω∞
i j dv = ∫ f ( x, y)⎜⎜⎝ ∂x
Ω∞
⎟⎟
∂y ⎠ ⎜ ∂β j ⎟
dv
⎜ ∂y ⎟
⎝ ⎠
⎡ ⎛ ∂β j ⎞⎤
⎡⎛ ∂β ∂β i ⎞ −1 ⎤ ⎢ −1 ⎜⎜ ∂X ⎟⎥
⎟⎥ dtm J dv*
= ∫ f ( X , Y ) ⎢⎜ i ⎟ J ⎢J
⎣⎝ ∂X ∂Y ⎠ ⎥⎦ ⎢ T ⎜ ∂β j ⎟⎥
⎢⎣ ⎜⎝ ∂Y ⎟⎥
Ω*
⎠⎦
⎛ ∂β j ⎞
⎛ ∂β i ∂β i ⎞ ⎜⎜ ∂X ⎟⎟ *
= ∫ f ( X , Y ) ⎜⎝ ∂X ⎟T
∂Y ⎠ ⎜ ∂β j ⎟
dv
Ω*
⎜ ⎟
⎝ ∂Y ⎠
avec
⎡ ∂f1 ∂f1 ⎤
⎢ ∂Y ⎥
J = ⎢ ∂X
∂f ∂f 2 ⎥
⎢ 2 ⎥
⎣ ∂X ∂Y ⎦
⎡ ∂f12 ∂f 22 ∂f1 ∂f1 ∂f 2 ∂f 2 ⎤
⎢ + + ⎥
⎢ ∂Y 2 ∂Y 2 − ∂X ∂Y ∂X ∂Y ⎥
⎢ ∂f1 ∂f 2 − ∂f 2 ∂f1 ∂f1 ∂f 2 ∂f 2 ∂f1 ⎥
−
T = J −1 J T−1 dtm J = = ⎢ ∂X ∂Y ∂X ∂Y ∂X ∂Y ∂X ∂Y ⎥
⎢ ∂f1 ∂f1 ∂f 2 ∂f 2 ∂f12 ∂f 22 ⎥
⎢ + + ⎥
⎢− ∂ X ∂ Y ∂X ∂Y ∂X 2
∂X 2
⎥
⎢ ∂ f ∂ f ∂f ∂f ∂f1 ∂f 2 ∂f 2 ∂f1 ⎥
1 2
− 2 1 −
⎢⎣ ∂X ∂Y ∂X ∂Y ∂X ∂Y ∂X ∂Y ⎥⎦
∂f 1 ∂f 2
=
∂X ∂Y ,
∂f 2 ∂f
=− 1
∂X ∂Y
O
;
N :
) )
Figure 3.15
La transformation de Kelvin :
A2 X
x = f1 ( X , Y ) =
X 2 +Y2
A2 Y
y = f2 ( X ,Y ) = 2
X +Y2
est une transformation conforme qui associe la partie de l'espace située au-delà d'un cercle de
rayon A à l'intérieur d'un cercle de rayon A.
La transformation cylindrique :
O ;
N :
) )
Figure 3.16
X A(B − A)
x = f1 ( X , Y ) =
X 2 +Y2 B − X 2 +Y2
Y A(B − A)
y = f2 ( X ,Y ) =
X 2 +Y2 B − X 2 +Y2
transforme l'espace situé au-delà d'un cercle de rayon A en une couronne circulaire située
entre A et B.
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 50
3. MAGNETOSTATIQUE
En magnétostatique, plusieurs modélisations sont possibles :
• potentiel vecteur ;
• potentiel scalaire (total et partiel) ;
• éléments d’arête ;
• éléments de facette.
( )
Ψ ( A) = ∫ ∫ 0B H ( B).dB − j.A dv − ∫ H t .Ads .
Ω Γ2
)
A( x, y ) = ∑ β i ( x, y ) Ai
)
B(x, y ) = ∑ grad β i Λ A i .
)
La fonction A est supposée satisfaire les conditions de Dirichlet sur la frontière Γ1 . Dès lors,
)
( )
) )
)
Ψ ( A) = ∫ ∫ H ( B) . dB − j . A dv − ∫ H t . A ds .
rot A
0
Ω Γ2
)
Minimisons la fonctionnelle Ψ ( A) par rapport à une composante (x par exemple) de Ai :
) ) ) )
∂Ψ ( A ) ⎛ ) ∂ rot A ∂A ⎞ ∂A
= ∫ ⎜⎜ν rot A. − j. x ⎟⎟dv − ∫ H t . x ds = 0 ,
∂A ix
Ω⎝
∂A i
x
∂A i ⎠ Γ2
∂A i
)
= ∫ (ν rot A.( grad β i Λ1x ) − j.β i 1 x ) dv − ∫ H t . β i 1x ds = 0
∂Ψ ( A ) )
∂A ix
Ω Γ2
)
∂Ψ ( A) ⎛⎜ ⎞
= ⎜ ∑ ∫ν (grad β j ΛAj )Λ grad β i dv − ∫ β i jdv − ∫ β i H t ds ⎟⎟.1 x = 0 .
∂A ix
⎝ j Ω Ω Γ2 ⎠
∑ ∫ν (grad β
j Ω
j Λ Aj )Λ grad β i dv − ∫ jβ i dv − ∫ H t β i ds = 0
Ω Γ2
(
Wmag = ∫ ∫ 0B H ( B).dB dv = ) 1
2 V∫
j.Adv .
V
∑ β (x, y) A
)
A(x , y) = i i
une fonction vectorielle qui satisfait aux conditions de Dirichlet sur la frontière Γ1 . Dès lors,
puisque
) )
B = rot A = ∑ grad β i ΛAi ,
)
la divergence de B sera identiquement nulle. Il restera à vérifier « au mieux » l’équation
d’Ampère ainsi que les conditions de Neumann sur la frontière concernée.
Soit une fonction de pondération η ( x, y )u nulle sur Γ1 (u est un vecteur quelconque).
Formons le résidu :
( )
) )
R = ∫ rot (ν rot A ) − j .ηudv − ∫ (Ht − ν rot AΛn).ηuds
Ω Γ2
) ) )
ηu.rot (ν rot A) = div(ν rot AΛηu) + ν rot A.rot (ηu)
) ) )
ηu.rot (ν rot A) = div(ν rot AΛηu) + ν rot A.gradη Λu
()
)
R = ∫ ν rot AΛ gradη − jη dv − ∫ H tη ds
Ω Γ2
∑ ∫ν (grad β
j Ω
j ΛAj )Λ grad β i dv − ∫ jβ i dv − ∫ H t β i ds = 0 .
Ω Γ2
Dans les zones sans courant, on a rotH = 0 et H = − grad Φ . Le potentiel magnétique est
multiforme si le domaine considéré est multiplement connexe et traversé par un courant. Dans
ce cas, il est nécessaire de réaliser des coupures de manière à rendre le domaine simplement
connexe. Après avoir discrétisé le domaine d’étude, on écrira :
)
Φ ( x, y ) = ∑ β i ( x, y ) Φ i
en respectant les conditions de Dirichlet. Dans ce cas, la loi d’Ampère est automatiquement
vérifiée et restera à vérifier « au mieux » :
)
divB = 0 dans Ω et
)
B.n = Bn sur Γ2 .
)
) ∂Φ
∫ β i div(µ grad Φ) dv − Γ∫2(µ ∂n + Bn ) β i ds = 0 .
Ω
En tenant compte de
∑ ∫ µ grad β
j Ω
j .grad β i Φ j dv + ∫ Bn β i ds = 0 .
Γ2
Dans les zones comportant du courant, on peut utiliser le potentiel scalaire partiel tel que
H = Hs + Hr
avec
µ0 j Λ r
4π ∫ r 3
Hs = dv
et
H r = − gradΦ r .
)
) ⎛ ⎛ ∂ Φr ⎞ ⎞
∫Ω β i div(µ (H s − grad Φ r ))dv − Γ∫2⎜⎜⎝ µ ⎜⎜⎝ H s .n − ∂n ⎟⎟ − Bn ⎟⎟ β i ds = 0 .
⎠ ⎠
En tenant compte de
)
− ∫ µ grad β i .H s dv + ∫ µgrad β i .grad Φ r dv
V V
∑ ∫ µ grad β .grad β Φ
j Ω
j i r, j dv − ∫ µ H s .grad β i dv + ∫ Bn β i ds = 0 .
Ω Γ2
Les inconnues (circulation du potentiel vecteur le long des arêtes) sont associées aux arêtes du
maillage.
On peut montrer qu'imposer (en pratique, annuler) les valeurs de la circulation de A le long
des branches d’un arbre topologique construit sur le maillage constitue une jauge valable (un
arbre topologique est une ligne constituée d’arêtes qui passe par tous les nœuds du problème
sans jamais se refermer ; l’ensemble des autres arêtes constituent le co-arbre). On peut vérifier
que le nombre de branches du co-arbre est égal au nombre de facettes. La définition complète
du flux d’induction requiert une inconnue par facette, donc un nombre d’inconnues égal au
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 54
) Nc
A = ∑ s ij Aijdl
ij =1
et
) Nc
B = ∑ Aijdl rot s ij .
ij =1
arbre
co-arbre
∫ (rot (ν rot A ) − i ). s
) )
ij dv + ∫ (HΛn − H t ) . s ij ds = 0 .
Ω Γ2
En tenant compte de
) ) )
rot (ν rot A) . s ij = div(ν rot A Λ s ij ) + ν rot A . rot s ij ,
Nc
∑ A ∫ν rots
kl =1
dl
ij ij . rots ij dv − ∫ i . s ij dv − ∫ H t . s ij ds = 0 pour ij = 1, ... , N c .
Ω Ω Γ2
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 55
Symétries.
On peut simplifier l’étude de problèmes comportant des symétries en utilisant des conditions
limites adéquates :
Sur un axe ou un plan de symétrie électrique, le champ tangentiel est nul. Dès lors, sur
l’élément de symétrie :
H t = 0 ; Φ = constante .
L’induction normale à un axe ou un plan de symétrie est nulle ; dès lors, sur l’élément de
symétrie :
dΦ
= 0 ; A t = constante .
dn
Bn ⇒ Bn1 = Bn 2
j
H t ⇒Φ i − Φ j = ∫ H s .dl + Φ ri − Φ rj .
i
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 56
4. MAGNETODYNAMIQUE
4.1. METHODE NODALE A-V
B = rotA
et
dA
E = − grad V − .
dt
dA
E=−
dt
div A = 0 .
)
A = ∑ βi Ai .
Donc
) )
B = rotA = ∑ grad β i Λ A i
)
) dA dA i
E=− = −∑ β i
dt dt
) )
rot H = i + j
et
)
div D = 0
(notons que, dans le cas linéaire, la dernière relation est automatiquement vérifiée dans les
conducteurs si la précédente l’est, car
) ) ) σ )
div(i + j) = div j = divσ E = divD = 0 )
ε
) ) )
R j = ∫ (rot H − i − σ E)β j dv + ∫ (HΛn − H t )β j ds = 0
Ω Γ2
)
⎛ dA ⎞
( )
R j = ∫ ⎜⎜ rot ν rot A − i + σ ) )
⎟ β j dv + ∫ (HΛn − H t )β j ds = 0 .
dt ⎟⎠
Ω⎝ Γ2
Pour obtenir la formulation faible, on projette le résidu sur un vecteur u constant quelconque :
)
⎛ dA ⎞
( )
)
u . R j = ∫ ⎜⎜ rot ν rot A − i + σ
)
⎟⎟ .u β j dv + ∫ (HΛn − H t ) .u β j ds = 0
Ω⎝
dt ⎠ Γ2
) ) )
β j u . rot (ν rot A) = div(ν rot AΛ β j u) + ν rot A . grad β j Λu
( )
) )
( )
u . R j = ∫ div(ν rot AΛ β j u) dv + ∫ ν rot A . grad β j Λu dv − ∫ i . u β j dv
Ω Ω Ω
)
dA )
+ ∫σ . u β j dv + ∫ (HΛn − H t ) . u β j ds = 0
Ω
dt Γ2
) )
(
u . R j = ∫ (HΛ β j u) .n ds + ∫ ν rot A . grad β j Λu dv )
Γ2 Ω
)
dA )
− ∫ i .u β j dv + ∫ σ .u β j dv + ∫ (HΛn − H t ) . u β j ds = 0
Ω Ω
dt Γ2
soit
)
(
)
)
u . R j = ∫ ν rot A . grad β j Λu dv − ∫ i .u β j dv + ∫ σ
dA
dt
.u β j dv − ∫ H t .u β j ds = 0
Ω Ω Ω Γ2
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 58
car
β j HΛ u .n = β j nΛ H .u = − β j HΛn .u .
On aura également :
)
()
)
u . R j = ∫ ν rot A Λ grad β j .u dv − ∫ i .u β j dv + ∫ σ
dA
dt
.u β j dv − ∫ H t .u β j ds = 0
Ω Ω Ω Γ2
ou
)
()
)
R j = ∫ ν rot A Λ grad β j dv − ∫ i β j dv + ∫ σ
dA
dt
β j dv − ∫ H t β j ds = 0
Ω Ω Ω Γ2
Finalement, on obtient :
N ⎛ ⎞
R j = −∑ ⎜⎜ ∫ (ν gradβ i Λ A i Λgrad β j )dv ⎟⎟ − ∫ i β j dv
i =1 ⎝ Ω ⎠ Ω
N ⎛ ⎞ dA i
+ ∑ ⎜⎜ ∫ σ β i β j dv ⎟⎟ − ∫ H t β j ds = 0
i =1 ⎝ Ω ⎠ dt Γ2
On choisit comme inconnues le potentiel scalaire magnétique (partiel ou total selon le cas) et
le potentiel vecteur électrique aux nœuds du maillage.
S'il y a des courants imposés dans le domaine, on définit Hs par la loi de Biot et Savart
(d’autres solutions sont possibles)
i Λ r
∫
1
Hs = 3
4π r
alors
rot H = j + i = j + rot H s
rot (H − H s ) = j ⇒ div j = 0 ⇒ j = rot T
rot (H − H s − T) = 0 ⇒ H = H s + T − grad Ω
rot H = j + i
div D = div εE = div εγ j = 0
∑β
)
T= i Ti
Ω = ∑β
)
i Ωi
On aura
∑ grad β Λ T
)
j= i i
E = γ ∑ grad β Λ T
)
i i
B = µ (H + ∑ β T − ∑ Ω )
)
s i i i grad β i
et en formulation faible
)
⎛) ∂ B ⎞
R j = ∫ ⎜ E Λ gradβ j + β j ⎟ dv − ∫ E t β j ds = 0
V
⎝ ∂t ⎠ Γ2
∑p
)
H= i Hli
Nb
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 60
∑ Hl
) )
E = γ rot H − γ i = γ i rot pi − γ i
Nb
Dans ces conditions, pour autant que div i soit nul et que ε et γ soient constants, on aura
)
div D = 0
Il reste à vérifier "au mieux" l'équation de Faraday qui implique elle-même que div B soit nul.
La formulation forte s'écrira donc
)
⎛ ) ∂B⎞ )
∫ ⎜ rot E + ⎟ . p j dv −
⎝ ∂t ⎠ ∫ (Et − E Λ n) . p j ds = 0
V Γ2
et la formulation faible
)
⎛) ∂ B ⎞
∫ ⎜ E . rot p j +
⎝ ∂t
. p j ⎟ dv −
⎠ ∫E t . p j ds = 0
V Γ2
⎛ ⎞
∫ ∑ ∑
∂Hli
⎜γ Hl i rot pi . rot p j + µ pi . pj − γ i . rot p j ⎟ dv −
⎝ ∂t ⎠
V Nb Nb
−
∫E t . pj ds = 0
Γ2
∑p
)
A* = i Al*i
Nc
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 61
On a donc
∑ Al
) *
B= i rot pi
Nc
)* )
∫ (rot(ν rot A ) − i) . p j dv +
∫ ( H Λ n − H t ) . p j ds = 0
V Γ2
) ) )
rot(ν rot A* ) . p j = div(ν rot A* Λ p j ) + ν rot A* . rot p j
∫ (ν∑ Al ∫H
*
i rot pi . rot p j − i . pj ) dv − t . p j ds = 0
V Nc Γ2
∑p
)* *
A = i Al i
Nb
On a donc
∑ Al
) *
B= i rot pi
Nb
)
∂A * ∂Al*i
∑
)
E=− =− pi
∂t ∂t
Nb
B est donc indivergentiel et la loi de Faraday est vérifiée. Il reste à vérifier « au mieux » la loi
de Maxwell-Ampère.
En formulation forte, on aura donc
) ) )
∫ (rot H − i − σ E) . p j dv +
∫ ( H Λ n − Ht ) . p j ds = 0
V Γ2
et en formulation faible
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 62
) )
∫ (H . rot p j − i . p j − σ E . p j ) dv −
∫H t . pj ds = 0
V Γ2
∂Al*i
∫ ∑ (ν
Nb
Al *i rot pi . rot p j − i . pj + σ ∑
Nb
∂t
pi . pj ) dv −
V
− ∫H t . pj ds = 0
Γ2
⎛H ⎞
* *
B
∆Er ( B , H ) = ∫ ⎜ ∫ µH.dH + ∫νB.dB − B * .H * ⎟dv = Ec1 − Ec 2 ≥ 0 (voir figure 3.19).
* *
⎜
v⎝ 0
⎟
0 ⎠
⎛H ⎞
*
et Ec 2 = − ∫ ⎜ ∫νBdB − B * H * ⎟dv
⎜
v⎝ 0
⎟
⎠
B B
B* B*
H H
H* H*
Figure 3.19
Ec1 et Ec 2 constituent deux approximations de la coénergie. Leurs valeurs sont égales lorsque
en tout point, la solution ( B* , H * ) se trouve sur la courbe de magnétisation (solution exacte).
Puisque la solution H * satisfait l'équation d'Ampère, on peut écrire H * = Hs − grad φ*r . et
∫ B H dv = ∫ B (H )
− gradφr* dv = ∫ B* H s dv + ∫ φr* divB*dv − ∫ φr* B*.ndv = ∫ B* H s dv .
* * *
s
v v v v Γ v
EC1 EC2
H* B*
He Be
CAO des systèmes électriques Chapitre3 : Eléments finis 64
Figure 3.20
⎛H ⎞
*
Ec1 ( H ) = ∫ ⎜ ∫ µH dH ⎟dv
*
⎜
v⎝ 0
⎟
⎠
et le maximum de la fonction
⎛ ⎞
*
B
Ec 2 ( B ) = ∫ ⎜ B* H s − ∫νBdB ⎟dv .
*
v⎝
⎜ ⎟
0 ⎠
Dès lors, on peut écrire :
E c (H * ) ≥ E c (H e ) = E c (Be ) ≥ E c (B* ) .
ANNEXE AU CHAPITRE 3
NOTE
Les lignes qui suivent sont extraites de « Modélisation du champ magnétique et des
courants induits dans des systèmes tridimensionnels non linéaires » P. DULAR, Thèse de
doctorat,
ELEMENTS DE REFERENCE TRIDIMENSIONNELS
Nous définissons ci-après les éléments de référence qui sont associés aux trois types
d’éléments géométriques considérés, c’est-à-dire aux tétraèdres, aux hexaèdres et aux prismes
à base triangulaire. Des éléments finis nodaux, d’arête, de facette et de volume, sont définis
sur ces éléments géométriques.
Le tétraèdre de référence de type I est un élément à 4 noeuds dont les coordonnées sont
données sur la figure 1. Les entités géométriques associées, ainsi que leur numérotation, sont
mises en évidence sur la figure 2. Les fonctions de base nodales et d’arête de cet élément sont
données dans les tableaux 1 et 2. Le tableau 3 reprend la numérotation des facettes. Les
matrices d’incidence sont données par (2), (3) et (4).
n4 (0, 0, 1)
w
n1 (0, 0, 0)
n3
(0, 1, 0)
v
n2 (1, 0, 0) u
f3
n4 f4
f1
a3 a6
a5 a2
n1
a1 n3
a4
n2
f2
Facette f = {i, j, k}
f∈F i∈N j∈N k∈N
1 1 2 4
2 1 3 2
3 1 4 3
4 2 3 4
Tableau 3. Numérotation des facettes du tétraèdre de type I.
CAO des systèmes électriques Chapitre 3 : Annexe 67
aO
n 1 2 3 4
1 −
⎛ 1 1 . .⎞
fO
a 1 2 3 4 5 6
⎜ ⎟
2 ⎜ −1 . 1 .⎟ 1 ⎛1 . −1 . 1 .⎞
⎜ −1 . ⎜ ⎟
GAN = 3 . 1⎟ , RFA = 2 ⎜ −1 1 . −1 . .⎟ (2-3)
⎜ ⎟
4 ⎜ . −1 1 .⎟ 3 ⎜ . −1 1 . . −1⎟
⎜ . −1 . ⎜ ⎟
5 1⎟ 4 ⎝ . . . 1 −1 1 ⎠
⎜ ⎟
6 ⎝ . . −1 1⎠
Matrice d’incidence volume - facette
vO
f 1 2 3 4
DVF = (4)
1 ( 1 1 1 1)
L’hexaèdre de référence de type I est un élément à 8 noeuds dont les coordonnées sont
données sur la figure 3. Les entités géométriques associées, ainsi que leur numérotation, sont
mises en évidence sur la figure 4. Les fonctions de base nodales (dites trilinéaires) et d’arête
de cet élément sont données dans les tableaux 4 et 5. Le tableau 6 reprend la numérotation des
facettes. Les matrices d’incidence sont données par (5), (6) et (7).
n5 n8
(–1, –1, 1) (–1, 1, 1)
n6 n7
( 1, –1, 1) ( 1, 1, 1)
n1 n4 w
(–1, –1, –1) (–1, 1, –1)
v
n2 n3
u
( 1, –1, –1) ( 1, 1, –1)
f6
f3
n5 a 10 n8
a9
f1 a 11 a 12
n6 n7
a3 a8
a5 n1 a2 n4
a1 a7 f5
a6
n2 a4 n3
f4
f2
Facette f = {i, j, k, l}
f∈F i∈N j∈N k∈N l∈N
1 1 2 6 5
2 1 4 3 2
3 1 5 8 4
4 2 3 7 6
5 3 4 8 7
6 5 6 7 8
Tableau 6. Numérotation des facettes de l’hexaèdre de type I.
Matrice d’incidence arête - noeud
aO
n 1 2 3 4 5 6 7 8
1 ⎛ −1 1 . . . . . .⎞
⎜ ⎟
2 ⎜ −1 . . 1 . . . .⎟
3 ⎜ −1 . . . 1 . . .⎟
⎜ ⎟
4 ⎜ . −1 1 . . . . .⎟
5 ⎜ . −1 . . . 1 . .⎟
⎜ ⎟
G AN = 6 ⎜ . . −1 1 . . . .⎟ (5)
7 ⎜ . . −1 . . . 1 .⎟
⎜ ⎟
8 ⎜ . . . −1 . . . 1⎟
9 ⎜ . . . . −1 1 . .⎟
⎜ ⎟
10 ⎜ . . . . −1 . . 1⎟
⎜ ⎟
11 ⎜ . . . . . −1 1 .⎟
⎜ ⎟
12 ⎝ . . . . . . −1 1 ⎠
Matrice d’incidence facette - arête
fO
a 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12
1 ⎛1 . −1 . 1 . . . −1 . . .⎞
⎜ ⎟
2 ⎜ −1 1 . −1 . −1 . . . . . .⎟
RFA = 3 ⎜ . −1 1 . . . . −1 . 1 . .⎟ (6)
⎜ ⎟
4 ⎜ . . . 1 −1 . 1 . . . −1 . ⎟
5 ⎜ . . . . . 1 −1 1 . . . −1⎟
⎜ ⎟
6 ⎝ . . . . . . . . 1 −1 1 1 ⎠
Matrice d’incidence volume - facette
vO
f 1 2 3 4 5 6
DVF = (7)
1 (1 1 1 1 1 1)
Le prisme à base triangulaire de référence de type I est un élément à 6 noeuds dont les
coordonnées sont données sur la figure 5. Les entités géométriques associées, ainsi que leur
numérotation, sont mises en évidence sur la figure 6. Les fonctions de base nodales et d’arête
CAO des systèmes électriques Chapitre 3 : Annexe 70
de cet élément sont données dans les tableaux 7 et 8. Le tableau 9 reprend la numérotation des
facettes. Les matrices d’incidence sont données par (8), (9) et (10).
n4 (0, 0, 1)
n6
(0, 1, 1)
n5 (1, 0, 1)
w
n1 (0, 0, –1)
n3
(0, 1, –1)
v
n2 (1, 0, –1) u
f5
f3
n4 a8
f1 a7 n6
a9
n5
a3 a6
a5
n1 a2
a1 n3
a4 f4
n2
f2
aO
n 1 2 3 4 5 6
1 ⎛ − 1 1 . . . .⎞
⎜ ⎟
2 ⎜ −1 . 1 . . .⎟
3 ⎜ −1 . . 1 . .⎟
⎜ ⎟
4 ⎜ . −1 1 . . .⎟
G AN = ⎜ . −1 . (8)
5 . 1 .⎟
⎜ ⎟
6 ⎜ . . −1 . . 1⎟
7 ⎜ . . . −1 1 .⎟
⎜ ⎟
8 ⎜ . . . −1 . 1⎟
⎜ ⎟
9 ⎝ . . . . −1 1 ⎠
Matrice d’incidence facette - arête
fO
a 1 2 3 4 57 8 96
1 ⎛ 1 . −1 . 1−1 . ..⎞
⎜ ⎟
2 ⎜ −1 1 . −1 . . . . .⎟
RFA = ⎜ . (9)
3 −1 1 . . −1 . 1 .⎟
⎜ ⎟
4 ⎜ . . . 1 −1 1 . . −1⎟
⎜ ⎟
5 ⎝ . . . . . . 1 −1 1 ⎠
Matrice d’incidence volume - facette
vO
f 1 2 3 4 5
DVF = (10)
1 ( 1 1 1 1 1)
CAO des systèmes électriques Chapitre 3 : Annexe 72
pour une arête aij={i, j} dont les noeuds origine et extrémité sont respectivement i et j ;
l’indice associé à l’opérateur grad indique le système de coordonnées utilisé.
Les fonctions de base étant en général exprimées dans des éléments de référence, des
transformations de coordonnées sont nécessaires pour les exprimer dans les éléments réels.
Plus précisément, la présence de l’opérateur gradient dans l’expression de sa va nécessiter,
dans ce but, l’application de la matrice jacobienne de transformation. En effet, nous avons
⎛ ∂x ⎞ ⎛ ∂ x u ∂ x v ∂ x w⎞ ⎛ ∂u ⎞
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
grad x p r ( x ) = ⎜ ∂ y ⎟ p r ( x ) = ⎜ ∂ y u ∂ y v ∂ y w⎟ ⎜ ∂ v ⎟ p r ( u)
⎜ ⎟ ⎜ ⎟ ⎜ ⎟
⎝ ∂z ⎠ ⎝ ∂ z u ∂ z v ∂ z w⎠ ⎝ ∂w ⎠
⎛ ∂u ⎞
⎜ ⎟
= J −1 −1
⎜ ∂ v ⎟ p r (u) = J grad u p r (u)
⎜ ⎟
⎝ ∂w ⎠
et donc,
s a ij ( x ) = p j J −1 grad u ∑r∈N p r (u) − p i J −1 grad u ∑ r∈N p r (u)
F , ji F , ij
⎛ ⎞
= J −1 ⎜⎜ p j grad u ∑r∈N p r (u) − p i grad u ∑ r∈N p r (u)⎟⎟
⎝ F , ji F , ij ⎠
= J −1 s a ij (u)
1. INTEGRATION NUMERIQUE
L’intégration analytique n’est réalisable que dans des cas simples. Même dans ces conditions,
l’intégration numérique est bien souvent préférée pour des raisons de précision. En éléments
finis, les fonctions à intégrer ne présentent normalement pas de singularité sur l’élément, ce
qui fait que leur intégration numérique ne pose généralement aucun problème. La méthode
d’intégration numérique la plus utilisée est la méthode de Gauss.
∫ y(ξ) dξ = ∑ w
1
i y(ξi )
−1
i =1
CAO des systèmes électriques Chapitre 4 : Méthodes numériques 74
2. INTEGRATION TEMPORELLE
2.1. METHODES EN "THETA"
Dans les problèmes d’évolution temporelle, le système d’équations à résoudre peut se mettre
sous la forme
S y& (t ) + M y (t ) = b(t )
ou encore :
y& (t ) = f (y(t ), t ) .
Ce système peut être non linéaire, car les coefficients des matrices peuvent dépendre des
inconnues. Il s’agit de trouver une solution y = y (t ) satisfaisant le système d’équations et la
condition initiale y (0) = y 0 .
Linéarisons la fonction y (t ) entre les points tn et tn+1 . A un instant quelconque tθ compris
dans l’intervalle [t n , t n+1 ] tel que :
y(tθ ) = θ y n +1 + (1 − θ ) y n .
y n+1 − y n
y& (t ) ≈ = f (y(tθ ), tθ ) = f (y n + θ (y n+1 − y n ), t n + θ (t n+1 − t n ) )
∆t
Si on choisit :
• θ=0, on obtient la méthode d’Euler explicite :
y n+1 − y n
= f (y n , t n )
∆t
y n+1 − y n ⎛ y + y n t n+1 + t n ⎞
= f ⎝ n+1 ,
∆t 2 2 ⎠
y n+1 − y n ⎛
= f ⎝ y n + (yn +1 − y n ),t n + (t n +1 − t n )⎞⎠
2 2
∆t 3 3
y n+1 − y n
= f ( y n+1 , t n+1 )
∆t
Stabilité de la méthode
Considérons l’équation différentielle suivante :
y& + α 2 y = 0 .
Sa solution est
y = Ce −α
2
t
CAO des systèmes électriques Chapitre 4 : Méthodes numériques 77
+1
θ=1
θ=2/3 α 2t
1 2 3 4
θ=0.5
-1
θ=0
Figure 4.1
Appliquons le schéma en « théta » à cette équation :
y n+1 − y n
= −α 2 ((1 − θ ) yn + θ yn+1 )
∆t
soit
1 − α 2 (1 − θ )∆t
y n+1 = y n = F (θ ) y n .
1 + α 2θ∆t
La figure 4.1 montre l’évolution de la fonction F (θ ) en fonction de α 2 ∆t .
Pour θ ≥ 0.5 , l’algorithme est inconditionnellement stable. Sinon, la stabilité n’est assurée que
pour des pas de calcul suffisamment faibles.
Soit à résoudre :
y& (t ) = f (y(t ), t ) .
∂y n ∆t 2 ∂ 2 y n ∆t 3 ∂ 3y n
y n+1 = y n + ∆t + + + ...
∂t 2! ∂t 2 3! ∂t 3
ou
∆t i ∂ i y n
( )
k
y n+1 = y n + ∑ + O ∆t k +1 .
i =1 i! ∂t i
CAO des systèmes électriques Chapitre 4 : Méthodes numériques 78
1 2 ... s
1 α1 β11 β12 ... β1s
2 α2 β 21 β 22 ... β 2s
... ... ... ... ... ...
s αs β s1 β s2 ... β ss
µ1 µ2 ... µs
Tableau 4.1
La méthode de Runge-Kutta consiste à utiliser le schéma d'intégration suivant :
s
y n+1 = y n + ∑ µ i ki
i =1
avec
⎛ s
⎞
ki = ∆t f y n + ∑ β ij k j,t n + α i ∆t ⎟
⎜
⎝ j =1 ⎠
où les coefficients α i , β ij et µ i sont choisis de telle sorte que l'erreur soit d'ordre aussi élevé
que possible. Les coefficients de Runge-Kutta se placent usuellement dans un tableau (tableau
4.1).
Lorsque tous les coefficients β ij situés sur et au-dessus de la diagonale sont nuls, la méthode
est dite explicite. Le tableau 4.2 indique les coefficients de la méthode de Runge-Kutta
explicite du quatrième ordre (erreur proportionnelle à ∆t 5 ) :
1 2 3 4
1 0 0 0 0 0
2 1/2 1/2 0 0 0
3 1/2 0 1/2 0 0
4 1 0 0 1 0
Tableau 4.2
Le schéma d’intégration est dans ce cas :
k 1 = ∆t f (y n , t n )
⎛ k ∆t ⎞
k 2 = ∆t f ⎜⎜ y n + 1 , t n + ⎟⎟
⎝ 2 2⎠
⎛ k ∆t ⎞
k 3 = ∆t f ⎜⎜ y n + 2 , t n + ⎟⎟
⎝ 2 2⎠
k 4 = ∆t f (y n + k 3 , t n + ∆t )
k1 k2 k3 k4
y n +1 = y n + + + +
6 3 3 6
CAO des systèmes électriques Chapitre 4 : Méthodes numériques 79
∑M
k
ik Ak = bi (i=1,... N)
M ik = ∫∫ ν ( H ) grad β i .grad β k dΩ e
Ωe
) N )
Ri ( A) = ∑ M ik ( A) Ak − bi = 0 pour i = 1,..., N .
k =1
) )
Supposons que le résidu R i (A ) ne soit pas nul. Soit ∆A l’incrément nécessaire pour obtenir la
bonne solution. En développant en série de Taylor et en le limitant au premier terme, on a :
)
) ) ) N
∂Ri ( A)
Ri ( A + ∆A) = Ri ( A) + ∑ ∆Aj = 0.
j =1 ∂A j
On obtient donc un nouveau système d’équations linéaires où les inconnues sont les ∆A j . La
matrice :
)
∂R ( A)
J ij = i
∂A j
est appelée matrice jacobienne du système. Dans notre cas particulier, elle se met sous la
forme
)
∂R ( A) ∂ ⎛ N ) ⎞
J ij = i = ⎜ ∑ M ik ( A) Ak − bi ⎟
∂A j ∂A j ⎝ k =1 ⎠
soit
N
J ij = M ij + ∑ ∂M
∂A
ik
j
Ak = M ij + Kij
k =1
CAO des systèmes électriques Chapitre 4 : Méthodes numériques 80
La matrice jacobienne est donc égale à la somme de la matrice Mij et d’une matrice de
correction Kij. Evaluons la contribution K ije d’un élément fini :
∂Meik ∂ ⎡
Ne N
K ij = ∑ Ak = ∑ ν gradβ i .gradβ k dΩe ⎤ A k ,
e
∫∫
e
k =1 ∂A j k =1 ∂A j
⎣ Ωe ⎦
ν = ν(B2 )
et
∂ν ∂ν ∂(B2 ) ∂ν e
N
= = 2 2 ∑ A lgradβ l .grad β j ,
∂A j ∂(B ) ∂A j ∂(B ) l=1
2
car, en 2D,
Ne
B = rot A = rot A1 z = grad A Λ1 z = ∑ Al gradβ l Λ1 z
l =1
d’où
∂ν N e N e
K eij = 2 ∫∫Ω
e
∑ ∑ (A gradβ l.gradβj )(A kgradβi .gradβk )dΩ e .
∂(B2 ) k =1 l=1 l
La matrice jacobienne obtenue est creuse et symétrique, si bien que l’on peut utiliser des
méthodes de résolution adaptées.
L’algorithme de résolution prend dès lors la forme suivante :
1. initialisation de la solution : A(0),
2. résolution du système : [J(k)]. DA(k) = -R(k),
3. correction de la solution: A(k+1) = A(k) + DA(k),
4. test de convergence:
⎧> ε : k = k + 1, go to 2,
A ( k +1) − A ( k ) ⎨
⎩ < ε : end.
Ax = b
Les méthodes directes sont basées sur l’élimination de Gauss. La méthode classique consiste à
factoriser la matrice A en un produit d’une matrice triangulaire inférieure (L) et supérieure
(U) :
A = LU .
L’intérêt de cette méthode est que la résolution d’un système triangulaire est triviale. En effet,
la résolution de la première équation matricielle s’effectue par substitution avant :
b1
w1 = ,
l11
1 ⎡ i −1 ⎤
wi = ⎢ i ∑ lij w j ⎥ pour
b − i = 2,3,K, n ,
lii ⎣ j =1 ⎦
wn
xn =
unn
1 ⎡ n ⎤
xi = ⎢ i ∑ uij x j ⎥
w − pour i = n − 1, n − 2,K,1
uii ⎣ j =i +1 ⎦
On obtient ainsi n2 équations avec n2+n inconnues. On peut donc choisir arbitrairement n
inconnues. On choisit généralement :
1 ⎛ i −1
⎞
lij = ⎜ aij − ∑ lik ukj ⎟ pour i = j + 1,K, n
u jj ⎝ k =1 ⎠
a jj = max akj .
j ≤k ≤n
Ax = b .
A( x + δx ) = b + δb
soit
Aδx = δb .
Aδx = A( x + δx ) − b .
Ax = b
E (x ) = A (x − x) . (x − x)
En effet, si :
x = x + ∂x ,
alors
E(x) = A ∂x . ∂x ≥ 0
Dans les méthodes de pente, à chaque itération, on détermine une direction de recherche pk et
un scalaire αk, et on calcule xk+1 par la formule :
x k +1 = x k + α k p k
E (x k + α k p k ) = A(x k + α k p k − x )(x k + α k p k − x )
= A(x k − x )(x k − x ) + α k Ap k (x k − x )
+ α k2 Ap k p k + α k A(x k − x )p k
En posant :
A(x k − x ) = −rk ≡ Ax k − b ,
on obtient :
E (x k + α k p k ) = E (x k ) − 2α k rk p k + α k2 Ap k p k
car
1
Pour plus de renseignements, consulter par exemple P.LASCAUX et R.THEODOR :
« Analyse numérique matricielle appliquée à l’art de l’ingénieur » Ed Masson, 1986
CAO des systèmes électriques Chapitre 4 : Méthodes numériques 84
rk ⋅ p k
αk =
A pk ⋅pk
• rk+1 = rk − α k A p k
• pk . rk +1 = 0
rk .p k
En effet : p k .rk +1 = p k .(rk − α k Ap k ) = p k .rk − p k .Ap k = 0
Ap k .p k
• E (x k +1 ) = E (x k )(1 − γ k )
avec
(rk .p k )2
γk = ≥0
(Ap k .pk )(A−1 rk .rk )
En effet :
E (x k + α k p k ) = E (x k ) − 2α k rk p k + α k2 Ap k p k = E (x k ) −
(rk p k )2
Ap k .p k
⎛ 1 (rk p k ) ⎞ ⎛ (rk p k ) ⎞
2 2
1
= E (x k )⎜⎜1 − ⎟ = E (x k )⎜1 −
⎟ ⎜ r .A −1r Ap .p
⎟
⎟
⎝ E (x k ) Ap k .p k ⎠ ⎝ k k k k ⎠
Pour un problème à deux inconnues, E (x) = constante est l’équation d’une ellipse centrée sur
la solution. Les dimensions de cette ellipse sont d’autant plus faible que l’on est près de la
solution. le vecteur pk est tangent à E (x k +1 ) et rk +1 est normal à cette ellipse (figure 4.2).
CAO des systèmes électriques Chapitre 4 : Méthodes numériques 85
X1
E(xk)
E(xk+1)
x rk+1 xk
pk X2
xk+1
Figure 4.2
On peut également montrer que :
2
1 ⎛⎜ rk .p k ⎞⎟
γk ≥
K ( A) ⎜⎝ rk p k ⎟⎠
Méthode du gradient
Dans la méthode du gradient, le résidu rk est choisi comme direction de recherche p k . Alors
x k +1 = x k + α k rk
et
2
r
αk = k
Ark .rk
Si l’ellipse d’équation E (x) = constante est un cercle (cas des valeurs propres égales), la
direction de recherche pointe vers la solution. Par contre, plus l’ellipse est allongée et plus la
convergence risque d’être longue. On peut montrer que la rapidité de la convergence est
donnée par la formule :
⎛ K −1 ⎞
2k
E (x k ) ≤ 4⎜ ⎟ E (x 0 )
⎝ K +1⎠
où
K = K (A) .
p k = rk + β k p k −1 .
Dès lors :
rk .p k = rk .(rk + β k p k −1 ) = rk + β k rk .p k −1 = rk
2 2
et
2
r
αk = k
Ap k .p k
On a donc :
⎛ rk
2
1 ⎞
⎜
E (x k + α k p k ) = E (x k ) 1 − ⎟
⎜ rk .A rk Ap k .p k
−1
⎟
⎝ ⎠
Ap k −1.rk
βk = − .
Ap k −1.p k −1
Dès lors,
Ap k −1.rk
Ap k −1.p k = Ap k −1.(rk + β k p k −1 ) = Ap k −1.rk − Ap k −1.p k −1 = 0
Ap k −1.p k −1
Les vecteurs p k −1 et p k sont dits A-conjugués. Par ailleurs, on a les propriétés suivantes :
rk +1 .rk = 0
En effet :
rk +1.rk = (rk − α k Ap k ).rk = rk − α k Ap k .rk = rk − α k Ap k .(p k − β k p k −1 )
2 2
= rk − α k Ap k .p k + α k β k Ap k .p k −1 = 0
2
X1
E(xk-1)
E(xk)
x
rk xk-1
X2
pk pk-1
xk
pk-1
Figure 4.3
D’autre part,
Ap k −1.rk =
1
(rk −1 − rk ).rk =−
1
rk
2
αk αk
et
CAO des systèmes électriques Chapitre 4 : Méthodes numériques 88
Ap k −1.p k −1 =
1
(rk −1 − rk ).p k −1 = 1
rk −1.p k −1 =
1
rk −1
2
αk αk αk
d’où
2
Ap k −1.rk r
βk = − = k
Ap k −1.p k −1 rk −1
2
En théorie, la méthode des gradients conjugués converge en au plus N itérations. En effet les
résidus étant tous orthogonaux les uns aux autres, le (N+1)ième ne peut être que nul. Dans la
pratique, si le système est bien conditionné, la convergence est rapide, voire très rapide ; par
contre si le conditionnement est mauvais, la méthode peut ne pas converger, suite aux erreurs
numériques de troncature des calculateurs.
2k
⎛ K ( A) − 1 ⎞
E (x k ) ≤ 4⎜⎜ ⎟ E (x 0 ) .
⎟
⎝ K ( A ) + 1 ⎠
Préconditionnement
La rapidité de la convergence des méthodes de descente dépend du nombre de
conditionnement K (A) de la matrice A. Plus K (A) est proche de 1, plus vite l’algorithme
converge. Le principe de préconditionnement d’une matrice A consiste à remplacer la
résolution du système A x = b par celle du système équivalent C−1A x = C−1b . La matrice
( )
C −1 doit être choisie de telle sorte que K C−1A soit beaucoup plus petit que K (A) . En
( )
théorie, le meilleur choix est C −1 = A −1 car alors K C −1A = 1 . Il faut donc trouver C−1 la plus
proche de A −1 sans que les calculs pour l’obtenir soient trop importants. Une fois C trouvée,
l’algorithme du gradient conjugué préconditionné devient :
2. tant que rk ≥ ε
3. calculer :
rk . zk
αk =
Ap k . p k
x k +1 = x k + α k p k
rk +1 = rk − αk A p k
C zk +1 = rk +1
rk +1 . zk +1
βk +1 =
rk . zk
p k +1 = zk +1 + βk +1 p k
On constate qu’à chaque itération, il faut, en plus des opérations habituelles, résoudre un
système de la forme :
Cz = r .
Il est donc indispensable que cette résolution soit facile à réaliser. On choisit souvent C de
telle manière qu’elle soit factorisée de manière évidente en un produit d’une matrice
triangulaire inférieure par sa transposée, soit :
C = TTt .
A = D − E − Et .
1
T= (D − ωE) D−1/ 2
ω(2 − ω )
avec
0 <ω <2.
Dès lors,
1
C= (D − ωE)D−1 (D − ωE)t .
ω(2 − ω )
La factorisation complète d’une matrice A symétrique, creuse et définie positive sous forme
A = LL t conduit généralement à un remplissage important de la matrice L.
La méthode dénommée « IC(0) » consiste à calculer la matrice T de telle sorte qu’elle ait la
même structure que la partie triangulaire inférieure de A c’est-à-dire :
tij = 0 si aij = 0 .
Pour déterminer les valeurs non nulles de tij , on impose la condition suivante :
E(x) = ( A t A ) r.r
−1
où
r = b − Ax .
(A A)
t
−1
p k .p k −1 = 0 .
2k
⎛ K − 1⎞
E ( x k ) ≤ 4⎜ ⎟ E(x 0 )
⎝ K + 1⎠
où
K = K( A t A ) = K 2 ( A ) .
E(r ) = r.r = r
2
où
r = b − Ax .
(A A)
t
−1
p k .p k −1 = 0 .
On peut montrer que Ark .rj = 0 ∀ j ≠ k . Cet algorithme ne converge pas pour toute matrice
A. On peut démontrer la convergence dans certains cas et notamment lorsque partie
symétrique de A est définie positive. La rapidité de la convergence est donnée par la formule :
2k
⎛ K − 1⎞
E ( x k ) ≤ 4⎜ ⎟ E(x 0 )
⎝ K + 1⎠
où
K = K( A ) .
E(r ) = r.r = r
2
2
Voir par exemple : Iterative solution of linear systems ; RW Freud, GH Golub, NM
Nachtigal, Acta Numerica, 1992, pp 1-44
CAO des systèmes électriques Chapitre 4 : Méthodes numériques 92
où
r = b − Ax .
A p k .p j = 0 ∀ j ⊂ (1, k − 1) .
1. INTRODUCTION
Les méthodes d'éléments finis vues précédemment nécessitent une discrétisation volumique
du domaine à étudier et la connaissance de conditions aux limites de ce domaine. Les
méthodes des éléments frontières (BEM = Boundary Element Methods), objets de ce chapitre,
ne nécessitent que la discrétisation des surfaces de discontinuité, lorsque les matériaux ont un
comportement linéaire.
2. CAS DE L’ELECTROSTATIQUE
2.1. POSITION DU PROBLEME
rot E = 0
div D = ρ
D=ε E
rot s E = 0
divs D = σ
div(ε grad V ) + ρ = 0
ε ∆ V + grad ε . grad V + ρ = 0
ρ grad ε
∆ V = −div E = − + .E
ε ε
ρ
∆V + =0
ε
∆ G ( P, Q ) + δ ( P − Q ) = 0 .
R
PQ
Figure 5.1
C'est donc le potentiel engendré au point P par une charge de valeur ε 0 placée au point Q
situé dans le vide (figure 5.1) , soit :
1 1
G ( P, Q ) =
4π rPQ
V = V ( x, y )
et
∂ 2V ∂ 2V
∆V = + .
∂ x2 ∂ y2
La fonction de Green est le potentiel engendré par une densité de charge linéique ε 0 située sur
le fil Q (figure 5.2) :
CAO des systèmes électriques Chapitre 5 : Eléments frontières 95
1 1
G ( P, Q ) = ln .
2π rPQ
P
Q r
y
x
Figure 5.2
Cas axisymétrique
Dans le cas présent :
V = V (r , z )
et
∂ 2V 1 ∂V ∂ 2V
∆V = + + .
∂ r2 r ∂ r ∂ z2
r P
P
y Q
x r Q
Figure 5.3
La fonction de Green est le potentiel engendré par une spire filiforme de rayon rQ portant une
charge ε 0 :
1 rQ K (k 2 )
G ( P, Q ) =
π ( z P − zQ ) 2 + (rP + rQ ) 2
avec
π /2
dΨ
K (k 2 ) = ∫
0 1 −k 2sin 2 Ψ
4 rP rQ
k2 =
( z P − zQ ) 2 + (rP + rQ ) 2
CAO des systèmes électriques Chapitre 5 : Eléments frontières 96
Q
dv
Figure 5.4
Considérons l’intégrale suivante :
I = ∫ ∆ G ( P, Q) dvQ = − ∫ δ ( P, Q) dvQ .
V V
P r
Figure 5.5
2. Si le point P est intérieur au volume V, isolons une petite sphère s centrée sur le point P
(figure 5.5), on a :
n e .r 1
= ∫ n e .grad G ( P, Q)dsQ = − ∫
4 π ∫s
dsQ = − dΩ = −1
s s
4π r 3
3. Si le point P situé est sur la surface délimitant le volume, on isole encore la singularité par
une portion de sphère (figure 5.6) et on obtient :
n e .r 1 Ω
I = ∫ ∆ G ( P, Q) dvQ = − ∫ dsQ = − ∫ dΩ = −
v s
4π r 3
4π s 4π
où Ω est l'angle solide sous lequel le domaine considéré est vu du point P.( Ω / 4π =1 / 2
dans le cas d’une frontière lisse)
CAO des systèmes électriques Chapitre 5 : Eléments frontières 97
Figure 5.6
I = ∫ ∆ G ( P, Q) dvQ = − ∫ δ ( P, Q) dvQ = − h
V V
La formule de Green
∂ϕ ∂ψ
∫ (ϕ ∆ψ − ψ ∆ϕ ) dv = ∫ (ψ ∂n
v Σ i
−ϕ
∂ni
) ds
∂G ∂V
∫ (G ( P, Q) ∆ V (Q) − V (Q) ∆
v
Q Q G ( P, Q)) dv = ∫ (V
Σ
∂ni
−G
∂ni
) ds
ou
∂G ∂V
− ∫ V (Q) ∆ Q G ( P, Q) dv = ∫ G divQ E dv + ∫ (V −G ) ds
v v Σ
∂ni ∂ni
soit
∂G ∂V
h V ( P) = ∫ G div E dv + ∫ (V −G ) ds
v Σ
∂ni ∂ni
n
i
Figure 2.7
Interprétation physique
Dans le cas 3D, l’équation précédente devient :
1 div E 1 r 1 1 ∂V
hV ( P) = ∫
4π v r
dv − ∫
4π Σ
Vni 3 ds −
r 4π ∫Σ r ∂ni
ds
ou
1 ρ 1 (E.gradε ) dv − 1 (εVni ).r ds− 1 (ε∂V / ∂ni ) ds
hV ( P) =
4πε ∫r
v
dv −
4πε ∫
v
r 4πε ∫
Σ
r 3
4πε ∫
Σ
r
Les deux premiers termes du second membre de la relation précédente représentent la
contribution des charges contenues dans le volume V considéré ainsi que l’effet de
l’inhomogénéité éventuelle des matériaux.
Les 2 termes suivants représentent l’influence sur le potentiel du point P des charges et
matériaux situés à l’extérieur du volume V. L’influence de l’extérieur du volume V sur le
potentiel d’un point situé à l’intérieur de celui-ci peut être traduite par deux répartitions de
charges électriques situées sur la frontière du volume considéré :
• une répartition de charges électriques superficielles de densité égale à
∂V
−ε
∂ni
• une répartition de superficielle de dipôles électriques de densité dipolaire égale à
− εVn i .
Remarque
A partir de la relation suivante :
∂G ∂V
h V ( P ) = ∫ G div E dv + ∫ (V −G ) ds
v Σ
∂ni ∂ni
V ( P) = ∫ G div E dv
v
CAO des systèmes électriques Chapitre 5 : Eléments frontières 99
car d’une part le point P se trouve toujours à l’intérieur du domaine étudié et d’autre part,
les intégrales sur la surface extérieure s’annulent à l’infini. Dans ce cas, les inconnues sont
div E en tout point. Si les milieux sont linéaires par morceaux, les inconnues sont divs E
sur les surfaces de discontinuités.
• La méthode directe où les volumes Vi sont des volumes continus à caractéristiques
linéaires.
Dans ce cas, dans chaque volume, on a div E = 0 et pour chacun, on a l’équation :
∂G ∂V
h V ( P) = ∫ (V −G ) ds
Σ
∂ni ∂ni
Actuellement, les méthodes directes sont les plus utilisées. Nous limiterons par conséquent
l’exposé à ces méthodes.
2.5.1. Principe
Supposons les milieux matériels linéaires et les charges électriques disposées à la surface des
conducteurs. On subdivise le domaine à étudier en sous-domaines de telle sorte que les
discontinuités (changement de permittivité, conducteurs) soient situées à la frontière des sous-
domaines. Dans ce cas, chaque sous-domaine constitue un milieu homogène ne comportant
pas de charges internes et on a pour chaque sous-domaine :
∂G ∂V
h V ( P ) = ∫ (V −G ) ds
Σ
∂ni ∂ni
Le problème consiste à déterminer les valeurs correctes des coefficients V et ∂V / ∂ni sur les
frontières des sous-domaines.
CAO des systèmes électriques Chapitre 5 : Eléments frontières 100
Exemple en 3D
1 1
G ( P, Q ) =
4π rPQ
1 rQP
grad G ( P, Q) =
4π rPQ3
1 n .r 1 ∂V
h V ( P) = ∫
4π Σ
(V i 3 QP −
rPQ rPQ ∂ni
) ds
Cette dernière équation indique que l'influence du milieu extérieur peut être traduite par une
simple et une double couche de charges équivalentes situées sur la surface extérieure du
domaine considéré.
V = ∑α jV j
∂V ⎛ ∂V ⎞
= ∑ α j ⎜⎜ ⎟⎟
∂ni ∂
⎝ i ⎠j
n
+V
ε
V?
-V
Figure 5.8
Dans ce cas, dans chaque domaine, on pourra écrire
) ⎛ ∂G ⎛ ∂V ⎞ ⎞
h V ( P) = ∑ ⎜V j ∫ α j ds − ⎜⎜ ⎟⎟ ∫ α j G ds ⎟ .
⎜ Σ ∂ni ⎝ ∂ni ⎠ j Σ ⎟
j
⎝ ⎠
CAO des systèmes électriques Chapitre 5 : Eléments frontières 101
Vk = Vdonné
⎛ ∂G ⎛ ∂V ⎞ ⎞
h Vk = ∑ ⎜V j ∫ α j ds − ⎜⎜ ⎟⎟ ∫ α j G ds ⎟
⎜ Σ ∂ni ⎝ ∂ni ⎠ j Σ ⎟
j
⎝ ⎠
Vk = Vinconnu
⎛ ∂G ⎛ ∂V ⎞ ⎞
h Vk = ∑ ⎜V j ∫ α j ds − ⎜⎜ ⎟⎟ ∫ α j G ds ⎟
⎜ Σ ∂ni ⎝ ∂ni ⎠ j Σ ⎟
j
⎝ ⎠
Pour l'ensemble du conducteur, il manquera donc une relation. Celle-ci exprimera que la
charge totale du conducteur est connue (généralement nulle). On sait que la densité
superficielle de charge d'un conducteur vaut :
∂V
σ =ε
∂n
)
) ∂V
∫ σ ds =
surface _ du _ conducteur
∫
surface _ du _ conducteur
ε
∂ n
ds = 0
⎛ ∂V ⎞ ⎛ ∂V ⎞
m n
εm ⎜ ⎟ + εn ⎜ ⎟ =0 (continuité de Dn)
⎝ ∂n ⎠ k ⎝ ∂n ⎠ k
⎛ ∂G ⎛ ∂V ⎞ ⎞
h Vkm = ∑ ⎜V j ∫ α mj ds − ⎜⎜ ⎟⎟ ∫ α mj G ds ⎟ (dans domaine m)
⎜ Σ ∂ni ⎝ ∂ni ⎠ j Σ ⎟
j
⎝ ⎠
CAO des systèmes électriques Chapitre 5 : Eléments frontières 102
⎛ ∂G ⎛ ∂V ⎞ ⎞
h Vkn = ∑ ⎜V j ∫ α nj ds − ⎜⎜ ⎟⎟ ∫ α nj G ds ⎟ (dans domaine n)
⎜ Σ ∂ni ⎝ ∂ni ⎠ j Σ ⎟
j
⎝ ⎠
1 ⎛ 1 1 ⎞⎟
G= ⎜ ±
4π ⎜R ⎟
⎝ PQ RPQ ' ⎠
P
Q
Q'
Figure 5.9
n
1 1
G=
4π
∑± R
i =1 PQi
Qn
Q1 P
Q2
Q3
Figure 5.10
Dans les expressions précédentes, on voit apparaître deux types d'intégrales, dont les
intégrants sont singuliers au voisinage du point potentié. Ces singularités sont néanmoins
intégrables.
∫α
m
j G ( P, Q) ds
Σ
La fonction G(P,Q) tend vers l’infini si P tend vers Q. Isolons un petit cercle centré sur le
point P et plaçons en ce point l'origine du système de coordonnées. On aura donc :
ds = 2 π ρ dρ
1
G=
4π ρ
dρ
∫α G ds ≈ ∫α G ds + α mj ∫ G ds = ∫α G ds + α mj ∫ → ∫ α mj G ds
m m m
j j j
Σ Σ−s s Σ−s s
2 Σ−s
∂G
∫α
m
ds
∂ni
j
Σ
θ
π/2−θ
ϕ
Figure 5.11
∂G m ∂G
α mj 1r .1n
∫ α ∂ni ds ≈ α j ∫ ∂ni ds = 4π ∫ r 2 ds
m
j
r dr dϕ
ds =
sinθ Q
1r .1n cosθ Q 1 1 1
ds = dr dϕ = dr dϕ
r 2
sinθ Q r sinθ Q 2 RQ
CAO des systèmes électriques Chapitre 5 : Eléments frontières 104
∂G 1 1
∫α ds ≈ α mj ∫ dr dϕ → 0
m
∂ni sinθ Q 2 RQ
j
⎛ ∂G ⎛ ∂V ⎞ ⎞
h Vkm = ∑ ⎜V j ∫ α mj ds − ⎜⎜ ⎟⎟ ∫ α mj G ds ⎟
⎜ Σ ∂ni ⎝ ∂ni ⎠ j Σ ⎟
j
⎝ ⎠
On pourrait également envisager d'effectuer cette vérification "au mieux " sur les frontières et
intégrer l'équation multipliée par les fonctions de forme :
⎛ ∂G ⎛ ∂V ⎞ ⎞
h ∫ α km Vkm ds = ∑ ⎜V j ∫∫α kmα mj ds − ⎜⎜ ⎟⎟ ∫∫α kmα mj G ds ⎟
⎜ ∂ni ⎝ ∂ni ⎠ j ⎟
j
⎝ ⎠
Dans ces conditions, la matrice se symétrise. Cette dernière technique est peu utilisée, car elle
rend le volume de calculs numériques encore plus important.
3. MAGNETOSTATIQUE
Le cas de la magnétostatique est formellement très analogue à celui de l’électrostatique. en
adoptant la jauge de Coulomb, l’équation différentielle à résoudre est :
∆A + µ i = 0
La fonction de Green est la même que celle de l’électrostatique et on obtient aisément pour
chaque sous-domaine :
µ i 1 n .r 1 1 ∂A
hA ( P ) = ∫
4π v r
dv − ∫ A i 3 ds −
4π Σ r 4π ∫Σ r ∂ni
ds
∂A
Remarque : = µH t
∂n
En effet, exprimons que l’intégrale du potentiel vecteur sur un petit contour (figure 5.12) situé
dans le plan n, t1 est égal au flux d’induction qui traverse ce contour dans la direction t2 :
CAO des systèmes électriques Chapitre 5 : Eléments frontières 105
n
+ t2
dn
t1
- a
Figure 5.12
⎛ dA ⎞ ⎛ dA ⎞ ⎛ dA ⎞
A chaque nœud de la frontière d’un domaine, on associe 6 inconnues : Ax , Ay , Az , ⎜ ⎟ ,⎜ ⎟ ,⎜ ⎟ .
⎝ dn ⎠ x ⎝ dn ⎠ y ⎝ dn ⎠ z
µ i 1 n .r 1 1 ∂A
L’équation hA( P) = ∫
4π v r
dv − ∫ A i 3 ds −
4π Σ r 4π ∫Σ r ∂ni
ds utilisant les nœuds frontières de
4. MAGNETODYNAMIQUE TRANSITOIRE
EQUATIONS
A titre d’exemple, nous traiterons de la méthode A-V. Les autres modélisations sont
également utilisables. Nous avons vu qu'en choisissant la jauge de Lorentz :
divA + σµV = 0 ,
∂A
∆A − σ µ +µi=0
∂t
∂V
∆V − σ µ =0
∂t
FONCTION DE GREEN
∂G
∆ P G ( P, t , Q,τ ) − σµ + δ (t − τ )δ ( P − Q) = 0
∂t
n σµR 2
1 ⎛1 σµ ⎞⎟ − 4 (t −τ )
G ( P, t , Q , τ ) = ⎜ e u (t − τ )
σµ ⎜⎝ 2 π (t − τ ) ⎟⎠
Figure 5.13
La figure 5.13 représente cette fonction de Green.
⎛ ∂A ⎞ ⎛ ∂G ⎞ ∂G Ax
G⎜ ∆ Q Ax − σµ x ⎟ − Ax ⎜ ∆ QG + σµ ⎟ = divQ (G gradAx − Ax grad G ) − σµ
⎝ ∂τ ⎠ ⎝ ∂τ ⎠ ∂τ
∆ Q G ( P, t , Q , τ ) = ∆ P G ( P , t , Q, τ )
∂G ∂G
=− car G ( P, t + dt , Q,τ ) = G ( P, t , Q,τ − dt ) ,
∂τ ∂t
on obtient :
∂G ∂G
∆ QG ( P, t , Q,τ ) + σµ = ∆ PG ( P, t , Q,τ ) − σµ = −δ (t − τ )δ ( P − Q)
∂τ ∂t
et
∂G Ax
Axδ (t − τ )δ ( P − Q) = divQ (G gradAx − Ax grad G ) − σµ − GµixQ
∂τ
CAO des systèmes électriques Chapitre 5 : Eléments frontières 107
Intégrons cette dernière équation sur un domaine où σµ est constant et de t0 jusqu'à t+ de telle
sorte que δ (t − τ ) se trouve à l’intérieur de l’intervalle et que G ( P, t , Q, t + ) soit nul en
application du principe de causalité :
t t
⎛ ∂G ∂A ⎞
h Ax ( P, t ) = ∫ ∫ µGix dvdτ + ∫ ∫ ⎜⎜ Ax − G x ⎟⎟dsdτ − σµ ∫ G ( P, t , Q, t0 ) Ax (Q, t0 )dv
v t0 Σ t0 ⎝
∂ni ∂ni ⎠ V
t
⎛ ∂G
t
∂A ⎞
hA( P, t ) = ∫ ∫ µGidvdτ + ∫ ∫ ⎜⎜ A −G ⎟dsdτ − σµ ∫ G ( P, t , Q, t0 )A(Q, t0 )dv
V t0 Σ t0 ⎝
∂ni ∂ni ⎟⎠ V
Remarques :
• Les formules précédentes ne sont valables que dans des domaines où le produit σµ est
constant
• Le calcul du potentiel à un instant t nécessite la connaissance :
• du potentiel en tout point du domaine à un instant initial t0
• des valeurs des inconnues sur les frontières à tout instant compris entre t0 et t
INCONNUES ET MISE EN EQUATIONS
⎛ dA ⎞ ⎛ dA ⎞ ⎛ dA ⎞
A chaque nœud de la frontière d’un domaine, on associe 6 inconnues : Ax , Ay , Az , ⎜ ⎟ ,⎜ ⎟ ,⎜ ⎟ .
⎝ dn ⎠ x ⎝ dn ⎠ y ⎝ dn ⎠ z
t t
⎛ ∂G ∂A ⎞
L’équation hA( P, t ) = ∫ ∫ µGidvdτ + ∫ ∫ ⎜⎜ A −G ⎟dsdτ − σµ ∫ G ( P, t , Q, t0 )A(Q, t0 )dv
V t0 Σ t0 ⎝
∂ni ∂ni ⎟⎠ V
5. MAGNETODYNAMIQUE SINUSOÏDALE
EQUATIONS
divA + σµV = 0 ,
∆A − j ω σ µ A + µ i = 0
∆V − j ω σ µ V = 0
FONCTION DE GREEN
∆ P G ( P, Q ) − j ω σ µ G + δ * ( P − Q ) = 0
1+ j
1 − R
G= e δ
4π R
2
où δ = s’appelle la profondeur de pénétration.
ωσ µ
L'identité
∂G ∂A
hA( P) = ∫ µGidv + ∫ ( A −G )ds .
V Σ
∂ni ∂ni
⎛ dA ⎞ ⎛ dA ⎞ ⎛ dA ⎞
A chaque nœud de la frontière d’un domaine, on associe 6 inconnues : Ax , Ay , Az , ⎜ ⎟ ,⎜ ⎟ ,⎜ ⎟ .
⎝ dn ⎠ x ⎝ dn ⎠ y ⎝ dn ⎠ z
∂G ∂A
L’équation hA( P) = ∫ µGidv + ∫ ( A −G )ds utilisant les nœuds frontières de ce
V Σ
∂ni ∂ni
domaine fournit 3 équations scalaires.
Les trois autres équations scalaires dérivent des conditions de passage d’un domaine à l’autre
(continuité ou non du potentiel vecteur et de sa dérivée normale)
6. ELECTROMAGNETISME
Considérons le cas de matériaux linéaires non conducteurs (ε et µ peuvent être tensoriels et
complexes). Dans ce cas, les équations de Maxwell deviennent :
CAO des systèmes électriques Chapitre 5 : Eléments frontières 109
∂E
rot H = ε
∂t
divH = 0
∂H
rot E = − µ
∂t
divE = 0
Dès lors,
∂rotE
rot rot H = grad divH − ∆H = ε
∂t
∂rotH
rot rot E = grad divE − ∆E = − µ
∂t
∂ H
2
et ∆H − εµ 2 = 0
∂t
∂ 2E
∆E − εµ 2 = 0
∂t
∆E + ω 2εµE = 0
∆H + ω 2εµH = 0
ω2
∆ P G ( P, Q ) + G + δ * ( P − Q) = 0
c2
1
c=
εµ
ω
j R
c
e
G=
4π R
CAO des systèmes électriques Chapitre 5 : Eléments frontières 110
On a vu que dans les méthodes intégrales, il y a toujours 2 types d’inconnues par nœud et que
ces inconnues sont toujours reliées aux champs normal et tangentiel.
Dans les équations d’éléments finis, on peut également faire apparaître ces deux types
d’inconnues à la frontière d’un domaine, si on suppose que Γ = Γ2 (frontière de Neumann) .
Dès lors, les équations du couplage exprimeront :
• la continuité ou la discontinuité de la composante normale de l’induction
magnétique et du déplacement électrique au travers de la surface de séparation des
domaines concernés :
(B1 - B2) . n = 0
(D1 - D2) . n = σ
• la continuité de la composante tangentielle du champ magnétique (et du champ
électrique) au travers de la surface
(H1 - H2) Λ n = 0
(E1 - E2) Λ n = 0
EXEMPLE en magnétostatique
Dans le domaine traité par éléments finis, on écrira pour le nœud i (inconnues A i et H ti :
∑ ∫ν (grad β ΛA )Λ grad β dv − ∫ jβ dv − ∫ H β ds = 0
j Ω
j j i i t i
Ω Γ2
Γ2 désigne la frontière commune entre les domaines FEM et BEM (+ éventuellement les
frontières de Neumann)
Dans le domaine traité par éléments frontières, on aura pour le nœud k (frontières lisses,
inconnues A i et (∂A / ∂ni )i ) :
⎛ ⎞
Ai µ i 1 ⎜ α A ni .r ds + α 1 ⎛⎜ ∂A ⎞⎟ ds ⎟
= ∫
2 4π v r
dv −
4π
∑j ⎜ ∫ j j r 3 ∫Σ j r ⎜⎝ ∂ni ⎟⎠ ⎟
⎝Σ j ⎠
A la frontière entre les deux domaines, on exprimera les conditions de passage :
CAO des systèmes électriques Chapitre 6 : Couplage 112
Pour coupler deux modèles d’éléments finis, on fait apparaître sur la frontière de séparation
les deux types d’inconnues dont il est question au paragraphe précédent. Le couplage est
effectué en écrivant les mêmes équations exprimant le comportement des champs au passage
de la frontière.
EXEMPLE en magnétostatique
A : domaine traité par potentiel scalaire total :
H = − grad Φ
En tout nœud du domaine :
∑ ∫ µ grad β
j Ω
j .grad β i Φ j dv + ∫ Bn β i ds = 0
Γ2
Souvent, les dispositifs électrotechniques sont utilisés pour effectuer une conversion
électromécanique. Pour simuler complètement ces dispositifs, il est généralement nécessaire
d’adjoindre aux équations électriques les équations mécaniques du mouvement. A ce niveau
apparaissent deux difficultés :
• le mouvement déforme la géométrie. Le maillage doit donc être conçu de telle sorte
qu’il permette ces déformations sans nécessiter un remaillage total à chaque pas de
calcul. Une solution consiste à définir l’entrefer, ou une partie de celui-ci comme étant
un domaine BEM qui ne sera maillé qu’aux frontières. Une autre solution, applicable
dans le cas des entrefers des machines électriques tournantes consiste à définir dans
l’entrefer une zone cylindrique maillée de manière régulière. Le pas de calcul est alors
choisi de telle sorte qu’au bout de celui-ci, le maillage ait retrouvé la même forme
qu’au début.
• le couplage avec la mécanique nécessite l’évaluation des forces mécaniques liées aux
phénomènes électriques. Ces forces sont des fonctions quadratiques des inconnues qui
compliquent la résolution du système d’équations.
Qu’ils soient souhaités (chauffage par induction par exemple) ou parasites (pertes dans les
moteurs par exemple), des phénomènes thermiques sont toujours associés aux phénomènes
électriques. La simulation complète des dispositifs électrotechniques nécessite donc de tenir
compte de ces phénomènes. Les sources de chaleurs à considérer sont :
• les pertes Joule apparaissant dans les matériaux conducteurs parcourus par des
courants (sources volumiques) ;
• les pertes par courants de Foucault apparaissant dans des matériaux conducteurs
soumis à un champ magnétique variable ;
• les pertes par hystérésis apparaissant dans le matériaux magnétiques soumis à un
champ magnétique variable ;
• les pertes diélectriques apparaissant dans les diélectriques soumis à un champ
électrique variable.
Cette formulation est très efficace lorsque le champ magnétique tangentiel a été calculé. C’est
par exemple le cas sur les frontières séparant deux domaines couplés. C’est également le cas
en éléments frontières et en éléments d’arête en H.
Cette intégrale s’étend à tous les volumes conducteurs. Notons que l’énergie magnétique
emmagasinée dans les aimants permanents n’est pas prise en compte par cette formulation.
Pour calculer le coefficient de self-inductance d’une bobine i, on alimente cette bobine par un
courant Ii et on détermine le flux total embrassé par la bobine. On a donc :
Φ t = Lii I i
CAO des systèmes électriques Chapitre 7 : Analyse des résultats 118
Cette formule ne permet pas de calculer les forces dues aux aimants permanents ni à la
variation de perméabilité. La formule complète est en fait :
H2
F = ∫ rot HΛBdv − ∫ grad µ dv
v v 2
CAO des systèmes électriques Chapitre 7 : Analyse des résultats 119
i=cst
F, dl
e
A B
Ψ+δΨ
Ψ C
D
E F i
⎛ dW ⎞
d’où F=⎜ c⎟
⎝ dl ⎠i=cst
où Wc désigne la coénergie du système. Notons qu’en régime linéaire, l’énergie et la
coénergie ont la même valeur :
1
Wmag = Wc = L I 2
2
On montre que cette force peut également se mettre sous la forme d'une intégrale de surface :
F = ∫ T . n ds
s
avec
⎡ 1 2 ⎤
⎢H x H x − 2 H HxH y HxHz ⎥
⎢ 1 ⎥
T = µ⎢ HyHx HyHy − H 2 H yHz ⎥
⎢ 2 ⎥
⎢ HzHx HzH y HzHz − H
1 2⎥
⎢⎣ 2 ⎥⎦
Les densités normale et tangentielles de force valent donc
1
Fn = µ ( H n2 − H 2 ) n
2
Ft = µ H n H t
Notons que l’intégrale de la force ne fournit pas d’information sur le point d’application de
celle-ci
CHAPITRE 8
CONCEPTION DES DISPOSITIFS
ELECTROTECHNIQUES STATIQUES.
Figure 8.1
2a
L = µ0 π n 2 a 2 l Φ ( )
l
où
2a 4 2a 2k 2 − 1 1− k 2
Φ( )= { 3 E (k ) + 3 K (k )} (figure 8.1)
l 3π l k k
k=
(2a / l )2
1 + (2a / l )
2
π /2 dφ
K (k ) = ∫
0
(1 − k 2 sin 2 φ
π /2
E (k ) = ∫ (1 − k 2 sin 2 φ dφ
0
Cette formule donne des résultats précis. Lorsque plusieurs couches de conducteurs sont
superposées et/ou lorsque les conducteurs ont une section importante, se pose la question de
définir correctement le rayon a et de tenir compte de l’effet pelliculaire. Dans ces conditions,
la formule précédente constitue un bon point de départ et la modélisation permet d’affiner le
modèle.
La section du conducteur est déterminée en se basant sur les 2 critères suivants :
ωL l
• Le facteur de qualité Q désiré : R = =ρ
Q s
• Les échauffements admissible : La chaleur produite par les pertes Joule
P = R I 2 = ρ j 2 l s doit pouvoir être évacuée. Dans le cas de convection naturelle et en
régime permanent, on peut écrire
P = h Se (Tc − Ta )
où Se est la surface d’échange, Tc la température du conducteur, Ta la température
ambiante et h le coefficient d’échange (souvent voisin de 5 watts/m2°K)
Remarques:
• Lors du dimensionnement, il faut prévoir l’isolation entre spires ;
• Les efforts doivent également être pris en compte. Le cas échéant; il faut prévoir un
calage efficace des conducteurs. L’effort tendant à allonger la bobine a pour
expression :
I 2 dL
F=
2 dl
et l’effort tendant à augmenter le diamètre de la bobine vaut
I 2 dL
F= ;
2 da
• Si les dimensions des conducteurs sont du même ordre de grandeur ou supérieures à la
profondeur de pénétration, l’effet pelliculaire doit être pris en considération.
CAO des systèmes électriques Chapitre 8 : Dispositifs électriques statiques 123
0,4
0,35
0,3
F(e/delta)
0,25
0,2
0,15
0,1
0,05
0
0 2 4 6 8
e/delta
Figure 8.2
Les courants de Foucault sont également responsables d’une réduction de la valeur de
l’induction magnétique qui peut être évaluée par :
B ( e) δ ch(e / δ ) − cos (e / δ )
= 2
B(e = 0) e ch(e / δ ) + cos(e / δ )
CAO des systèmes électriques Chapitre 8 : Dispositifs électriques statiques 124
0,8
B(e)/B(0)
0,6
0,4
0,2
0
0 1 2 3 4 5 6
e/delta
Figure 8.3
Pour les ferrites (3C90) : δ
Dans ces conditions, on évalue la réluctance ℜ du circuit magnétique vue depuis la bobine et
on réalise un premier dimensionnement sur base de la formule suivante :
N2
L=
ℜ
où N désigne le nombre de spires.
La section du conducteur s’évaluera selon les mêmes critères que dans le cas précédent.
CAO des systèmes électriques Chapitre 8 : Dispositifs électriques statiques 125
Figure 8.4
Notes
• On se rappellera que la réluctance de circuits magnétiques comprenant des matériaux
ferromagnétiques dépend du niveau de saturation atteint;
• En première approximation, on peut négliger le flux de fuite qui est en principe beaucoup
plus faible que le flux principal;
• La section du fil à utiliser se calculera comme pour une bobine à air en tenant compte des
conditions particulières d’évacuation de la chaleur;
• Il ne faut pas oublier les entrefers « parasites » (d’air à la jointure entre pièces différentes
du circuit magnétique). Retenons qu’un entrefer de 0,1 mm présente la même réluctance
qu’un mètre de matériau magnétique (µ=10000). Pour réduire l’entrefer effectif, on utilise
des techniques spéciales pour réaliser les joints entre les tôles (voir figure 8.5)
CAO des systèmes électriques Chapitre 8 : Dispositifs électriques statiques 126
Figure 8.5
Dans le cas d’un grand entrefer, la difficulté consiste à évaluer l’allure des lignes d’induction
dans cet entrefer. Si on y parvient, on peut calculer la réluctance des différents tubes
d’induction obtenus par la formule suivante :
1 l
ℜ=
µ0 s
et tenir compte du fait qu’ils sont en parallèle. Si cette évaluation n’est pas réalisable,
quelques calculs de champ exploratoires ou l’expérience peuvent guider le concepteur pour un
premier dimensionnement.
3. INDUCTANCES SATURABLE
Ces bobines sont dimensionnées de telle sorte qu’elles présentent une grande impédance
lorsque le courant qui les traverse est faible (matériau magnétique non saturé) et une
impédance faible pour de grands courants (matériau magnétique saturé).
4. TRANSFORMATEUR
D’une manière générale, le transformateur sera dimensionné de telle sorte qu’il ait une
impédance suffisamment élevée à vide (impédance magnétisante) et une impédance de court-
circuit (due aux flux de fuite principalement) donnée, généralement (mais pas toujours) faible.
En général, les données de base d’un transformateur sont sa fréquence, ses tensions nominales
et sa puissance apparente. Les courants nominaux sont ainsi connus car :
CAO des systèmes électriques Chapitre 8 : Dispositifs électriques statiques 127
PN = U N 1I N 1 = U N 2 I N 2
Im
'
U1 E1 j Xm U2
B?
B>
B=
= > ?
= > ?
.= . > . ?
= > ?
= > ?
• Force électromotrice
U1 U 2 E1 E2 ω ω
≈ ≈ ≈ ≈ k n S n Bmax ≈ Ae Bmax
n1 n2 n1 n2 2 2
avec ω = 2 π f
Sn section brute du noyau
kn coefficient d’utilisation du noyau (+/- 0,9)
CAO des systèmes électriques Chapitre 8 : Dispositifs électriques statiques 129
Ae section nette
Bmax induction maximum dans le noyau, limitée par la saturation
(1,1 à 1,9 Tesla selon la qualité des tôles et les performances désirées ;
0,3 à 0.4 tesla pour les ferrites)
• Pertes Joule :
(
PJ = ρqδ l m1n1I1 + l m 2 n2 I 2 )
avec ρ résistivité du cuivre (1,785 10-8 Ωm à 20 °C, avec un
coefficient de température égal à 3,8 10-3).
δ densité de courant dans les conducteurs (1.5 A/mm² si pas de
ventilation à 3 A/mm² si refroidissement forcé)
q nombre de phases
l m1 , lm2 longueur moyenne d’une spire primaire, secondaire
s1 , s2 section des conducteurs primaires, secondaires
• Les conducteurs d’un même bobinage devront également être isolés entre eux
(émaillage, ...). Il ne faut pas oublier de tenir compte du facteur de remplissage des
bobinages ( de l’ordre de 0,6 en tenant compte de l’isolant pour des bobinages en fil
rond).
• Self de magnétisation :
n2
Lµ = = n 2 AL
ℜ
l
Pour fixer les idées, on va raisonner sur un transformateur monophasé cuirassé à section de
noyau carrée. On suppose connus a priori :
• La tension, le courant et la puissance apparente nominaux primaires
( U N1, I N1, S N1 = U N1 * I N1 )
• La tension nominale secondaire U N 2
• La fréquence
Mode opératoire
• On s’impose la valeur de la densité de courant δ (1.5 à 3 A/mm²), ce qui permet de
calculer les sections de cuivre :
I
s1 = n1
δ
• On se fixe la valeur moyenne de k R (0.01 par exemple, ce qui fixe l’importance des
pertes joules) et on évalue la longueur moyenne des conducteurs du primaire à l’aide
de la relation suivante :
U l
R1 = k R N 1 = ρ Cu ,1 Î on déduit l Cu ,1
I N1 s1
Dès lors : 4n1 (cn + lF ) = l Cu ,1 (1)
NOTE : A ce stade, la quantité de cuivre du transfo est fixée car
VCu = 2 * l Cu ,1 * s1
• D’autre part, si kCu est le coefficient de remplissage de la fenêtre (0.6 par exemple) et
λ l’élancement du noyau (entre 2 et 4), on aura :
2n s lF cn 2s
lF hn = lF cn λ = 1 1 Î = 1 (2)
kCu n1 λkCu
• Par ailleurs, à partir de la relation donnant la force électromotrice, on obtient
CAO des systèmes électriques Chapitre 8 : Dispositifs électriques statiques 131
2U N 1
n1cn2 = (3)
ω kn Bmax
• Les relations (1) à (3) permettent de déterminer les valeurs de n1 , cn et lF
UN2 n
• On détermine ensuite n2 = n1 et s2 = 1 s1
U N1 n2
• A ce moment, on peut recalculer avec plus de précision les valeurs de R1 et de R2
• On vérifiera :
o La valeur coefficient de remplissage de la fenêtre kCu
o L’échauffement du bobinage
o L’échauffement du matériau magnétique
• En modifiant la valeur de l’élancement du noyau, il est possible d’optimiser la quantité
de matériau magnétique utilisée.
n12
La réactance magnétisante (vue du côté 1) vaut X µ = ω où ℜ désigne la réluctance du
ℜ
circuit magnétique. Par ailleurs, on a :
1 2hn + 2lF + 2.5cn 1 ε
ℜ= +
µ cn2 µ0 cn2
où µ est la perméabilité magnétique du matériau magnétique
ε est la longueur cumulée des entrefers parasites
Notes :
• la contribution des entrefers parasites n’est en général pas négligeable
• dans un transformateur bien dimensionné, la réactance magnétisante vaut entre 20
et 40 fois l’impédance de base du transformateur :
U U
20 1 ≤ Xµ ≤ 40 1
I1 I1
n I/h
a1 e1 a2 e2
On aura
dH n1 I1
= à l’intérieur du conducteur intérieur et
dr h e1
dH nI
= − 2 2 à l’intérieur du conducteur extérieur.
dr h e2
1 µh
W= L I 2 = 0 ∫ H 2 l dx
2 2
soit
µ0 n12 ⎛ l m1 e1 + l m 2 e2 ⎞
L= ⎜ + l 0 a2 ⎟
h ⎝ 3 ⎠
• Résistance: lorsque les dimensions des conducteurs sont importantes, il faut tenir compte
de l’effet pelliculaire. En première approximation, on calcule les pertes supplémentaires
comme si les conducteurs se trouvaient dans une encoche ouverte (voir plus loin);
• Echauffement: le calcul se fera comme pour les bobines.
CAO des systèmes électriques Chapitre 8 : Dispositifs électriques statiques 133
5. AUTOTRANSFORMATEUR
I1
I1
I2
U1
I 1- I 2
U2
I1 I2
Pour une densité de courant δ donnée, la section totale de cuivre d’un transformateur (courant
nominal I1; rapport de transformation n1/n2 et n1 > n2 ) est donnée par
I I I
Str = n1 1 + n 2 2 = 2 n1 1
δ δ δ
Pour un autotransformateur, on aura
I I −I I n
Satr = (n1 − n2) 1 + n 2 2 1 = 2 n1 1 (1 − 2 )
δ δ δ n1
Le gain sera donc d’autant plus important que le rapport de transformation sera proche de 1.
Par ailleurs, l’inductance de fuite de l’autotransformateur sera plus faible. On trouve aisément
que :
µ l ( n1 − n 2 ) 2
L= 0 ( e1 + e2 )
3 h
où l est la longueur moyenne d’un spire ;
h est la hauteur commune des 2 bobines ;
CAO des systèmes électriques Chapitre 8 : Dispositifs électriques statiques 134
1. INTRODUCTION
Fig 1
Un aimant permanent est constitué d'un matériau ferromagnétique à large cycle d'hystérésis.
Si la plupart des alliages de fer, de cobalt et de nickel présentent un cycle d'hystérésis, les
matériaux à large cycle sont beaucoup plus rares.
Un aimant permanent doit être stable (insensibilité aux chocs, aux cycles thermiques et au
viellissement) et présenter de bonnes caractéristiques mécaniques.
La physique des matériaux permet de lier les caractéristiques des aimants permanents aux
phénomènes atomiques et corpusculaires. Si la notion de dipôle magnétique est associée au
spin de l'électron, celle de ferromagnétisme est liée à la création de domaines magnétiques
d'un seul tenant, dans lesquels les moments magnétiques atomiques sont alignés parallèlement
les uns aux autres, les domaines de Weiss. Ces domaines sont séparés entre eux par des zones
CAO des systèmes électriques Chapitre 9 : Dispositifs à aimants permanents 136
de transition, dites parois de Bloch. C'est le comportement de celles-ci qui est responsable du
phénomène de rémanence.
fig 2
2. CARACTERISTIQUE MAGNETIQUE
La caractéristique magnétique d’un aimant permanent est représentée dans le second quadrant
du plan B-H (fig 2). Le cycle magnétique de l’aimant permanent est caractérisé par :
• l'induction rémanente Br qui correspondant à H = 0,
• le champ coercitif Hc , qui correspond à une induction B = 0 .
• la perméabilité (∆B / ∆H ) qui a une valeur proche de 1.
La caractéristique magnétique principale ou de désexcitation (fig 2) est obtenue à la suite
d’une forte magnétisation du matériau (B et H positifs dans le 1er quadrant).
3. LA DROITE DE RECUL
Partant d'un point de la caractéristique principale (Q sur la figure 3), on constate qu'on quitte
celle-ci lorsque l'induction augmente. Le chemin suivi peut être approché par une droite qui
est approximativement parallèle à la tangente de la caractéristique de désexcitation au point
(O, Br). Cette droite, appelée droite de recul, est également parcourue lors d’une diminution
de l'induction, jusqu'à ce que le point de fonctionnement rejoigne la caractéristique principale.
Si, partant du point Q l’induction diminue, l’état magnétique suit la caractéristique principale.
fig 3
4. POINT DE FONCTIONNEMENT
Considérons le dispositif de la figure suivante, supposé sans flux de fuites. a est un aimant
permanent, f sont des structures en matériau magnétique à haute perméabilité et e est un
entrefer.
a Br
ul
rec
de
te
f f droi
H0 Hc
point de fonctionnement
fig 4
Loi d’Ampère : Ha l a + Hf lf + He l e = 0
Conservation du flux : Ba Sa = µ 0 He Se = µ f Hf Sf ,
Ba Sa ⎛⎜ l f l ⎞
+ e ⎟ = − a a (ℜ f + ℜe )
BS
Dès lors : Ha = −
⎜ ⎟
l a ⎝ µ f S f µ0 Se ⎠ la
la
Ba = − H a
S a (ℜ f + ℜe )
ou .
Fa
Ra
Br F
l
recu
droit
e de
Rf/2 Rf/2
H0 Hc
Re
fig 5
6. FORCE PORTANTE
Supposons que l’on écarte légèrement les deux extrémités de l’entrefer d’un dispositif
comprenant un aimant permanent. L’énergie mécanique fournie servira :
• à augmenter l’énergie magnétique contenue dans l’entrefer ( We = (S e l e ) e e ) de
H B
2
dWe :
HB
dWe = Se l e H e dBe + Se dl e e e
2
• à augmenter l’énergie magnétique contenue dans le matériau magnétique de dWf :
dW f = S f l f H f dB f
• à augmenter l’énergie magnétique de l’aimant de dWa :
dWa = S a l a H a dBa
H e Be
D’où F.dl = Sel e H e dBe + Se dl e + S f l f H f dB f + Sa l a H a dBa .
2
Comme Ba = µ a (H a − H0 )
Ba Sa = BeSe = Bf Sf = Φ Î Sa dBa = Se dBe = Sf dBf = dΦ ,
CAO des systèmes électriques Chapitre 9 : Dispositifs à aimants permanents 139
le dl Φ 2 l l
on a F.dl = Φ dΦ + e + f Φ dΦ + a Φ dΦ + l a H 0 dΦ
µe Se µe Se 2 µ f S f µa Sa
Φ2
soit F.dl = (ℜ e + ℜ f + ℜ a )Φ dΦ + dℜ e − Fa dΦ
2
Puisque Fa = (ℜ e + ℜ f + ℜ a ) Φ (cfr schéma équivalent),
Φ2 B2
on peut écrire F.dl = dℜe = e Se dl e .
2 2µ0
L’énergie fournie pour augmenter la taille de l’entrefer de l’aimant est égale à l’énergie
magnétique contenue dans le supplément d’entrefer.
Fa Fa Fa
Φ= = dΦ = − dℜ ,
(ℜe + ℜ f + ℜa )2 e
Comme
ℜ ℜe + ℜ f + ℜ a
Fa2 1 H dB
F.dl = dℜe = − Fa dΦ = va 0 a
2(ℜe + ℜ f + ℜa )
on a aussi 2
2 2
H 0 dBa
d’où F.dl = va
2
La force portante d’un aimant est donc proportionnelle au volume de l’aimant ainsi qu’au
champ coercitif.
S’il est relativement facile de déterminer les flux de fuite associés aux parties du circuit
magnétique ayant une grande perméabilité, les flux de fuite directement associés à l'aimant
sont plus délicats à évaluer. En effet, d’une part la perméabilité de l’aimant est faible et
d’autre part la distribution locale des domaines de Weiss sur les bords des aimants est
déterminante quant à la répartition spatiale des lignes de fuite.
CAO des systèmes électriques Chapitre 9 : Dispositifs à aimants permanents 140
fig 6
RELATIONS APPROCHEES
Les expressions du facteur de fuite qui suivent sont connues sous le nom de relations de
Maynard et Tenzer. Elles concordent avec une précision de ± 10% avec les valeurs réelles
dans la plupart des cas pratiques.
Les pa pb et pc désignent les périmètres de la section droite des éléments de longueur a, b, c.
Aδ représente la section de l’entrefer.
Les autres paramètres sont définis sur les figures.
fig 7
CAO des systèmes électriques Chapitre 9 : Dispositifs à aimants permanents 141
fig 8
fig 9
fig 10
CAO des systèmes électriques Chapitre 9 : Dispositifs à aimants permanents 142
fig 11
fig 12
En négligeant le flux de fuite de l’aimant, on a :
Ba S a = Be Se = B f S f et l e H e + l f H f + l a H a = 0
H e Be ⎛ H B ⎞ H B H B
Dès lors ve ⎜⎜ + v f f f ⎟⎟= − va a a ≈ ve e e .
2 ⎝ 2 ⎠ 2 2
Le volume minimum d’aimant nécessaire pour accumuler une certaine énergie magnétique
dans l’entrefer s’obtient pour le maximum du module du produit Ha Ba .
aimant
acier
fig 13 fig 14
Considérons par exemple le cas d’une fermeture magnétique (figure 13). Le point de
fonctionnement se situe sur la droite de recul SB0 (figure 14).
Le point N correspond à l’entrefer maximum et le point M à l’entrefer minimum.
Le point S correspond au niveau d’induction minimum atteint lors des opérations antérieures
(montage par exemple).
L’énergie mécanique développée pour passer du point M au point N peut se calculer à partir
de l’expression vue plus haut (§ 6)
1
dWmec = F.dl = va H 0 dBa
2
(B − BM )H 0 v
d’où Wmec = N a.
2
CHAPITRE 10
CONCEPTION DES MACHINES
ELECTRIQUES TOURNANTES
Les conducteurs sont logés dans des encoches (figure 1). Lors de la conception, il faut songer
que les dents situées entre les encoches doivent véhiculer tout le flux traversant l’entrefer. Par
ailleurs, ces encoches sont soumises à des efforts non négligeables.
Par définition, le pas polaire τ est la distance, mesurée à la périphérie de l'entrefer, séparant
les axes de deux pôles magnétiques successifs de polarité différente. Par conséquent, si ρ I
désigne le rayon de la machine et si celle-ci comporte 2p pôles, on a :
2 π ρI π ρI
τ= = .
2 p p
Soit q le nombre de phases et m le nombre d'encoches par pôle et par phase. Le bobinage
comporte alors 2 pm q encoches identiques réparties uniformément à la périphérie de
l'entrefer. La distance τ d séparant les axes de deux encoches successives est appelée pas de
denture et vaut :
2 πρ I τ
τd = = .
2p q m q m
Dans chaque encoche sont logés n a conducteurs identiques. La figure 1 montre la disposition
des conducteurs d'un bobinage statorique triphasé tétrapolaire comportant deux encoches par
pôle et par phase (p = 2, q = 3, m = 2). Afin de ne pas surcharger le dessin, un seul conducteur
a été dessiné dans chaque encoche. La figure 2 représente une vue développée de cet
enroulement.
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Moteurs électriques 146
dent
entrefer
µ = µ0
rotor
µ >>
τ
m=2
p=2
stator q=3
µ >>
fig 1
τ τ τ τ
τd µ >>
1 1 3' 3' 2 2 1' 1' 3 3 2' 2' 1 1 3' 3' 2 2 1' 1' 3 3 2' 2' 1
µ = µ0 m=2
p=2
2 τ/3 2 τ/3 q=3
Fig 2.
Le nombre total de conducteurs logés dans les encoches est égal à :
n = 2 pqmna
Supposons que l'encoche située à l'extrême gauche de la figure 2 constitue le départ de la
première phase et qu’en suivant le bobinage, cette encoche soit parcourue dans le sens
indiqué sur la figure (du recto vers le verso de la feuille). Comme la première encoche, les
(m-1) encoches suivantes font partie de la première phase et sont parcourues dans le même
sens que la première.
L’encoche distante d’un pas polaire τ de la première encoche, ainsi que les (m-1) encoches
suivantes, font également partie de la première phase, mais elles sont parcourues dans le sens
contraire de l’encoche de départ.
S'il y a plusieurs paires de pôles, la disposition précédente (m encoches parcourues dans un
sens, m encoches parcourues en sens contraire) est répétée à des distances 2 τ , 4 τ ,...
2(p − 1) τ de la première encoche.
L'ensemble de ces conducteurs ainsi que leurs interconnexions constituent la première phase
du bobinage.
La seconde phase est identique à la première, mais elle est décalée spatialement de 2 τ / q par
rapport à la première. La troisième phase, également identique à la première, est décalée
spatialement de 2τ / q par rapport à la seconde et ainsi de suite...
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Moteurs électriques 147
Tous les bobinages polyphasés à un étage sont réalisés de cette manière. Ils se distinguent
néanmoins par la manière dont les conducteurs sont reliés entre eux en dehors des encoches,
c’est-à-dire au niveau des têtes de bobines.
La figure 3 montre une vue développée d’un tel bobinage. Sur cette figure, les parties de
conducteurs situées dans les encoches sont représentées en traits épais.
D’autres types de bobinages sont présentés dans l’annexe A de ce chapitre.
1 1 3' 3' 2 2 1' 1' 3 3 2' 2' 1 1 3' 3' 2 2 1' 1' 3 3 2' 2'
m=2
p=2
q=3
Fig 3.
mKdE
π/qm
E
fig 4
D’une manière générale, la force électromotrice totale développée aux bornes d’un
enroulement vaut (figure 4):
ω n
E= K d K eΦ
2 2 qd
π
sin
2q
Kd =
π
m sin
2qm
⎛ π y1 ⎞
K e = sin ⎜ ⎟
⎝2 τ ⎠
• ω est la pulsation;
• d est le nombre de dérivations d’une phase (conducteurs en parallèle);
• Kd est le facteur de bobinage;
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Moteurs électriques 148
π
Par ailleurs, définissons la densité linéique (efficace) de courant :
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Moteurs électriques 149
nI
A=
2 pτ d
La densité linéique de courant est une grandeur importante, car elle
conditionne l’échauffement du stator : en effet, le rapport entre l’effet joule
dissipé dans les encoches et la surface de l’entrefer vaut ρ A δ ( ρ résistivité
des conducteurs; δ : densité de courant dans les conducteurs). En effet, si on
I
désigne par δ = la densité de courant dans les conducteurs ( sc est la
sc d
section d’un conducteur) et par Se = Lτ 2 p la surface de l’entrefer, le rapport
entre les pertes Joule et la surface de l’entrefer vaut :
PJ nρ L ⎛ I ⎞ nρLI 2
2
nI
= ⎜ ⎟ = 2 =ρ δ = ρ Aδ
Se Se s ⎝ d ⎠ sd Lτ 2 p 2 pτ d
A partir des formules (encadrées) précédentes, on obtient aisément la relation de Fischer-
Hinnen :
2 1 Pu
τ3 =
4 α λ η cos ϕ Kd Ke A Be max p f
On en déduit :
D = 2 pτ / π
L = λτ
Remarque
π
π ⎛ 2 pτ ⎞
2
4 4⎝ π ⎠
2 1 p Pu
V=
4 π α η cos ϕ K d K e A Be max f
Ordres de grandeur
• α est compris entre 0,7 (grosses machines) et 0,9 (petites machines)
• λ est compris entre 1 à 1,5 (p=1) et 2,5 (p=10)
• η et cos ϕ sont donnés en première approximation par le tableau suivant
Pu 100 W 1 kW 10 kW 2000 kW
η 55% 75% 87% 96%
cos ϕ 0,7 0,75 0,84 0,87
(1500 tr/min)
Le cos ϕ décroît si la vitesse diminue : pour une machine de 10 kW, il varie de 0.88
(3000 tr/min) à 0.82 (750 tr/min)
• K d K e ≅ 0, 9
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Moteurs électriques 150
• A varie entre 250 et 400 A/cm pour des puissances croissantes (plus A est élevé, plus
la réactance de fuite est importante)
• Be max est compris entre 0,65 et 1 Wb/m2 (limité par la nécessité de limiter la
saturation dans les dentures)
• τ doit être supérieur à 6 cm (pour avoir des dents suffisamment larges) et inférieur à
80 cm (pour limiter les forces centrifuges car la vitesse périphérique vaut v=2 f τ )
Algorithme :
soient α, λ, η, cos φ, K, A, Bemax, q, p, f, Pu
calculer le pas polaire : τ
la longueur du stator L= τ λ
le diamètre intérieur du stator D=2pτ/π
1.3. ENCOCHES
Il y a intérêt à choisir un nombre d’encoches par pôle et par phase m élevé afin de réduire la
réactance de fuite X1. Néanmoins, le pas de denture τd ne peut être trop faible
• 8 à 25 mm en BT < τd < 40 à 50 mm en HT
La largeur minimale de dent ld sera choisie de telle sorte que l’induction maximum dans les
dents Bdmax ne soit pas trop élevée (1,5-1,8 Tesla). On a donc
Bd max ld = Be maxτ d
Le type d’encoche sera choisi correspondra à un des modèles représentés sur la figure 5.
Notons
o les types a et b sont des encoches rectangulaires pour des bobinages à un ou
deux étages (machines de grosse puissance)
o les types c et d sont utilisés pour les rotors à cages
o les types e et f sont dimensionnées de telle sorte que la largeur de la denture
est constante (machines de faible puissance)
o l’ouverture de l’encoche c et la valeur de h4 doivent être choisis pour limiter le
flux de fuite d’encoche (c > 1,5 mm; h4 < 0,75 mm)
fig 5
L’intérieur de l’encoche doit être tapissé d’un isolant afin de protéger électriquement et
mécaniquement les conducteurs. L’épaisseur indicative de cet isolant est donnée par le
tableau suivant
Pour le dimensionnement de l’encoche, il faut également tenir compte de l’isolant qui doit
entourer chaque conducteur et du coefficient de remplissage.
Les conducteurs sont maintenus dans l’encoche grâce à une cale en bakélite de 2 à 5 mm
d’épaisseur (selon la largeur de l’encoche).
Algorithme :
• sachant que τ=q m τd,
• déterminer m de telle sorte que τd soit acceptable
• choisir le type d’encoche
• choisir la largeur des dents ld
• calculer nce
• fixer δ de telle sorte que Aδ soit acceptable
• calculer sc
• en tenant compte des encombrements, dimensionner l’encoche
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Moteurs électriques 152
1.4. NOYAU
Le flux produit se referme sous les encoches et vaut Φ/2. L’induction maximum dans le
noyau Bnmax sera limitée à 1,2 à 1,4 T.
1.5. ENTREFER
Pour les moteurs asynchrones, l’épaisseur de l’entrefer sera choisie le plus faible possible, en
tenant compte que le stator et le rotor ne peuvent entrer en contact . En pratique, on peut
adopter comme première approximation :
−3
δ entrefer = (0,2 + D.L ) 10 (longueurs exprimées en m)
Pour calculer la résistance d’une phase, il faut évaluer la longueur des conducteurs en tenant
compte des têtes de bobine. Si les dimensions des conducteurs ne sont pas négligeables vis-à-
vis de la profondeur de pénétration, il faut tenir compte de l’effet pelliculaire (voir annexe B
de ce chapitre).
L’inductance de fuite d’un bobinage représente la partie du flux produit par ce bobinage et
qui n’influence pas les bobinages situés de l’autre côté de l’entrefer.
On distingue :
• l’inductance de fuite d’encoche : elle résulte du fait qu’une partie du flux produit
par les conducteurs situés dans une encoche n’entre pas dans l’entrefer (voir
annexe). Cette inductance de fuite est influencée par l’effet pelliculaire qui peut
naître dans les conducteurs de l’encoche.
• l’inductance de fuite des têtes de dents : représente la partie du flux produit par les
conducteurs qui se referme dans l’entrefer sans atteindre l’autre côté de celui-ci.
Elle est souvent négligeable .
• l’inductance de fuite des têtes de bobines : elle représente le flux entourant les
conducteurs situés aux extrémités du bobinage et servant à relier les encoches
entre elles (voir annexe)
• l’inductance de fuite de dispersion différentielle : le flux produit par un bobinage
n’est pas sinusoïdal et il comporte des harmoniques spatiaux; il en résulte qu’une
partie de ce flux traverse l’entrefer mais ne produit pas de force électromotrice
dans les bobinages situés de l’autre côté de l’entrefer
L’inductance de fuite totale est la somme de ces quatre termes :
λ = λtd + λtb + λd
L’annexe C de ce chapitre fournit des indications relatives à l’évaluation des inductances de
fuite.
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Moteurs électriques 153
I2
Ia
j2πp/N2
Iae
fig 6
fig 7
Fig 8
L’expression générale du couple est :
pq ⎛ U ⎞ Ld − Lq
2
C= ⎜ ⎟ sin 2δ int
2 ⎝ ω ⎠ Lq Ld
avec q nombre de phases statoriques
p nombre de paires de pôles
U tension d’alimentation du stator
Ld inductance directe de la machine
Lq inductance transversale de la machine
δ int angle interne de la machine (angle entre l’axe du champ
statorique et l’axe magnétique du rotor divisé par la nombre de
paires de pôles)
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Moteurs électriques 156
. .
= >
Fig 9
Dans le cas d’un bobinage triphasé, on pourra évaluer les valeurs de Ld et Lq à partir du
calcul de l’énergie magnétique emmagasinée dans le cas où l’axe magnétique correspond
à celui du flux (fig 9.a pour une machine bipolaire) et dans le cas où l’axe magnétique est
orthogonal à celui du flux (fig 9.b)
I M2 B2
(a) Î Ld =∫ dv
4 2µ0
I M2 B2
(b) Î Lq =∫ dv
4 2µ0
• I M est la valeur de crête des courants triphasés circulant dans les bobinages
• l’intégrale de la densité d’énergie magnétique s’effectue en principe sur tout
l’espace, mais les contributions des éléments suivants sont généralement
négligeables :
o l’espace extérieur au moteur
o les circuits magnétiques.
N
S
N
N
S
S
N S
S
N
N
S
N
N
S
S
S N
N
S
N
S
N
Le bobinage rotorique des moteurs synchrones peut être remplacé par des aimants
permanents. Il en résulte un meilleur rendement du moteur vu l’absence de pertes joules
rotoriques. Différentes possibilités existent quant à la disposition des aimants sur le rotor
(voir figure 10). Selon le matériau utilisé pour réaliser les aimants, la valeur moyenne de
l’induction dans l’entrefer varie de 0.3 à 0.7 Tesla.
Du fait de la très faible perméabilité des aimants permanents, il résulte que la largeur de
l’entrefer est augmentée fictivement de h / µ a ou h est l’épaisseur de l’aimant et µ a sa
perméabilité relative.
Dans certains cas, l’entrefer effectif selon l’axe d peut être supérieur à celui de l’axe q. Alors
X d < X q et le couple a l’allure indiquée sur la figure 10. Dans ce cas, la machine ne possède
pas de point de fonctionnement stable au voisinage de δ int = 0 .
Les moteurs synchrones à aimants permanents possèdent généralement une cage rotorique.
Cette cage permet d’une part le démarrage autonome de la machine et d’autre part elle
protège les aimants permanents contre la désaimantation pendant la phase de démarrage, du
moins lorsque les aimants se trouvent à l’intérieur de la cage.
A faible vitesse, à côté du couple asynchrone engendré par la cage, le moteur possède un
couple de freinage, dû au fait que les bobinages statoriques court-circuitent la force
électromotrice engendrée par la rotation des aimants permanents. Ce phénomène détériore les
performances de ce type de moteur au démarrage.
Lors du dimensionnement du moteur, il faut s’assurer que dans tous les cas de
fonctionnement, l’état magnétique de l’aimant demeure sur la droite de recul (figure 12).
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Moteurs électriques 158
-p -p/2 p /2 d int
p
Fig 11
B
droite de recul
H
Fig 12
Le tableau suivant indique quelques caractéristiques d’aimants permanents :
(BH)max Br Hc
(kJ/m3) (T) (kA/m)
Alnico 40 1,2 52
Ferrite 26 0,37 240
SmCo5 160 0,9 660
Sm(0.5)Pr(0,5)Co5 200 1,0 800
Sm2Co17 200 1,025 730
Nd2Fe14B 250 1,12 775
Re2Fe14 238 1,13 835
Si les aimants comprenant des terres rares paraissent plus intéressants que ceux au Samarium-
Cobalt, il faut cependant tenir compte de leur prix plus élevé et du fait que leurs propriétés
magnétiques se dégradent plus rapidement lorsque la température de fonctionnement
augmente (voir tableau suivant).
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Moteurs électriques 159
Coefficient de température
de Br (%/K) de Hc (%/K)
SmCo -0,03 -0,3
Nd2Fe14B -0,126 -0,6
Note : les lignes et les illustrations qui suivent sont inspirées de JUFER « Electromécanique »
publié chez Dunod
Ces moteurs comportent plusieurs circuits statoriques indépendants (un par phase) ; les
circuits rotoriques sont communs ou indépendants. Les nombres de dents du stator et du rotor
sont égaux ( Z r = Z s ).
Fig 13
La figure 13 représente un tel moteur triphasé. Si Z r est le nombre de dents rotoriques, le pas
dentaire angulaire du rotor vaut α r = 2π / Z r . Les trois parties du stator sont décalées l’une
par rapport à l’autre d’un angle α p = α r / q où q désigne le nombre de phases. Le nombre de
pas par tour vaut par conséquent N p = 2π / α p = qZ r .
Propriétés :
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Moteurs électriques 160
Fig 14
Un tel moteur est représenté sur la figure 14. Le stator de ce moteur est triphasé et possède un
pas dentaire α s = 2π / Z s . Le pas dentaire du rotor est égale à α r = 2π / Z r . Le pas angulaire
du moteur vaut α p = α r − α s = 2π Z r − Z s / Z s Z r .
Le nombre de pas par tour vaut par conséquent
N p = 2π / α p = Z r Z s / Z r − Z s
Une période électrique correspond à q (nombre de phases) impulsions, soit à une rotation
d’un angle égal à α r = qα p . Dès lors,
q = Zs / Zr − Zs .
Le nombre de phases est généralement compris entre 3 et 8.
Le tableau suivant donne quelques exemples :
N p α p
q Zs Zr
6 60° 3 3 2
12 30° 3 6 4
120 3° 3 60 40
24 15° 4 8 6
60 6° 4 20 15
120 3° 4 24 30
La figure 15 présente un autre type de moteur réluctant à simple circuit comportant le même
pas dentaire au stator et au rotor. Dans ce cas-ci, les pôles du stator sont décalés l’un par
rapport à l’autre d’un angle α p = α r / q . Alors, le nombre de pas par tour est égal à
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Moteurs électriques 161
N p = 2π / α p = qZ r
Cette disposition permet d’obtenir un nombre de pas par tour est élevé avec une nombre de
bobines statoriques faible.
Le moteur représenté sur la figure 15 comporte 4 phases et il effectue 72 pas par tour.
Fig 15
Propriétés :
• moteur compact
• nécessite un minimum de 3 phases
• pas de couple à courant nul
• possibilité d’obtenir un grand nombre de pas par tour avec peu de bobinages
statoriques
Fig 15 Fig 16
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Moteurs électriques 162
Le moteur réluctant polarisé est un moteur réluctant auquel on a ajouté un aimant permanent
afin de lui permettre de développer un couple à courant nul. La figure 18 montre le principe
d’un tel moteur à 4 phases et 72 pas par tour. Le rotor comporte deux parties, reliées par un
aimant permanent à aimantation axiale. Le circuit magnétique de l’aimant se referme par les
entrefers et le stator. Les positions d’équilibre stable au repos sont celles correspondant à la
réluctance minimale de ce circuit magnétique (en nombre égal au nombre de pas par tour).
Propriétés :
• moteur compact
• nécessite un minimum de 3 phases
• couple non nul à courant nul
• possibilité d’obtenir un grand nombre de pas par tour avec peu de bobinages
statoriques
Fig 18
CHAPITRE 10 - ANNEXE A
BOBINAGES POLYPHASES
1. INTRODUCTION
Les machines tournantes à courants alternatifs sont composées d’un stator et d’un rotor
séparés par un entrefer. Le stator et le rotor comportent des enroulements parcourus par des
courants continus ou alternatifs qui produisent dans l'entrefer des champs magnétiques
glissants. L'interaction entre les champs glissants produits par le stator et par le rotor
engendre le couple mécanique dans la machine.
Dans chaque encoche sont logés n a conducteurs identiques. La figure 1 montre la disposition
des conducteurs d'un bobinage statorique triphasé tétrapolaire comportant deux encoches par
pôle et par phase (p = 2, q = 3, m = 2). Afin de ne pas surcharger le dessin, un seul conducteur
a été dessiné dans chaque encoche et on a supposé que les encoches enveloppent
complètement les conducteurs. La figure 2 représente une vue développée de cet
enroulement.
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Annexe B 166
2'
1
1 entrefer
2' 3' µ = µ0
3 3'
3 τ 2
1' 2
1' 1'
2 rotor 1'
µ >>
2 τ 3
3' 3
3' 2'
1 2' m=2
1
p=2
stator q=3
µ >>
Fig 1.
τ τ τ τ
τd µ >>
1 1 3' 3' 2 2 1' 1' 3 3 2' 2' 1 1 3' 3' 2 2 1' 1' 3 3 2' 2' 1
µ = µ0 m=2
p=2
2 τ/3 2 τ/3 q=3
Fig 2.
Le nombre total de conducteurs logés dans les encoches est égal à :
n = 2 pqmna
Supposons que l'encoche située à l'extrême gauche de la figure 2 constitue le départ de la
première phase et qu’en suivant le bobinage, cette encoche soit parcourue dans le sens
indiqué sur la figure (du recto vers le verso de la feuille). Comme la première encoche, les
(m-1) encoches suivantes font partie de la première phase et sont parcourues dans le même
sens que la première.
L’encoche distante d’un pas polaire τ de la première encoche, ainsi que les (m-1) encoches
suivantes, font également partie de la première phase, mais elles sont parcourues dans le sens
contraire de l’encoche de départ.
S'il y a plusieurs paires de pôles, la disposition précédente (m encoches parcourues dans un
sens, m encoches parcourues en sens contraire) est répétée à des distances 2 τ , 4 τ ,...
2(p − 1)τ de la première encoche.
L'ensemble de ces conducteurs ainsi que leurs interconnexions constituent la première phase
du bobinage.
La seconde phase est identique à la première, mais elle est décalée spatialement de 2τ / q par
rapport à la première. La troisième phase, également identique à la première, est décalée
spatialement de 2τ / q par rapport à la seconde et ainsi de suite...
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Annexe B 167
Tous les bobinages polyphasés à un étage sont réalisés de cette manière. Ils se distinguent
néanmoins par la manière dont les conducteurs sont reliés entre eux en dehors des encoches,
c’est-à-dire au niveau des têtes de bobines.
1 1 3' 3' 2 2 1' 1' 3 3 2' 2' 1 1 3' 3' 2 2 1' 1' 3 3 2' 2'
m=2
p=2
q=3
Fig 3.
Enroulement concentrique avec têtes de bobines sur deux rangs.
La figure 4 représente un tel bobinage. Il est plus compact que le précédent, mais il n'est pas
fractionnable.
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Annexe B 168
1 1 3' 3' 2 2 1' 1' 3 3 2' 2' 1 1 3' 3' 2 2 1' 1' 3 3 2' 2'
m=2
p=2
q=3
1 3' 3 2' 2 1'
Fig 4.
Bobinage Alioth.
Comme indiqué sur la figure 5, les sections de ce type de bobinage sont de forme
trapézoïdale. Le bobinage Alioth est compact, mais il ne convient qu'en basse tension, car les
têtes de bobines des différentes phases sont accolées.
1 1 1 3' 3' 3' 2 2 2 1' 1' 1' 3 3 3 2' 2' 2' 1 1 1 3' 3' 3' 2 2 2 1' 1' 1' 3 3 3 2' 2' 2'
m=3
p=2
q=3
1 1'
Fig 5.
Dans les enroulements à deux étages, également appelés enroulements à deux couches,
chaque encoche comporte deux groupes de conducteurs identiques (de même section et en
même nombre) qui sont disposés l’un au-dessus de l’autre (voir figure 6).
étage 2
étage 1
Fig 6.
m=2
p=2
q=3
1 1'
Fig 7.
de telle sorte que l'ouverture des sections est inférieure au pas polaire. Nous verrons plus loin
l'avantage que l'on peut retirer d'une telle disposition. La figure 8 montre le schéma des
connexions d'un tel enroulement lorsque le raccourcissement de pas est d’une encoche.
m=2
p=2
q=3
1 1'
Fig 8.
m=2
p=2
q=3
1 1'
Fig 9.
π
sin
2q
Kd =
π
m sin
2qm
⎛ π y1 ⎞
K e = sin ⎜ ⎟
⎝2 τ ⎠
• ω est la pulsation;
• d est le nombre de dérivations d’une phase (conducteurs en parallèle);
• Kd est le facteur de bobinage;
• Ke est le facteur d’embrassement
• Φ est le flux d’induction magnétique par pôle
• τ est le pas polaire
• y1 / τ est l’embrassement relatif des sections du bobinage.
Dans ce même tableau, on peut voir que la multiplication du nombre d'encoches par pôle et
par phase produit par contre une réduction importante de l'amplitude des harmoniques.
En multipliant le nombre d'encoches, l'allure du champ magnétique se rapproche de la
sinusoïde idéale. Cette remarque est également valable pour les forces électromotrices que
nous évaluerons au paragraphe suivant.
Nous avons vu que le champ magnétique produit par un enroulement comporte une
composante fondamentale et des harmoniques. La composante fondamentale étant la seule
recherchée, le reste du flux produit par le bobinage (celui relatif aux harmoniques) constitue
un flux de fuite, dénommé flux de dispersion différentielle. On peut montrer que l'inductance
associée à ce flux de fuite (voir annexe C) est proportionnelle à
2
∞ ⎛K
⎜ d,2 j+1 ⎞
Σ=∑ .
j=1 ⎝ 2j + 1 ⎠
m=1
3/3 1.000 1.000 1.000 1.000 1.000 1.000 1.000 96.62
2/3 0.866 0.866 0.866 0.866 0.866 0.866 0.866 72.47
m=2
6/6 0.966 0.259 0.259 0.966 0.966 0.259 0.259 26.53
5/6 0.933 0.067 0.067 0.933 0.933 0.067 0.067 20.49
4/6 0.837 0.224 0.224 0.837 0.837 0.224 0.224 19.90
m=3
9/9 0.960 0.218 0.177 0.177 0.218 0.960 0.960 12.95
8/9 0.945 0.140 0.061 0.061 0.140 0.945 0.945 10.27
7/9 0.902 0.038 0.136 0.136 0.038 0.902 0.902 9.02
6/9 0.831 0.188 0.154 0.154 0.188 0.831 0.831 9.72
m=4
12/12 0.958 0.205 0.158 0.126 0.126 0.158 0.205 8.16
11/12 0.949 0.163 0.096 0.016 0.016 0.096 0.163 6.65
10/12 0.925 0.053 0.041 0.122 0.122 0.041 0.053 5.34
9/12 0.885 0.079 0.146 0.048 0.048 0.146 0.079 5.39
8/12 0.829 0.178 0.136 0.109 0.109 0.136 0.178 6.12
7/12 0.760 0.204 0.021 0.077 0.077 0.021 0.204 5.34
m=5
15/15 0.957 0.200 0.149 0.109 0.102 0.102 0.109 5.93
14/15 0.951 0.173 0.111 0.045 0.021 0.021 0.045 4.97
13/15 0.936 0.100 0.016 0.073 0.093 0.093 0.073 3.82
12/15 0.910 0.000 0.088 0.104 0.060 0.060 0.104 3.41
11/15 0.874 0.100 0.146 0.011 0.068 0.068 0.011 3.82
10/15 0.829 0.173 0.129 0.095 0.089 0.089 0.095 4.45
m=6
18/18 0.956 0.197 0.145 0.102 0.092 0.084 0.084 4.72
17/18 0.953 0.179 0.119 0.058 0.039 0.007 0.007 4.05
16/18 0.942 0.127 0.050 0.035 0.059 0.082 0.082 3.09
15/18 0.924 0.051 0.038 0.098 0.089 0.022 0.022 2.50
14/18 0.898 0.034 0.111 0.078 0.016 0.079 0.079 2.51
13/18 0.867 0.113 0.145 0.009 0.075 0.035 0.035 3.00
12/18 0.828 0.171 0.126 0.088 0.080 0.072 0.072 3.54
CHAPITRE 10 - ANNEXE B :
RESISTANCE DE CONDUCTEURS DE
SECTION IMPORTANTE
a b
d dx
c
le
fig 1
L’application de la loi d’Ampère le long du contour abcd donne immédiatement
H(x + dx)l e − H(x)l e = a l J(x) dx
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Annexe B 176
dH ( x) a l
= J ( x)
dx le
• J(x) est la densité de courant
• a est le nombre de conducteurs disposés côte à côte
• H(x) est le champ dans l’encoche.
L’application de la loi de Faraday le long d’un contour orthogonal au précédent et situé dans
un conducteur donne immédiatement
E(x + dx) L− E(x) L = jωµ0 H(x) dx L
J
E=
σ
dJ ( x)
= j ω σ µ0 H ( x)
dx
• ω est la pulsation
• σ est la conductivité électrique
• µ 0 = 4π 10 −7 est la perméabilité du vide.
d 2 J ( x) al
On obtient donc 2
= j ω σ µ0 J ( x)
dx le
ω σ µ0 a l h
Si on pose γ =α h = h =
2 le δ
( α est l’inverse de la profondeur de pénétration), la solution générale de l’équation
précédente s’écrit :
J ( x) = J a sh(1 + j )α x + J b ch(1 + j )α x
En poursuivant les calculs, Emde a trouvé que pour une barre donnée, le coefficient de
majoration de la résistance est donné par
R(ω ) ⎡⎛ J ⎞ 2 J ⎤
= K = ϕ (γ ) + ⎢⎜ i ⎟ + i cos δ * ⎥ψ (γ )
R (0) ⎢⎣⎝ J ⎠ J ⎥⎦
ω σ µ0 a l
γ =α h = h
2 le
sh 2γ + sin 2γ
ϕ (γ ) = γ
ch 2γ − cos 2γ
sh γ − sin γ
ψ (γ ) = 2γ
ch γ + cos γ
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Annexe B 177
ψ ϕ
"
γ
! "
fig 6
Ji est la valeur efficace du courant total circulant au-dessous du niveau de la barre considérée
J est la valeur efficace du courant total circulant dans l’ensemble des barres situées au même
niveau que la barre considérée
δ * est le déphasage entre les courants Ji et J
Note : dans le cas d’un conducteur unique (moteurs asynchrones à encoches profondes), la
formule se simplifie et on a :
R (ω )
= ϕ (γ )
R (0)
Dans ce cas, si h / δ est supérieur à 3, on a approximativement :
h L
R(ω ) = R(0) = ρ
δ lδ
CHAPITRE 10 - ANNEXE C
EVALUATION DES INDUCTANCES DE FUITE
Fig 1
La figure ci-dessus montre l’allure du champ magnétique. L’énergie magnétique
correspondant au flux de fuite d’encoche est essentiellement concentrée dans les conducteurs
et le dessus de l’encoche. On pourra donc écrire pour une encoche
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Annexe C 180
1 1 µ H2 ⎛ ch ⎞
λe1 I 2 = ∫ µ 0 H 2 dv = 0 m ⎜ c h2 + 1 ⎟ L
2 2 2 ⎝ 3 ⎠
n I
H m = ce
dc
n2 ⎛ h h ⎞ n2
λe1 = µ 0 2ce L⎜ 2 + 1 ⎟ = µ 0 2ce L Σ e
d ⎝ c 3c ⎠ d
⎛h h ⎞
avec Σ e = ⎜ 2 + 1 ⎟
⎝ c 3c⎠
d’où
2
µ0 ⎛ n ⎞
λe = λe1m2 p = ⎜ ⎟ L Σe
2 p m ⎜⎝ q d ⎟⎠
Fig 2
Note : dans la figure g, l’abscisse représente l’embrassement relatif des sections (= 1 dans le cas
d’enroulements à une couche)
encoche a :
h1 h2 2h3 h4
Σe = + + +
3a a a + c c
encoche b :
2h1' ⎛h 2h h ⎞ h'
Σ e = k1 + k2 ⎜ 2 + 3 + 4 ⎟ +
3a ⎝ a a + c c ⎠ 4a
(pour k1 et k2, voir graphique g)
encoche c :
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Annexe C 181
h4
Σ e = 0,623 +
c
encoche d :
h1 h4
Σ e = 0,623 + +
3a c
encoches e et f :
h ⎛ h ⎞
Σ e ≅ k1 1 + k 2 ⎜ 0,623 + 4 ⎟
3a ⎝ c ⎠
λ tb ≅ 0, 45 L tb
2 p m ⎝ q d⎠
Ltb est la longueur des têtes de bobines (1,6 à 2,3 τ)
Fig 3
En calculant l’énergie magnétique associée aux champs harmoniques (située essentiellement
dans l’entrefer), on obtient l’inductance de dispersion différentielle.
Tous calculs faits, on trouve:
µ0 ⎛ n ⎞ τ L
2
λd = Σd
2 q ⎝ π d⎠ p δe
CAO des systèmes électriques Chapitre 10 : Annexe C 182
div rot a = 0
rot grad a = 0
rot ( rot a ) = grad ( div a ) − ∆ a
(a Λ b) . c = (c Λ a ) . b = (b Λ c) . a
THEOREMES
∫ div
V
a dv = ∫ a . n ds (Théorème d'Ostrogradski)
Σ
∫ rot a dv = ∫ n Λ a ds
V Σ
∫ grad a dv = ∫ a n ds
V Σ
IDENTITES DE GREEN
car
a .∆ b = a .grad(div b) − a .rot(rot b)
= div(a div b)− div a div b + div( a Λ rot b) − rot a .rot b
TABLE DES MATIERES
Références............................................................................................................................... 2
CHAPITRE 1 : INTRODUCTION ............................................................................................ 3
1. Schéma général de conception............................................................................................ 3
2. Méthodes numériques ......................................................................................................... 4
2.1. La méthode des différences finies ................................................................................ 4
2.2. La méthode des éléments finis...................................................................................... 4
2.3. La méthode des éléments de frontières......................................................................... 5
3. Modélisations...................................................................................................................... 5
CHAPITRE 2 EQUATIONS DE MAXWELL. FORMULATIONS POTENTIELLES.......... 7
1. Equations de Maxwell......................................................................................................... 7
2. Formulation électrostatique ................................................................................................ 9
2.1. Electrostatique : Potentiel scalaire................................................................................ 9
Formulation générale...................................................................................................... 9
Condition d’unicité....................................................................................................... 10
3. Formulations magnétostatiques ........................................................................................ 11
3.1. Magnétostatique : Potentiel vecteur ........................................................................... 11
Formulation générale.................................................................................................... 11
Conditions d'unicité...................................................................................................... 12
3.2. Magnétostatique : Potentiel scalaire total................................................................... 13
Formulation générale.................................................................................................... 13
Unicité de la solution.................................................................................................... 15
3.3. Magnétostatique : Potentiel scalaire partiel................................................................ 15
4. Formulation électrocinétique ............................................................................................ 17
5. Formulation magnétodynamique ...................................................................................... 18
5.1. Magnétodynamique : Formulation A-V ..................................................................... 18
Formulation générale.................................................................................................... 18
Unicité de la solution.................................................................................................... 19
Cas du régime sinusoïdal.............................................................................................. 21
5.2. Magnétodynamique : Formulation T-Ω ..................................................................... 22
Formulation générale.................................................................................................... 22
Cas du régime sinusoïdal.............................................................................................. 23
5.3. Magnétodynamique : Formulation A*. ....................................................................... 24
6. Formulations électromagnétiques ..................................................................................... 25
6.1. Electromagnétisme : Formulation A-V ...................................................................... 25
Formulation générale.................................................................................................... 25
CAO des systèmes électriques Table des matières 186
1. Introduction....................................................................................................................... 93
2. Cas de l’électrostatique ..................................................................................................... 93
2.1. Position du problème .................................................................................................. 93
2.2. Fonction de Green ...................................................................................................... 94
Cas bidimensionnel plan .............................................................................................. 94
Cas axisymétrique ........................................................................................................ 95
2.3 Propriété fondamentale de la fonction de Green ......................................................... 96
2.4. Inversion des opérateurs différentiels......................................................................... 97
Interprétation physique................................................................................................. 98
Remarque ..................................................................................................................... 98
2.5. Méthode directe .......................................................................................................... 99
2.5.1. Principe............................................................................................................... 99
Exemple en 3D ....................................................................................................... 100
2.5.2. Etablissement du système d’équations............................................................. 100
Discrétisation des frontières ................................................................................... 100
Conducteur à potentiel fixe .................................................................................... 101
Conducteur à potentiel flottant............................................................................... 101
Frontière entre deux diélectriques .......................................................................... 101
2.6. Prise en compte des symétries au moyen de fonctions de Green modifiées ............ 102
Cas d'un plan d'(anti)symétrie ................................................................................ 102
Cas d'une géométrie cyclique................................................................................. 102
2.7. Difficultés numériques ............................................................................................. 102
Premier type de singularité :....................................................................................... 102
Second type de singularité : ....................................................................................... 103
2.8. Résolution du système d'équations ........................................................................... 104
3. Magnétostatique.............................................................................................................. 104
Inconnues et mise en équations ....................................................................................... 105
4. Magnétodynamique transitoire ....................................................................................... 105
Equations ......................................................................................................................... 105
Fonction de Green ........................................................................................................... 105
Inversion des opérateurs différentiels.............................................................................. 106
Inconnues et mise en équations ....................................................................................... 107
5. Magnétodynamique sinusoïdale...................................................................................... 107
Equations ......................................................................................................................... 107
Fonction de Green ........................................................................................................... 107
Inversion des opérateurs différentiels.............................................................................. 108
Inconnues et mise en équations ....................................................................................... 108
6. Electromagnétisme.......................................................................................................... 108
Cas du régime sinusoïdal................................................................................................. 109
CHAPITRE 6 COUPLAGE ENTRE METHODES ............................................................. 111
Couplage entre méthodes de calcul de champ .................................................................... 111
Couplage entre éléments finis et méthodes intégrales..................................................... 111
EXEMPLE en magnétostatique ................................................................................. 111
Couplage entre modèles d’éléments finis........................................................................ 112
EXEMPLE en magnétostatique ................................................................................. 112
Couplage avec d’autres phénomènes physiques ................................................................. 112
Introduction ..................................................................................................................... 112
Couplage avec la mécanique ........................................................................................... 113
Couplage avec la thermique ............................................................................................ 113
CHAPITRE 7 ANALYSE DES RESULTATS ................................................................... 114
CAO des systèmes électriques Table des matières 189