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Commission Intérieur et Collectivités Territoriales

Chambre des Députés

PROPOSITION DE LOI

ÉTABLISSANT LE CADRE

D’ORGANISATION ET DE FONCTIONNEMENT

DES COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

2009

1
Table des Matières

1. APERÇU HISTORIQUE ......................................................................................................... 4

2. ÉTUDE COMPARATIVE ....................................................................................................... 8

3. ANALYSE DÉTAILLÉE ET CONTENU DE LA PROPOSITION DE LOI .......................................... 26

3.1 Contenu de la proposition de loi ................................................................................. 26

3.1 Tableau explicative de la loi ....................................................................................... 28

TITRE I : DISPOSITIONS GÉNÉRALES .................................................................................. 28

CHAPITRE I : DES PRINCIPES DE BASE DE LA DECENTRALISATION ................................... 28

CHAPITRE II : PRINCIPES GENERAUX D’ORGANISATION DU TERRITOIRE ......................... 32

CHAPITRE III : DE L’AUTONOMIE DES COLLECTIVITES TERRITORIALES............................. 35

TITRE II : DE L’ORGANISATION DES COLLECTIVITES TERRITORIALES ................................... 37

CHAPITRE I : DES ASSEMBLEES ...................................................................................... 37

CHAPITRE II : DES CONSEILS .......................................................................................... 42

CHAPITRE III : DU SECRETAIRE GENERAL ....................................................................... 48

CHAPITRE IV : DU CONSEIL INTERDEPARTEMENTAL....................................................... 50

CHAPITRE V : DES INSTANCES PARTICIPATIVES DE DEVELOPPEMENT ............................. 53

CHAPTIRE VI : DE LA DÉCENTRALISATION DE CERTAINS SERVICES .................................. 54

TITRE III : DES RELATIONS DES COLLECTIVITES TERRITORIALES .......................................... 54

CHAPITRE I : DES RELATIONS DE CONTROLE, D’ENCADREMENT ET DE COLLABORATION . 54

CHAPITRE II : DES RELATIONS CONTRACTUELLES D’ASSISTANCE .................................... 56

CHAPITRE III : DU CONTROLE DES COLLECTIVITES TERRITORIALES .................................. 57

CHAPITRE IV : DES RELATIONS DE COLLABORATION ENTRE COLLECTIVITES TERRITORIALES


.................................................................................................................................... 60

CHAPITRE V : DE LA RESOLUTION DES CONFLITS AU SEIN D’UN ORGANE D’UNE


COLLECTIVITE TERRITORIALE ........................................................................................ 60

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CHAPITRE VI : DE LA RESOLUTION DES CONFLITS ENTRE LES ORGANES OU ENTRE LES
ORGANES ET L’ADMINISTRATION CENTRALE ................................................................. 61

CHAPITRE VII : DES RELATIONS ENTRE LES COLLECTIVITES TERRITORIALES ET D’AUTRES


PERSONNES DE DROIT PRIVE. ....................................................................................... 62

CHAPITRE VIII : DES RELATIONS AVEC LES HABITANTS ................................................... 63

TITRE IV : DES COMPETENCES DES COLLECTIVITES TERRITORIALES .................................... 64

CHAPITRE I : CONDITIONS D’OCTROI ET DE TRANSFERT DES COMPETENCES .................. 64

CHAPITRE II : DES COMPETENCES POLITIQUES .............................................................. 65

CHAPITRE III : DES COMPETENCES TECHNIQUES ............................................................ 66

TITRE V : DU FINANCEMENT DES COLLECTIVITES TERRITORIALES ET DE LEURS RESSOURCES


....................................................................................................................................... 83

CHAPITRE I : DU BUDGET DES COLLECTIVITES TERRITORIALES........................................ 83

CHAPITRE II : DES COMPETENCES FISCALES ................................................................... 89

CHAPITRE III : DES TRANSFERTS .................................................................................... 92

CHAPITRE IV : DES RESSOURCES HUMAINES ............................................................... 93

CHAPITRE V : DU PATRIMOINE ..................................................................................... 94

TITRE VI : DISPOSITIONS TRANSITOIRES............................................................................ 96

TITRE VII : DISPOSITIONS FINALES .................................................................................... 98

4. IMPACT DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA PROPOSITION DE LOI ............................................. 99

5. QUESTIONS D’INTÉRÊT ET ÉLÉMENTS DE RÉPONSE ......................................................... 101

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1. APERÇU HISTORIQUE

La problématique des Collectivités Territoriales se ramène à un ensemble


de questions relatives à la décentralisation. Cette dernière se présente comme
une réorganisation administrative et politique qui se propose d’amorcer les
décollages économique et institutionnel d’un pays. Elle est définie comme un
système dans lequel les collectivités s'administrent elles-mêmes sous le contrôle
de l'État. L'histoire des collectivités territoriales est celle de leur autonomie, au
19ème siècle, les entités locales n'étaient que des circonscriptions
administratives soumises au pouvoir de l'État en raison du régime totalitaire,
dictatorial ou centraliste des États. La fin du 19ème siècle coïncide avec
l'intervention du libéralisme et l'introduction des mécanismes du régime
parlementaire qui ont permis la reconnaissance par l'État d'autres acteurs ayant
la personnalité juridique. Depuis plus de deux décennies, certains États
favorisent la déconcentration des services, la décentralisation de certains
pouvoirs vers les collectivités locales et le développement d’initiatives
communautaires. Ce qui suppose qu'on décentralise de plus en plus des
structures qui existent et fonctionnent au niveau central ou encore qu'on rende
autonomes des structures déconcentrées d'une administration centrale. La
décentralisation apparait alors comme une technique d'aménagement du
territoire qui donne aux collectivités locales la personnalité juridique et
l'autonomie financière pour l'accomplissement de leurs missions. Elle associe
des acteurs locaux décentralisés (issus du vote de la population locale) et des
acteurs déconcentrés (représentant le pouvoir central), à la gestion des
collectivités locales. Toutefois, le principe d'autonomie des collectivités locales se
trouve parfois limité à la fois par la Constitution et les lois de décentralisation.

En Haïti, un certain niveau de déconcentration administrative avait


cependant été atteint avant 1987, avec par exemple la création de districts
agricoles ou sanitaires. Au niveau politique, en revanche, peu de choses avaient
été mises en place. De nos jours, la décentralisation se présente comme une

4
exigence de la constitution de 1987 qui se veut porteuse des espoirs divers de la
population en incluant le plus grand nombre de citoyens à la gestion des affaires
de la nation, en prônant la participation aux différents processus de prise de
décision et en obligeant de fournir de meilleurs services par la mise en place
d’une administration de proximité. C’est vraiment le texte fondateur qui tente de
mettre en place trois niveaux de collectivités territoriales, les départements, les
communes et les sections communales. Cependant, il a fallu environ dix ans
pour voir organiser les premières élections permettant l’application des principes
de la décentralisation par l’établissement des collectivités. Malgré tout, les
collectivités territoriales peinent à prendre forme compte tenu que la
centralisation des pouvoirs au sommet de l’Exécutif, la concentration des
services publics disponibles dans l’aire métropolitaine de Port-au-Prince et dans
les chefs-lieux des départements. De plus, il est un fait que les chefs d’État
haïtien refusent de partager leurs pouvoirs avec quiconque et leurs
collaborateurs s’abstiennent de prendre des initiatives visant la déconcentration
des services et la décentralisation du pays. A cet effet, la proposition de loi sur
les collectivités territoriales présentée au parlement par l’exécutif est un tournant
majeur pour l’organisation et le fonctionnement effectifs des collectivités
territoriales. Elle vient mettre un terme au malaise découlant des problèmes
fondamentaux s'imposant actuellement au pays et particulièrement de la
dégradation de l'espace, tant urbain que rural, de l'incapacité de l'État à gérer les
disparités sociales et à fournir les services de base aux populations, et de la
rareté des institutions au niveau local. Pour citer la première Ministre Mme
Pierre-Louis, cette proposition de loi vient également mettre fin aux différents
débats, causeries, séminaires, rencontres sur la décentralisation depuis
l’adoption de la constitution en vigueur. Elle se présente comme le résultat de
l’engagement pris par la première Ministre Mme Pierre-Louis qui a fait savoir
dans sa déclaration de politique générale :
«Depi Konstitisyon 1987 la adopte, yon digdal rankont,
seminè ak atelye fèt nan Pòtoprensak nan pwovens. Yo

5
koute yon kantite lajan san yo pa pote okenn rezilta ki
kapab satisfè eli lokal yo ak popilasyon an.
Politik desantralizasyon nou vle rapouswiv la pral kreye yon
kad enstitisyonèl kote bidjè ap pèmèt admnistrasyon lokal
yo jwenn repons pozitif lè yo bezwen bay sèvis tankou
mache, simityè, antretyen wout, dlo potab, jere fatra,
elatriye. Sa vle di tou Leta ap angaje envestisman piblik k
ap pèmèt satisfè direkteman bezwen de baz popilasyon an
Menm jan an tou, nap anvizaje kreye kondisyon pou
envestisman prive kapab ede metetravay nan zòn yo,
tankou n ap travay pou ankouraje epi oryante kooperasyon
desantralizean.»

Par ailleurs, elle répond aux pressions incessantes des bailleurs de fonds dont le
pays est largement tributaire qui font de la décentralisation et de la privatisation
les principaux critères pour les dons et les prêts.
Dans ce contexte, cette proposition de loi sur les collectivités vise suivant son
libellé à :

• Instaurer un régime gouvernemental basé sur les libertés fondamentales


et le respect des droits humains, la paix sociale, l’équité économique, la
concertation et la participation de toute la population aux grandes
décisions engageant la vie nationale par une décentralisation effective ;

• Mettre en place les structures et les conditions d’une décentralisation


effective et du développement local ;

• Constituer des structures administratives nouvelles formant la base de la


décentralisation et qu’en conséquence, leur organisation et leur
fonctionnement doivent être déterminés par la loi ;

• Définir le statut des différentes collectivités territoriales ainsi que leurs


organes respectifs, et de leur assigner leurs rôles, attributions, vocations
6
et compétences respectifs ;

• Rendre efficaces et opérationnelles les collectivités territoriales, et les


doter de pouvoirs et de moyens appropriés ;

• Harmoniser dans le respect de la solidarité nationale et du caractère


unitaire de la République d’Haïti les mécanismes institutionnels
d’articulation entre l’Administration centrale et les collectivités territoriales

• Définir le cadre de la décentralisation ainsi que les principes


d’organisation et de fonctionnement des collectivités territoriales.

7
2. ÉTUDE COMPARATIVE

La décentralisation semble être une démarche irrésistible pour tout État


désirant alléger des fonctions sans cesse grandissantes et administrer
convenablement son territoire. Beaucoup de pays (France, République
Démocratique du Congo, Sénégal, Mali, Burkina Faso, etc.) ont renforcé les
dispositions constitutionnelles existantes sur la décentralisation en faisant
adopter des lois spécifiques portant sur les collectivités territoriales. Ces lois
poursuivent des objectifs assez identiques et leur contenu se diverge très peu.

Dans beaucoup de cas, ces lois déterminent la composition, l’organisation


et le fonctionnement des collectivités territoriales. Elles veulent réaménager les
pouvoirs et les responsabilités, faciliter une meilleure gestion de l'espace
national, poser les conditions de la libre administration et de l’autonomie des
collectivités territoriales, renforcer la décentralisation, outiller les fonctionnaires
municipaux, régionaux et les élus locaux en gestion axée sur les résultats et
augmenter l’habilité à établir des partenariats entre les autorités locales et la
société civile. Elles sont structurées assez souvent de la même façon. On y
trouve des livres, des titres, des chapitres et des sections. Dans un premier
temps, elle présente la division du territoire (régions, communes, districts,
cercles, villages et départements). Puis, elles définissent les qualités des
administrateurs qui doivent être des assemblées ou des conseils élus par la
population; fixent les règles applicables et les compétences; déterminent les
domaines où l’État et les collectivités, les collectivités entre-elles entretiennent
des rapports (contrôle, coopération, assistance, jumelage, entente, etc.).

Les différences de ces lois résident dans les échelons des collectivités
locales. Ces échelons semblent ne pas avoir la même signification pour tous les
pays et sont distincts d’un pays à un autre. En générale, les collectivités locales
ont 3 échelons, d'abord la collectivité de base, la commune, ensuite le second
échelon qui englobe les collectivités de base, les provinces et les préfectures qui

8
ont un rôle de coordination (en France c'est le département), et les régions, elles
sont plus vaste et ont un rôle plutôt économique.

Par ailleurs, le Sénégal, le Burkina-Faso et la France présentent leur loi


sur les collectivités dans un code appelé code des collectivités territoriales. C’est
un ensemble de dispositions normatives, placées dans un ouvrage présentant
dans une même reliure une suite logique de Livres, de Titres, de Chapitres, de
Sections, quelque fois de Sous-sections de Paragraphes et enfin, d'articles. Une
analyse de contenu de ces codes révèle que les collectivités territoriales en
France sont mieux règlementées que celles du Sénégal et de Burkina-Faso.

9
Grille de Comparaison du projet loi sur les COLLECTIVITÉS TERRITORIALES

Titre Année Pays Justification Nbre de Synthèse Commentaires


(motifs) titres et de
chapitres
Le code 2009 France Rassembler les 2 parties Ce code contient 2 grandes À jour au 2 mars
général des textes législatifs (législative parties, une partie législative et 2009, cette dixième
collectivités et et une partie règlementaire. édition intègre les
territoriales réglementaires règlementair Chacune des parties est modifications les plus
(CGCT) codifiés e) subdivisée en plusieurs parties. récentes du code
concernant et 6371 La partie législative est parmi lesquelles :
l'organisation et articles. subdivisée en 6 parties. La
- la loi du 4 février
le première partie définit les
2009 de finances
fonctionnement principes généraux de la
rectificative pour
des communes, décentralisation, présente les
2009 ;
départements, organismes compétents à
régions et l’égard des collectivités et de - la loi du 27
établissements leurs groupements, énumère les décembre 2008 de
publics de biens des collectivités, de leurs finances pour 2009;
coopération établissements et de leurs
groupements, définit les - la loi du 4 août 2008

10
principes généraux et les de modernisation de
dispositions propres des l'économie ;
services publics locaux, renvoie
- la loi n° 2008-735
aux dispositions économiques
du 28 juillet 2008
(développement économique et
relative aux contrats
sociétés d’économie mixte
de partenariat et son
locales), établit les dispositions
décret d'application
financières et comptables ainsi
du 2 mars 2009 ;
que les garanties accordées aux
élus locaux, énonce les - la loi n° 2008-1350
dispositions applicables (libre du 19 décembre
administration) à la Mayotte et 2008 relative à la
aux communes de la Polynésie législation funéraire.
Française.
Ainsi, la mise à jour
La deuxième partie renvoie à la 2009 tient compte,
commune (l’organisation, notamment :
l’administration et les services
- de l'élargissement
communaux, les finances
de la possibilité de
communales, les intérêts
recours aux contrats
propres à certaines catégories

11
d’habitants. Elle établit les de partenariat ;
dispositions particulières pour
- de la nouvelle
des villes comme Paris,
législation funéraire ;
Marseille et Lyon, des
communes des départements - des dispositions
de la Haut-de-Seine, de la relatives à la maîtrise
Seine-Saint-Denis, du Val-de- d'ouvrage et à
Marne, de la région d’Île de l'entretien
France, de la Moselle, du Bas- d'infrastructures de
Rhin et du Haut-Rhin d’outre- génie civil destinées
mer, de la Haute Corse et de la au passage de
Corse-du-Sud. réseaux de
communications
La troisième partie présente le
électroniques ;
département (l’organisation,
l’administration, les services, et - des dispositions
les finances). Elle établit les concernant la
dispositions générales pour les composition et le
départements de Paris de la fonctionnement de la
Haut-de-Seine, de la Seine- Commission
Saint-Denis, du Val-de-Marne, consultative

12
de la Haute Corse et de la d'évaluation des
Corse-du-Sud et d’Outre-mer, et normes.
des dispositions communes aux
départements de Paris, des
Hauts-de-Seine, de la Seine-
Saint-Denis et du Val-de-Marne.

La quatrième partie renvoie à la


région (l’organisation, les
attributions et les finances). Elle
présente les régions (Île de
France, Outre-mer) à statut
particulier et la collectivité
territoriale de Corse.

La cinquième partie renvoie à la


coopération (Intercommunale,
Nouvelles agglomérations,
Interdépartementale, Agence
départementale, Interrégionale,
Syndicat mixte).Elle établit les

13
dispositions particulières
applicables à certaines
communes.

La sixième partie renvoie aux


collectivités (Mayotte, Saint
Barthélémy, Saint-Martin, Saint-
Pierre et Miquelon, régies par
l’article 74 de la constitution
française.

La grande partie règlementaire


contient également six parties
structurées de la même façon
que la partie législative.

Loi organique 2008 République Poser les 6 Titres et Cette loi s’articule autour de 6
n° 08/016 du Démocratiq principes de la 128 articles titres :
07 octobre ue du libre Le Titre I est consacré aux
2008 Congo administration et dispositions générales. Il

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de l’autonomie reprend les dispositions
de gestion des constitutionnelles relatives à la
Entités subdivision territoriale et
Territoriales administrative de la République
Décentralisées Démocratique du Congo.
Annoncer Le Titre II porte sur
l’élaboration l’organisation et le
d’une loi fonctionnement d’une entité
organique territoriale décentralisée.
devant fixer les Le Titre III fixe les règles
règles relatives régissant les rapports d’une
à leur entité territoriale décentralisée
composition, avec l’Etat et la province.
organisation et Le Titre IV est relatif aux
fonctionnement ressources financières d’une
ainsi que leur entité territoriale décentralisée.
rapport avec Le Titre V est consacré au statut
l’État et les judiciaire des autorités des
provinces. entités territoriales
décentralisées.

15
Le Titre VI traite des
dispositions transitoires et
finales.
Loi n° 96-06 1996 Sénégal - Répondre à 9 titres et Le présent code comprend neuf D’autres lois ont été
du 22 mars l'exigence du 372 articles titres. Le titre premier traite de la prises pour faciliter
1996 développement libre administration des l’application de
portant Code économique en collectivités locales se certains articles de ce
des - Créer entre les rapportant à une série d'enjeux présent code. C’est le
Collectivités administrations qui traduisent les grands choix cas de la loi portant
locales centrales de politiques opérés. Il comprend transfert de
l'État et les trois chapitres consacrés aux compétences aux
collectivités dispositions générales (1), à régions, aux
locales de base l'organisation, au communes et aux
des structures fonctionnement et au contrôle communautés rurales
Intermédiaires. des collectivités locales (II) ainsi qui a été pris en
-Établir la qu'à la coopération et à la application de l’article
coordination des solidarité (III). 5.
actions de l'État Le titre Il est consacré à la
et celles des région, nouvelle collectivité
collectivités. locale.

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- Approfondir la Les autres chapitres traitent des
décentralisation. compétences de la région, de la
formation de ses organes de
fonctionnement de ses derniers,
de la dissolution du conseil
régional, de la substitution, de la
cessation de fonction du
président du conseil régional et
des membres du conseil.
Le dernier chapitre ouvre la
possibilité à deux ou plusieurs
conseils régionaux de créer des
ententes interrégionales.
Au titre III, il a été repris en les
adaptant au contexte nouveau,
les dispositions de la loi portant
Code de l'Administration
communale et qui sont
spécifiquement consacrées à
tous les aspects du

17
fonctionnement de l'institution
communale.
Dans le même esprit le titre IV
intègre, après les modifications
jugées utiles, les dispositions de
la loi relatives aux
communautés rurales.
Les titres V et VI traitent
respectivement de dispositions
qui leur sont communes à
savoir:
- le fonctionnement de
l'administration locale et les
services publics (Titre V);
- le contrôle de légalité et le
contrôle juridictionnel (titre VI).
Par ailleurs, la notion de tutelle
disparait et faire place à celle de
contrôle.
Le titre VII renvoie aux contrats

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des collectivités locales à ces
préoccupations.
Le titre VIII énumère les
organismes de suivi dont la
création ou la redynamisation
permettront un pilotage efficace
de la décentralisation.
Le titre IX indique, d'une part,
les textes dont l'abrogation est
indispensable, dés l'instant que
leurs dispositions sont
contraires au présent Code des
Collectivités locales, et d'autre
part, le délai d'application dudit
Code fixé à compter de
l'installation des conseils
régionaux, municipaux et ruraux
issus des élections locales qui
suivent sa date d'entrée en
vigueur.

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LOI No 93-008 1993 Mali Déterminer les 7 chapitres Cette loi reconnaît comme D’autres lois ont été
AN-RM DU 11 conditions de la collectivités : les régions, le adoptées pour
FEVRIER libre district de Bamako, les cercles, déterminer les
1993 administration les communes urbaines et principes
des collectivités rurales. Elle institue trois fondamentaux relatifs
territoriales. niveaux d'autorité à la libre
Instituer les décentralisée : les régions sont administration des
niveaux subdivisées en cercles, et ces collectivités locales, à
d’autorité derniers en communes urbaines leurs compétences, à
décentralisée. et rurales. Les communes se leurs ressources,
composent de villages, quartiers ainsi qu'à
et fractions. l'organisation
administrative du
Par ailleurs, la loi indique que :
territoire. La loi No
- les collectivités s’administrent
95-034/AN-RM du 12
librement par des assemblées
avril 1995 est un bon
ou des conseils élus ;
exemple. Elle était
- chaque collectivité dispose
adoptée pour
d’un budget propre,
déterminer
- la responsabilité des
essentiellement les
collectivités territoriales relève

20
des mêmes règles que celles de matières à
l’État; décentraliser en
- Les collectivités territoriales terme de
peuvent entreprendre des compétences et de
actions de coopération entre ressources au niveau
elles et avec leurs homologues de la commune, du
de pays étrangers sous le cercle et de la région.
contrôle de l’État.
Loi nº 055- 2004 Burkina Consacrer en 4 livres et Ce code, contenant 4 livres, Ce code a été modifié
2004/AN du 21 Faso conformité avec 338 articles. établit dans ses dispositions par la LOI N° 021-
décembre la Constitution, préliminaires le droit aux 2006/AN. Cette
2004, portant l’organisation du collectivités de s’administrer modification porte sur
Code Général Burkina Faso en librement. Le livre 1 détermine les organes et
des collectivités les grandes orientations de la l’administration de la
Collectivités territoriales. décentralisation, les principes commune.
Territoriales Fixer les règles généraux de l’organisation du
Il faut toutefois noter
applicables aux territoire, les principes
que La
collectivités fondamentaux et les modalities
décentralisation a été
territoriales. de transfert de compétences. Il
généralisée en 2006
mentionne les domaines où
et elle consacre la

21
Déterminer l’État et les collectivités peuvent subdivision du pays
l'orientation de entretenir des rapports en 13 régions
la contractuels, d’assistante et de administratives, 45
décentralisation, contrôle. Il determine les provinces et 351
les organes de mise en oeuvre du communes dont 302
compétences et transfert de compétences et de communes rurales et
moyens l’accompagnement de la 49 communes
d'action, les décentralisation. Le livre 2 fixe urbaines.
organes et d’une part, les competences
l'administration (foncier, aménagement du
des collectivités territoire, environnement et
territoriales. gestion des ressources
naturelles, développement
économique et planification,
santé et hygiène, éducation,
emploi, formation
professionnelle et
alphabétisation, culture, sports
et loisirs, protection civile,
l'assistance et secours, pompes

22
funèbres et cimetières, l'eau et
de l'électricité, marchés,
abattoirs et les foires) et
d’autres part, les moyens
d’action des collectivités. Il
indique la structure du budget
(recette et dépense) des
collectivités, explicite les
relations entre les collectivités
(jumelage, entente, coopération)
et d’autres personnes morales
de droit Public ou Privé. Le livre
3 présente les organes (Conseil
Régional, Conseil Municipal,
Conseil Villageois de
Devéloppement) et
l’administration (attribution,
fonctionnement, dissolution) des
collectivités. Le livre 4 renvoie
aux communes à statut

23
particulier. Il met en evidence
l’administration de ces
communes et celle de
l’arrondissement.
Loi 1988 Luxembourg Déterminer la 5 titres et Cette loi établit la division du C’est la version
Communale division du 176 articles territoire du Luxembourg en modifiée de la loi à
pays. commune formée de districts; jour en 2009.
définit la composition et les
attributions des organes (corps
communal, conseil communal,
collège des bourgmestre et
échevins) de la commune;
renvoie à la tutelle
administrative (annulation,
suspension, approbation,
commissaire spécial,
commissaires de district), donne
les grandes domaines (le
budget, les impôts et taxes, les
comptes, les syndicats de

24
communes et les
établissements publics placés
sous la surveillance des
communes) de la comptabilité
communale; énonce les
dispositions diverses (entrée en
vigueur de la loi, dispositions
abrogatoires et disposition
spécial).

25
3. ANALYSE DÉTAILLÉE ET CONTENU DE LA PROPOSITION DE LOI

3.1 Contenu de la proposition de loi


La proposition de loi relative à l’organisation et au fonctionnement des
collectivités territoriales comprennent 213 articles, 7 titres principaux subdivisés
en plusieurs chapitres, lesquels chapitres s’articulent autour de multiples
sections. Donc, elle est structurée comme suit : TITRE-CHAPITRE-SECTION.

Le Titre I renvoie aux dispositions générales, comprend 3 chapitres et 27


articles. Le chapitre 1, sans aucune section particulière, présente les principes de
base de la décentralisation. Le chapitre 2 articulé en deux sections établit les
principes de base de la décentralisation, l’organisation du territoire (section. 1) et
la l’organisation des collectivités territoriales (section. 2).

Le Titre II, réparti sur 6 chapitres, contient 36 articles et présente


l’organisation des collectivités territoriales avec, les assemblées (chapitre 1), les
conseils (chapitre 2), le secrétariat général (chapitre 3), le conseil
interdépartemental (chapitre 4), les instances participatives (chapitre 5), et la
décentralisation de certains services (chapitre 6).

Le Titre III contient 7 chapitres et 22 articles. Il traite des relations des


collectivités territoriales. Ces sont des relations : de contrôle, d’encadrement et
de collaboration (chapitre 1) ; de contrat d’assistance (chapitre 2) ; de régulation
(chapitre 3) ; de collaboration (chapitre 4) ; de résolution de conflit entre les
collectivités (chapitre 5) et entre les organes et l’administration centrale (chapitre
6) ; avec les personnes de Droit Privé (chapitre 7) et les citoyens (chapitre 8).

Le Titre IV est composé de 3 chapitres et a 61 articles. Il précise les champs de


compétences des collectivités territoriales. Les conditions d’octroi et de transfert
de compétences sont énoncées au chapitre 1, les compétences techniques au 2
et les compétences de sécurités publiques au 3.

Le Titre V regroupe les articles 149 à 205 et referme 5 chapitres. Il évoque le


financement et les ressources des collectivités territoriales. La structure du

26
budget est au chapitre 1. Le chapitre 2 indique les compétences financières, le 3
les transferts, le 4 les ressources humaines et le 5 le patrimoine.

Le Titre VI contient 6 articles et renvoie aux dispositions transitoires.

Le Titre VII avec un seul article énonce les dispositions finales.

27
3.1 Tableau explicative de la loi

TITRE I : DISPOSITIONS GÉNÉRALES

ARTICLES PROPOSÉS OBSERVATIONS

Article 1- La présente Loi fixe le cadre général de la Objectifs de la loi


décentralisation territoriale, de l’organisation et du fonctionnement
des collectivités territoriales haïtiennes, dans la perspective de la
fourniture adéquate et équitable des services publics à la
population, du développement local et de du renforcement de la
démocratie tant représentative que participative

CHAPITRE I : DES PRINCIPES DE BASE DE LA DECENTRALISATION

Article 2- La décentralisation territoriale constitue le fait par la Définition de la


Constitution et par la loi de confier la gestion de certains intérêts décentralisation
publics à des organes qui agissent au nom de personnes
publiques distinctes de l’État, lesquelles représentent une portion
du territoire national. Elle implique soit le transfert vers les
collectivités territoriales de compétences antérieurement
exercées par l’État, soit le rapatriement de compétences
traditionnellement attribuées à ces collectivités, soit l’attribution à
ces collectivités territoriales de compétences non exercées par
aucune autre entité publique mais reconnues comme étant
nécessaires au bien-être de la population.

Article 2-1- Dans le cadre de la présente Loi, la notion d’État se Définition de l’État
rapporte à l’Administration centrale

28
Article 3- La décentralisation territoriale consacre le droit des Rôle de la décentralisation
collectivités territoriales à s’administrer de manière autonome et à
gérer leurs affaires propres afin de promouvoir le développement
local, participant ainsi à l’effort national de développement, et de
favoriser la participation à travers la gouvernance locale.

Article 4 La décentralisation territoriale se réalise dans le strict Décentralisation et les lois


respect de l'unité nationale, de l'intégrité territoriale et des lois de
la République

Buts de la décentralisation
Article 5 Conformément à la Constitution, la décentralisation
territoriale doit être accompagnée d’une déconcentration conformément à la
adéquate des services de l'État dans le but de renforcer les constitution
capacités d'action des collectivités territoriales et d’assurer en
même temps la fourniture adéquate des services à la charge de
l’État.

L'appui des services déconcentrés de l’Administration centrale


aux collectivités territoriales a notamment pour objectifs :

1- d'aider à la conception et à la mise en œuvre des plans


locaux de développement;
2- d’informer les acteurs locaux sur les normes en vigueur
ainsi que les moyens techniques et financiers disponibles ;
3- de permettre une meilleure harmonisation des différents
plans de développement des collectivités territoriales et leur
mise en cohérence avec les grandes affectations du
territoire, les grandes orientations de la politique nationale et
de la planification nationale en matière de développement
économique et social ;
4- de favoriser la constitution et la conservation des banques
de données nécessaires à toute planification ;
5- d’informer l’administration centrale des priorités définies par
les collectivités aux fins de leur prise en compte dans
l’élaboration du budget national et l’allocation des transferts
et subventions.
Article 5-1- Les plans de développement des différents niveaux Partage des compétences
de collectivités territoriales tiennent compte du partage des entre les collectivités et

29
compétences entre eux et avec l’État. En d’autres termes, les l’État et les collectivités
plans de développement font la différence entre les interventions entre eux
qui sont du ressort de la collectivité qui peuvent être insérées
dans son plan de développement et celles qu’ils qui doivent être
soumises à l’attention d’une autre collectivité qui en a la
compétence ou de l’État.

Article 6- Les services publics de proximité sont ceux qui Définition des services
correspondent aux besoins de base et quasi quotidiens de la publics de proximité.
population et qui de ce fait doivent se localiser dans un périmètre
qui répond à cette nécessité. Ces services doivent être assurés
par les collectivités territoriales qui sont les plus proches de la
population et qui en ont les capacités, dans le respect des
fonctions régaliennes et constitutionnelles de l’État ainsi que des
normes et standards fixés par l’Administration centrale.

Article 7- Au titre de la présente Loi, les collectivités territoriales Énumération des


sont : la Section communale, la Commune et le Département. collectivités territoriales.

Vocation des collectivités


Article 7-1 Les collectivités territoriales ont les vocations
suivantes : territoriales.

a) La Section Communale est le premier cadre de


regroupement, de mobilisation et de participation de la
population. Elle est le premier niveau de prise de décision
collective et de prise en charge directe des services publics
de proximité relevant de sa compétence, de planification et
de gestion des affaires locales.
b) La Commune a pour vocation d'assurer la priorisation et
l'harmonisation des intérêts collectifs des sections
communales qu'elle regroupe. Elle prend en charge les
services collectifs de proximité dont la loi lui confie la charge
ainsi que ceux qui pour une raison ou pour une autre ne
peuvent pas être assurés par les Sections communales. Elle
assure également avec l’appui de l’État et la participation des
Sections communales à la planification stratégique du
développement et l'aménagement du territoire communal.
Le Département a pour vocation d'assurer la priorisation et
l'harmonisation des intérêts collectifs des communes qu'elle
regroupe. Il concourt également à la définition et à la mise en
30
œuvre des politiques d’aménagement du territoire et de
développement économique, social et culturel, au niveau
national. Le Département prend également la charge des
services collectifs qui pour une raison ou pour une autre ne
peuvent pas être assurés par les communes

Principe d’entre-aide
Article 8- Les services collectifs qui pour une raison ou pour une
autre ne peuvent pas être assurés par les collectivités territoriales collectivités et l’État
sont pris en charge par l’Administration centrale.

Article 9- L’Administration centrale est garante de la qualité des Autorité de l’État sur la
services offerts à la population. A ce titre, elle établit les normes qualité des services.
et standards sectoriels minimaux.

État responsable de la
Article 10- L’Administration centrale est garante de la solidarité
nationale. A ce titre, elle organise la solidarité avec les solidarité nationale.
collectivités territoriales et entre les collectivités territoriales en
concertation avec le Conseil Interdépartemental constitué tel que
prescrit à l’article 58 de la présente loi.

31
CHAPITRE II : PRINCIPES GENERAUX D’ORGANISATION DU TERRITOIRE

Section 1. De l’organisation du territoire


Article 11- Le territoire national est organisé en collectivités Organisation du
territoriales et en circonscriptions administratives de l’État. territoire national

Définition des
Article 12- Les collectivités territoriales sont des divisions du
territoire dotées de la personnalité morale et de l’autonomie collectivités
administrative dans les limites de leurs compétences. Le territoriales.
Département est intégralement subdivisé en communes. La
Commune renferme le chef lieu de la commune, les quartiers et les
sections communales.

La classe d’une collectivité territoriale, à l’intérieur d’un même


niveau, est définie par arrêté, sur proposition du Ministère de
l’Intérieur et des Collectivités territoriales faite au Conseil des
Ministres suivant son poids démographique et l’étendue des
compétences qu’elle exerce effectivement.

Une collectivité dont la population a diminué en dessous des


normes établies par la loi ou qui n’arrive pas à exercer ses
compétences reconnues peut être fusionnée par la Loi, à une ou à
plusieurs autres collectivités adjacentes, sur proposition du Ministère
de l’Intérieur et des Collectivités territoriales faite au Conseil des
Ministres.

Critère de création
Article 12-1- Les critères à retenir pour la création d'une nouvelle
collectivité sont : d’une collectivité
territoriale
a) L’existence des conditions fixées par la loi ;
b) La capacité d’exercer les compétences de base reconnue à la
collectivité
c) L’effectif de la population ;
d) La volonté de la population ;
Le consentement des collectivités adjacentes

Principe de non
Article 12-2 Dans le cadre de la présente Loi, il n’y a pas de la
subordination d’un niveau de collectivité territoriale par rapport à un subordination des
autre

32
collectivités.

Article 13- Les circonscriptions administratives sont les cadres de Définition des
représentation de l’Administration centrale et de coordination des circonscriptions
activités des institutions autonomes et déconcentrées. Leur
administratives
fonctionnement est défini par la loi

Section 2. De l’organisation des collectivités territoriales

Création et
Article 14- La création, la dénomination, la fusion et la scission
d'une collectivité territoriale sont déterminées par la loi. dénomination d’une
collectivité territoriale

Article 15- En cas de création, de fusion ou de scission, l'élection Délai pour l’élection
des organes d'administration de la nouvelle collectivité territoriale des organes
intervient dans un délai de trois mois. d’administration d’une
nouvelle collectivité

Sous-section 2.1. De la Section Communale

Définition et
Article 16- La Section Communale est la collectivité territoriale de
base. Son territoire est organisé en habitations. organisation de la
Section Communale.
Sur proposition du Conseil d’Administration de la section
Communale transmise à l’Exécutif par le Conseil
Interdépartemental, l’habitation qui fait office de chef lieu de la
Section Communale est déterminée par Arrêté pris en Conseil des
Ministres. Le chef lieu de la Section communale regroupe les

33
services publics

Article 16-1 La loi définit les différentes classes de Sections


communales ainsi que leurs prérogatives spécifiques en matière de
compétences dévolues à chaque catégorie.

Sous-section 2.2. De la Commune

Article 17- La commune regroupe l’espace urbain qui fait office de Définition de la
chef lieu de la commune, les quartiers et les sections communales commune

Article 17-1- Sur proposition du Conseil Communal transmise à Détermination du chef


l’Exécutif par le Conseil Interdépartemental pour les suites lieu de la commune
nécessaires, l’espace urbain qui fait office de chef lieu de la
commune est déterminé par arrêté pris en Conseil des Ministres.

Article 17-2- La loi définit les différentes classes de communes ainsi


que leurs prérogatives spécifiques en matière de compétences
dévolues à chaque catégorie.

Article 17-3- Au titre de la présente Loi, le Quartier est un îlot Définition d’un quartier
d’habitations rapprochées disposées par rues et ayant une
dénomination consacrée par la tradition. Le quartier peut faire partie
du chef lieu de la commune ou au contraire être un espace distinct
sur son territoire. L’élévation d’un espace habité au rang de quartier
lui donne droit à une représentation à l’assemblée municipale et à la
fourniture de certains services publics urbains administrés par la
Mairie de la commune où il se trouve. Sa reconnaissance légale, sa
fusion et sa scission sont déterminées, sur proposition du Conseil
communal, par Arrêté pris en Conseil des Ministres

Article 18- Le chef lieu de la commune et les quartiers Administration du chef


périphériques sont administrés exclusivement par les autorités lieu de la commune et
communales. Les attributions reconnues aux sections communales
les quartiers
y sont automatiquement transférées aux autorités communales

Article 19- Une Communauté Urbaine est un regroupement Définition d’une

34
volontaire de communes urbaines adjacentes, réalisé dans le but communauté urbaine
soit de gérer un ou plusieurs services dont les effets et les impacts
dépassent leurs limites administratives respectives, soit pour
augmenter leur efficacité ou baisser le coût de production de
certains services collectifs

Article 19-1 Les instances d’une Communauté Urbaine sont Instances d’une
définies par la loi et mises en place par les conseils municipaux communauté urbaine
concernés avec l’approbation des assemblées municipales
respectives. Elles ont les pouvoirs que leur confère l’ensemble des
communes constitutives

Sous-section 2.3. Du Département

Définition du
Article 20- Le Département est un ensemble de communes. Il est la
plus grande division territoriale. département

Sur proposition du Conseil Départemental transmis à l’Exécutif par


le Conseil Interdépartemental, pour les suites nécessaires, la ville
qui fait office de chef lieu du Département est déterminée par la loi.

CHAPITRE III : DE L’AUTONOMIE DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

Article 21- L’autonomie des collectivités territoriales s'entend du Définition de


droit et de la capacité effective de ces dernières à régler des affaires l’autonomie des
publiques de leur compétence, sous réserve des compétences collectivités
exclusives de l'État, et à gérer selon la loi et au profit de leurs territoriales.
populations, les ressources dont elles disposent

Administration des
Article 22- Chaque collectivité territoriale est administrée par un
conseil assisté d’une assemblée. collectivités
territoriales

35
Les membres des conseils et des assemblées sont élus.

La gestion journalière des activités de la collectivité territoriale est


assurée sous la direction d’un Secrétaire général nommé par le
conseil, conformément à la présente Loi.

Article 23- Les collectivités territoriales sont dotées d'un patrimoine Dotation des
et de ressources propres qu'elles administrent de manière collectivités
autonome.

Article24- Les collectivités territoriales peuvent se regrouper suivant Regroupement


les intérêts locaux ou l'intérêt général pour réaliser des activités de d’intérêt
développement

Article 25- Les collectivités territoriales peuvent créer des Pouvoir de création
entreprises et passer des contrats de gestion avec des entreprises
privées ou coopératives pour la production, l'exploitation de biens
publics ou la gestion de services publics, dans les conditions
prévues par la loi

Tutelle de l’État
Article 26- Pour ce qui concerne l'exercice de leurs compétences, il
ne peut s'établir de liens de tutelle ou de dépendance hiérarchique
entre les collectivités territoriales elles-mêmes. La tutelle sur les
collectivités territoriales est exercée par l'État par le truchement du
Vice Délégué d’Arrondissement, pour ce qui concerne la Commune
et la Section communale et du Délégué Départemental pour tous les
niveaux de collectivités territoriales.

La tutelle exercée par l’État se rapporte au contrôle de la légalité


des actes des organes des collectivités territoriales et de leur
conformité à l’intérêt général dans les conditions prévues par la
présente loi

Article 26-1- Conformément au principe de la libre administration, Exécution des actes


les actes des organes des collectivités territoriales non soumis à la des collectivités
tutelle a priori sont exécutoires de plein droit dès lors qu'il a été
procédé à leur publication ou à leur notification, selon le cas, et
transmis avec preuve de réception au Vice Délégué ou au Délégué.
Ces actes sont néanmoins sujets à tout moment à un contrôle a
posteriori qui peut, selon le cas, entraîner leur suspension

36
Article 27 La contestation, par toute autre collectivité territoriale ou Contestation des actes
par des personnes physiques et morales, des actes d’un organe des collectivités
d'une collectivité territoriale se fait par déférence à la Cour
Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA),
dans les délais légaux

TITRE II : DE L’ORGANISATION DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

Article 28- L'organisation de la collectivité territoriale repose sur Organisation de la


l'Assemblée, le Conseil de ladite collectivité, son Secrétaire Général, collectivité territoriale.
ses services administratifs et techniques, son Conseil de
Développement et tout autre organisme délégué ou déconcentré
créé par le conseil avec approbation de l’assemblée

CHAPITRE I : DES ASSEMBLEES

Section 1. De la composition des assemblées


Les assemblées sont
Article 29- Les assemblées sont des organes de consultation, de
délibération et de contrôle portant sur des affaires propres aux au nombre de 3 et sont
collectivités territoriales. élus pour 4 ans.
La durée du mandat des membres des assemblées est de quatre
(4) ans. Ils sont indéfiniment rééligibles

Article 30-Les membres de l'Assemblée de Section Communale Élection des membres


sont élus au suffrage universel direct au niveau des habitations, à des Assemblées de
partir de candidatures proposées par les partis politiques, des
Section Communale
regroupements d’associations des habitations régulièrement
enregistrées à la mairie de la commune ou par des citoyens dont le (suffrage universel
nombre est déterminé par la loi électorale. La loi détermine le direct)
nombre de membres à élire au prorata du nombre d’habitations et

37
d'habitants dans la section communale. Les membres des Conseils
d’Administration des Sections Communales sont d’emblée membre
des Assemblées de Section communale

Élection des membres


Article 31- Une partie des membres de l'Assemblée municipale sont
élus, par les assemblées de sections communales, au suffrage des Assemblée de
indirect, à raison d’un représentant par Section communale, à partir l’Assemblée
des candidatures proposées aux assemblées par les partis
Municipale (suffrage
politiques, des regroupements d’associations régulièrement
enregistrées à la mairie de la commune ou par des citoyens dont le indirect) par les
nombre est déterminé par la loi électorale. Les membres des assemblées de
Conseils municipaux sont d’emblée membres des Assemblées
sections communales.
municipales.

Les représentants des quartiers du chef lieu de la commune et, le


cas échéant, des quartiers périphériques complètent l’Assemblée
municipale. Ces derniers sont élus directement par les populations
concernées. Ces représentants sont élus à raison d’un par quartier.

La loi détermine le nombre de membres à l'Assemblée Municipale


au prorata du nombre de Sections Communales et de quartiers
dans la Commune

Article 32- Chaque assemblée municipale désigne un (une) Procédure de


représentant(e) à l'Assemblée départementale, à partir des nomination d’un
candidatures proposées par les partis politiques, des regroupements
représentant à
d’associations régulièrement enregistrées à la mairie d’une
commune au sein du Département ou par des citoyens dont le l’Assemblée
nombre est déterminé par la loi électorale. Chaque commune est Départementale
représentée par une personne à l’assemblée départementale.

Section 2. De l’organisation de l’Assemblée

Composition du
Aticle 33- L'assemblée a son siège au local qui abrite le conseil de
la collectivité territoriale où elle dispose d'un secrétariat. Conseil de gestion de
l’Assemblée et
Chaque assemblée élit en son sein un (une) Président (e), un (une)

38
Secrétaire et un (une) Conseiller (ère). responsabilité de ses

Le (la) Président (e) d'assemblée gère la tenue des réunions et membres.


invite le Conseil.

Le (la) Secrétaire est chargé (e) de la préparation des comptes


rendus et des procès-verbaux des assemblées. Il (elle) se fait
assister au besoin par un (une) greffier (ère) d'assemblée.

Le Conseiller assiste les deux autres membres et les remplace au


besoin.

Le Secrétaire général de la collectivité est chargé de l’organisation


des sessions des assemblées et du suivi de leurs décisions.

Section 3. Des attributions de l’Assemblée

Rôle de l’assemblée
Article 34 L'assemblée délibère sur:

1. le budget et les finances de la collectivité territoriale;


2. le plan de développement de la collectivité;
3. les rapports d’activités du Conseil;
4. l'opportunité des décisions du conseil relatives à la fixation
des taux de taxation, à l'établissement des redevances et
pénalités, aux contrats, demandes d'emprunts et actions
en justice, à la création d'organismes autonomes locaux, à
la gestion du patrimoine de la collectivité territoriale;
5. la passation des contrats avec d'autres collectivités en vue
de déléguer ainsi la mise en œuvre de certaines activités
ou la fourniture de certains services qui relèvent des
compétences de la collectivité territoriale;
6. la ratification des conventions passées par la collectivité
territoriales avec d’autres collectivités territoriales à l’effet
d’entreprendre des ouvrages et activités à frais communs.
7. toute autre matière expressément déterminée par la loi.
Dans tous les autres cas, l’assemblée peut intervenir à titre
consultatif

39
Article 34-1 L'Assemblée assiste le conseil et de ce fait n’a pas le Rôle d’assistance de
pouvoir de le destituer ou de destituer un de ses membres. Dans les l’assemblée
cas où elle constate une irrégularité dans le fonctionnement du
conseil ou dans ses actes, l’assemblée se réfère, dossier a l’appui,
au Vice Délégué, pour ce qui concerne la commune et la Section
communale, au Délégué Départemental pour ce qui concerne les
violations de la loi et pour les questions administratives et
financières à la Cour Supérieur des Comptes et du Contentieux
administratif

Section 4. Du fonctionnement de l’Assemblée

Réunion de
Article 35 L'Assemblée se réunit en session ordinaire quatre fois
l’assemblée
par an sur convocation de son président et selon un ordre du jour
rendu public deux semaines à l'avance.

L'Assemblée peut se réunir en session extraordinaire sur


convocation du conseil pour délibérer sur des questions urgentes ou
importantes pour la communauté.

Dans tous les cas, la durée des sessions n'excède pas deux jours
pour la Section communale, quatre jours pour la commune et huit
jours pour le Département, sauf pour ce qui concerne le vote du
budget ou l'adoption du plan de développement de la collectivité

Article 35-1 L'Assemblée ne peut délibérer que lorsque la majorité Obligation d’avoir la
absolue de ses membres sont présents. Les décisions sont prises à majorité des membres
la majorité absolue pour délibérer

Article-36 Les sessions de l'Assemblée sont publiques. Le huis clos Session de


n'est admis que dans les cas prévus par la loi notamment, quand la l’Assemblée publique.
séance porte sur des questions de sécurité publique pour la Obligation
communauté. Les décisions résultant des délibérations sont d’enregistrer et de
transcrites sur un registre tenu disponible au secrétariat de publier les décisions
l'assemblée et sont publiées arrêtées.

Article 37 Les membres de l'Assemblée reçoivent à l'occasion des Gratification des


réunions un défraiement prélevé du budget de la collectivité membres de

40
territoriale et dont le montant est déterminé par Arrêté pris en l’Assemblée
Conseil des Ministres sur proposition du Conseil Interdépartemental

Article 38-En cas de démission d’un membre d’une Assemblée de Obligation faite au
Section Communale, celui-ci est remplacé, à la diligence du Conseil Conseil Électoral de
Électoral, par cooptation par les autres membres de l’Assemblée de remplacer un membre
la Section Communale concernée pour terminer le temps de mandat démissionnaire
qui reste à courir.

Article 38-1- En cas de démission d’un membre d’une Assemblée Obligation faite au
Municipale, celui-ci est remplacé, à la diligence du Conseil Électoral, Conseil Électoral de
pour le temps de mandat qui reste à courir par l’Assemblée de remplacer un membre
Section Communale qui l’a délégué à l’Assemblée Municipale démissionnaire d’une
Assemblée Municipale

Article 38-2- Dans le cas d’un représentant d’un quartier à une Obligation faite au
Assemblée Municipale, ce dernier est remplacé, à la diligence du Conseil Électoral de
Conseil Électoral, par cooptation par les autres membres de remplacer un membre
l’Assemblée Municipale concernée pour terminer le temps de démissionnaire d’un
mandat qui reste à courir représentant de
quartier.

Article-38-3 En cas de démission d’un membre d’une Assemblée Obligation faite au


Départementale, celui-ci est remplacé, à la diligence du Conseil Conseil Électoral de
Électoral, pour le temps de mandat qui reste à courir, par remplacer un membre
l’Assemblée Municipale qui l’a délégué à l’Assemblée démissionnaire d’une
Départementale Assemblée
Départementale

Article 38-4 L’Assemblée est déclarée caduque soit par la Destitution de


démission volontaire, l’incapacité ou l’indisponibilité permanente l’assemblée en cas de
d’au moins la moitié plus un de ses membres, soit par l'annulation démission,
des élections par le Conseil Électoral Permanent. En cas d’incapacité ou
d'annulation de l'élection, la destitution est prononcée par le Conseild’indisponibilité
Électoral Permanent. permanente d’au
moins la moitié des
Dans tous les cas prévus au paragraphe précédent, le Conseil de la membres.
collectivité est autorisé à prendre des arrêtés qui sont d’application
immédiate sous réserve des formalités légales à remplir mais
devront être soumis à l’approbation de l’Assemblée, à sa
reconstitution.

41
CHAPITRE II : DES CONSEILS

Section 1. De la composition du Conseil

Article 39 Les conseils sont chargés d’administrer durant le nombre Responsabilité des
d’années fixées par la Constitution les intérêts des collectivités conseils
territoriales. Ils administrent le patrimoine et les ressources des
collectivités territoriales et font régulièrement rapport à leurs
assemblées respectives

Composition et
Article 40 Les conseils comportent trois postes: le (la) président (e)
et deux adjoints (es). organisation des
conseils.
Les candidats (es) sont élus (es) indépendamment et accèdent à
l'un des postes à hauteur des suffrages obtenus. Le (la) candidat (e)
qui obtient le plus grand nombre de suffrages devient président (e)
du conseil, les deux autres candidats (es) sont respectivement 1er
adjoint (e) et 2e adjoint (e).

Élection au suffrage
Article 41 Dans la Commune et la Section Communale, les conseils
sont élus au suffrage universel direct par la population résidente. Ils universel direct des
sont indéfiniment rééligibles. conseils (Commune et
Dans le Département, le Conseil est élu par l'assemblée Section Communale)

Section 2. De l’organisation du Conseil

Organisation et
Article 42 Le Conseil organise son administration conformément
aux compétences de la collectivité territoriale, à la classe à laquelle composition du conseil
elle appartient et aux besoins de la population.

Cette administration locale se compose d’un secrétariat général, de

42
services administratifs et techniques et d’autres services publics
déconcentrés ou autonomes assurant à la population la fourniture
de biens et services à sa charge

Section 3. Des attributions générales du Conseil

Attributions des conseils


Article 43- Dans les limites de son territoire, le Conseil a pour
attributions de: (création et
organisation, animation,
1. Créer et organiser les services administratifs et techniques de
la collectivité territoriale ; planification, gestion,
2. Animer les processus participatifs de planification stratégique inventaire,
du développement;
administration, contrôle)
3. Préparer le projet de budget de la collectivité territoriale à être
soumis à l’Assemblée;
4. S’assurer de la bonne exécution du budget de la collectivité
territoriale;
5. S’assurer de la tenue du registre de la population résidente et
les registres connexes;
6. S’assurer de l'inventaire des biens meubles et immeubles
composant le patrimoine de la collectivité territoriale;
7. Administrer le patrimoine de la collectivité territoriale;
8. Autoriser, conformément à la loi, des actes de vente,
d’échange et d’acquisition de biens de la collectivité territoriale
préalablement approuvés par l'Assemblée;
9. Enregistrer et contrôler le fonctionnement légal et régulier des
associations et des ONG intervenant sur son territoire;
10. Contrôler la perception des recettes de la collectivité
territoriale;
11. Rechercher des sources nouvelles de revenus pour la
collectivité territoriale;
12. Contracter des emprunts avec l'approbation de l'Assemblée;
13. Réaliser tous travaux et activités correspondant à ses
compétences.
Les membres du Conseil peuvent se partager les responsabilités

43
de supervision des différentes missions de la collectivité, en
fonction de leurs qualifications et de leurs expériences, dans le
respect des attributions légales du Président du Conseil et du
Secrétaire Général de la collectivité territoriale. Cependant, ils sont
solidairement responsables de la marche générale de
l'administration de la collectivité territoriale. Dans ce sens, ils ont le
devoir de s'entraider et de se suppléer mutuellement, toutes les fois
que les circonstances l'exigent.

Attributions spécifiques
Article 44- Le président du conseil a pour attributions spécifiques
de : des présidents
(convocation,
1. Convoquer et présider les réunions du conseil;
2. Représenter la collectivité territoriale par-devant les tribunaux ; présidence des

3. Assurer l'ordonnancement des dépenses sur demande du réunions, représentation


Secrétaire Général ; du Conseil, validation
4. Signer les correspondances, les conventions et contrats avec des actes, accords et
l’Administration Centrale, les collectivités territoriales et
d'autres personnes publiques ou privées; correspondances,
5. Nommer, révoquer et sanctionner sur proposition du Secrétaire révocation des
Général, les fonctionnaires et employés des services fonctionnaires/employés
administratifs et techniques de la collectivité territoriale,
conformément aux procédures de la législation sur la fonction et publication des
publique ; décisions)
Publier sous forme d'arrêtés les décisions et mesures qui le
requièrent

Section 4. Du fonctionnement du Conseil

Article 45- Le siège du Conseil ainsi que ses services administratifs Siège du conseil (chef-
se trouvent au chef-lieu de la collectivité territoriale. lieu de la collectivité
territoriale)
Les réunions du Conseil se tiennent en son siège, à moins de cas
de force majeure. Ses décisions se prennent à la majorité absolue
de ses membres. Les réunions ordinaires se tiennent sur une base

44
mensuelle. Les réunions extraordinaires sont convoquées par le
maire au besoin. Ces réunions sont présidées par le maire ou en
son absence par le 1e maire adjoint

Article 46-Les membres du Conseil reçoivent chacun une indemnité Indemnité mensuelle
mensuelle prélevée du budget de la collectivité territoriale. Les des membres du
montants des indemnités sont calculés en fonction d'une échelle
conseil
tenant compte du niveau et de la classe des collectivités territoriales
ainsi que d'un montant de base, déterminés par Arrêté pris en
Conseil des Ministres sur proposition du Conseil Interdépartementa

Supervision, rôle et
Article 47 Sous la supervision hiérarchique du Secrétaire Général,
les services administratifs et techniques assistent le Conseil dans financement des
l'accomplissement de ses attributions et des compétences de la services techniques
collectivité territoriale.

Le fonctionnement des services administratifs et techniques est


financé par les recettes ordinaires propres de la collectivité
territoriale et par les transferts de l'État.

Institutions et
Article 48-Les services publics industriels et commerciaux peuvent
être fournis soit par des institutions ayant le statut d'organismes personnes
autonomes rattachés aux collectivités territoriales, soit par des responsables de
personnes ou des institutions privées ou communautaires dans le
Fournir des services
cadre d’une gestion déléguée.
aux collectivités
Hormis les responsables des organismes autonomes relevant des
territoriales.
collectivités territoriales, qui sont choisis sur concours par le Conseil
et nommés par son (sa) président (e), le personnel de ces
Création, organisation
organismes est régi par le droit privé et ne relève pas du Conseil.
et fonctionnement des
Le fonctionnement des services publics industriels et commerciaux
services
est assuré par des fonds propres résultant de leurs recettes
d'exploitation. Néanmoins, afin d’assurer l’accessibilité des dits
services, l’État peut financer en tout ou en partie les débours en
capitalisation de départ notamment grâce à des subventions
complémentaires ou des subventions compétitives.

La création et l'organisation de ces services sont déterminées par


Arrêté du Conseil après approbation de l’Assemblée de la

45
collectivité territoriale

Rôle du Secrétaire
Article 48-1 Le Secrétaire Général de la collectivité territoriale
assure, au nom du Conseil, la tutelle sur les organismes autonomes général
relevant de la collectivité territoriale.

Article 49- La prestation de services de l'administration des Principes gouvernant


collectivités territoriales s'effectue selon les principes d'accessibilité, la prestation des
d'égalité et de continuité caractérisant le service public.
services administratifs
des Collectivités

Section 5. Dispositions particulières applicables au Conseil

Motifs pouvant
Article 50- En dehors de l’épuisement de sa durée, le mandat du
Conseil prend fin soit par la démission volontaire d’au moins deux conduire à la fin du
de ses membres, soit par l'annulation des élections par le Conseil mandat du conseil.
Électoral Permanent, suite à une fraude ou à des cas d'irrégularités
constatés après l'élection, soit pour un motif pénal. En cas
d'annulation de l'élection, la destitution est prononcée par le Conseil
Électoral Permanent. En cas de faute pénale, la destitution est
prononcée par la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux
Administratif après décision de l'autorité judiciaire compétente. La
destitution d'un membre le rend inéligible durant une période de
quatre ans.

En cas de destitution, de démission ou d’incapacité d’un seul


membre, il est remplacé provisoirement par le Conseil
Interdépartemental ou à défaut par le Conseil du niveau supérieur
de collectivité territoriale sur une liste de trois personnalités soumise
par l’Assemblée, en attendant la tenue des prochaines élections par
le Conseil Électoral Permanent.

Motifs pouvant justifier


Article 51- Le Conseil ou un membre du Conseil peut être
suspendu ou destitué par la Cour Supérieure des Comptes et du la suspension ou la
Contentieux Administratif dans les cas suivants: destitution du conseil

46
1. détournement de biens ou de deniers publics; ou d’un membre.
2. prêts irréguliers d'argent sur les fonds de la collectivité;
3. faux en écriture publique et usage de faux;
4. endettement de la collectivité résultant d'une malversation;
5. spéculation sur l'affectation des terrains publics, les attributions
de parcelles, les permis de construire ou de lotir;
6. condamnation à des peines criminelles ou correctionnelles.
En cas de dissolution d’un conseil, le Conseil Interdépartemental ou
à défaut le conseil du niveau de collectivité territoriale
immédiatement supérieur supplée provisoirement à la vacance, sur
une liste de neuf personnalités soumise par l’Assemblée. Le Conseil
Électoral Permanent est d’office saisi en vue de l’élection d’un autre
conseil dans les 90 jours qui suivent la dissolution, à moins que les
plus prochaines élections ne soient prévus dans moins d’une année

Article 52- Après les élections, s’il y a alternance, il est prévu une Période limite et
période de quinze (15) à trente (30) jours durant laquelle se réalise modalités de passation
la passation du pouvoir entre le conseil sortant et le nouveau de pouvoir entre un
conseil. Les membres du conseil sortant sont tenus de collaborer et conseil sortant et un
de fournir toutes les informations concernant l’administration, les nouveau conseil
finances, l’inventaire des biens meubles et immeubles composant le
patrimoine de la collectivité territoriale. Faute par les membres du
conseil sortant de se soumettre à cette exigence, ils encourent un
emprisonnement de trois à six mois et une amende équivalant à dix
fois le montant de leur salaire annuel

Article 53- Suivant la classe de la collectivité, la position de membre Poste incompatible au


d’un conseil est un poste à temps plein ou à temps partiel. De poste de membre du
manière particulière, sont incompatibles avec la fonction de membre conseil
de conseil tout poste dans l'administration des pouvoirs publics, le
statut de concessionnaire de biens ou de services de
l'administration publique et tout emploi à plein temps dans une

47
entreprise privée. Pour ce qui concerne l’enseignement, le nombre
d’heures de cours dispensés ne peut en aucun cas dépasser dix
(10) heures par semaine

CHAPITRE III : DU SECRETAIRE GENERAL

Rôle du Secrétaire
Article 54- Collaborateur direct du Président et des autres membres
du conseil de la collectivité, le Secrétaire Général supervise et Général
coordonne les différents services de la collectivité territoriale. Il veille
à la gestion de l’ensemble des moyens et à l’exécution de la
politique déterminée par les élus.
En outre, le Secrétaire Général assure la préparation des réunions
du Conseil et de l’assemblée, la rédaction des différents actes
administratifs et le contrôle du respect de la réglementation

Attributions du
Article 55- Sous la supervision du Conseil, le Secrétaire Général de
la collectivité territoriale a pour attributions de : Secrétaire Général
1. Assurer la gestion administrative et financière de la collectivité
territoriale;
2. Exécuter le budget de la collectivité territoriale après son
adoption par l’Assemblée;
3. Procéder au recrutement et gérer les fonctionnaires et employés
des services administratifs et techniques de la collectivité
territoriale, conformément aux procédures de la législation sur la
fonction publique territoriale;
4. Procéder à l'inventaire régulier et à la gestion des biens
meubles et immeubles composant le patrimoine de la collectivité
territoriale;
5. Gérer les infrastructures et les services relevant de la
compétence de la collectivité territoriale;
6. Organiser la mobilisation des recettes de la collectivité
territoriale;
7. Passer, conformément à la loi, des actes de vente, échange,
acquisition de biens de la collectivité territoriale préalablement
autorisés par le Conseil;
48
8. Mettre en œuvre les décisions du Conseil et de son Président
dans le cadre de ses attributions particulières;
9. Exécuter tous autres taches connexes.

Responsabilité du
Article 56- Sous le contrôle du Conseil de la collectivité, la
responsabilité du Secrétaire Général est exercée dans la Secrétaire Général
planification et la mise en œuvre de la politique dudit Conseil et
dans le cadre des champs de compétences techniques définis dans
la présente Loi.

Néanmoins, les compétences politiques sont toujours assumées


collectivement par les membres du Conseil de la collectivité dans
toutes leurs étapes.

Nomination du
Article 57- Le Secrétaire Général est nommé par le Conseil à partir
d’une liste établie sur concours national organisé à cet effet par secrétaire Général
l’État au moins une fois par an.

Conditions pour
Article 57-1 Pour participer à ce concours et avoir ainsi droit à être
nommé à la fonction de Secrétaire Général d’une Commune ou d’un participer au concours
Département, il faut : conduisant à la
1. Être haïtien; nomination du
2. Jouir de ses droits civils et politiques ; Secrétaire Général
3. N’avoir jamais été condamné à aucune peine afflictive ou d’une commune ou
infamante ;
d’un département.
4. Avoir complété une licence en administration, en gestion, en
droit, en planification, en urbanisme, en économie ou en
sciences politiques.

Conditions pour être


Article 57-2 Pour être nommé Secrétaire Général d’un
Département, le candidat doit également avoir une expérience nommé Secrétaire
pertinente d’au moins quatre (4) ans dans l’administration publique Général d’un
ou privée ou avoir complété une formation supérieure à la licence
département
dans un domaine approprié (d’une durée de deux (2) ans au moins)
suivie de deux (2) années d’expérience.

49
Article 57-3 Pour être nommé Secrétaire Général d’une Commune, Conditions pour être
le candidat doit également avoir une expérience pertinente d’au nommé Secrétaire
moins trois (ans) dans l’administration publique ou privée ou avoir
Général d’une
complété une formation supérieure à la licence dans un domaine
approprié d’une durée de deux ans au moins commune

Conditions pour
Article 57-4 Pour participer au concours et avoir ainsi droit à être
nommé à la fonction de Secrétaire Général d’une Section participer au concours
Communale, il faut : conduisant à la
1. Être haïtien; nomination du
2. Jouir de ses droits civils et politiques ; Secrétaire Général
3. N’avoir jamais été condamné à aucune peine afflictive ou d’une Section
infamante ;
communale
Avoir complété le cycle d’enseignement secondaire, avoir suivi un
programme de formation modulaire en administration des
Collectivités territoriales reconnue par l’État ou avoir une expérience
pertinente d’au moins un an dans l’administration publique

Tutelle de l’acte de
Article 57-5 L’acte de nomination du Secrétaire Général de la
collectivité territoriale est soumis à la tutelle à priori nomination

CHAPITRE IV : DU CONSEIL INTERDEPARTEMENTAL

Section 1. De la composition du Conseil Interdépartemental

Définition composition
Article 58 Le Conseil Interdépartemental (CID) est l’organe de
représentation des intérêts des collectivités territoriales auprès de et salaire du conseil
l’État. Il se compose d’autant de membres qu’il y a de départements. Interdépartemental

Le membre de Conseil Interdépartemental est choisi parmi


l’Assemblée Départementale dont il reste membre durant toute la
durée de son mandat au Conseil Interdépartemental.

Les membres du Conseil Interdépartemental reçoivent un traitement


salarial à la hauteur de celui d'un Secrétaire d'État.

50
Article 59 Hormis le statut de membre d’assemblée Interdiction faite au
départementale, le (la) conseiller (ère) interdépartemental (e) ne conseiller
peut occuper aucune autre fonction élective, politique ou interdépartemental
administrative, au sein des collectivités territoriales, de
l’Administration Centrale ou d’une entreprise privée

Section 2. Des attributions du Conseil Interdépartemental

Article 60 Le Conseil Interdépartemental représente et défend les Attribution du conseil


intérêts des collectivités territoriales auprès de l’État. Dans cette
perspective, il participe, sur convocation du Premier Ministre, aux Interdépartemental
Conseils des Ministres qui traitent des questions relatives aux (réunions des Conseils
collectivités territoriales notamment, et de tout de qui concerne la Ministériels traitant de
préparation du projet de loi budgétaire, l’alimentation et la répartition
questions financières,
de tout fonds destiné aux collectivités territoriales, la préparation des
lois sur les finances locales, la grille de salaires des membres de fiscales, budgétaires et
conseils et les défraiements des membres des assemblées, la législatives traitant des
fixation des centimes additionnels sur les droits et taxes prélevés
intérêts des
par l’État dans les aéroports, les ports, les infrastructures
touristiques se trouvant sur le territoire des collectivités territoriales Collectivités, de
et l’adoption des grands principes de l’aménagement du territoire l’allocation de
national.
ressources, de
De manière particulière, chaque membre en ce qui concerne son développement,
Département a pour attributions de :
d’infrastructures ou
1. Négocier avec l’Exécutif des allocations de revenus publics et d’aménagement
de ressources nationales à attribuer au département et aux
autres collectivités territoriales qui s’y rattachent ; territorial)

2- Représenter les collectivités territoriales de son Département


dans le processus de préparation des projets de lois portant
sur les finances locales ;
3- Assurer la représentation des collectivités territoriales aux
instances nationales de pilotage, de suivi et d'évaluation des
politiques publiques transversales et sectorielles ;
4- Faire rapport régulièrement à l’Assemblée Départementale et
51
répondre à ses convocations.

Section 3. Du fonctionnement du Conseil Interdépartemental

Article 61 Le siège du Conseil Interdépartemental ainsi que de ses • Siège du Conseil


services administratifs et techniques se trouve au chef-lieu de Interdépartemental
Département de son choix. ;
Le quorum pour les réunions du Conseil Interdépartemental est de
deux tiers de ses membres. • Quorum pour les
réunions ;
Les décisions internes du Conseil Interdépartemental se prennent
en réunion en son siège et à la majorité absolue des membres • Formation du
présents.
bureau du conseil
Le Conseil Interdépartemental élit en son sein un bureau formé d'un
(une) Président (e), d'un (une) Secrétaire et d'un (une) Conseiller • Responsabilité des
(ère). membres du
Le (la) Président (e) convoque et dirige les réunions du Conseil bureau
Interdépartemental. Il (elle) le représente aux cérémonies officielles
et signe tout document, accord et déclaration en son nom.

Le (la) Secrétaire du Conseil Interdépartemental est chargé (e) de la


préparation et de l'adoption des procès-verbaux des réunions du
Conseil. Il (elle) se fait assister d’un (e) greffier (ère) dans sa tâche.

Le (la) Conseiller du Conseil Interdépartemental assiste les autres


membres et les remplace en cas d'empêchement.

Les détails du fonctionnement du Conseil Interdépartemental sont


déterminés par la loi et les règlements intérieurs.

52
CHAPITRE V : DES INSTANCES PARTICIPATIVES DE DEVELOPPEMENT

Structures
Article 62 Dans le but de favoriser le développement local et la
démocratie participative, les Conseils des collectivités peuvent créer déconcentrées des
des structures participatives non partisanes ayant le statut conseils et leur
d’instances déconcentrées des dits conseils. Ce
responsabilité
sont respectivement:

• le Conseil de Développement de la Section Communale;


• le Conseil de Développement de la Commune;
• le Conseil de Développement du Département.
Les Conseils de Développement sont formés des autorités locales
de leur niveau et des niveaux inférieurs, des cadres de
l’administration déconcentrée, des représentants d’organismes de
développement nationaux ou étrangers intervenant dans la
collectivité et des représentants de tous les secteurs intéressés de
la société civile locale régulièrement enregistrés dans les archives
du conseil de la collectivité.

Les Conseils de Développement sont des structures participatives


en matière de proposition, de planification, d'exécution et de suivi
des actions de développement de la collectivité.

Les Conseils de Développement n’exécutent aucune activité de


gestion au nom de la collectivité territoriale et leurs interventions se
font dans les limites des compétences dévolues aux Collectivités
territoriales.

Organisation et
Article 63 La loi détermine le mode d’organisation et de
fonctionnement des Conseils de Développement. fonctionnement
déterminés par la loi

53
CHAPTIRE VI : DE LA DÉCENTRALISATION DE CERTAINS SERVICES

Article 64 Dans le but d’améliorer la qualité et l’accessibilité de Autorisation pour la


certains services, les collectivités territoriales qui en ont les moyens création de structure
peuvent créer des structures administrativement ou techniquement décentralisée
décentralisées

TITRE III : DES RELATIONS DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

CHAPITRE I : DES RELATIONS DE CONTROLE, D’ENCADREMENT ET DE


COLLABORATION

Article 65- L’État entretient des relations de contrôle, Nature de relations


d'encadrement et de collaboration avec les collectivités territoriales de l’État avec les
collectivités

Article 66- Le Conseil Interdépartemental, en tant qu’instance de Nature des relations


négociation pour le compte de l’ensemble des collectivités du Conseil
territoriales, entretient les relations de collaboration avec l’État en
Interdépartemental
matière de décentralisation, de développement régional et local, de
finances et de budget. avec l’État

Lorsque l’ordre du jour du Conseil des Ministres porte sur les


matières mentionnées au paragraphe précédent, le Conseil
Interdépartemental y siège avec voix délibérative de chacun de ses
membres

Missions du
Article 67 Les missions particulières du Ministère de l’Intérieur et
des Collectivités Territoriales vis-à-vis des collectivités territoriales Ministère de
sont, de manière non limitative, de : l’Intérieur et des
1. Exercer la tutelle sur les collectivités territoriales par le collectivités
truchement du Vice Délégué d’Arrondissement, pour ce qui
concerne la commune et la Section communale et du Délégué
54
Départemental pour tous les niveaux de collectivités du territoriales
Département;
2. Définir avec les entités étatiques concernées les lignes
générales de la politique de décentralisation ;
3. Participer avec le Ministère de la Planification et de la
Coopération Externe et celui de l’Économie et des Finances à
la définition de la politique nationale de développement local et
d’aménagement du territoire ;
4. Coordonner la mise en œuvre de ces politiques globales par
l’intermédiaire des Délégués et des Vices Délégués;
5. Apporter l’assistance technique et administrative nécessaire au
renforcement institutionnel des collectivités territoriales ;
6. Faire le suivi régulier de la situation des collectivités territoriales
et en informer périodiquement le reste du Gouvernement et la
population ;
7. Assurer, en collaboration avec le Ministère de l’Économie des
Finances, la représentation de l’État au niveau des instances
de gestion de tout fonds destiné aux collectivités territoriales.
Article 67-1 Les ministères sectoriels appuient et encadrent les Encadrement des
collectivités territoriales dans leurs domaines de compétence à collectivités
travers leurs structures déconcentrées notamment, les directions
territoriales par les
départementales, les bureaux, les unités et les agents communaux,
les bureaux et les agents de section communale. Lesdits agents ministères sectoriels
peuvent être détachés et affectés directement aux services des
administrations des collectivités territoriales, sur demande de celles-
ci et en fonction de leur disponibilité.

Article 68 Les Délégués du Gouvernement et les Vices-Délégués, Rôle des délégués


en tant que représentants de l’État, coordonnent les initiatives prises auprès des
par les autres structures gouvernementales déconcentrées, en
collectivités
direction des collectivités territoriales. Ils assurent dans le cadre de
leur juridiction le suivi de la politique gouvernementale notamment territoriales.
en matière de décentralisation, de développement local et
d’aménagement du territoire du gouvernement

Pouvoir d’aider des


Article 69 Les collectivités territoriales aident à la réalisation des
actions entreprises par l’Administration Centrale, à condition qu'elles collectivités
en aient les moyens ou que ceux-ci soient mis à leur disposition.

55
CHAPITRE II : DES RELATIONS CONTRACTUELLES D’ASSISTANCE

Rapport contractuel
Article 70 Les collectivités territoriales sont habilitées à contracter
entre les
avec l’Administration Centrale dans des domaines d’intérêt national
collectivités
ou local.
territoriales et l’État
Les services de l’État apportent leur concours aux collectivités en cas de besoin
territoriales qui le requièrent pour l’exercice de leurs compétences
dans les conditions définies par convention.

Article 71 L'État peut passer des contrats avec une collectivité et lui Possibilité de
déléguer ainsi la mise en œuvre de certaines activités ou la passation de
fourniture de certains services qui relèvent de ses compétences. contrats entre l’État
et les collectivités

56
CHAPITRE III : DU CONTROLE DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

Article 72 Les collectivités territoriales sont autonomes dans Champ d’autonomie


l'exercice de leurs compétences propres, mais elles sont contraintes des collectivités
au respect des lois, des normes et des politiques définies par l’État. territoriales
Ainsi sont-elles soumises au contrôle de tutelle de l’État. Ce contrôle
de légalité, coordonné par le Ministère de l'Intérieur et des
Collectivités territoriales s’étend au contrôle du respect des normes
et standards définis par les ministères sectoriels conformément à la
Constitution et à la loi. Ce contrôle de légalité est exercé par le
Délégué du Gouvernement assisté des Vice-Délégués. Le contrôle
des normes par les ministères sectoriels est exercé, sous la
coordination du Délégué du Gouvernement, par les responsables
des directions départementales des ministères concernés

Article 72-1 Les collectivités territoriales sont soumises également Pouvoir de contrôle de
au contrôle administratif et financier de la Cour Supérieure des la Cour Supérieure et
Comptes et du Contentieux Administratif. du Contentieux
Administratif

Article 72-2 La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Compétences de Cour


Administratif connaît des litiges mettant en cause l’Administration Supérieure et du
Centrale et les collectivités territoriales, les collectivités territoriales Contentieux
entre elles et enfin les conflits entre les collectivités territoriales et Administratif en cas de
des personnes physiques ou morales litiges

Article 73 Les actes des autorités locales soumis au contrôle de Obligations de


l’Administration Centrale sont nécessairement transmis au Vice transmettre les actes
Délégué ou au Délégué avant leur entrée en vigueur. soumis au contrôle de
l’État à la délégation

Article 73-1 Lorsqu’il estime l’acte qui lui a été transmis illégal, le Procédures de
Vice Délégué, pour ce qui concerne la commune et la Section contrôles des
communale, et le Délégué pour tous les niveaux de collectivités délégués.
territoriales du Département, dispose d’un délai de huit jours francs
à compter de la date de la réception pour prononcer la suspension
ou l’annulation de l’acte. Le Vice Délégué ou le Délégué en informe
l’autorité qui l’a prise en lui indiquant les illégalités décelées.
L’autorité concernée peut décider de corriger l’acte incriminé et le
soumettre à nouveau ou demander l’annulation de la décision du
57
Vice Délégué ou du Délégué au Ministre de l’Intérieur et des
Collectivités Territoriales. Ce dernier est tenu de se prononcer dans
un délai d’un mois à compter de la date de la réception de la
demande. Passé ce délai, si aucune décision du Ministre de
l’Intérieur et des Collectivités territoriales n’est prise, la suspension
ou l’annulation tombe.

Article 73-2 En cas d’insatisfaction auprès du Ministre de l’Intérieur Possibilité pour les
et des Collectivités Territoriales, les organes locaux recourent à la collectivités de recourir
Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif dans à la Cour Supérieure
les délais légaux commençant à courir à la date de la réception de des Comptes et du
la décision du Ministre de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales. Contentieux
Administratif

Article 73-3 La décision du Délégué Départemental entraîne Suspension des actes


automatiquement la suspension de l’acte ou de toute action y des collectivités.
relative de la collectivité territoriale.

Article 73-4 L’Assemblée de la collectivité territoriale concernée, Possibilité de contester


une autre collectivité territoriale, une personne morale ou physique les actes du Conseil
peut également exercer un recours contre un acte ou une action du d'une collectivité
Conseil d'une collectivité territoriale par devant la Cour Supérieure territoriale
des Comptes et du Contentieux Administratif. Dans ce cas, la
saisine de la Cour n’a point d’effet suspensif.

Article 74 La contestation par les collectivités territoriales des Possibilité des


décisions des autorités de l’Administration centrale se fait par collectivités
déférence à la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux territoriales de
Administratif dans les délais légaux contester les décisions
de l’État

Article 75 La Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Capacité de la Cour


Administratif constate les cas d’irrégularités survenus dans les Supérieure des
organes des collectivités territoriales et prononce le cas échéant leur Comptes et du
dissolution. Il est pourvu à leur remplacement conformément à la Contentieux
Constitution et à la loi. Administratif de
dissoudre les organes
des collectivités

Rôle de contrôleur du
Article 76 Le Ministère de l’Économie et des Finances exerce un
Ministère de
contrôle concomitant non suspensif de la légalité des dépenses et

58
transactions financières, par le biais du contrôleur financier qui est l’Économie et des
un cadre de ce Ministère détaché auprès du Conseil de la Finances
collectivité territoriale. Celui-ci ou celle-ci ne peut s'opposer à une
décision de l'autorité locale, mais il (elle) doit signifier ses réserves
dans tous les cas où il (elle) détecte une irrégularité. Faute par lui
(elle) de le faire, il (elle) sera considéré (e) comme complice.

Les réserves du contrôleur financier, non suivies par les conseils


et les secrétaires généraux des collectivités territoriales, constituent
des circonstances aggravantes pour les personnalités concernées,
au cas où une plainte est déposée par-devant la Cour Supérieure
des Comptes et du Contentieux Administratif par une entité publique
ou privée quelconque, si elles auront été avérées justifiées.

Pouvoir de regard de
Article 77 Le Vice Délégué et le Délégué exerce, au nom de l’État,
la délégation
un droit de regard sur les biens de l’État dont la gestion privilégiée
départementale sur les
est confiée aux collectivités territoriales
biens de l’État confiée
aux collectivités.

59
CHAPITRE IV : DES RELATIONS DE COLLABORATION ENTRE COLLECTIVITES
TERRITORIALES

Institution de
Article 78 Les collectivités territoriales de même niveau peuvent
relations entre les
instituer entre elles des relations de coopération sur la base de
collectivités
conventions à l’effet d’entreprendre des ouvrages et activités à frais
communs.

Ces conventions deviennent exécutoires après ratification par


l’Assemblée de chacune des collectivités territoriales concernées

Article 79 Les collectivités territoriales haïtiennes peuvent établir Établissement des


avec des collectivités territoriales étrangères, suivant les procédures relations avec les
établies par la loi, des relations de jumelage et développer ainsi une collectivités
coopération décentralisée notamment dans les domaines territoriales
économique, social, culturel et sportif, conformément au plan de étrangères
développement de la collectivité, si ce plan existe.

Article 80 Les collectivités territoriales peuvent se constituer en Association des


associations pour la gestion d’intérêts communs collectivités

Création des
Article 81 Les collectivités territoriales peuvent, dans le cadre des
organismes publics
compétences qui leur sont reconnues par la loi, créer entre elles des
organismes publics communs en vue de l’exploitation de services
publics ou de toute activité d’intérêt général.

Les collectivités territoriales peuvent passer des contrats avec


d'autres collectivités et leur déléguer ainsi la mise en œuvre de
certaines activités ou la fourniture de certains services qui relèvent
de leurs compétences

CHAPITRE V : DE LA RESOLUTION DES CONFLITS AU SEIN D’UN ORGANE D’UNE


COLLECTIVITE TERRITORIALE

Article 82 Le dialogue et la négociation interne au sein même des Respect et imposition


instances sont le premier niveau de résolution des divergences. Les
60
décisions prises par vote majoritaire, quand elles respectent la loi, des décisions arrêtées
s’imposent aux positions minoritaires. Celles-ci peuvent continuer à
exprimer leur désaccord mais ne doivent en aucun cas boycotter,
bloquer l’exécution des dites décisions ou pratiquer aucune forme
d’intimidation ou de chantage, notamment à travers des polémiques
dans la presse

Article 82.1 Cependant, au cas où l'on ne parvient pas à trouver un Création d’une
consensus suffisant sur un différend qui affecte le bon Commission de
fonctionnement d’un organe, les concernés ou leurs représentants Médiation et
doivent immédiatement se référer à l'instance de règlement des d'Arbitrage
conflits, la "Commission de Médiation et d'Arbitrage" créée à cette
fin.

La composition de la Commission de Médiation et d'Arbitrage


relative à une collectivité territoriale est traitée dans la loi établissant
l’organisation et le fonctionnement du niveau de la collectivité

Article 82.2 Au cas où la décision de la Commission de Conciliation Dispositions en cas


et d’Arbitrage est rejetée par l’une des parties en conflit, l’affaire est d’échec de la
portée par-devant la Cour Supérieure des Comptes et du Commission de
Contentieux Administratif. Les arrêts de la Cour Supérieure des Médiation et
Comptes et du Contentieux Administratif peuvent à leur tour faire d'Arbitrage
l’objet de pourvoi en Cassation

Article 82.3 Dans tous les cas où un conflit bloque la fourniture de Intervention de la
services à la population, la collectivité territoriale de niveau délégation
supérieur ou, à défaut, l’Administration Centrale par l’entremise du
Délégué ou du Vice Délégué, prend en charge la gestion de
l’instance ou de l’administration concernée, afin d’assurer la
continuité desdits services.

CHAPITRE VI : DE LA RESOLUTION DES CONFLITS ENTRE LES ORGANES OU ENTRE


LES ORGANES ET L’ADMINISTRATION CENTRALE

Article 83 Les litiges entre les organes d’un même niveau de Conditions pour porter
collectivité territoriale ou entre des organes de niveaux différents, un litige par-devant la
61
s’ils ne peuvent pas être résolus par le dialogue et la négociation Cour Supérieure des
amiable ou par-devant la Commission de Médiation et d’Arbitrage Comptes et du
sont portés par-devant la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux
Contentieux Administratif Administratif

Article 83.1 Les litiges entre le Conseil Interdépartemental et un


autre organe des collectivités territoriales s’ils ne peuvent pas être
résolus à l’amiable sont portés directement par-devant la Cour
Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif

Article 83.2 Les litiges entre les organes des collectivités Litiges portés par-
territoriales et l’Administration Centrale sont portés par-devant la devant la Cour
Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif Supérieure des
Comptes et du
Contentieux
Administratif

Article 83.3 Les arrêts de la Cour Supérieure des Comptes et du Pourvoi en Cassation
Contentieux Administratif peuvent faire l’objet de pourvoi en
Cassation.

CHAPITRE VII : DES RELATIONS ENTRE LES COLLECTIVITES TERRITORIALES ET


D’AUTRES PERSONNES DE DROIT PRIVE.

Article 84 Les collectivités territoriales peuvent instituer avec des Institution de relations
personnes morales de droit public ou privé, nationales ou sur la base de
étrangères, des structures de concertation et de coopération sur des conventions
questions d’intérêt local. Ces structures sont instituées sur la base
de conventions

62
CHAPITRE VIII : DES RELATIONS AVEC LES HABITANTS

Article 85. Les habitants de la collectivité territoriale ont le droit Droit d’informations de
d'être informés de toutes les décisions prises par ses organes. Ils la population locale
peuvent assister aux séances de l’Assemblée dans le respect des
règlements établis et ont libre accès à tous les documents émis par
ces organes. Ils sont notamment avisés par le Conseil de la mise à
disposition, à des fins de consultation, des documents concernant
notamment le budget de la collectivité

Article 86. Les électeurs d’une Section communale ou d’une Consultation de la


Commune peuvent être consultés par leur Conseil pour toutes population
affaires relevant des compétences de la collectivité. Cette
consultation est organisée par le Conseil Électoral Permanent à
l’occasion de toute autre élection touchant le territoire de la
Collectivité territoriale ou sous forme d’un référendum dont le
financement est pris en charge par l'instance qui en fait la demande

Article 87 Les habitants d’une collectivité territoriale peuvent Pouvoir de soumettre


soumettre, suivant les conditions prévues par la loi, des pétitions à des pétitions
la délibération du Conseil ou de l’Assemblée sur des questions
relevant de leurs compétences. L’organe concerné ne peut pas
refuser de statuer sur l’objet de la pétition.

63
TITRE IV : DES COMPETENCES DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

CHAPITRE I : CONDITIONS D’OCTROI ET DE TRANSFERT DES COMPETENCES

Article 88 Les collectivités territoriales participent avec Partage des


l’Administration Centrale à l'administration et à l'aménagement du compétences défini
territoire, au développement économique, social, éducatif, sanitaire, par la loi
culturel, professionnel et scientifique ainsi qu'à la protection, à la
mise en valeur des ressources naturelles et à l'amélioration du
cadre de vie de la population, suivant un partage de compétences
défini par la loi

Article 88.1 Dans cette loi, on entend par compétence d’une Définition de
collectivité, la responsabilité de cette collectivité à assurer une compétence
fonction quelconque, à prendre en charge la fourniture d’un service
public ou celle d’une fonction particulière d’un service public

Article 88.2 On distingue des compétences techniques, des Nature des


compétences financières et des compétences politiques. Les compétences
compétences techniques et financières sont mises en œuvre par
l’administration de la collectivité sous le leadership du conseil

Obligation faite à l’État


Article 89 Conformément au principe de la compensation, tout
de fournir des
octroi ou transfert de compétences de l’Administration Centrale vers
ressources financières
des collectivités territoriales doit être accompagné de l’octroi ou du
et d’encadrement
transfert du pouvoir de mobilisation par le Conseil des ressources
technique et
financières nécessaires.
administratif aux
En cas d’incapacité du Conseil à mobiliser les moyens nécessaires collectivités
à l’exercice d’une compétence propre, l’Administration Centrale doit
fournir les ressources financières ainsi que l’encadrement technique
et administratif correspondant, dans les conditions fixées par la loi.

Article 90 Les transferts de compétences autres que celles prévues Transfert de


par la Constitution et par la loi, s’effectuent en tenant compte de la compétences et
capacité d’absorption des collectivités territoriales. capacité d’absorption

Article 90.1 Le transfert de compétences implique également le Implication des biens


transfert des biens meubles et immeubles utilisés par meubles et immeubles
64
l’Administration Centrale. La remise se fait à titre gratuit, et la dans les transferts
collectivité territoriale bénéficiaire assume l’ensemble des droits et
obligations de propriétaire

Article 90.2 Une collectivité territoriale quelconque ou Obligation d’accepter


regroupement de collectivités territoriales peut accepter la de la délégation tout
délégation de tout pouvoir de l’Administration Centrale, lorsque la loi pouvoir
permet une telle délégation, et exercer ce pouvoir.

Article 90.3 Toute collectivité territoriale ou regroupement de Possibilité pour toute


collectivités territoriales peut conclure avec le gouvernement une collectivité de Conclure
entente ou convention en vertu de laquelle elle se voit confier la d’entente ou
prise en charge de responsabilités que définit l'entente et qu'une loi convention avec le
ou un règlement attribue à l’Administration Centrale. gouvernement

Article 90.4 Tout ministre peut conclure avec une ou plus d'une Possibilité pour tout
collectivité territoriale, une entente relative à l'application, sur le ministre de conclure
territoire partie à l'entente, de dispositions de lois, de règlements, des ententes de
d'ordonnances ou de décrets dont le ministre est responsable de publication avec les
l'application collectivités

Article 90.5. Le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Obligation pour le


Territoriales soumettra annuellement au Parlement un rapport sur ministre de l’intérieur
l’évolution des champs de compétences effectivement exercées par de transmettre un
les collectivités territoriales, axé sur l’ensemble des rapport sur l’évolution
recommandations appropriées devant permettre à un nombre des champs de
croissant d’entre elles de mettre en œuvre les responsabilités et compétences
attributions qui leurs sont accordées par la loi

Article 91 Une collectivité peut transférer, par arrêté ou sur la base Transfert de service
d’un contrat, la fourniture d’un service public qui relève de sa
compétence à une autre collectivité territorial

CHAPITRE II : DES COMPETENCES POLITIQUES

Soumission de listes
Article 92 L’Assemblée Départementale soumet à l’Exécutif des
pour le choix des juges
listes de personnalités desquelles sont choisis respectivement les
des Cours d’Appel des
juges des Cours d’Appel et des Tribunaux de Première Instance.
juges des Tribunaux
65
Elle soumet également à l’Exécutif des listes de personnalités de Première Instance
desquelles sont choisis les membres du Conseil Électoral et des membres du
Permanent. Conseil Électoral
Permanent
L’Assemblée Municipale soumet à l’Exécutif une liste de
personnalités de laquelle sont choisis les juges de paix de la
commune.

Le Conseil Départemental supplée provisoirement à la vacance des


membres des Conseils Municipaux.

Le Conseil Interdépartemental supplée provisoirement à la


vacance des membres des Conseils Départementaux

CHAPITRE III : DES COMPETENCES TECHNIQUES

Article 93 Les charges premières ou compétences de base sont Définition des


définies par la présente loi comme étant celles dont la prise en compétences de base
charge par la collectivité territoriale est obligatoire et ne peut souffrir des collectivités
de délai, à moins qu’il soit prouvé une incapacité flagrante des
organes de cette collectivité. Ces compétences correspondent à des
dépenses obligatoires dans le budget de la collectivité

Article 94 Les collectivités territoriales à prédominance rurale ou de Regroupement de


classe inférieure ne disposant pas des moyens financiers ou service pour faute de
techniques leur permettant de s’engager seules dans la mise en moyens
œuvre de certaines des compétences de base reconnues par la loi,
sont tenue, dans tous ces cas, de regrouper leurs services à la
population à travers des centres conjoints.
Soumission de rapport
Article 95 Le Ministère de l’Intérieur et des Collectivités Territoriales
détaillé sur les champs
soumettra annuellement au Parlement un rapport sur l’évolution des
de compétences des
champs de compétences effectivement exercées par les
collectivités.
collectivités territoriales, axé sur l’ensemble des recommandations
appropriées devant permettre à un nombre croissant d’entre elles de
mettre en œuvre les responsabilités et attributions qui leurs sont
accordées par la loi.

66
Obligation d’assurer en
Article 95-1 Nonobstant l’ensemble des compétences techniques
priorité les
reconnues par la loi aux collectivités territoriales, celles-ci sont
compétences de base
tenues d’assurer en priorité la responsabilité pleine et entière et la
mise en œuvre effective de leurs compétences de base.

Les autres compétences devront être prises en charge


progressivement par les collectivités territoriales concernées en
fonction de leur classe et des possibilités financières et techniques
de l’État.

Liste des compétences


Article 95-2 Parmi les compétences de base de la Section
de base de la Section
Communale, on notera :
Communale
1. La gestion et l’entretien des marchés publics et abattoirs
publics du territoire placé sur leur juridiction ;
2. L’entretien des routes vicinales ;
3. La supervision des opérations d’arpentage dans le territoire
sous leur juridiction
4. Le pré enregistrement des naissances et des décès pour
communication au bureau d’état civil;
5. L’organisation d’un réseau de comités locaux de protection
civile ;
6. L’établissement et la délivrance de permis de fonctionnement
des comités chargés de l’entretien et de la gestion des
systèmes d’adduction d’eau potable et d’assainissement
locaux ;
7. l’application des réglementations municipales relatives au
zonage ;
8. l’établissement des listes de demandes d’affermage des terres
du domaine privé de l’État par les habitants de la Section
Communale, en vue de leur acheminement aux instances
concernées de la Commune ;
9. l’application des arrêtés et des contraventions municipales
contre la coupe illégale des arbres, les actes de vandalisme
contre les sites protégés et l’exploitation illégale des carrières ;
10. la lutte contre la divagation des animaux et l’application des
réglementations sur l'élevage, le transport et l’abattage des
animaux ;
11. l’application des réglementations nationales et municipales
relatives à la protection et à l’entretien des sources et à la
protection des cours d'eau ;
12. l’application de la réglementation municipale relative à la
location des étaux et autres places qui se trouvent sur les
marchés publics ou sur les places de marchés publics ;
67
13. La délivrance des permis de vente d’animaux suivant les tarifs
fixés par la commune ;
14. participation à l'élaboration du plan de développement et du
schéma d'aménagement de la commune.

Liste des compétences


Article 95-3 Parmi les compétences de base de la Commune, on
de base de la
notera :
Commune
1. La construction et l’entretien des rues ;
2. L’éclairage des rues et des places publiques ;
3. La délivrance des autorisations de construire et des certificats
de conformité ;
4. La réglementation de la circulation urbaine ;
5. La désignation, la construction et l’entretien des sites des gares
et des aires de stationnement;
6. Le numérotage des maisons, la signalisation et la dénomination
des rues ;
7. La construction des places publiques et des espaces de loisirs;
8. La localisation et la construction d’écoles communales ;
9. La mise en place d’asiles communaux ;
10. La gestion privilégiée des biens fonciers du domaine privé de
l’État ;
11. L’enlèvement des déchets solides résidentiels et commerciaux
dans les zones urbanisées de leur territoire ;
12. La gestion et l’entretien des marchés publics et abattoirs
publics situés dans les zones urbanisées de leur territoire, à
savoir le chef lieu de la Commune et les quartiers
périphériques ;
13. La mise en place d’un service d’hygiène public et de
d’inspection sanitaire municipal ;
14. L’organisation de festivals musicaux, de foires culturelles,
agricoles et commerciales, de fêtes patronales et des festivités
carnavalesques ;
15. La gestion et conservation des archives communales ;
16. L’organisation de services municipaux de protection civile et de
lutte contre l'incendie ;
17. La délivrance des autorisations de coupe des arbres sur le
territoire communal
18. L’établissement et le maintien à jour de la liste des citoyens
aptes au service civique mixte obligatoire.
Liste des compétences
Article 95-4 Parmi les compétences de base du Département, on
de base du
notera :
Département

68
1. L’élaboration du Plan de Développement et du Schéma
d’aménagement du Département ;
2. La participation à l’élaboration du Plan de Développement et du
Schéma d’aménagement du territoire national.
Article 95-5 Le transfert ou l’octroi de la part de l’État vers les Conditions pour le
Collectivités territoriales de toutes les autres compétences définies transfert ou l’octroi de
dans les articles qui suivent sont sujets à la disponibilité des moyens compétences
nécessaires au niveau de l’État et à la capacité démontrée des
collectivités à les assumer

Section 1 Les compétences en développement et en l'aménagement du


territoire

Compétences de la section
Article 98 La Section Communale exerce les compétences
communale
suivantes :

1. élaboration du plan de développement de la section


communale ;
2. participation à la construction des routes vicinales;
3. entretien des places publiques;
4. établissement et entretien des espaces de loisirs et récréatifs.
Compétences de la
Article 99 La Commune exerce les compétences suivantes :
commune
1. réalisation du zonage du territoire communal ;
2. élaboration du plan de développement communal et des
schémas d'aménagement communaux et urbains,
conformément aux procédures prévues par la loi et les
règlements ;
3. établissement et exécution de plans de lotissement, après
approbation de l'autorité de contrôle conformément aux lois en
vigueur ;
4. construction des infrastructures d’assainissement.
Article 100 Le Département participe à l’élaboration du Schéma Participation du
d’aménagement du territoire national. département

Section 2. Les compétences en matière de gestion du domaine foncier

69
Article 101 La Section Communale exerce les compétences Compétences de la
suivantes : section communale

1. Sous la tutelle de la commune, établissement et mise à jour


réguliers des listes de fermiers du domaine privé de l’État à
travers le territoire de la Section Communale ;
2. médiation des conflits terriens à travers le territoire de la
Section Communale.
Compétences de la
Article 102
commune
La Commune exerce les compétences suivantes :

1. attribution des parcelles et délivrance des titres d'exploitation se


rapportant au domaine foncier communal ou aux parties du
domaine de l’État confié à leur gestion ;
2. gestion des produits des impôts, des taxes, des amendes, des
droits et des redevances liées au domaine foncier et immobilier

70
Section 3. Les compétences en matière d'environnement et de gestion
des ressources naturelles

Compétences de la
Article 104 La Section Communale exerce les compétences
section commune
suivantes :

1. promotion des pratiques écologiques ;


2. reboisement et protection des bassins versants;
3. application des contraventions municipales relatives à la
lutte contre l'insalubrité, les pollutions et les nuisances ;
4. application de la réglementation nationale et municipale relative
à l’établissement, la gestion et la protection des forêts.
Article 105

Compétences de la
Article 106 La Commune exerce les compétences suivantes :
commune
1. élaboration et mise en œuvre des plans communaux d'action
pour la protection de l'environnement, dans le respect des
normes nationales;
2. participation à l'établissement par les services de l'État des
schémas directeurs et des plans d'enlèvement et d'élimination
des déchets ;
3. la protection de la faune et des ressources halieutiques en
fonction des règlements adoptés par l’État;
4. protection des ressources en eaux souterraines et superficielles
5. protection des forêts;
6. Construction d’égouts et de canaux d’évacuation;
7. Création et gestion de décharges municipales ;
8. Entretien des retenues et des barrages d’envergure communale
;
9. réglementation en concertation avec les communes limitrophes
de l’utilisation des eaux de surface utilisées aux fins d’irrigation.
Compétences du
Article 107 Le Département exerce les compétences suivantes :
Département
1. élaboration et mise en œuvre des plans départementaux
d'action pour la protection et la promotion de l'environnement,
dans le respect des normes nationales;
2. création de zones de conservation et des aires protégées ;
3. réglementation de l’utilisation des eaux de surface inter
municipales utilisées aux fins d’irrigation.

71
Section 4. Les compétences en matière de santé et d'hygiène publique

Compétences de la
Article 108 La Section Communale exerce les compétences
section commune
suivantes :

1. participation à des campagnes de sensibilisation sur la santé et


aux campagnes contre les épidémies ;
2. entretien et participation à la gestion des points de santé;
3. en collaboration avec les autorités municipales, supervision du
service d’hygiène et d’inspection sanitaire municipal dans les
limites du territoire de la Section Communale.
Article 109

Article 110

Compétences de la
Article 111 La Commune exerce les compétences suivantes :
commune
1. construction et participation à la gestion des structures de santé
de premier échelon ;
2. mise en place du service d’hygiène et d’inspection sanitaire
municipal ;
3. inspection de la qualité et de la date d’expiration des produits
alimentaires en vente dans les marchés publics les marchés
privés et les boutiques;
4. inspection de la date d’expiration des médicaments en vente
dans les pharmacies, les boutiques et les autres marchés;
5. Contrôle de l’interdiction de la vente de certains médicaments
dans les rues ;
6. réglementation et application de mesures relatives à la
promotion de l'hygiène et de la salubrité publique ainsi qu’à la
prévention des épidémies ;
7. participation à des campagnes de sensibilisation d’éducation et
de promotion sur l’hygiène, la santé et de lutte contre les
épidémies ;
8. contrôle de la qualité l’eau desservie dans les systèmes
d’adduction d’eau potable publics et dans les systèmes
commerciaux de vente d’eau potable ;
9. réglementation établissant les normes d’hygiène devant être
respectée dans les restaurants, marchés publics et magasins
commerciaux distribuant des produits alimentaires.

72
Compétences du
Article 112 Le Département exerce les compétences suivantes :
Département
1. participation à l'élaboration de la politique sanitaire
départementale ;
2. réglementation et application de mesures départementales et
nationales relatives à la promotion de l'hygiène et de la
salubrité publique ainsi qu’à la prévention des épidémies ;
3. coordination départementale de la mise en œuvre des
campagnes municipales de sensibilisation, d’éducation et de
promotion sur l’hygiène, la santé et de lutte contre les
épidémies, en partenariat avec le Ministère de Santé Publique
et de la Population et les agences concernées de l’État.

73
Section 5. Les compétences en matière d'éducation, de formation
professionnelle et d'alphabétisation

Compétences de la
Article 113 La Section Communale exerce les compétences
Section Communale
suivantes :

1. identification des besoins locaux en matière éducative et les


transmettre aux autorités compétentes en la matière;
2. promotion de la scolarisation universelle au niveau de la
Section communale ;
3. identification et formulation de recommandations quant à la
localisation des établissements publics d'enseignement
préscolaire et fondamental et participation au contrôle de leur
gestion ;
4. contribution à l'alphabétisation des adultes.
Compétences de la
Article 114 La Commune exerce les compétences suivantes :
Commune
1. Promotion de la scolarisation universelle au niveau de la
commune ;
2. localisation, construction et participation à la gestion des écoles
secondaires publiques ou des lycées ;
3. promotion de la formation professionnelle et technique ;
4. Établissement et gestion seule ou en partenariat avec d’autres
personnes morales ou des entreprises du secteur privé, des
écoles ou centres de formation professionnelles et techniques

Compétences du
Article 115 Le Département exerce les compétences suivantes :
Département
1. Participation à la définition de la politique éducative au niveau
du Département ;
2. Promotion de la scolarisation universelle au niveau des
communes ;
3. Mise en place et participation à la gestion de centres
d’enseignements supérieurs dans le Département.

Section 6. Les compétences en matière de culture, des sports et des


loisirs

74
Compétences de la
Article 117 La Section Communale exerce les compétences
communale
suivantes :

1. réalisation d'activités culturelles, sportives et de jeunesse ;


2. mise en place et participation à la gestion de centres culturels,
sportifs et artistiques à but non lucratif et au profit de la
population de la Section communale ;
3. mise en valeur des potentiels culturels et artistiques de la
section;
4. entretien des espaces verts et des infrastructures de loisirs
publics de la Section ;
5. application des réglementations nationales et municipales en
matière de protection et de gestion des sites et monuments
historiques se trouvant sur le territoire de la Section.
Compétences de la
Article 118 La Commune exerce les compétences suivantes :
commune
1. Construction et participation à la gestion des infrastructures
culturelles, sportives et de jeunesse;
2. gestion et conservation des archives communales ;
3. mise en valeur des potentiels historiques, naturels,
archéologiques, culturels et artistiques de la commune ;
4. promotion de l’écotourisme et de l'artisanat ;
5. organisation d'activités culturelles, sportives et de jeunesse
d'envergure communale;
6. construction et participation à la gestion des musées et
bibliothèques communaux ;
7. gestion des sites et monuments historiques, en partenariat avec
le Ministère de la Culture et l’ISPAN ;
8. création et entretien d’espaces verts, de centres culturels et
récréatifs ;
9. Organisation de festivals musicaux, de foires culturelles, de
fêtes patronales et des festivités carnavalesques

Compétences du
Article 119 Le Département exerce les compétences suivantes :
Département
1. renforcement institutionnel de centres culturels, sportifs et des
clubs de jeunesse dans le Département ;

2. valorisation des sites et monuments historiques et


archéologiques sur l’ensemble du territoire départemental.

75
Section 7. Les compétences en matière de protection civile, d'assistance
et de secours

Article 120 La section communale exerce les compétences Compétences de la


suivantes : Section Communale

1. participation à l’organisation et à la coordination des actions de


gestion de risques et de désastres ;
2. participation aux actions de prévention en vue d’atténuer les
risques de la section communale ;
3. participation à l’organisation, la coordination et la gestion des
secours au profit des groupes vulnérables et des sinistrés.
Compétences de la
Article 121 La commune exerce les compétences suivantes :
Commune
1. mise en place d’un comité communal de prévention et de
gestion des risques et des désastres en collaboration avec la
Direction de la Protection Civile du Ministère de l’Intérieur et
des Collectivités territoriales ;
2. création d’unités de sapeurs pompiers au niveau municipal ;
3. réalisation de tous travaux d’atténuation des risques sur le
territoire de la commune tels que constructions de digues, de
canaux, etc.
Compétences du
Article 122 La collectivité territoriale départementale exerce les
Département
compétences suivantes :

1. Mise en place d’un comité Départemental de gestion des


Risques et des Désastres en collaboration la Direction de la
Protection Civile du Ministère de l’intérieur et des Collectivités
territoriales ;
2. Établissement et gestion de centres et de services de
distribution et d’approvisionnement de produits de produits
alimentaires de base, au bénéfice des centres communautaires
et services municipaux œuvrant auprès des groupes sociaux
vulnérables et des indigents à travers le département.

Section 8. Les compétences en matière de pompes funèbres et de


cimetières

Article 123 La Section Communale assure la délivrance des Compétences de la


attestations de décès de mort naturelle permettant à la mairie de Section commune
délivrer les permis d’inhumer.

76
Compétences de la
Article 124 La Commune exerce les compétences suivantes :
commune
1. construction et aménagement des cimetières dans les bourgs,
les villes et les quartiers;
2. délivrance de permis d’inhumer et d’exhumer, dans le respect
des lois nationales en la matière ;
3. contrôle du respect de la réglementation en matière
d'opérations funéraires et de transfert des restes mortels ;
4. construction, entretien et gestion de morgues publics

Section 9. Les compétences en matière d'eau et d’assainissement

Article 125 La Section Communale exerce les compétences Compétences de la


suivantes : Section Communale

1. construction et gestion des puits et des fontaines publiques ;


2. entretien et gestion des systèmes d’adduction d’eau potable ;
3. application des réglementations municipales et des amendes et
sanctions en ce qui concerne l’installation et l’entretien des
fosses septiques résidentielles et l’installation de fosses
d’aisance sur le territoire de la section communale ;
4. contrôle des montants de redevances payés par les usagers
aux comités de gestion de la distribution de l’eau dans la
Section.
Article 126 La Commune exerce les compétences suivantes : Compétences de la
Commune
1. production et distribution de l’eau potable dans la commune ;
2. la protection des eaux souterraines ;
3. mise en œuvre de la réglementation en ce qui concerne
l’installation et l’entretien des fosses septiques résidentielles,
des réseaux d’égout et d’épuration et l’installation des fosses
d’aisance ;
4. contrôle des montants de redevances payés par les usagers
aux comités de gestion de la distribution de l’eau dans les
quartiers.
Article 127 Le Département exerce les compétences suivantes : Compétences du
Département
1. Participation à l’élaboration des normes nationales
d’approvisionnement en eau, en collaboration avec les
instances appropriées de l’État ;

77
2. élaboration du schéma directeur départemental d'adduction
d'eau.

Section 10. Les compétences en matière de marchés publics et d’abattoirs

Compétences de la
Article 128La Section Communale exerce les compétences
Section Communale
suivantes :

Construction, entretien et gestion des marchés publics, des abattoirs


dans la Section communale.
Compétences de la
Article 129 La Commune exerce les compétences suivantes :
Commune
1. construction, entretien, modification abolition et réglementation
générale des marchés publics et abattoirs publics et privés et
des aires d’abattage, ainsi que l’octroi de permis en vue
d’établir toute place de marché public;
2. réglementation relative aux droits et redevances relatives à la
location des étaux, chariots, voitures placés dans les marchés
publics ou sur les places de marchés publics ;
3. réglementation relative au respect des pesées, des mesures et
à la qualité des marchandises mises en vente dans les
marchés publics ;
4. animation des foires communales et d’activités diverses de
promotion agricoles, commerciales et industrielles;
5. observation et diffusion des prix des produits de consommation
de base relevés sur les marchés publics locaux.
Compétences du
Article 130 Le Département exerce les compétences suivantes :
Département
1. organisation des foires départementales, pour la promotion des
produits agricoles, artisanaux et industriels;
2. observation et diffusion des prix des produits de consommation
de base relevés sur les marchés publics du département.

78
Section 11. Les compétences en matière de sécurité publique

Section 11. De la sécurité publique

Composition, rôle et
Article 131 Il est créé un Conseil de Sécurité Municipale (CSM)
commpétences du
formé des membres du Conseil Municipal, des Juges de Paix, du
Conseil de Sécurité
Commissaire de Police Municipal ou du plus haut gradé dans la
Municipale (CSM)
commune, des Coordonnateurs de CASEC de la commune et d’un
représentant de la société civile. Le conseil siège au local de la
mairie, sous la Direction du maire ou de l’un de ses adjoints qu’il
aura expressément désigné et délibère par consensus en présence
de la majorité absolue de ses membres.

Le Conseil de Sécurité Municipale s’assure de la sécurité et de la


tranquillité publique. Il assure le contrôle sur la Police Administrative
Municipale.

Le Délégué Départemental et le Vice Délégué de l’Arrondissement,


le Commissaire du Gouvernement et les substituts du Commissaire
du Gouvernement ont leur libre entrée aux réunions du Conseil de
Sécurité Municipale. Ces personnalités disposent d’un droit de
regard sur la bonne marche de la Police Administrative Municipale.

Article 132 Le Commissaire du Gouvernement peut se faire Représentation du


représenter au Conseil de Sécurité Municipale par un substitut ou Commissaire du
un juge de paix ayant juridiction sur la Commune. Gouvernement au
Conseil de Sécurité
Municipale (CSM)

Article 133 Le représentant de la société civile est choisi, à la Choix du


diligence du Maire principal, par les associations régulièrement représentant de la
enregistrées à la mairie de la commune. société civile

Article 134 La Police Administrative Municipale (PAM), créée par Création et rôle de
Arrêté pris par le Conseil Municipal après avis de l’Assemblée, est la Police
déployée dans le chef-lieu de la commune, les quartiers et les Administrative
sections communales. Elle s’occupe de la circulation, de l’assistance Municipale (PAM),
dans les rues aux enfants, aux vieillards et aux personnes
handicapées, de la police des mœurs, de l’exécution des mandats
des juges de paix de la commune, de la surveillance des bureaux

79
publics communaux, du respect des arrêtés communaux notamment
en ce qui concerne l’environnement, à la circulation et au
stationnement des véhicules sur la voie publique, au dépôt illégal
des matériaux de construction ou des marchandises commerciales
sur la voie publique.

Article 135 Le recrutement, la formation, l’effectif, l’organisation des Recrutement,


agents de la Police Administrative Municipale ainsi que les lignes formation et
hiérarchiques sont assurés conformément aux règlements établis organisation des
par l’Administration Centrale agents de la Police
Administrative
Municipale (PAM)

Article 136 Les agents de la Police Administrative Municipale Temps de service


fournissent un service à temps partiel et s’occupent de leurs des agents de la
activités personnelles quand ils ne sont pas en service, sauf dans Police
les cas exceptionnels et d’urgence définis par le Conseil de Sécurité Administrative
Municipale Municipale

Article 137 Le Conseil Municipal a le pouvoir, d’interdire, selon les Prérogatives


modalités prescrites par la loi, l'accès à tout immeuble ou partie octroyées au
d'immeuble accessible au public où est exercé une activité ou un Conseil Municipal
usage sans permis, certificat ou autre autorisation requis par la
municipalité lorsque l'exercice de cette activité ou de cet usage est
susceptible de mettre en danger la vie ou la santé des personnes ou
de causer un dommage sérieux aux biens ; lorsque cette activité ou
cet usage est exercé de manière à troubler la tranquillité publique.

Prérogatives
Article 138. Dans les limites de ses attributions, tout Conseil
octroyées au
d’Administration de Section Communale peut soumettre au Conseil
Conseil
de Sécurité Municipale une demande d’assistance en vue du
d’Administration de
déploiement de la Police Administrative Municipale en urgence sur
Section Communale
quelque point du territoire de la Section Communale ou l’ordre et la
sécurité publique seraient menacés.

Le Conseil d’Administration de Section Communale adresse copies


de toutes plaintes et de toutes demandes d’assistance relatives au
maintien de l’ordre dans la Section Communale au Vice Délégué, au
Commissaire de Police Municipale ou au policier plus haut gradé
dans la commune, au Conseil Municipal et au Bureau de

80
l’Assemblée Municipale

Pouvoir de
Article 139 Dans tous les cas où le Conseil Municipal a
supervision du
effectivement établi par arrêté pareil corps de maintien de l’ordre et
Coordonateur de
en aura déployé des effectifs dans une section communale, le
CASEC
Coordonateur de CASEC ou, à défaut, son remplaçant, a un droit de
regard routinier et de supervision effectif sur leurs activités dans la
Section Communale.

Section 12 : Les compétences dans le domaine du Service Civique

Article 140 La Section Communale assure l’identification, la Compétences de La


priorisation et la supervision de la mise en œuvre des activités et Section Communale
services devant être accomplis dans la Section communale par les
citoyens appelés au service civique mixte obligatoire.

Compétences de la
Article 141 La commune exerce les compétences suivantes :
commune
1. établissement et maintien à jour de la liste des citoyens aptes
au service civique mixte obligatoire, conformément à l’article
52.3 de la Constitution et à la loi, en coopération avec les
instances appropriées de l’État;
2. Identification, priorisation et supervision de la mise en œuvre
des activités et services devant être accomplis dans la
Commune par les citoyens appelés au service civique mixte
obligatoire.

Article 142 Le Département assure l’identification, la priorisation et Compétences du


la supervision de la mise en œuvre des activités et services devant Département
être accomplis dans le Département par les citoyens appelés au
service civique mixte obligatoire

81
Section 13. Les compétences dans le domaine des Ressources
Énergétiques

Article 143 La Section Communale exerce les compétences Compétences de la


suivantes : Section Communale

Pouvoir de saisir et faire saisir par les forces de l’ordre tout stock de
charbon de bois produit sur le territoire de la section communale en
violation de la réglementation municipale relative à la coupe des
arbres en dehors des conditions et modalités fixées par la loi.

Article 144 La commune exerce les compétences suivantes : Compétences de la


Commune
1. élaboration et mise en œuvre des plans d'électrification de la
commune ;
2. gestion des infrastructures énergétiques communales ;
3. réalisation et gestion du système d'éclairage des rues ;
4. adoption de mesures d’incitation fiscale et économique visant à
attirer des investissements du secteur privé dans la recherche,
le développement, l’établissement et la gestion des
infrastructures et équipements destinés à produire,
emmagasiner, distribuer et vendre des ressources énergétiques
renouvelables.

Compétences du
Article 145 Le Département exerce les compétences suivantes :
Département
1. participation à l'élaboration du schéma national d'électrification,
en collaboration avec les instances concernées de l’État ;
2. élaboration et mise en œuvre du schéma directeur
départemental d'électrification, en collaboration avec les
instances concernées de l’État et les collectivités territoriales
municipales du territoire départemental.

Section 14. Les compétences dans le domaine du transport

Article 146 La Section communale assure la gestion de quelques Compétences de la


infrastructures et équipements de transports publics terrestres
82
établis par la Commune sur son territoire, dans le respect des Section Communale
normes nationales en la matière

Compétences de la
Article 147 La commune exerce les compétences suivantes :
Commune
1. établissement et gestion des infrastructures routières et
équipements tels que gares routières, service d’autobus public
;
2. établissement et gestion des infrastructures et équipements
maritimes telles que quais et wharfs.
Article 148 Les collectivités qui en ont les moyens peuvent de leur Pouvoir d’exercer
propre initiative exercer en plus des compétences de base, d’autres d’autres
des compétences qui sont de leur ressort mais que l’État ne leur compétences des
aurait pas encore transférées. collectivités

TITRE V : DU FINANCEMENT DES COLLECTIVITES TERRITORIALES ET DE


LEURS RESSOURCES

Ressources des
Article 149 Les collectivités territoriales disposent de ressources
collectivités
leur permettant d’exercer leurs compétences. Elles possèdent un
territoriales
patrimoine, un personnel, des ressources financières et matérielles
propres qu’elles administrent librement.

Les collectivités territoriales jouissent selon la loi et sur la base de


convention, de droits conditionnels à l’usage de ressources, biens
meubles et immeubles appartenant à l’État.

CHAPITRE I : DU BUDGET DES COLLECTIVITES TERRITORIALES

Section 1. Des principes généraux

Article 150 Le budget des collectivités territoriales, suivant pour Définition du budget
l’essentiel la structure, les normes et les principes budgétaires de des collectivités
l’Administration Centrale, est l’acte règlementaire par lequel le
83
Conseil prévoit et l’Assemblée autorise les voies et moyens ou territoriales.
recettes et les dépenses ou charges annuelles de l’administration
territoriale pour le prochain exercice administratif

Article 151 Les autorisations données déterminent la nature, le Montant et affectation


montant et l’affectation des ressources et des charges en tenant des ressources du
compte de l’équilibre qui doit exister entre elles. budget

Article 152 Le budget national doit faire apparaître clairement la Obligation faite aux
part des ressources allouées aux collectivités territoriales, de telle autorités d’inclure dans
sorte qu’elles soient prévisibles et puissent être intégrées dans les le budget national les
budgets de ces collectivités. ressources allouées
aux collectivités

Article 153 Le budget d’une collectivité territoriale doit comprendre Composition du budget
toutes les ressources généralement quelconques dont d’une collectivité
l’Administration puisse bénéficier et dont elle a effectivement la territoriale
gestion. Il doit, en conséquence, inclure les ressources propres de
la collectivité territoriale, les transferts et subventions à recevoir de
l’Administration Centrale, les financements provenant de la
coopération décentralisée, des fonds internationaux
d’investissement local ainsi que les montants alloués par les
organismes de développement nationaux ou étrangers, pour la
réalisation d’infrastructures ou la fourniture de services sociaux

Article 154 Dans tous les cas où une Collectivité territoriale doit Obligation d’élaborer
recevoir en cous d’année budgétaire des fonds imprévus ou dont le un budget rectificatif
montant a été sous estimé de plus de quarante pourcent (40%) au pour la réception en
début de l’exercice, le Conseil, s’il veut pouvoir dépenser ces fonds, cours d’année de
procédera à l’élaboration d’un budget rectificatif qui sera proposé à fonds imprévus.
l’Assemblée de la Collectivité territoriale pour ratification.

Article 154.1 Pour un même article budgétaire, l’administration Limitation à 20% le


communale de peut excéder de plus de 20% le montant de dépassement du
dépenses prévues sans que le Conseil ait sollicité de l’Assemblée budget sans
l’autorisation de le faire. En absence de l’Assemblée, il s’adresse au autorisation
Ministre de l’Intérieur

Article 155 Dans tous les cas où une Collectivité territoriale n’arrive Principe de
pas à voter son budget avant le début de l’année budgétaire, il sera reconduction du
procédé à la reconduction automatique du budget de l’année budget

84
antérieure qui sera effectif jusqu’au vote du nouveau budget.

Article 156 Le montant des dépenses figurant au budget d’une Principe d’équilibre du
collectivité doit correspondre à celui des recettes propres ajoutées budget
aux revenus externes prévisibles y compris les emprunts.

Article 157 Les budgets des collectivités territoriales respectent les Principe du budget
mêmes principes d’équilibre, d’annualité et d’universalité que le
budget national.

Article 158 Les collectivités territoriales administrent leurs finances Gestion du budget
dans le respect des lois. Elles élaborent et gèrent l’exécution de leur
propre budget. Elles se dotent d’une capacité administrative
appropriée à une gestion financière efficace.

Article 159 Les deux organes de la collectivité territoriale sont Organes compétents
compétents en ce qui a trait à la mise en œuvre du budget. Au pour la mise en œuvre
Conseil incombe la responsabilité de la préparation et de l’exécution du budget
du budget et à l’Assemblée celle du vote et du contrôle de
l’exécution

Article 160 Le conseil, dans les conditions et délais fixés par la loi, Préparation et
prépare et soumet à l’assemblée pour vote le projet de budget de la composition du budget
collectivité territoriale pour l’année budgétaire. Ce document doit
comporter, en équilibre, une première partie qui évalue les voies et
moyens et une deuxième partie qui regroupe les dépenses ou
charges.

Article 161 La nomenclature budgétaire à être adoptée par les Nomenclature du


collectivités territoriales, pour la présentation de leur budget propre, budget des
est celle en usage au niveau national et établie par le Ministère de collectivités identique à
l’Économie et des Finances. celle en usage au
niveau national

Article 162 Le régime financier et comptable des collectivités Obligation de


territoriales est celui prévu par la loi sur le budget et la comptabilité respecter le régime
publique. financier et comptable
établi par le budget

Article 163 Les projets ou les activités financées par une collectivité Obligation d’avoir un
territoriale doivent avoir un budget préalablement approuvé par le budget pour les projets

85
Conseil communal. des collectivités

Section 2. Des dépenses des Collectivités territoriales

Article 164 Les dépenses des collectivités territoriales sont celles Dépenses obligatoires
qui leur permettent de faire face aux responsabilités connues sous des collectivités
l’appellation de compétences et spécifiquement mises à leur charge
par la loi

Article 165 Les dépenses de la collectivité territoriale sont divisées Division des dépenses
en dépenses de fonctionnement et en dépenses d’investissement. des collectivités
Les dépenses de fonctionnement et dépenses d’investissement à
leur tour se repartissent en dépenses obligatoires et en dépenses
facultatives.

Article 166 Les dépenses de fonctionnement couvrent notamment Définition des


les salaires des cadres et du personnel régulier conformément à la dépenses de
classe de la collectivité et à l’organigramme type de son fonctionnement
administration, les salaires et les défraiements des élus, les frais
relatifs à la tenue des assemblées, les frais de représentation des
membres du conseil, les loyers, l’acquisition de matériels et
fourniture de bureau, l’entretien et la réparation des locaux
administratifs et des équipements.

Article 167 Les dépenses de fonctionnement couvrent également Définition additionnelle


les dépenses d’opération ou de services aux administrés des dépenses de
couvrent notamment: la fourniture de services publics sociaux et fonctionnement
économiques à la charge de la collectivité territoriale, l’acquisition de
matériels et équipements de travaux publics, l’urbanisme et
l’entretien du patrimoine local, la réalisation des travaux d’intérêt
local, la protection civile

Article 168 Les dépenses d’investissement financent la réalisation Définition des


de travaux d’infrastructure, édifices, routes barrages, les acquisitions dépenses
immobilières et mobilières, les constructions et réparations d’investissement
d’immeubles

Article 169 Les dépenses obligatoires financent en priorité: la Définition des

86
marche régulière de l’administration locale, les dépenses dépenses obligatoires
d’opération relatives à la fourniture de services relevant des
compétences de base minimales reconnues à la collectivité
territoriale, les dépenses pour lesquelles un transfert de l’État a été
spécifiquement accordé à la collectivité territoriale et le paiement
des dettes notamment celles relatives aux emprunts et aux achats à
crédit.

Article 170 Les dépenses facultatives sont toutes dépenses autres Définition des
que celles expressément mises à la charge des collectivités par la dépenses facultatives
loi ou par une convention avec l’État ou toute autre entité publique
ou privée ayant accordé une subvention en la circonstance. Elles
sont financées par les recettes internes des collectivités.

Section 3. Des Recettes des Collectivités

Article 171 Les recettes ou voies et moyens des collectivités Composition des
territoriales comprennent des recettes courantes ou ordinaires et recettes
des recettes extraordinaires.

Provenance des
Article 172 Les recettes ordinaires des collectivités territoriales
recettes
proviennent:

1. Des recettes fiscales locales instituées, par des lois, à l’initiative


de l’Administration Centrale ;
2. Les transferts financiers réguliers faits aux collectivités
territoriales par l’Administration Centrale en contrepartie des
responsabilités mises à leur charge ;
3. Des produits provenant des redevances, droits, taxes, frais aux
usagers à être institués par arrêté, à l’initiative du Conseil et
approuvés par l’Assemblée ;
4. Des produits des amendes, contraventions, pénalités et intérêts
perçus à l’occasion du non respect des règlements ou du retard
pris dans le paiement de ces obligations ;
5. Des revenus d’investissement, de concession ou de loyer des
biens fonciers dont la collectivité à la propriété ou la
jouissance ;
6. Des recettes provenant des centimes additionnels appliqués au
bénéfice de l’administration locale, sur certaines taxes et impôts
87
d’État.
7. Des revenus provenant de l’exploitation des biens du domaine
privé de l’État confiés à la gestion des Conseils communaux.
Article 173 La définition des taxes et des impôts locaux, de leur Pouvoir de taxations
assiette, de leur base, des catégories imposables est du ressort de des autorités locales.
l’État, à travers les lois. Cependant, la fixation des montants, des
taux de taxation ou d’imposition, peut être laissée à la discrétion des
autorités locales dans les limites fixées par la loi. Dans ces cas, les
taux de taxation sont proposés par les conseils et approuvés par les
assemblées.

Article 174 Les collectivités territoriales disposent d'une Pouvoir de taxations


compétence générale en matière de détermination des redevances, des collectivités
des frais et des droits liés à certains services locaux que légalement
elles sont appelées à fournir, ou à l’utilisation du patrimoine de la
collectivité

Article 175 Les redevances encore appelés frais aux usagers, taxes Proportionnalité des
rémunératoires ou tarifs, institués par arrêté, à l’initiative de taxes et des
l’administration territoriale, sont des frais payés, sur la base du prix redevances
de revient, pour la jouissance d’un bien ou l’obtention d’un service.
Ce montant doit être proportionnel au bien ou au service reçu. Afin
de faciliter l’accessibilité des services par la recherche d’un prix de
revient le plus bas possible, les revenus provenant des redevances
ne peuvent être utilisés à d’autres fins que celles liées à la
production et la fourniture durables du bien ou du service.

Article 176 Les redevances, les droits, les permis, les Taxes, redevances,
contraventions et les amendes seront établis par arrêté territorial à droit, etc établis par
l’initiative du Conseil, approuvé par l’Assemblée et publié dans les arrêté territorial.
conditions prévues par les lois et les règlements.

Article 177 Les recettes ordinaires couvrent en priorité les Définition des recettes
dépenses ordinaires et obligatoires des collectivités territoriales. ordinaires

Composition des
Article 178 Les recettes extraordinaires comprennent :
recettes
1. Les dons, legs en nature ou espèces ; extraordinaires
2. L’encaissement des créances exigibles et non recouvrées ou
cours des exercices précédents ;
3. Les produits des emprunts territoriaux dument autorisés ;
88
4. Les subventions allouées par l'État ou par tout autre organisme
public ou privé sous forme de fonds de concours ou
d’assistance ;
5. Les recettes temporaires ou accidentelles.
Fixation du montant
Article 179 Le montant des transferts et subventions de l’État vers
des transferts
les collectivités territoriales est fixé lors de l'adoption des lois de
finances annuelles

Autorité de répartition
Article 180 La répartition des transferts et subventions est fixée
des transferts
chaque année par arrêté pris en conseil des ministres avec la
participation des membres du Conseil Interdépartemental.

Interdiction de recourir
Article 181 Les collectivités territoriales ne peuvent recourir à
à l’emprunt pour les
l'emprunt pour la réalisation de leurs projets de développement sans
projets des collectivités
l’approbation et la garantie de l’Exécutif. Néanmoins, l’Exécutif ne
peut s’opposer à l’emprunt si la collectivité territoriale démontre
qu’elle est en mesure de rembourser l’emprunt par ses moyens
propres.

CHAPITRE II : DES COMPETENCES FISCALES

Référentiel de
Article 182 La Collectivité de la Section Communale est
compétences de la
compétente pour établir, par arrêté a l’initiative du Conseil
Section Communale
d’Administration de la Section Communale et approuvée par
l’Assemblée, les redevances, permis et droits suivants :
1. Droits relatifs au permis d’inhumer dans la section communale ;
2. Droits sur les ventes de bétails ;
3. Redevances sur les services relevant de sa compétence ;
4. Redevances et droits dans les espaces de marchés publics de
la Section ;
5. Amendes sur les animaux épaves ;
6. Amendes contre les actes de délinquance ou de destruction du
patrimoine de la Section Communale ;
7. Amendes contre la coupe illégale des arbres ;

89
8. Pénalités sur les terrains vacants dans la section ;
9. Droits sur les spectacles et les jeux de hasard.
Article 183 Cette liste de droits, de permis et de redevances de la Référentiel de
section communale est énumérative et non limitative. De manière Compétences non
générale, les droits et les redevances de la section communale limitatives
peuvent toucher tous les domaines relevant de sa compétence.

Article 184 La perception de ces droits et redevances est assurée Autorité de perception
par les services compétents de l’administration de la section des droits et
communale, moyennant l’utilisation de reçus pré numérotés, redevances
dupliqués et préparés par la DGI ou tout autre institution compétente
désignée par le Ministère de l’Économie et des Finances.
L’utilisation de ces droits, permis et redevances doit répondre aux
normes de la loi sur le budget et la comptabilité publique.

Référentiel de
Article 185 La collectivité municipale est compétente pour établir,
compétences de la
par Arrêté à l’initiative du Conseil Municipal et approuvé par
collectivité municipale
l’Assemblée Municipale, les taux de taxation, les droits, les permis,
les amendes et les redevances suivants :

1. Permis de construire
2. Droits d’alignement
3. Droits de concession et de fermage de biens domaniaux ;
4. Droits d’abattage des animaux dans les bourgs, les villes et les
quartiers;
5. Les taux des taxes d’assainissement finançant notamment le
curage des égouts, le ramassage des ordures ménagères,
l’aspersion des mares ;
6. Redevances pour l’utilisation des espaces et des services des
marchés publics dans les bourgs, les centres urbains et les
quartiers;
7. Redevances et tarifs pour le transport en commun public, l’eau
potable, le courant électrique ;
8. Droits d’affichage
9. Droits relatifs aux concessions de terrains dans les cimetières
collectifs des bourgs, des villes et des quartiers;
10. Amendes prononcées par les tribunaux correctionnels et de
simples polices à l’occasion de la violation des textes et
règlements communaux ;
90
11. Droits relatifs à l’expédition des actes administratifs de la
Commune ;
12. Droits sur les jeux autorisés ;
13. Le pourcentage des profits sur les contrats d’exploitation
concédés par la Commune à des sociétés ou compagnies ;
14. Les bénéfices provenant des entreprises exploitées directement
par la Commune ;
15. Les droits recouvrés auprès du pouvoir central ou des
concessionnaires a l’occasion de l’exploitation des gisements,
carrières, ou autres ressources situées sur le territoire de la
Commune ;
16. Contraventions de véhicules ;
17. Droits relatifs aux parkings publics payant ;
18. Les redevances, permis et droits attribués à la Section
communale, pour ce qui concerne le milieu urbain.
19. Tous autres taxes et droits locaux établis par la loi et attribués à
la commune.
Article 186 Cette liste de droits, redevances et taxes municipales Référentiel de
est énumérative et non limitative. De manière générale, les droits, Compétences non
redevances et taxes de la commune peuvent toucher tous les limitatives
domaines relevant de sa compétence.

Article 187 La perception de ces droits, permis et redevances est Autorité de perception
assurée par les services compétents de l’administration de la des droits et
collectivité municipale. moyennant l’utilisation de reçus pré redevances
numérotés, dupliqués et préparés par la DGI ou tout autre institution
compétente y compris la mairie elle-même, désignée par le
Ministère de l’Économie et des Finances. Leur utilisation doit
répondre aux normes de la loi sur le budget et la comptabilité
publique.

Article 188 La perception de la taxation foncière de toute taxe Autorité de perception


commerciale communale, des revenus de l’affermage des biens des taxes
meubles et immeubles, des centimes additionnels, est assurée par
la Direction Générale des Impôts.

91
CHAPITRE III : DES TRANSFERTS

Article 189 Il est créé, dans le cadre de la présente Loi, deux types Types de transferts
de transferts de l’État aux collectivités territoriales: des transferts
ordinaires et des transferts extraordinaires ou subventions.

Article 190 Les transferts ordinaires comprennent les transferts Composition des
administratifs et les transferts conditionnels transferts ordinaires

Article 191 Les transferts administratifs servent à équilibrer le Définition des


budget de fonctionnement des collectivités. Leur utilisation est libre transferts
de contraintes, c'est-à-dire sujette au pouvoir discrétionnaire local. administratifs
Néanmoins, elle exige la conformité du budget aux normes et aux
procédures fixées par la loi.

Définition des
Article 192 Les transferts conditionnels sont liés à l’octroi ou au
transferts conditionnels
transfert d’une compétence par l’État aux collectivités territoriales,
dans le cadre de la fourniture d’un service ou de la réalisation d’un
investissement pour lesquels les moyens propres des collectivités
sont insuffisants. Leur utilisation exige la stricte conformité à l’usage
préétabli.

La détermination du montant alloué aux transferts conditionnels est


fonction des critères suivants : caractéristiques de la collectivité
dans le domaine visé, indice fiscal par habitant, nombre de
bénéficiaires directs et variations de coûts interrégionaux.

Article 193 Les transferts extraordinaires ou subventions Composition des


comprennent les subventions complémentaires, les subventions transferts
compétitives et les subventions ad hoc ou d’urgence extraordinaires

Article 194 Les subventions complémentaires sont celles qui Définition des
exigent des collectivités territoriales la couverture d’une partie du subventions
financement à investir dans les programmes et activités concernés complémentaires

Article 195 Dans le cas des subventions compétitives, différentes Définition des
collectivités éligibles soumettent à l’État des propositions, requêtes subventions
ou projets qui répondent à des critères préétablis, et sont en compétitives
compétition entre elles. Un montant déterminé est ainsi alloué aux
collectivités ayant soumis les meilleures propositions.

92
Article 196 Les subventions ad hoc ou d’urgence permettent à Définition des
l’Administration centrale d’allouer des ressources financières pour subventions ad hoc ou
des circonstances exceptionnelles et en cas de catastrophe d’urgence
naturelle et de désastre

Article 197 Le. Conseil Interdépartemental s’assure pour l'ensemble Rôle de suivi du
des collectivités du suivi des transferts destinés aux collectivités Conseil
territoriales Interdépartemental

Autorité de gestion des


Article 198 Les fonds destinés aux Collectivités Territoriales sont
fonds destinés aux
gérés par un organisme dénommé Conseil de Gestion des Fonds
collectivités
des Collectivités territoriales (CGFCT). Il est formé de trois membres
du Conseil Interdépartemental assistés d’un représentant du
Ministère de l’Économie et des Finances, d’un représentant du
Ministère de la Planification et d’un représentant du Ministère de
l’Intérieur et des Collectivités Territoriales. La loi précise les
modalités du fonctionnement du CGFCT.

Les allocations à accorder aux collectivités sont déterminées sur la


base de critères objectifs clairement définis, notamment le montant
des recettes fiscales locales par habitant, le pourcentage de
dépenses obligatoires non couvertes par les recettes propres, les
indices sectoriels de couverture des besoins en santé, en éducation,
en sécurité alimentaire, en loisirs ainsi que les besoins en
infrastructures de développement.

.-

CHAPITRE IV : DES RESSOURCES HUMAINES

Article 199 Les collectivités territoriales possèdent un personnel Personnel des


propre émargeant à leur budget. Ce personnel territorial a qualité collectivités
d’agent public. La loi détermine la situation de l’agent public
territorial.

Article 200 En dehors des dispositions particulières contenues dans Statut des agents
la présente Loi et d’autres lois relatives aux collectivités territoriales, territoriaux
les agents territoriaux sont soumis aux mêmes dispositions

93
statutaires que les fonctionnaires et employés de l’État.

Pouvoir de recours au
Article 201 Les collectivités territoriales peuvent avoir recours au
personnel de l’État
personnel des services déconcentrés chargé d’assistance technique
et d’encadrement des structures locales.

Elles peuvent au besoin requérir l’expertise d’agent de


l’Administration centrale ou toute autre personne publique. Ceux-ci
sont dans ce cas, placés à la disposition de la collectivité territoriale
par l’administration d’origine.

Des conventions d’assistance établissent la base de ces relations.

CHAPITRE V : DU PATRIMOINE

Article 202 Le patrimoine des collectivités territoriales constitue une Constitution du


base d’établissement de redevances, de taxes et d'impôts locaux. Il patrimoine des
se compose du domaine foncier, d’infrastructures, d’équipements et collectivités
de ressources matérielles.

Article 203 Les collectivités territoriales possèdent un domaine Propriété des


foncier propre constitué par les parties du domaine national cédées collectivités
à titre de propriété par l’État.

Article 204 En plus de son domaine foncier propre, la commune a Capacité de gérer le
la gestion privilégiée du domaine foncier privé de l’État, dans son domaine foncier de
ressort territorial. Elle peut également par Arrêté communal déclarer l’État
d’utilité publique des parties du domaine foncier privé, sous réserve
des négociations et des dédommagements à accorder aux parties
affectées par ces mesures. Ces parties de territoire viennent grossir
son domaine foncier propre

Pouvoir de l’État de
Article 205 L’État peut exceptionnellement transférer à d’autres
transférer ou de céder
collectivités territoriales l’utilisation de son domaine privé ou même
des biens aux
celle du domaine foncier national dans leurs ressorts territoriaux.
collectivités
Ces transferts accompagnent les transferts de compétences
nécessaires à cette utilisation.

Il peut également céder tout ou partie de ses biens meubles et


94
immeubles relevant de son domaine privé situé dans les limites de
la collectivité territoriale ou passer avec elles des conventions
portant sur l’utilisation desdits biens.

95
TITRE VI : DISPOSITIONS TRANSITOIRES

Profils des cadres


Article 206 Tenant compte des exigences techniques liées aux
autorisés aux mairies
compétences octroyées ou transférées aux mairies et en attendant
de recruter
l’application effective de la législation sur la fonction publique
territoriale, le pouvoir central permettra aux mairies qui manifestent
le désir de recruter trois cadres ayant les profils suivants:

1. Un cadre permanent dont le travail sera supervisé par le


Ministère de la Planification de la Planification et de la
Coopération Externe, placé sous l'autorité du Maire principal,
ayant une qualification technique en ingénierie sociale et aidant
le reste de l’administration dans la conception et
l'élaboration participative du plan de développement
communal, des projets communaux de leur suivi et de leur
évaluation. Il peut avoir le statut de secrétaire général s’il
remplit les conditions spécifiées par la présente Loi.
2. Un cadre permanent dont le travail sera supervisé par le
Ministère de l'Économie et des Finances, placé sous
l'autorité du Conseil, ayant une qualification en Comptabilité ou
en finances publiques, et aidant le reste de l’administration
dans la mise à jour du rôle de l’impôt foncier, dans le suivi de la
mobilisation de la Patente et la préparation et de l’exécution du
budget de la collectivité en conformité au format et aux
écritures prévus par la loi.
3. Un cadre permanent dont le travail sera supervisé par le
Ministère de l’Intérieur et des Collectivités territoriales ayant
une qualification en gestion et aidant à l’organisation de
l’administration de la mairie.
Composition des voies
Article 206-1 Les voies d’accès à ces fonctions comporte les étapes
d’accès aux fonctions
suivantes :
de cadres des
1. dépôt de candidature dans le Mairies en vue d’un premier collectivités
niveau de traitement des dossiers sur les questions de
domicile, de résidence, de certificat de bonnes vies et mœurs
délivré par le juge de paix de la commune etc.
2. communication des dossiers qualifiés aux ministères concernés
pour la vérification des qualifications et des références
académiques ;
3. réalisation d’un test intellectuel par chacun des ministères en
vue de sélectionner les meilleurs candidats ;
96
4. réalisation d’une session de formation intensive pour les
personnes sélectionnées.

Article 206-2 Une procédure similaire peut être utilisée pour les Procédure similaires
sections communales. pour les sections
communales

Article 207 Dans un délai ne dépassant pas une année, à partir de Disposition transitoire
la publication de la présente Loi, le Ministre de l’Économie et des pour le budget des
Finances proposera une nouvelle législation sur le budget standard collectivités
des collectivités territoriales, les finances et la comptabilité
territoriales.

Article 208 Tout employé municipal, outre le secrétaire général de Statut des employés
la mairie, est considéré comme des agents publics soumis à la municipaux
législation sur la fonction publique territoriale. Aucune cessation de
fonction, aucune nomination ne peut être faite qu’en vertu de la loi.

Article 209 Un délai maximum de deux ans est accordé à tous les Dispositions
ministères à partir de la promulgation de la présente loi pour établir transitoires pour établir
la liste des compétences transférables aux collectivités territoriales la liste de
en fonction de leur niveau et de leur classe dans ce niveau. Les compétences
montants correspondants et leur ventilation doivent clairement transférables aux
apparaître dans les propositions budgétaires des ministères ainsi collectivités
que dans le budget national.

Composition de la
Article 210 Il est institué, par Arrêté de l’Exécutif, une commission
commission chargée
chargée de préparer la nouvelle loi sur la délimitation territoriale.
de préparera la
Cette commission est composée de : nouvelle loi sur la
délimitation territoriale
1. Un représentant du Ministère de l’Intérieur et des Collectivités
Territoriales ;
2. Un spécialiste en aménagement du territoire, représentant du
Ministère de la Planification et de la Coopération Externe ;
3. Un représentant de l’Institut Haïtien de Statistique de
d’Informatique ;
4. Un membre de l’Office Nationale du Cadastre (ONACA) ;
5. Un représentant de chaque département, choisi par le Conseil
Départemental ;
6. Un spécialiste en génie municipal et rural ;
7. Un spécialiste en décentralisation ;
97
8. Un arpenteur de l’État ;
9. Un juriste.
Article 211 La commission doit nécessairement travailler, dans Lieu de travail de la
chaque département séparément, avec le Conseil Départemental, commission
les conseils municipaux et les CASEC dans la limitation des
frontières intérieures.

Article 212 Le Conseil Départemental, les conseils communaux et Proposition de


les conseils d’administration des sections communales peuvent, délimitation du
dans les limites de leur compétence, proposer un mode de territoire
délimitation territoriale en fonction des réalités de terrain.

TITRE VII : DISPOSITIONS FINALES

Article 213 La présente Loi abroge toutes lois ou dispositions de Abrogation de toutes
lois, tous Décrets-lois ou dispositions de décrets-lois, tous Décrets lois ou dispositions
ou dispositions de décrets qui lui sont contraires et sera publiée et contraires
exécuté à la diligence du Ministre de l’Intérieur et des Collectivités
Territoriales

98
4. IMPACT DE LA MISE EN ŒUVRE DE LA PROPOSITION DE LOI

4.1 Avantages
Cette proposition de loi une fois adoptée et publiée devrait :

• permettre aux populations directement concernées de participer


concrètement à la gestion des affaires locales et à la prise en main de leur
développement (choix des hommes et des projets, \);

• permettre aux hommes politiques d’accéder à des postes électifs infra


nationaux pour exercer le pouvoir, mais aussi pour étendre et consolider
sur le territoire national, l’influence des partis politiques dont ils sont issus.
• rapprocher l’administration des administrés et la rendre ainsi plus
accessible, plus humaine et capable de réagir plus promptement aux
sollicitations des populations;
• réorganiser l’administration du territoire à travers deux administrations
parallèles et complémentaires : l’administration déconcentrée qui précède
et accompagne l’administration décentralisée.
• mettre en place les équipements d’infrastructures et de superstructure et
les maintenir en bon état de fonctionnement;
• favoriser le développement des activités économiques, promouvoir
l’emploi et lutter contre la pauvreté.
• contrebalancer l’hyper pouvoir attractif de la ville de Port-au-Prince tout en
consolidant sa vocation économique;
• redistribuer l’activité économique et l’emploi sur toute l’étendue du
territoire national, en faisant des chefs-lieux de départements et de
régions des pôles de développement économique délocalisés;
• ralentir l’exode rural, sédentariser les populations rurales, promouvoir le
développement rural, redistribuer les flux migratoires et mieux répartir la
population nationale sur l’ensemble du territoire national;
• renforcer et consolider l’armature territoriale nationale par le
développement du réseau urbain et des réseaux sectoriels d’équipement,
99
ainsi que par l’apport d’un minimum de bien être dans toutes les parties
habitées du territoire national.

4.2 Coûts

Cette proposition de loi, une fois adoptée et publiée dans le journal officiel
du pays, va engendrer des coûts pour sa mise en œuvre. Les collectivités
devront supporter un certain nombre de charges dont les dépenses de
fonctionnement, d'équipement et d'investissement. Quoiqu’elles auront à
bénéficier de prestations financières sous forme de collecte d'impôts et de taxes
devant leur fournir des ressources conséquentes pour supporter les différentes
charges, personne ne peut prétendre que les collectivités pourront faire face aux
charges qui leur incomberont. L’histoire de ce pays a toujours révélé que le
niveau de recouvrement des taxes est demeuré très bas dans l'ensemble et que
l’impôt est perçu comme une sorte de châtiment.

Par ailleurs, le transfert des compétences et des ressources se fera


progressivement aux collectivités suivant des critères déterminés, mais personne
n'est en mesure d'affirmer actuellement ce que l'État devra transférer exactement
et à qui en premier. La crainte de plus d’un sera l'ampleur de la tâche et les
capacités financières limitées de l'État haïtien dont son budget de
fonctionnement dépend à plus de 50% de la communauté internationale. De
plus, il est donc à redouter que les toutes les communes n'auront pas le même
degré de développement, parce que ne disposant pas des mêmes capacités
financières.

100
5. QUESTIONS D’INTÉRÊT ET ÉLÉMENTS DE RÉPONSE

1- Pourquoi réformer ou organiser les collectivités territoriales?


La réforme ou l’organisation des collectivités territoriales est aujourd'hui
indispensable pour mettre en place les structures et les conditions d’une
décentralisation effective et du développement local. Cette proposition de loi
permet d’adapter l’organisation territoriale aux défis du moment et de clarifier les
compétences des collectivités.

2- Comment sont définies les collectivités territoriales?

La Constitution de 1987 et le présent projet de Loi définissent les Collectivités


Territoriales comme étant : la Section Communale, la Commune et le
Département. Les organes de ces Collectivités Territoriales sont de deux
ordres : les Assemblées et les Conseils. Les Assemblées sont des organes de
consultation, de délibération et de contrôle ; tandis que les Conseils sont des
organes de gestion.

3- Quels sont les organes des collectivités territoriales?

L’organisation des collectivités territoriales repose suivant l’article 28 du présent


projet loi repose sur l'Assemblée, le Conseil de ladite collectivité, son Secrétaire
Général, ses services administratifs et techniques, son Conseil de
Développement et tout autre organisme délégué ou déconcentré créé par le
conseil avec approbation de l’assemblée.

101

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