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commerce international
Présenté par
Espérancia GASSETO
Carolle ZOHOUN
Rodrigue ALAVO
Les conditions de paiement, éléments essentiels de l'offre commerciale, font partie intégrante des conditions
générales ou particulières de vente. Ces dernières sont le seul document contractuel régissant les relations
fournisseurs-clients.
La maîtrise du risque-client est très importante pour la pérennité de l'entreprise. La prévention passe par une
bonne connaissance préalable de la solvabilité du client (au travers des renseignements de notoriété) ainsi que
par l'utilisation appropriée des moyens de paiement, élément déterminant d'une politique rigoureuse de gestion
des créances.
Divers critères doivent être pris en compte dans le choix des procédures de règlement :
la rapidité de paiement,
la bonne fin de l'encaissement,
la possibilité de refinancement,
la prévision de la date effective d'encaissement,
la possibilité de refinancement,
le coût de l'encaissement.
En fait, le choix et la négociation des conditions de paiement sont à la fois un outil de la fonction crédit et un outil
de la stratégie commerciale de l'entreprise.
Cependant, les instruments de paiement sont à distinguer des techniques de paiement, chaque entreprise
utilisant l’un ou l’autre de ces outils en fonction des risques encourus.
L’instrument de paiement est la forme matérielle permettant d’éteindre une dette, cela peut être une monnaie
divisionnaire (pièces de monnaie), fiduciaire (billets de banque) ou encore scripturale (chèques, lettres de
change, virements, jeux d’écriture).
La technique de paiement est, quant à elle, une procédure de recouvrement permettant de collecter avec plus
ou moins de sûreté les instruments de paiement. Les techniques de paiement englobent les instruments de
paiement.
Les instruments de paiement en commerce international | 2011
1. Le chèque
Cet instrument de règlement est relativement peu utilisé dans les transactions internationales. Outre le fait que le
statut juridique du chèque et la possibilité de faire opposition varient fortement d'un pays à l'autre, l'inconvénient
de cet instrument de paiement réside dans les délais et les frais d'encaissement.
2. La lettre de change
Egalement appelée traite, c'est un écrit par lequel le tireur (le créancier) donne l'ordre au tiré (le débiteur) de
payer une certaine somme, à une certaine échéance, à un bénéficiaire. Dans la pratique, le tireur se désigne le
plus souvent lui-même comme bénéficiaire, et expédie la traite au tiré pour que celui-ci la lui retourne acceptée,
c'est à dire signée.
3. Le billet à ordre
Il s'agit également d'un effet de commerce, mais rarement utilisé en commerce international. La différence
essentielle entre une lettre de change et un billet à ordre tient au fait qu'alors que la première est émise par le
créancier (l'exportateur), le second est émis par le débiteur (l'importateur). C'est ce qui explique que le vendeur
préfère utiliser une lettre de change, plutôt que de laisser à l'acheteur l'initiative de l'émission de l'effet de
commerce.
5. Le virement
Il existe plusieurs types de virements:
COURRIER :
L'ordre de virement transite par la voie postale ; il en résulte que les délais peuvent être plus ou
moins longs, en fonction de l'éloignement et de l'organisation postale du pays concerné.
L'ordre de virement transite par la voie postale ; il en résulte que les délais peuvent être plus ou moins
longs, en fonction de l'éloignement et de l'organisation postale du pays concerné.
TELEX :
Plus rapide que le virement courrier, il offre également davantage de sécurité, mais le support papier
reste l'instrument du virement, ce qui laisse subsister un risque d'erreur.
SWIFT :
Les instruments de paiement en commerce international | 2011
(Society For Worldwide Interbank Financial Telecommunication) Système privé d'échanges de messages
télématiques entre banques adhérentes. Le réseau est plus rapide, plus souple, et plus sûr que celui du
télex. Il est, en outre, plus économique.
6. La lettre de crédit stand-by :
La lettre de crédit stand-by (ou SBLC, stand-by letter of credit) est une garantie bancaire à première demande.
C’est l »engagement irrévocable d’une banque de payer son bénéficiaire (exportateur) en cas de défaillance du
donneur d’ordre (acheteur ou importateur). Contrairement au crédit documentaire qui doit se réaliser, la SBLC a
pour vocation de ne pas être mise en jeu. Ce n’est pas un instrument de paiement, c’est un contrat financier
indépendant du contrat commercial.
Exigeant beaucoup moins de formalités qu’un crédoc, elle est d’un coût nettement moins élevé, et en tout cas nul
pour le bénéficiaire.
MECANISME :
Une fois le contrat commercial signé, l’acheteur demande à sa banque d’émettre une SBLC en faveur du
vendeur. L’émission est faite directement par la banque de l’acheteur et peut être confirmée par une
banque du pays vendeur, qui s’engage à payer le vendeur, à première demande de celui-ci, en cas de
défaillance de l’acheteur.
Pour le vendeur
AVANTAGES
Crédit documentaire SBLC
Nouveauté
Ancienneté et universalité
et simplicité
Engagement d'une ou de banques de payer sur
Garantie d'une banque de se substituer à l'acheteur défaillant
levée documentaire conforme
Sécurité contractuelle Responsabilité de l'acheteur
Utilisation, au contrat commercial, d'un mode de paiement
Gestion de trésorerie possible via DC red clause
classique plus économique et simple
Outil universel Simplicité de fonctionnement
Jurisprudence nombreuse (voir CREDIMPEX et
Souplesse d'utilisation et d'appel
"Documentary Credits Insight"de la CCI)
Gain de temps car la SBLC ne joue que par exception
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Coût inexistant pour le vendeur
Moindre contrainte documentaire
Envoi direct des documents d'expédition, à l'acheteur, sans
passer par les banques
Adaptation à tous les Incoterms y compris aux régimes de
vente à l'arrivée (les "D")
Indépendance du contrat commercial
Réalisation plus rapide (3 jours)
INCONVENIENTS
Crédit Documentaire SBLC
Rigidité documentaire Outil moins universel
Complexité et lourdeur de gestion Rédaction de documents dans la même langue que la SBLC
AVANTAGES
Crédit Documentaire SBLC
Moyen de pression Crédibilisation de son achat
Sécurité contractuelle Preuve de son professionnalisme
Financement éventuel Simplicité de fonctionnement
INCONVENIENTS
Crédit documentaire SBLC
Coût assez élevé Monopole du coût
Absence de garantie sur marchandise Absence de garantie sur marchandises
Risque de faux documents Indépendance du contrat commercial principal
Lourdeur d'utilisation Risque théorique d'appel abusif
Emission ou confirmation par une banque du pays vendeur
Jurisprudence inexistante
N'est pas totalement universelle
1. L'encaissement simple :
Le règlement étant réalisé à l'initiative de l'acheteur, ce mode de paiement peut être utilisé lorsque les partenaires
se connaissent. Il est néanmoins conseillé dans ce cas au vendeur de souscrire une assurance-crédit qui lui
garantit une indemnisation en cas d'incident de règlement.
3. La remise documentaire :
La remise documentaire est une technique de paiement par laquelle un exportateur mandate sa banque pour
recueillir, par l'intermédiaire de son correspondant, le règlement ou l'acceptation de l'acheteur, au moment de la
présentation des documents représentatifs de la marchandise.
Cette opération obéit, sauf convention expresse, aux "règles et usances uniformes relatives aux encaissements",
publiées par la Chambre de Commerce Internationale. Dans cette procédure, les banques n'interviennent que
comme mandataires de leurs clients respectifs. Elles ne s’engagent qu'à exécuter les instructions de leurs clients.
La remise documentaire est donc différente du crédit documentaire, dans lequel c'est une banque (ou les deux,
en cas de confirmation) qui s’engage (nt) à payer le vendeur.
Les instruments de paiement en commerce international | 2011
La remise documentaire est en général utilisée par les exportateurs :
lorsqu'ils connaissent suffisamment leur acheteur,
lorsque la situation politique, économique et monétaire du pays de l'acheteur est stable,
lorsque la marchandise peut être revendue facilement sur place en cas de désistement de l'acheteur.
Le crédit documentaire est un engagement par lequel une banque (banque émettrice) s'oblige, sur instruction
d'un donneur d'ordre ou pour son propre compte :
à payer le bénéficiaire, ou
à accepter et payer les effets de commerce tirés par le bénéficiaire sur elle-même, ou
à rembourser une autre banque ayant acceptée, payée ou négociée les effets de commerce tirés par le
bénéficiaire.
Remarquons qu'il s'agit donc d'un engagement émanant d'une banque. Cette dernière ne se porte pas garante
de l'acheteur : c'est elle-même qui s'engage à payer, ou à rembourser, dès lors que les documents requis lui ont
été remis.
Du fait de son importance et de sa fréquence d'utilisation, le crédit documentaire fait l'objet de "Règles et
Usances uniformes", édictées par la Chambre de commerce internationale. Ces règles précisent les rôles et
responsabilités de chacune des parties. Leur dernière révision date de 1993, et est entrée en vigueur en janvier
1994.
La banque émettrice, après avoir examiné la situation de son client (l'importateur), ouvre le crédit documentaire
(émission), et transmet l'ouverture à une banque, appelée banque notificatrice, située dans le pays du vendeur (il
peut s'agir de la propre banque du vendeur), en lui demandant de notifier ce crédit au vendeur. L'exportateur qui
a reçu cette notification est donc en possession d'un engagement de payer émanant de la banque émettrice. Il
vérifie son contenu, et s'il ne constate pas d'anomalies, expédie les marchandises. Il rassemble ensuite les
documents exigés dans l'ouverture, et les présente à la banque notificatrice, dans les délais prévus par l'avis
d'ouverture.
Il vous permet de simuler votre opération tout en vous expliquant les erreurs à ne pas commettre. Il propose
également des tests de connaissance et de pratiques.
(1) Le paiement ou l'engagement de paiement s'effectue à réception des documents ayant une apparence de
conformité. Il couvre le " risque pays " et le " risque financier ". Il ne peut être annulé sans accord de toutes les
parties.
(2) Il ne peut être annulé sans accord de toutes les parties (l'exportateur, l'importateur et la banque émettrice). Il
couvre le risque d'annulation abusive de marché. Il peut être confirmé par une banque.
(3) Peut être amendé ou annulé à tout moment, par la banque émettrice et / ou par le donneur d'ordre, sans avis
préalable au bénéficiaire (R.U.U. article 8.a).
Crédit documentaire révocable
Il peut être annulé ou amendé à tout moment sans avis ou notification au vendeur : cette formule ne
présente donc pas de garantie pour l'exportateur. Celui-ci bénéficie certes d'un engagement bancaire de
payer, mais ce dernier étant révocable à tout instant, l'exportateur n'a jamais l'assurance d'être payé.
Deux techniques très proches du crédit documentaire peuvent être également utilisées en commerce
international :
C'est un engagement par lequel la banque de l'acheteur (banque émettrice) s'engage à payer le vendeur, ou à
rembourser toute banque qui aurait payée ce dernier, contre remise de documents prouvant qu'il a rempli ses
obligations.
Cette définition est apparemment identique à celle du crédit documentaire. La différence réside toutefois en ce
que la lettre de crédit commerciale n'est pas régie par les Règles et Usances uniformes de la Chambre de
commerce internationale. L'exportateur qui reçoit directement un tel document a intérêt à se rapprocher de son
banquier, afin de contrôler la notoriété de la banque émettrice, et l'apparente authenticité du document.
Par ailleurs, la lettre de crédit commerciale est en principe réalisable auprès de toute banque, à condition
toutefois que la banque émettrice soit de premier rang. Cette particularité en fait une technique plus souple que le
crédit documentaire. Elle peut être confirmée par une banque : elle offre alors les mêmes garanties qu'un crédit
documentaire irrévocable et confirmé. Cette technique de paiement est cependant d'une utilisation très rare.
° La lettre de crédit stand-by :
Les instruments de paiement en commerce international | 2011
La lettre de crédit stand-by n'est pas une technique de règlement. C'est une garantie donnée par une banque.
Cette dernière s'engage à payer le vendeur en cas de défaillance de l'acheteur. A la différence du crédit
documentaire, le vendeur est donc ici en possession d'une garantie qui ne sera mise en oeuvre qu'en cas de
non-paiement par l'acheteur. Cette garantie est donnée jusqu'à concurrence d'un certain montant, et pour une
certaine durée, d'où son nom.
La lettre de crédit stand-by n'est pas une technique de règlement. C'est une garantie donnée par une banque.
Cette dernière s'engage à payer le vendeur en cas de défaillance de l'acheteur. A la différence du crédit
documentaire, le vendeur est donc ici en possession d'une garantie qui ne sera mise en oeuvre qu'en cas de
non-paiement par l'acheteur. Cette garantie est donnée jusqu'à concurrence d'un certain montant, et pour une
certaine durée, d'où son nom.
Bien qu'étant de nature fondamentalement différente, la lettre de crédit stand-by se présente de la même manière
qu'un crédit documentaire, et est soumise aux mêmes règles et usances uniformes que ce dernier.
1. La Chambre de Commerce Internationale :
La Chambre de Commerce Internationale (CCI) a été créée en 1920 à l’initiative de chefs d’entreprise de cinq
pays (BELGIQUE, ETATS-UNIS, FRANCE, ITALIE, ROYAUME-UNI). Dès l’origine, le siège du secrétariat de la
CCI a été établi à PARIS.
La CCI est la seule organisation à rassembler au plan mondial les chefs d’entreprise, tous secteurs confondus :
industrie, commerce, banque, transport, assurance.
Sa structure est fédérale, en ce sens, qu’elle est fondée sur un réseau de Comités Nationaux dans 60 pays
industrialisés et émergents. Dans une quarantaine d’autres pays qui sont encore dépourvus de Comités
Nationaux, les entreprises peuvent devenir membres directs de la CCI.
Les activités de la CCI sont menées au sein d’une vingtaine de commissions. Elles ont pour objet, selon le cas :
- de contribuer aux discussions et de peser sur les décisions des organisations intergouvernementales à
compétences économiques (Nations-Unies, organisation Mondiale du Commerce...)
- de stimuler à l’initiative des entrepreneurs eux-mêmes l’harmonisation internationale des pratiques bancaires et
commerciales.