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Secteur de l’agroalimentaire.
HECI-UI
Secteur de l’agroalimentaire.
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De plus, le secteur agro-alimentaire doit faire face à des changements sans précédents
dans ses domaines d'activité, alimentés par le développement des technologies, de
l'urbanisation, les préférences des consommateurs et par la globalisation des marchés. Les
méthodes de production et de distribution traditionnelles sont remplacées par des réseaux
mieux planifiés et mieux coordonnés regroupant les entreprises agro-alimentaires, les
agriculteurs, les détaillants et autres acteurs de la chaîne de distribution.
La mondialisation marque un tournant dans les relations économiques entre les pays.
L’évolution du secteur des industries agroalimentaires (IAA) illustre bien cet état de fait :
construction de filières mondialisées, impacts écologiques et sociaux des modes de production
et d’échange, devenir de plus de deux milliards et demi de producteurs dans le monde,
transformation socioculturelle des modes de vie et des habitudes de consommation, jusque
dans leurs aspects les plus vitaux : nourrir chaque habitant de la planète.
L’IAA dans le monde est un secteur composé de plusieurs pôles de transformation pouvant
être regroupés en huit filières, utilisant des procédés toujours plus innovants.
Le secteur des IAA regroupe l'ensemble des industries de transformation des matières
premières, d’origine végétale ou animale, en produits destinés à l'alimentation et à d’autres
usages.
Ce secteur fait partie d'une chaîne, allant de l'agriculture jusqu'à la distribution en assurant les
fonctions suivantes :
• La fabrication de produits alimentaires de qualité, notamment aux plans
organoleptiques et de l’innocuité ;
• la fabrication et la commercialisation de nouveaux produits issus de la recherche et de
l'innovation;
• le conditionnement et l'expédition des produits vers les centres de distribution.
Ce secteur regroupe à la fois, les entreprises qui fabriquent et commercialisent les produits
alimentaires et dans une certaine mesure, les équipementiers qui fournissent le matériel utile à
la fabrication de ces produits. En fonction des matières premières traitées et des procédés de
fabrication utilisés, le secteur de l’Industrie Agroalimentaire est présenté en différentes filières
industrielles. Les organisations internationales de l’interprofession retiennent une
classification en huit (8) filières de transformation :
La filière des conserves, des surgelés, et des plats cuisinés repose entre autres sur des procédés
de transformation par appertisation et par déshydratation. L’industrie des conserves utilisent le
procédé de l’appertisation qui combine traitement thermique et emballage étanche pour
produire des aliments pouvant être conservés pendant plusieurs années à température
ambiante. Le traitement thermique doit en effet être réalisé suivant un barème adapté afin de
préserver la qualité nutritionnelle des aliments. (Les aliments que l'on peut mettre en conserve
en les soumettant à de hautes températures sont les légumes, les viandes, les fruits de mer, les
volailles et les produits laitiers.
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L’IAA est un secteur qui participe très fortement à la formation du PIB dans les pays.
L’essentiel des retombées financières de cette industrie est capté par les pays développés.
L’union Européenne constitue la première puissance agroalimentaire mondiale avec 24% de
chiffre d’affaire réalisé pour l’exercice 2002 ; arrivent ensuite les Etats-Unis (21% de CA) et
le Japon (10% de CA). Les pays émergents que sont la Chine et le Brésil totalisent 6% du
chiffre d’affaire global de la filière.
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Pour l’exercice 2004, le chiffre d’affaires généré par cette industrie dans les grands
espaces géographiques reste dominé par l’UE qui de fait conforte sa place de leader mondial
de l’industrie agroalimentaire devant les Etats-Unis avec un CA global de l’ordre de 836
milliards d’euros.
les grandes entreprises et les multinationales qui sont les plus connues ;
elles développent leurs activités à l’échelle mondiale et représentent un
poids économique considérable à l’image du groupe Nestlé (numéro 1
mondial de l’industrie agroalimentaire).
A l’instar de l’industrie agroalimentaire mondiale, le secteur des IAA africaines affiche une
grande diversité en termes d’éventail de produits proposés aux consommateurs.
Toutes les filières de transformation de l’IAA sont représentées sur le continent. L’offre est
essentiellement portée par des groupes multinationaux, des investissements privés étrangers,
des PME locales, des transformateurs artisanaux...
Sur le continent africain, l’IAA est fortement dominée par l’Afrique du Sud et les pays
de l’Afrique du nord qui concentrent les plus importants chiffres d’affaire du secteur ; seul le
Nigeria, pays de l’Afrique de l’Ouest, arrive à se positionner parmi ces géants africains de
l’IAA.
Secteur de l’agroalimentaire.
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Le secteur des IAA est en majorité axé sur le marché intérieur avec l’écoulement de
près de 80% de la production totale, le reste étant exporté. Les produits livrés sur le
marché intérieur correspondent aux biens de substitution aux importations tels que les
farines, les huiles de graines, le sucre et le lait alors que l’exportation concerne surtout les
produits de la pêche et les conserves de légumes et fruits.
En 2005, le secteur agro-industriel compte près de 1 963 entreprises qui ont contribué
pour 36,5% de la valeur ajoutée totale du secteur industriel et près de 5% du PIB
national en employant près de 86 000 personnes . Pour la même année, les investissements
dans ce secteur sont estimés à un peu plus de 2,9 milliards de dirhams soit près de 22,5%
de l’investissement industriel total (Ministère de l’Industrie et du Commerce, 2006).
L’analyse de l’évolution des données relatives aux IAA entre 2005 et 1995 présente
de bons résultats sauf pour l’emploi total. En effet, le nombre d’entreprises a augmenté
de près de 22%, ce qui a permis une hausse de la production de 36,5%. Avec
l’accroissement de 39% des investissements, les performances économiques des IAA se
sont traduites par une amélioration des exportations de 68,5% et de 59% de la valeur ajoutée.
L’industrie du tabac, gérée en monopole dégage la plus grande part de la valeur ajoutée
agroalimentaire avec une part de 47%, soit près de 11,6 milliards de dirhams. L’industrie
des boissons, l’industrie laitière et l’industrie du poisson présentent une contribution à
cette valeur ajoutée comprise entre 7% et 12%. Les autres branches telles que les corps
gras, les fruits et légumes transformés et l’industrie des viandes montrent des parts moins
importantes ne dépassant pas 5,5%.
(*) Ce sous-secteur comprend la branche de transformation des céréales, amidonnerie et fabrication d'aliments pour animaux et la branche de
fabrication des farines et gruaux.
Source : Ministère du Commerce, de l'industrie et de la Mise à Niveau de l'Economie (2006), Les Industries de Transformation Edition 2006.
Pour les conserves végétales, les quantités exportées ont chuté de 8,5%. Cependant
les exportations d’olives de table - un des principaux produits pour lesquels le Maroc
présente de grands atouts commerciaux dans le marché mondial - ont connu une légère
amélioration en 2006 avec près de 5% de plus qu’en 2005 (62 000 T contre 60 000 T). Par
contre les exportations de cornichon ont baissé de 280% en passant de 1900 T à 500 T.
boulangeries
30%
45%
12%
13%
8. Forces du secteur :
• Variété de climat et de sols favorisant le développement de l’agriculture ;
• Abondance d’une main d’œuvre bon marché ;
• Fort potentiel de développement, en raison d’une consommation nationale
faible : Un constat qui attire les investisseurs étrangers, notamment dans les
industries laitière et de boissons ;
• Appui du gouvernement pour certaines filières, particulièrement les céréales et
les fruits et légumes (subventions, incitations fiscales, …).
9. Faiblesses du secteur :
• Secteur à dominance d’entreprises informelles et peu structurées ;
• Faible mécanisation et technicité (équipements et machines agricoles,
techniques d’élevage, de culture et de production, …);
• Main d’œuvre souvent sous-qualifiée ;
• Pratiques de production non conformes aux normes internationales,
notamment en termes d’exigences sanitaires.
10. Opportunités :
• Développement des exportations vers les marchés de l’Union Européenne
(Accord d’association Maroc-UE) et américain (Accord de libre échange
Maroc-USA) ;
• Proximité de l’Europe : adossement à des partenaires étrangers (savoir-faire,
fonds d’investissement,…).
11. Menaces :
• Forte dépendance aux aléas climatiques;
• Renchérissement des prix de certaines matières premières importées, en
raison des droits de douanes élevés et du cours de change : impact important
sur le coût de production, répercuté sur les prix des produits et sur leur
compétitivité ;
• Démantèlement des droits de douanes dans le cadre de libre échange sans
une mise à niveau des industries locales.