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Architecture
EAS ‐ 30 mars 2009
1. Définition & Historique
2
2. Mé h d l i
Méthodologie
3. Applications
4. Exemple
5. Limites & Conclusion
Si l ti
Simulation numérique
éi
La simulation est un outil (objet utilisé par un être vivant dans le but d'augmenter son
( j p g
efficacité naturelle), utilisé entre autre par l'ingénieur (dont le métier consiste à
résoudre des problèmes de nature technologique). Elle permet d’étudier les résultats
d'une action sur un élément sans réaliser l'expérience sur l'élément réel.
Sans prétendre à une description exhaustive, on peut dire que les simulations
numériques peuvent permettre de comprendre, prédire ou concevoir.
Le moyen le plus simple serait de tenter l'expérience, c'est‐à‐dire d'exercer l'action
souhaitée sur l'élément en cause pour observer ou mesurer le résultat. Dans de
nombreux cas l'expérience est irréalisable, trop chère ou contraire à l'éthique. On a
b l' é i i é li bl hè i à l'é hi O
alors recours à la simulation : rechercher un élément qui réagit d'une manière
semblable à celui que l'on veut étudier et qui permettra de déduire les résultats.
Source : techno‐science.net
Thomas Jusselme / exNdo ‐ ingénierie d’éco‐conception ‐ 04 78 39 44 28 ‐ www.exndo.com
Historique
1945 N i
1945 : Naissance
La simulation informatique est apparue en même temps que l'informatique pour les
q pp p q q p
besoins du projet Manhattan pendant la Seconde Guerre mondiale, afin de modéliser
le processus de détonation nucléaire (première bombe A de l'histoire en 1945)
1980’ RT88
1980’s : RT88
Apparition de la RT88 avec le premier outil de calcul réglementaire (bilans mensuels)
Années
Années 70 : premières réalisations solaires contre
70 : premières réalisations solaires contre‐références
références à cause de fortes
à cause de fortes
surchauffes d’été,
Nécessité d’étudier plus finement les besoins de chauffage et les évolutions de
température,
p ,
Calculer de manière plus précise les apports solaires utiles en fonction de l’inertie
du bâtiment, et de prendre en compte les échanges entre zones (thermique
dynamique).
Source : CEP Mines Paris
2001 HQE
2001 : HQE
Emergence de la démarche HQE, Définition Explicite de la Qualité Environnementale
Cible 4 : Gestion de l’énergie (kWh)
Cible 8 : Confort hygrothermique (T°C > nb heures)
Cible 9 : Confort acoustique (dB)
Cible 9 : Confort acoustique (dB)
Cible 10 : Confort visuel (FLJ, Lux)
2009 U
2009 : Une architecture quantifiée
hit t tifié
Systématisation des simulations numériques
Médiatisation du concept de Qualité Environnementale des Bâtiments portée
l’association HQE,
Prise en compte des aspects environnementaux en amont, dès la conception des
bâti
bâtiments,
t
Devoir de résultats quantifiés vis‐à‐vis du Maître d’Ouvrage, de la réglementation,
des investisseurs, des locataires, etc…
Conception
Esquisse Cahier des Charges Analyse de contexte
PC
PRO Objectifs Architecte Objectifs MO
Proposition d’indicateurs Contexte environnemental
Orientations techniques
colllecte des
nnées
don
Contrôle de performances
Calcul des indicateurs
Calc ls objectifs
Calculs objectifs
OK
Capitalisation Indicateurs
Renseignement des Quantification du levier
caractéristiques et pour une aide à la
performances projet
p p j conception à partir de
p p
l’expérience capitalisée
Contrôle référentiel
Utilisation du moteur de
calcul du référentiel
(RT2005, Minergie,
PassivHaus…) Leviers Analyse
Calcul
Identification des leviers
d’amélioration
Source : exNdo
Source : exNdo
Les logiciels présentés ne constituent que des exemples. Nous ne nous attarderons pas
sur les spécificités du logiciel lui même mais sur leurs possibilités »
sur les spécificités du logiciel lui‐même, mais sur leurs possibilités
O ti i ti bi li ti
Optimisation bioclimatique du plan masse
d l
www.ecotect.com
Enjeux
Proposer une volumétrie qui offre la possibilité de récupérer
Proposer une volumétrie qui offre la possibilité de récupérer un maximum d’apports
un maximum d’apports
solaires en période de chauffage,
Minimiser les effets d’ombres portées du projet sur lui‐même,
Prendre en compte les masques
Prendre en compte les masques topographiques
Réponse
Simulation des apports solaires sur les façades du projet
Simulation des apports solaires sur les façades du projet
Comparaison de la somme des apports solaires d’une variante à l’autre
Source : Grether / Vincent Cornu / Bouillaud Donnadieu
Source : exNdo
Thomas Jusselme / exNdo ‐ ingénierie d’éco‐conception ‐ 04 78 39 44 28 ‐ www.exndo.com
Applications / apports solaires
Localisation des protections solaires
Enjeux
Le confort et la consommation énergétique du rafraîchissement
LL’intelligence
intelligence de la façade pour réguler les apports en fonction du besoin
de la façade pour réguler les apports en fonction du besoin
L’économie de projet pour le juste dimensionnement de la protection
Limiter la surprotection au détriment de l’éclairage naturel
Réponse
Simulation précise des apports solaires sur les façades,
Définition des ombres portées du bâti et de la topographie environnante,
Définition des ombres portées du bâti et de la topographie environnante
Définition du facteur solaire complémentaire à mettre en place pour minimiser les
consommations et garantir le confort d’été
Architecte
Tomasini Design
g
Source : exNdo
Conception d’une centrale PV
Enjeux
Concevoir une centrale PV avec le meilleur productible (kWh/kWc)
Garantir l
Garantir l’intégration
intégration architecturale
architecturale
Réponse
Simulation précise des apports solaires sur chaque modules,
Simulation précise des apports solaires sur chaque modules
Définition du rayonnement solaire sur les modules,
Evaluation de la performance du brise soleil s’il y a lieu
Sudarchitectes
Source : exNdo
Optimisation d’une résille PV
Optimisation d’une résille PV
Apports solaires vs éclairage naturel
Enjeux
Assurer la meilleure protection solaire,
Valoriser au maximum l
Valoriser au maximum l’éclairage
éclairage naturel,
naturel
Evaluer le meilleur compromis entre ces deux points.
Réponse
Calcul de l’efficacité d’une protection solaire,
Calcul de l’éclairage naturel généré avec cette protection,
Choix de la protection qui offre le plus de protection pour le plus d
Choix de la protection qui offre le plus de protection pour le plus d’éclairage
éclairage.
Jacques Ferrier Architectures
Paramètres
a = facteur lumière jour moyen
b pourcentage de surface avec un FLJ>2%
b = pourcentage de surface avec un FLJ>2%
c = apports solaires estivaux sur le vitrage (en kWh/m²)
Indicateurs
i = b/a = exprime l’abondance et l’homogénéité de l’éclairage naturel
j = b/c = exprime l’abondance de lumière en fonction des apports solaires
Source : exNdo
Thomas Jusselme / exNdo ‐ ingénierie d’éco‐conception ‐ 04 78 39 44 28 ‐ www.exndo.com
Applications / éclairage naturel
Simulation de l’éclairage naturel
Enjeux
Valoriser au maximum l’éclairage naturel,
Répartir de manière uniforme cet éclairage,
Répartir de manière uniforme cet éclairage
Mesurer l’influence de divers paramètres sur ces objectifs.
Réponse
Calcul de l’aptitude du bâtiment à faire pénétrer la lumière naturelle (FLJ),
Calcul de l’autonomie en éclairage naturel,
Calcul des possibilités d
Calcul des possibilités d’éblouissement
éblouissement.
Sudarchitectes
FLJ
Source : exNdo
Thomas Jusselme / exNdo ‐ ingénierie d’éco‐conception ‐ 04 78 39 44 28 ‐ www.exndo.com
Applications / thermique
Simulation du comportement thermique
d’un bâtiment
Enjeux
Les bâtiments très performants ont un comportement thermique complexe,
Dans la chasse au kWh, nécessité de simuler finement
Dans la chasse au kWh nécessité de simuler finement les pertes pour cibler les axes
les pertes pour cibler les axes
d’améliorations,
Valoriser toutes les composantes du bâti pour s’approcher des conditions réelles
(inertie zonage apports internes infiltrations etc )
(inertie, zonage, apports internes, infiltrations, etc.).
Réponse
Simulation paramétrique du bâtiment, en variant paramètre par paramètre,
Simulation paramétrique du bâtiment en variant paramètre par paramètre
Quantification des besoins énergétiques,
Caractérisation du confort d’été (nombre d’heures d’inconfort),
Efficacité du bâtiment à valoriser les apports gratuits.
pp g
Source : exNdo
Thomas Jusselme / exNdo ‐ ingénierie d’éco‐conception ‐ 04 78 39 44 28 ‐ www.exndo.com
Applications / thermique
Période de chauffage 03 Novembre au 15 Mars
Besoins en
B i
Surface Besoins en Puissance
Zone Type chaud
[m²] chaud [kWh] chaud [W]
[kWh/m²]
1 Bureaux 3bis
Bureaux 3bis 1 110
1 110 8 020
8 020 7 23
7,23 34 995
34 995
2 Bureaux 5 572 2 144 3,75 11 324
3 Bureaux 5bis 200 482 2,41 6 946
4 Sanitaires 59 1 051
1 051 17 89
17,89 3 170
3 170
5 Circulations/LT 845 95 0,11 6 126
Total 11 792 4.23 62 561
Source : exNdo
Thomas Jusselme / exNdo ‐ ingénierie d’éco‐conception ‐ 04 78 39 44 28 ‐ www.exndo.com
Applications / thermique
Source : exNdo
Thomas Jusselme / exNdo ‐ ingénierie d’éco‐conception ‐ 04 78 39 44 28 ‐ www.exndo.com
Applications / thermique
Sans protections
Protections solaires
Protections solaires + surventilation nocturne + faux plafond acoustique flottant
Protections solaires + surventilation nocturne + faux plafond acoustique flottant + ventilo – convecteurs sur eau de nappe
Source : exNdo
Thomas Jusselme / exNdo ‐ ingénierie d’éco‐conception ‐ 04 78 39 44 28 ‐ www.exndo.com
Applications / thermique
Source : exNdo
Thomas Jusselme / exNdo ‐ ingénierie d’éco‐conception ‐ 04 78 39 44 28 ‐ www.exndo.com
Applications / thermique
Simulation de la résistance thermique
d’une paroi
Enjeux
Les compositions de parois ne sont jamais homogènes
Le poids des ponts thermiques est de plus en plus importants
Le poids des ponts thermiques est de plus en plus importants
Nécessité d’intégrer des valeurs précises
Réponse
Identification de tous les accidents thermiques de l’enveloppe
Simulation du pont thermique généré
Intégration de la perte dans le bilan énergétique global
Intégration de la perte dans le bilan énergétique global
Calcul de la résistance équivalente
d’
d’une paroi verticale en ossature bois
i i l b i
(HEAT 2D)
Ici ψ
Ici ψ = 0,0156
0 0156 W/m.K°
W/m K°
soit 140W pour une maison
individuelle et un Δt de 19°C
soit une chaine hifi à pleine puissance
soit une chaine hifi à pleine puissance
Bâtiment : L’Emeraude
Situation : Grenoble, ZAC Bouchayer‐Viallet
y
Maître d’Ouvrage : Urbiparc
Architecte : Jacques Ferrier Architectures
Éco‐conception : exNdo
Jacques Ferrier Architectures
Jacques Ferrier Architectures
Une démarche négaWatt :
Performance de l’enveloppe
Performance de l enveloppe
Sobriété des systèmes / Confort
Gestion durable
Protection solaire
réduction de 5.3% des besoins en froid,
éd ti d 5 3% d b i f id
1200 m² de panneaux photovoltaïques, 120 kWc, 435.5 MWh/an d’énergie
primaire.
Protection solaire
Facteur solaire de 0,15
Homogénéisé par la qualité
g p q
du vitrage
Infiltrations
étanchéité à l
étanchéité à l’air
air de 1,4 Vol/h au n50,
de 1 4 Vol/h au n50
conception,
sensibilisation,
suivi,
contrôle.
Baisse de 38% des besoins en chaud / infiltration référence RT2005
/
Enveloppe thermique
pp q
Ponts thermiques
q
Un retour d’isolation au niveau des menuiseries,
Un chevauchement de l’isolation au niveau du plancher bas du parking,
Un retournement de l’isolant
Un retournement de l isolant au niveau de l
au niveau de l’acrotère.
acrotère.
Chauffage / Rafraîchissement
Chauffage basse température par PAC sur eau de nappe,
Rafraîchissement sur eau de nappe.
Ventilation
Double‐flux avec 72% de récupération de chaleur
Eclairage
Eclairage naturel avec FLJ > 2% selon référentiel HQE,
Détection de présence et gradation lumineuse,
14.6 kWh/an.m² SHON en énergie primaire.
14.6 kWh/an.m SHON en énergie primaire.
Matériaux
Matériaux renouvelables : bois, laine de bois, cellulose
Matériau recyclable : Danpalon
Structure : puits de carbone de 47t de CO2.
Chantier
Façade par filière sèche
Charte de chantier vert
Régulation
1°C : 20%
d’augmentation des
besoins de chauffage
Informatique
Consommation de l’informatique maîtrisée mais importante
Nécessité d’une maîtrise du parc informatique
Charte écologique des usagers
Un bâtiment à énergie positive
Une production d’énergie supérieure de 14% aux consommations prévisionnelles
Li it
Limites
La simulation numérique reste une représentation hypothétique du réel,
La fiabilité
La fiabilité des résultats dépend des données d’entrées et du moteur de calcul,
des résultats dépend des données d’entrées et du moteur de calcul
Difficultés de prendre en compte le comportement de l’humain (chantier /
utilisation),
Dissocier les outils réglementaires des outils de conception,
les outils réglementaires des outils de conception
Logiciels complexes dont la prise en main reste limitée aux experts,
Nécessité d’aboutir à un certain niveau de détail pour engager une simulation.
Source : techno‐science.net
Thomas Jusselme / exNdo ‐ ingénierie d’éco‐conception ‐ 04 78 39 44 28 ‐ www.exndo.com
Limites & Conclusion
C l i
Conclusions
La simulation numérique ne doit pas faire perdre au concepteur son sens critique. La
lourdeur de certain calcul mobilise beaucoup d’énergie
lourdeur de certain calcul mobilise beaucoup d énergie, des fois au détriment du temps
des fois au détriment du temps
passé sur le conception elle‐même. Cette lourdeur implique une prescription d’études
adaptée au cas par cas en fonction des besoins du projet.
Très bon outil pour travailler en relatif (comparaison de deux solutions, variations
paramétriques). Permet de fixer les axes de travail prioritaires.
Nécessité de modérer la valeur du résultat dans l’absolu.
C l i
Conclusions
La simulation numérique est une interface
q entre l’ingénieur et l’architecte. Elle exprime
g p
la performance de l’architecture et permet à l’ingénieur de la critiquer. Les résultats
visuels permettent une meilleure compréhension entre corps de métiers qu’un rapport
ou une succession de chiffres
Cette force est également une faiblesse si elle mène au conflit et ne constitue pas un
support d’échanges et d’amélioration et se limite au contrôle stricte (syndrome du « ça
passe pas »)
La simulation numérique permet surtout une conception globale pour s’assurer que
l
les moyens mis à disposition pour la réalisation d’un bâtiment performant sont bien
i à di ii l é li i d’ bâ i f bi
alloués aux principales parts des consommations énergétiques.
Des axes de travail multiples, interdépendants
p , p et qui émergent
q g avec la performance.
p
D une manière générale, les simulations vont encore progresser, notamment sur la
D’une manière générale les simulations vont encore progresser notamment sur la
prédiction des scénarios de gestion et d’utilisation des bâtiments pour :
Raisonner
Raisonner en cout global (couple loyer
en cout global (couple loyer + charges),
charges),
Valoriser la performance via un label,
Intégrer la performance au plus tôt dans le processus de conception à travers des
données visuelles et quantifiées, relation Architecte ‐
q , Ingénieurs
g
Merci pour votre attention…
Thomas Jusselme / exNdo ‐ ingénierie d’éco‐conception ‐ 04 78 39 44 28 ‐ www.exndo.com