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Sous la direction de
TITRE
AUTEURS
Rémi CACKEL, GI 02
Marjorie ROSSI, GM 02
RESUME
PRINTEMPS 2008
CACKEL – ROSSI
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SOMMAIRE
INTRODUCTION
REMERCIEMENTS
PARTIE ETUDE
1. Carte d’identité
2. Sur le plan géographique et humain
i. Présentation
ii. Les castes
3. Sur le plan économique
4. Qu’en est-il de l’histoire et de la politique népalaise ?
5. Zone rurale et zone urbaine, un fossé ?
i. L’éducation
ii. Les ressources
iii. Le secteur de la santé et des technologies
1. Lumi-naissance
2. « Trek to electrify »
3. Un four novateur
4. Un projet de développement du biogaz
PARTIE PROJET
INTRODUCTION
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CONCLUSION Page 46
TABLE DES ANNEXES Page 47
DOCUMENTS DE SUIVIS Page 61
BIBLIOGRAPHIE Page 63
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REMERCIEMENTS
Nous tenons à remercier Manuela Sechilariu et Béatrice Konig pour le temps qu’elles ont
bien voulu nous consacrer tout au long de nos recherches.
Ainsi que l’association Thanaka qui nous a donné une motivation concrète pour notre travail.
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INTRODUCTION
Nous ne pouvons étudier la situation énergétique d’un pays sans en connaître son histoire, sa
population et son organisation. C’est pourquoi nous commencerons par présenter le Népal, à travers
les composantes géographiques, économiques et politiques, avant de nous recentrer vers les zones
rurales et plus particulièrement sur le développement des énergies dans ces zones.
Le Népal constitue le pays dont le relief est le plus accidenté au monde. Mêlant longues
plaines, comme celle du Gange, à de hautes montagnes, avec plus de 8 sommets dépassant les
8000m, le Népal se trouve dans une situation géographique très particulière, avec 35% du pays à une
altitude de moins de 1 000 mètres, 25% entre 1 000 et 2 000 mètres, 30% entre 2 000 et 5 000
mètres et 10% à plus de 5 000 mètres. Ce relief a énormément d’impact sur son développement et
son organisation.
Mais l’aide internationale permet de développer au Népal des projets d’accès aux énergies,
qui améliorent peu à peu le quotidien des gens. L’espérance de vie est passée de 39 ans en 1960 à 62
ans en 2005. Ces projets sont, comme nous l’expliquerons par la suite, le moteur du bon
développement d’un pays. Nous allons voir comment cette aide est apportée, pour pouvoir en
dégager les forces et les faiblesses. Ainsi nous serons à même, à la fin de notre travail, de proposer
un projet « clé en main », qui aurait toutes les chances de se voir couronner de succès.
Ce projet aura pour but d’alimenter un point médical en eau chaude, en chauffage et en
électricité, ainsi que l’école. Il sera mené dans le village de Birta, et utilisera l’énergie solaire et
hydraulique, par le biais de panneaux photovoltaïques, d’un chauffe ballon solaire, et d’un système
micro hydraulique.
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PARTIE ETUDE
I. Présentation du Népal
1. Carte d’identité
Voici les principales caractéristiques du Népal, sans prise en compte des changements
encourus fin 2007.
i. Présentation
Le Népal possède une superficie de 147 181 km², ce qui rend le pays environ 4 fois plus petit
que la France. Tandis qu'à l'est du pays, le Grand Himalaya délimite la frontière népalo-tibétaine, au
centre et à l’ouest, le Népal s’étire au-delà de la chaîne principale en une vaste région montagneuse
au caractère désertique, le Transhimalaya. Bien qu’étant moins haute que la chaîne principale, son
altitude n’en atteint pas moins 5 000 à 6 000 mètres. Le climat caractérisant cette région est aride. Le
Transhimalaya abrite de hautes vallées, comme celle du Mustang. Cet ancien Royaume de Lo, n'a été
ouvert aux étrangers qu’en 1991.
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Nous verrons par la suite que de nombreux projets énergétiques se déroulent dans ces zones
népalaises, faisant ainsi face aux contraintes climatiques et naturelles qu’impose le relief.
La capitale du Népal est Katmandou. Les 28,2 millions d’habitants parlent népali, la langue
officielle, ou l’anglais. Ils sont plus de 80% à être de religion hindouiste.
PURS ET IMPURS
Des castes sont considérées pures, tandis que d’autres ne le sont pas. Cette notion de pureté
a des répercussions observables au niveau de la pratique religieuse et des comportements de tous
les jours.
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Les membres d’une caste « pure » ne peuvent accepter de l'eau ni manger des aliments
préparés ou servis par un membre d’une caste inférieure. Même les lieux où la nourriture est
préparée doivent être gardés purs. Les gens des castes inférieures ne doivent pas y pénétrer ni
même toucher les récipients qui contiendront la nourriture. Après le rituel consistant à purifier
l’endroit où se prendra le repas, on mange avec les doigts de la main droite, la gauche étant impure.
De nombreuses personnes sont considérées impures. Ce sont les hors-castes ou « intouchables ». Les
membres des hautes castes ne peuvent les toucher, ni même toucher ce qui a été touché par eux,
sans se souiller. Il s'agit des gens qui ont pour métier des tâches considérées dégradantes
(notamment les métiers qui impliquent un contact avec du sang) : bouchers, cordonniers,
chaudronniers, balayeurs, tanneurs, etc.
Ainsi, malgré ses dysfonctions et surtout son absence d'assise légale, le système des castes
n'en continue pas moins d'avoir une influence prépondérante sur les comportements et les rapports
sociaux tout en tolérant des transgressions, variant suivant la vitalité des croyances traditionnelles et
l'importance des mécanismes de contrôle social au sein des communautés locales. Alliant faible taux
d’alphabétisation et forte croissance démographique, le Népal a du mal à « sortir la tête de l’eau »,
comme nous allons le voir sur le plan économique.
Avec un PIB par habitant de 385 USD, les Népalais utilisent la roupie népalaise, qui est une
monnaie très faible : un euro se change contre près de 100 roupies.
Le PIB a évolué très rapidement au fil du temps :
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L’IDH quant à lui n’a augmenté que faiblement, comme nous le montrent ces
enregistrements de valeurs ci-dessous, effectuées au cours du temps. Le pays affiche une dette
publique de 2,4 milliard de dollars.
Bien qu’en forte croissance dans son PIB, le Népal ne parvient pas à augmenter son niveau de
vie général alors que d’autres pays ayant été dans une situation similaire, tels que le Pakistan ou
l’Indes sont parvenus à observer une croissance dans leur PIB et leur IDH ces dernières années. Face
à de nombreux problèmes structurels, il est difficile pour le Népal de se construire en profondeur.
Mais son histoire, que nous allons aborder maintenant, a lentement fait bouger la situation et voit
naître aujourd’hui un Népal privé d’une monarchie qui l’a habité pendant des siècles.
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Le Népal a été interdit aux visiteurs pendant de nombreuses années. Ce n'est qu'en 1951,
lorsqu'il décida de s'ouvrir au monde extérieur, qu'il reçut ses premiers visiteurs. Vinrent alors des
Etats-Unis et d'Europe des « hordes » de hippies qui ancrèrent Katmandou dans la légende. Une
dizaines de monarques se sont succédés au fil des siècles, ils sont référencés en annexe 1.
En 2006, d’après des chiffres UNICEF, il n’y avait que 16% de la population qui était
urbanisée, ce qui est très faible. En France, 75% de la population vit dans les villes. Ce faible
pourcentage explique les prochains chiffres, que ce soit au niveau de l’éducation, de l’accès aux
ressources ou de l’accès aux technologies.
i. L’éducation
Le Népal semble donc disposer d’un réseau d’écoles primaires et secondaires bien établi
d'après les chiffres officiels. Toutefois, le système scolaire souffre de différences régionales
importantes quant à la qualité de l'enseignement et à la facilité d'accès à l'école. Les régions
éloignées au Nord du pays sont nettement désavantagées. En outre, même lorsqu'une école est
accessible dans ces régions, beaucoup d'enfants ne la fréquentent pas ou doivent se contenter de
quelques années d'études parce qu'ils sont appelés très tôt aux tâches domestiques et aux travaux
des champs. L'éducation des filles est jugée moins nécessaire que celle des garçons par une grande
partie de la population.
L’éducation des jeunes enfants est devenue obligatoire et gratuite au Népal il y’a une dizaine
d’années, mais cela n’empêche pas certaines catégories de la population, notamment la population
rurale, de ne pas fréquenter les écoles, faute de moyens de transport, de places dans les classes… Il
est à noter que le gouvernement consacre 18% de son budget à l’éducation et semble faire de
sérieux efforts dans ce domaine, depuis que l’école est obligatoire.
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Dans cette partie, nous allons présenter l’accès aux ressources, et notamment mettre
en avant le fossé entre l’accès aux installations d’assainissement adéquates, entre les zones
urbaines et rurales, comme nous le montre le tableau suivant :
Urbaine Rurale
Population utilisant des sources d’eau potable
96% 89%
améliorées (2005)
Population ayant accès à des installations
62% 30%
d’assainissement adéquates (2004)
http://www.unicef.org/french/infobycountry/sanmarino_statistics.html
Cet écart important pourrait être comblé par un fort investissement du gouvernement, afin
de mettre à la disposition des personnes vivant dans les campagnes des moyens d’assainissement.
Mais le gouvernement népalais n’utilise que 5% de ses dépenses pour le secteur de la santé, ce qui
n’est pas suffisant pour développer des projets dans des zones où il est difficile de construire, comme
les régions montagneuses.
Nous relions les installations d’assainissement à la santé, car leur absence est le vecteur de
propagation des maladies, des épidémies.
Grâce à l'aide internationale, les programmes de santé publique mis en œuvre au cours des
dernières décennies ont permis une amélioration de la situation. Malgré ces progrès, les services de
santé demeurent inadéquats. Il n'y a pas assez de médecins ni assez d'hôpitaux pour répondre aux
besoins de la population. Dans certaines régions éloignées, l'accès aux soins de santé nécessite de
longues heures sinon des jours de marche. Les établissements sanitaires en milieu rural ne sont pas
toujours fonctionnels en raison principalement du manque de personnel compétent, de la rareté des
équipements et des médicaments.
3% des népalais possèdent un téléphone et 1% utilisent Internet. La tardive ouverture du Népal aux
pays extérieurs et la forte pauvreté de la population en sont les causes directes.
CONCLUSION
Le Népal, dans une situation politique encore instable et rapidement changeante, subit un
fort retard économique, associé à des moyens d’éducation, d’accès aux énergies et de santé encore
trop faibles. Avec une forte augmentation démographique chaque année, le pays doit faire face à
une réalité géographique rendant les projets de développement énergétique difficiles, mais
indispensable pour accéder à un niveau de vie supérieur.
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Organiser des projets pour augmenter et récolter de l’énergie coûte cher à un pays. Il doit
investir énormément d’argent et planifier assez tôt son action dans ce domaine pour pouvoir en
récolter les fruits. Mais cet investissement énergétique représenterait une part énorme budget du
Népal. Ces projets ne réduiraient pas la pauvreté et n’augmenteraient pas le développement à court
terme, mais ils seraient des vecteurs de développement localisés et d’un développement national à
long terme, en démultipliant les projets les mieux intégrés.
Prenons l’exemple d’un village, à l’intérieur duquel serait développée la construction d’un
puits, apportant de l’eau potable (cet apport doit se faire grâce à l’utilisation d’énergie, permettant,
par exemple, à une pompe de fonctionner) au cœur du village. Il faut savoir que la source la plus
proche est située généralement à plusieurs kilomètres du village. Ce sont les enfants et les femmes
qui s’occupent de cette tâche pénible. Nous allons voir comment les choses peuvent évoluer
localement avec la présence de ce puits :
• Au lieu d’aller chercher de l’eau, les femmes peuvent rester au foyer et se dégager du temps
pour entretenir leur propre récolte et ainsi ramener un pécule au foyer. Leur importance au
sein du foyer sera grandissante, leur statut et leur indépendance également,
• Les enfants seront libérés de cette corvée et pourront donc aller à l’école, étudier leurs
leçons... La fréquentation des écoles augmentera, tout comme le taux d’alphabétisation du
village à long terme,
• Les villageois devront s’organiser pour préserver le bien commun. Ils pourront à terme,
mettre à profit l’éducation reçue et le temps gagné pour le développement de nouveaux
projets locaux ou pourquoi pas régionaux.
HYDRAULIQUE
L’eau est gérée par le Ministère des Ressources en Eau. Ce ministère est aidé depuis 1999 par
Small Hydro Promotion Project, un projet d’aide au développement. Dans le but d’aider les
entrepreneurs à s’installer dans le secteur de l’hydro électricité, ce projet offre une plate forme
d’aide à l’investissement public et privé. Cette plate forme permet la rencontre d’entrepreneurs ou
même de villageois intéressés par le développement de projets communs touchant l’énergie, ceci
dans le but de les associer pour satisfaire la demande électrique en zone rurale. Ce projet permet de
lever les barrières financières qui sont souvent rencontrées dans l’investissement de projets
développés par une seule entité. Le projet aide également sur le terrain en donnant des informations
et des services permettant de développer de façon efficace le projet sur place, en zone rurale. La
banque de développement en agriculture du Népal contrôle également les énergies, en les mettant à
disposition selon les zones et selon les activités agricoles : l’irrigation reste le besoin primaire des
cultures népalaises.
ELECTRICITE
Le Népal dispose aussi d’une autorité électrique, la « Népal electricity autorithy », dirigée par
Mr. Arjun Kumar Karki. Cet organisme a été fondé pour exploiter la potentialité énorme en hydro-
énergie dont dispose le Népal. Souhaitant faire de cette ressource, la première du pays, le problème
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PROMOTION DU BIOGAZ
Le Népal n’a ni pétrole, ni gaz, ni charbon. Le tiers de ses revenus à l’exportation est
consacré à l’importation de pétrole. Le Népal est loin d’être indépendant d’un point de vue
énergétique. La situation énergétique en zone rurale est caractérisée par une surexploitation
forestière. Pourtant, pour sa taille et sa population, le Népal possède l’un des plus gros potentiels
hydroélectriques au monde mais qui reste encore peu exploité.
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En 2002 : la consommation énergétique globale du Népal était de 0,35 Tonnes Equivalent Pétrole par
habitant (tep). Pour information, la consommation en France par habitant était de 4,47 tep la même
année.
Bois 77%
Eléctricité 1%
Engrais Naturel 6%
L’enjeu népalais est de diminuer jusqu’à son minimum l’importation d’hydrocarbures, dont le cours
international est en constante augmentation, et de développer au maximum l’exploitation de
ressources renouvelables. Nous présentons ci-dessous les caractéristiques de l’exploitation actuelle
des ressources énergétiques au Népal en analysant les différentes ressources utilisées. Un rappel
nous semble nécessaire. Les sources d’énergie sont catégorisées en deux groupes :
• Les énergies renouvelables.
• Les énergies non-renouvelables.
Nous ne présenterons pas toutes les énergies renouvelables maintenant, étant donné leur
faible part encore aujourd’hui dans la production énergétique globale. Nous présenterons leurs
potentialités un peu plus tard, dans la présentation de la stratégie énergétique.
BOIS
Le bois est une source propre d’énergie. Au Népal, c’est dans les zones rurales que se situent
en abondance ces sources énergétiques. Elles sont consommées par les ménages, principalement
pour faire la cuisine et le chauffage. L’exploitation forestière paraît à priori une bonne option de
ressource renouvelable. Néanmoins nous avons découvert deux problèmes majeurs associés à cette
source d’énergie :
• Le problème le plus évident est la déforestation. En effet, les népalais considèrent la forêt
avoisinante comme bien collectif et n’ont pas conscience du préjudice qu’ils portent sur leur
exploitation. Ils utilisent donc le bois pour leur ménage mais également le feuillage pour
l’alimentation de leur bétail.
• Le second problème est d’ordre humain. En effet sur les collines abruptes et les chemins
sinueux, un transport motorisé ou animal n’est que difficilement réalisable. Ce sont les
femmes et les enfants qui sont de corvée de bois le plus souvent. Le trajet est pénible et le
temps mis pour l’acheminement de cette énergie n’est pas mis à profit au développement
de l’exploitation agricole familiale par exemple.
Les besoins énergétiques en constante augmentation, une politique de reforestation est à adopter de
toute urgence pour que cette biomasse ne soit pas dégradée et pour éviter qu’elle ne devienne plus
exploitable dans les années à venir.
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HYDROCARBURES
Les hydrocarbures (pétrole principalement) sont importés d’Inde pour une consommation à
hauteur de 16 000 barils par jour. En effet, le Népal est un pays enclavé et sans gisement de pétrole.
Il dépend donc exclusivement de son importateur principal, l’Inde. D’autre part, le Népal n’a pas la
possibilité économique de constituer ses réserves d’hydrocarbures. Il doit donc subir à chaque achat
le prix fluctuant du baril. Il est urgent pour le Népal d’autonomiser et de gérer ses propres ressources
énergétiques afin de répondre à son besoin sans intermédiaire.
ENERGIE HYDRAULIQUE
REPARTITION DE LA CONSOMMATION
Ménages 89%
Transport et
agriculture 5%
Industries 5%
Commerce 1%
On estime à 1525 kWh la quantité annuelle nécessaire pour la préparation culinaire des
repas d’une famille de 6 personnes, ce qui donne un équivalent de 3 290 Kg de bois consumé (nous
développerons plus loin ce point). Rappelons que les ménages se trouvent à plus de 80% en zone
rurale.
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Nous venons de voir que la plus grande consommation en matière d’énergie était due aux
ménages, qu’ils soient urbains ou ruraux. Il est nécessaire de trouver une source d’énergie utilisable
en zone rurale, de préférence propre, renouvelable et de faible coût, surtout que l’on peut
acheminer jusqu’au point de réserve énergétique de la zone rurale, ce qui reste réellement
problématique étant donné le relief. Il faut donc prévoir des systèmes demandant une installation
simple et une utilisation demandant peu de maintenance technique régulière.
Il faut savoir que même dans la plupart des pays développés, la part d’énergie consacrée à la
confection culinaire (cuisine) est proche de la moitié de la consommation globale. Le Népal n’y
échappe pas. Son besoin principal en matière d’énergie reste pour une consommation ménagère
culinaire. Etant donné les hivers rudes, le chauffage domestique et le besoin d’eau chaude prennent
également une part importante de la consommation énergétique des populations rurales.
CUISINE
Etant donnée une culture culinaire homogène et un marché assez étroit, les ustensiles
culinaires sont les mêmes à travers le pays. Ils sont présentés en annexe 2. Une enquête auprès de la
population, menée par Shaligram Pokharel en partenariat avec l’université technologique de
Nanyang (Singapour) a montré qu’un repas d’une famille de 6 personnes était composé de :
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Un ménage a donc besoin d’un total de 4,55 GJ par confection de repas complet. D’autre
part, les habitants ont l’habitude de manger deux fois par jour du riz, des lentilles et des légumes
(soit 730 fois par an) et la viande uniquement deux fois par semaine (soit 104 fois par an). Ce qui fait
un besoin annuel d’environ 168 548 GJ.
Feu traditionnel
CHAUFFAGE ET LUMIERE
VOIE D’APPROVISIONNEMENT
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STRATEGIE ENERGETIQUE
L’émission de gaz à effet de serre par habitant au Népal (127ième rang mondial) est
insignifiante comparée aux pays industrialisés. Pourtant le Népal a ratifié le protocole de Kyoto et a la
volonté d’investir dans une structure énergétique respectueuse de l’environnement, basée sur des
ressources locales comme l’hydroélectricité et la biomasse par exemple. L’objectif est donc de
diminuer de 5,2% ses émissions de gaz à effet de serre comparée à l’année 1990 d’ici 2012. La
stratégie de la plupart des pays est l’investissement de nouvelles technologies dans l’exploitation
énergétique, ou bien de prise de mesure niveau management des sociétés, ou d’investissement dans
les énergies renouvelables.
Le Népal ayant une infrastructure pour le développement en matière d’énergie très pauvre,
c’est une occasion et une aide pour promouvoir de nouvelles infrastructures d’énergies propres à
très faible émission de gaz à effet de serre.
Le gouvernement népalais a donc eu une prise de conscience environnementale très tôt. Une
législation forestière a été introduite en 1993 pour une gestion raisonnée des ressources forestières,
cette législation ne propose pas pour autant développer des moyens d’actions précis. D’autre part,
pour promouvoir la participation du secteur public dans le développement agricole, la politique de
marché électrique et d’utilisation des ressources hydrauliques s’est assoupli et a permis des
investissements étrangers et des transferts technologiques. Les licences d’installations solaires
photovoltaïques, par exemple, ont été harmonisées.
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LE BIOGAZ
Le principe est simple, présenté ci-dessous, un dôme de béton peut être enfoui à proximité
de l’abri du bétail. Ce dôme est alimenté en eau et en déjections. La décomposition de ce mélange
est suffisante pour assurer les besoins en l’éclairage en cas de panne ainsi que la cuisine. Pour ce
faire, le biogaz sortant est récupéré puis transformé en électricité. La capacité du dôme varie de 2 à
10 m3. On estime que selon la température, la nature des déjections, il y a une incertitude sur la
production de gaz de 15% à 40%. Un dôme de 8 m3 produit environ 584 m3 (14,13 GJ) de biogaz par
an.
Déchets
organiques Sortie du Biogaz
et eau
Déchets
Gadoue utilisés
compacte
Chambre de
Fermentation
Source : Biogas as a sustainable energy source in Nepal: Present status and future.... Renew Sustain Energy Rev (2007)
La limite que présente le biogaz est d’une part la prochaine pénurie de lieu à relief
exploitables pour une telle installation. D’autre part, la production de gaz reste très variable au cours
de l’année, à savoir très faible en hiver, moment où la demande en chauffage est la plus importante.
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L’ENERGIE SOLAIRE
L’énergie photovoltaïque a été utilisée depuis les années 70. Trois projets ont vu le jour :
deux dans l’Ouest (50kW) et un au centre (30kW). Ce dernier a été installé exclusivement pour
l’éclairage des maisons en région rurale. Depuis 1997, on utilise de plus en plus de petites stations
photovoltaïques appelées systèmes solaires domestiques. Elles sont très populaires. En 2004 plus de
25 000 habitations en étaient équipées.
Les dispositifs de chauffage domestiques sont eux aussi devenus populaires dans les années
70. Des unités ont d’abord été installées pour 1000 étudiants dans une école gouvernementale à
Katmandou. Il est difficile d’évaluer le nombre d’installation, étant donnée la simplicité de sa mise en
place qui se résume à l’exposition de l’eau, à l’aide de contenants adéquats, aux radiations solaires.
La capacité des contenants varie de 100 à 600 L avec une aire de radiation moyenne de 1,6 m2.
L’énergie solaire assumant en moyenne, 4kWh/m2/jour, chaque dispositif éviterait l’utilisation de
l’équivalent de 465kWh par an.
Malgré tous les avantages et l’indéniable efficacité que présentent les technologies solaires,
son principal inconvénient reste son prix. Son exploitation est utilisée dans les régions où nulle autre
exploitation n’est envisageable. L’énergie hydroélectrique, présente un rapport qualité/prix
beaucoup plus avantageux pour le Népal.
LES BRIQUETTES
Les briquettes sont ce qu’on appelle des allumes feux, elles sont néanmoins plus riches en
énergie dégagée. Le potentiel de production du Népal est estimé à 95 000 MT de briquettes. La
première usine a été inaugurée dans les années 80, elle est basée sur une technique de pyrolyse de
cosses de riz, puis de compression de charbon et de mélasse de poussière. Depuis pas loin de 9
usines ont été établies pour reproduire ce processus de fabrication. Cette ressource est utilisée
exclusivement dans un cadre ménager, en particulier lors de la cuisson alimentaire. La part de
consommation énergétique des ménages étant la plus importante au Népal, la briquette pourrait
jouer un rôle clé dans le renouvellement des ressources énergétiques du Népal.
Une limite de cette production est le manque d’agence ayant un programme facilitant la
croissance de la production de briquette. D’autre part, le gouvernement n’a pas mis en place de
support fiscal pour promouvoir la briquette et ainsi attirer les investisseurs étrangers. La raison
principale que nous voyons face à cette réticence, est le coût d’investissement pour la construction
d’une telle usine contenant des machines de haute technologie nécessitant du personnel qualifié,
une maintenance et une sécurité irréprochable (les projections de cosses de riz à haute température
peuvent provoquer de sérieux dommages corporels). Néanmoins étant donné le coût à l’utilisation,
moins important que l’électricité, la briquette reste une solution envisageable pour le Népal, peut
être quand sa base technologique se sera consolidée.
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ENERGIE DU VENT
ENERGIE HYDRAULIQUE
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1. Lumi-naissance
MISE EN SITUATION
Pour rejoindre le village, il faut s'arrêter à Chehere, petit hameau de commerçants de bord
de route, puis marcher pendant environ trois heures le long d'un sentier pentu. Pour l'atteindre il
faut d'abord traverser la rivière Sun Kosi par un pont suspendu. Le sentier passe par deux autres
villages. Chaubas est le village limitrophe entre le district de Kabhre et le district de Sindhulpachok.
L’accès au village n’est donc pas des plus aisés. Le transport du matériel nécessaire à l’installation n’a
pu être effectué que par voie humaine.
Le village de Chaubas présente toutes les caractéristiques socio-économique et culturelle d’un village
rural. Nous les rappelons succintement :
• Les villageois sont fermiers. Ils cultivent le riz en terrasse, le mil, le maïs, la pomme de terre...
et cueillent de petites récoltes des arbres fruitiers (bananes, mangues, oranges...). Ils élèvent
des poules, des chèvres et pour les plus riches, des buffles pour le lait.
• Les villageois ne tirent aucun profit de leur récolte et se trouvent dans une situation précaire
qui dépend uniquement de leur récolte quotidienne qu’ils vont vendre dans la ville la plus
proche. Ils achètent aussitôt du pétrole ou de l’engrais.
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• La majorité du village est illétrée. On n’y parle que népali et quelques mots d’anglais. Les
enfants vont à l’école mais ne disposent pas de la quantité nécessaire de crayons, manuels
ou cahiers.
• Le village n’est pas désservi par le réseau électrique népalais et aucun projet n’est en cours
de développement pour cette région.
L’EXPRESSION DU BESOIN
Le besoin a émané des professeurs du village. En effet, Chaubas a la chance d’avoir des
instituteurs d’état, rémunérés, pour son école. Grâce à leur revenu, ils
ont pu installer des panneaux photovoltaïques sur leur lieu
d’exercice pour préparer les cours, corriger les devoirs ou même
lire. Les fermiers ont à leur tour ressenti le besoin d’introduire dans
leur quotidien cette source de lumière artificielle. Jusque là ils
s’éclairaient avec des lampes « tuki » à pétrole, voir ci-contre, dont
la lumière est à peine plus lumineuse qu’une bougie. La combustion
du pétrole entraine l’échappement de gaz toxiques nocifs pour les
muqueuses. Ce mode d’éclairage est cher pour leur bourse et
beaucoup de villageaois sont restés sans lumière pendant plusieurs
semaines pendant le conflit irakien.
Les panneaux solaires photovoltaïques individuels sont des générateurs d’énergie non
polluante. Ils ne nécessitent pas une installation complexe et ont une durée de vie supérieure à 25
ans. Les panneaux utilisés pour ce projet, homologués par la banque mondiale, sont ceux de la
société Lotus Energy implantée Katmandou. La production régionale a donc pris part à ce projet.
L’ensemble d’un système (panneau, batterie, tube fluorescent) vaut 275 euros par an, avec le prix
d’un suivi régulier et de l’entretien des installations.
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LES AVANTAGES
• Une énergie propre et renouvelable, ne dépendant pas d’un réseau électrique national
assurant l’indépendance du village,
• Des économies sont faites sur l’achat du pétrole, une somme non négligeable dans le budget
des villageois est maintenant consacrée à d’autres investissements,
• Un commerce régional dynamisé avec la commande des panneaux photovoltaïques.
LES INCONVENIENTS
2. « Trek to electrify »
Trek to electrify est un ensemble de projets menés dans des villages népalais par l’association
The Népal Trust. Ils ont pour but l’installation de dispositifs permettant l’accès de la population à
l’électricité. Des randonnées sont organisées pour acheminer le matériel nécessaire. Nous allons
vous présenter un projet, non pas d’installation, mais de suivi d’installation. Il s’agit d’un
microsystème hydraulique.
KERMI
Kermi est un petit village composé de 80 maisons. Il se situe à deux jours de marche de
Humla, grande ville la plus proche. Kermi a la chance de posséder la « Buddha Sewa Health »
clinique, ce qui s’approche d’un centre de soins. Notons que ce centre a été sérieusement
endommagé par les Maoïstes lors du conflit civil.
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La clinique de ce village lui a permis d’obtenir l’installation d’un microsystème hydraulique pour
son alimentation électrique. Le médecin du village de Kermi, Mingyur Lama, peut donc aujourd’hui
effectuer des analyses d’urines ou sanguines, ausculter dans de meilleures conditions lumineuses ou
se documenter la nuit tombée.
PRINCIPE
L’eau de la vallée est menée à destination du système pour traverser une turbine et générer
de l’électricité. Le débit de l’eau est variable. Un ajout de carburant est possible mais rarement
nécessaire. L’eau ressort de la turbine et est déversée à nouveau dans la vallée. Lorsque le débit est
supérieur à un certain seuil, le système permet également l’éclairage du village et le réchauffement
de ballons d’eau chaude.
LES AVANTAGES
• Ressource propre et renouvelable, présente en très grande quantité dans les vallées,
disponible toute l’année sans surcoût,
• L’eau n’est pas polluée en sortant de la turbine, et sa température n’est pas augmentée,
• Mécanique assez simple d’entretien avec des outils adaptés, fournis à l’installation.
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LES INCONVENIENTS
• Le coût à l’investissement reste élevé, ce type d’installation ne peut être mis en place pour
un particulier, on privilégie son installation dans des infrastructures sociales
communautaires,
• Le coût et la rareté des pièces de rechange ne permettent pas un entretien régulier, la
réparation est plus fréquente que la prévention des pannes.
3. Un four novateur
Ce four permet pour un ou plusieurs foyers, la cuisson, le chauffage, ainsi que l’éclairage. Ce
four remplace donc à la fois les feux non confinés pour la cuisine et le chauffage, ainsi que le pétrole
de l’éclairage. L’élément innovant est un générateur thermoélectrique. Celui-ci est placé à l’intérieur
du four pour convertir la chaleur, produite grâce au bois, en électricité, grâce aux propriétés d’un
matériau dit thermopile : une différence de potentiel apparaît à la jonction de deux matériaux
soumis à une différence de température. L’électricité est alors stockée dans une batterie.
Une cuisson de 3 à 4 heures (l’équivalent du temps de cuisson par jour dans un ménage de 6
personnes) permet aussi d’éclairer une pièce en même temps. D’autre part, une chambre à
combustion-fusée chauffe la pièce. Une cheminée est prévue pour l’évacuation de la fumée.
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LES AVANTAGES
• Une seule et même technologie pour répondre aux besoins énergétiques de base de la
population rurale,
• L’efficacité de rendement général permet une économie de bois,
• La pollution intérieure, émanant de la fumée et du monoxyde de carbone, est éliminée (on
avait déjà remarqué une recrudescence des maladies oculaires et respiratoires chez les
femmes et les jeunes enfants).
• Un coût d’entretien peu élevé, malgré un investissement non négligeable.
LES INCONVENIENTS
• Malgré une économie de bois, cette ressource naturelle reste la seule utilisée dans cette
technologie, le risque de déforestation est toujours présent,
• Ce projet a été testé dans différents foyers, néanmoins un point très important a été oublié
lors de la réalisation : la performance technologique ne doit pas être la seule cible, il faut
penser également au moyen d’acquisition de la population à celle-ci. En effet l’accès au
crédit d’investissement initial n’a pas été pris en compte.
Nous avons choisi de présenter succinctement ce projet car il nous semble allier un choix
énergétique judicieux ainsi que de bons moyens de financement en prévoyant des crédits
d’investissements pour la population. Ce projet démarré le 4 Octobre 2007, finira le 30 Juin 2010 en
laissant derrière le développement du Biogaz dans les zones rurales. L’objectif de ce projet est
d’augmenter l’accès aux sources d’énergies propres et renouvelables dans les zones rurales et péri-
rurales, grâce à une aide extérieure. Pour cela, le projet a pour but de développer et disséminer des
unités de production de biogaz en s’adressant en priorité aux besoins des plus pauvres ou des plus
exclus socialement et géographiquement. Le succès sera mesuré par l'augmentation du nombre
d'usines de biogaz rencontrant les critères de qualité du projet.
PRINCIPE
Ce projet aidera les familles qui détiennent au moins un bovin, nécessaire pour la production
d’un minimum de déjection, un terrain où construire une unité pour biogaz et un accès minimum à
de l’eau. Le programme apportera environ 30% du coût d’investissement pour les demandeurs
privés. La banque de développement de l’agriculture Népalaise apporte son soutien au projet en
permettant l’accès des personnes rurales au crédit suffisant pour développer le projet. Le but de ce
projet est d’augmenter, à l’horizon 2010, le nombre de fermes utilisant les usines de biogaz, avec un
résultat attendu de 37 300 usines implantées en zones rurales.
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LES AVANTAGES
LES INCONVENIENTS
Ce projet étant en cours, il est difficile d’en présenter les échecs où les disfonctionnements,
mais nous pouvons supposer, après voir étudié le biogaz, qu’il présente quelques points négatifs :
• Le prix d’investissement (forage, installation) reste élevé malgré les aides au financement
mis en place,
• Un relief escarpé pas toujours propice à la mise en œuvre de travaux d’installation de l’unité,
• Il faut que le fermier possède des bêtes pour atteindre un rendement minimum
d’exploitation de l’unité de biogaz, or ce sont les fermiers les plus riches qui en possèdent,
• Il est difficile de trouver un rendement permettant le retour sur investissement, ce qui rend
la décision d’investissement de la part des privés plus compliquée.
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Etudier les caractéristiques intrinsèques du Népal nous a permis de mieux comprendre les
difficultés quotidiennes auxquelles le pays doit faire face, à savoir une situation géographique
rendant difficile la construction, une situation politique encore très instable et une exploitation
énergétique encore trop faible par rapport à ses disponibilités théoriques. Cette énergie est mal
distribuée et mal répartie avec un accès quasiment nul des zones rurales au réseau électrique
national.
Cette première partie était indispensable pour une meilleur connaissance de la situation, afin
de remettre en cause des idées reçues souvent exagérées, voire erronées, que nous pouvions avoir à
propos du Népal. Nous avons pris conscience de la difficulté quotidienne de la vie népalaise,
accentuée pour les ruraux de la part de difficulté d’accès aux technologies, aux soins et à l’énergie.
Les différents projets de développement énergétique dans les zones rurales menés au Népal
ont présentés des avantages et des inconvénients de différents ordres. L’idéal serait l’exploitation
d’une ressource permettant à la fois l’arrêt de la déforestation, l’accès à tous les services de bases,
une installation simple, adaptée aux reliefs et surtout peu coûteuse. Avoir pu dégager ces objectifs
nous prépare à développer notre propre projet, de façon empirique et raisonnée.
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PARTIE PROJET
INTRODUCTION
Après avoir étudié l’état d’électrification des zones rurales du Népal, ainsi que les besoins
énergétiques de la population, nous allons maintenant présenter notre propre projet. Nous
souhaitons proposer un projet de petite envergure nécessitant de petites installations qui sera
profitable à l’ensemble de la population. Nous avons le désir d’orienter notre projet sur le
développement du pays. Nous allons donc proposer un projet qui permettra une action à la fois sur
l’éducation des enfants et sur la santé de tous. Le projet aura pour finalité l’éclairage de l’école du
village choisi et l’apport d’eau chaude et d’électricité dans un point médical.
Il faut savoir que nous avons cherché à appliquer directement ce projet au village de Birta qui
a déjà reçu une aide de l’association Thanaka. Malheureusement nos demandes auprès du
correspondant népalais sur place n’ont pas été couronnées de succès. Aujourd’hui nous ne disposons
donc pas des informations nécessaires sur le site de Birta pour concrétiser et finaliser notre projet.
Nous proposons donc un cadre typique d’un village en région rurale du Népal où le projet peut être
adapté: présence d’une école, possibilité d’installation d’un point médical, présence d’un cour d’eau,
ensoleillement moyen et situation en altitude.
A partir de là nous nous sommes orientés vers deux sources d’énergies : énergie solaire, pour
le point médical et énergie hydraulique pour l’école. Etant donné notre précédente étude, nous
observons que ce sont les formes les plus adaptées au Népal et ses régions rurales. L’inconvénient
principal perçu était leur prix d’investissement. Rappelons que cette recherche se situe en pleine
problématique de développement durable, le prix ne nous semble donc pas être une priorité, il ne
sera donc pas un facteur clé de décision finale pour notre projet, bien qu’elle demeure importante
pour rester dans un projet d’une ampleur économiquement réalisable.
Nous avons ensuite étudié les différents systèmes possibles utilisant les énergies solaire et
hydraulique, ce qui a amené un choix de technologie. Une fois ce choix fait, nous avons développé la
planification du projet, notamment sa prise en charge. L’étude que vous allez découvrir correspond à
une étude de faisabilité, vous ne trouverez pas un cahier des charges précis ou un dimensionnement
des installations qui doit être fait avec plus de données sur le village et sa situation.
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I. Etude
1. Energie photovoltaïque
Ce moyen de fabriquer de l'électricité avec l'énergie solaire est le plus connu car il est
fréquemment utilisé en France. On se sert des rayonnements lumineux du soleil, qui sont
directement transformés en un courant électrique par des cellules à base de silicium ou autre
matériau ayant des propriétés de conversion lumière/électricité. Chaque cellule délivrant une faible
tension, les cellules sont assemblées en panneaux. La surface des panneaux est proportionnelle à la
production.
Ce système est très simple à mettre en œuvre et particulièrement léger. Inventé pour les
besoins des satellites artificiels militaires, il est aujourd'hui très utilisé pour une production locale ou
embarquée d'électricité, ce qui pourrait servir pour alimenter des appareils électriques comme des
ampoules dans des foyers Népalais.
Les systèmes photovoltaïques ne contiennent aucune pièce mobile. Ils sont fiables,
requièrent peu d'entretien, sont silencieux et ne produisent aucune émission de polluants. Ce sont
des systèmes modulaires : les éléments de base (modules de cellules solaires) sont vendus dans un
vaste éventail de capacités d'alimentation électrique qui vont d'une fraction de watt (par exemple les
montres et les calculettes à pile solaire) à plus de 300 watts. L'interconnexion des modules permet
d'obtenir la puissance qu'exige notre application.
FONCTIONNEMENT TECHNIQUE
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Quand on dit énergie solaire, une question vient immédiatement à l’esprit du lecteur, c’est :
« Le système semble bien quand il y a du soleil, mais quand il n’y en a pas, comment faire ?». Ce
problème se pose car nous voulons que le point médical soit auto-suffisant en électricité, car il est
évident qu’il ne pourra pas être connecté au réseau, en plein milieu de la montagne.
C’est pourquoi une partie de l'énergie produite par les modules photovoltaïques sera utilisée
immédiatement, tandis que l’autre sera emmagasinée dans des accumulateurs pour être
consommée plus tard, ce qui permet de faire face au problème soulevé. Le surplus d'énergie produit
par les systèmes photovoltaïques autonomes durant les périodes d'ensoleillement est emmagasiné
dans les accumulateurs. Ces derniers fournissent ensuite l'électricité nécessaire pendant la nuit ou
lorsqu'il n'y a pas suffisamment de rayonnement solaire. Dans ces systèmes, la puissance électrique
du champ de modules et la capacité des accumulateurs sont soigneusement déterminés afin
d'obtenir un rendement optimal.
Pour définir avec plus de précision le système que nous allons utiliser dans notre projet, il
convient de définir certaines choses :
Le kilowatt crête est la principale caractéristique d'un panneau photovoltaïque. Elle exprime la
puissance maximale délivrée en plein soleil dans les conditions idéales. Elle s'exprime en « watts
crête» (abréviation Wc) quand on parle d’un panneau photovoltaïque, ou de kilowatts crête (kWc)
quand on parle d’une installation complète.
Rapport surface/puissance : Pour une puissance de 1kWc, il faut 7m2 de panneaux photovoltaïque.
Rapport puissance/énergie électrique : Une puissance totale de 1 kWc dans des conditions
moyennes d’ensoleillement (on prend celles françaises) permet de produire annuellement environ
1000 kWh. Il faut savoir que la consommation électrique moyenne d’un ménage français est de 4000
kWh (d’après l’ADEME). Prix de 1 kWc : Le coût d’installation du 1 kWc est de l’ordre de 8 000 € TTC,
soit 32 000 euros pour 4kWc.
Un tube fluorescent (TF) nécessite de 14 à 78W pour fonctionner, et une lampe fluo-
compacte (CFL) de 10 à 26W. Nous désirerions alimenter 3 CFL de 15W, et un TF de 55W, soit un
total de 100W.
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En considérant que les ampoules et le tube seront utilisés 15h par jour, sur une année, cela ferait
100 W*15h=1,5 KWh par jour
soit 1,5KWh*365J=547,5 KWh par an soit 0,5475 KWc
or nous savons qu’il faut 7m² de panneau photovoltaïque pour une puissance de 1KWc,
Il faudra donc des panneaux de surface au moins égale à 7*0,5475=3,8m².
Nous utiliserons donc dans notre projet environ 4m2 de panneaux, ce qui permettra
d’alimenter un point médical dans ses principaux besoins électriques. Notre système sera autonome
grâce à ses accumulateurs, et permettra également d’alimenter la pompe nécessaire au bon
fonctionnement du chauffe-ballon solaire, que nous allons voir maintenant. Les panneaux solaires
seront exposés plein Sud et inclinés à 30°, pour recueillir le maximum de soleil.
2. Energie thermique
Avec un capteur solaire, il est possible de produire de l’eau chaude en utilisant uniquement
l’énergie solaire, ce qui permet un certain confort sanitaire. Cette installation est peu coûteuse, mais
se développe de façon individuelle, ou dans des établissements publics, comme pour faire disposer
un point médical d’eau chaude.
Source : http://www.econologie.com/photo/solaire_thermique_principe.jpg
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Source : http://www.ademe.fr/midi-pyrenees/a_2_05.html
FONCTIONNEMENT
Les deux types de capteurs dont sont dotés la plupart des chauffe-eau solaires sont le capteur plat et
le capteur à tubes sous vide. Un capteur plat se compose d’un boîtier rectangulaire peu profond doté
d’une « fenêtre » transparente située au-dessus d’une plaque noire au fini mat. La plaque noire est
fixée à une série de tubes parallèles ou à un serpentin remplis d’air, d’eau ou d’un autre fluide
caloporteur. Un capteur à tubes sous vide se compose de plusieurs tubes en verre qui logent un
tuyau métallique noir parcouru par un fluide caloporteur. L’espace à l’intérieur du tube de verre est
sous vide.
Source :http://www.canren.gc.ca/prod_serv/index_f.asp?CaId=138&PgId=1288
Dans un capteur solaire plat, le rayonnement solaire est converti en chaleur qui est emprisonnée
(effet de serre).
Chaque capteur a ses avantages et donne un bon rendement s’il est associé à un réservoir de
stockage bien conçu.
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Source : http://www.canren.gc.ca/prod_serv/index_f.asp?CaId=138&PgId=1288
Vue en coupe des éléments d’un capteur plat vitré 1. Absorbeur métallique 2. Vitrage 3. Boîtier 4. Isolant
5. Entrée du fluide caloporteur
2. Transfert d’énergie : le fluide caloporteur transfère l’énergie captée sous forme de chaleur à l’eau
du réservoir de stockage.
3. Stockage d’énergie
Le liquide, du glycolé, circule dans le circuit fermé et chauffe sous le vitrage, puis passe dans
le chauffe-eau. Pendant tout son passage, il réchauffe l’eau présente, avant d’en ressortir et d’être
envoyé à nouveau, grâce à la pompe, vers le vitrage. Ce cycle permet de chauffer l’eau présente dans
le ballon. L’eau chaude est stockée dans un réservoir isolé. Lorsque l’on ouvre le robinet d’eau
chaude, de l’eau froide d’appoint pénètre dans le réservoir, par le fond, comme présenté sur le
schéma ci-dessous. Les chauffe-eau solaires ont une capacité de stockage légèrement supérieure à
celle des chauffe-eau classiques parce qu’ils fonctionnent pendant le jour seulement. Pour notre
projet, il faut un chauffe-eau qui a capacité moyenne, de moins d’1 m3, avec des capteurs solaires
intégrés. Un chauffe-eau solaire type produira 700 kWh d’énergie annuellement.
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CACKEL – ROSSI
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3. Micro hydraulique
POURQUOI UN MICROSYSTEME ?
• La micro hydro ne coûte pratiquement rien à exploiter, même si les systèmes coûtent plus
cher à construire que les systèmes à combustibles fossiles (notamment à gaz naturel).
• Le prix de l'hydroélectricité provenant d'un système autonome est à l'abri de l'inflation parce
que le coût d'utilisation de l'eau d'un cours d'eau n'augmentera ou ne variera probablement
pas. Par contre, le coût du combustible utilisé par d'autres systèmes peut augmenter avec les
années.
• Comme les microsystèmes hydroélectriques utilisent une source d'énergie renouvelable, ils
ne dépendent pas du pétrole, du charbon ou d'un autre combustible fossile pour
fonctionner. Ils favorisent l'autosuffisance parce que leur aménagement se fait à une échelle
très petite, et ils ne comportent pas la plupart des effets environnementaux et sociaux
nuisibles des grands projets d'exploitation énergétique.
• Les systèmes hydroélectriques durent de 20 à 30 ans, soit plus longtemps que la plupart des
autres genres de systèmes de production.
• Les petites installations comme les microsystèmes hydroélectriques peuvent être construites
relativement rapidement.
• Ils ne nécessitent aucune ligne de transport à distance, parce que l'électricité est consommée
près de la source de production.
i. Généralités
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CACKEL – ROSSI
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source : http://ivanofflegoff.ifrance.com/
On peut classer les ouvrages de micro production d’électricité en fonction de leur hauteur de
chute, soit la distance verticale en mètres (m) qui sépare le niveau auquel l'eau pénètre dans la prise
d'eau (conduite forcée) du niveau auquel l'eau quitte la chambre de la turbine (voir figure ci-
dessous). Cette hauteur de chute détermine notablement les types de turbines utilisées.
Source : http://www.canren.gc.ca/
On distingue ainsi :
• Les hautes chutes (> 200 m)
• Les moyennes chutes (entre 50 et 200 m)
• Les basses chutes (< 50 m)
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CACKEL – ROSSI
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Il existe généralement deux types de systèmes pour les sites isolés (non reliés au réseau
électrique local), soit les systèmes à accumulateurs à courant continu (c.c.) et les systèmes à courant
alternatif (c.a.). Il est néanmoins possible de relier le système à c.a. selon les cas.
De nombreuses maisons hors réseau utilisent des systèmes à accumulateurs, dont certaines
qui sont également dotées de systèmes à énergie solaire ou éolienne. Les systèmes à accumulateurs
à c.c. nécessitent un débit d'eau inférieur à celui des systèmes à c.a., ce qui est avantageux. Ils sont
habituellement moins coûteux et utilisent au maximum l'énergie produite. Les turbines de systèmes
au fil de l'eau transforment l'énergie cinétique de l'eau qui se déplace. Elles conviennent donc aux
rivières et aux ruisseaux dont le volume d'eau est élevé et le courant est lent. Un tableau comparatif,
aidant au choix du microsystème hydraulique à accumulateur à c.c. est présenté en annexe 4.
Les microsystèmes à c.a. ressemblent à ceux utilisés par les services publics pour alimenter
les maisons en électricité dans les villages et les villes. Ils ne comportent aucun accumulateur. Ils sont
donc conçus pour alimenter directement les appareils qui consomment de l'électricité. Ce type de
système convient aux systèmes autonomes, mais il peut aussi fonctionner comme sites connectés à
un réseau. Un tableau comparatif, aidant au choix du microsystème hydraulique à c.a. est présenté
en annexe 4.
TURBINE FRANCIS
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CACKEL – ROSSI
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TURBINE PELTON
Elle est caractérisée par ces augets en forme de cuillères coupés en deux. Cette
turbine peut avoir un grand diamètre et plusieurs injecteurs.
Source : wikipedia.org
TURBINE KAPLAN
Source : wikipedia.org
ALTERNATEUR
Ils produisent un courant dont la tension oscille de part et d'autre de zéro. Tous les alternateurs
fonctionnent selon ce même principe, que ce soient ceux des grandes centrales hydroélectriques et
des centrales nucléaires ou celui dans votre voiture. Toutefois, la vitesse de rotation varie selon le
type d'alternateur.
TRANSFORMATEUR
On élève la tension, pour avoir moins de courant mais avec une même puissance.
Il ne sera pas nécessaire d’utiliser un transformateur dans notre projet étant donné que nous
supposons la présence d’un cours d’eau près du village : la distance parcourue par l’électricité sera
très faible, les pertes sont ainsi minimisées.
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P=Q*H*g*e
On utilise idéalement le débit minimum annuel pour calculer le débit de conception afin de
s'assurer d'une alimentation en électricité pendant toute l'année. Il est nécessaire de bien effectuer
ce calcul pour déterminer approximativement le potentiel hydroélectrique d’une zone et ainsi mettre
en relation ce potentiel avec l’évaluation minutieuse du besoin électrique.
C’est en fonction de ces données que nous pouvons choisir de manière optimale les
principaux composants du microsystème (turbine, alternateur, longueur des conduites...).
v. Conclusion
Nous choisirons un microsystème à courant continu qui nous semble plus adapté. Voici les
raisons du choix entre le système à accumulateur et le système à courant alternatif :
MATERIEL NECESSAIRE
Les composants de base des microsystèmes hydroélectriques qu’il faudra se procurer sont les
suivants:
Selon le site, les éléments suivants pourraient devoir faire partie d'un microsystème (voir
figure ci-dessous) :
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CACKEL – ROSSI
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• Un bief d'amont et une grille devant la prise d'eau de la conduite forcée pour retenir les
débris qui autrement parviendraient jusqu'à la turbine;
• Une conduite forcée pour acheminer l'eau à la centrale;
• Une centrale dans laquelle la turbine et la génératrice convertissent l'énergie du mouvement
de l'eau en électricité;
• Un canal de fuite par lequel l'eau est retournée au cours d'eau.
Source : http://www.canren.gc.ca/
Il ne nous est pas possible d’aller jusqu’au choix de la turbine. En effet, n’ayant pas de
réponse du correspondant népalais de l’association Thanaka, nous avons entrepris une recherche
typographique sur la région de Birta sans succès, nous ne pouvons donc pas connaître la hauteur de
chute possible, encore moins le débit du ruisseau.
L’installation de panneaux solaires et d’un chauffe ballon ne constitue pas une difficulté
insurmontable. De bons outils et une marche à suivre sont nécessaires. Le moins évident est
l’acheminement du matériel, qui est encombrant voir lourd pour les micro hydrauliques.
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IR P08
Les deux systèmes que nous allons utiliser sont complémentaires dans l’action, et devront
être réalisés en parallèle afin de garantir rapidement l’autonomie du point médical.
Une étude précise des besoins électriques pour le point médical devra être réalisée, afin de
déterminer avec exactitude la surface de panneaux photovoltaïques à utiliser, bien que par défaut, il
est possible de choisir, comme nous l’avons fait précédemment, une surface de 3m2. En suivant le
guide d’estimation des besoins électriques fournit en annexes 7 et 8, et surtout avec l’aide d’un
spécialiste, l’étude prendra plusieurs mois pour une association. Cette étude permettra également
de déterminer le type de capteur solaire pour le chauffe-ballon, qui sera associé à un réservoir de
stockage correspondant.
Nous pensons qu’il faut environ une année pour mettre ce projet au point, du début de
l’étude jusqu’à le début de l’utilisation de l’électricité, de l’eau chaude et du chauffage dans le point
médical.
L’évaluation du besoin électrique peut être connue facilement une fois sur place, selon la
taille de l’école notamment, une ou deux semaines devraient suffire. L’étude de la faisabilité est une
étape dont nous estimons la durée à un mois. Il est nécessaire que cette étape soit correctement
remplie. C’est à partir des résultats obtenus que se base la suite du projet. L’appel d’offre et le choix
des équipements est une étape dont la durée dépendra de la réactivité des fournisseurs (rappelons
que des documentations ont été demandés à des fournisseurs, demandes restées sans réponses à ce
jour). Nous choisirons des fournisseurs locaux de préférence pour éviter le transport de matériel sur
de trop longues distances. Enfin les phases d’installation et de mise en service sont les plus longues,
estimées à 3 à 6 mois selon la saison.
En ce qui concerne le coût, il est très difficile de l’analyser à notre niveau et avec le peu
d’informations dont nous disposons. Une analyse financière plus approfondie est nécessaire.
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2. Coûts
La plupart des entreprises proposent des devis gratuits pour mener l’étude concluant sur le
type exact de panneaux solaires et de capteur solaire à utiliser.
D’après les prix que nous avons trouvés, les panneaux photovoltaïques dont nous avons besoin
coûteraient 4000€ TTC à l’achat et le chauffe-eau solaire, muni de capteurs intégrés coûterait 6000€
TTC.
Pour le système micro hydraulique, il est bien plus difficile de chiffrer les coûts tellement ils
sont variables selon l’environnement dans lequel nous développons notre projet. Ne disposant
d’aucune information géographique sur le village de Birta, nous présentons ce qui est susceptible de
les modifier.
Malgré des coûts de réalisation généralement élevés, les coûts de maintenance sont
raisonnables, les installations sont prévues pour durer longtemps et l'énergie de l'eau est
renouvelable si elle est bien gérée. Le coût d'un système dépendra, entre autres, de l'équipement
utilisé, de la quantité de matériaux et d'équipement nécessaires et du coût des travaux de génie civil
à effectuer. Les coûts comprendront la construction d’une prise d'eau, d’un petit canal d'amenée,
d’une centrale et d’un canal de fuite. Chaque site hydroélectrique est unique, car environ 75% du
coût d'aménagement dépend du site et du relief. Environ 25% seulement des coûts sont relativement
fixes : ceux de l'équipement électromécanique, coûtant environ 6000€ pour notre microsystème à
accumulateurs. Il faut donc compter environ 25000€ TTC pour l’installation complète du système
micro-hydraulique, somme pouvant varier énormément comme nous venons de l’expliquer.
Nous souhaitons avertir les futurs acheteurs que ces prix sont à titre indicatif ! Les panneaux
photovoltaïques notamment, ont un prix très fluctuant au cours de l’année. D’autre part, dans le
cadre d’un tel projet il est possible que de grands industriels, qui ont des prix avantageux auprès des
constructeurs, puissent nous en faire bénéficier. Nous rappelons que ces prix n’indiquent que le prix
du matériel nécessaire, le projet global aura un coût à évaluer lors d’une analyse financière plus
poussée.
3. Installation
4. Entretien et responsabilités
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le débit d'eau dans la turbine à la quantité d'électricité consommée, ou pour conserver l'eau du cours
d'eau, tout particulièrement lors de la saison sèche. Il faut effectuer un entretien mensuel plus
exhaustif, comme graisser l'équipement et les roulements, serrer les courroies...
La responsabilité et la prise en charge de l’installation sont des choix clés dans la réussite
d’un projet. Il est nécessaire d’intégrer le projet au sein de la communauté, que le projet soit accepté
et mieux : qu’il émane d’un besoin général. Il est nécessaire qu’une unique personne soit
responsable de l’entretien des équipements. Il devra être formé et de manière idéale, avoir participé
à l’installation du microsystème. Nous pensons que le maître de l’école sera à même de répondre à
ces responsabilités pour l’école, et le médecin en chef pour le point médical. En effet, il pourra
consulter les manuels d’utilisation et entretenir de manière éclairée le dispositif. La lumière produite
lui sera directement profitable : au Népal les instituteurs logent généralement dans leur école.
Un nettoyage périodique des panneaux au jet d’eau permet de dégager les poussières ou
pollen qui peuvent s’y accumuler. Nous n’avons actuellement pas de recul suffisant pour calibrer la
durée de vie réelle des panneaux photovoltaïques, mais qui est au delà de 30 ans. En fin de vie, les
panneaux peuvent en cas de détérioration ou autre, être recyclés. C'est une façon de répondre
encore plus à la logique écologique.
Un chauffe-eau solaire n'a pas besoin de beaucoup d'entretien. Néanmoins, comme tout
équipement de chauffage certaines vérifications doivent être effectuées tous les ans (au moins),
suivant les indications préparées par l'installateur au moment de la mise en service de l'installation.
Si l'usager fait les contrôles, ça ne coûte rien, mais il est souvent préférable de souscrire un contrat
de maintenance, éventuellement ajouté au contrat de maintenance de la chaudière.
Les différentes vérifications sont simples mais essentielles, car un système solaire peut tomber en
panne sans que l'usager s’en rende compte.
Les points de contrôle essentiels sont la pression du liquide caloporteur (voir le manomètre à coté du
ballon) et le fonctionnement de la pompe au bon moment (en marche avec le soleil et en arrêt la
nuit). Il faut également vérifier la fixation des capteurs et l'état de l'isolation thermique des tuyaux.
Mais la seule intervention probable pendant les premiers dix ans de fonctionnement sera le rajout ou
le remplacement du liquide caloporteur (antigel) suivant les conditions climatiques.
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Les deux projets que nous avons proposés répondent à un besoin collectif : éduquer les
enfants et assurer la santé des habitants. Une amélioration évidente est l’extension de ces systèmes
au domicile des particuliers : amener l’eau chaude et la lumière à chaque habitant serait une avancée
considérable.
Concernant le projet sur l’énergie solaire nous proposons les améliorations suivantes :
• S’il y a la nécessité de plus d’électricité, le système pourra être associé à une éolienne de
2kW, qui sera mue par le vent de fond de vallées. L’éolienne sera couplée sur l’onduleur
principal.
• Installer des pommes de douche à faible débit.
• Placer une enveloppe isolante autour du réservoir d’eau chaude s’il n’est pas du type à haute
efficacité.
• Isoler tous les tuyaux d’eau chaude.
• Régler la température du chauffe-eau de relève à 50 °C.
• Remplacer les garnitures dans les robinets qui fuient.
• Utiliser de l’eau moins chaude pour le lavage.
• Utiliser des produits constitués de matières recyclables.
2. Limites du projet
Concernant le projet sur l’énergie solaire, les batteries et les accumulateurs utilisés devront
être de très bonne qualité, pour permettre d’utiliser le système en été comme en hiver, de jour,
comme de nuit. Ceci représente à la fois la limite du projet, et l’enjeu de la bonne efficacité du
projet.
Concernant l’énergie hydraulique, la limite évidente est la sécheresse. Il faut garder ce risque
à l’esprit, mais rappelons que le Népal possède un potentiel hydroélectrique très important.
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CONCLUSION
Après une étude de l’état d’électrification des zones rurales du Népal, nous avons découvert
un pays aux nombreuses ressources inexploitées. L’étude de différents projets déjà concrétisés nous
a guidé lors de notre travail de reflexion. Nous avons trouvé une combinaison de systèmes d’énergies
renouvelables adaptés aux régions rurales et permettant selon nous le développement du pays.
Nous n’avons malheureusement pas pu concrétiser à la hauteur de nos attentes ce projet, n’ayant
pas à notre disposition toutes les caractéristiques de la région de Birta. Néanmoins ce projet reste
applicable dans de nombreux villages types des zones rurales du Népal.
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• Le karai (wok) est en acier et est utilisé pour la cuisson des légumes,
• Le dekchi et le pressure cooker (cocotte minute) sont en fer ou aluminium et sont utilisés
pour tout type de cuisson,
• Le kasaudi est en aluminium et fer et est utilisé pour la cuisson du riz ou des lentilles,
• Le rice cooker (autocuiseur) s’utilise à l’aide d’un branchement électrique, cet appareil est
donc encore peu utilisé en zones rurales.
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Production d’énergie
Coûts par kWh produit (sans
Coûts
raccordement à un réseau, fortement
d’investissement
dépendant du taux d’utilisation de
par kW installé
l’installation)
Petites centrales hydroélectriques
0.2 – 0.35 USD (dont env. 0.01 – 0.02 USD/
non raccordées à un réseau (inclus Env. 1’500 – 3’500
kWh pour la distribution de courant sans
les coûts pour la distribution du USD
raccordement à un réseau)
courant)
Petites centrales hydroélectriques
0.05 – 0.065 USD
en réseau
Photovoltaïque (système solaire
7’000 – 11’000 USD 0.6 – 1.0 USD
individuel)
Force éolienne 1’000 – 5’000 USD 0.05 – 0.3 USD
0.06 – 0.3 USD, dépend fortement des
Biogaz 1’500 – 2’500 USD coûts de
la biomasse
env. 0.2 – 0.3 USD/kWh (0.17 USD/kWh
Petite génératrice diesel 500 – 1’200 USD uniquement coûts combustible ;
1 l diesel à 0.5 USD/l)
Acheminement de l’énergie
Ligne moyenne tension Env. 10’000 USD/km
Les coûts d’acheminement par kWh
dépendent
Env. 4’000 –
Ligne basse tension du taux d’utilisation de la ligne,
8’000 USD/km
respectivement
de la station de transformation !
Transformateur (sans installation) Env. 3’000 – 5’000 USD
Les chiffres ne permettent qu’une catégorisation grossière des coûts ; ils peuvent s’écarter
de beaucoup des ordres de grandeur donnés selon le contexte local, les prix des produits de base et
le taux d’utilisation des installations.
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Source : http://www.canren.gc.ca/
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Le graphe ci-dessous permet à partir d’une situation donnée selon une hauteur de chute et le
débit d’un cour d’eau mais également en fonction de la puissance souhaitée en MW, de déterminer
la turbine la plus adaptée. (Nous n’avons pas abordés le fonctionnement de tous les types de
turbines présentées). Les zones
Source : http://hydroweb2.free.fr/hydroweb/hydroweb.html
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(Tiré intégralement du site : http://www.canren.gc.ca : nous conseillons vivement aux intéressés par ce type
d’installation d’aller consulter cette page. Il constitue un guide complet pour l’installation chez un particulier)
La présente section vous aidera à mieux définir le système qui répondra à vos besoins en électricité, en vous
aidant à évaluer ces besoins et à dimensionner le système que nécessite votre application (vous trouverez une
fiche de dimensionnement à l'annexe 8). Deux exemples illustrent la manière d'employer la fiche. Quand vous
aurez rempli cette dernière, vous serez en mesure de discuter avec le distributeur des diverses options
possibles.
Pour déterminer combien de puissance et d'énergie il vous faut, vous devez d'abord savoir quels appareils il
faut alimenter, combien d'électricité chacun consomme (y compris pendant la mise en attente) et à quelle
fréquence on les emploie. Dans le cas du système PV à fonction unique, telle l'alimentation d'une pompe à eau,
le calcul est simple à faire. Par contre, si le système doit alimenter plusieurs appareils à votre domicile ou dans
votre entreprise, vous devrez alors tracer le profil d'utilisation de tous les appareils qui y seront branchés.
Plus vous avez besoin d'énergie, plus le système sera gros et coûteux, en particulier si vous songez à installer un
système autonome. Par conséquent, il importe de réduire le plus possible votre demande, en employant des
appareils éconergétiques et en n'utilisant l'électricité que pour les appareils qui ne peuvent fonctionner
autrement. Par exemple, ce n'est pas avantageux d'employer un système photovoltaïque pour alimenter une
cuisinière ou un système de chauffage. Mieux vaut répondre à ces besoins à l'aide d'une source d'énergie
mieux adaptée, comme le bois ou le propane. Un chauffe-eau solaire peut également répondre à vos besoins
en eau chaude.
Pour estimer vos besoins en électricité, vous devez d'abord dresser la liste de tous les appareils à alimenter, en
indiquant s'ils fonctionnent à courant alternatif ou continu ainsi que leur puissance nominale et leur utilisation
quotidienne (en heures). (Voir la 1re étape de la fiche de dimensionnement à l'annexe 2.)
Pour chaque appareil, multipliez ensuite la puissance nominale (valeur réelle ou estimée) par le nombre
d'heures estimatif d'usage quotidien pour obtenir la consommation totale (en wattheures [Wh]) par jour. Si la
consommation est déjà indiquée en Wh/j (ou en kilowattheures par année [kWh/an], comme l'indique
l'étiquette ÉnerGuide), vous pouvez laisser tomber les colonnes « A » et « B » de la première étape de la fiche
de dimensionnement et passer tout de suite à la colonne « C », où il faut inscrire les valeurs en Wh/j.
Vous devriez envisager de remplacer les ampoules à incandescence par des fluorescents compacts c.a. ou
c.c., car ces derniers donnent quatre fois plus de lumière par watt d'électricité et durent dix fois plus
longtemps. Pour obtenir plus de renseignements sur l'éclairage éconergétique à l'extérieur, consultez un
fournisseur spécialisé en appareils d'éclairage.
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Étiquettes ÉnerGuide
Enfin, faites le sous-total, puis rajustez la charge c.a. (en fonction Les étiquettes ÉnerGuide donnent la cote
des pertes dues à l'onduleur), en supposant un taux d'efficacité de de consommation d'électricité (en
conversion de 0,90, et inscrivez la valeur résultante en tant que kWh/an) des principaux électroménagers.
« charge journalière totale », au bas au recto de la fiche de
dimensionnement.
Les appareils plus petits et plus écoénergétiques exigeront moins d'énergie électrique. Certains distributeurs de
systèmes PV vendent aussi des appareils ménagers et d'éclairage à haut rendement.
Rappelez-vous que les besoins en énergie ont un impact direct sur les paramètres suivants :
• la dimension des modules photovoltaïques requis pour alimenter l'application ou charger les
accumulateurs;
• la capacité des accumulateurs requise pour répondre aux besoins sans recourir à un groupe
électrogène durant la nuit ou les journées sombres;
• la quantité de combustible consommée par le groupe électrogène ou la dimension de l'éolienne.
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Les deux termes suivants sont utilisés pour caractériser la consommation d'électricité :
Puissance
La puissance dont vous avez besoin constitue l'intensité instantanée d'électricité qui est nécessaire pour
alimenter les appareils utilisés. Plus vous utilisez d'appareils au même moment, plus vous avez besoin de
puissance. La puissance s'exprime en watts (W). Le watt est une unité SI pratique : il est le produit du courant,
en ampères (A), et de la tension, en volts (V).
1W=1Ax1V
Cette formule toute simple indique, par exemple, qu'une lampe fluorescente compacte de 12 W requiert 1 A
lorsqu'elle est connectée à une source d'alimentation de 12 V c.c. (volts en courant continu).
Taux de consommation
Le taux de consommation dépend non seulement de la puissance requise par les appareils, mais aussi de la
durée et de la fréquence d'utilisation. Il s'exprime en wattheures (Wh) pour une période donnée (par jour,
mois ou année). On le définit comme étant la puissance multipliée par le nombre d'heures durant lequel
l'appareil est utilisé au cours de cette même période.
1 Wh = 1 W x 1 h
Les systèmes photovoltaïques non connectés au réseau peuvent être autonomes (avec ou sans accumulateurs),
c'est-à-dire dépendant uniquement de l'énergie solaire, ou hybrides. Les systèmes hybrides allient la
technologie PV à une ou plusieurs autres formes de production d'électricité et comprennent habituellement
des accumulateurs. Au moment de choisir le genre de système dont vous avez besoin, vous devez tenir compte
des facteurs suivants : demande totale, puissance maximale appelée, moments et périodes de l'année de la
demande, fiabilité requise et accessibilité du système selon l'endroit où il sera installé.
Système autonome
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Pour s'assurer une provision d'énergie l'année durant à l'aide d'un système
alimenté uniquement à l'énergie solaire, il faut installer un champ de modules
photovoltaïques beaucoup plus gros (donc beaucoup plus coûteux) et l'assortir
d'accumulateurs. Ces systèmes sont pratiques dans les endroits isolés, où il n'y
a pas de personnel sur place et où il est difficile et coûteux d'aller faire des
tournées d'inspection. Les immobilisations requises sont alors vite
Le système PV autonome
compensées par les économies réalisées au titre des frais d'entretien et du
installé au parc national Yoho
ravitaillement en combustible. On emploie par conséquent des systèmes
autonomes avec accumulateurs pour l'électrisation des clôtures de pâturages, (Colombie-Britannique),
et pour les communications, le balisage, les dispositifs d'avertissement et les alimente le projecteur de
stations de surveillance ainsi que pour divers usages où la fiabilité et les l'amphithéâtre et charge la
exigences d'entretien sont des considérations de première importance. batterie de la voiturette de
golf dont se sert le personnel
Le système autonome peut aussi convenir dans le cas d'une résidence d'été, qui recueille les droits de
d'un voilier ou d'autres usages dont la période d'utilisation correspond à la
camping. Photo gracieuseté
période d'ensoleillement maximal. Si vous considérez l'électricité comme un
luxe et estimez pouvoir supporter les rares instants où le système ne suffira de Sovran Energy Inc.
pas à vos besoins, le système autonome peut s'avérer une solution
satisfaisante à prix raisonnable. Toutefois, si vous tenez à être assuré d'un approvisionnement constant à
longueur d'année et si vous avez facilement accès aux produits consommateurs d'énergie, ce serait sans doute
plus avantageux d'installer un système hybride.
Système hybride
Le système hybride allie l'énergie photovoltaïque à celle d'autres sources. En règle générale, il comporte une
éolienne ainsi qu'un groupe électrogène d'appoint au diesel, au propane ou à l'essence. Un tel système peut
convenir dans le cas d'une résidence ou d'un immeuble commercial non connecté à un réseau de distribution.
Si vous consommez plus de 2,5 kWh d'énergie par jour l'année durant et que vous avez déjà un groupe
électrogène, ou si vous habitez une région où l'ensoleillement est limité pendant de longues périodes, le
système hybride constitue probablement un bon choix.
La plupart des systèmes hybrides comportent une batterie d'accumulateurs dont provient la charge de
consommation. Les modules maintiennent la charge des accumulateurs tant qu'il y a assez de soleil. Si on
assortit une éolienne au système, celle-ci recharge les accumulateurs pendant les périodes venteuses, qui
surviennent souvent lorsque le ciel est couvert ou durant la nuit. Par conséquent, les éléments éoliens et
solaires se complètent avantageusement. Le groupe électrogène n'est mis en marche qu'à l'occasion pour
charger les accumulateurs durant les périodes nuageuses, ou sans vent, prolongées et, quand il est en marche,
il tourne à plein régime. Son rendement et son efficacité énergétique sont donc bien supérieurs; de plus, il
nécessite alors moins d'entretien et il dure plus longtemps. Les systèmes qui comportent à la fois des
composantes solaires et éoliennes suffisent souvent aux besoins, sans qu'un groupe électrogène ne soit
nécessaire.
Connaître les ressources solaires disponibles est essentiel à la conception d'un système photovoltaïque efficace
et abordable. Les cartes au-dessus indiquent la durée moyenne quotidienne de l'ensoleillement maximal des
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modules orientés vers le sud, dans différentes régions du Canada, en septembre et en décembre. Les valeurs
indiquées supposent que les modules sont inclinés à angle droit des rayons solaires à midi.
L'étape suivante consiste à dimensionner le champ de modules. Il faut prendre en considération dans ces
calculs les pertes énergétiques occasionnées par le chargement des accumulateurs (efficacité de 75 à 90 p. 100)
ainsi que l'efficacité du régulateur de charge (de 80 à 90 p. 100), particulièrement si le contrôleur ne comporte
pas d'optimiseur de puissance fournie. Habituellement, on dote d'un optimiseur uniquement les systèmes de
taille moyenne ou grande pour lesquels les avantages liés aux gains d'énergie sont plus grands que le coût
engagé. Des pertes supplémentaires peuvent parfois être attribuées à l'accumulation de poussière et de neige
sur les modules, mais elles sont relativement faibles.
Une fois que vous avez déterminé la puissance nécessaire (en watts), divisez cette valeur par la puissance
nominale du genre de modules que vous comptez employer (généralement de 20 W à 100 W) pour obtenir le
nombre de modules requis.
Remarque : Les modèles ci-dessus sont des exemples de ce qu'on trouve sur le marché. Chaque fabricant vend une gamme complète de modules de
dimension et de puissance nominale différentes. La présente liste ne constitue pas un signe d'approbation de ces produits.
La capacité des accumulateurs dont vous aurez besoin dépendra de vos exigences en ce qui concerne
l'approvisionnement ininterrompu, et du montant que vous êtes disposé à payer pour avoir ce privilège. Si le
système doit alimenter un chalet où vous passez seulement vos fins de semaine, les pannes de courant
occasionnelles engendrées par une longue période sans soleil peuvent ne pas vous inquiéter. D'un autre côté, il
se peut aussi qu'une alimentation ininterrompue soit nécessaire.
Dans la plupart des cas, il est judicieux de prévoir une capacité de stockage suffisante pour s'assurer d'avoir de
l'électricité pendant trois à cinq jours consécutifs sans soleil. (Dans les systèmes hybrides, les accumulateurs
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offrent habituellement une réserve de un ou deux jours uniquement.) Il ne faut pas décharger les
accumulateurs complètement, puisque cela réduit leur vie utile. Par conséquent, la capacité disponible sera
inférieure à la valeur nominale indiquée sur la plaque signalétique. Le « facteur de décharge maximale » est
déjà intégré à l'équation de la fiche de dimensionnement (annexe 2, 2e étape). Vous vous assurerez ainsi que la
charge des accumulateurs ne descendra jamais au-dessous de 50 p. 100 de leur capacité. Le facteur de
décharge maximale dépend du genre d'accumulateur que vous choisissez. Demandez conseil à votre
distributeur.
Vous pouvez vous servir de la fiche reproduite en annexe pour dimensionner un système photovoltaïque non
connecté au réseau. Après avoir estimé la puissance du champ de modules et la capacité de stockage dont vous
avez besoin, vous serez en mesure de communiquer avec un distributeur. Comparez les prix et décidez de ce
qui conviendra le mieux à votre situation particulière.
Vu qu'on peut décrire les watts en termes de voltampères (V x A ou VA), la quantité d'énergie peut être
exprimée en ampèreheures (A x h ou Ah) à une tension donnée. On utilise souvent ces unités dans l'industrie
pour indiquer la capacité des accumulateurs. Par exemple, pour décrire un accumulateur d'une capacité de
960 Wh, on parle généralement en termes de 12 V et de 80 Ah (12 V x 80 Ah = 960 Wh).
Wh = V x Ah
che de dimensionnement :
1re étape : Estimation des besoins en électricité (en Wh/j)
L'efficacité de l'onduleur (Effcc ca) se situe entre 80 et 95 p. 100 (0,80 et 0,95). Pour vous aider à effectuer les
calculs préliminaires, on a indiqué (en italiques) 0,90. Rajustez cette valeur au besoin, lorsque vous avez
choisi le modèle d'onduleur et que vous avez pris connaissance des valeurs nominales précisées par le
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fabricant.
Autonome Hybride
Ensoleillement maximal : h/j (Consultez les cartes ou lire « Où se renseigner davantage sur l'énergie
solaire ».)
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= Wh/j x jours
V x 0,4
= Ah
*** Le facteur 0,42 suppose une efficacité des accumulateurs de 85 p. 100 et une décharge maximale de 50 p. 100. Si les accumulateurs doivent
fonctionner à des températures inférieures à 20 °C, leur capacité (en Ah) diminuera. Consultez alors le distributeur de systèmes photovoltaïques.
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L'étude de faisabilité devrait permettre de répondre au plus grand nombre des questions qui
suivent :
• Quels sont les débits minimum et maximum? À quels moments atteint-on ce minimum et ce
maximum?
• Quels sont les incitatifs financiers disponibles pour les systèmes d'énergie renouvelable? Que
faut-il faire pour y avoir accès ?
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DOCUMENTS DE SUIVI
NOTE DE CLARIFICATION
Dans un premier temps nous allons dresser une situation énergétique au Népal :
• cadre institutionnel
• contraintes et potentialités
• politique énergétique (ses objectifs et ses axes d’orientation stratégiques)
Dans un second temps nous nous attacherons à la situation énergétique en zone rurale :
• caractérisation de la zone rurale
• principaux postes de consommation énergétique
• électricité et besoins vitaux en milieu rural
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Méthodologie préconisée
Objectifs attendus
Ces documents signés sont en possession de Mme Vézier à son bureau à Benjamin Franklin, Bâtiment
A, troisième étage.
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BIBLIOGRAPHIE
Ouvrages de référence
• NEPAL ELECTRICITY AUTHORITY AND ITS ROLE IN REGIONAL POWER TRADE, Bishnu Bam
Malla, Managing Director Nepal Electricity Authority, mars 2001
• EQUIPEMENTS TECHNIQUES DU BATIMENT, polycopié UV BA01 tome 1, Manuela Sechilariu
• CAIRN
• ScienceDirect
• Academic Search
• Diplomatie.gouv.fr
• Dmoz.org
• SUDOC
Livres
• Energy for rural development, renewable resources and alternative technologies for
developing country, National Academy of Sciences, Washington D.C. 1976,
• Nouvelles Technologies de l’énergie Tome 1, les énergies renouvelables, Jean Claude
Sabonnedière, Lavoisier, Octobre 2006, ISBN 2-7462-1376-1
Articles de périodiques
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Sites Internet
• UNICEF : http://www.unicef.org/french/infobycountry/nepal_nepal_statistics.html (Page
consultée le 10 avril 2008)
• ZONE HIMALAYA : http://www.zonehimalaya.net (Page consultée le 15 avril 2008)
• NEPAL TRUST : http://www.nepaltrust.org (Page consultée le 15 avril 2008)
• LUMINAISSANCE : http://luminaissance.free.fr/ (Page consultée le 15 avril 2008)
• CIA : Site des statistiques de la CIA :
https://www.cia.gov/cia/publications/factbook/geos/ml.html (Page consultée le 16 avril
2008)
• MONDIALOGO: Engineering Award. http://www.mondialogo.com/266.html?L=en (Page
consultée le 15 avril 2008)
• HYDROWEB : http://hydroweb2.free.fr/hydroweb/hydroweb.html (Page consultée le 26 mai
2008)
• http://www.echosysteme.qc.ca/Introduction.html#anchor130617 (Page consultée le 26 mai
2008)
• PHILIPPE LEQUENNE : http://lenergie-solaire.info/ (Page consultée le 26 mai 2008)
• EDF : http://www.edf.com/fichiers/AteliersEnergie/PDF/EDF2007_photovolt-reseau.pdf
(Page consultée le 28 mai 2008)
• L’OBSERVATOIRE DES ENERGIES RENOUVELABLES : Energie solaire thermique, www.energies-
renouvelables.org/energie_solaire.asp (Page consultée le 1 juin 2008)
• IFAD (The International Fund for Agricultural Development) : Approches des moyens
d’existence durable : http://www.ifad.org/sla/index_f.htm (Page consultée le 2 juin 2008)
• Natural Ressources Canada : http://www.canren.gc.ca (Page consultée le 4 juin 2008)
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