You are on page 1of 84

La voie du groupe sauvé et de la communauté à la

lumière du livre et de la sounna

La louange est à Dieu. Nous Le remercions et


implorons son pardon. Nous Lui demandons de nous
protéger contre nos propres nuisances et contre les
méfaits de nos actions.

Celui qui est guidé par Dieu n’a point d’égarement et


celui qui s’égare n’a point de guide.

Je témoigne qu’il n’y a point de dieu qu’AllAH,


l’Unique sans aucun associé et que Mohammad est
Son esclave et Son messager.

Voilà des recherches importantes et variées qui


appellent les Musulmans à croire en l’Unicité pure et
à s’éloigner de l’association dont les manifestations
se sont répandues dans la plupart des pays
musulmans. L’association étant en effet, la cause de
la détresse du monde contemporain, surtout le
monde islamique avec les multiples catastrophes,
guerres et dissensions qu’il vit.

Les recherches et les différents sujets éclairent aussi,


la voie du groupe sauvé et de la communauté
triomphante, cités dans le Hadith du prophète, et ce
dans le but de voir les Musulmans sauvés et
triomphants ( si Dieu veut )

Nous demandons à Dieu que ce travail soit bénéfique


aux Musulmans et soit fait uniquement dans le but
d’avoir Sa satisfaction.

Mohammed Ben Jamil Zinou


1. Dieu dit : « Accrochez-vous tous à la corde de
Dieu et ne vous désunissez point ! » (S : Ali-Imran)

2. Dieu dit : « … et ne faites point partie des


associateurs ! … de ceux qui ont fait éclater leur
religion par le schisme et devinrent des sectes
diverses, chaque parti se réjouissant de ce qu’il
détenait. »

3. Le prophète a dit (Salut et prière sur lui) : « Je


vous conseille de craindre Dieu et d’être disciplinés,
même si votre émir est un esclave Habachi. Celui, qui
vivra verra de grandes divergences, alors ayez
recours à ma Sounna et à celle des compagnons qui
ont été guidés. Tenez-vous à elle et soyez-y
profondément attachés. Faites attention aux
innovations, car toute innovation est une hérésie et,
toute hérésie est un égarement et, tout égarement est
dans le feu. » (Cité par Attarmadhi qui le considère
comme bien et juste)

4. Le prophète a dit : « Ceux, avant qui avaient un


Livre (céleste) se sont séparés en soixante-douze
sectes et cette secte se séparera en soixante-treize
sectes : soixante-douze d’entre-elles sont dans le feu
et, une seule au paradis : C’est la Communauté ( le
groupe) (cité par Mohammad et autres, et Al-Hafedh
dit qu’il est au rang du « bien »). Dans une autre
citation : « toutes sont dans le feu sauf une seule
secte : ce que moi-même et mes compagnons suivons.
» (cité par Attarmadhi et Al-Albani le met au rang du
« bien » dans le Sahih Al-Jamaà 5219)

5. Ibn Massoud a dit : « Le prophète nous a tracé


une ligne avec la main et, a dit : « voilà la voie de Dieu.
». Puis il a tracé d’autres lignes à sa droite et à sa
gauche et, a dit : « sur chacune de ces voies, il y a un
diable qui prêche pour son compte », puis il a récité :
« Dieu dit : « C’est celui-là mon chemin droit, suivez-le
et ne suivez pas les voies, alors vous déviriez de Sa
voie » » (Cité par Ahmad et An-nassai)

6. Cheikh Abdel-Kader Ajjilani a dit dans son livre


Al-Ghoniya : « Quant au groupe sauvé, ce sont ceux
de la Sounna et de la communauté. Ceux de la Sounna
n’ont point d’autres noms que celui de ceux qui
croient au hadith. »

Dieu nous ordonne de nous attacher ensemble au


Coran et de ne pas être des associateurs comme ceux
qui se dispersent en des sectes. Le prophète nous
informe que les Juifs et les Chrétiens se sont
beaucoup dispersés et, les musulmans vont l’être
beaucoup plus qu’eux. Ces sectes s’exposeront au
danger d’entrer en Enfer à cause de leur déviation et
de leur éloignement du livre de Dieu et de la Sounna
de son prophète. Il nous informe aussi qu’un seul
groupe entrera au Paradis, ce sont ceux qui tiennent
à la sounna juste et à toute l’action des compagnons
du prophète. Que Dieu fasse que l’on soit de ce groupe,
ainsi que tous les musulmans.

LES CHEMINS DU GROUPE SAUVE

1. Le groupe sauvé est celui dont les membres


suivent le chemin du prophète dans sa vie et, le
chemin de ses compagnons après lui. C’est celui du
Coran révélé au prophète et expliqué dans des
hadiths aux compagnons et, que les musulmans
doivent respecter. Le prophète dit : « Je vous ai laissé
deux choses, vous ne vous égarez point après : le livre
de Dieu et ma Sounna. »(Al-Albani dans Al-Jama à).
2. Le groupe sauvé revient aux paroles de Dieu et
du prophète, au moment des querelles et des
dissensions. Dieu dit : « Si vous êtes en litige à propos
d’une chose, ramenez-la à Dieu et au messager si vous
croyez réellement à Dieu et au Jour Dernier. Cela est
bien mieux et d’interprétation meilleure. » (S : An-
Nissa). Il dit aussi : « Non, par ton seigneur, ils
n’auront pas cru jusqu’à ce qu’ils te prennent pour
juge dans leur objet de dispute, puis qu’ils ne
ressentent en eux-mêmes aucune contrariété du fait
de la sentence et qu’ils s’y plient en complète
soumission.» (S : An-Nissa)

3. Le groupe sauvé met les paroles de Dieu et de


son prophète au-dessus de toute autre parole. Dieu
dit : « ? vous qui avez cru ! Ne devancez pas Dieu et
Son Messager dans un jugement ou une initiative,
Dieu est parfaitement audiant et sachant. » (S : El-
Houjourate). Ibn Abbas a dit : « Je crains qu’une
pierre tombe sur vous du ciel, je vous dis le prophète
a dit, et vous, vous dites Abou Bakr et Omar ont dit ! »

4. Le groupe sauvé a pour principe l’unicité, d’où


l’adoration, l’appel à l’aide et au secours aux
moments du malheur comme du pire. Le sacrifice et le
jugement s’adressent tous à Allah qui est le seul Dieu
et se font d’après sa révélation. Toute cette révélation
constitue le pilier de l’état musulman. Il est
nécessaire d’éloigner l’association dont les
manifestations se répandent dans la plupart des pays
musulmans, car il n’est point de victoire pour quel
groupe que soit, sans qu’il ait accorde toute son
importance à l’unicité et sans qu’il ait combattu
l’association dans toutes ses manifestations, et ce à
l’instar de tous les prophètes et de notre prophète,
que prière et salut de Dieu soient sur eux.

5. Ceux qui appartiennent au groupe sauvé font


revivre la Sounna du prophète dans leur adoration,
leur comportement et dans leur vie, c’est pourquoi ils
deviennent des étrangers dans leur société. Le
prophète l’a dit : « L’Islam a commencé étranger et
redeviendra étranger. Il y’aura ‘l’arbre’ Touba aux
étrangers» (cité par Muslim). Et dans une autre
citation : « tant mieux pour les étrangers qui sont
corrects quand des gens se corrompent ».

6. Le groupe sauvé n’est dur que lorsqu’il s’agit


des paroles de Dieu et de son messager, qui ne parle
pas selon la passion. Quant aux autres, quels que
soient leurs rangs, peuvent se tromper. Le messager a
dit : « Tout enfant d’Adam se trompe beaucoup, les
meilleurs sont ceux qui cessent de le faire en
retournant à Dieu. » (cité par Ahmad). L’Imam Malek
dit : « Il n’est point d’autre que le prophète dont les
paroles sont prises sans aucun rejet. »

7. Les membres du groupe sauvé, ce sont ceux qui


croient aux hadiths à propos desquels le prophète a
dit : « Il est une secte de ma Oumma qui reste juste,
sans se soucier de ceux qui lui nuisent, jusqu’à l’ordre
de Dieu. » (cité par Muslim).

8. Le groupe sauvé est celui qui respecte les


Imams qui ont interprété le Coran, sans aucun
fanatisme pour l’un d’entre eux ; c’est le groupe qui
admet avant tout le Coran, puis la Sounna, puis les
paroles des savants, quand elles concordent avec le
hadith juste. Ces Imams ont dit à leurs condisciples
d’admettre en premier lieu le hadith en laissant de
côté toute parole qui ne concorde pas avec lui.

9. Le groupe sauvé appelle les musulmans à tenir


à la Sounna du prophète jusqu’à la victoire.

10. Le groupe sauvé rejette les lois faites par les


hommes, qui diffèrent du jugement de l’Islam et
appelle à considérer le Livre de Dieu comme juge car
le Livre a été révélé pour réaliser le bonheur de
l’homme, en ce sens qu’Allah connaît plus que
quiconque l’intérêt de l’homme. C’est un livre dont les
principes sont fixes et ne changent jamais à travers le
temps. Toutes les peines du monde en général, et du
monde musulman en particulier, viennent du fait que
ce monde a délaissé le Livre de Dieu et la Sounna de
Son messager. Il n’est point d’honneur et de victoire
pour les musulmans qu’avec le retour aux sources de
l’Islam. Dieu dit : « Dieu ne change l’état d’un peuple
que s’ils changent ce qu’il y a en eux-mêmes. » (S : El-
Rad).

11. Le groupe sauvé appelle les musulmans à


combattre sur la voie de Dieu. Ce combat est un
devoir pour chaque musulman selon sa capacité.

Ce combat comprend :

1. Le combat par la langue et l’écrit en appelant


les musulmans à l’Unicité et au rejet de l’association.
Le prophète dit : « La dernière heure ne vient que
quand des tribus de ma Oumma rejoignent les
associateurs et d’autres tribus de ma Oumma adorent
les statues. » (cité par Abou Daoud).
2. Le combat par l’argent pour l’extension de
l’Islam et l’impression de livres appelant à l’Islam. Il
se fait en donnant de l’argent aux musulmans
nécessiteux pour les fixer dans l’Islam. Il se fait aussi
en achetant et en créant une industrie d’armements
pour les moujahidines.

3. Le combat par la participation directe à la


guerre, pour que la parole de Dieu soit supérieure à
toute autre parole. Le prophète dit : « Combattez les
associateurs par votre argent, par vous-mêmes et par
votre parole. » (cité par Abou Daoud).

Le combat sur la voie de Dieu :

1. Un devoir pour chacun quand le combat est


contre un ennemi envahisseur comme en Palestine.
Les musulmans capables sont pécheurs jusqu’à ce
qu’ils reprennent la Palestine et la mosquée d’Al-
Aqsaà.

2. Un devoir qui s’il est fait par certains, ne l’est


plus pour les autres, et ce quand il s’agit de
transmettre le message de l’Islam à tous les autres
pays jusqu’à ce qu’ils deviennent des pays
musulmans.

LE SIGNE DU GROUPE SAUVE

Le groupe sauvé est une minorité dont le prophète dit :


« Heureux sont les étrangers, des hommes pieux
parmi beaucoup d’hommes mauvais. Ceux qui leur
obéissent sont moins nombreux que ceux qui leur
désobéissent. » (cité par Ahmed). Le Coran dit d’eux :
« Et très peu parmi Mes esclaves sont les
reconnaissants » (S : Saba 13).
Comme les prophètes, le groupe sauvé a beaucoup
d’ennemi, Dieu dit : « C’est ainsi que nous fîmes à
chaque prophète un ennemi, les démons des humains
et des génies. Ils s’inspirent trompeusement les uns
aux autres les enjolivures du parler. » (S : Al-Anam).
Le messager de Dieu lui-même, a été qualifié par les
siens de « magicien-menteur » quand il les a appelés à
l’unicité, alors qu’avant, ils le nommaient « le
véridique et le fidèle ».

A la question : Qui est le groupe sauvé ? Le cheikh


Abdel-Aziz Ibn Baz a dit : « ce sont ceux qui suivent les
prédécesseurs (le prophète et ses compagnons) ».
Voilà les voies du groupe sauvé, dans les chapitres
suivants, on parlera de la croyance de ce groupe qui
est celle de la secte « victorieuse ».

QUI EST LA SECTE VICTORIEUSE ?

Le prophète dit : « Il est une secte de ma Oumma qui


reste juste, sans se soucier de ceux qui lui nuisent
jusqu’à l’ordre de Dieu » (cité par Muslim).

Il dit aussi : « Si les gens de la Syrie se corrompent,


alors il n’est point de bien en vous, et il est une secte
de ma Oumma victorieuse, qui ne se soucie point de
ceux qui lui nuisent jusqu’à la dernière heure. » (cité
par Ahmed).

Ibn Al-Moubarak dit que ce sont ceux du Hadith.

Al-Boukhari a dit : « Ibn Al-Madani a dit : « Ce sont


ceux du Hadith » ».
Ahmed Ibn Hanbal dit : « Si ce ne sont pas ceux du
Hadith, Je ne vois de qui il s’agit alors ? »

Ceux du Hadith sont ceux qui connaissent le mieux la


Sounna du prophète.

L’Imam Achafi-i dit en s’adressant à l’Imam Ahmed :


« Vous connaissez le hadith plus que moi, si vous
l’avez, informez-moi pour que j’aille là où il est, au
Hijaz, à El-Koufa ou à EL-Basra ». Les savants du
hadith ne s’alignent sur aucune autre position que
celle du prophète, alors que les autres s’alignent
plutôt sur les positions de leurs imams. Ainsi, les
savants du hadith constituent la secte victorieuse.

Al-Khatib Al-Baghdadi a dit dans son livre L’honneur


ses savants du hadith : « Si le savant s’occupe de ce
qui lui est bénéfique en cherchant la Sounna du
messager de Dieu des univers, il y trouvera ce qui lui
est suffisant, car le hadith regroupe les principes de
l’unicité ». C’est ce qui se trouve dans le chapitre des
promesses et des menaces, les qualités du Seigneur
des univers, les informations concernant le paradis et
l’enfer et ce que Dieu y a préparé pour les croyants et
les athées et, ce que Dieu a créé sur les deux terres et
dans les cieux. Il y a dans le hadith, les histoires des
prophètes, les informations à propos des ascètes, des
pieux et des éloquents, les paroles des savants, les
discours du prophète et ses miracles, et l’explication
du grand Coran. Les savants du hadith sont en fait les
piliers de la Charia, ce sont eux qui combattent
l’innovation, ils sont l’intermédiaire entre le prophète
et sa Oumma par l’Ijtihad (l’interprétation). Leurs
outils sont le Livre et la Sounna. Ceux qui les
combattent, Dieu les opprime. Que Dieu fasse que
nous soyons de ceux du hadith !
L’UNICITE ET SES GENRES

L’unicité est l’adoration d’Allah seul, cette adoration


pour laquelle Dieu a créé le monde. Dieu dit : « Je n’ai
créé les djinns et les hommes que pour qu’ils
M’adorent ». Les différentes sortes d’adoration sont
prises du Coran.

1. L’Unicité de Dieu : c’est admettre qu’Allah est


Dieu le Créateur. Même les athées ont admis cela
mais sans pour autant entrer dans l’Islam. Dieu dit :
« Si tu leur demandes qui les a créés, ils diront Allah.
» Mais les communistes nient l’existence de Dieu.
Ainsi ils sont plus athées que ceux de la période
préislamique.

2. Unicité de la divinité pour les différentes


adorations permises comme l’appel à Dieu, le
sacrifice etc.… En effet le Coran insiste sur le fait de
nous adresser dans notre adoration au seul Dieu qui
est Allah. Dans la première sourate : « C’est Toi à qui
nous implorons aide. » Autrement dit : c’est Toi seul
que nous implorons. L’Unicité de Dieu veut dire
s’adresser au seul Dieu qui est Allah, mais aussi juger
selon son Coran et sa Charià. Dieu dit : « Je suis, Moi,
Allah, point de dieu que Moi, adorez-Moi donc.» (S :
Ta’ha)

3. L’Unicité des noms et des attributs : c’est la


croyance en tout ce qui est dans le Coran et dans le
hadith, ayant trait aux attributs d’Allah et à ses
qualités, sans aucune interprétation ni adaptation,
comme l’intronisation, la descente, la main, la venue,
etc.… Ces attributs doivent être interprétés selon ce
que nous avons reçu des prédécesseurs. Exemple :
L’intronisation qui doit être entendue, selon Al-
Boukhari, comme l’élévation et la hauteur à la
lumière de la magnificence divine. Dieu dit : « Rien ne
lui est semblable. Il est l’Audiant et le Voyant. » (La
Consultation).

Les erreurs des sectes au sujet de l’unicité

1. L’interprétation : c’est le fait de ne pas se


limiter à l’apparent des chapitres et des hadiths pour
aller à un autre sens faux, comme l’intronisation
entendue comme une accaparation.

2. Infirmer les attributs de Dieu comme Son


élévation au-dessus du ciel. Certaines sectes
prétendent que Dieu est partout.

3. L’adaptation : c’est le fait de rapprocher


l’attribut de Dieu de celui de l’humain.
L’intronisation divine ne ressemble à aucune
intronisation humaine et personne ne peut savoir
comment elle s’est faite, sauf Allah.

4. La ressemblance : Il est faux de dire, Dieu


descend au ciel comme nous, lorsque nous
descendons, etc. … Il est aussi un mensonge que
d’attribuer le mécanisme de « la ressemblance » à Ibn
Taymiya, car celui-là infirme dans ses livres, « La
ressemblance » et « la comparaison »

5. La délégation est chez les prédécesseurs, dans


le « comment » et non dans le sens. L’intronisation
veut dire l’élévation. Mais le « comment » de
l’intronisation n’est pas connue.
LES SENS DE : « IL N’EST POINT DE DIEU QU’ALLAH
» (Il n`est point d`adore justement que Allah)

1. C’est une in admission de la divinité d’autres


qu’Allah et une affirmation que Dieu est un seul. Dieu
dit : « Sache qu’il n’est point de dieu qu’Allah »
(Mohammad). Sache, veut dire un devoir qui se place
avant tous les piliers de l’Islam.

2. Le prophète dit : « Celui qui dit, il n’est point de


dieu qu’Allah, tout en étant fidèle, entre au paradis. »
(cité par Ahmed). Etre fidèle, c’est comprendre cette
sentence et l’appliquer.

3. Le prophète a dit à son oncle Abou Taleb qui


agonisait : « mon Oncle, dis : « Il n’est point de dieu
qu’Allah. » c’est un mot qui me servira pour
demander la miséricorde de Dieu pour toi »

4. Le prophète est resté à la Mecque treize ans, il


appelait les Arabes à dire : « Il n’est point de Dieu
qu’Allah ». Les Arabes ont dit : « Un seul Dieu ! Nous
n’avons jamais entendu parler de cela ». Car les
Arabes ont compris le sens de ce mot, ont compris que
celui qui le dit, n’appelle d’autres dieux qu’Allah,
alors ils ne l’ont pas admis. Dieu dit à propos d’eux : «
Quand on leur disait : « Il n’y a de divinité que Dieu »
ils se cantonnaient dans leur orgueil. Ils disaient : «
Allons-nous abandonner nos divinités pour un poète
fou ? » » Il a plutôt apporté la vérité et il a confirmé
les messagers » (S : les rangées). Le prophète a dit : «
Celui qui dit : Il n’est point de dieu qu’Allah, et n’a
adoré qu’Allah, il est interdit de toucher à son sang et
à son argent. » (cité par Mouslem)
5. « Il n’est point de dieu qu’Allah » est le pilier de
l’Unicité et de l’Islam, et toute une approche de vie qui
consiste à orienter toute l’adoration vers Allah.

6. Ibn Rajab a dit : « Dieu est celui auquel on obéit


et à qui on ne désobéit point par crainte, par
adoration et par espoir. Celui qui associe à Allah, une
créature par crainte, par adoration ou par espoir,
entache cette fidélité qui doit accompagner : « Il n’est
point de Dieu qu’Allah » »

7. Le mot : « Il n’est point de Dieu qu’Allah » est


très bénéfique pour celui qui le dit sans aucune
association. Le prophète dit : « Celui dont la dernière
parole est : « Il n’est point de Dieu qu’Allah » entre au
paradis » (cité par Al-Hakem)

LE SENS DE « MOHAMMED EST LE MESSAGER


D’ALLAH »

C’est croire qu’il est envoyé par Dieu. C’est croire en


ce qu’il a informé, lui obéir dans ce qu’il a ordonné et
interdit ; c’est adorer Dieu selon la Charià.

1. Le Cheikh Abou al Hassan An-Nadaoui a dit


dans son livre La prophétie : « Le premier appel et le
grand objectif des prophètes en tout temps et lieu, est
de corriger la croyance en Dieu, réajuster
l’intermédiaire entre la créature et son Dieu. Ils
appellent à adorer un seul Dieu qui est, en même
temps, celui qui procure le bien et nuit, celui qui
mérite l’adoration, celui à qui on s’adresse pour
demander du secours. Leur campagne s’est adressée
aux païens, ceux qui adoraient les statues et les
hommes vivants ou morts, qu’ils sacralisaient. »
2. Dieu a dit au prophète : « Dis : Je ne possède
pour moi-même aucun moyen pour me faire du mal
ou pour me faire du bien sauf ce que Dieu a déjà
voulu. Si je savais l’inconnu, j’aurais eu plus de bien
et le mal ne m’auraient pas touché. Je ne suis qu’un
annonciateur d’avertissements et de bonnes
nouvelles pour une nation croyante. » (S ; Younous).
Le prophète a dit : « Ne cultivez pas de culte à mon
égard comme l’ont fait les chrétiens à l’égard de Jésus,
le fils de Marie. Au contraire dites : esclave d’Allah et
son messager » (cité par Al-Boukhari)

3. Aimer le messager, c’est lui obéir en invoquant


un seul Dieu qui est Allah, et s’abstenir d’invoquer
d’autres, même s’il s’agit d’un messager ou d’une
personne pieuse.

C’est Toi que nous adorons et C’est Toi à qui nous


implorons aide

1. Les linguistes arabes disent que le complément


(Toi) est mis avant le verbe pour confirmer
l’adoration et l’imploration dans le complément.

2. Ce chapitre que le Musulman répète des


dizaines de fois dans ses prières et en dehors de ses
prières, est le résumé du chapitre « Le prologue /
ouverture » et de tout le Coran.

3. L’adoration dans ce chapitre, englobe toutes


sortes d’adoration comme le sacrifice, l’invocation,
etc.… Et comme la prière est une adoration de Dieu,
elle ne se fait point pour une personne, il en est de
même pour l’invocation.

NE DEMANDE QUE L’AIDE DE DIEU


Le prophète dit : « «Si tu demandes l’aide, demande-
la à Allah, et si tu invoques, invoques Allah » (cité par
Al-Tirmidhi)

1. L’Imam An-Naouaoui dit dans l’explication de


ce hadith : « Si tu demandes de l’aide concernant les
affaires d’ici-bas ou de l’aude-là, demande-la à Allah,
et surtout quand il s’agit d’affaires dont Allah est seul
capable de les réaliser ». « Si un mal te touche, Aucun
ne peut le découvrir sauf Lui » (S : Al-Anam)

2. Celui qui veut une preuve, le Coran lui suffit,


celui qui veut du secours, celui d’Allah lui suffit, celui
qui veut une exhortation, celle de la mort lui suffit et
celui pour qui rien ne suffit, l’enfer lui suffit.

3. Le Cheikh Abdelkader Ajjilani dit dans Al Fath


Arrabaani : « Invoque Dieu et n’invoque pas d’autre
que Lui, demande Son aide et ne demande que la
sienne. Gare à toi, par quelle face, tu Le rencontreras
demain quand tu associes d’autres à Lui dans l’ici-bas,
tu te détournes de Lui et tu t’adresses à Sa créature. »
Enlève toutes les intermédiaires entre toi et Allah.
Point de pouvoir, point de règne, point de fortune et
point de magnificence que ceux de la Vérité (Allah).
Sois avec Allah (la Vérité), sans lui associer la
créature.

4. L’appel à l’aide est permis quand tu t ‘adresses


à Dieu, mais quand tu t’adresses à d’autres qu’Allah,
il relève de l’acte d’association. Quand l’appel à l’aide
est adressé aux vivants, pour construire une mosquée
ou pour une aide matérielle, etc., il est permis, car
Dieu dit : « Aidez-vous les uns les autres sur la
bienfaisance et sur la piété », et le prophète dit : «
Allah est à l’aide de l’homme tant que l’homme est à
l’aide de son frère. »

Le Très Miséricordieux a manifesté la plénitude de


Son règne sur le trône.

1. Dieu dit : « A Lui monte le bon parler et la


bonne action l’élève. » (Le Créateur 10)

2. Dieu dit : « De la part de Dieu aux voies


ascensionnelles, les Anges et l’Esprit (Gabriel)
montent vers Lui » (les voies ascensionnelles)

3. Dieu dit : « Glorifie le nom de ton Seigneur le


Très haut (Sublime) » (S : Al-A’lha)

4. Al Boukhari dit que « l’Istiwa » est l’élévation.

5. Dieu dit : « Le Très Miséricordieux a manifesté


la plénitude de Son règne sur le trône. » (Ta-ha)

6. Dans son discours des adieux, le prophète a dit :


« Est-ce que j’ai transmis ? » Ils disent « Oui », alors il
lève son doigt vers le ciel puis l’oriente vers les gens et
a dit « Que Dieu soit témoin » (cité par Mouslem)

7. Le prophète a dit : « Dieu écrivit un livre… il est


chez Lui au-dessus du trône » (cité par unanimité)

8. Il a dit : « Est-ce que vous n’avez pas confiance


en moi, alors que je jouis de la confiance de Celui qui
est au ciel ? Je suis informé par le ciel matin et soir. »

9. Al Aouzai a dit : « Nous et ceux qui ont suivi les


prédécesseurs, disons : Dieu le Tout Puissant, est au-
dessus de Son trône et nous croyons en Ses attributs
cités dans la Sounna. »

10. Al Chafi-i a dit : « Dieu s’élève sur Son Trône


dans Son ciel, Il s’approche de Sa créature comme Il
veut, et Dieu descend au ciel de l’ici-bas comme Il veut.
»

11. Abou Hanifa a dit : « Celui qui dit : Je ne sais Si


Dieu est au ciel ou sur la terre, est athée, car Dieu dit :
« Le Très Miséricordieux a manifesté la plénitude de
Son règne sur le Trône ». Son Trône est au-dessus des
sept cieux. Celui qui dit : « Dieu est sur le Trône mais
je ne sais si le Trône est au ciel ou sur la terre », est
aussi athée, parce qu’il nie que Dieu est au ciel. Car
Dieu est au-dessus de tout, on L’invoque d’en haut et
d’en bas » (explication de la croyance Tahaouia)

12. On a interrogé l’Imam Malek sur le comment de


« l’Istiwa » sur le Trône, il a dit : « L’Istiwa est connu,
le comment est inconnu. La croyance en l’Istiwa est
un devoir, et en demander plus d’éclaircissements est
une innovation. Faites sortir cet innovateur. »

13. Il n’est pas permis d’expliquer « Al Istiwa » par


« s’emparer de », et ce parce qu’il n’y a rien de cela
dans l’approche des prédécesseurs. Leur approche est
en effet, plus juste. Ibn Al Qayem Al Jaouzia a dit : «
Dieu a ordonné aux Juifs de dire « Hitta », ils ont dit «
Hinta » en déformant le mot. Dieu nous a informé
qu’Il s’élève « Istawa » sur le Trône, ils ont dit : «
Istawla » (s’emparer) ; regarde combien la lettre « L »
qu’ils ont ajouté, est semblable à la lettre « N » que les
Juifs ont ajouté »

L’IMPORTANCE DE L’UNICITE
1. Dieu a crée le monde pour L’adorer, a envoyé
les messagers pour qu’ils appellent à croire en un seul
Dieu. Et voilà que la plupart des Sourates du Coran
parlent de la croyance en l’unicité et montrent la
nuisance de l’association, sur l’individu et sur la
communauté. L’association est en effet, la cause de la
damnation dans l’ici-bas et de la damnation dans
l’éternité qui est l’enfer.

2. Tous les messagers ont commencé par la «


da’wa » à l’unicité. Dieu dit : « Nous n’avons envoyé
avant toi, de messager qu’après lui avoir révélé qu’il
n’y a point de Dieu que Moi, alors adorez-Moi ! » (S :
An-Anbia). Le prophète est resté à la Mecque treize
ans, en appelant à l’unicité de Dieu sans aucune
association et ce d’après ce qui lui a été révélé : « Dis :
« J’invoque Dieu et je ne lui associe aucune personne
» ». Le prophète a dit à son cousin Abdellah Ibn
Abbas : « Quand tu invoques, invoque Allah et, quand
tu demandes de l’aide, demande celle de Dieu. »

3. L’unicité est en fait, la base de l’Islam. Le


prophète a dit à Mouàdh, quand il l’a envoyé au
Yémen : « Que tu commences par appeler les gens au
témoignage qu’il n’y a point de dieu qu’Allah », dans
une autre citation : « à l’unicité d’Allah. »

4. L’unicité est le témoignage qu’il n’y a point de


dieu qu’Allah et que Mohammad est le messager
d’Allah. Cela veut dire qu’il n’y a point d’autre qui
devrait être adoré qu’Allah et qu’il n’y a d’autre
adoration que celle faite par le prophète. C’est celle-là
qui permet à l’athée d’entrer dans l’Islam, car elle est
la clé du paradis, quand celui qui fait ce témoignage
ne le contredit pas par l’action.
5. Koraich a présenté au messager de Dieu le
pouvoir, l’argent, le mariage et autres, en contre
partie de son désistement quant à la « da’wa », mais
le messager de Dieu a toujours refusé. Ainsi il a
poursuivi sa « Dawa » en acceptant les nuisances de
toutes sortes jusqu’à la victoire, après treize ans. La
Mecque fut alors conquise et les statues furent
détruites, et le prophète a dit : « Voici venu le vrai et
voici disparus le faux et le caduc. Le faux et le caduc
finissent toujours par disparaître » (S : Al-Isra).

6. L’unicité est une fonction et la « da’wa » à


l’unicité est la fonction du musulman dans sa vie.
Nous demandons au Tout Puissant de nous ranger
parmi ceux qui appellent à l’unicité.

LA GR?CE DE L'UNICITE

1. Dieu dit : « Ceux qui ont cru et n’ont jamais


troublé la pureté de leur foi par quelque injustice
(association), ceux-là ont la sécurité et sont bien
guidés » (S : Al-Anaim). Abdallah Ibn Mass’oud a dit :
« Quand ce verset a été révélé, les musulmans ont été
peinés et ont dit : Qui est-ce qui ne se nuit pas à lui-
même ? Le prophète leur a répondu : Ce n’est pas de
cela dont il s’agit, c’est plutôt de l’association.
N’avez-vous pas entendu Loqman dire à son fils : «
Fils ! N’associe personne à Dieu, l’association est la
plus grande nuisance » Ce verset promet aux
croyants qui n’ont pas troublé leur foi par
l’association, la paix totale.

2. Le prophète a dit : « La croyance comporte


quelque soixantaine de parties. La plus haute de ces
parties est : dire qu’il n’y a point de dieu qu’Allah et la
partie inférieure est d’éloigner la nuisance dans la
rue. » (cité par Mouslem)

3. Selon son Excellence Cheikh Abdallah Khayat


dans son livre, Guide du musulman dans la croyance
et la pureté, l’Unicité procure le bonheur et absout
des péchés. L’homme, de par son humanité faillible,
peut pécher. Lorsqu’il est de ceux qui croient à
l’unicité, cette dernière l’aide beaucoup dans ses
tentatives d’effacer le péché et lui procure un
immense bonheur. Le prophète dit : « Celui qui
témoigne qu’il n’y a point de dieu qu’Allah, Seul sans
aucun associé, que Mohamed est son esclave et son
messager, que Jésus est son esclave, son messager et
sa parole adressée à Marie, que le paradis est une
vérité et l’enfer est une vérité, Dieu le fait entrer au
paradis quoiqu’elle soit son action. » Dieu dit dans le
hadith sacré : « ? Fils d’Adam, si tu viens à Moi avec
l’équivalent de la terre en péchés, puis tu Me
rencontres mais tu ne m’associe rien, je te donnerai
l’équivalent de la terre en miséricorde » (cité par Al
Tirmidhi). Dans un autre Hadith : « Celui qui
rencontre Allah en ne lui associant rien, entre au
paradis, et celui qui associe à Allah autre chose, entre
en enfer » (cité par Muslim)

LES AVANTAGES DE L’UNICITE

L’unicité procure les avantages suivants, que ce soit


pour l’individu ou pour la collectivité :

1. La libération de l’homme de l’esclavagisme et


de la résignation à d’autres choses ou créatures qui
ne créent rien et n’ont aucun pouvoir ni de bien ni de
mal. Le seul esclavagisme est en effet, celui de Dieu.
C’est la libération de l’esprit de l’homme des mythes,
de sa conscience, de la résignation à l’humiliation de
l’autorité des pharaons, des devins et de ceux qui se
prennent pour des dieux. C’est pour cette raison que
ceux qui croyaient à l’association et aux tyrans de la
période préislamique, avaient combattu les
prophètes en général et, le messager Mohammed en
particulier. Car ils percevaient le sens de « Il n’y a
point de dieu qu’Allah », qui proclame la libération
des hommes de l’esclavagisme.

2. L’unicité forme une personnalité équilibrée par


l’unicité de l’objectif et de l’orientation. En effet, il n’y
a qu’un seul Dieu vers lequel il faut s’orienter. Par
contre, l’association tiraille l’homme qui, tantôt
s’adresse aux vivants et, tantôt s’adresse aux morts.
Le prophète Yousef dit : « ? Camarade de prison ! Les
devins dispersés sont-ils meilleurs qu’Allah, le Seul et
le Contraignant. » Le croyant croit en un seul Dieu, il
connaît ce qui Le satisfait et ce qui provoque Sa
colère, alors il fait ce qui Le satisfait et évite ce qui
provoque Sa colère.

3. L’unicité est une source de paix pour les


hommes. Celui qui croit en l’unicité est paisible, il ne
craint qu’Allah et, du coup ne connaît plus la peur. Il
est en sécurité lorsque les gens ont peur, en paix
lorsque les gens s’ennuient. C’est le sens que vise le
verset : « Ceux qui ont cru et n’ont jamais troublé la
pureté de leur foi par quelque injustice (association),
ceux-là ont la sécurité et sont bien guidés » (S : Al-
Anam). C’est une paix de l’âme et non imposée par
une police quelconque. C’est la paix de l’ici-bas mais
celle de l’au-delà est bien plus grande et éternelle.

4. L’unicité est une source de force de l’âme. Elle


procure une force extraordinaire, parce que l’espoir
et la confiance sont en Dieu. La résignation est à ce
qu’Il a voulu et la patience est à propos de ce qu’Il
nous a tracé. Le prophète dit : « Quand tu invoque,
invoque Allah et quand tu demandes de l’aide,
demande celle de Dieu. » (cité par Al Tirmidhi). Dieu
dit : « Si un mal te touche, aucun ne peut le découvrir
sauf Lui » (S : Al-Anam).

5. L’unicité est la base de la fraternité et de


l’égalité, parce qu’elle ne permet pas aux fidèles de se
prendre mutuellement pour des devins. La divinité
est pour Allah, l’adoration est demandée de tous les
hommes, y compris de Mohammed le messager de
Dieu.

LES ENNEMIS DE L’UNICITE

Dieu dit : « C’est ainsi que Nous fîmes à tout prophète


un ennemi. Les démons des humains et des djinns. Ils
s’inspirent trompeusement les uns aux autres les
enjolivures du parler » (S : Al-Anam)

La sagesse divine a fait de sorte que les prophètes qui


appellent à l’unicité aient des ennemis. Ce sont les
démons des djinns qui inspirent aux démons des
humains l’égarement, le mal et les mensonges.

Les associateurs qui ont admis l’unicité divine, ont


fait le contraire dans leurs invocations en s’adressant
toujours à d’autre que Dieu. Ils ont dit du prophète
qui les appelaient à l’unicité : « A-t-il donc fait des
dieux un dieu unique ? C’est là une chose bien
étonnante » (Sad 5)

Dieu dit des nations antérieures : « Ainsi, il n’est pas


venu un messager à leurs prédécesseurs sans qu’ils
ne disent : « C’est un sorcier ou un fou. Est-ce qu’ils se
sont passés la consigne à son sujet ? Mais ce sont
plutôt un peuple de transgresseurs » (Les vents
disperseurs 52-53)

Dieu décrit les « associateurs » en disant « Quand on


mentionne Dieu tout seul, les cœurs de ceux qui ne
croient pas à l’autre monde, en éprouvent de la
répulsion et, quand on mentionne ceux qui sont en
dehors de Lui, les voilà pleins de joie et de confiance »
(Les groupes homogènes) et dit « Cela parce que,
chaque fois qu’on invoque Dieu tout seul, vous
mécroyiez et si on Lui donne des associés, vous
croyez. Le jugement appartient à Dieu le Sublime et le
Grand » (S : Al-Gafir)

Ces versets quoiqu’ils aient été dits pour qualifier les


« associateurs », s’appliquent aussi à tous ceux qui
ont les attributs des « associateurs » ; ceux qui
combattent les prédicateurs de l’unicité.

LA POSITION DES ULEMAS (SAVANTS) VIS A VIS DE


L’UNICITE

Comme les savants sont les héritiers des prophètes, et


vu que les prophètes appellent à l’unicité, objet du
verset suivant : « Nous avons envoyé un messager
pour chaque nation (appelant) : Adorez Dieu et évitez
les agresseurs » (S : Al-Nahl). Agresseur est celui qui
adore par son propre consentement, un autre que
Dieu ; alors, les savants doivent commencer leur
œuvre par ce que les prophètes ont commencé :
l’appel à l’unicité dans l’adoration.

1. Le premier groupe est celui des savants qui ont


bien compris l’unicité, son importance et ses
différents genres comme ils ont bien connu
l’association et ses différentes manifestations. Alors,
ils ont accompli leur devoir en expliquant aux gens
l’unicité et l’association tout en s’appuyant sur le
Saint Coran et la Sounna juste. Ces savants ont
trouvé le même sort que les prophètes, mais ils ont
patienté et ont fait comme ce verset le leur dit de
faire : « Endure leurs propos avec patience et fuis-les
de la belle manière » (S : Al-Mudathir). Loqman
donnait des conseils à son enfant en lui disant : « Mon
petit ! Pratique scrupuleusement la prière, prescris le
bien unanimement reconnu comme tel, proscris ce
qui est réprouvé et endure ce qui t’arrive avec
patience, c’est là une marque de caractère » (Loqman)

2. Le deuxième groupe est celui des savants qui ont


délaissé l’appel à l’unicité, en oubliant qu’elle
constitue la base de l’Islam et, au lieu de corriger les
croyances des musulmans, ils les ont plutôt incités à
pratiquer la prière, le Jihad, etc. … C’est comme s’ils
n’avaient pas écouté ni lu : « S’ils associent (un autre
à Dieu), ils échoueront dans ce qu’ils font » (S : Al-
Anam). Dieu dit : « Dieu a promis à ceux d’entre vous
qui ont cru et fait les bonnes œuvres, qu’Il leur
donnerait la succession sur terre comme Il l’a donnée
à ceux qui les ont précédés. Il donnerait force et
suprématie à leur religion, qu’Il a agréée pour eux. Il
leur changerait leur ancienne peur en sécurité. Ils
M’adorent et ne M’associent rien et celui qui mécroit
par la suite, ce sont ceux-là les dévergondés » (S : An-
Nour). La première condition pour la victoire est
donc l’unicité.

3. Le troisième groupe est celui des savants qui ont


délaissé l’appel à l’unicité et au combat contre
l’athéisme, de peur des gens ou de peur de perdre
leurs fonctions et leurs positions. Alors, ils ont tu le
savoir que Dieu leurs a ordonné de communiquer.
Dieu dit : « Ceux qui taisent ce que Nous avons fait
descendre comme preuves évidentes et comme bonne
direction, après que Nous avons nettement indiqué
aux humains cette bonne direction dans le Livre,
ceux-là sont maudits par Dieu et sont maudits des
maudisseurs » (S : El-Baquara). Dieu dit aussi à
propos des prédicateurs : « Ceux qui transmettent les
messages de Dieu et qui Le craignent sans craindre
personne en dehors de Dieu. Dieu suffit comme
demandeur de comptes » (Les Coalises). Le prophète
dit : « Celui qui tait un savoir, Dieu le fait taire par
une bride de feu » (cité par Ahmed)

4. Le quatrième groupe est celui des savants qui


permettent d’invoquer d’autre que Dieu, comme les
prophètes, les personnes pieuses mortes, etc. C’est
comme s’ils n’avaient pas entendu ni lu : « Ceux qui
ont cru et n’ont pas habillé leur foi par une injustice
(association), ceux-là sont en sécurité et sont bien
guidés (S : Al-Anam). Ces savants permettent
d’invoquer en dehors de Dieu, d’enterrer dans les
mosquées, de faire la rotation (Taouaf) autour des
tombeaux, de faire des vœux à des personnes pieuses
mortes, etc. Le prophète a attiré l’attention sur ces
savants en disant : « Je crains les savants égarés
pour ma nation » (cité par Attirmiadhi). A propos de
la permission de faire la prière devant un tombeau,
l’un des Cheikhs d’Al Azhar a dit : « Pourquoi la
prière devant un tombeau n’est-elle pas permise ? Le
messager de Dieu est enterré dans la mosquée et, les
gens font leurs prières devant son tombeau. ». Mais le
messager de Dieu n’est pas enterré dans la mosquée,
il est enterré chez Aicha, et le prophète lui-même a
interdit de faire la prière devant les tombeaux.
D’après les invocations du messager : « Dieu je me
réfugie auprès de Toi d’un savoir qui n’est point
bénéfique » (cité par Muslim). (C’est-à-dire un savoir
que j’enseigne à autrui mais que je n’applique pas et
ne change en rien de mes mœurs)

Le cinquième groupe est composé des gens qui ont


suivi leurs cheikhs et leur ont obéi. Le prophète dit : «
Point d’obéissance à une créature dans la
désobéissance au Créateur »(cité par Ahmed). Ceux-
là regretteront le jour de la rétribution. Dieu dit : « Le
jour où leurs faces seront tournées et retournées dans
le feu, ils diront : Hélas ! Si nous avions obéi à Dieu et
si nous avions obéi au messager. Notre Seigneur nous
avons obéi à nos seigneurs et à nos grands et ils nous
ont égarés de la bonne voie. Seigneur ! Donne-leur les
tourments en double et maudis-les grandement ! »
(Les Coalises)

LE COMBAT ENTRE L’UNICITE ET L’ASSOCIATION

1. Le combat de l’unicité contre l’association est


ancien. Il remonte au temps du messager Noé qui
appelait sa nation à l’adoration du Dieu Unique et au
délaissement des statues. Il a fait cela pendant neuf
cents cinquante ans, mais la réponse de sa nation
était comme le dit le Coran : «Ils dirent : Surtout ne
renoncez pas à vos anciennes divinités : Wad, Souadh,
Yaghouth, Ya’oûth et Nasr » (S : Noé). D’après Al
Boukhari qui le tient d’Ibn Abbas : « Ces noms sont
ceux d’hommes pieux de la nation de Noé. Quand ils
vinrent à mourir, les démons révélèrent à la nation
de Noé de leur faire des statues dans les lieux où ils se
réunissaient et de les appeler de leurs noms. Mais ces
statues ne furent adorées que lorsque ceux-là
périrent et que le savoir fut oublié. »
2. Puis vinrent les messagers appelant les hommes
à délaisser l’adoration des statues pour l’adoration
de Dieu, Seul et Unique. Ecoute le Saint Coran
racontant leurs histoires : « Et à Aad leur frère Houd,
il dit : « ? mon peuple ! Adorez servilement Dieu !
Vous n’avez point de Dieu autre que Lui. Ne craignez-
vous donc pas Dieu ? » (S : El-Araf). La réponse des
associateurs était toujours sous forme d’une
opposition aux messages des prophètes.

3. Ils se sont même opposés au messager qui était


connus parmi eux par le franc-parler et la fidélité.
Quand il leur a été envoyé comme prophète, ils ont
oublié ces qualités et l’ont qualifié de « magicien et de
menteur ». Le Saint Coran raconte leur réponse. « Ils
s’étonnèrent de voir venir à eux un avertisseur de
leur propre race et les mécréants de dire : « Celui-là
est un magicien et un grand menteur ». A-t-il donc
fait des dieux un dieu unique ? C‘est là une chose bien
étonnante. » (S : Sad). Dieu dit aussi : « Ainsi, il n’est
pas venu un messager à leurs prédécesseurs sans
qu’ils ne disent : « C’est un sorcier ou un fou » » (S :
Al-Dariyat)

4. A notre époque, quand le musulman appelle son


frère aux bonnes mœurs, à la franchise et à la fidélité,
il ne trouve pas d’opposition, mais quand il appelle à
l’unicité, en incitant à invoquer Dieu et non point
d’autres que Dieu comme les prophètes et les hommes
pieux, les gens s’opposent à lui.

5. Les prédicateurs de l’unicité doivent patienter en


prenant le messager pour exemple, à qui Dieu a dit : «
Accepte avec patience la sentence de ton Seigneur et
n’obéis à aucun pécheur ou négateur endurci d’entre
eux » (S : El-Insan)

6. Les musulmans doivent accepter l’appel à


l’unicité et aimer ceux qui appellent à l’unicité, parce
que tous les messagers ont appelé à l’unicité. Celui
qui aime le messager doit aimer et accepter l’appel à
l’unicité, et celui qui refuse et haie l’unicité, refuse et
haie le messager.

LE JUGEMENT EST A DIEU

Dieu créa le monde pour l’adorer et envoya les


messagers pour apprendre aux gens comment
l’adorer. Il révéla aux messagers les Livres-Saints
pour qu’ils jugent parmi les gens avec justice et vérité.
Ce jugement englobe les règles de l’adoration (le
dogme), les relations entre les hommes en société, les
croyances, la jurisprudence, la politique et d’autres
aspects de la vie des hommes.

1. Le précepte de la croyance : Le messager a


commencé par appeler les hommes à corriger leurs
croyances, en les exhortant à croire à l’unicité. Le
prophète Joseph (Youssef) dit à ses deux
compagnons : « ? compagnons de prison ! Est-ce que
des Maîtres différents sont meilleurs ou est-ce Dieu
l’Unique et le Dompteur (des puissants) ? Vous
n’adorez en dehors de Dieu que des noms que vous
avez fabriqué vous-mêmes, vous et vos aïeux et à
l’appui desquels Dieu n’a fait descendre aucune
preuve. Car l’autorité n’appartient qu’à Dieu. Il
ordonna que vous n’adoriez que Lui » (S : Yousouf)

2. Le précepte des règles de l’adoration (Le dogme) :


Ces règles comme la prière, la zakat, le Hajj, etc.
doivent être prises dans le Coran et les justes Hadîths,
comme le dit le messager : « Priez comme vous
m’aviez vu faire la prière », et « Prenez de moi vos
rites ». Les ulémas et savants disent : Si le hadith est
juste, il trace alors la voie à suivre. Quand les
positions des savants diffèrent, il faudrait s’aligner
sur celui qui détient la preuve juste ayant son origine
dans le Livre-Saint et la Sounna.

3. Le précepte des règles régissant les relations


sociales entre les hommes en société comme la vente,
l’achat, le prêt, etc. Ces règles sont dans le Coran et
dans la Sounna. Dieu dit : « Non ! Par ton Seigneur,
ils n’auront pas cru jusqu’à ce qu’ils te prennent pour
juge dans leur objet de dispute, puis qu’ils ne
ressentent en eux-mêmes aucune contrariété du fait
de la sentence et qu’ils s’y plient en complète
soumission » (S : An-Nissa). Ce verset a été révélé
quand deux hommes avaient eu un différent quant à
l’irrigation. Le Messager a donné le droit à Zoubeir
d’irriguer. Un homme a dit alors, au Messager : Vous
lui avez donné ce droit parce qu’il est votre cousin.
Alors le verset a été révélé. (cité par Al Boukhari)

4. Le jugement concernant les limites du permis et


les droits. Dieu dit : « Nous leur avons prescrit vie
pour vie, œil pour œil, nez pour nez, oreille pour
oreille, dent pour dent et aux blessures des blessures
identiques. Celui qui en fait aumône, c’est pour lui
une compensation de péchés. Celui qui ne juge pas
d’après ce que Dieu a fait descendre, ceux-là sont les
injustes » (S : Al-Maida)

5. Le jugement est à Dieu, dans la jurisprudence. Il


dit : « Il a fait pour vous à partir de la religion, une
législation comportant les recommandations qu’ils a
faites à Noé, ainsi que ce que Nous t’avons inspiré
(révélé) » (La Consultation)

Conclusion

Les musulmans doivent juger selon le Livre-Saint et


la Sounna tout en se reportant à ces deux sources
dans tout. Dieu dit : « Jugez entre eux selon ce que
Dieu a révélé » (S : Al-Maida)

Les musulmans doivent éliminer le droit étranger


comme le droit français et anglais qui sont en
contradiction avec les préceptes de l’Islam. Ils ne
doivent plus avoir recours aux tribunaux qui
fonctionnent selon un droit en contradiction avec
celui de l’Islam. Ils ne doivent pas s’opposer au
jugement de Dieu en acceptant celui de sa créature.
LA FOI OU GOUVERNER AVANT ?

Un grand prédicateur a répondu à cette question, lors


d’une conférence à Dar-el-Hadith à la Mecque. En
voilà le texte :

Question : Certain disent que l’Islam reviendra quand


il « gouvernera ». Alors que certains autres disent,
l’Islam reviendra par la correction de la foi
(croyance), l’éducation sociale, etc. Lequel des deux
propos est juste ?

Réponse : D’où viendrait le règne de l’Islam sur terre,


s’il n’y avait pas des prédicateurs qui corrigent la
croyance, qui luttent sur la voie de Dieu pour que la
religion de Dieu règne sur la terre. La question est
très claire. Tout ce qui vient du ciel, tout est révélé,
tout ce qui est céleste, est imposé aux hommes par un
effort humain : « Si Dieu voulait, Il se vengerait d’eux,
Lui-Même, mais c’est pour vous éprouver les uns par
les autres » (Mohamed)

Il faut que nous commencions par corriger la


croyance et l’éducation d’une génération sur la
croyance juste, une génération qui patiente lors des
épreuves, comme la première génération.

LA GRANDE ASSOCIATION ET SES GENRES

La grande association consiste à mettre à côté de


Dieu un autre qu’on invoque ou qu’on adore d’une
façon ou d’une autre par l’appel, le sacrifice ou autres.

Dans les 2 hadiths, d’après Ibn Massoud : « J’ai


demandé au messager quel est le plus grand péché ?
Il a répondu : « De considérer un associé à Dieu qu’il
ta crée » » (cité par Al Boukhari et Mouslem)

1. L’association dans l’invocation : Invoquer un


autre que Dieu pour demander quoi que ce soit. Dieu
dit : « N’invoque pas en dehors de Dieu ce qui ne te
fait ni bien ni mal et si tu le faisais, tu ferais alors
partie des injustes » (S : Younous). Et le prophète dit :
« Celui qui meurt en invoquant un associé à Dieu, va
en Enfer » (cité par Al Boukhari). Dieu dit : « Et ceux
que vous invoquez en dehors de Lui, ne possèdent
même pas la pellicule du noyau de la datte. Si vous les
invoquez, ils n’entendront pas votre appel et même
s’ils l’entendaient, ils ne vous répondront point, le
Jour de la Résurrection, ils ne vous reconnaîtront pas
le fait de les avoir associés (à Dieu). Rien de tel qu’un
homme, très bien renseigné pour te donner des
nouvelles » (S : Al-Fatir)
2. L’association à propos des attributs de Dieu,
comme le fait de croire que les prophètes ou les
hommes pieux connaissent le caché et l’inconnu. Dieu
dit : « Il a les clés de l’inconnu, il n’y a que Lui qui les
connaît » (S : Al-Anam)

3. L’association à propos de l’adoration : c’est


aimer en dehors de Dieu. Dieu dit : « Parmi les
humains, il en est qui prennent en dehors de Dieu des
associés, des égaux à lui ; qu’ils aiment autant qu’ils
aiment Dieu. Or ceux qui ont cru ont pour Dieu un
bien plus grand amour » (S : Al-Baquara)

4. L’association à propos de l’obéissance : c’est


l’obéissance aux savants et aux ulémas dans le péché,
en croyant que c’est permis. Dieu dit : « Ils ont pris
leurs rabbins et leurs moines comme Seigneurs et
Maîtres à la place de Dieu » (S : Al-Tawba). Le
prophète dit : « Point d’obéissance à une créature
dans la désobéissance au Créateur » (cité par Ahmed)

5. L’association à propos de l’incarnation : c’est


croire que Dieu s’est incarné dans ses créatures.

6. L’association à propos de la gérance de l’univers :


c’est croire que certains hommes pieux, ont un
pouvoir de gérance de l’univers. Dieu dit : « Qui
préconçois la marche de l’univers ? Ils diront : Dieu »
(Chapitre de Jonas)

7. L’association à propos de la peur : c’est croire


que certains hommes pieux, morts ou vivants ont un
pouvoir de nuisance. Dieu dit : « Dieu ne suffit-Il pas
à son esclave (comme soutien et comme protecteur) ?
Et ils te font peur avec ce qui est en dehors de Lui »
(Les groupes homogènes). Quant à la peur de la bête
sauvage et d’un injuste, elle est permise et n’est pas
considérée comme association.

8. L’association à propos du droit : c’est la


promulgation de lois en contradiction avec l’Islam ou
la croyance que l’Islam n’est pas valable comme droit.
Cette association englobe le gouvernant et le
gouverné qui accepte ces lois.

9. La grande association fait échouer l’action. Dieu


dit : « Il a été révélé à toi et à ceux qui t’ont précédé
que si tu associes (d’autres à Dieu), ton œuvre se
réduira au néant et tu seras parmi les perdants » (Les
groupes homogènes)

10. Dieu ne pardonne la grande


association que par le retour fidèle et, le délaissement
complet de l’association. Dieu dit : « Dieu ne
pardonne point le fait d’associer d’autres à Lui et
pardonne toute autre chose à celui qu’Il veut. Celui
qui associe d’autre à Dieu, s’éloigne beaucoup dans
l’égarement » (S : An-Nissa)

11. L’association a deux genres, la grande


et la petite. Le messager nous a appris à dire : « Que
Dieu nous protège contre l’association à Dieu d’une
chose que nous connaissons, et nous implorons le
pardon de Dieu pour ce que nous ne connaissons pas
» (cité par Ahmed)

Exemple de celui qui invoque un autre que Dieu

1. Dieu dit : « ? humains ! On a fait une parabole,


écoutez-là ! Ceux que vous invoquez en dehors de Dieu
ne créeront jamais une mouche même s’ils s’y mettent
tous ensemble, et, si une mouche leur enlève quelque
chose, ils ne peuvent l’en délivrer. Combien sont
faibles aussi bien le demandeur que l’objet demandé !
» (S : Al-Hajj). Dieu s’adresse à tous les hommes en
leur disant que ceux qu’ils invoquent en dehors de
Dieu, ne peuvent aucunement les aider lors des
épreuves. Ils sont en faits incapables de créer quoi
que ce soit, même pas une mouche. Ils sont faibles au
point qu’une mouche peut prendre leur nourriture.
Alors comment les invoquer ?

2. Dieu dit : « C’est Lui qu’on invoque à juste titre et


ceux qui invoquent tout autre que Lui n’en reçoivent
aucune réponse tout comme celui qui tend à l’eau ses
deux mains ouvertes pour qu’elle arrive à sa bouche,
alors qu’elle n’y arrivera jamais. Les invocations des
négateurs ne font que se perdre en vain » (Ar-Rad).
Ce verset signifie que Dieu seul doit être invoqué, car
nul autre ne peut répondre à l’invocation. Ils sont
comme ceux qui se tiennent au bord du puits pour
prendre l’eau par la main mais en vain. Dieu dit : «
L’invocation des négateurs n’est qu’égarement ».
Frère musulman, n’invoque que Dieu et nul autre,
pour être de ceux qui ont cru et unifier.

COMMENT NIER L’ASSOCIATION D’AUTRES A DIEU

La négation de l’association d’autres à Dieu, ne peut


se réaliser que par la négation de trois sortes
d’association.

1. L’association à propos des actions divines et ce,


en croyant qu’avec Allah, il y a un autre créateur.
Comme, les soufies qui croient que Dieu a délégué
certaines de ses prérogatives à certains de ses
hommes pieux. Cela n’a même pas été dit par les
associateurs avant l’Islam, quand le Coran les a
interrogés : « Qui préconçoit la marche, Ils diront
Dieu » (S Younous). J’ai lu dans le livre Al Kafi firad
alà Al-Wahabi (La réponse suffisante à Al-Wahabi),
son auteur étant soufi : « Dieu a des hommes qui
dirent à la chose, Sois et alors, elle se réalise ». Mais
le Coran montre leur mensonge en disant : « Il lui
suffit quand Il veut une chose, de lui dire : « Sois ! »
pour qu’elle devienne réelle » (Ya’sin) ; « N’est-ce pas
à Lui qu’appartient la force créative et la décision »
(L’enceinte du paradis)

2. L’association dans l’invocation et dans


l’adoration : c’est le fait d’adorer et d’invoquer en
plus de Dieu, les prophètes et les hommes pieux, lors
des épreuves ou de l’abondance. De l’association dans
l’adoration est le fait de croire, qu’on soit gouvernant
ou gouverné, que le jugement de Dieu n’est pas
valable.

3. L’association dans les attributs : qualifier une


créature comme les prophètes et les hommes pieux,
par des attributs divins, comme font les soufis. De là
vient la prétention d’avoir vu le messager tout en
étant éveillé et de l’avoir interrogé sur ce qui est
inconnu et caché. Le Coran dit à propos du prophète :
« Si je connaissais l’inconnu (le caché), j’aurais eu
beaucoup plus de bienfaits et n’aurais pas été touché
par le mal » (S : Al-Araf). Seulement, Dieu peut
révéler à ses Messagers ce qu’il veut qu’Il leur révèle :
« [C’est Lui] qui connaît l invisible. Il ne dévoile son
mystère à personne, sauf à celui qu’Il a choisi comme
messager» (S : Al-Djinns)

Qui est celui qui unit ?


Celui qui évite ces trois sortes d’association tout en
croyant à l’unicité dans l’être divin, dans son
adoration, dans son invocation et dans les attributs
divins, est celui qui unifie et qui bénéficie des
bienfaits de l’unicité.

Mais celui qui croit à l’une de ces associations, se


range sous le verset suivant : Dieu dit : « S’ils
associent (d’autres à Dieu), leur œuvre se réduira au
néant » (S : Al-Anam)

« Si tu associes (d’autre à Dieu), ton œuvre se réduira


au néant et tu seras parmi les perdants » (Les
groupes homogènes)

Dieu, faites que nous soyons de ceux qui unissent et


non point de ceux qui associent.

LA PETITE ASSOCIATION

Tout moyen qui peut aboutir à la grande association


sans devenir une adoration. Celui qui emploie ce
moyen n’est pas répudié de l’Islam, mais il est
considéré comme grand pécheur.

1. La petite hypocrisie : comme le Musulman qui


prie et œuvre pour Dieu, mais essaie de les faire bien,
pour être bien vu par les gens. Dieu dit : « Celui qui
espère rencontrer Dieu, qu’il fasse une œuvre
bienfaisante et qu’il n’associe personne à l’adoration
de son Dieu » (S : Al-Kahf). Le prophète dit : « Ce que
je crains le plus pour vous, c’est la petite hypocrisie,
Dieu dit, le jour de la rétribution, après le jugement
dernier : « allez voir ceux par qui vous vouliez être
flattés s’ils ont pour vous une récompense » (cité par
Ahmed)
2. Jurer par un autre que Dieu. « Celui qui jure
par un autre que Dieu, associe d’autres à Dieu » (cité
par Ahmed). Jurer par un autre que Dieu, peut-être
considéré comme une grande association, si celui qui
le fait croit vraiment que celui par qui il jure, détient
des moyens qui pourront lui nuire.

3. L’association cachée : Ibn Abbas l’explique en


donnant l’exemple d’un homme qui dit à un autre : «
Ce que Dieu veut et ce que vous voulez ». Le Messager
lui dit : « Ne dites pas ce que Dieu veut et un tel veut,
mais dites, ce que Dieu veut, puis ce qu’un tel veut »
(cité par Ahmed)

LES MANIFESTATIONS DE L’ASSOCIATION

Toutes les manifestations de l’association répandues


dans le monde Islamique, constituent la cause
principale des catastrophes que les musulmans ne
cessent de vivre comme les dissensions, les
tremblements de terre et les guerres. Ce sont là un
châtiment que Dieu inflige aux musulmans qui se
sont éloignés de l’unicité, et ont adopté l’association
dans leur croyance et leurs comportements, alors que
l’Islam est avant tout, une négation et une
destruction de l’association. Les manifestations les
plus importantes de l’association sont :

1. L’invocation d’autres que Dieu : Surtout dans les


chants liturgiques et les poèmes qu’on chante lors des
occasions comme Al Maouled Annabawi Acharif
(Fêter la naissance du Messager) ou comme ce qui
s’écrit dans les journaux et les revues exprimant les
appels à l’aide, au secours et au succès, appels
destinés aux messagers et aux hommes pieux.
2. L’enterrement des hommes pieux dans les
mosquées : Ce sont ces tombeaux dans les mosquées,
sur lesquels on construit des dômes pour venir y
invoquer les morts et les appeler à l’aide. Le messager
a interdit cela en disant : « Que les Juifs et les
Chrétiens soient maudits de Dieu, Ils ont pris les
tombeaux de leurs prophètes pour mosquées (cité par
unanimité). Si l’enterrement des prophètes dans les
mosquées est banni, que dire alors de celui des
Cheikhs et des hommes pieux ?

3. Le vœu fait aux hommes pieux : Certains font


vœu de sacrifices d’argent ou d’animaux pour tel
marabout. Ce vœu est une sorte d’association qu’il
faut éviter, car le vœu relève de l’adoration qui ne
doit se faire que pour Dieu. Dieu dit : « Ils
accomplissent leurs vœux et redoutent un jour ou le
mal s’étendra partout » (S : Al-Insan)

4. Le sacrifice d’un animal auprès des tombeaux des


hommes pieux, même quand l’intention du sacrifice
est à Dieu, est un acte d’association parce que les
négateurs égorgeaient les animaux en signe de
sacrifice auprès des tombeaux. Le prophète dit : «
Qu’il soit maudit celui qui égorge en signe de sacrifice
à un autre que Dieu »

5. Faire le tour des tombeaux des prophètes et des


hommes pieux comme Ajjilani, Arrifai, Albadaoui, Al
Houssein et autres. Le tour de la Ka’bà est le seul tour
qui relève de l’adoration, et nul autre tour n’est
permis. Dieu dit : « Qu’ils fassent le tour de la maison
antique » (S : El-Hajj)
6. La prière devant les tombeaux n’est pas permise.
Le messager à dit : « Ne vous asseyez pas sur les
tombeaux et ne priez pas devant eux » (cité par
Mouslem)

7. Voyager pour aller voir les tombeaux afin


d’implorer la bénédiction ou de prier. Le messager à
dit : « Ne voyagez que pour visiter les trois mosquées
suivantes : La Sainte-Mosquée, Ma Mosquée celle-là
et la Mosquée al-Aqsa » (cité par unanimité). Si l’on
veut aller à Médine, on dit : « Nous y sommes allés
pour visiter la mosquée du prophète que la paix et le
salut de Dieu soient sur lui »

8. Juger selon un droit autre que ce que Dieu a


révélé, comme le droit positiviste qui est en
contradiction avec le Saint-Coran. Il en est de même
pour les Fatwas inadéquates avec les textes
islamiques, comme celle qui déclare licite l’intérêt
produit d’argent.

9. L’obéissance aux gouvernements, aux savants ou


aux cheikhs dans un fait en contradiction avec le
Coran ou la juste Sounna. C’est l’association dans
l’obéissance. Le messager dit : « Point d’obéissance
d’une créature dans la désobéissance au Créateur »
(cité par Ahmed). Dieu dit : « Ils ont pris leurs
rabbins et leurs moines comme Seigneurs et Maîtres
à la place de Dieu, ainsi que le messie fils de Marie.
On ne leur a ordonné pourtant que d’adorer
servilement un Dieu Unique. Nulle divinité autre que
Lui. Bien loin de sa Gloire et de Sa pureté ce qu’ils
associent » (S : Al-Tawba)

LES LIEUX DE MORT DES MARTYRS ET QUI SONT


CONSIDERES COMME LIEUX DE VISITE
Les lieux qu’on voit dans les pays islamiques, comme
en Syrie, en Irak et en Egypte et autres, ne sont pas
adéquat avec les préceptes de l’Islam. Le messager a
interdit de construire sur les tombeaux : « Le
messager a interdit de plâtrer les tombeaux, de
s’asseoir dessus et de construire dessus » (cité par
Mouslem) (plâtrer ou blanchir, etc.). Dans une autre
citation d’Attarmadhi d’écrire dessus du Coran ou de
la poésie ou toute autre chose.

1. Les lieux de visite sont pour la plupart non réels.


Al Houssein Ibn Ali est mort martyr en Irak et n’est
jamais arrivé en Egypte, son tombeau est donc irréel.
Les compagnons n’enterraient pas leurs morts dans
les mosquées. Le messager à dit : « Que les juifs soient
maudits, ils ont pris les tombeaux de leurs prophètes
pour des mosquées. ». Ce qui est vrai est que le
prophète a été enterré chez lui, et ne l’a pas été dans
sa mosquée. Ce sont les Ommiyades qui ont élargi la
mosquée pour englober la maison du prophète.
Certain font le tour du tombeau d’Al Houssein tout en
appelant à l’aide, alors que notre religion nous
ordonne de demander cette aide à Dieu, et de ne faire
le tour que de la Ka’ba. Dieu dit : « Qu’ils fassent le
tour de la maison antique » (S : Al-Hajj)

2. Les lieux où l’on croit que Zeinat bent Ali est


enterrée en Egypte et à Damas, sont faux parce
qu’elle n’est morte ni en Egypte, ni en Syrie.

3. L’Islam a interdit la construction des dômes


sur les tombeaux, comme celui du tombeau d’Al
Houssein en Irak, celui d’Abdelkader Ajjilani à
Bagdad, celui de l’Imam Achafii en Egypte, et autres.
4. La plupart des lieux de visite des martyrs et des
hommes pieux, ont été construits par les Fatimides.
Ibn Kathir a dit à propos d’eux, dans Al-Bidaya et
Annihaya (Le commencement et la fin) : « Négateurs,
immoraux, sans scrupules, athées, mécréant, ne
reconnaissent pas l’Islam et croient au courrant «
Majoussia » (adoration des statues). Ces négateurs et
ces mécréants n’étaient pas contents de voir les
mosquées pleines, alors ils ont construit ces lieux là
pour détourner les musulmans des véritables lieux de
culte qui sont les mosquées. Ils se sont nommés les
Fatimides pour se cacher derrière ce nom. Les
musulmans ont par la suite, adopté cette innovation
et ont dépensé leur argent pour construire ces lieux,
alors qu’ils avaient grand besoin de cet argent pour
défendre leur religion.

5. L’argent dépensé pour la construction de ces


lieux, des dômes et des tombeaux, n’est d’aucun
bénéfice pour le mort, alors que si cet argent était
donné aux pauvres, il aurait bénéficié aux vivants et
aux morts. Le messager a dit à Ali : « Ne laisse aucune
statues sans la détruire et aucun tombeau qui s’élève
haut sur la terre sans le rendre au niveau de la terre ».
L’Islam a permis que le tombeau s’élève vingt
centimètres seulement pour qu’il soit vu.

6. Les vœux faits aux morts constituent un péché.


Ce qui se présente est en fait pris par les serviteurs de
ces lieux, et souvent il est dépensé dans les péchés. Or,
si ce qui est présenté aux morts, est donné aux
pauvres, les bienfaits toucheraient et les vivants et les
morts. Que Dieu nous fasse voir la vérité en tant que
telle, qu’Il fasse que nous la suivions et que nous
l’aimions, qu’Il nous fasse voir le péché en tant que tel,
qu’Il fasse que nous l’évitions et que nous le haïssions.
LES MEFAITS DE L’ASSOCIATION ET SES DANGERS

1. L’association d’autres à Dieu est un affront à la


dignité de l’homme et un abaissement de son rang et
de sa position. En effet Dieu a fait de l’homme un
successeur sur terre, Il lui a donné le savoir et a mis à
son service tout ce qui est dans les cieux et sur la terre.
Il a fait de lui le seigneur de cet univers. Mais
l’homme a méconnu cette position et ce rang et a
adoré certains éléments des dieux qu’il adore et
auxquels il se résigne. Y a-t-il un plus grand affront
que de voir aujourd’hui, des centaines de millions
d’hommes en Inde adorer la vache que Dieu a créée
pour le service de l’homme ? Par ailleurs, certains
musulmans ont recours aux tombeaux pour
demander l’aide aux morts, alors que les morts sont
en fait des esclaves comme eux. Al Houssein par
exemple n’a pu empêcher d’être tué, comment alors,
peut-il éviter le mal aux autres ou leur procurer du
bien ? Les morts ont besoin des prières des vivants,
nous prions pour eux, mais nous ne les invoquons
point. Dieu dit : « Ceux qu’ils invoquent en dehors de
Dieu ne créent rien et sont eux-mêmes créés. Ils sont
morts et nullement vivants et ils ne présentent pas
l’heure où ils seront ressuscités. » (S : Al-Nahl). Il dit
aussi : « Celui qui associe quoi que ce soit à Dieu,
C’est comme s’il tombait du haut du ciel pour être
happé au passage par les oiseaux ou jeté par le vent
dans un abîme sans fond » (S : Al-Hajj)

2. L’association est une grande injustice. C’est une


injustice à l’égard de la vérité ; car la grande vérité
est qu’il n’y a point de dieu qu’Allah, point de
seigneur que Dieu et point de jugement que le Sien.
C’est aussi une injustice à l’égard de l’homme ; car
l’association le met au rang de l’esclave vis à vis
d’une créature comme lui. C’est enfin une injustice à
l’égard de l’autre, car celui qu’on associe à Dieu, on
lui donne plus qu’un droit qui n’est pas le sien.

3. L’association est source de peur : Celui dont la


raison accepte les mythologies et y croit, a peur de
beaucoup de choses dans plusieurs directions et ce,
parce qu’il admet plusieurs divinités, toutes
incapables en fait, d’attirer le bienfait et d’éviter le
méfait. C’est pour cette raison que l’ambiance de
l’association est celle du pessimisme et de la terreur
sans raison précise et apparente. Dieu dit : « Nous
jetterons la terreur dans le cœur de ceux qui auront
nié du fait qu’ils ont associé à Dieu, ce en quoi on n’a
descendu aucune preuve faisant autorité. Leur refuge
est le feu et quel mauvais lieu de séjour que celui des
injustes ! » (S : Ali-Imran)

4. L’association empêche l’action bienfaisante


parce qu’elle donne l’habitude aux associateurs de
compter sur les intermédiaires. Alors, ces
associateurs délaissent l’action bienfaisante et font
des péchés tout en croyant que ces intercesseurs leur
demanderont grâce auprès de Dieu. Dieu dit : « Ils
adorent en dehors de Dieu ce qui ne leur fait ni mal ni
bien et disent : ceux-ci sont nos intercesseurs auprès
de Dieu » (S : Younous ). Et dis : « Est-ce donc que
vous informez Dieu de ce qu’Il ignore dans les cieux
ou en terre ? » (S : Younous). Les chrétiens font des
péchés en croyant que Jésus a déjà payé leurs péchés
par sa crucifixion, et certains musulmans délaissent
leurs devoirs et obligations en croyant que leur
prophète sera leur intercesseur auprès de Dieu, pour
qu’ils entrent en paradis. Or voilà le prophète qui dit
à sa fille Fatima : « ? Fatima bent Mohammad !
Demande-moi ce que tu veux de mon argent, je ne
peux rien pour toi auprès de Dieu » (cité par Al-
Boukhari)

5. L’association est une cause d’égarement sur terre,


et en est une pour demeurer éternellement en enfer.
Dieu dit : « Certes celui qui donne des associés à Dieu,
Dieu lui a effectivement interdit le paradis et son
refuge est le feu. Les injustes n’ont aucun partisan
pour les soutenir » (S : Al-Maida). Le Messager dit : «
Celui qui meurt tout en invoquant en dehors de Dieu,
un égal à Dieu, entre en enfer » (cité par Al-Boukhari)

6. L’association sème la dissension au sein de la


Oumma. Dieu dit : « Ne faites point partie des
Associateurs. De ceux qui ont fait éclater leur religion
par le shisme et devinrent des sectes diverses, chaque
parti se réjouissant de ce qu’il détenait » (S : Al -
Roum)

Conclusion

Tous les chapitres précédents montrent d’une façon


claire, que l’association d’autres à Dieu est à éviter,
parce qu’elle annule l’action de l’homme et la vide de
tout bienfait.

Dieu dit : « Notre volonté se porta alors sur les


œuvres qu’ils ont accomplies que Nous réduisîmes
alors à des atomes de poussière éparpillés aux quatre
vents » (La différenciation absolue)

L’INVOCATION PERMISE
Dieu dit : « ? vous qui avez cru ! Craignez pieusement
Dieu, et chercher tout ce qui ouvre ses portes » (Le
festin)

1. L’invocation par la croyance. Dieu dit : « Notre


Seigneur ! Nous avons entendu quelqu’un appeler à la
foi : « Croyez-en votre Seigneur ! » Et nous avons cru.
Notre Seigneur ! Absous-nous de nos péchés, efface
pour nous nos mauvaises œuvres et place-nous après
notre mort avec les gens de bien » (La famille de
Imran)

2. L’invocation par l’unicité de Dieu comme celle de


Jonas lorsqu’il a été englouti par le gros Poisson : « Il
appela alors depuis les ténèbres : « Il n’y a de Dieu
que Toi, gloire et pureté à Toi ! J’étais du nombre des
injustes » Nous répondîmes alors à son appel et le
sauvâmes de ce qui l’oppressait. C’est ainsi que Nous
sauvons les croyants » (S : Al-Anabia)

3. L’invocation par les Noms de Dieu : « A Dieu les


beaux noms, invoquez-le par eux » (S : Al-Araf). Le
Messager disait en invoquant Dieu : « ? Vivant, ?
Eternel ! Ta miséricorde, j’implore » (cité par
Attarmadhi)

4. L’invocation par les bonnes œuvres comme la


prière, le respect des parents, la préservation des
droits, la donation de la charité, la récitation du
Coran et la prière sur le prophète, etc. Le récit des
trois, qui ont été enfermés dans la caverne et qui ont
invoqué Dieu, chacun par le biais d’une bonne œuvre
entreprise dans le passé, en est la meilleure
illustration.
5. L’invocation de Dieu par le retour à Dieu en
délaissant les péchés comme le vin, l’adultère et
autres. L’un des trois qui ont été enfermés dans la
caverne, a invoqué Dieu par le biais de son
délaissement de l’adultère, alors Dieu l’a délivré.

6. Les musulmans aujourd’hui, ont laissé de côté les


bonnes œuvres et invoquent Dieu par les œuvres des
morts.

7. L’invocation de Dieu en demandant aux


prophètes et aux hommes pieux vivants, d’invoquer
Dieu en leur faveur. On cite qu’un homme aveugle a
demandé au prophète d’invoquer Dieu pour lui. Le
prophète lui a dit : « Si tu veux, je le fais et si tu veux
patienter, ce sera mieux pour toi ». L’homme a dit : «
Invoque-Le ! » Alors le prophète lui a ordonné de faire
ses ablutions comme il faut et de faire la prière deux
fois (deux prosternations) en disant cette invocation :
« ? Seigneur ! Je T’implore et je m’adresse à Toi par
l’intermédiaire de Ton prophète, le prophète de la
miséricorde. ? Mohammad ! Je me suis adressé par
ton intermédiaire, à mon Dieu, pour ce besoin-ci,
qu’il soit satisfait. Seigneur ! Faites qu’il soit mon
intercesseur auprès de Toi et que je bénéficie de Ta
miséricorde par son biais ». L’homme a fait comme le
prophète le lui a ordonné de faire, et il a guéri (cité
par Ahmed). Ce hadith montre que le prophète de son
vivant, a invoqué Dieu pour l’aveugle. Cette
invocation est valable, uniquement parce qu’il était
vivant. L’invocation est impossible après la mort, car
les compagnons ne l’ont pas faite et, les aveugles
n’ont jamais plus bénéficié de la guérison par cette
invocation après la mort du prophète.

L’INVOCATION INTERDITE
L’invocation interdite est celle qui n’a aucune origine
dans la religion.

1. L’invocation des morts en leur demandant l’aide


et la satisfaction de certains besoins. On l’appelle
invocation, mais elle n’en est pas une, car la seule
invocation juste est celle de Dieu par le biais d’un
intermédiaire permis comme la foi, la bonne œuvre et
les beaux noms de Dieu. L’invocation des morts fait
partie de la grande association. Dieu dit : « N’invoque
pas en dehors de Dieu ce qui ne te fait ni bien ni mal
et si tu le faisais, tu ferais alors partie des injustes »
(Chapitre de Jonas)

2. Quant à l’invocation de Dieu par l’honneur et le


rang de Mohammad, elle n’en constitue pas une, car
les compagnons ne l’ont jamais faite et parce que le
Calife Omar a invoqué Dieu pour la pluie, par le biais
d’Al-Abbas encore vivant et, non par le biais du
prophète après sa mort. Le hadith : « Invoqué par
mon rang » est faux et n’a aucune origine, comme l’a
dit Ibn Taymiya. Cette invocation peut conduire à
l’association, surtout quand on croit qu’Allah a
besoin d’une intermédiaire comme celle d’un émir ou
d’un gouvernant. Ce genre d’invocation compare en
fait, le créateur à la créature. Abou Hanifa dit : « Je
déteste invoquer Dieu par d’autres que Dieu »

3. Quant à la demande adressée au prophète : « ?


Messager ! Invoque Dieu pour moi », elle n’est pas
permise car les compagnons ne l’ont pas faite, et
parce que le messager a dit : « L’homme en mourant,
son œuvre s’interrompt sauf dans trois cas : une
charité qui continue ou un savoir bénéfique ou un fils
pieu qui invoque Dieu pour lui » (cité par Muslim)
LES CONDITIONS DE LA REALISATION DE LA
VICTOIRE

La lutte du messager est passée par les étapes


suivantes :

1. Etape de l’unicité : le messager a mis treize ans


dans la da’wa (appel) à l’unicité de Dieu dans
l’adoration, l’invocation, dans le combat de
l’association et dans le jugement. Les prédicateurs
doivent donc suivre l’exemple du prophète en
commençant par l’unicité divine.

2. Etape de la fraternité : Le messager a émigré de


la Mecque à Médine pour fonder la société
musulmane sur la valeur de la fraternité. Il a
commencé par construire une mosquée où les
musulmans peuvent se réunir pour adorer Dieu et
pour organiser leur vie. Il a ensuite instauré la
fraternité entre les émigrants qui ont laissé leur ville
la Mecque, et leur argent, et les partisans, les
habitants de Médine. Le messager a remédié aussi au
différent qui existait entre les deux tribus : Al-Aous et
Al-Khazraj.

3. La préparation : Le Coran ordonne de se


préparer contre les ennemis : « Préparez-leur ce que
vous pouvez comme force » (Les dépouilles)

4. Après le retour à l’unicité, après avoir instauré la


valeur de la fraternité entre les Musulmans et après
s’être préparé contre les ennemis, Allah réalisera, s’Il
le veut, la victoire pour les musulmans comme il l’a
fait pour le messager et ses compagnons. Dieu dit : « ?
vous qui avez cru ! Si vous soutenez Dieu, Il vous
soutiendra et raffermira vos pas » (Mohammad)

5. Toutes ces étapes ne sont pas indépendantes, au


contraire, ces étapes s’entre-pénètrent dans la da’wa.

« IL NOUS INCOMBE DE SOUTENIR LES CROYANTS


»

Ce verset montre que Dieu a promis aux croyants la


victoire sur les ennemis. C’est une promesse qui s’est
réalisée. Dieu a en effet, soutenu son messager dans
la « Ghazwa » (conquête) de Badr et « Al-Ahzab » et
dans d’autres conquêtes. Il a aussi donné la victoire
aux compagnons du prophète. L’Islam s’est ainsi
répandu et les musulmans sont sortis vainqueurs
malgré les événements, parce qu’ils ont cru
sincèrement à un Dieu unique, L’ont adoré fidèlement
et n’ont invoqué personne d’autre en dehors de Lui.

Voilà le Coran qui raconte le récit des Musulmans


lors de la conquête de Badr, lorsqu’ils étaient peu
nombreux : « Lorsque vous imploriez le secours de
votre Seigneur et qu’Il vous répondit aussitôt : Je vais
vous assister d’un millier d’Anges déferlant par
vagues successives » (Les dépouilles). Ainsi Dieu
répondit à l’imploration des musulmans, et leur
envoya les Anges combattre avec eux : « Frappez sur
les cous et frappez-en chaque doigt ! » (Les
dépouilles). Puis ce fut la victoire des musulmans.
Dieu dit : « Dieu vous a effectivement fait vaincre à
Badr alors que vous étiez insignifiants. Craignez
donc Dieu et peut-être remercierez-vous. » (S : Ali-
Imran).
Quant aux Musulmans d’aujourd’hui, ils combattent
et font la guerre, mais ne sont jamais victorieux.
Quelle en est la raison ? Est-ce que Dieu ne tient plus
sa promesse ? Jamais, car où sont les croyants pour
que Dieu leur procure la victoire. Demandons aux
Moujahidines (combattants) :

1. Se sont-ils préparés par la foi et l’unicité par


lesquelles le prophète a commencé sa da’wa à la
Mecque, avant de commencer la guerre ?

2. Est-ce qu’ils se sont préparés matériellement en


préparant l’armée et les armements ? Et ce, en
application du verset : « Préparez-leur ce que vous
pouvez comme force »

3. Est-ce qu’ils ont invoqué Dieu lors de la guerre ou


ont-ils plutôt associé d’autres à Lui en demandant la
victoire à d’autre que Lui, parce qu’ils croient que
ceux-là ont du pouvoir, alors qu’ils sont des esclaves
autant qu’eux ? Pourquoi ne prendront-ils pas
l’exemple du messager dans l’invocation de son
Seigneur ? « Dieu ne suffit-Il pas à son esclave ? » (Les
groupes homogènes)

4. Enfin, se sont-ils unis et s’aiment-ils entre eux ?


Leur principe est-il ce saint verset ? : « Ne vous
disputez point sinon vous perdriez courage et votre
ardeur s’en irait à jamais » (Les dépouilles). Ainsi, si
vous réalisez la foi demandée, vous aurez la victoire
promise : « Il nous incombe de soutenir les croyants »
(Les dépouilles)

LE GRAND ATHEISME ET SES GENRES


Le grand athéisme exclut celui qui le commet de
l’Islam.

1. Dire que le Coran et le Hadith sont en entier ou


partiellement des mensonges. Dieu dit : « Qui est plus
injuste que celui qui a forgé du mensonge à propos de
Dieu ou qui a qualifié de mensonge la vérité quand
elle lui est venue ? N’est-ce pas en Enfer qu’il y a une
résidence pour les négateurs » (S : El-AnKabut) et dit :
« Croyez-vous donc à une partie du Livre et en reniez-
vous une autre ? » (S : Al Baquara)

2. L’athéisme de l’orgueil tout en croyant : C’est le


refus d’obéir à Dieu comme celui de « Iblis » (l’un des
noms du démon) : « Et lorsque nous dîmes aux Anges :
« Prosternez-vous devant Adam ! Ils se prosternèrent
sauf Iblis qui refusa, s’en orgueillit et fit partie des
négateurs » (La vache)

3. L’athéisme du doute à propos du jour de la


rétribution ou sa négation. Dieu dit dans le Saint
Coran : « Et je ne pense point que l’Heure (du
jugement dernier) sonnera un jour et, même si on me
retournait à mon Seigneur, je trouverais
certainement une destinée bien meilleure encore. Son
compagnon lui dit dans leur conversation : « As-tu
donc renié Celui qui t’a créé de terre, puis d’une
goutte de sperme, puis a fait de toi un homme dans
toute sa perfection ? » (S : El-Kahf)

4. L’athéisme de l’opposition aux demandes de


l’Islam. Dieu dit : « Mais ceux qui ont mécru, refusent
d’entendre les avertissements qu’on leur fait » (Les
erges)
5. L’athéisme de l’hypocrisie : montrer en parlant
qu’on est Musulman, mais ne pas l’être au fond du
cœur et contredire l’Islam dans l’action. Dieu dit : «
Et ce pour avoir cru puis renié. Un sceau fut alors
posé sur leurs cœurs et les voilà incapables de
comprendre » (Les hypocrites) et dit : « Certain disent
« Nous croyons à Dieu et au jour dernier » mais en
fait, ils n’y croient point » » (La vache)

6. L’athéisme de la négation de l’un des piliers de


l’Islam et de la croyance, comme le fait de ne pas faire
la prière tout en y croyant ; celui-là est athée. Il en est
de même pour celui qui gouverne selon un droit autre
que celui de Dieu : « Celui qui ne juge pas selon ce que
Dieu a révélé, ceux-là sont les négateurs »

LE PETIT ATHEISME ET SES GENRES

Le petit athéisme est celui qui ne fait pas sortir de


l’Islam, celui qui le commet.

1. Ne pas être reconnaissant à Dieu pour les biens


qu’il nous a donnés. Dieu dit en s’adressant à la
nation de Jésus : « Et lorsque votre Seigneur a
proclamé sans ambages : « Assurément, si vous
rendez grâce, je vous donnerai encore plus, et si vous
reniez, Mon châtiment est bien dur » (Abraham)

2. L’athéisme de l’action qui est : tout péché nommé


« athéisme » par le juriste musulman, tout en gardant
à celui qui commet ce péché le nom de « croyant ». Le
prophète dit : « L’insulte du musulman est un péché et
s’entre-tuer avec lui est un athéisme » (cité par Al-
Boukhari). Il dit aussi : « Celui qui commet l’adultère
ne le fait point tout en étant croyant et celui qui boit
du vin, ne le fait point tout en étant croyant » (cité
par Muslim). Cet athéisme ne fait donc point sortir
celui qui le commet de l’Islam, comme c’est le cas de
l’athéisme de croyance.

Celui qui juge selon un autre droit que celui qui a été
révélé par Dieu, tout en admettant ce droit révélé. Ibn
Abbas dit que celui qui admet cet autre droit que celui
qui a été révélé, est un injuste et un pécheur.

EVITEZ LES FAUSSES DIVINITES

La fausse divinité est tout ce qui adoré en dehors de


Dieu. Ce sont tous ceux qu’on suit et à qui on obéit
dans la désobéissance à Dieu. Dieu n’a envoyé les
messagers que pour L’adorer et éviter les aberrations
de toutes les forces trompeuses. Il dit : « Nous avons
effectivement suscité dans chaque nation un
messager (pour leur dire) : « Adorez Dieu et évitez les
fausses divinités » (S : Al-Nahl). Ces fausses divinités
sont nombreuses :

1. Satan, qui appelle à l’adoration d’autres que Dieu.


Dieu dit : « Ne vous ai-Je point ordonné, ? fils d’Adam,
de ne pas adorer Satan ? Il est pour vous un ennemi »
(Ya-sin)

2. Le gouvernant injuste, qui change les jugements


de Dieu, comme celui qui promulgue une constitution
différente de l’Islam. Dieu dit : « Ou bien auraient-ils
des fois des Associés (de Dieu) qui leur auraient fait à
partir de la religion une législation leur prescrivant
ce que Dieu n’a jamais autorisé ? » (La Consultation)

3. Celui qui juge selon ce qui n’a pas été révélé par
Dieu en croyant que ce qui a été révélé n’est pas
valable. Dieu dit : « Ceux qui ne jugent pas selon ce
que Dieu a révélé, ceux-là sont les négateurs » (S : Al-
Maida)

4. Celui qui prétend savoir l’inconnu en dehors de


Dieu : « Aucun de ceux qui sont dans les cieux et sur la
terre ne sait l’inconnu que Dieu » (Les fourmis)

5. Celui que les gens adorent et invoquent en dehors


de Dieu, tout en étant satisfait de cela. Dieu dit : «
Celui d’eux qui dit : « Je suis un dieu en dehors de Lui
», celui-là, Nous le récompensons par l’Enfer. Ainsi
Nous récompensons les injustes » (Les prophètes)

Le musulman doit renier l’aberration de toutes les


forces trompeuses des fausses divinités pour être un
croyant droit. Dieu dit : « quiconque mécroit au
thagout et croit en Allah a sans doute saisi l’anse la
plus solide, qui ne peut se briser. Et Allah est Audient
et Omniscient » (S : Al Baquara). Ce verset montre
que l’adoration de Dieu n’est valable que lorsqu’on
évite l’adoration des fausses divinités. Le prophète
dit : « Celui qui dit : « Il n’y a point de Dieu qu’Allah »
et renie tout ce qui est adoré en dehors de Lui ;
toucher à son sang et à son argent, est un péché »
(cité par Muslim)

LA GRANDE HYPOCRISIE

La grande hypocrisie est le fait de faire apparaître


qu’on est musulman alors qu’on est athée, au fond du
cœur. Ses différentes manifestations sont :

1. Dire que le messager ment ou renier une partie de


ce qu’il a dit.
2. Haïr le messager ou détester une partie de ce
qu’il a dit.

3. Etre content de la défaite de l’Islam ou être


mécontent de sa victoire. Le chapitre infligé à
l’hypocrisie est beaucoup plus dur que celui infligé à
l’athée, car le danger de l’hypocrite est plus grand.
Dieu dit : « Les hypocrites sont au fin fond du feu
(l’Enfer) » (S : An-Nisa). Dieu a décrit les athées dans
deux versets, alors qu’Il a décrit les hypocrites dans
treize versets, au début de la « Sourate » (S : Al-
Baquara). Les « Soufi » par exemple, sont des
musulmans qui prient et jeûnent, mais leur danger
est grand, car ils corrompent la croyance des
musulmans en permettant l’invocation d’autres en
dehors de Dieu. C’est ce qui relève de la grande
association en croyant que Dieu est partout et en
reniant l’élévation de Dieu sur son trône, croyance
contraire au Coran et à la Sounna.

LA PETITE HYPOCRISIE

C’est l’hypocrisie de l’action et du verbe. Le messager


dit : « Les signes de l’hypocrisie sont trois : il ment
quand il parle, il ne tient pas promesse quand il
promet et si on lui accorde confiance, il trompe » (cité
par unanimité)

Le messager dit aussi : « Ce sont quatre (signes), celui


qui les a, est un pur hypocrite et celui qui en a un, a
un signe de l’hypocrisie jusqu’à ce qu’il l’évite : il
ment quand il parle, il trahit quand il s’engage et il
est impudique quand il se querelle » (cité par
unanimité)
Cette hypocrisie ne fait pas sortir de l’Islam celui qui
la commet, mais elle est considérée parmi les grands
péchés.

LES BRANCHES DE LA CROYANCE ET DE


L’ATHEISME

1. Les branches de la croyance sont trois : La


branche verbale, celle de la foi et celle de l’action. La
croyance est une parole (la langue), une foi (le cœur)
et une application des préceptes de base (action). La
parole c’est celle de l’Islam (les deux témoignages),
l’action est en deux parties : l’action du cœur qui est
l’intention, la fidélité et l’action des sentiments.
Quand ces trois branches n’existent pas, la croyance
s’annule en entier et quand la foi du cœur n’existe pas,
les autres branches ne servent plus à rien.

2. L’athéisme se subdivise en deux parties :


l’athéisme de l’action et l’athéisme de l’ingratitude.
Ce dernier s’oppose totalement à la croyance. Quant
à l’athéisme de l’action, il y en a qui s’oppose à la
croyance et il y en a qui ne s’y oppose pas. La
prosternation à une statue, le non-respect du Livre
(Moushaf), l’insulte des prophètes et la ridiculisation
de la religion s’oppose à la croyance. Par contre,
juger selon ce qui n’a pas été révélé et délaisser la
prière par paresse, relèvent de l’athéisme de l’action
qui ne s’oppose pas à la croyance. En effet, la
croyance au niveau de l’action est celle, qui s’oppose
à l’athéisme de l’action. Le Messager dit : « L’insulte
du Musulman est un péché et s’entre-tuer avec lui
relève de l’athéisme » (cité par Al-Boukhari).
L’athéisme ne fait pas sortir de l’Islam celui qui le
commet. C’est en fait, un péché nommé athéisme tout
en gardant à celui qui le commet la qualité de croyant.
C’est la croyance de foi qui s’oppose à l’athéisme de
croyance. Quant au verset : « Ceux qui ne jugent pas
selon ce qui a été révélé par Dieu, ceux-là sont les
négateurs ». Ibn Abbas en dit : celui qui n’est pas
reconnaissant à ce qui a été révélé, est athée. Ibn
Jarir choisit la même explication et Ata dit que c’est
de l’athéisme en dehors de l’athéisme.

3. L’homme peut être athée, associateur tout en


croyant à l’unicité ; il peut être pieux et impudique,
hypocrite et croyant. Il n’est pas nécessaire d’appeler
celui qui réalise une condition de la croyance : un
croyant, même quand ce qu’il fait, relève de
l’athéisme. Il en est de même pour le savoir, l’on
n’appelle jamais savant celui qui a une partie du
savoir. Cela n’exclut pas non plus, le fait d’appeler
croyance, la branche qui relève de la croyance ;
l’hypocrisie, la branche qui relève de l’hypocrisie et,
athéisme la branche qui relève le l’athéisme.

L’on peut qualifier une action d’athéisme et


d’association, comme ce que le Messager dit : «
L’engagement entre eux et nous, est la prière. Celui
qui la délaisse est un athée » (cité par Ahmed et
autres)

LES BRANCHES DE LA CROYANCE

Le messager a dit : « La croyance comporte quelque


soixantaine de branches ; la meilleure est celle de
dire : Il n’y a point de dieu qu’Allah, et la dernière est
l’élimination de la nuisance dans la rue » (cité par
Muslim). Al-Hafedh a résumé dans Al-Fath ce que Ibn
Habban a rapporté, en disant : Ces branches se
subdivisent en actions de la langue et action du corps.
1. Les actions du cœur sont les croyances et les
intentions. Elles sont au nombre de vingt-quatre : La
croyance en Dieu avec la croyance en Son Etre, Ses
attributs et Son unicité : « Rien ne lui est semblable, il
est l’Audiant et le Voyant » (La consultation). C’est la
croyance en l’inexistence divine en dehors de Lui, en
Ses anges, Ses Livres et Ses messagers. C’est la
croyance au destin ; son bien et son mal, au Jour
dernier avec l’interrogatoire au tombeau (son plaisir
et son châtiment), à la résurrection et à l’extension, à
la rétribution, à la balance au paradis, en l’enfer et
au chemin qui les sépare (sirat). C’est aussi la
croyance en l’adoration de Dieu, au fait d’aimer le
prophète et de croire en sa grandeur, avec la prière
sur lui, le fait de suivre sa Sounna et la fidélité. C’est
aussi le délaissement de la prétention et de
l’hypocrisie. C’est le retour à Dieu, avoir peur de Lui
et espoir en Lui, c’est le remerciement de Dieu, la
patience et la reconnaissance face à ses biens. C’est
l’acceptation du destin, le fait de compter sur Dieu,
être clément et modeste. C’est aussi le respect du plus
âgé, la clémence envers le petit, le délaissement de
l’orgueil, de la haine et de la colère.

2. Les actions de la langue sont au nombre de sept.


Dire l’unicité (le témoignage qu’il n’y a point de dieu
qu’Allah), lire le Coran, apprendre le savoir et le faire
apprendre, l’invocation avec la demande du pardon,
la récitation des attributs et des qualités divines et le
délaissement de la parole qui n’a pas lieu d’être.

3. Les actions du corps sont au nombre de trente-


huit :

A. Les actions se référant aux devoirs sont au


nombre de quinze : en présentant la nourriture, en
honorant l’invité, en jeûnant par devoir et par
Sounna, en s’isolant pour se concentrer, en cherchant
et attendant la nuit du destin, en faisant le pèlerinage
et la Omre, en faisant le tour de la Ka’bà, en fuyant le
territoire de l’association vers le territoire de la
croyance, en exaucent les vœux, en jurant au nom de
Dieu sans mensonge et quand on en a besoin et en
réalisant la « Kafara » (ce qui efface les péchés)
comme la « Kafara » du serment et celle de
l’accouplement, le jour du Ramadan.

B. Les actions se référant aux proches sont au


nombre de sept : La pureté morale lors de l’acte
sexuel, assumer les droits des enfants, respecter les
parents en leur obéissant, éduquer les enfants, visiter
les proches de sang, obéir aux Maîtres (sauf dans ce
qui désobéit à Dieu) et être clément envers les
esclaves.

C. Les actions se référant au public sont au nombre


de dix-sept : Etre juste quand on est Emir, suivre les
affaires de la collectivité, obéir à ceux qui en ont droit,
instaurer la réconciliation entre les gens, combattre
les « Khawarej » (ceux qui commettent les grands
péchés) s’entraider sur la bonne œuvre et la piété
avec l’encouragement à la bonne œuvre et
l’interdiction de commettre l’immoral, exécuter les
jugements, assumer le « Jihad » avec « Al-Mourabata
» (accepter d’aller au front de la guerre et d’y rester),
être fidèle en donnant « Al-Khoms » (le cinquième),
en respectant les délais des emprunts et en les
rendant, en respectant le voisin, en purifiant l’argent
que l’on a, en dépensant cet argent comme il faut et
dans les domaines qui en mérite, tout en évitant
d’être dépensier, en répondant au salut de l’Islam, en
souhaitant la miséricorde de Dieu à celui qui éternue,
en évitant la nuisance aux gens et l’occupation par le
plaisir et en éliminant la nuisance dans la rue.

Notons donc que le plus haut rang de la foi et la


parole de : « Il n’y a point de dieu qu’Allah ». C’est aux
prédicateurs de commencer par le commencement, le
pilier et l’important. Car c’est l’unicité divine qui en
fait, unit la nation musulmane.

LES CAUSES DE MALHEURS

1. Dieu dit : « Et ce, parce que Dieu n’est nullement


de nature à modifier un bien-être dont Il a gratifié un
peuple, jusqu’à ce qu’ils modifient ce qui est en eux-
mêmes » (Les dépouilles)

2. Et dit : « Tout ce qui vous atteint comme


malheurs, vous ne le devez qu’aux acquis de vos
propres mains et il pardonne bien des choses » (La
consultation)

3. Et dit : « La corruption est apparue sur terre et


dans la mer pour ce que les gens ont acquis de leurs
propres mains, afin qu’Il leur fasse goûter une partie
de ce qu’ils ont fait, peut-être reviendront-ils » (S : El-
Roums)

4. Et dit : « Dieu a cité en parabole une ville qui


vivait dans la sécurité et la confiance et voyait venir
de partout vers elle son lot de biens en toute
abondance et sérénité. Elle renia alors les bienfaits de
Dieu et Dieu lui fit donc goûter au voile (obsédant) de
la faim et de la peur pour ce qu’ils faisaient » (Les
Abeilles)
5. Ces versets nous montrent que Dieu est Juste et
Sage. Il n’inflige le malheur que lorsque les nations
désobéissent et renient. Les dissensions et les peines
des pays islamiques ne prendront fin qu’avec le
retour à Dieu et qu’avec le jugement de la Charia
aussi bien au niveau individuel que social.

6. Les associateurs ont appelé Dieu lors des


malheurs. Quand ils furent sauvés, ils associèrent de
nouveau lors de l’abondance. Dieu dit : « Quand ils
prennent le bateau, ils invoquent Dieu sans rien Lui
associer dans leur adoration et leurs prières. Une fois
qu’Il les a sauvés en les ramenant sur terre, voilà
qu’ils redeviennent idolâtre » (S : Al-Ankabout)

7. Beaucoups de musulmans, quand ils ont quelques


malheurs, s’écrient : « ? messager de Dieu ! ? Rifa-i ! ?
Cheikh des arabes! Ainsi, ils associent d’autres à Dieu
aux temps d’abondance comme aux temps des
malheurs, en désobéissant à leur Dieu et à leur
messager.

8. Lorsque les musulmans furent vaincus lors de la


conquête de « Ohod », ils s’étonnèrent. Alors le Coran
leur dit : « Cela et de vous-mêmes » (S : Ali-Imran). Et
lors de la conquête de « Hounayn », lorsque les
musulmans dirent : « Nous ne serons pas vaincus par
une minorité », alors Dieu leur dit : « Et le jour de
Hounayn, quand votre grand nombre vous a fait
plaisir, alors il n’a rien pu pour vous. » (S : Al-Tawba)

9. Omar Ibn Al-Khattab a écrit au chef des


combattants en Irak : « Ne dites pas « notre ennemi
est un mal en nous, alors il ne sera pas contre nous »,
peut-être viendra contre une nation un mal d’elle-
même, comme les négateurs « ajous » qui
s’opposèrent contre Bani Israël, quand ils ont péché.
Demandez l’aide de Dieu contre vous-même, comme
vous la lui demandez contre votre ennemi »

CELEBRER L’ANNIVERSAIRE DU PROPHETE

Ce qui se passe pendant les anniversaires, relève de


l’hérésie et du péché. La célébration de cet
anniversaire n’a jamais été faite ni par le messager,
ni par les compagnons, ni par les quatre Imams non
plus. Il n’y a pas de preuve légale à propos de cette
célébration.

1. La plupart du temps, ceux qui célèbrent cette fête,


tombent dans l’association, et ce, lorsqu’ils invoquent
le prophète en lui demandant aide et secours et en lui
attribuant des qualités qui sont uniquement divines.
Dieu dit : « Et c’est Lui qui répond à l’appel de celui
qui est acculé par les peines, qui dissipe le mal » (S ;
An-Naml). Dieu ordonne à son messager de dire aux
gens : « Dis : Je n’ai aucun moyen de vous faire du
tort ou de vous mettre sur la voie de raison » (S : Al-
Djinns). Le messager a dit : « Si tu demandes
(quelque chose) demande (la) à Dieu et si tu
demandes de l’aide, demande là aussi à Dieu.

2. Lors de la célébration de cette fête, il y a toujours


une exagération dans l’évocation des qualités du
prophète. Or, le messager dit : « Ne me faites pas
comme les chrétiens ont fait au fils de Marie
(évocation exagérée des qualités). Je ne suis qu’un
esclave. Dites plutôt, esclave de Dieu et son messager
» (cité par Al-Boukhari)

3. On dit lors de ces fêtes, que Dieu crée Mohammad


de sa Lumière et créa toute chose de cette lumière. Et
le Coran les fait mentir en disant : « Dis : Je ne suis
qu’un homme comme vous, auquel on révèle, alors
que votre Dieu est Dieu unique » (S : Al-Kahf). Or, il
est connu que le Messager a des parents et il est un
homme auquel On révèle. L’on dit aussi, lors de ces
fêtes : Dieu a crée le monde pour Mohammed, alors
que le Coran dit : « Je n’ai crée les djinns et les
hommes que pour qu’ils M’adorent »

4. Les chrétiens célèbrent ce genre de fête,


anniversaire de Jésus et des membres de leurs
familles. Les musulmans ont pris cette hérésie alors
que leur messager les a prévenu : « Celui qui imite
une nation, alors il est de cette nation » (cité par
Abou Daoud)

5. Les hommes et les femmes célèbrent ce genre de


fête ensemble, alors que cela est interdit en Islam.

6. L’argent dépensé pour la décoration lors de ces


fêtes ne profitent à personne, sinon aux négateurs.

7. Le temps perdu lors de ces fêtes, leur fait oublier


et délaisser leurs prières.

8. Il est de coutume de se mettre debout à la fin de


la fête de l’anniversaire du prophète, en croyant que
le prophète arrive à cet instant, or Dieu dit : « … Et
derrière eux se trouve un barrage jusqu’au jour où ils
seront ressuscités » (S : Al-Muminoun). Annas Ibn
Malek a dit : « Il n’y avait personne qui ait été plus
aimé par eux que le messager de Dieu, mais quand ils
(les compagnons) le voyaient, ils ne se levaient pas
parce qu’ils savaient qu’il détestait cela » (cité par
Attirmidhi et Ahmed)
9. Certains disent : « Nous récitons lors de
l’anniversaire du prophète, son autobiographie, or
celui qui aime le messager récite son autobiographie
chaque jour et non une fois par an. En plus, le
messager est né et mort au mois de Rabi’ 1er, alors
pourquoi la joie l’emporterait-elle sur la tristesse.

10. Ceux qui célèbrent cette fête veillent jusqu’à


minuit et ne peuvent par conséquent, faire la prière
de l’aube collectivement à la mosquée.

11. Il n’y a pas de sens à ce que font beaucoups


de gens lors de cette fête. Dieu dit : « Mais si tu obéis à
la plupart de ceux qui sont sur terre, ils t’égareront
de la voie de Dieu » (S : Al-Anam). Odhaifa dit : Toute
innovation est une hérésie, même quand les gens la
prennent pour un bienfait.

Al-Hassein Al-Basri dit : « Ceux de la Sounna étaient


avant, une minorité et le sont pour ce qui reste. Ce
sont ceux qui n’ont pas suivi les gens blasés ni les
gens de l’hérésie. Ils ont patienté en tenant à leurs «
Sounnas » jusqu’à ce qu’ils ont rencontré leur Dieu.
Ainsi, soyez donc ! »

COMMENT AIMER DIEU ET SON MESSAGER

1. Dieu dit : « Dis : si vous aimez réellement Dieu


suivez-moi et Dieu vous aimera et vous pardonnera
vos péchés. Dieu est infiniment Absoluteur et
Miséricordieux » (S Ali-Imran)

2. Le messager a dit : « Aucun de vous, ne croira (en


Dieu) jusqu’à ce qu’il m’aime plus que son fils et tous
les gens ensemble » (cité par Al-Boukhari)
3. Le verset signifie qu’aimer Dieu, c’est suivre ce
que le messager a dit et a fait, lui obéir et délaisser ce
qu’il a interdit de faire dans ses hadiths justes.
L’amour n’est jamais par la parole et l’inaction.

4. Le hadith signifie que la foi n’est complète que


lorsque le croyant aime le messager plus que son père,
son fils et tous les gens ensemble. Dans une autre
citation, plus que lui-même. Cet amour se manifeste
pleinement lorsque les ordres du prophète sont en
contradiction avec les plaisirs. Si le croyant aime le
messager, il prend en considération en premier lieu
ces ordres-là, en laissant de côté, lui-même, sa famille,
ses plaisirs et tout ce qui l’entoure. Mais si le croyant
ment dans son amour pour le messager, il désobéit à
Dieu, à son messager et obéit à son satan et à son
plaisir.

5. Quand on demande à un musulman : Est-ce que


vous aimez votre messager ? Il répond : Oui, mon âme
et mon argent, je les sacrifie pour lui. Si on lui
demande : Pourquoi vous rasez- vous la barbe en
désobéissant à son ordre et en refusant de vous
comparer à lui dans son aspect, dans ses mœurs et
dans son « unicité » ? Il répond : l’amour est dans le
cœur et le mien est bon, Dieu merci. Nous lui disons :
alors si votre cœur est bon, cela apparaît sur votre
corps, car le messager dit : « Il est dans le cœur un
morceau de chair s’il est bon, tout le corps est bon et,
s’il est mauvais, tout le corps est mauvais : C’est le
cœur » (cité par Al-Boukhari et Mouslem)

6. Dans une clinique d’un médecin musulman, j’ai


vu des photos d’hommes et de femmes sur les murs.
J’ai rappelé alors à ce médecin que le messager a
interdit d’accrocher des photos. Il a refusé en disant :
ce sont mes collègues à l’université. Or ils sont tous
athées et négateurs, surtout les femmes qui ont
découvert leurs cheveux et montré leur maquillage.
Ils sont d’un pays communiste. Ce médecin a la barbe
rasée alors je l’ai conseillé, mais orgueil l’a pris dans
le péché et a dit qu’il se raserait jusqu’à la mort. Ce
qui est extraordinaire, c’est que le médecin prétend
aimer le messager en disant : ? Messager de Dieu !
Défends-moi ! Je me suis alors dit : Tu lui désobéis et
tu lui demandes de te défendre. Et puis, est-ce que le
messager de Dieu accepte cela ? Nous sommes tous,
avec le messager, défendus par Dieu.

7. L’amour pour le messager ne se manifeste jamais


par les fêtes, les décors, le chant et toutes les hérésies
de ces occasions qui n’ont aucune origine. Le
véritable amour est le fait de suivre sa guidance en
tenant à sa Sounna et en appliquant ses préceptes.

LA GRACE PRIERE SUR LE PROPHETE

(QUE PAIX ET SALUT DE DIEU SOIENT SUR LUI)

Dieu dit : « Dieu et ses anges prient sur le prophète. ?


Vous qui avez cru ! Priez sur lui et saluez le bien
comme il faut » (S : Al-Ahzab)

Al-Boukhari a dit : Abou Al-Ali a dit : « La prière de


Dieu est une louange et celle des anges est une
invocation »

Ibn Abbas a dit : « Prier = bénédiction »

Ibn Kathir a dit : « Dieu informe Ses hommes sur la


position et la place de Son esclave, Son prophète et
Son aimé. Il le loue auprès de Ses anges qui prient sur
lui, puis Il a ordonné aux gens du monde d’ici-bas de
prier sur lui, pour que la prière vienne des deux
mondes »

1. Dieu nous ordonne de prier sur le messager et


non de l’invoquer en dehors de Dieu, ni de lire sur lui
« S : Al Fatiha » comme font certains gens.

2. La meilleure prière sur le messager de Dieu est


celle qu’il a apprise à ses compagnons quand il leur a
dit : « Dites : ? Dieu ! Priez sur Mohammad et sur la
descendance de Mohammad, comme Tu as béni
Abraham et la descendance d’Abraham. Tu es le Loué,
le Glorieux » (cité par Al-Boukhari et Muslim)

3. Cette prière et toute autre prière citée dans les


hadiths et les livres du « Fikh », ne comportent
nullement le mot « Saïdina » (Maître), mais se limiter
aux paroles du messager est un devoir, et l’adoration
se fait en suivant et non en raisonnant.

4. Le messager de Dieu a dit : « Quand vous


entendez celui qui appelle à la prière, dites comme il a
dit, puis priez sur moi. Celui qui prie sur moi, Dieu
prie sur lui dix fois. Puis demandez pour moi le
moyen. C’est un rang au paradis qui n’est donné qu’à
un esclave des esclaves de Dieu. J’espère être celui-là.
Celui qui demande le moyen, la « Chafaa »
(l’intercession) lui est accordée » (cité par Muslim).
L’appel (du moyen) est celui qu’on tient du messager
après l’appel à la prière sur le prophète (dans la
prière Abrahamique) en silence : ? Dieu ! Dieu, donne
de cet appel complet, de cette prière qui se fait, donne
à Mohammad le moyen et la grâce, ressuscite-le en
lui donnant la place louée que Tu lui as promise »
(cité par Al-Boukhari)
5. La prière sur le prophète est exigée lors de
l’invocation. Le messager a dit : « Toute invocation
est cachée jusqu’à ce que l’on prie sur le prophète »
(cité par Al-Boukhari). Le messager a dit : « Dieu a
des anges répandus sur terre, qui me transmettent le
Salut de ma Oumma (cité par Ahmed). La prière sur
le prophète est exigée surtout le jour du vendredi. Elle
relève de l’action bienfaisante qui permet l’appel à
Dieu lors de l’invocation. On dit : « ? Dieu ! Par la
prière sur Ton prophète, délivre-moi de mon fardeau
et priez, ? Dieu ! sur Mohammad et sur sa
descendance »

LES PRIERES INNOVEES

On entend plusieurs prières sur le prophète. Ces


prières sont des innovations et n’ont pas été citées
dans les hadiths du prophète, ni dans les paroles de
ses compagnons, ni dans les paroles de ceux qui sont
venus par la suite. Ce sont des prières mises par les
cheikhs. Ces prières sont lues et récitées par tous,
beaucoup plus que les prières citées dans les hadiths.
A l’analyse de ces prières, il ressort plusieurs
différences avec les prières citées dans les hadiths.

Parmi ces prières innovées :

1. Certain disent : « O Dieu ! Prie sur Mohammad,


médecin des cœurs et ses remèdes, le bien-être des
corps et leur guérison, la lumière des yeux et leur
clarté, et sur sa descendance et salue ! ». Mais celui
qui guérit les corps, les cœurs et les yeux est Dieu seul.
Le messager n’a aucun pouvoir de bien ni pour lui-
même, ni pour les autres. Cette forme de prière est en
contradiction avec ce que Dieu dit : « Dis : Je ne
possède pour moi-même ni bienfait, ni nuisance que
ce que Dieu veut. » (S : younous). Elle est aussi en
contradiction avec ce que le messager dit : « Ne faite
pas comme les chrétiens ont fait (exagération dans
l’évocation des qualités) pour le fils de Marie. Je ne
suis qu’un esclave de Dieu et son messager » (cité par
Al-Boukhari)

2. J’ai lu dans un livre d’un grand cheikh libanais «


soufie », à propos de la grâce des prières : O Dieu !
Prie sur Mohammad jusqu’à ce que Tu fasses de lui
l’unique et le constant par essence et par excellence.
Or ces deux qualités relèvent des attributs de Dieu
cités dans le Coran. Ce cheikh a attribué ces attributs
divins au messager de Dieu.

3. J’ai vu dans un autre livre (Les prières du matin


et du soir) d’un grand cheikh syrien : O Dieu ! Prie sur
Mohammad, de la lumière duquel Tu as tout créé).
Tout : englobe Adam et Iblis, les singes et les cochons.
Un raisonnable dirait-il qu’ils ont été créés de la
lumière de Mohammad ? Satan a défini sa création et
celle d’Adam lorsqu’il a dit : « Je suis meilleur que lui,
Tu m’as créé du feu et Tu l’as créé de terre » (S : Sad).
Ce verset fait mentir les paroles du cheikh.

4. Parmi les prières innovées aussi : Prière et salut


soient sur toi, O messager de Dieu ! Je suis en
détresse, au secours, ?, aimé de Dieu ! La première
partie de cette prière est juste, mais la deuxième : «
au secours, ?, aimé de Dieu » est en contradiction
avec : « et c’est Lui qui répond à l’appel de celui qui
est acculé par les peines, qui dissipe le mal » (S : Al-
Naml) ; et : « Si Dieu te touche d’une mauvaise chose,
nul autre que Lui ne peut la dissiper » (S : Al-Anam).
Lorsqu’il était peiné, le messager disait : « O Vivant et
Constant, Absolue par essence et par excellence,
j’implore Ta miséricorde » (cité par Attirmidhi) ;
alors comment l’appeler au secours ? Cette forme de
prière est aussi en contradiction avec ce que le
messager a dit : « Si tu demandes (quelque chose),
demande (la) à Dieu et si tu demandes de l’aide,
demande celle de Dieu » (cité par Attirmidhi)

5. Prière du conquérant ou celui qui ouvre : O Dieu !


Prie sur Mohammad, celui qui ouvre ce qui est
fermé… Celui qui dit cette prière prétend que sa
récitation vaut soixante mille fois la lecture du Coran.
Cela a été rapporté sur cheikh Ahmad Attijani, chef
de l’approche « Tijani ». C’est un pur mensonge. Est-il
raisonnable de croire que la lecture de cette prière
innovée vaut la lecture du Coran soixante mille fois ?
Quant à la qualité de « conquérant », attribuée au
messager sans la contraindre au vouloir de Dieu, elle
est fausse car le Messager n’a conquis la Mecque que
par le vouloir divin, et n’a pu ouvrir le cœur de son
oncle à la foi, cet oncle qui est mort en étant négateur
et mécréant. Le Coran s’adresse au messager en lui
disant : « Tu ne guides pas (à la foi) ceux que tu aimes,
mais c’est Dieu plutôt, qui guide ceux qu’Il veut » (S :
Al-Qassas). Dieu dit : « Nous t’avons ouvert d’une
façon manifeste les portes (de Nos faveurs) » (Ce
succès)

6. L’auteur de Dala-il al-khayrat ( Les preuves des


bienfaits) dans le chapitre sept : O Dieu ! Prie sur
Mohammad tant de fois que les pigeons recoulent et
les amulettes sont bienfaisantes. L’amulette est une
sorte de talisman que l’on accroche quelque part ou
sur les enfants pour être défendu contre le mal. C’est
en fait, une action qui relève du domaine de
l’association. Le messager a dit : « Celui qui accroche
une amulette, associe (d’autre à Dieu) » (cité par
Ahmed). Cette forme de prière est en contradiction
avec le hadith et tombe dans l’association. Dans le
même livre, on lit : O Dieu ! Prie sur Mohammad
jusqu’à ce qu’il n’y ai plus rien de la bénédiction.
Cette forme de prière a mis une limite à la prière et à
la bénédiction de Dieu. Dieu leur répond : « Dis : Si la
mer servait d’encre aux paroles de mon Seigneur, la
mer s’épuiserait avant que ne s’épuisent les paroles
de mon Seigneur quand même nous Lui apporterions
son équivalent comme renfort » (S : Al-Kahf)

7. La prière « Al-Bachichia » : Ibn Bachich dit : ?


Dieu ! Sauve-moi de la boue de l’unicité, et noie-moi
dans la mer de l’unité unique, pour que je ne vois plus,
n’entends plus et ne sens plus qu’elle. C’est le courant
de ceux qui croient à l’unité du Créateur. Pour eux,
l’unicité est une boue, de laquelle ils veulent être
repêchés pour se noyer dans la mer de l’unité, afin de
voir leurs dieux dans toute chose. Leur chef a même
dit : le chien et le cochon sont notre dieu, et dieu n’est
qu’un moine dans son église. Les chrétiens ont
associé Jésus à Dieu en prétendant qu’il est le fils de
Dieu, alors que ceux-là ont associé toutes les
créatures à Dieu.

Faites attention, frère musulman, à ces formes de


prières innovées, qui amènent à l’acte d’association.
Abstient-toi à ce qui a été cité dans les hadiths du
messager, qui ne parlait jamais selon l’humeur.
Suivre ce qu’il a dit et fait, conduit à la guidance et au
sauvetage.

LA PRIERE DU PEU
Nombreux sont ceux qui prétendent que la lecture de
cette prière 4444 fois dissipe la peine et réalise ce que
l’on veut. Cette prière est : ? Dieu ! Prie une prière
complète et salut un salut total sur notre seigneur
Mohammad par qui, les nœuds se dénouent, les
peines se dissipent, les besoins se satisfont, les envies
deviennent accessibles, le meilleur de ceux qui sont
venus à la fin, par le saint visage du quel, les nuages
se mettent à pleuvoir, et sur sa descendance et ses
compagnons tant de fois que toute chose connu par
Toi.

1. La croyance en l’unicité à laquelle le saint Coran


a appelé, exige de tout, musulman de croire que Dieu
est le seul qui dénoue les nœuds, dissipe les peines,
satisfait aux besoins et donne à l’homme ce qu’il
demande lors de l’invocation. Il n’est pas permis au,
musulman d’appeler en dehors de Dieu pour dissiper
la peine ou guérir le mal, même si l’appel est adressé
à un ange envoyé ou un prophète rapproché de Dieu.
Le Coran nie ce genre d’appel et d’invocation en
disant : « Dis : Faites appel à ceux que vous avez
prétendu qu’ils étaient dieux en dehors de Lui. Ils
n’ont aucun moyen de dissiper votre mal ni de
changer votre situation. Ces associés qu’ils invoquent
cherchent eux-mêmes les moyens de se rapprocher de
leur Seigneur, même ceux d’entre eux qui en sont les
plus proches. Ils attendent Sa miséricorde et
craignent Son supplice car le supplice de ton
Seigneur mérite bien d’être craint » (S : Al-Isra). Ceux
qui ont expliqué le Coran, ont dit que ce verset a été
révélé à propos d’un groupe de gens qui invoquaient
Jésus, les anges et les génies pieux.

2. Comment le messager acceptait-il qu’on dise de


lui : « Celui qui dénoue les nœuds » alors que le Coran
lui ordonne de dire : « Dis : Je ne détiens pour moi-
même ni les moyens de me faire du bien ni ceux de
faire du mal sauf ce que Dieu veut, et si je savais
l’inconnu, j’obtiendrais des biens en plus grande
abondance et je ne serais pas touché par le mal. Mais
je ne suis en fait qu’un porteur d’avertissement et de
bonne nouvelle pour des gens qui croient » (S : Al-
Araf). Un homme est venu dire au messager : « Ce que
Dieu veut et ce que vous, vous voulez. », il lui a dit : «
Me placerais-tu comme égal à Dieu ? Dis : Ce que Dieu
Seul, veut »

3. Pourquoi lit-on les prières innovées qui sont des


paroles mises par la créature, et laisse-t-on les
prières Abrahamique qui sont des paroles de celui qui
est protégé contre la foudre.

LE CORAN EST POUR LES VIVANTS ET NON POUR


LES MORTS

Dieu dit : « Un Livre que Nous t’avons fait descendre


afin qu’ils méditent sur ses versets et que se
rappellent ceux qui sont doues d’intelligence » (S :
Sad). Les apôtres et les compagnons se sont
empressés pour appliquer d’une façon juste, les
préceptes du Coran et éviter ses interdits. Alors ils
ont vécu en bonheur dans l’ici-bas et seront heureux
dans l’au-delà. Mais quand les musulmans ont
délaissé ces préceptes coraniques, et ont réduit le
Coran à une lecture qui se fait sur les tombeaux, pour
les morts, ils se sont dispersés et le malheur les a
frappés. Dieu dit : « Le messager a dit : Seigneur !
Mon peuple a fait de ce Coran une chose délaissée »
(S : Al-Furquan)
Le Coran a été descendu pour les vivants afin qu’ils
l’appliquent, et non point pour les morts dont l’action
a été interrompue. Sa lecture pour les morts ne leur
procure aucun bienfait. La seule lecture du Coran qui
touche le mort est celle qui est faite par le fils, parce
qu’il est de l’alignée du mort. Le messager a dit : «
Quand l’homme meurt, son œuvre s’interrompt sauf
dans trois cas : une charité continue, un savoir qui
procure du bien ou un fils pieux qui appelle (la grâce
pour lui » (cité par Muslim)

Ibn Kathir a dit à propos de l’explication du verset : «


L’homme n’a rien que ce qu’il a fait » (L’étoile) : «
C’est à dire comme l’homme n’assume pas le péché
d’autrui, il ne récolte que le bienfait de ce qu’il a fait ».
De ce verset, l’Imam Achafi-i a conclu que le bienfait
de la lecture du Coran n’arrive point au mort, parce
que cette lecture n’est pas de l’œuvre du mort. C’est
pour cela que le prophète ne l’a jamais encouragée ni
indiquée. Il en est de même pour les compagnons. Si
cela était un bienfait, ils nous auraient devancés pour
le faire.

1. L’idée que le Coran se lit à l’occasion de la mort,


s’est répandue au point que sa lecture est devenue
synonyme de la mort. Ainsi la lecture continue du
Coran à la radio signifie la mort d’un président, sa
lecture dans une maison signifie qu’il y a un mort.
Une mère a entendu un des visiteurs lire le Coran au
chevet de son fils, elle lui dit : Il n’est pas mort pour
que vous lui lisiez le Coran ! Une autre femme a
entendu à la radio la lecture du chapitre du «
Prologue », alors elle a dit : « Je n’aime pas ce
chapitre, il me rappelle mon frère qui est mort et sur
lequel on a lu ce chapitre » (C’est parce que l’homme
déteste la mort et tout ce qui l’entoure)
2. Le mort qui a délaissé sa prière en étant vivant,
comment profiterait-il de la lecture du Coran sur lui
en tant que mort ? Au contraire, le Coran Lui promet
le châtiment et le supplice : « Malheur aux
pratiquants de la prière qui se laissent distraire de
leurs prières (ou bien qui sont distraits pendant
l’accomplissement de leurs prières) » (L’ustensile).
Cela quand il retarde seulement sa prière sans la
délaisser.

3. Quant au hadith : « Lisez sur vos morts » (Ya-Sin),


Ibn Kattane dit qu’il est perturbé, et Darkatin dit qu’il
est perturbé au sens que son origine n’est pas connue,
il n’est donc pas juste. Il n’a jamais été question de
lecture du Coran sur les morts au temps du prophète
et des compagnons, ni la sourate de « Ya-sin » ni celle
de la « Fatiha ». Au contraire, le prophète disait à ses
compagnons lorsqu’il terminait l’enterrement du
mort : « Demandez le pardon à votre frère, il est
maintenant en train d’être interrogé »

4. L’un des prédicateurs dit : « Malheur à toi


musulman ! Tu as délaissé le Coran pendant ta vie et
tu ne l’as pas appliqué, et lorsque ton heure s’est
approchée, ils ont lu sur toi le chapitre de « Ya-sin »
pour que tu meures facilement !! Le Coran est-il
descendu pour que tu vives ou pour que tu meures ?!!

5. Le prophète n’a jamais enseigné à ses


compagnons de lire le « Prologue » à l’entrée des
cimetières. Au contraire, il leur a enseigné de dire «
Le salut sur vous, gens croyant des maisons
(cimetière), nous vous rejoindrons certainement si
Dieu veut, je demande à Dieu de nous et de vous
sauver (du châtiment) » (cité par Mouslem). Ce
chapitre nous montre qu’il faut appeler la grâce de
Dieu pour les morts et non les invoquer eux-mêmes.

6. Dieu a fait descendre le Coran pour qu’il soit lu à


ceux des vivants capables d’action. Dieu dit : « Afin
qu’il mette en garde celui qui est vivants et que se
justifie l’arrêt du destin sur les mécréants ». Quant
aux morts, ils ne l’entendront point et ne pourront
jamais le mettre en application.

Que Dieu fasse que nous oeuvrions selon le Saint


Coran sur la voie du messager (Paix et salut de Dieu
soient sur lui)

QUAND « SE LEVER POUR UNE PERSONNE » EST


INTERDIT

Le messager a dit : « Celui qui désire que les gens se


lèvent pour lui, qu’il occupe sa place dans le feu »
(cité par Ahmad)

Et Anas a dit : « Il n’y avait personne qui ait été


beaucoup plus aimé par eux que le messager de Dieu,
Mais quand ils (les compagnons) le voyaient, ils ne se
levaient pas parce qu’ils savaient qu’il détestait cela »
(cité par Attirmidhi et Ahmed)

1. D’après ces deux hadiths, on comprend que le


musulman qui veut que les gens se lèvent lorsqu’il
entre dans un lieu de réunion, s’expose à l’enfer.

2. Les gens se sont habitués à se lever les uns aux


autres, surtout quand le Cheikh entre pour donner le
cours ou pour visiter un lieu ou bien quand
l’enseignant entre en classe, les étudiants se lèvent en
signe de respect et de considération, et celui qui ne se
lève pas ou tarde de le faire, s’expose au blâme. Le
silence du Cheikh et de l’enseignant face à cela
montrent qu’ils aiment qu’on se lève pour eux, et par
conséquent, s’exposent à l’enfer. L’habitude même qui
se crée chez celui pour qui on se lève, crée en lui cette
envie qu’on se lève pour lui, et si on ne le fait pas, on
est blâmé ! Donc, ceux qui se lèvent participent à la
création de cette habitude satanique. Or le messager
a dit : « Ne soyez pas de ceux qui aident satan contre
votre frère » (cité par Al-Boukhari)

3. Nombreux sont ceux qui disent : « Nous nous


levons pour l’enseignant ou le Cheikh en signe de
respect pour son savoir ». Nous leur disons alors :
Est-ce que vous doutez du savoir du messager de Dieu
et du respect des compagnons pour lui ? Malgré cela,
les compagnons ne se levaient pas pour le messager.
En plus l’Islam ne considère pas le respect par le fait
de se mettre debout, au contraire, le respect se
manifeste par l’obéissance, par le salut en se donnant
la main.

4. La plupart du temps, les gens se lèvent pour le


riche et ne le font pas pour le pauvre, ce qui crée chez
ce dernier la haine pour le riche et pour ceux qui ne se
sont pas levés pour lui. Et parfois, pour Dieu, le
pauvre est meilleur que le riche car Dieu dit : « Les
plus nobles d’entre vous pour Dieu sont les plus pieux
» (Les chambres)

L’on peut dire : si on ne se lève pas pour celui qui


vient, peut-être ressent-il quelque chose contre ceux
qui sont réunis. On répond : il faut expliquer à ce
visiteur que le respect et l’amour pour lui sont dans
les cœurs, que nous suivons la voie du prophète qui
détestait qu’on se lève pour lui et que nous ne voulons
pas l’enfer pour le visiteur.

QUAND « SE LEVER POUR QUELQU’UN » EST


DEMANDE ET PERMIS

Il y a des hadiths justes et certaines actions des


compagnons qui démontrent que « se lever » pour le
visiteur est permis :

1. Le prophète se levait pour sa fille Fatma quand


elle entrait et elle, elle fait de même quand le
prophète entrait. Cela est permis et demandé, car il
relève du statut pour le visiteur. Le messager a dit : «
Celui qui croit en Dieu et au Jour dernier, qu’il
honore l’invité » (cité par unanimité). C’est celui qui
est chez lui qui doit se lever.

2. « Levez-vous pour votre seigneur » (cité par


unanimité) et dans une autre citation : descendez-le.
Les circonstances de ce hadith : Lorsque Saad était
blessé, le prophète l’a demandé pour gouverner les
Juifs. Saad est monté sur son âne, quand il est arrivé,
le prophète a dit : « Levez-vous pour votre Seigneur et
descendez-le ». Ils se sont alors levés et l’ont descendu.
Cela était en fait demandé parce que Saad était blessé.
Le prophète et les autres compagnons ne se sont pas
levés.

3. Lorsque le compagnon Kaab est entré à la


mosquée, Talha s’est levé en courant alors que tous
les autres compagnons étaient assis, et ce pour
annoncer la bonne nouvelle de l’acceptation de son
repentir après s’être absenté du jihad. Cela est permis
car il annonce une bonne nouvelle et donne la joie à
autrui.
4. On remarque que tous les hadiths permettant de
se lever pour quelqu’un, ont la forme « Ila » ; se lever
à quelqu’un c’est à dire se hâter pour le respecter et
l’aider, alors que les hadiths introduisant de se lever
pour quelqu’un ont la forme « laou », c’est à dire se
lever tout en restant debout sur place pour le glorifier.

LES HADITHS FAIBLES ET POSITIVISTES

Certain des hadiths attribués au messager, sont


justes et biens et, d’autres sont faibles et positivistes.
Le messager a dit : « Aux temps derniers, il y aura des
gens de ma Oumma qui vous parleront de choses que
vous n’avez jamais entendues, ni vos parents. Faites
attention à eux » (cité par Muslim)

L’Imam Ibn Habbane a dit : « Entre en Enfer, celui


qui attribue quelque chose au messager sans qu’il
sache sa justesse »

Le messager a dit : « Celui qui dit à ma place ce que je


n’ai pas dit, qu’il occupe sa place au feu » (cité par
Ahmed au rang de Bien)

Le messager a mis en garde contre les hadiths


positivistes en disant : « Celui qui ment sur mon
compte (des choses) en disant que le prophète a dit
(alors qu’il n’a rien dit), qu’il occupe sa place au feu »
(par unanimité)

Il est dommage que certains Cheikhs emploient ces


hadiths faibles et ce pour consolider leurs courants
d’interprétation.
De ces hadiths, il y a : « La différence (d’opinion)
dans ma Oumma est une miséricorde ». Ibn Hazm dit
que ce n’est pas un hadith, qu’il n’est pas juste et
relève du mensonge.

Il y a aussi : « Apprenez la sorcellerie, mais ne


l’appliquez pas »

Le hadith le plus répandu est : « Evitez à vos enfants


et à vos fous (l’entrée de) vos mosquées »

Ibn Jarir dit que c’est un hadith faible et, Ibn Al-
Jaouzi dit qu’il ne peut être juste, mais Abdel Al-Aak
dit qu’il n’a point d’origine.

Le messager a dit plutôt : « Apprenez à vos enfants la


prière à l’âge de sept ans et frappez-les (pour qu’ils
prient) à l’âge de dix ans. (cité par Ahmad, juste)

L’enseignement et l’apprentissage se font à la


mosquée, comme l’a déjà fait, le messager. Or, en ce
temps-là, les enfants entraient à la mosquée.

1. Il n’est pas suffisant de dire à la fin du hadith :


(cité par Attirmidhi ou autre) car il est parfois
question de hadiths qui ne sont pas justes, il est
nécessaire donc d’indiquer le rang du hadith (au rang
de juste, de bien ou de faible). Mais quand on dit (cité
par Al-Boukhari ou par Muslim) cela suffit car ils
n’ont cité que des hadiths justes.

2. L’attribution du hadith faible au messager, n’est


pas démontrée à cause d’une anomalie dans ceux qui
l’ont cité. Alors comment admettrait-on le hadith
faible et laisserait-on celui qui est juste ? Les savants
ont indiqué que devant le hadith faible, l’on ne doit
pas dire : le messager a dit, l’on dit plutôt « Il a été
cité », afin de distinguer entre les deux hadiths : Juste
et faible.

L’application du hadith faible a des conditions :

1. Quand il parle de bienfaits de l’action.

2. Quand il peut être répertorié sous une origine


juste de la Sounna.

3. Quand son degré de faiblesse n’est pas grand.

4. Quand son application ne conduit pas à son


admission.

Mais les gens aujourd’hui, ne se limitent aucunement


à ces conditions.

Exemples de hadiths positivistes

1. Dieu a pris une poignée de sa lumière et lui a dit :


soit Mohammed.

2. La lumière de ton prophète est la première chose


que Dieu créa, O Jaber !

3. Appelez Dieu par mon honneur (n’a aucune


origine)

4. Celui qui fait le pèlerinage et ne me visite pas,


(coupe toute relation avec moi). Al Hafedh Abdhafabi
dit qu’il est positiviste.
5. Parler à la mosquée, mange les bienfaits comme
le feu mange le bois. Al Hafedh Al-Iraki dit qu’il n’a
pas d’origine.

COMMENT VISITER LES CIMETIERES

Le messager adit : « Je vous ai interdit de visiter les


cimetières, visitez-les (maintenant) pour que leur
visite vous rappelle un bien » (cité par Mouslem)

1. Il est de la Sounna de saluer les morts et de


demander la miséricorde pour eux, à l’entrée du
cimetière. Le messager a appris à ses compagnons de
dire : « Le salut sur vous, gens croyants des maisons
(cimetière). Nous vous rejoindrons certainement, si
Dieu veut. Je demande à Dieu de nous et de vous
sauver (du châtiment) » (cité par Muslim)

2. Ne pas s’asseoir sur les tombeaux et ne pas


marcher dessus. Le messager a dit : « Ne priez pas
devant les tombeaux et ne vous asseyez pas dessus »
(cité par Mouslem)

3. Ne pas faire le tour des tombeaux comme on fait


le tour de la Mecque, et ce, avec l’intention de se
rapprocher. Dieu dit : « Qu’ils fassent le tour de la
maison antique (La Ka’ba) » (S : Al-hajj)

4. Ne rien lire du Coran au cimetière. Le messager a


dit : « Ne laissez pas vos maisons comme des
cimetières, Satan ne veut pas des maisons où l’on lit
le chapitre de « la vache ». C’est une indication qui
montre que les tombeaux ne sont pas un lieu où on lit
du Coran. Tous les hadiths où il est question de
lecture du Coran sur les tombeaux, sont injustes.
5. Quant à la demande du secours et de l’aide du
mort, même s’il s’agit d’un prophète ou d’un homme
pieux, elle relève de la grande association. Dieu dit : «
N’invoque pas en dehors de Dieu ce qui ne te fait ni
bien ni mal et si tu le faisais, tu ferais alors partie des
injustes » (S : Younous)

6. Ne pas mettre de couronne de fleurs sur les


tombeaux car, cela relève de l’imitation des chrétiens
et, c’est de l’argent perdu qui, s’il est donné comme
charité aux pauvres, il profiterait beaucoup plus
qu’au mort.

7. Il n’est pas permis de construire sur les tombeaux


et de transcrire du Coran ou de la poésie là-dessus. Le
hadith dit : « Il a interdit de plâtrer les tombeaux et
de construire dessus ». L’on doit se suffire de mettre
une pierre de 20 cm pour indiquer qu’il s’agit d’un
tombeau. Othman Ibn Madhoun a dit : « J’apprends
sur le tombeau de mon frère » (cité par Abou Dhaoud
au rang de bien)

NE REFUSEZ PAS LA VERITE

1. Dieu envoya aux gens pour les appeler à Dieu et à


l’unicité, mais la plupart ont pris les messagers pour
des menteurs et ont refusé leur appel. Ils ont fini par
être détruits.

2. Le messager a dit : « N’entre point au paradis


celui qui a dans le cœur un atome orgueil », et il a dit :
« orgueil est le refus de la vérité et le dédain pour les
gens ». Il n’est donc pas permis au croyant de refuser
la Vérité et le conseil, pour ne pas être comparable
aux mécréants et pour ne pas être orgueilleux. La
sagesse est la fin du croyant, là où il la trouve, il la
prend.

3. Il faut accepter la vérité de quiconque, même de


Satan. On dit que le messager a chargé Abou
Houraïra de garder la trésorerie. Ce dernier a mis la
main sur un homme en train de voler. Le voleur l’a
prié de le lâcher, alors il l’a lâché. Mais le voleur est
revenu une deuxième et une troisième fois, il l’a
capturé alors et lui a dit : J’exposerai ton affaire au
messager. Le voleur a dit : Lâche-moi et je t’apprends
un chapitre du Coran, si tu le lis, Satan ne
s’approchera point de toi. Abou Houraïra a demandé :
Quel chapitre ? Le voleur a dit : Le chapitre de la
chaise. Alors il l’a lâché et, a raconté l’histoire au
messager. Celui-là lui a dit : Sais-tu qui t’a parlé ?
C’est Satan, il t’a dit vrai tout en étant menteur. »
(cité par Al-Boukhari)

You might also like