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LES BORDS DE MARNE A NOISY-LE-GRAND

RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ

ISABELLE BOURY & MICHAËL JUILLAND


TPFE encadré par: Christian COMIOT, Marylène FERRAND

ECOLE D’ARCHITECTURE PARIS MALAQUAIS 2004 / 2005 1


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Une Guinguette au XVIIIème siècle (panneau décoratif) Gravure de Méaulle

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 3


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SOMMAIRE

009 ANALYSE TERRITORIALE ET URBAINE

011 CONTEXTE TERRITORIAL

011 UN SITE DE PROJET À MI-CHEMIN ENTRE PARIS ET VAL D’EUROPE


011 UN TERRITOIRE IRRIGÉ PAR UN MAILLAGE D’AXES DE COMMUNICATIONS PLURIMODAUX
013 UN SITE VOUÉ À ACCEUILLIR UN PÔLE DE FORMATION

015 BILAN D’UNE POLITIQUE DE “VILLE NOUVELLE”: LE CAS DE MARNE-LA-


VALLÉE

015 LA NAISSANCE DES "VILLES NOUVELLES" ET LA CRÉATION DE MARNE-LA-VALLÉE


015 UNE ORGANISATION ADMINISTRATIVE ADAPTÉE
017 LA QUESTION DÉMOGRAPHIQUE
019 MISE EN ÉVIDENCE DES TISSUS EN FONCTION DE LA SECTORISATION

021 ANALYSE DE LA CROISSANCE URBAINE DU SECTEUR 1 DE 1890 À 2005

021 1890: UN VILLAGE RURAL PROPICE À LA DÉDENTE ET À LA BAIGNADE


023 1943: DES GUINGUETTES À LA FLORAISON DES LOTISSEMENTS
025 1965: LES PRÉMICES DU PROJET DE “VILLE NOUVELLE”
027 2005: UNE SEGMENTATION URBAINE, RÉSULTAT DE LA POLITIQUE DE “VILLE NOUVELLE”

031 UNE TOPOGRAPHIE QUI STRUCTURE LA CONSTITUTION DE LA VILLE

031 DES BORDS DE MARNE AU PLATEAU, UNE JUXTAPOSITION DE TISSUS


033 PRÉPONDÉRANCE DES AXES EST-OUEST OU L'ABSENCE DES RELATIONS NORD-SUD
035 DES BERGES PONCTUÉES DE MULTIPLES ENCLAVES

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037 REQUALIFICATION ET AMÉNAGEMENT DES BORDS DE
MARNE

039 RÉPONSE À LA PROBLÉMATIQUE DE L’ENCLAVE INDUSTRIELLLE

041 DE L’ÎLOT INDUSTRIEL AU QUARTIER D’HABITATION


043 TRAITEMENT SPÉCIFIQUE DES CONNEXIONS
043 LA MISE EN VALEUR DU PATRIMOINE VÉGÉTAL COMME FONDEMENT DU PROJET

053 APPLICATIONS DES PRINCIPES DÉFINIS AUX COMPOSANTES ET


CONTRAINTES DU SITE

055 UN SITE RÉGIT PAR SON RISQUE D’INNONDABILITÉ ET LA FORTE PRÉSENCE DE LA


VÉGÉTATION
059 DES IMPLANATATIONS EN ADÉQUATION AVEC LE SITE ET SON ENVIRONNEMENT PROCHE

063 UN CENTRE DE FORMATION DÉDIÉ AUX MÉTIERS DE L’IMAGE

065 PROGRAMMATION( SURFACE , ETUDIANTS, ETC.....FONCTIONNEMENT)


067 VOIR ET ÊTRE VU (RAPPORT À L’IMAGE, CADRAGE, INSERTION DANS LE PAYSAGE )
069 RÉPARTION DES ÉLÉMENTS PROGRAMATIQUES EN FONCTION DES QUALITÉS DU SITE
070 QUELLE IMAGE POUR UNE ÉCOLE DE L’IMAGE?

073 LA CITÉ DE L’IMAGE, UN QUARTIER D’HABITATION SPÉCIFIQUE

075 REGARD SUR L’ENVIRONNEMENT LIMITROPHE OU LA RÉINTERPRÉTATION DU TISSU


PAVILLONNAIRE
081 UNE ALTERNATIVE À LA RÉSIDENCE ÉTUDIANTE
085 LA COLOCATION DU “MOI” AU “NOUS”
101 UNE FORME D’HABITER ÉVOLUTIVE

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ANALYSE TERRITORIALE ET URBAINE

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 9


Positionnement du site de projet par rapport à Paris et la "ville nouvelle" de Marne-la-Vallée

L'est parisien, un territoire largement desservis par de multiples modes de transport

Positionnement du projet dans un site acceuillant déja des équipements liés aux métiers de l'image

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CONTEXTE TERRITORIAL

UN SITE DE PROJET À MI-CHEMIN ENTRE PARIS ET VAL D’EUROPE


Noisy-le-Grand est une commune française, située dans le département Seine-Saint-
Denis et la région Île-de-France. C'est une commune située à 13 kilomètres à l'est de
Paris, le long de la vallée de la Marne.

Elle se trouve dans le périmètre d'aménagement de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée.


C'est la première commune à l'ouest de la ville nouvelle de Marne-la-Vallée et joue à ce
titre un rôle de porte.
Marne-la-Vallée commence à 12 Km à l'Est de Paris. Avec 25km de long sur 6km de
large en moyenne, son territoire, bordé par la Marne au Nord et d'importants espaces
boisés au Sud, s'étend sur une superficie totale de 15 214 hectares soit 1.5 fois Paris.

UN TERRITOIRE IRRIGÉ PAR UN MAILLAGE D’AXES DE COMMUNICATIONS PLURIMODAUX

En avion, en train ou par la route, Marne-la-Vallée est toujours très facilement


accessible.

La ville nouvelle se trouve à équidistance de Roissy et d'Orly. Il faut à peine 40 minutes


pour rejoindre ces deux aéroports par navette routière, et seulement 10 minutes pour
rejoindre Roissy par le TGV au départ de la gare de Chessy / Marne-la-Vallée.
Marne-la-Vallée bénéficie en effet de la présence sur son territoire d'une gare TGV qui à
vocation de devenir la plus grande gare de correspondance TGV du territoire français
d'ici 2008 par la fréquentation d'une centaine de trains par jour. Il sera alors possible
d'accéder au départ de la gare de Chessy / Marne-la-Vallée à l'ensemble du réseau
national et européen.

Marne-la-Vallée est par ailleurs traversée en son centre et sur toute sa longueur par la
ligne A du RER : 9 stations de Bry-sur-Marne à Chessy, avec 1 RER toutes les 10 à 15
minutes de 6h à 1h du matin. Ainsi depuis le Val d'Europe, on rejoint la station Châtelet-
les-Halles en 40 minutes.

Marne-la-Vallée est aussi très facilement accessible par la route. Elle est en effet irriguée
par la Francilienne et traversée par l'autoroute A4 dite Autoroute de l'Est (Paris /
Strasbourg) et compte 10 diffuseurs ; ainsi par exemple, il ne faut que 30 minutes en
moyenne pour rejoindre le Val d'Europe au départ de Bercy. Elle bénéficie également de
la proximité de l'autoroute A86.

Enfin, Marne-la-Vallée compte 38 lignes de bus des réseaux RATP et PEP'S et offre 4
800 places de parking réparties dans 11 Parcs de Stationnement Régionaux (PSR).

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UN SITE VOUÉ À ACCEUILLIR UN PÔLE DE FORMATION

L'Est parisien est historiquement lié aux métiers de l'image. C'est à Montreuil que
Georges Méliès avait installé son studio, et les travaux de Louis Daguerre à Bry-sur-
Marne appartiennent à l'histoire de la photographie. L'histoire s'est poursuivie avec les
studios de Joinville, ceux de la SFP à Bry ou les laboratoires et studios Pathé à
Vincennes. Aujourd'hui, les métiers de l'image sont représentés au travers de lieux de
formation, de pôles de compétences et d'entreprises spécialisées.
Les lieux de formation:
- L'Institut National de l'Audiovisuel (INA).
- L'Ecole Louis-Lumière et l'Ecole de l'image des Gobelins.
- Le CIFAP (premier groupe privé français de formation aux nouvelles
technologies de l'information et de la communication).
- L'Ecole supérieure d'ingénieurs en électrotechnique et électronique (ESIEE).
- 2 départements d'IUT, des BTS et des CFA.

Des pôles de compétence opérationnels:


- Des entreprises leaders : Ubisoft, Titra Film, etc.
- Les studios de cinéma Euromédia (ex-SFP).
- Des entreprises de postproduction : Auditoriums, Excalibur, etc.
- L'Institut géographique national (IGN).
- L'Institut national de l'audiovisuel (INA).

Un tissu d'entreprises spécialisées:


Plus de 500 entreprises du secteur image-internet-multimédia représentant plus
de 15000 emplois.

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Répartition des tissus en fonction de la sectorisation de Marne-la-Vallée

Evolution spatialo-temporaire des tissus constituants Marne-la-Vallée

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BILAN D’UNE POLITIQUE DE “VILLE NOUVELLE”: LE CAS DE MARNE-LA-VALLÉE

LA NAISSANCE DES "VILLES NOUVELLES" ET CRÉATION DE MARNE-LA-VALLÉE

Dès 1965, Marne la Vallée apparaît dans le Schéma Directeur de la Région Ile-de-
France comme territoire prioritaire pour le développement de l'Est Parisien.
C'est en 1967 que le Général de Gaulle décida de la création des " villes nouvelles " et
c'est Paul Delouvrier, haut fonctionnaire, qui fut chargé de les concevoir. Ces villes ont
pour ambition de développer le territoire périphérique des grandes agglomérations afin
d'accueillir les populations à des prix raisonnables et dans des conditions urbaines de
qualité, en particulier avec des équipements publics, des emplois, des espaces verts et
sportifs. L'autre ambition est d'en faire des pôles de développement économique et de
service, afin de structurer la banlieue et de limiter les déplacements vers la ville centre.
5 villes nouvelles ont ainsi été crées en région parisienne dont Marne-la-Vallée, aux
cotés de Cergy-Pontoise, Melun-Sénart, Evry et Saint-Quentin-en-Yvelines. 4 autres
furent crées en province.

Aujourd'hui, Marne-la-Vallée à toujours le statut de ville nouvelle en raison de l'important


potentiel qui la caractérise toujours. Marne-la-Vallée n'a cessé de se développer depuis
sa création, jusqu'à figurer comme Centre d'Envergure Européenne dans le nouveau
Schéma Directeur. Elle compte parmi les grandes agglomérations franciliennes. C'est
une aventure qui dure depuis plus de trente ans et les perspectives de développement
restent nombreuses.

UNE ORGANISATION ADMINISTRATIVE ADAPTÉE


Marne-la-Vallée s'étend sur 3 Départements et 26 Communes d'Ile-de-France.
Au sein de la Région Ile-de-France, les trois départements concernés sont ceux de la
Seine-Saint-Denis (Noisy-le-Grand), du Val-de-Marne (Bry-sur-Marne et Villiers-sur-
Marne) et de Seine-et-Marne pour les 23 autres communes.
Les 26 communes de Marne-la-Vallée, dont une grande majorité est engagée dans des
dynamiques de coopération intercommunales fortes, sont réparties en 4 secteurs
urbains reliés entres eux par de larges " espaces verts ".

Le secteur 1, la Porte de Paris, regroupe les communes de Noisy-le-Grand, Bry-sur-


Marne et Villiers-sur-Marne. Tout en bénéficiant aujourd'hui de l'intégralité des
attributions des collectivités locales autonomes en matière d'urbanisme, ces communes
sont " associées " à l'établissement public au sien de Marne-la-Vallée.

Le secteur 2, le Val Maubuée, réunit les communes de Champs-sur-Marne, Croissy-


Beaubourg, Emerainville, Lognes, Noisiel et Torcy. Ces 6 communes composent le
Syndicat d'Agglomération Nouvelle (SAN) du Val Maubuée. Le périmètre d'intérêt
national recouvre aujourd'hui l'intégralité de ce secteur. Les autorisations de construire
y sont délivrées au nom de l'Etat.

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Carte du recensement général de la population de Marne-la-Vallée

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Le secteur 3, le Val de Bussy, concerne pour sa part 12 communes au total. Celles de
Bussy-Saint-Martin, Chanteloup-en-Brie, Collégien, Conches-sur-Gondoire, Gouvernes,
Guermantes, Jossigny, Lagny-sur-Marne et Saint Thibault-de-Vignes sont regroupées,
aux cotés d'autres communes situées en dehors du périmètre de Marne-la-Vallée, au
sein de la Communauté d'Agglomération de Marne-et-Gondoire. Bussy-Saint-Georges
constitue une agglomération nouvelle. Les autorisations de construire y sont donc
délivrées au nom de l'Etat.
La commune de Ferrières-en-Brie fait elle partie de la Communauté de Communes de
la Brie Baissée aux cotés d'autres communes situées en dehors du périmètre de Marne-
la-Vallée.
Enfin, Montévrain est une " commune associée au m^me titre que Noisy et Villiers dans
le secteur 1.

Le secteur 4, le Val d'Europe, regroupe les communes de Bailly-Romainvilliers, Chessy,


Coupvray, Magny-le-Hongre et Serris.
Ces 5 communes forment le Syndicat d'agglomération Nouvelle (SAN) du Val d'Europe.
L'intégralité de ce secteur est en opération d'intérêt national.

LA QUESTION DÉMOGRAPHIQUE

L'ensemble des secteurs a connu une croissance démographique très soutenue


depuis 30 ans, qui apparaît dans le tableau de population ci-dessous:

Secteurs 1968 1975 1982 1990 1999 2003


Porte de Paris 52 901 61 225 74 775 90 598 99 849 N/A
Val Maubuée (SAN) 10 270 15 414 47 179 78 952 85 128 86 840
Val de Bussy 21 353 23 938 27 431 36 043 49 746 N/A
dont Bussy -Saint-Georges 462 441 456 1 545 9 194 13 997
Val d'Europe (SAN) 1 829 2 543 3 264 5 242 11 884 16 338
TOTAL 86 353 103 120 152 649 210 835 246 607 N/A

La principale caractéristique de la ville nouvelle est la diversité des stades de


développement de ses territoires. Alors que l'urbanisation des secteurs I et II est
pratiquement achevée, les secteurs III et IV ont encore en pleine phase d'aménagement.

Ces différences d'évolution se traduisent également dans les différences


démographiques :
- secteur I 101 000 habitants (estimation)
- secteur II 87 000 habitants
- secteur III 55 000 habitants (estimation)
- secteur IV 16 000 habitants

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Plan d’intervention dans le secteur 1 de Marne-la-vallée

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On constate un déséquilibre dans la répartition de la population sur le territoire de
Marne-la-Vallée. Les deux premiers secteurs regroupent actuellement plus de 70% de la
population et comptent 188 000 habitants. Une urbanisation nouvelle prend forme dans
le troisième secteur autour de Bussy-Saint-Georges. A terme, les aménageurs
envisagent 73 000 habitants dans cette unité urbaine et 40 000 pour le secteur IV. Il
semblerait cependant que le déséquilibre reste un état de fait selon les prévision des
aménageurs avec, à terme, 190 000 habitants pour les deux premiers secteurs et 110
000 pour les secteurs III et IV.

Avec plus de 210 000 habitants en 1990, Marne-la-Vallée est la plus peuplée des cinq
villes nouvelles de la Région Parisienne. Sa population se caractérise principalement par
sa jeunesse : 40.5% des habitants ont moins de 25 ans, 27.6% ont entre 25 et 39 ans,
soit presque 70% de moins de 39 ans. Par contre, il faut noter un faible pourcentage de
personnes âgées, avec un taux de moins de 10%.

MISE EN ÉVIDENCE DES TISSUS EN FONCTION DE LA SECTORISATION

Le secteur 1 : Porte de Paris

Fiche technique :
A 12 Km de Paris
Près de 104 000 habitants et environs 34 000 emplois
Superficie : 2 063 hectares
3 communes : Noisy-le-Grand, Bry-sur-Marne, Villiers-sur-Marne
Gares RER ligne A (à environ 20 minutes de Châtelet-les-Halles) : Bry-sur-Marne, Noisy
/ Mont d'Est et Noisy / Champs
Gare RER ligne E et SNCF (à environ 20 minutes de Gare de l'Est) : Villiers-sur-Marne
et les Yvris

Du fait de sa position géographique, de son poids démographique et de sa vitalité


économique, ce secteur compte parmi les pôles importants de la petite couronne.
Il a connu une urbanisation forte et rapide dans les années 1970, passant de quelques
60 000 habitants en 1975 à plus de 100 000 aujourd'hui.

C'est là que sont nés les premiers quartiers de Marne-la-Vallée : le " Champy ", le " Mont
d'Est " puis le " Pavé Neuf " à Noisy-le-Grand, une ville dense connue pour ses
réalisations originales confiées à des architectes de renom (Ricardo Bofill, Manolo
Nunez ...). La vitalité de Noisy-le-Grand repose essentiellement sur l'activité développée
autour du centre commercial Les Arcades et d'un centre d'affaires régional qui regroupe
déjà plus de 600 000 m² de bureaux. De nombreuses entreprises ont leur siège dans ce
3ème pôle d'emplois tertiaires de la Région derrière Paris et La Défense.

Une importante zone commerciale est également implantée le long de l'A4 sur les
territoires de Bry-sur-Marne et Villiers-sur-Marne.

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Restitution de la morphologie urbaine, 1890

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ANALYSE DE LA CROISSANCE URBAINE DU SECTEUR 1 DE 1890 À 2005

1890: UN VILLAGE RURAL PROPICE À LA DÉDENTE ET À LA BAIGNADE

L'analyse morphologique nous fait remonter le temps jusqu'au haut Moyen Age
mérovingien pour retrouver des traces d'urbanisation à Noisy-le-Grand, traces qui
existent autour du site de l'église aujourd'hui, sur le haut du coteau.

II semblerait que le coeur du village ait été originellement implanté dans le triangle des
rues Pasteur, Gambetta et de la Grande rue vers l'Est. Le cadastre Napoléonien met en
évidence l'implantation linéaire de la ville de Noisy-le-Grand selon deux axes. Il se serait
donc ultérieurement développé longitudinalement sur la rue Pierre Brossolette et il se
serait orienté vers le sud, le long de la voie de communication principale (actuelle rue du
docteur Sureau) vers le lieu dit " le Denfert". Le quartier formant le coteau et les bords
de Marne était résidentiel et composé de moyennes et grandes propriétés à usage de
résidence secondaire d'été.

Les deux voies étaient les deux principales voies de communication fortement
identifiables sur les plans du XVIIIème siècle.
Sur le plateau se tenaient souvent des rendez-vous de chasse car la Brie, composée de
champs, de cultures et de forêts, était et reste giboyeuse.

Noisy connu en 1886 et 1887 un événement qui orienta toute la politique locale. A
l'époque des premiers essais de " traction mécanique ", la Compagnie des Chemins de
Fer Nogentais s'était constituée et avait décidé la création de deux lignes de tramways
: Porte de Vincennes - Ville Evrard et Porte de Vincennes - Nogent, Noisy-le-Grand. Le
tramway de la " Compagnie de Chemins de Fer Nogentais " arrive au cœur du village en
1901.

Les parisiens profitent de ce progrès pour venir prendre un bol d'air à Noisy le dimanche.
Les bords de Marne voient affluer les pêcheurs du dimanche et les parisiens en
promenade. Le caractère rural de Noisy en fait un site propice à la détente et à la
baignade. Noisy est réputé pour sa qualité de l'air (due à l'altitude par rapport à la Marne)
et le calme de ses bords de Marne.

Dès le début du XXe, Noisy-le-Grand a vu affluer une population d'acquéreurs ayant


édifié petit à petit des constructions allant de l'abri de jardin au pavillon cossu. A l'origine,
la plupart des constructions étaient destinées à de nombreuses familles aux séjours de
fin de semaine et aux vacances. Noisy-le-Grand était un site pittoresque apprécié. Les
bords de Marne attiraient pêcheurs, promeneurs et canotiers. De plus, l'altitude relative
de la commune expliquait la situation sanitaire incomparable de Noisy, encore rurale. La
publicité proclamait: "Noisy-le-Grand : un bol d'air pur à la porte de Paris" !

Le centre de Noisy était presque exclusivement à caractère rural et villageois en ce sens


que, une grande partie des produits de consommation courante, étaient vendus
directement par les fermiers qui se situaient aux abords de la Grande rue, des rues

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 21


Restitution de la morphologie urbaine, 1943

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Pasteurs, Gambetta, et du docteur Sureau. Cette dernière voie constituait le faubourg
rural de Noisy. L'artisanat se trouvait dans presque toutes les arrières cours des
propriétés de faible façade sur rue bordant la Grande rue.

Jusqu'en 1920, la ville n'a pas connu de grandes modifications, et conserve ainsi son
implantation dans la partie Nord du territoire de la commune. Son centre a poursuivit un
développement le long des axes principaux avec la création de quelques nouveaux axes
Nord / Sud.

Après de nombreux conflits qui opposèrent propriétaires fonciers et la commune. Le


tramway facilite le transport des ouvriers et des employés travaillant à Paris ou aux
environs. Il est déjà le signe de l'évolution de Noisy, du village de campagne à la
banlieue.

1943: DES GUINGUETTES À LA FLORAISON DES LOTISSEMENTS

C'est entre les deux guerres que la ville connaît un essor formidable. Avec la mise en
place des premiers congés payés, chaque fin de semaine, et plus encore à la belle
saison, Noisy voit arriver des centaines de promeneurs sur les bords de Marne.
Rappelons que cet engouement coïncide avec la floraison des guinguettes en tous
genre qui se développent à Noisy dans les années 1920-1930. Elles s'établissent à
proximité des baignades qu'offrent la Marne et gravitent autour des quartiers des
Grammonts et de la Rive charmante.

Bon nombre de nouveaux propriétaires se contentent d'abord d'un modeste cabanon de


jardin (dans les "lotissements-jardins"), avant d'investir dans un véritable pavillon.
La multiplication des lotissements dans les années 30 transforme progressivement
Noisy en ville de banlieue. C'est entre les deux guerres que la ville connaît un essor
formidable. De nombreux lotissements sont construits et des voies de communication
réalisées. De 1921 à 1954, la population de Noisy passe de 2 200 à plus de 10 000
habitants.

Cependant, la partie Nord de la ville autour de l'église, du cimetière et du lavoir a gardé


son caractère traditionnel de village, par le fait que la circulation se faisant par la Grande
rue et rue du Docteur Sureau il ne s'est pas produit d'évolution dans cette partie. De
même, la présence de grandes propriétés situées autour du centre ont arrêté le
développement de la résidence à densité moyenne.

La poussée éruptive des petits lotissements s'est alors faite sans freins ni lois vers toutes
les périphéries de la commune, Ouest, Sud et Est, en laissant un centre relativement peu
dense et équipé parfois de façon un peu insuffisante relativement aux besoins d'une
population qui croît au rythme de l 000 habitants par an.

On observe dans un premier temps une occupation partielle des nouveaux quartiers de
lotissements dans la partie sud du territoire communal.
Soulignons que la partie Sud de Noisy, les Richardets, a pris une telle extension que, du
fait même de son rattachement très partiel à la partie Nord, on peut presque considérer

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 23


Restitution de la morphologie urbaine, 1965

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que ce secteur réagit peu sur le centre. Les Richardets sont bien plus rattachés à Villiers
dont la gare et le marché sont relativement proches.

Le phénomène date de la fin du siècle dernier mais la grande époque se situe avant la
2nd Guerre Mondiale (recherche de loisirs pendant les congés payés) et ont fait dans les
années 50 la réputation de Noisy-le-Grand et de ses bords de Marne.

Dans le Grand dictionnaire universel du XIXème siècle, Larousse, 1863 elles sont
définies ainsi: "Etablissement situé hors ou près des murs, où les gens du peuple vont
boire, manger et danser les jours de fête."
N'offrant pas toutes de véritables restaurants : ce sont plutôt des lieux de détente,
aménagés dans des maisonnettes légères, parfois en bois. On boit un verre, on déguste
fritures et brochettes, on danse sur une piste sommaire et souvent minuscule, tout près
des tables... Certaines guinguettes sont équipées d'une terrasse surplombant la Marne.

Les plus connues à Noisy (celles qui ont fonctionné le plus longtemps) portent des noms
évocateurs :
- la Pergola (jusqu'en 1967)
- le Chat pêcheur (jusqu'en 1964)
- le Tourbillon (jusqu'en 1978)
- Au plongeon (jusqu'en 1978)
- Au brochet récalcitrant (jusqu'en 1949), où se rendaient Edith Piaf et Marcel
Cerdan.

Le tramway a été remplacé par le bus, qui emprunte le même itinéraire (ligne n° 120).
Très vite, avec la population croissante, l'extension du réseau devient urgente : non
seulement pour les déplacements quotidiens des employés et ouvriers, mais aussi le
dimanche pour les amateurs de guinguettes...

1965: LES PRÉMICES DU PROJET DE “VILLE NOUVELLE”

La volonté des urbanistes de l'époque a été de chercher à intégrer une "ville nouvelle" à
la topographie du site choisi grâce à une structure en réseau distribuant l'espace urbain
en îlots susceptibles de se développer au fur et à mesure des besoins. Ce découpage
urbain original pour notre pays se compose d'unités indépendantes et reliées entre elles
par des infrastructures routières et ferrées. Ce modèle d'urbanisation nous vient des
quartiers de la banlieue de Stockholm, mis en chantiers à partir de 1952. La création de
la ville nouvelle correspond aussi à une volonté de rééquilibrage de l'est parisien affichée
par le schéma directeur régional de 1965.

En 1965, le Schéma Directeur d'Aménagement et d'Urbanisme de la Région Parisienne,


prévoit la création de cinq "villes nouvelles" autour de Paris, afin de maîtriser la
croissance urbaine de la banlieue. À l'est, Noisy-le-Grand fait partie du périmètre futur
de Marne-la-Vallée qui concourt au développement de la ville et impulse un nouveau
souffle à Noisy.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 25


Restitution de la morphologie urbaine, 2005

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Les villes nouvelles ont pour ambition de développer le territoire périphérique des
grandes agglomérations afin d'accueillir les populations à des prix raisonnables et dans
des conditions urbaines de qualité, en particulier avec des équipements publics, des
emplois, des espaces verts et sportifs. L'autre ambition est d'en faire des pôles de
développement économique et de service, afin de structurer la banlieue et de limiter les
déplacements vers Paris. La mise en service de l'autoroute A4 facilite grandement
l'accès à la ville et permet la densification des lotissements. La physionomie de la ville,
entre autre de part ses moyens d'accès, est radicalement modifiée. La partie sud de
Noisy-le-Grand reste cependant quelque peu annexé par rapport au centre ville
historique.

Deux Z.A.C ou Zones d'Aménagement Concerté, sont créées : la ZAC Est (Champy /
Hauts-Bâtons / Butte verte) et la ZAC du CUR. (Centre Urbain Régional : Mont-d'Est
/Pavé-Neuf).
Ce bouleversement entraîne la disparition des dernières zones agricoles ainsi que
l'expropriation de nombreuses propriétés, pour faire place à de nouveaux quartiers et
permettre à l'autoroute A4 de s'éloigner de Paris.

Les premiers pas de Marne-la-vallée furent difficiles. Malgré la proximité de Paris,


seulement douze kilomètres, les premiers habitants de la ville nouvelle restèrent coupés
pendant plusieurs années de la capitale. Cette situation était paradoxale pour un
ensemble urbain construit autour d'axes de transports. Il a fallu attendre 1977 pour voir
arriver le RER à Noisy-le-Grand Mont d'est, et encore trois ans pour le voir atteindre son
terminus de Torcy. La RATP et la SNCF refusaient de prolonger leur ligne faute de
clients. L'autoroute A4 fut pour sa part inaugurée en 1976.

La ville nouvelle va être confrontée au cours des années 1970 au renversement des
deux facteurs qui avaient donné naissance aux villes nouvelles : la croissance
économique et l'accroissement démographique de l'agglomération parisienne.
Le quartier de Noisy Mont-d'Est, futur centre urbain, est le premier affecté par
d'importants désistements d'implantation de grands magasins dans le centre
commercial. Les difficultés économiques obligent à reprogrammer la nature et la
dimension de ses principaux équipements.

Au tournant des années 1980, Marne la Vallée donne l'impression d'être un vaste
chantier.

2005: UNE SEGMENTATION URBAINE, RÉSULTAT DE LA POLITIQUE DE "VILLE NOUVELLE"

La planification du secteur 1 se poursuit jusqu'à son quasi achèvement. Noisy-le-Grand


est aujourd'hui une ville de 62 000 habitants, où les quartiers neufs, voire futuristes,
côtoient des zones pavillonnaires classiques.

Le secteur Mont-d'Est, marque comme un trait d'union entre les parties Nord et Sud de
la ville. Il propose un riche secteur d'activités du tertiaire, un grand centre commercial
ainsi qu'un pôle multimodal de transports dominé par le RER A. Les autres quartiers,
constitués de lotissements pavillonnaires et résidentiels, ont été pensés par des

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 27


Mise en évidence de la juxtaposition des tissus et de la prédominance des axes Est-ouest

Mise en évidence de la problématique de connexions “ville nouvelle” / berges

28
architectes comme Ricardo Bofill (Palacio d'Abraxas, théâtre) ou Manolo Nuñez (place
Pablo-Picasso).

Ainsi la commune de Noisy-le-Grand est constituée de différents morceaux de villes et


possède différents centres. Les multiples compositions marquent profondément la
diversité morphologique de Noisy et ont influencé et influencent encore le
développement urbain. Mais ces différentes étapes dans l'évolution de Noisy n'ont pas
été intégrées, " digérées " de la même façon par ce développement urbain. Si
l'urbanisation a pu relier les différents centres historiques, la composition nouvelle du
Centre Urbain Régional s'inscrit pour le moment dans une forte rupture avec le reste de
la commune. La coupure du RER, la composition introvertie du Mont d'Est et de Pavé
Neuf et surtout la grande différence d'échelle constituent une véritable fracture avec le
reste de la commune.

Beaucoup de personnes ont une tendance à oublier que Noisy-le-Grand ne se compose


pas que de la ville nouvelle. Ville nouvelle et ville traditionnelle s'ignorent totalement
aujourd'hui, elles fonctionnent à des échelles différentes, sans interaction et il devient
urgent de trouver un certain nombre de liens entre les deux.

Aujourd'hui en matière d'urbanisme, la ville nouvelle commence à marquer ses propres


limites et la ville de Noisy tente d'impulser un retour vers le vieux centre avec
l'aménagement récent du marché couvert et de l'Espace Michel Simon autour de
l'avenue Aristide Briand.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 29


Mise en évidence de l’emprise végétale le long des berges

Mise en évidence de la nécéssité des connexions Nord-sud

30
UNE TOPOGRAPHIE QUI STRUCTURE LA CONSTITUTION DE LA VILLE

DES BORDS DE MARNE AU PLATEAU, UNE JUXTAPOSITION DE TISSUS

Nous pouvons distinguer trois zones constituées par des bandes sensiblement
parallèles d'orientation est-ouest : les bords de Marne, le coteau et le plateau.

Les bords de Marne :


La limite nord de la commune est constituée par la Marne, sur quatre kilomètres de long.
Le niveau de l'eau se situe environ à l'altitude de 35m NGF. Au sud de la Marne, après
une berge à faible pente d'une largeur de-100 à 150 mètres, le coteau s'étend avec des
pentes moyennes de l'ordre de 10 à 13%. A l'ouest, vers Neuilly-sur-Marne, la berge
s'étale plus largement et la pente du coteau s'abaisse à 5% environ. Les bords de Marne
ont gardé leur aspect champêtre et ombragé et quelques prés y subsistent encore.

Le coteau et la "ville traditionnelle" :


Le coteau s'élève entre les cotes 40 et 80m et sa limite sud correspond à peu près avec
la rue Pierre Brossolette et la nationale 370. Le coteau possède sur un tronçon un
espace fortement boisé avec la présence de vergers, d'alignements d'arbres et de
terrains boisés (le lotissement du parc de Villeflix). La face nord-ouest est la plus pauvre
en végétation. A la limite du coteau et du plateau se trouve l'ancien village en bordure de
la N 370.

Le plateau et la "ville nouvelle":


Le plateau, encore plus au sud, entre les cotes 80 et 97m, constitue la majeure partie du
territoire communal jusqu'au bois Saint-Martin situé à trois kilomètres à vol d'oiseau de
la rue Brossolette.

La ville de Noisy-le-Grand se compose donc de trois entités territoriales distinctes. Cette


distinction est le résultat de la constitution de la ville nouvelle de Marne-la-vallée dont
une partie s'étend sur le territoire communal de Noisy. Nous sommes confronté à une
ville qui offre deux images :
-l'image traditionnelle d'une urbanisation que l'on peut presque considérer de
rurale et qui possède un caractère champêtre lié à la vallée de la Marne,
-l'image de modernité liée à l'urbanisation de la ville nouvelle dont l'architecture
tranche avec celle de la partie traditionnelle de Noisy.
Cette opposition de formes est flagrante, comme nous venons de le voir au travers d'une
analyse morphologique.

Nous venons donc de voir que la commune de Noisy-le-Grand est constituée de


différents morceaux de villes, qu'elle possède différents centres. Les multiples
compositions marquent profondément la diversité morphologique de Noisy et ont
influencé et influencent encore le développement urbain. Mais ces différentes étapes
dans l'évolution de Noisy n'ont pas été intégrées, " digérées " de la même façon par ce
développement urbain.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 31


32
Coupe urbaine sur les coteaux de la Marne, l’enclave industrielle

Coupe urbaine sur les coteaux de la Marne, les enclaves des hôpitaux et du Parc Régional
LA PRÉPONDÉRANCE DES AXES EST-OUEST OU L'ABSENCE DES RELATIONS NORD-SUD

Si l'urbanisation a pu relier les différents centres historiques, la composition nouvelle du


Centre Urbain Régional s'inscrit pour le moment dans une forte rupture avec le reste de
la commune. La coupure du RER, la composition introvertie du Mont d'Est et de Pavé
Neuf et surtout la grande différence d'échelle constituent une véritable fracture avec le
reste de la commune.

Si l'opposition des formes urbaines entre la ville traditionnelle et la ville nouvelle est
évidente, une fracture existe également entre ces deux entités dans leur structure
économique et dans leur vie sociale.
Le Centre Urbain Régional a une fonction de centre économique et commercial de la
ville nouvelle mais entre en concurrence au niveau local avec le centre communal. Il
souffre de sa mixité. L'urbanisme de dalle du Mont d'Est ou la composition monumentale
du Pavé Neuf posent de nombreux problèmes avec la fonction résidentielle de ces
quartiers.

Beaucoup de personnes ont une tendance à oublier que Noisy-le-Grand ne se compose


pas que de la ville nouvelle. Ville nouvelle et ville traditionnelle s'ignorent totalement
aujourd'hui, elles fonctionnent à des échelles différentes, sans interaction et il devient
urgent de trouver un certain nombre de liens entre les deux.
Les ZAC ou l'achèvement du blocage de l'orientation Nord-Sud

L'emprise, du projet de densification de la Z.A.C. du Clos Saint-Vincent, aurait pu être le


support de la liaison entre l'urbanisation ancienne et récente. Mais son plan est trop
introverti, et son urbanisation est en faible relation avec la trame de la ville. Bien qu'il
intègre des réseaux de voirie longitudinaux, il n'assure aucunement les liaisons nord-sud
qui permettraient une relation directe entre le Pavé Neuf et le village.

Le centre culturel Michel Simon fonctionne actuellement comme blocage de la


perspective devant la mairie. Il était possible dans le plan de la ZAC de prolonger cette
perspective par le retournement du centre culturel et par une densification.
Les premières réalisations de la ZAC, situées au fond de celle-ci, achève le blocage
d'une orientation nord-sud de la trame viaire et empêche la continuité vers le Centre
Urbain Régional. Actuellement, la liaison Nord-Sud et la relation avec le Pavé Neuf
peuvent s'articuler sur le croisement des deux voies: la rue du Docteur Sureau et la rue
Rouget de l'Isle, au droit de l'axe transversal de Pavé Neuf. Ces deux tracés s'arrêtent
brutalement sur la trémie du RER, et relient deux points forts de la rue Brossolette. Ils
ont des vocations différentes, l'un est pavillonnaire, l'autre urbain. Leur requalification
s'impose afin de leur conférer un statut de voies de distribution et de transit entre le nord
et le sud de la ville.

D'autre part, le passage de la route nationale (rue Pambrun) à quatre voies à vitesse
rapide constitue une réelle coupure que la composition monumentale de la mairie ne
parvient pas à atténuer faute de franchissements piétonniers adéquats. De plus, la RN
370 a accentué le contraste dans les modes de développement, entre les coteaux au
tissu de type pavillonnaire résidentiel, et le plateau " rue-bourg " implanté sur l'ancien
parcellaire.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 33


Répartition des enclaves sur les bords de Marne

34
DES BERGES PONCTUÉES DE MULTIPLES ENCLAVES

La commune de Neuilly-sur-Marne présente la particularité d'accueillir sur son territoire


deux hôpitaux psychiatriques, en fonctionnement depuis 1863 pour l'Etablissement
Public de la Santé de Ville-Evrard (EPS) et 1900 pour le Centre Hospitalier Spécialisé
de Maison Blanche (CHS). Dans le cadre de la réorganisation actuelle de la médecine
psychiatrique, les hôpitaux de Ville-Evrard et de Maison-Blanche libèrent
progressivement leur foncier. Une étude visant à aider à la décision et à l'aménagement
de ce secteur de l'Est Nocéen (77,5 hectares) est actuellement menée à la demande de
la commune.

A l'origine les hôpitaux ont été implantés en milieu rural. Mais le site apparaît désormais
comme une enclave paysagère dans un environnement urbanisé, encadré de quartiers
résidentiels pavillonnaires et d'habitat social.

D'autre part ces hôpitaux occupent une position stratégique par rapport aux dynamiques
communales voir extra-communales avec le projet d'aménagement du parc régional de
la Haute Ile situé lui aussi dans une enclave. Cette zone naturelle d'intérêt faunistique et
floristique de 70 hectares se situe en effet limité au nord par les hôpitaux et le canal et
au sud la Marne.

Enfin, un tissu industriel ainsi qu'une emprise foncière vierge de toute construction se
situant sur la rive de la Marne coté Noisy-le-Grand marque une dernière enclave. Cette
frange constitue le territoire des bords de Marne vue précédemment dans notre analyse.
De part sa situation, elle rompt la relation historique qu'entretiennent la ville et sa rivière
tout en accentuant les difficultés d'accès à l'eau et de relations Nord-sud tant au sein de
la commune qu'entre les communes de Noisy-le-Grand et Neuilly-sur-Marne.

Le tissu industriel se constitue principalement par l'Usine des eaux. Cette installation est
aujourd'hui obsolète et cherche à s'adapter aux nouveaux besoins. Pour se moderniser
elle est confrontée à de lourdes modifications de ses installations. Un dialogue est
actuellement en cours avec les élus locaux qui refusent de voir le développement de ce
site industriel en milieu urbain.
Ainsi l'usine sera amenée dans les années a venir à se déplacer et libérera un territoire
foncier important et de qualité. C'est à ce territoire que nous nous intéresserons plus
particulièrement dans la suite de notre travail.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 35


36
REQUALIFICATION ET AMÉNAGEMENT DES BORDS DE MARNE

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 37


Principe général d’implantation

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LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 39
Etat des lieux (avant intervention) de l’enclave industrielle

Principe général des tracés

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RÉPONSE À LA PROBLÉMATIQUE DE L'ENCLAVE INDUSTRIELLE

DE L’ÎLOT INDUSTRIEL AU QUARTIER D’HABITATION

Les politiques urbaines des années 70-80 suivies par la ville ont principalement menées
au développement intensif de la partie centrale de la ville qui s'organise aujourd'hui
autour de la gare RER et des activités du tertiaire.

Les bords de Marnes, aux limites nord de la commune, et les quartiers plus anciens de
la ville sont alors laissés pour compte. Les berges ont subit une succession de mises en
valeur puis d'oublis de la part des villes et des leurs habitants qui n'ont cessés d'en
exploiter ces qualités puis de lui en tourner le dos.
Après une intense activité au début du siècle dernier avec le succès des ginguettes, le
retour aux berges se fait aujourd'hui de façon plus minimale et discrète. Lorsque les
communes réalisent l'importance des avantages indéniables qu'offre la Marne, leur
première démarche et souvent de rendre aux habitants cet accès à l'eau par la mise en
place de promenades aménagées sur les berges.

Mais cette mise en valeur est un atout si l'aménagement ne se limite pas à la réalisation
d'un parcours linéaire. En effet, il devient dangereux lorsqu'il n'offre que trop peu de
connexions et de relations avec la ville et ses diverses activités puisqu'il marginalise
encore plus le site.

La relation essentielle entre la ville et ses berges naît alors d'une réflexion particulière
sur cette " frange " urbaine. Le lien projeté doit appartenir à un ensemble cohérent et être
pensé d'un seul tenant. Il doit proposer différentes facettes qui répondent chacune à la
logique de projet global et à la spécificité du site.

Notre intervention cherche à créer un nouveau pôle urbain visant à contre balancer
l'impact de la ville nouvelle sur le fonctionnement du centre historique de Noisy-le-Grand,
c'est-à-dire, renouer avec les origines de la ville qui est née et s'est développée autour
de la Marne.

Cette logique de reconquête des berges et de mise en valeur d'un potentiel paysager
exceptionnel est déjà amorcée par la commune de Neuilly-sur-Marne. Elle effectue d'une
part l'aménagement du site de la Haute-Ile en Parc urbain régional et d'autre part un
diagnostique afin de déterminer le potentiel qu'offrirait la reconversion des hôpitaux de
Maison Blanche et de Ville Evrard occupants 1/3 du territoire communal.

Notre proposition s'appuie sur cette logique pour doter la ville de Noisy-le-Grand d'un
accès à ses berges. La requalification de la zone industrielle du front de Marne en
quartier d'habitation va permettre de redynamiser ce quartier. L'implantation
d'équipements et en particulier le Centre de formation aux métiers de l'image d'influence
régionale offriront au nouveau morceau de ville l'influence nécessaire à son
rayonnement à l'échelle territoriale.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 41


Extrait de la photo aérienne (IGN), secteur d’intervention

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TRAITEMENT SPÉCIFIQUE DES CONNEXIONS AUX BERGES

Afin de répondre à la problématique de l'enclave et du manque de relations Nord-sud


que nous avons mis en évidence lors de notre analyse, nous avons concentré notre
attention à la mise en place d'un schéma distributif cohérant.

Celui-ci se caractérise par la prépondérance d'axes Nord-sud. On distingue deux types


de connexions, les unes correspondent à l'échelle de la ville et sont principalement
destinées au flux automobile tandis que les autres répondent à une logique de quartiers
et de circulations douces.
Les connexions automobiles permettent la traversée de la Marne. La RN 370 propose
une mise en relation des centres de Noisy-le-Grand et de Neuilly-sur-Marne tout en se
prolongeant à l'échelle du territoire. L'Usine des eaux, installée sur les deux rives de la
Marne s'était dotée d'un pont privé. La requalification du secteur de part et d'autre de la
rivière permet donc aussi la requalification de ce pont. Celui-ci fonctionne principalement
à l'échelle des quartiers projetés et des quartiers d'habitations existant.
Des circulations douces toujours Nord-sud, sont intercalées entres les circulations
automobiles. Elles régissent l'organisation du quartier projeté et proposent des liens
entre le nouveau quartier et la Marne. Elle ne permettent pas le franchissement de celle-
ci mais offre une multiplication des accès aux berges et à la promenade existante. Ces
circulations sont traitées comme des " trames vertes " ou pénétrantes plantées, images
d'une végétation réinvestissant un tissu urbain.

LA MISE EN VALEUR DU PATRIMOINE NATUREL COMME FONDEMENT DU PROJET

L'enclave industrielle malgré la contrainte de sa vocation a permis la conservation et la


mise en évidence d'une végétation bien présente et caractéristique du site. Cette forte
présence végétale a été tout au cours de l'élaboration du projet une contrainte que
nous avons transformé en atout.
L'implantation des arbres situés principalement sur les berges de la Marne nous a
conduit à définir une zone de non constructibilité et ainsi de préserver le caractère du
lieu. Les bâtis seront alors placés en retrait de manière à libérer un espace public et
renouer avec l'usage historique des berges.

Afin de marquer le rapport aux berges en offrant un maximum de vues depuis


l'ensemble du quartier, les divers logements sont implantés de manière perpendiculaire
à la Marne. La faible pente que constitue le site augmente cet effet de perspective et
de vision lointaine. D'autre part cette disposition favorise un ensoleillement optimal à
l'ensemble des logements alors orientés Est-ouest.

Une autre caractéristique présente dans la volonté d'aménagement est l'eau. En effet,
de part la topographie, ce site est voué à la gestion des eaux de ruissellement du
nouveau quartier mais aussi des quartiers existants en amont. Ce traitement sera
matérialisé par la création d'une multitude de bassin et de noues qui permettront de
canaliser et de stocker les eaux en cas de fortes pluies.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 43


Schema reprensentant les pleins et les vides

44
LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 45
Modelisation du travail sur la volumetire générale du projet

Photo d’une maquette d’étude, 1/2000 (84*120 cm)

46
Photo d’une maquette d’étude, 1/2000 (84*120 cm)

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 47


Coupe de principe transversale aux berges de la Marne

Principe général d’intervention

48
LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 49
Plan du domaine privé, 1/2000 Cadrage de 400 x 400 extrait de la proposition

Plan des espaces publics, 1/2000

Plan d'alignement, 1/2000

50
Cadrage de 400 x 400 m. = 16 ha. = 100 %

Emprise de l'espace public = 4.5 ha. = 47 %

Esplanade végétales et berges = 3.1 ha. = 19 %


Voirie principale = 2.3 ha. = 14 %
Esplanade minérale = 1.4 ha. = 9 %
Cheminement piétonniers et circulations douces = 0.8 ha. = 5 %

Emprise du domaine privé = 5.3 ha. = 33 %

Emprise hydraulique (la Marne) = 3.1 ha. = 20 %

Calcul moyen par rapport à un îlot des bords de Marne


COS = 1.3
Densité = 141 logements / ha. (logements de 100 m²)
Densité = 282 habitants / ha. (2h par foyer)

Calcul moyen par rapport à un îlot central


COS = 1.9
Densité = 207 logements / ha. (logements de 100 m²)
Densité = 414 habitants / ha. (2h par foyer)

Calcul par rapport à la sélection de 400 x 400m.


COS = 0.5
Densité = 54 logements / ha. (logements de 100 m²)
Densité = 108 habitants / ha. (2h par foyer)

Superficie de l'intervention urbaine = 50 ha.


Estimation du nombre de logements potentiels = 2592 (logements de
100 m²)
Estimation du nombre d'habitants potentiels = 5184 (2h par foyer)

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 51


52
APPLICATIONS DES PRINCIPES URBAINS DEFINIS AU SITE DE LA CITE DE L’IMAGE

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 53


Retranscription du règlement du POS applicable au site

Photo d’une maquette d’étude, 1/500 (1680*120 cm)

Photo d’une maquette d’étude, 1/500 (1680*120 cm)

54
APPLICATIONS DES PRINCIPES DÉFINIS AUX COMPOSANTES ET CONTRAINTES DU SITE

UNE SITE RÉGIT PAR SON RISUQE D’INNONDABILITÉ ET LA FORTE PRÉSENCE DE LA VÉGÉTATION

Le POS en place actuellement présente plusieurs indications au sujet de notre site.


Une courbe de niveau majeure court dans le site, il s'agit du niveau des 39 m. Cette
ligne marque la limite au dessous de laquelle le terrain est inconstructible car inondable;
cela constitue la contrainte principale du lieu.

D'autre part, les zones C4, C5 et C6 correspondent au un tracé de voiries de dessertes


au sein du site et la zone E2 l'élargissement de le R.N. 370. Nous ne tiendrons compte
dans notre projet que de cette dernière restriction.

La zone ND indique un espace naturel avec au nord et en bordure du quai de la rive


charmante un espace boisé classé. Une révision du POS est à prévoir si l'on souhaite
déclasser ce bois.

Le site se compose de 5 grandes aires définies par l'application des diverses


réglementations. Les aires dites " digue ", " Varenne " et " René Navier " sont toutes trois
constructibles et représentent une surface globale d'environ 35 000 m², avec
respectivement et environ 15 400, 3 800 et 15 800 m². Les aires dites " berges " et "
centrale " sont des zones inondables d'une surface globale de presque 54 000 m², avec
respectivement environ 9 200 et 44 700 m². Cette superficie représente plus de la moitié
de la superficie totale du site de projet.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 55


Photo panoramique du site d’intervention depuis la rue René Navier

Photo panoramique du site d’intervention

Photo panoramique des berges face à l’écluse

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LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 57
Plan masse des interventions, Centre de formation aux métiers de l’image, parc et logements spécifiques

58
DES IMPLANATATIONS EN ADÉQUATION AVEC LE SITE ET SON ENVIRONNEMENT PROCHE

L’intervention se veut être un nouveau pôle d'attraction culturel offrant une diversité
d'éléments cohérents et attractifs, rayonnant bien au-delà de son territoire. Le
regroupement de plusieurs activités nous semble alors essentiel à la reconquête et la
redynamisation de ce territoire.

Le site choisit se compose d'un ensemble de parcelles se trouvant au nord de la ville de


Noisy-le-Grand et faisant face à Neuilly-sur-Marne. Il se limite au nord par la Marne et le
quai de la rive charmante, à l'ouest par la Route de Neuilly (R.N. 370), au sud par la rue
René Navier et à l'est par la rue du caprice. Il offre des ouvertures diversifiées sur la
Marne au Nord, un axe de communication important à l'ouest et un tissu pavillonnaire au
sud et à l'est.
Le terrain s'étend sur une superficie totale d'environ 90 000 m² et se déploie sur une
pente faible allant du sud au nord.

Cet ensemble architectural, constitué d'un Centre de formation aux métiers de l'image
ainsi que de logements destinés à acceuillir les résidents de ce centre s'organisera
autour d'un aménagement paysager qui s'élaborera autour d'un système aquatique
central, tel qu'un bassin paysager de retenue afin de palier aux éventuel risques
d'inondations des terres sous le niveau des 39 m. Cet aménagement sera un espace de
détente et de loisirs ouvert au public en relations directes avec la ville comme avec les
berges.

Le lieu d'enseignement devra proposer des formations suffisamment particulières pour


être spécifique dans son domaine afin exercer une influence et un rayonnement dans
toute la région géographique environnante. L'accès principal au site, destiné au public,
s'effectue par l'ouest avec l'espace dédié au lieu d'exposition et d'ouverture sur la ville
intégré au centre de formation. Il fonctionne comme une vitrine installée sur la Route
Neuilly à forte fréquentation. L'espace d'enseignement s'implante plus en retrait, sur la
digue. Protégé des nuisances de la circulation il offre des vues tant sur la Marne que sur
l'intérieur du site et son aménagement.
Associé à cet espace, un pôle de collecte et d'échanges de données avec le public est
projeté.

Afin de fonctionner correctement et de répondre pleinement à son attractivité des


logements destinés aux étudiants, aux enseignants mais aussi éventuellement à toute
autre personne sont pensés pour accompagner ce centre. Cette partie du projet propose
donc une réflexion sur les questions des logements spécifiques et des alternatives. Les
logements sont programmés dans la partie sud du terrain, en relation directe avec le
tissu pavillonnaire de Noisy-le-Grand. Le bâti projeté dans cette " dent creuse " du tissu
urbain s'organise autour d'un système de voiries perpendiculaires à la Marne suivant la
même logique que le tissu existant.

La simple mise en place d'un seul de ces éléments ne serait pas adaptée à l'échelle des
besoins du futur morceau de ville. La diversité des éléments du projet proposé sera en
accord avec la mixité de ce qui encadre le site choisit.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 59


60
Il faut alors prendre en compte les facteurs décisifs tels que la notion paysage et
l'interaction avec le tissu urbain environnant dans une pensée plus globale afin de tisser
des liens les plus justes et proches des quartiers environnant existants.

Un aménagement paysager placé comme un trait d'union et donnant une cohésion


intérieure à un quartier frappé de dispersion, organisera aussi la mise en relation des
différents territoires situés de part et d'autre de la Marne (Neuilly-sur-Marne au Nord et
Noisy-le-Grand au sud).

Les vocations développées dans ce projet et présentées plus haut seront réparties sur
la totalité du terrain et s'organiseront en fonction des qualités du site et des relations
souhaitées avec son environnement.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 61


62
UN CENTRE DE FORMATION DÉDIÉ AUX MÉTIERS DE L’IMAGE

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 63


Maquette d’etude volumetrique Ech 1/200

64
UN CENTRE DE FORMATION DÉDIÉ AUX MÉTIERS DE L’IMAGE

PROGRAMMATION

Le centre de formation aux métiers de l'image est composé par 4 pôles distincts mais
complémentaire .On retrouve le pole photo, graphisme, multimédia et animation. L'école
fonctionne sous forme d'atelier ou les différentes disciplines se mélangent et s'enrichisse
l'une l'autre.

Un type de formation ouvert au public vient compléter les formations classiques afin
d'ouvrir l'école au monde extérieur et de communiquer au mieux avec les différents
acteurs du monde de l'image. Le centre est équipé d'une salle d'exposition qui se veut
être la vitrine de l'école sur la ville, ce qui a aussi pour but de faire connaître au mieux
les différents travaux effectués par les étudiants.

Les cours proposés sont d'un niveau post bac+2 et se déroulent sur 3 ans, à la fin de
cette formation en collaboration avec des entreprises étant acteurs du monde de l'image
les étudiants seront plus facilement intégrés au mode du travail.

Formation Formation Formation Formation


MULTIMEDIA PHOTO GRAPHSME MULTIMEDIA

Formation ESPACES
OUVERTE ADMINISTRATIIF ENSEIGNANTS COMMUNS
AU
PUBLIC

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 65


Mise en situation du projet lors d’une crue

Facade sur le parc

Facade sur la Marne

Coupe de principe sur l’aile nord du batiment

Coupe transversale de principe sur l’ensemble du batiment

66
VOIR ET ÊTRE VU

Le site retenu propose une multitude de paysage urbain différent on retrouve a l'est une
zone boisée non constructible, au nord les berges de la marne, a l'est la zone
d'aménagement urbain et au sud le parc paysagé.

La topographie du site offre un faible dénivelé qui forme une zone hors crue à l'image
d'une île. La contrainte de crue et cette topographie limite les possibilités d'implantations
mais offre un contexte aux multiples visages et cadrage.

Le bâtiment, étant dédié à la production de travaux liés au monde de l'image, va


chercher de part son implantation et sa forme a créer es points de vues et cadrages sur
les différents paysages présent sur le site afin de proposer aux visiteurs une découverte
des points marquants du site.

Le bâtiment cherche a s'implanter et à exploiter au mieux la topographie du site en


partant du point le plus bas et en remontant jusqu point le plus haut afin de créer un
parcours en pente douce amenant le visiteur du niveau de l'eau à la cime des arbres.

Plan de toiture du Centre de Formation aux metiers de l'image

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 67


Plan du RDC

Plan de l'etage

Plan de toiture
68
RÉPARTION DES ÉLÉMENTS PROGRAMATIQUES EN FONCTION DES QUALITÉS DU SITE

Circulation et distribution interne

Le bâtiment est desservit par une coursive interne qui


donne accès aux diverses classes en proposant une
succession d'espace collectifs de repos de tailles
moyennes. Cette distribution est doublée dans la
verticalité dans l'aile nord du bâtiment lorsque celui -ci
devient plus haut. Le parcours externe sur la toiture suit
les mêmes traces, on retrouve donc un empilement des
circulations de façon verticale ce qui aide à gérer les
flux interne au bâtiment.

Répartition des vocations

Les classes destinées aux élèves permanents se


trouvent dans l'aile nord du bâtiment face à la marne
profitant du calme et de la vue. De plus l'orientation
nord offre un éclairage optimal pour la production de
travaux graphique. Les ateliers sont regroupés par 3 ce
qui correspond aux 3 années d'enseignement proposés
par l'école. Ces ateliers peuvent se regrouper en un
grand workshop grâce à un système de cloisons
amovibles qui permettent une ouverture totale de
l'espace.
Les cours du soir sont dans l'aile sud du bâtiment. Cette
partie du bâtiment ouverte au public vient s'ouvrir sur le
parc.

Répartition des éléments programmatiques

La salle d'exposition donne sur l'aménagement urbain,


et sur un axe de communication ayant un fort trafic ce
qui crée une vitrine pour l'école. Le flux automobile crée
une forte influence ce qui amène un plus grand nombre
de visiteurs et permet de faire découvrir le monde de
l'école au monde extérieur.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 69


Details constructif d'une trame de la structure principale

Travail sur l'enveloppe du batiment, Facade mixte Vert de gris et Bardage bois

Travail sur l'enveloppe du batiment, Zinc prepatiné en noir avec différents modes d'assemblages

Travail sur l'enveloppe du batiment, Zinc prepatiné en noir avec différents modes d'assemblages

Travail sur une l'enveloppe uniforme en acier Corten

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Circulation au niveau de la toiture

Le bâtiment offre un parcours au niveau de sa toiture.


En effet une coursive haute de distribution amène du
point le plus bas qui est le parc au point le plus haut qui
est la cime des arbres en passant par le paysage
urbain. Le visiteur découvre ainsi étape par étape les
différents cadrages choisis et retenus précédemment.

Structure

La structure proposée est un système de portiques ayants une trame de 10 m. Les


divers éléments de façades viennent se poser sur une structure secondaire elle même
greffée a la structure primaire. Le système de portique permet d'obtenir cette faible pente
de façon simple. Un revêtement végétal est positionné sur la toiture terrasse ce qui joue
un rôle de tampon thermique est ce qui permet de réguler les apports et perte de chaleur
suivant les périodes.

Vu où être vu?

De part sa position dans le site, le bâtiment est fortement exposé aux vues des coteaux.
La question de l'enveloppe est à considérer fortement. L'enveloppe uniforme en acier
corten permet une meilleure intégration dans le paysage. L'enveloppe retenue est
l'enveloppe mixte. Cette enveloppe propose pour les façades sud un rythme d'ouverture
horizontales qui font office de brise soleil afin de d'optimiser l'apport de soleil.
Les murs inclinés sont considérés comme des toiture et proposent donc un revêtement
en vert de gris monté par plaque les unes sur les autres à l'image de tuiles. Ceci pose
la question du devenir et d statut d'un mur oblique.

Innondabilité contrainte ou atout?

Le bâtiment cherche à tirer profit du problème d'inondabilité en venant s'implanter au


bord de la zone des aléas. Par cette implantation le bâtiment s'intègre de façon plus
complète au site en prenant le paysage est ses contrainte comme fondement du projet.
Ce bâtiment est donc lié à son contexte naturel.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 71


72
LA CITÉ DE L'IMAGE, UN QUARTIER D'HABITATION SPÉCIFIQUE

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 73


Schéma du site dans son contexte la trame végétalisée imposée

Schéma des voiries existantes et nouvelles

74
LA CITÉ DE L'IMAGE, UN QUARTIER D'HABITATION SPÉCIFIQUE

Le quartier d'habitation de la Cité de l'Image est destiné à accueillir des étudiants et des
enseignants fréquentant le centre de formation aux métiers de l'Image présentée
précédemment.
Il s'implante dans la partie haute du site d'intervention et marque de par sa position
l'accroche entre le nouveau centre de formation et des quartiers d'habitations existant de
Noisy-le-Grand. De forme rectangulaire, il s'étant sur plus de 2 ha et se développe sur
une pente faible orienté nord-ouest.
Suivant les principes d'aménagement des nouvelles emprises foncières présentés dans
la première partie de ce travail, le projet de logement s'organise de part et d'autre de la
trame végétale ; connexion tant visuelle que physique entre les éléments ponctuant sont
parcours.
Ainsi, cet axe fait partie des contraintes du site au même titre que l'environnement bâti
existant en périphérie de la zone de projet.

REGARD SUR L'ENVIRONNEMENT LIMITROPHE OU LA RÉINTERPRÉTATION DU TISSU PAVILLONNAIRE

Le terrain réservé pour l'implantation des futurs logements, correspond à " dent creuse
" dans le tissu pavillonnaire environnant. Il est classé en zone UE qui correspond à des
quartiers à dominante d'habitat résidentiel pavillonnaire, caractérisés par une faible
densité et qui jouent un rôle de transition entre les secteurs centraux et péricentraux et
les espaces à dominante naturelle.

En effet, il n'est desservit que par une unique rue, la rue René Navier, qui marque ainsi
sa limite haute. La limite base du site s'ouvre sur le parc et plus loin le centre de
formation. D'autre part, à l'Est du terrain, une succession de voies perpendiculaires à la
rue René Navier et à la pente ne permet une desserte qu'en " cul de sac " des
lotissements communaux avoisinant 1. Au Sud, le pavillonnaire est tenu par un
parcellaire d'origine agricole. Il est constitué de terrain en lanières souvent divisé dans
sa longueur et impliquant une double épaisseur de bâti. A l'Ouest, il est bordé par un
ensemble de trois petits immeubles collectifs qui referme le site.

De manière à desservir au mieux le site il est nécessaire d'établir de nouvelles liaisons


ou voiries de dessertes.
L'une en limite base du site, qui reprenant le tracé de la rue de la Varenne se prolonge
jusque la Rue du Caprice. Cette nouvelle voirie permet d'offrir une issue à l'avenue des

1 " Dans le cas du lotissement communal, la commune assure, sans bénéfice, la constructibilité, le tracé
et la viabilisation des terrains. Ils sont ensuite commercialisés sous forme de lots libres, via des agences
immobilières. La réalisation des maisons peut faire intervenir des maîtres d'œuvre, des artisans ou des
architectes " ; d'après David MANGIN, La ville franchisée, forme et structure de la ville contemporaine.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 75


Exemple du pavillonnaire avoisinant

Exemple du petit collectif avoisinant

76
coteaux de la Marne qui devient une connexion intermédiaire.
Un second tracé s'inscrit le long de la limite Ouest du site reprenant ainsi le principe de
voiries perpendiculaires à la pente et marquant la rupture avec les immeubles de petits
collectifs situés le long de cette limite.

Le tissage que constituent les voiries nouvellement crées avec le réseau existant et la
trame végétalisée préétablie définit ainsi deux nouveaux îlots. L'un à gauche est
complètement vierge tandis que l'autre à droite est pour moitié constitué par du tissu
pavillonnaire en place. Ils donnent tous deux sur la trame végétalisée qui deviendra, sur
ce tronçon, une articulation aux deux parties de l'intervention.

L'intervention se veut en accord avec le tissu pavillonnaire local. Malgré sa vocation


première de logements pour étudiants l'implantation et l'emprise bâti ne se développera
pas sous la forme habituelle de la résidence dite " universitaire " ou " étudiante ". Elle ne
s'organisera donc pas sous forme d'une unité physique regroupant l'ensemble des
chambres et espaces de vie collectifs mais reprendra et " fera avec " l'échelle plus petite
des gabarits des bâtis en présence autour du site de projet. Le ton sera à la " couture "
en vue d'une pacification des tissus d'époques différentes.

Cependant, il s'agit là d'une réinterprétation de la logique du lotissement pavillonnaire


français et non de la reproduction des principes des lotissements communaux, privés ou
aménagés 2. En effet, les formes de l'étalement résidentiel ainsi que ces structures font
l'objet de critiques ou de débats complexes, en raison des coûts qu'elle induit en matière
d'aménagement du territoire, ou des modes de vie qu'elle engendre. Si l'intervention doit
tenir compte du contexte environnant, l'idée qu'il doive systématiquement s'y fondre est
discutable : en atteste des expériences plus anciennes telles que les cités jardins, ou
plus récentes d'Europe du Nord, ensembles homogènes de qualité pouvant servir de
référence à l'habitat pavillonnaire. Comme bien souvent ce n'est pas le principe de l'outil
qui est en cause, c'est la façon dont il est utilisé.

Il faut prendre ici le terme lotissement au sens restrictif 3, car cette acceptation désigne
aujourd'hui, par métonymie, l'implantation de produits homogènes et fermés sur eux-
mêmes.
Le lotissement reste un outil de fabrication hybride de la ville. Ni tout à fait public, ni tout
à fait privé, ni tout à fait urbain, ni tout à fait rural, le lotissement colle à l'image d'un

2 " La création de lotissements s'opère selon trois procédures distinctes qui varient selon l'offre et le
prix du foncier. Une première hypothèse est celle du lotissement communal (voir note 1). La deuxième
procédure s'appuie sur le lotissement privé, qui a pour origine des parcelles privées, divisées lors de la
transmissions ou d'aménagements réalisés par des promoteurs-constructeurs et dessinés par des
géomètres. Enfin, la réalisation de lotissements aménagés par des sociétés d'économie mixte (SEM)
s'inscrit le plus souvent dans le cadre de vastes opérations, liées à des projets tertiaires ou de loisirs
destinés à des populations plus favorisées" ; d'après David MANGIN, La ville franchisée, forme et
structure de la ville contemporaine.

3 Lotissement n.m. 1. Morcellement d'une propriété foncière par lots, en vue de construire des
habitations. 2. Ensemble des habitations construites sur un terrain loti ; d'après Le Petit Larousse, 1997.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 77


La cité de l'image,plan des toitures

78
habitat individuel spécifique : le pavillonnaire.

Plusieurs générations de lotissements coexistent sur le territoire : le pavillonnaire des


banlieues des grandes villes de l'après première guerre mondiale, tout comme
aujourd'hui celui des extensions en quartier des petites villes et autres bourgs ruraux,
voire même des villes nouvelles à 30 km de Paris.
Tous ces lieux témoignent du rêve de 74% des Français de posséder une maison
individuelle et d'en devenir propriétaire. Ces quartiers ont en commun la juxtaposition de
maisons individuelles posées au centre de leur parcelles respectives, elle-même
clairement délimitée. De manière très codée, une distance physique et sociale avec ses
plus poches voisins est ainsi instaurée. La sociabilité mythique et tant vantée du village
est inexistante, dans ces ensemble pavillonnaire de en plus segmentés socialement. De
plus, chaque logement se veut à une attente, un désir et une esthétique individuelle alors
que les produits offerts sont " pareillement différents " 4… ni tout à fait identiques, ni tout
à fait franchement dissemblables, ils correspondent à des interventions au coup par
coup.
Le mythe de la vie à la campagne poursuivi par l'accédant à la propriété fait de ces
nouveaux lieux monofonctionnels entièrement tournés vers l'habitat des entités
hermétiques sans lien avec le reste de la ville. Le découpage foncier d'une monotonie
affligeante est relayé par la banalité des maisons-produits de catalogue.

ZAC 5 et lotissement ont pour finalité la viabilisation et l'équipement de terrains en vue


de la revente à des fins de constructions. Contrairement au lotissement, la ZAC est
toujours une opération d'initiative publique (communale le plus souvent). La ZAC permet
à la collectivité d'intervenir dans la réalisation d'une opération d'urbanisme (une zone de
loisirs, pour créer un nouveau quartier d'habitation, pour aménager un secteur
périphérique ou pour améliorer un quartier ancien) et de pouvoir ainsi modeler les
quartiers sans attendre l'initiative privée.

Dans le cas présent, notre projet de logements s'inscrit dans un programme plus large
puisqu'il s'agit d'un programme important d'équipements publics cofinancés par
l'aménageur. Le statut de l'intervention n'est donc pas celui d'un lotissement mais bien
celui d'une ZAC.
Ainsi, et contrairement aux réalisations individuelles voisines, l'opération correspond à
un projet unitaire, mise en œuvre dans sa totalité par un seul maître d'ouvrage. Tandis
que le lotissement porte en lui une part d'aléas fort, le projet de logement peut espérer
offrir des constructions qui seront individuellement de qualité et collectivement créatrice
d'harmonie dans le paysage.

4 Il suffit pou s'en convaincre de regarder les dizaines de revues consacrées à la maison individuelle et
d'y observer la faiblesse des variations de modèles offerts. A cela s'ajoute, dans le cas des lots libres,
le fait que les règlements et leurs interprétations rendent extrêmement difficile le dépareillement.

5 La définition légale de la Zone d'Aménagement Concertée (ZAC) est très large. Les ZAC sont des
zones à l'intérieur desquelles une collectivité publique ou un établissement public y ayant vocation
décide d'intervenir pour réaliser ou faire réaliser l'aménagement ou l'équipement de terrains. Cette
opération est conduite en vue de la réalisation de constructions à usage d'habitation, de commerce,
d'industries et de services ou d'installations et d'équipements collectifs publics ou privés.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 79


80
UNE ALTERNATIVE À LA RÉSIDENCE ETUDIANTE

L'organisation du nouveau quartier est fondée sur des principes fondamentaux qui
régiront la vie du quartier.

La volonté de s'inscrire dans le paysage et de tisser avec le contexte implique le choix


d'une organisation spécifique des unités de vie, soit la chambre. Il ne s'agit donc pas de
réaliser une résidence étudiante traditionnelle où les chambres seraient toutes
rassemblées en un seul volume bâti mais plutôt de tendre vers un éclatement et une
répartition de ces dernières sur l'ensemble du site. Cependant, le fonctionnement d'un
système où chaque unité serait totalement indépendante n'est pas plausible. Il s'agit
donc de regrouper les unités par petit nombre et d'imaginer des colocations. Le choix est
fait de développer plusieurs typologies afin de répondre à différentes manières de
concevoir ce mode d'habiter. Le détail de celles-ci sera présenté dans la suite du travail.

La présence de la voiture influe sur les autres espaces, tels que l'espace bâti et les
espaces communs. L'organisation du nouveau quartier à faible densité est donc fondé
sur de la séparation nette entre le trafic automobile et les parkings et les logements avec
leurs accès par des cheminements réservées aux piétons. La voiture ne pénètre donc
pas dans le cœur de cet ensemble sauf de manière exceptionnelles 6. Des parkings
boxés sont donc rassemblés en rez-de-chaussée sous les logements périphériques
donnant directement sur la rue où dans des dégagements conçus à cet effet. La pente
est un facteur très important dans la disposition de ces stationnements et génère de
nouveaux rapports entre le logement et la rue ainsi qu'un nouveau paysage urbain, plus
opaque et aride.

La Cité de l'Image propose alors l'articulation d'unités d'habitations pour colocataires


dans le maillage d'un réseau de cheminement piétonnier interne au site. Le site est
quadrillé par des passages orientés dans le sens de la pente (c'est-à-dire Sud-est /
Nord-Ouest) qui offrent des dégagements visuels et des passage, perpendiculaire à la
pente, suivant les dénivellations du terrain, qui prolongent les dégagements accessible
en voiture afin d'atteindre le cœur du site. Le plan ménage aussi des espaces publics à
usages communs. L'un, constitué par la trame végétalisée traverse le site de haut en bas
et permet une connexions physique et visuelle entre les tissus constitué en amont et le
parc en aval. L'autre, issu de l'élargissement d'un cheminement intégré au cœur de la
trame bâti, se matérialise sous la forme d'une place minérale. Ces lieux proposent des
perspectives sur les variations de l'espace bâti. L'intervention est alors largement
distribuée et connectée au tissu existant pour ne pas être une nouvelle enclave dans la
ville.

6 Les cheminements sont dimensionnés et organisés de manière à rendre l'accès possible aux
véhicules de manière exceptionnelle. Nous pensons par exemple aux véhicules de sécurité ou
d'entretien mais aussi aux situations particulières telles que les déménagements.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 81


82
Afin d'assurer un entretien correct de la Cité de l'Image, il est définit que l'ensemble des
espaces végétalisés appartiennent à l'espace public et seront donc à la charge d'un
service spécifique. En contre partie, comme nous le verrons dans la suite de ce travail,
les espaces extérieurs des logements seront limités à des terrasses sauf dans le cas
des logements familiaux avec atelier. Des plantations d'alignement et des haies bordent
les cheminements afin de générer de écrans de verdure et limités les vis-à-vis entre les
logements. La dispersion du bâti ménage de nombreux interstices où la végétation
pourra venir se loger. L'écrin végétal autour des bâtiments participe à l'individualisation
de chaque logement en les isolant les uns des autres. Ainsi, de nombreuses pelouses
ponctuent le projet et limitent l'imperméabilisation des sols. Ces épaisseurs végétales
seront doublées d'un système de collecte des eaux de pluie grâce à un système de
noues agrémentées de végétaux aquatiques afin de réguler les ruissellements. D'autre
part, les toitures végétalisée seront présentes sur l'ensemble du site.

Plusieurs agencements sont établis sur le terrain. Il y a la tout d'abord la multiplication


du type bâti dans la parcelle avec l'association par deux, trois ou quatre habitations
accolées. L'emprise de la construction au sol est alors privilégiée à la densification en
hauteur. L'appropriation de l'espace extérieur se révélera d'autant plus facile dans le cas
des unités d'habitation en contact direct avec le rez-de-chaussée.
La topographie qui se développe sur la partie haute du site incite au glissement dans la
pente et à la superposition. Certaines typologies en profiteront pour superposer des
niveaux supplémentaires ou se décliner en palier.
Les hauteurs de bâti se limites à un unique niveau sauf dans le cas de superposition à
des stationnements où ils passent logiquement à R+1.

Parallèlement une attention particulière a été portée sur la question de l'ensoleillement


des logements. En effet le site qui est en pente orienté Nord-Ouest. Il a donc fallu jouer
entre le dénivelé et les vues ainsi offertes et la meilleure orientation pour les chambres
mais aussi les espaces communs. Nous verrons le détail des dispositions adoptées
dans la suite de notre travail.

Les différents thèmes abordés précédemment constituent et marque une succession de


séquences dans la transition de la rue au logement. La distinction entre les lieux
accessible en voiture et ceux accessible uniquement à pied en marque une première
fragmentation et des expériences spatiales très différentes. Les espaces plantés de par
leur organisation revêtent aussi ce rôle. Du cheminement, ils participent à l'espace
collectif car il appartient visuellement à l'espace public et tendent ainsi à créer une
continuité. Mais leur présence marque aussi une séparation entre l'espace commun et
la sphère privée de la maison. Enfin, la déambulation et l'enchaînement des espaces
conduit jusqu'aux accès des logements. Ceux-ci sont variés. Il peut selon les typologies
s'agir d'un escalier à ciel ouvert, la matérialisation au sol d'une privatisation de l'espace
public ou le passage par un espace extérieur au logement.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 83


84
LA COLOCATION, DU "MOI" AU "NOUS"

Les logements proposés dans la cité de l'image sont comme nous l'avons dit
précédemment destinés principalement aux personnes suivant les cours dispensés par
le Centre de formation. Il s'agit donc principalement d'étudiants en fin de cursus ou de
jeunes diplômés venant d'autres formations souhaitant se spécialiser dans un domaine
de l'image précis. Nous sommes donc face à une population " hors cadre ", dont l'identité
est en construction.
Dans une étude exploratoire, la sociologue Annick Delorme s'est interrogée sur la
pertinence du facteur logement pour comprendre la construction de la jeunesse
aujourd'hui, et certaines catégorisations qui y sont liées. Son étude de quelques
pratiques de colocation, comme exemple de rapport des jeunes au logement, permet de
souligner l'importance d'un vivre ensemble lors du " passage à l'âge adulte ".
La colocation propose des modes de construction collectifs distincts de ceux des foyers
d'hébergement ou des résidences universitaires. Dans une société réputée pour son
individualisme croissant, à mi-chemin entre une histoire de couple et une aventure
collective, la colocation a connu un vif regain d'intérêt en France au milieu des années
1990. Popularisé par la série américaine Friends et le film L'auberge espagnole, ce
mode de vie bien particulier a d'abord séduit de nombreux étudiants avant de s'étendre
aux jeunes actifs. La télé-réalité s'est même emparée du phénomène avec "Les
colocataires" diffusé sur M6.

La collocation est l'illustration d'une alternative au mode d'habiter traditionnel. Il s'agit


d'une manière spécifique, collective et porteuse d'innovation de penser le logement
résidentiel des jeunes.

Peu d'études ont été recensées sur le thème de la colocation en France, ou l'art de la
proximité distante. Elles sont ponctuelles, précises, fréquemment le fruit de travaux
d'étudiants de second et de troisième cycles, non publiées et peu diffusés. Cet objet, en
raison peut-être de sa nouveauté, n'a jusqu'alors rarement intéressé les sociologues.
Les données quantitatives concernant la colocation sont d'ailleurs quasi- inexistantes, la
colocation n'existant pas comme variable statistique. C'est le terme de vie avec des amis
ou autre sans précision concernant les modalités contractuelles de ce mode de vie
collectif qui est employé. Il devient donc difficile de cerner l'intérêt de la colocation
autrement que par le biais de méthodes exploratoires.

Organisé au sein d'un mode collectif qui tend à se démarquer d'un modèle familial ou
institutionnel, le processus repose en grande partie sur la notion d'espace et notamment
celle d'espace d'habitation et de partage considérées à la fois dans une dimension
pratique, relationnelle et situationnelle. Contrairement au logement conventionnel
(résidence étudiante ou studio individuel), ce rapport au logement est caractérisé par la
notion de partage, mobilisée sous différents aspects du quotidien.

La notion de partage peut être envisagé sous un triple aspect. Matériel d'abord, c'est-à-
dire l'aménagement et la répartition de l'espace entre des territoires privés (chambres et
salle d'eau) et d'autres partagés 7. Apparaît alors le problème de la normativité du
logement. L'espace mis à disposition des jeunes dans le cadre de la colocation concerne

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 85


86
souvent des appartements de grande taille, initialement destinés à des familles, d'où la
question posée par la répartition de la pièce centrale, le salon. Souvent transformée en
chambre individuelle pour des raisons économiques (il s'agit de diminuer le montant du
loyer) alors qu'il occupe souvent un emplacement central au sein de l'appartement, cette
répartition réduit l'espace partagé à des pièces utilitaires telles que la cuisine, peu
conviviales et de petite taille, et occasionne des difficultés de déplacement entre des
espaces privés et d'autres partagés. Le second thème sur lequel porte les questions de
partage concerne les questions d'entretien, associées aux taches ménagères. Il faut
souligner l'importance de cet aspect pour comprendre le règlement du désaccord au sein
de la vie en colocation. Afin d'éviter au maximum des différents à ce sujet il est
nécessaire de mettre à profit un ajustement relationnel caractérisé par la flexibilité, la
tolérance voire l'égalité et la recherche d'une entente entre habitants.
Enfin, la dernière dimension sur laquelle se fonde la notion de partage au sein de
l'espace de colocation repose sur la mise en commun, la discussion des expériences,
en fait la manière dont le lien entre colocataire ou l'espace de colocation permet le
dépassement de noeuds situationnels individuels souvent liés à la construction de
l'identité chez le jeune : d'ordre professionnel, affectif (formation de couple), médical ou
encore autour d'évènements festifs.

Dans sa thèse portant sur l'étude du phénomène de la colocation, Mourad Bahfir met en
évidence l'intérêt de cette forme d'habiter permettant d'éclairer autrement le rapport à
l'espace domestique qui est historiquement et socialement construit comme étant
l'espace par excellence du privé et de la famille.

L'élaboration du projet de logement cherche à répondre à de nombreuses questions afin


de définir les caractéristiques physiques des espaces occupés par la collocation. En
effet, le logement, comme le rappelle Michel de Certeau, est " ce lieu propre qui, par
définition, ne saurait être le lieu d'autrui " 8 , mais il peut également, être le lieu de vie de
personnes " étrangères " les unes aux autres. Qu'engendre alors la coprésence de
plusieurs personnes qui vivent sous le même toit ? Quelles sont les stratégies de
marquage du territoire, les conventions tacites et écrites, les frontières entre les espaces
communs et les espaces collectifs, les investissements matériels développés dans ce
cadre bien particulier ? Comment se définissent, dans cette configuration sociale
particulière, les attentes des habitants et les modes d'appropriation d'un territoire
constitué de plusieurs " chez-soi " ?

Parallèlement à la dimension domestique on note très présente la l'expression d'un désir


" d'être ensemble " qui se manifeste par l'importance de l'aspect collectif dans la gestion
de la vie quotidienne dans le logement. Partager un logement, c'est aussi pouvoir créer
des conditions de mise en commun de pratiques, d'activités et de temps des

7 Cette distinction entre des espaces privés et d'autres partagés revêt un caractère relatif et non absolu
en tant que telle dans la mesure où elle dépend avant tout de situations et ne concerne pas tous les
colocataires à la fois. Il est possible par exemple que certaines discussions se déroulent dans une
chambre considérée comme espace privé qui devient alors partagé.

8 CERTEAU Michel De, 1990, L'invention du quotidien, édition Gallimard, Paris.

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cohabitants.

Même si différentes typologies sont proposées ici afin de mieux s'adapter et jouer avec
le site, le principe de fonctionnement des colocations est un presque partout identique.
Chaque locataire dispose d'un espace privé qui lui est propre. Il se compose d'une
chambre de 20 m² afin de pouvoir en diversifier les usages tels que dormir mais aussi
recevoir et d'une salle de d'eau équipée d'une douche et d'un lavabo. L'ensemble des "
unités de vie individuelles " sont regroupées et s'organisent autour d'un toilette et " d'une
pièce en plus " destinées a recevoir les équipements liés au linge principalement et des
rangements. Cette partie du logement est desservit directement par la distribution
principale afin de limiter le " passage obligé " dans l'espace commun et leur offrir une
certaine autonomie et intimité. L'entrée principale peut être doublé d'une ou plusieurs
entrée(s) secondaire(s) permettant un accès plus direct au " unités de vie ".
Le colocataire partage le reste de l'habitation, soit les parties communes et l'équipement
avec les autres. Il dispose donc d'un espace cuisine ouvert sur un lieu destiné à la prise
des repas et un séjour. Ces espaces constituent une seule et unique pièce de manière
à favoriser les échanges entres colocataires.

Associé à cet espace collectif les logements disposent d'un espace extérieur sous la
forme d'une terrasse. Celle-ci peut-être, selon les cas, totalement privative ou commune
à deux logements. Elle peut aussi constituer une séquence spatiale dans l'arrivée
jusqu'au logement.

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UNE FORME D'HABITER ÉVOLUTIVE

Comme nous l'avons vu précédemment, la colocation est un mode d'habiter qui se


développe de plus en plus auprès de la population étudiante (moins de 25 ans) mais des
statistiques issus d'une étude IPSOS / Appartager.com nous informent que la colocation
est aussi une solution de plus en plus prisée chez les 25 - 35 ans (souvent salariés). On
peut penser que cette tendance n'en est qu'à ses débuts et deviendra de plus en plus
influente avec l'avenir.

Parallèlement on observe des modifications au sein du foyer familial avec l'augmentation


des divorces et du nombre de familles recomposées ainsi que la présence des enfants
de plus en plus longtemps chez leurs parents.
Les façons de vivre et de partager son quotidien sont influencées par ces
transformations du groupe domestique. On remarque d'ailleurs des modifications dans
l'utilisation des pièces par les occupant avec par exemple l'augmentation de l'importance
accordée aux chambres des enfants qui deviennent des espaces de jeux au détriment
du salon ; la cuisine se réorganise et devient une pièce privilégiée…
Ainsi on peut constater que progressivement l'organisation du logement familial tend à
se rapprocher du fonctionnement du logement en colocation. On pense donc à
l'évolutivité du quartier d'habitation et à la réappropriation des logements par de familles.
Il s'agirait alors d'un phénomène inverse à la situation actuelle ou les colocations
s'installent dans des logements pour familles, faute de construction adaptées et pensée
dans ce sens.

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 101


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SOURCES DOCUMENTAIRES ET BIBLIOGRAPHIQUES

SOURCES GÉNÉRALES :

GIEDION Siegfried, [1940] 2004, Espace, temps, architecture, éditions Denoël, Paris.

MANGIN David, PANERAI Philippe, [1999] 2002, Projet urbain, éditions Parenthèses,
Marseille.

MANGIN David, 2004, La ville franchisée, formes et structures de la ville


contemporaine, éditions de la Villette, Paris.

PANERAI Philippe, CASTEX Jean, DEPAULE Jean-Charles, [1997] 2004, Formes


urbaines, de l'îlot à la barre, éditions Parenthèses, Marseille.

SOURCES CONCERNANT LA VILLE NOUVELLE DE MARNE-LA-VALLÉE :

AUZELLE Robert (collectivité), 1996, Villes nouvelles d'Ile-de-France. Les centres


urbains, (étude), édition Séminaire Robert Auzelle, Paris.
CENTRE DE DOCUMENTATION EPAMARNE EPAFRANCE 9720

BALAGUER Isabelle, COUSIN Benoît, LEMPERIERE Victoire, TOUPIN Frédéric,


1996, Noisy-le-Grand. Liaisons des quartiers. Recherche d'objectifs et démarches de
projet global urbain. Projet, (mémoire, projet lauréat de fin d'études), édition Ecole
Nationale des Ponts-et-Chaussées, Noisy-le-Grand.
CENTRE DE DOCUMENTATION EPAMARNE EPAFRANCE 8780

BALAGUER Isabelle, COUSIN Benoît, LEMPERIERE Victoire, TOUPIN Frédéric,


1996, Noisy-le-Grand. Liaisons des quartiers. Recherche d'objectifs et démarches de
projet global urbain. Diagnostic, (mémoire, projet lauréat de fin d'études), édition Ecole
Nationale des Ponts-et-Chaussées, Noisy-le-Grand.
CENTRE DE DOCUMENTATION EPAMARNE EPAFRANCE 8781

JANSSENS Philippe, 1994, Marne-la-Vallée. Une ville nouvelle, un centre, une ville
urbaine (tome1), Aménagement du cœur urbain de Noisy-le-Grand. Des liaisons
urbaines, une identité urbaine et culturelle, une vie urbaine (tome 2), (mémoire de fin
de cycle DPLG en architecture 1994), édition Ecole d'Architecture Paris-Villemin, Paris.
CENTRE DE DOCUMENTATION EPAMARNE EPAFRANCE G7646 T1 ET G7646 T2

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 103


104
Service Communication EPAmarne / EPAfrance, 2005, Un pôle européen au
développement équilibré dans l'Est parisien, édition e / n / t / design.
CENTRE DE DOCUMENTATION EPAMARNE EPAFRANCE

SOURCES HISTORIQUES CONCERNANT LES VILLES DE NEUILLY-SUR-MARNE ET


NOISY-LE-GRAND :

Neuilly-sur-Marne : plan de ...


SERVICE DE DOCUMENTATION DE NEUILLY-SUR-MARNE

Noisy-le-Grand : plans de 1900, 1936, 1972, 1975, 1979.


SERVICE DE DOCUMENTATION DE NOISY-LE-GRAND

SOURCES CONCERNANT LES THÈMES DE L'HYDROLOGIE ET DU PAYSAGE :

CORTESSI Isotta, 2000, Parcs publics : paysages : 1985-2000, édition Actes sud /
Motta, Arles.
BIBLIOTHEQUE DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE DE MARNE-LA-VALLEE 712.039 COR

MASBOUNGI Ariella (sous la direction de.), 2002, Penser la ville par le paysage,
édition de la Villette, Paris.
BIBLIOTHEQUE DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE DE MARNE-LA-VALLEE 711.4 MAS

Plan de Prévention des Risques d'Inondation (PPRI) par débordement direct de la


Marne, Carte des aléas, commune de Neuilly-sur-Marne, 2004, Direction
Départementale de l'équipement de Seine-Saint-Denis.
SERVICE D'URBANISME DE NEUILLY-SUR-MARNE

Jouer avec l'eau de pluie dans l'architecture et le paysage, plaquette tirée d'une étude
plus large et détaillée, Conseil Général de la Seine-Saint-Denis (CG93) - Direction de
l'Eau et de l'Assainissement, Service Hydrologie Urbaine et Environnement, Secteur
Avant-projet et Liaison avec l'Urbanisme - Pôle Urbanisme.
DIRECTION DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT DE ROSNY-SOUS-BOIS

Apprivoiser l'eau pluviale, Une démarche de projet urbain pour une ville durable,
publication des actes du colloque, 2003, Conseil Général de la Seine-Saint-Denis
(CG93).
DIRECTION DE L'EAU ET DE L'ASSAINISSEMENT DE ROSNY-SOUS-BOIS

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 105


106
SOURCES CONCERNANT LES THÈMES DE L'AMÉNAGEMENT URBAIN ET DES
TYPOLOGIES D'HABITATS :

GIBBERD Frederick, 1972, Composition Urbaine, collection Aspect de l'urbanisme,


édition Dunod, Paris.
BIBLIOTHEQUE DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE DE MARNE-LA-VALLEE 711.6 GIB

GIRLING Cynthia L., HELPHAND Kenneth, 1994, Yard street park: the design of
suburban open, édition John Wiley and Sons, New York.
BIBLIOTHEQUE DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE DE MARNE-LA-VALLEE 711.6 GIR

KIRSCHENMANN Jörg C., MUSCHALEK Christian, 1977, Quartiere zum Wohnen :


Bauliche und sozial-räumliche Entwicklung des Wohnens, édition Deutsche Verlags-
Anstalt, Stuttgart.
BIBLIOTHEQUE DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE DE MARNE-LA-VALLEE 711.63 KIR

LEBLANC Linda, COULON Jacques, CONSIGNY Muriel, DUFRESNE Gérard, 1993,


Paysages, édition du Moniteur, Paris.
BIBLIOTHEQUE DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE DE MARNE-LA-VALLEE 712.039 LEB

QUANTRILL Malcolm, WEBB Bruce, 1993, Urban forms, suburban, edition Texas A&M
University Press, Etats-Unis.
BIBLIOTHEQUE DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE DE MARNE-LA-VALLEE 711.6 QUA

SPENS Michaël, 2003, Modern landscape, édition Phaïdon, Londres.


BIBLIOTHEQUE DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE DE MARNE-LA-VALLEE 712.039 SPE

TAGLIAVENTI Gabriele, 2002, Quaderni di A&C International : Documents, New


urbanism, édition Alinéa, Italie.
BIBLIOTHEQUE DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE DE MARNE-LA-VALLEE 711.6 TAG

The grunsfeld Variations : a report on the thematic development of an urban tissue,


1981, édition du Departement of architecture of Massachusetts institute of technology ,
Cambridge.
BIBLIOTHEQUE DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE DE MARNE-LA-VALLEE 711.63 GRU

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 107


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SOURCES CONCERNANT LES THÈMES DE L'HABITAT ET DES LIEUX D'ENSEIGNEMENT:

BERGERON Hélène, 1990, L'atelier d'artiste, un modèle architectural, TPFE, Ecole


d'Architecture de Paris Belleville, Paris.
BIBLIOTHEQUE DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE DE BELLEVILLE TPFE 1990 B

GAURIOT Valérie, 1998, Quel logement étudiant pour demain ?, TPFE, Ecole
d'Architecture de Paris Belleville, Paris.
BIBLIOTHEQUE DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE DE BELLEVILLE TPFE 98 F

MOLEY Christian, 1998, L'architecture du logement : cultures et logiques d'une norme


héritée, édition Anthropos, Paris.
BIBLIOTHEQUE DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE DE BELLEVILLE 728.1

PORTNOÏ Sophie, 2000, La Rue fragmentée, forme urbaine et signifié : Paris 1880 /
Paris 1990, Séminaire : Habiter Paris, édition de l'Ecole d'Architecture de Paris
Belleville, Paris.
BIBLIOTHEQUE DE L'ECOLE D'ARCHITECTURE DE BELLEVILLE 2003 P3

LES BORDS DE LA MARNE A NOISY-LE-GRAND / RÉHABILITATION D’UN PATRIMOINE NÉGLIGÉ 109

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