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Filire PC
MATHEMATIQUES 1
4 heures
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Pour A = (aij ) 1≤i≤n appartenant à Mn (C), t A désigne la matrice transposée de A, Aij désigne
1≤j≤n
le cofacteur de l’élément aij et on appelle comatrice de A la matrice dont le coefficient de la
i-ème ligne et de la j-ème colonne est Aij . Cette matrice sera notée Com A.
Lorsque les coefficients aij de A sont des fonctions de s définies sur un intervalle I de R,
on rappelle que A est dérivable sur I si et seulement si toutes les fonctions aij : I 7→ C sont
dérivables sur I et qu’alors :
1
PARTIE I
5 0 3
I.1 Soit la matrice M donnée par : M = −6 −1 −3
−6 0 −4
a) Calculer det M .
b) Calculer la matrice produit M × t ComM .
c) Déterminer le polynme caractéristique χM de M .
d) Calculer (I3 + M )(2I3 − M ) puis la matrice χM (M ).
I.2 Soit A = (aij ) ∈ Mn (C), (β1 , β2 , . . . , βn ) ∈ Cn et B la matrice déduite de A en
remplaant la j-ème colonne de A par la colonne formée des coefficients β1 , β2 , . . . , βn .
n
X
a) Montrer que det B = βk Akj .
k=1
n
X
b) En déduire les égalités : ∀(l, j) ∈ N2n , akl Akj = (det A)δlj .
k=1
n
X
c) Montrer de mme les égalités : ∀(l, i) ∈ N2n , alk Aik = (det A)δli .
k=1
d) En déduire les formules :
I.3 a) Soit (Gij ) 1≤i≤n une famille de n2 polynmes à coefficients complexes, tous de degré
1≤j≤n
inférieur ou égal à 1. Pour x ∈ C, on note G(x) la matrice de Mn (C) de terme général
Gij (x).
Montrer par récurrence sur l’ordre de la matrice qu’il existe un polynme Q à coeffi-
cients complexes, de degré inférieur ou égal à n tel que pour tout x appartenant à C,
det G(x) = Q(x).
b) Soit p ∈ N et D0 , D1 , . . . , Dp des matrices de Mn (C) telles que pour tout x ∈ C,
p
X
xk Dk = 0. Montrer que, pour tout k dans {0, 1, . . . , p}, Dk = 0.
k=0
n
X
I.4 Pour tout x ∈ C, on pose C(x) = t Com(A − xIn ) et on note χA (x) = αk xk le
k=0
polynme caractéristique de A.
a) Montrer qu’il existe n matrices B0 , B1 , . . . , Bn−1 dans Mn (C) telles que :
n−1
X
∀x ∈ C, C(x) = xk Bk .
k=0
b) En utilisant les questions I.2 et I.3, établir les égalités matricielles suivantes :
AB0
= α0 In
ABk −Bk−1 = αk In , ∀k ∈ Nn−1
−Bn−1
= αn In
PARTIE II
2
Soit A ∈ Mn (C), λ1 , λ2 , . . . , λn ses valeurs propres dans C non nécessairement distinctes.
On introduit les matrices suivantes :
λ1 0 ... ... 0
1
..
1 λ2 0 .
0
H= .. .. ..
,
Y0 = 0
0 1 . . .
..
.. .. .. ..
.
. . . . 0
0
0 ... 0 1 λn
k−1
Y
C1 = In et ∀k ∈ {2, 3, . . . , n}, Ck = (A − λj In ).
j=1
admet une unique solution Y : R → Mn,1 (C), s 7→ Y (s). On notera (yi (s))1≤i≤n les
composantes de Y (s)
On considère alors le nouveau problème de Cauchy suivant :
n−1
0
X
∀s ∈ R, EA (s) = yk (s) [λk Ck + Ck+1 ] + yn (s)λn Cn .
k=1
3
PARTIE III
III.1 Montrer que pour tout s réel, la matrice esA est un polynôme en A.
III.2 Soit A et B deux matrices de Mn (C) telles que AB = BA.
a) Montrer que pour tout s réel, A et esB commutent.
b) Montrer que pour tout s réel, esA et esB commutent.
c) Montrer que les fonctions
PARTIE IV
On se place désormais dans l’espace vectoriel euclidien orienté R3 muni de son produit
scalaire canonique. B = (e1 , e2 , e3 ) est la base canonique de R3 et u = (a, b, c) est un vecteur
unitaire de R3 . Soit x0 un vecteur de R3 et x l’application de R dans R3 solution du problème
de Cauchy :
dx
∀s ∈ R, = u ∧ x et x(0) = x0 (3)
ds
IV.1 Si X(s) et X0 sont les matrices colonnes respectives des coordonnées de x(s) et x0
dans la base B, montrer que le problème (3) s’écrit encore :
dX
∀s ∈ R, = AX et X(0) = X0 (4)
ds
o A est une matrice que l’on précisera.
IV.2 Déterminer le polynôme caractéristique de A et montrer que A3 = −A.
IV.3 Montrer que esA = I3 + (sin s)A + (1 − cos s)A2 et donner l’expression de la solution
du problème (4).
IV.4 On note f et g respectivement les endomorphismes de R3 canoniquement associés
aux matrices A et esA .
a) Montrer qu’il existe une base orthonormale B0 telle la matrice de f dans cette base
soit :
0 0 0
B = 0 0 −1 .
0 1 0
b) Déterminer l’image par g de la base B0 , puis caractériser géométriquement l’endo-
morphisme g.
c) Calculer esB .
Fin de l’énoncé