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Finance et Management des institutions financières

Affacturage-forfaitage

Réalisé par : Encadré par :


LOUBNA DAOUDI Mr.R.ASSRI
OUISAM El Bakkouchi
SARA
SANAE
TANDINA LALLA MARIAM

Année 2007/2008

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PLAN
Introduction
Partie I : Financement par l’affacturage
I. présentation générale
1. Définition de L’affacturage
2. Société d’affacturage
3. Historique de L’affacturage
II. Le fonctionnement de L'affacturage
1. Les services de L'affacturage
2. A qui s’adresse l’affacturage ?
3. Quand les entreprises recourent à l’affacturage?
4. La classification des opérations d’affacturage
5. Les différentes solutions d’affacturage
III. Affacturage ou assurance crédit
IV. Fonctionnement de l’affacturage
1. Mécanisme juridique de l’affacturage (la subrogation personnelle).
2. Le circuit d’une facture en affacturage.
3. Les relations entre les 3 acteurs.
V. Avantages et inconvénients
1. Avantages
2. Inconvénients
VI. L’AFFACTURAGE INTERNATIONAL POUR L'IMPORT / EXPORT
A. Définition de l’affacturage
B. L’affacturage export
C. Affacturage ou factoring import
D. LES ECRITURES COMPTABLES D'AFFACTURAGE

VII. Bilan de l'affacturage dans le monde

Deuxième partie : Financement par forfaitage


I. Definition du forfaitage
II. Variantes de forfaiting
A. Le forfaiting avec « garantie-cadre »
B. Le forfaiting avec remise préalable des traites « in trust ».
C. Le forfaitage d'effets escomptés « sauf bonne fin »
III. Coût
IV. Avantages et inconvénients des opérations de forfaitage :
V. Risques liés à ce type de financement
A. Titres inadéquats ou non autorisés
B. Risque de contrepartie
C. Risque de cours
D. Risque de transaction
VI. Possibilités d'extension du mécanisme
VII. Facteurs de limitation

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VIII. FORFAITAGE - Étude de cas 1
IX. INNOFIN AFRICA: PROPOSITION DE FINANCEMENT PRÉSENTÉE À LA BANQUE
AFRICAINE D'IMPORT/EXPORT - Étude de Cas 2
X. CE QUE LES BANQUES ET LES ÉTABLISSEMENTS FINANCIERS
DEVRAIENT ENTREPRENDRE
XI. CE QUE LES EXPORTATEURS DEVRAIENT ENTREPRENDRE

Troisième partie : Comparaison entre forfaitage et affacturage


I. Points communs
II. Différences

Introduction

La recherche du moyen de financement adapté à chaque projet d'entreprise est un facteur


déterminant pour pouvoir réaliser une opération commerciale.

Les techniques de financement sont multiples et chacune d'entre elles répond à une situation
particulière qu'il faut bien identifier.

Ces techniques de financement permettent de financer en aval, c'est à dire à partir du moment
où l’entreprise émis la facture. Mais également en amont, c'est à dire au moment des achats à
partir d'un bon de commande.
Ces moyens de financement sont multiples et différent en fonction des besoins de l’entreprise
A titre d'exemple on peut distingue entre :
 la garantie contre les impayés, la gestion et le recouvrement du poste clients, le
financement des créances => AFFACTURAGE
 la prévention du risque clients, le recouvrement des créances et l'indemnisation des
impayés => ASSURANCE-CREDIT
 les cautions légales, économiques et financières => CAUTION
 le financement des ventes et des achats payés par des loyers => CREDIT-
BAIL/LOCATION FINANCIERE
 le financement au comptant des ventes à l'export => FORFAITING
Ainsi on peut distinguer entre des financements à court terme (Crédit commercial, Billets à
ordre, Marge de crédit, Prêts à court terme garantis, Affacturage) et des financements à
moyen et à long terme (Prêts à long terme, Obligations, L’hypothèque, Le crédit-bail, Les
bénéfices non-répartis, Le financement par actions).
La présente recherche sera focalise sur deux moyens de financement a savoir l’affacturage et
forfaitage.
Pour ce faire, elle sera divisée en trois points (I, II, et III) dont les deux premières traiteront
d’une manière distincte un moyen de financement et la troisième sera consacre a une
comparaison entre les deux moyens de financement.

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Partie I : Financement par l’affacturage

I. présentation générale

1. Définition de L’affacturage

L'article 9 du DAHIR N° 1-93-147 relatifs à l'exercice de l'activité des établissements de


Crédit et de leur contrôle, définis affacturage comme suit : «Est considéré comme affacturage
toute convention par laquelle un établissement de crédit s'engage à effectuer le recouvrement
et, éventuellement, la mobilisation des créances commerciales que détiennent les clients, soit
en acquérant les dites créances, soit en se portant mandataire de créances et avec, dans ce
dernier cas, une garantie de bonne fin ».
2. Société d’affacturage
Les sociétés d’affacturage, comme les banques, sont des établissements de crédit, elles
doivent être agréées par le Comité des établissements de crédit et des entreprises
d’investissement et sont soumises au contrôle de la Commission bancaire. Elles doivent
respecter la réglementation bancaire qui leur impose notamment des ratios de couverture et de
division des risques. La quasi-totalité des établissements d’affacturage font partie de groupes
de première importance.
3. Historique de L’affacturage
 Les années 60, naissance de l'affacturage domestique

L'affacturage a vu le jour aux Etats-Unis puis, sous la pression de joint-ventures entre des
sociétés d'affacturage américaines et des partenaires locaux, s'est rapidement implanté, au
milieu des années 60, dans les pays de l'Europe de l'Ouest.

 Les années 70, envol de l'affacturage

Crise économique et faillites à la chaîne sont synonymes pour bon nombre d'entreprises de
besoin de sécurité accrue. Les sociétés d'affacturage apportent alors, dans la tourmente, la
garantie nécessaire à une gestion saine du compte clients. En parallèle, la croissance des
échanges internationaux n'est plus uniquement le fait de multinationales, mais d'une multitude
d'entreprises à la taille plus modeste qui trouvent, dans les solutions d'affacturage à l'export,
un moyen toujours plus simple et sans risque, pour développer leurs affaires.

 Les années 80, maturité et évolution

Le marché de l'affacturage va connaître un essor lié à une nouvelle approche-métier de la


part des principaux factors : multiplication et dynamisme des actions commerciales,

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émergence des premiers réseaux internationaux, adaptabilité et personnalisation de l'offre et
nouveaux services clients.

II. Le fonctionnement de L'affacturage


1. Les services de L'affacturage

L’affacturage est une technique de gestion financière par laquelle, dans le cadre d’un contrat,
une société d’affacturage gère les comptes clients d’entreprises en acquérant leurs créances,
en assurant le recouvrement pour son propre compte et en supportant les pertes éventuelles
sur des débiteurs insolvables.
Ainsi, l’acte de vente qui met traditionnellement en présence deux parties, le vendeur et
l’acheteur, donne naissance à une créance lorsque celle-ci est payable à terme. Dans le cadre
de l’affacturage, cette créance, inscrite dans une facture, va être transférée par le vendeur au
factor, troisième acteur. Ce dernier offre au client adhérent, aux termes d’un contrat qui les lie,
les trois services suivants :
• Le financement des besoins de trésorerie liés aux délais de règlement des factures.
Le recours à l’affacturage permet le préfinancement des créances avant leur arrivée à
échéance.
• Gestion du poste client
Les sociétés d’affacturage peuvent assurer la gestion administrative globale de la facturation :
relance, recouvrement des factures, engagement éventuel de procédures contentieuses à
l’égard des mauvais payeurs, etc.
• La prévention des risques et la garantie contre les impayés
Les sociétés d’affacturage disposent de plusieurs sources d’informations leur permettant
d’évaluer la solvabilité des débiteurs. Le recours à l’affacturage permet ainsi de sélectionner
sa clientèle.
Les sociétés d’affacturage proposent, en complément, des services d’assurance-crédit
permettant de récupérer jusqu’à 100 % du montant de la créance en cas d’impayé.

Fonctionnement du schéma d'affacturage simplifié


1- Livraison 3- Virement sous 48H

2- Facturation 4- Paiement à l'échéance

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2. A qui s’adresse l’affacturage ?
L’affacturage s'adresse à toutes les sociétés qui réalisent au moins 150 K€de chiffre d’affaires
avec une clientèle d’entreprise, quels que soient leur secteur d'activité et leur taille.
L’affacturage concerne donc aussi bien les petites entreprises en phase de démarrage que les
grandes. Ces dernières choisissent de plus en plus souvent d’externaliser partiellement ou
totalement la gestion de leurs comptes clients. Les entreprises exportatrices peuvent
également obtenir le financement de leurs créances et bénéficier de tous les services du factor
sur leur clientèle internationale (garantie, relance, recouvrement). Ces services sont d'autant
plus appréciables qu'ils permettent à l'entreprise de gérer plus facilement les diversités
géographiques, linguistiques et juridiques.
3. Quand les entreprises recourent à l’affacturage?
Les entreprises peuvent avoir besoin de l'affacturage tout au long de leurs existences :

 En phase de démarrage, le financement des créances par un Factor peut pallier une
Insuffisance de trésorerie ou de crédit bancaire.
 En phase de maturité, lorsque l'entreprise continue de développer son chiffre d'affaires,
Il a de multiples raisons de s'adresser à un Factor : pour se prémunir contre la
défaillance de ses clients, pour se libérer des tâches administratives ou encore pour
financer sa croissance.
 Lorsque l'entreprise s'ouvre à l'export, et trouve auprès de son Factor la structure
indispensable pour l'accompagner dans son expansion internationale.
 Et même quand l'entreprise se trouve avec une trésorerie plus lésée, le Factor reste un
moyen efficace pour se protéger du risque client.

4. La classification des opérations d’affacturage

 affacturage traditionnel ou old line factoring


Il comporte 3 modalités :

• l'affacturage apporte à l'adhérent un service de Gestion commerciale de ses


créances car le factor les gère pour lui (enregistrement des factures, relance
débiteurs en cas de retard de paiement, assure les encaissements, service
contentieux en cas de non paiement.
• l'affacturage est une technique de financement à CT car le factor achète les
créances avant l'échéance prévue.
• Le Factor assure la bonne fin de l'opération ce qui signifie que le risque pèse
sur le factor en cas de non paiement du débiteur, et pas sur l'adhérent.

 Affacturage contemporain ou les nouvelles techniques d affacturage ou new line


factoring

• Le maturity factoring permet de déléguer au factor la gestion du poste clients et la


garantie des créances, mais sans le financement. En fait l’entreprise charge le factor du
suivi, de l’encaissement et du recouvrement des factures incluant la garantie des
créances en cas d’impayés.
• l’agency factoring permet de financer des créances sans déléguer au factor la gestion
des factures c’est à dire le suivi, l’encaissement et le recouvrement des créances.

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• le factoring with recourse (ou recourse factoring) permet de financer des factures sans
garantie, c’est à dire des créances sans assurance crédit donnée par le factor.
L’entreprise remet en affacturage des créances sur ses clients que le factor lui finance
mais en cas de non paiement à l’échéance le factor se retourne vers l’entreprise pour se
faire rembourser son financement.

5. Les différentes solutions d’affacturage

 L’affacturage import

L’affacturage import est une technique dont la finalité est le financement de transaction à
l'international. Il offre la possibilité à l'importateur d'effectuer son opération d'import sans
financements bancaires. L’affacturage import permet le règlement à l'exportateur sans que
celui ait à attendre l’échéance de la lettre de crédit.

L'affacturage import est également une technique qui permet de garantir les bonnes relations
entre une société importatrice (distributeur) un exportateur et un un client final. Dans ce cas
de figure la société d'affacturage sert d intermédiaire dans cette opération d'import export.

L'affacturage import est donc destiné aux entreprises importatrices, aux distributeurs, aux
agent aux grossistes. Il permet le financement d'opération d'import et d'export. Tous les
produits et marchandises ne peuvent être éligibles à l'affacturage import.

 L affacturage export

L’affacturage export permet de financer sous 48 heures les factures émises sur vos clients
export. L’affacturage export permet de garantir les créances export contre un éventuel risque
d’impayé d’un client. L’affacturage export permet de déléguer la gestion de votre poste clients
export avec un suivi par pays, par client et par facture avec la gestion des encaissements et le
recouvrement des créances export.

 Affacturage fournisseur

L’affacturage fournisseur permet à votre fournisseur d’être payé sous 48 heures après
l’émission de ses factures. L’affacturage fournisseur permet au client acheteur de payer son
fournisseur à échéance de 30 à 120 jours. Ces techniques d’affacturage fournisseur sont
particulièrement adaptées au financement des centrales d’achat des grandes et moyennes
surfaces (GMS), aux centrales d’achat des chaînes de magasins, aux services achat des
groupes industriels, ainsi qu’aux services acheteurs des PME-PMI

 Affacturage confidentiel
Technique financière qui permet à une entreprise de faire financer ses factures, émises sur ses
clients, sans que ceux-ci sachent quelle travaille avec une société d’affacturage. L’affacturage
confidentiel permet de remettre à un factor des créances non notifiées, c’est à dire sans la
mention subrogative qui indique que cette créance a été cédée à une société d’affacturage.
Cette technique d’affacturage confidentiel est très utile pour les entreprises qui ne souhaitent

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pas que leurs clients règlent directement une société d’affacturage et qui veulent garder en
interne la gestion de leur poste clients. L’affacturage confidentiel permet aussi d’avoir des
financements alors que les clients refusent de travailler avec un factor.
L’affacturage semi-confidentiel garde le même principe, à la seule différence suivante : le
client est informé que la facture a été remise à une société d’affacturage. Le client payant
toujours directement son fournisseur sans changer son mode de règlement fournisseur.

 Affacturage délègue

L’affacturage délégué permet d’avoir du financement tout en conservant la totalité de la


relation client c'est-à-dire la facturation, les encaissements, le recouvrement. L’affacturage
délégué, qui est également appelé affacturage notifié non géré, affacturage allégé, affacturage
semi-confidentiel ou home service, répond au besoin des entreprises qui souhaitent garder en
interne toute la gestion des factures clients mais qui ont besoin de financer leurs postes
clients.

 Affacturage géré

L’affacturage géré permet de délégué la gestion complète de votre poste clients à la société
d’affacturage, c'est-à-dire la gestion des encaissements, le recouvrement des créances et la
garantie des factures mais sans le financement. Cette technique d’affacturage géré, également
appelée maturity factoring, permet de sous-traiter entièrement la gestion de votre poste
clients.

 Affacturage de balance

L’affacturage de balance permet de financer votre balance clients, cela sans changer votre
manière de facturer ni modifier votre relation avec vos clients. Vous obtenez le financement
de l’ensemble des factures émises sur vos clients, mais c’est le solde de la balance qui est
financé et non chaque facture comme en affacturage classique. Vous remettez le solde de la
balance à la société d’affacturage qui vous le finance sous 48 heures. La cession du solde peut
se faire régulièrement, par semaine par exemple.

La différence entre l'affacturage classique et l’affacturage de balance c'est que l'affacturage


finance les créances clients facture par facture alors que l’affacturage de balance finance le
solde de la balance clients c'est à dire la somme des factures sur une période donnée, par
semaine par exemple.

 L’affacturage nouvelle technologie

L’affacturage nouvelle technologie répond à un double besoin des entreprises. Il répond à un


premier besoin de financement des entreprises qui travaillent dans le secteur des nouvelles
technologies de l’information et de la communication (NTIC). L’affacturage nouvelle
technologie permet de répondre à des besoins de trésorerie et de financement auquel
l’affacturage classique n’apporte pas, ou de manière satisfaisante, de solution adaptée.
L’affacturage nouvelle technologie répond à un deuxième besoin qui lui s’adresse à toutes les
entreprises. Il apporte aux entreprises de tous les secteurs d’activités les nouvelles techniques

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de financement liées aux développements des nouvelles technologies de l’information et de la
communication.

6. Le coût de l’affacturage

Le coût d’une prestation d’affacturage se décompose essentiellement en deux types de


commissions. Il s’agit de :
• La commission d’affacturage, qui rémunère les services de gestion et de garantie du factor.
Elle correspond à un pourcentage du montant TTC des factures cédées (entre 0,2% et 2%).
Son niveau dépend d’un certain nombre de facteurs : nature et importance des risques pris sur
la clientèle, volume des impayés et des incidents de paiement au cours des derniers exercices,
dispersion géographique de la clientèle, délai moyen des crédits accordés, nombre de clients
gérés et nombre de factures et d’avoirs remis;
Exemple :

Votre entreprise vend à des clients français, votre chiffre d’affaires est d’environ 10 M€, vos
encours clients vont de 2 K€ à 20 K€ pour environ 1000 clients actifs qui vous règlent en
moyenne à 60 jours:

Le coût de l’ affacturage sera d’environ 30 000 € par an soit une prime de 2 500 € par mois
de commission d’affacturage. Calcul basé sur un taux de 0.3 % appliqué au chiffre d’affaires,
soit 10 M€ multipliés par 0.3 % donne 30 000 €.

• La commission de financement (parfois aussi appelée « commission d’anticipation ») :C’est


le taux d’intérêt qui sera appliqué sur le financement des factures.
Exemple : Si les clients payent à 60 jours et que le taux d’intérêt est de 6% par an, ce ‘’prêt’’
sur 60 jours coûtera donc 1%.
III. Affacturage ou assurance crédit

Il s'agit de bien cerner les besoins de l'entreprise. Si l'entreprise recherche exclusivement la


prévention des risques et la garantie contre les impayés, l'assurance- crédit est suffisante. Si
l'entreprise attend de son prestataire une offre de services plus large, l’affacturage est plus
adapté. L’entreprise pourra être garantie à 100% du sinistre, sans supporter le décalage en
trésorerie constaté en assurance-crédit. En outre, le factor propose une externalisation
complète de la fonction credit management de l’entreprise, puisqu’au-delà de leur garantie, il
prend en charge la totalité de la gestion des sinistres. Dans le cadre d’un contrat d’assurance-
crédit, l’entreprise conserve, en partenariat avec son assureur, la charge de son risque clients.
Le factor est un partenaire actif puisqu'il intervient à toutes les étapes de la gestion des
comptes clients.
IV. Fonctionnalité de l’affacturage

1. Mécanisme juridique de l’affacturage (la subrogation personnelle)

• définition de la subrogation personnelle :

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La subrogation personnelle est la « modalité conventionnelle ou légale de payement, qui
permet au tiers solvens d’exercer à son profit les droits du créancier payé par lui. » Cette
subrogation conventionnelle est soumise à des règles de forme : elle doit être expresse et faite
en même temps que le payement.
La subrogation est le support de l’opération d’affacturage. Où la créance est transmise
à l’affactureur par subrogation conventionnelle, au moment du payement qu’il fait à
l’adhérent.
La technique de la subrogation s’est imposée dans la pratique en raison de sa
souplesse et de sa simplicité, malgré certaines objections d’une partie de la doctrine sur la
qualification juridique du transfert de créances dans l’opération d’affacturage, ou sur
l’exigence de concomitance de la subrogation par rapport au payement.

• L’application de la subrogation personnelle :

Le transfert de la créance par subrogation conventionnelle se faut par la remise par


l’adhérent, en même temps que les factures, d’une quittance subrogative. L’affactureur inscrit
au même moment le montant de la créance au crédit de l’adhérent, cette inscription valant
payement.
La subrogation est opposable aux tiers, et notamment au débiteur cédé, sans d’autres
formalités, notamment celles de notification par huissier ou acceptation du cédé par acte
authentique. Cela lui confère un avantage essentiel par rapport à d’autres modes de transfert,
comme la cession de créances.
Bien que le transfert de créances par subrogation personnelle soit opposable au
débiteur cédé à la date du payement subrogatoire, sans d’autre information, le payement de
bonne foi fait par le débiteur cédé au créancier initial est libératoire. Pour se prémunir contre
cela, l’affactureur va informer le débiteur cédé du transfert de créance, mais cette notification
n’est soumise à aucune forme – elle peut être faite par une mention que l’adhérent met sur les
factures qu’il émet. La nature suffisante de la notification relève du pouvoir souverain
d’appréciation des juges du fond. Le débiteur cédé informé ne peut plus valablement se libérer
auprès de son créancier initial.
L’adhérent ne peut plus agir sur la créance une fois transférée à l’affactureur, sans le
consentement de ce dernier. Il ne peut pas la réduire ou renoncer à la réclamer, cela serait
inopposable à l’affactureur, désormais seul titulaire de la créance.
Le transfert de la créance par subrogation à l’affactureur cessionnaire lui fait
bénéficier des droits du cédant, par exemple certaines sûretés comme la clause de réserve de
propriété.
2. Le circuit d’une facture en affacturage :

Dans le cadre du contrat d’affacturage la facture de l’entreprise va suivre un circuit


déterminé en fonction des étapes liées au fonctionnement du contrat d’affacturage.
Les 7 étapes du circuit de la facture en affacturage:
Etapes réalisées par l’entreprise :

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 Étape 1 : édition de la facture, Le fournisseur effectue une livraison ou une
prestation de service. il facture son client avec la mention subrogative sur la
facture qui indique que la facture a été cédée à la société d’affacturage ;
 Étape 2 : remise de la facture au factor, Il envoie à la société d’affacturage un
exemplaire de la facture avec le cas échéant un justificatif indiquant que la
livraison ou la prestation de service a été effectuée.
Etapes réalisées par la société d’affacturage :

 Étape 3 : financement de la facture, La société d’affacturage reçoit la facture et


la finance sous 48 heures à hauteur de 90% du montant TTC, par virement,
chèque ou billet à ordre ;
 Étape 4 : relance à l’échéance, La société d’affacturage relance le client à
l’échéance pour lui préciser que la facture doit lui être réglée directement ;
 Étape 5 : encaissement du paiement, La société d’affacturage encaisse le
paiement du client ;
 Étape 6 : rétrocession du solde de la facture, La société d’affacturage rétrocède
au fournisseur les 10% non financé ;
 Étape 7 : recouvrement de la facture, Si le client ne règle pas la facture à
l’échéance, la facture est mise en recouvrement amiable puis ensuite en
recouvrement contentieux.

NB : Possibilité de faire de la transmission électronique de facture, dans ce cas le financement


se fait sous 24 heures. Avec la transmission électronique de facture le fournisseur évite de
transmettre les factures et les justificatifs papiers des créances à financer.

• Schéma d'Affacturage

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1 Commande 6 Garantie de la créance
- -

2 Prestation 7 Notification
- -

3 Facturation 8 Règlement de la créance à


- - l'échéance

4 Cession de la 9 Recouvrement de la
- créance - créance

5 Avance des
- fonds

3. Les relations entre les 3 acteurs :

a) Les obligations de l’adhérent et les garanties de l’affactureur

 Les obligations de l’adhérent envers l’affactureur

 Principe de globalité : l’adhérent cède à l’affactureur l’ensemble de ses créances. Il s’agit


d’éviter que l’adhérent ne cède à l’affactureur que les « mauvaise » créances, celles
difficiles à recouvrir, et se charge lui-même de recouvrir les bonnes, en faisant l’économie
de la commission d’affacturage. Mais il peut être aménagé, en visant par exemple
seulement certains types de clients ou une certaine situation géographique ;
 Le principe général de loyauté : L’adhérent a une obligation de renseignement de
l’affactureur concernant les incidents qu’il peut avoir avec ses clients ; il coopère avec
l’affactureur en vue du recouvrement des créances.
 le principe d’unicité : selon lequel l’affactureur doit accepter les créances d’un débiteur
qu’il a préalablement approuvé. Il est apparu pour démontrer la limite d’aménagement
conventionnel ;
 L’affactureur peut refuser de recouvrir certaines créances, il a un pouvoir de sélection ou
d’approbation, dont l’étendue est précisée dans le contrat cadre d’affacturage. En
pratique, il consent à l’adhérent un montant de crédit dans la limite duquel il ne peut
refuser les créances ;
 L’adhérent doit se soumettre à ces contrôles : L’affactureur a également le droit de
contrôler son adhérent, notamment dans les factures et les écritures, pour s’assurer du bon
recouvrement des créances (pour s’assurer de la sincérité et de l’exactitude des pièces
fournies par l’adhérent et se prémunir contre la cession de créances inexistantes) ;
 L’adhérent a l’obligation de rémunérer l’affactureur. L’affactureur percevra sa
commission proportionnellement au volume d’affaires traitées, et en fonction des services
qu’il fournit et des risques qu’il assume. S’il ne prend en charge que la gestion des
comptes et le recouvrement des créances, ce sera une commission d’affacturage simple,
calculée sur un pourcentage des chiffres d’affaires mobilisé (1.5% à 2.5%). S’il prend en
charge le financement des créances, en remboursant à l’adhérent le montant de la créance

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avant son échéance, il percevra une commission de financement ou d’anticipation, qui
correspond au crédit.

 Les garanties de l’affactureur et le recours contre l’adhérent

 l’affactureur supporte le risque d’insolvabilité du client de l’adhérent, avec l’exception du


payement de créances inexistantes ou fictives, où s’appliquent les règles de la répétition
de l’indu. Ce n’est pas un recours contre l’adhérent, la répétition se fait par contre-
passation en compte courant ;
 Le fonds de garantie : l’affactureur retient habituellement 10% du montant de la créance,
en cas de règlement anticipé (financement), pour se prémunir contre l’éventuelle
insolvabilité du débiteur cédé. Il restituera á la fin du contrat d’affacturage le solde de ce
fonds de garantie, après avoir déduit les pertes dues aux créances non recouvrées ;
 L’affactureur peut recourir au cautionnement, en prévoyant dans le contrat cadre
d’affacturage que l’adhérent se porte caution des débiteurs cédés, surtout s’il a dépasse le
montant de l’encours approuvé par l’affactureur ;
 Le recours conventionnel : le contrat d’affacturage peut prévoir ce recours contre
l’adhérent dans le cas d’affacturage sans garantie, ou « factoring with recourse ». Il s’agit
d’un véritable recours juridique. Dans le cas où le débiteur cédé est insolvable,
l’affactureur va se retourner contre l’adhérent et lui demander le payement de la créance.
La constitution d’un fonds de garantie ne prive pas l’affactureur de ce recours, qui est
d’ailleurs plus efficace que la constitution du fonds.

b) La relation affactureur – client

 Le droit de l’affactureur de recouvrir les créances approuvées et non


approuvées

Une fois la subrogation intervenue :

 le débiteur cédé est tenu à titre principal à l’égard de l’affactureur ;


 il ne peut plus se libérer de bonne foi auprès de son créancier originaire ;
 il ne peut pas se prévaloir d’un éventuel recours dont dispose l’affactureur contre son
adhérent, car ce recours est « une obligation subsidiaire de garantie et ne peut avoir
pour effet d’éteindre l’obligation principale dont il est l’accessoire ».
La subrogation transfère à l’affactureur :

 la créance avec tous les droits, actions et privilèges qui y sont attachés ;
 le droit d’accorder des remises et des délais au débiteur.

Si le débiteur cédé est mis en redressement judiciaire, l’affactureur doit déclarer sa créance.
L’affactureur est libre de refuser son approbation pour certaines créances. C’est un pouvoir
discrétionnaire mais dont les affactureurs usent rarement.

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L’affactureur ne peut retirer son approbation après le payement effectué par l’adhérent, ce
serait « éteindre rétroactivement son engagement ». Il ne règle pas le montant de ces créances
à l’adhérent et ne couvre pas le risque d’insolvabilité, mais il peut quand même se charger de
leur recouvrement. Il agira dans ce cas en tant que mandataire de l’adhérent.

 Les exceptions et oppositions dont bénéficie le client

Par les effets de la subrogation :

 L’affactureur aura envers le débiteur cédé les mêmes droits qu’avait l’adhérent ;
 Le débiteur cédé ne pourra opposer à l’affactureur que les exceptions qu’il aurait pu
opposer au créancier initial ;
 Le débiteur cédé peut opposer à l’affactureur les exceptions inhérentes à la dette. Cela
concerne la nullité ou la résolution du contrat entre l’adhérent et son client,
l’inexécution ou l’exécution défectueuse du contrat par l’adhérent.
Les exceptions extérieures à la dette :

 Nées avant la subrogation : elles passent par celle-ci à l’affactureur. Ces exceptions
sont celles qui tiennent à la libération de l’adhérent - créancier par son débiteur, le
futur cédé, par payement, compensation hors connexité, remise de dette...
 Nées après la subrogation : ce n’est plus que le nouveau créancier, l’affactureur, qui
peut libérer le débiteur cédé. Le débiteur cédé ne peut pas invoquer la compensation
dès qu’elle intervient après la subrogation même si c’est avant qu’il n’en soit informé,
à moins qu’il ne s’agisse de créances connexes.

Hormis le respect du principe général de loyauté, le débiteur cédé n’a pas d’obligation
d’information envers l’affactureur. Il n’a pas à l’informer qu’il a déjà effectué le payement au
créancier subrogeant, avant d’avoir connaissance de la subrogation et il n’a pas à l’avertir de
sa mise en redressement judiciaire.
V. Avantages et inconvénients

1. Avantages
• Les entreprises qui utilisent l’affacturage donnent l'image d'entreprises responsables,
privilégiant une gestion sûre et efficace ;
• Gestion administrative, comptable et juridique (en cas d'impayé) simplifiée. Certaines
société d'affacturage vont jusqu'à offrir un accès direct à leurs ordinateurs pour
consulter le solde d'un débiteur, vérifier instantanément le paiement d'une facture,
reconstituer un historique de paiement, ... ;
• Gestion de la trésorerie plus efficace car meilleur suivi de la gestion des créances ;
• Amélioration de la trésorerie de l'entreprise et de sa gestion, l'accent étant mis sur les
ventes et non sur les encaissements.
• Evaluation des risques encourus réalisé par la société d'affacturage : elle peut
décharger l’entreprise du souci de s’informer sur les marchés et sur le sérieux et la
solvabilité de ses cocontractants. L’affactureur a plus de temps et de savoir-faire pour
développer des réseaux d’information fiables, surtout dans le cadre du commerce
international, que les industriels, accaparés par d’autres priorités.

14
• Outil de financement pouvant payer de manière anticipative jusqu'à 85 % du montant
des factures ;
• Elimination du risque de non payement par une couverture à 100 % du montant de la
facture (sauf en cas de litige commercial entre vendeur et acheteur) ;
• Possibilité de bénéficier d'avances en devises, couvrant le risque de change ;
• Suppression de l'obligation d'exiger un crédit documentaire irrévocable ou une remise
documentaire, souvent difficile à demander d'un point de vue commercial (traduit un
manque de confiance de la part de l'exportateur) ;
• Evite à l'exportateur de se déplacer à l'étranger pour faire valoir ses créances
impayées.

2. Inconvénients

• Coût relativement élevé (quoiqu'il soit important de le relativiser) ;


• Obligation de présenter toutes les créances dans le secteur géographique ou
économique choisi (même principe qu'en assurance-crédit) ;
• Limité le plus souvent à des factures à courte échéance avec principalement des
débiteurs établis dans les pays occidentaux ;
• Dépersonnalisation de la relation avec le client : les dossiers des clients de l'entreprise
répondant aux critères du portefeuille de créances repris par la société d'affacturage
sont traités de la même manière et peuvent vous empêcher de personnaliser vos
relations avec vos clients ;
• Gestion du recouvrement des créances ou des retards de paiement parfois plus brutale
que celle que l'exportateur appliquerait en interne, ce qui peut porter à conséquences
sur les bonnes relations commerciales entre l'exportateur et ses clients .
VI. L’AFFACTURAGE INTERNATIONAL POUR L'IMPORT / EXPORT

A. Définition de l’affacturage
L'affacturage est une opération de règlement ou de paiement à l’international, une opération
d'import export.
L'affacturage peut être divisé en deux grandes familles: l'affacturage import, et l'affacturage
export
B. L’affacturage export

L'affacturage ou factoring export est ici une technique de paiement ou de règlement, c'est
également une technique de financement, comme également une aide au recouvrement de
créances, ou encore une couverture du risque de change.

a) Les avantages de l’affacturage export

• L’affacturage export permet de financer sous 48 heures vos factures émises sur vos
clients export.
• L’affacturage export permet de garantir vos créances export contre un éventuel
risque d’impayé d’un client.

15
• L’affacturage export permet de déléguer la gestion de votre poste clients export
avec un suivi par pays, par client et par facture avec la gestion des encaissements
et le recouvrement des créances export.
b) Fonctionnement de l’affacturage export

Schéma détaillé de l’affacturage export

1- Commande 6- Virement sous 48H

2- Accord de garantie 7- Garantie de la créance

3- Livraison de la marchandise 8- Notification

4- Facturation 9- Paiement à l’échéance

5- Cession de la facture 10- Recouvrement de la créance

Votre client export vous passe une commande. Vous faites une demande de garantie sur ce
client auprès du factor. Vous effectuez la livraison de marchandise ou la prestation de service.
Vous facturez votre client export. Vous cédez votre facture export à la société d’affacturage
qui vous finance, par virement, sous 48 heures, 90 % du montant de la facture. La couverture
du client export garantit le bon paiement de la créance. Votre client export est notifié qu’il
devra régler cette facture auprès de la société d’affacturage. Votre client export règle le
montant de la créance à l’échéance à la société d’affacturage qui vous rétrocède les 10 %
restant qui n’avaient pas été financés.

c) Le circuit d’une facture d’affacturage export

Dans le cadre d’un contrat d’affacturage export, vos factures vont suivre un circuit déterminé
suivant plusieurs étapes liées au fonctionnement du contrat d’affacturage export.

Les 7 étapes du circuit de la facture en affacturage export :

Etapes réalisées par l’entreprise :

16
• étape 1 : Vous effectuez une livraison ou une prestation de service. Vous facturez votre
client export avec la mention subrogative sur la facture qui indique que la facture a été
cédée à la société d’affacturage
• étape 2 : Vous envoyez à la société d’affacturage un exemplaire de la facture avec le
cas échéant un justificatif indiquant que la livraison ou la prestation de service a été
effectuée.

Etapes réalisées par la société d'affacturage :

• étape 3 : La société d’affacturage reçoit la facture et la finance sous 48 heures à


hauteur de 90% du montant, par virement, chèque ou billet à ordre.
• étape 4 : La société d’affacturage reçoit la facture et la finance sous 48 heures à
hauteur de 90% du montant, par virement, chèque ou billet à ordre.
• étape 5 : La société d’affacturage encaisse le paiement du client.
• étape 6 : La société d’affacturage vous rétrocède les 10% non financé
• étape 7 : Si votre client export ne règle pas la facture à l’échéance, la facture est mise
en recouvrement amiable puis ensuite en recouvrement contentieux
C. Affacturage ou factoring import

L’affacturage import est une technique dont la finalité est le financement de transaction à
l'international. Il offre la possibilité à l'importateur d'effectuer son opération d'import sans
financements bancaires. L’affacturage import permet le règlement à l'exportateur sans que
celui ait à attendre l’échéance de la lettre de crédit.

L'affacturage import est également une technique qui permet de garantir les bonnes relations
entre une société importatrice (distributeur) un exportateur et un client final. Dans ce cas de
figure la société d'affacturage sert d intermédiaire dans cette opération d'import export.

L'affacturage import est donc destiné aux entreprises importatrices, aux distributeurs, aux
agents aux grossistes. Il permet le financement d'opération d'import et d'export. Tous les
produits et marchandises ne peuvent être éligibles à l'affacturage import.

a) Les avantages de l’affacturage import

• L’affacturage import permet de financer vos opérations d’achat et d’importation


sans utiliser de concours bancaires et sans mobiliser vos lignes de financement
bancaires habituelles.
• L’affacturage import permet de payer vos fournisseurs sans attendre l’échéance de
la lettre de crédit.
• L’affacturage import vous permet de regrouper sur un seul prestataire les
opérations de financement, de logistique et de distribution de vos marchandises.
Avec l’affacturage import vous contrôlez de façon plus précise vos
approvisionnements. Vous pouvez budgétiser le coût de vos achats à l’importation.
Vous pouvez également, si vous le souhaitez, sous-traiter entièrement ou
partiellement l’opération d’importation.

17
b) Fonctionnement de l’affacturage import

Schéma simplifié de l’affacturage import

1- Commande client 7- Facturation

2- Vente 8- Paiement

3- Commande fournisseur 9- Facturation

4- Garantie client 10- Règlement

5- Garantie fournisseur 11- Virement

6- Livraison

Votre client export vous passe une commande. Vous faites une demande de garantie sur ce
client auprès du factor. La société d’affacturage émet une garantie de paiement auprès du
fournisseur. Votre fournisseur délivre la marchandise. La marchandise est ensuite livrée au
client final. Votre fournisseur facture la société d’affacturage qui émet un règlement au profit
de votre fournisseur. La société d’affacturage facture votre client final qui règle à l’échéance
contractuelle. La société d’affacturage émet ensuite un règlement en votre faveur
correspondant à votre marge bénéficiaire.

18
Les 10 étapes d’une opération d'affacturage import

Etapes réalisées par l’entreprise (importateur, distributeur, agent):

• étape 1 : Vous effectuez une prise de commande ferme auprès de votre client.
• étape 2 : Vous remettez à la société d’affacturage un exemplaire de la commande en
indiquant les coordonnées du fournisseur

Etapes réalisées par la société d'affacturage avec livraison au client final

• étape 3 : La société d’affacturage passe un contrat d’achat avec le fournisseur et achète


la marchandise. Le fournisseur peut être en France comme à l’international.
• étape 4 : La société d’affacturage enlève et achemine la marchandise après avoir
effectué les contrôles de qualité et de conformité
• étape 5 : La société d’affacturage assure la marchandise en transit.
• étape 6 : La société d’affacturage entrepose et gère le stock de marchandise. Elle peut,
sur demande, effectuer le reconditionnement de la marchandise.
• étape 7 : La société d’affacturage livre la marchandise au client final conformément
aux termes commerciaux de la commande
• étape 8 : La société d’affacturage facture le client final selon les échéances négociées
au moment de la prise de commande
• étape 9 : La société d’affacturage encaisse le paiement du client final à l’échéance
• étape 10 : La société d’affacturage rétrocède la marge bénéficiaire à l’entreprise
(importateur, distributeur, agent).

Possibilité de faire une variante au niveau de l’étape 7 : Avec livraison directement à


l’entreprise importatrice, le distributeur ou l’agent.

• étape 7 : La société d’affacturage livre la marchandise directement à l’entreprise


importatrice (distributeur ou agent).
• étape 8 : La société d’affacturage facture l’entreprise importatrice (distributeur ou
agent), selon les échéances négociées au moment de la prise de commande.
• étape 9 : La société d’affacturage encaisse le paiement de l’entreprise importatrice
(distributeur ou agent) à l’échéance

Avec cette possibilité, l’entreprise importatrice (distributeur ou agent) souscrit un contrat


d’affacturage pour financer les factures émises sur les clients finaux. La société d’affacturage
peut également accorder un délai de paiement, suivant l’assurance crédit accordée, à
l’entreprise importatrice.

c) Caractéristique de l’affacturage import

L’affacturage import s’adresse aux entreprises importatrices, aux distributeurs et aux agents.
L’importateur doit avoir une commande ferme du client final. Les achats peuvent être
effectués auprès de fournisseurs partout dans le monde. Les produits achetés doivent être des
produits finis qui ne demandent pas de transformation (de type bien d’équipement). Les
produits périssables (par exemple fruits et légumes) ne sont pas éligibles à l’affacturage

19
import ainsi que les matières premières. Les produits personnalisés (avec le nom d’une
marque dessus) ne sont également pas éligibles car ils ne peuvent pas être revendus à un autre
client en cas d’annulation de commande. Les produits éligibles à l’affacturage import sont
multiples :motos, vélos, mobilier d’intérieur et d’extérieur, stylos, matériels de construction,
climatiseurs, jouets, électroménagers, outils, bureautique, équipements électroniques et
informatiques, fournitures industrielles, etc. …

d) A qui s’adresse l’affacturage import

L’affacturage import peut répondre aux besoins de financement des entreprises ayant :

-Une forte croissance


-Un changement de fournisseur
-Une création récente ou en création
-Un changement de zone géographique d’approvisionnement
-Une modification de son offre produit
-Un élargissement de sa gamme produit
-Un changement de type de clientèle
-Un ou des nouveaux clients
-Une forte saisonnalité
-La nécessité de donner des délais de paiement clients
-La volonté d’externaliser la gestion du poste clients

e) Le point particulier du contrat d’affacturage import

Dans un contrat d’affacturage import il faut regarder avec beaucoup d’attention plusieurs
points particuliers afin de bien faire correspondre le contrat d’affacturage import et vos
besoins de financement import.

• Le bon de commande :

Pour pouvoir financer une opération d’achat auprès de fournisseur il faut un bon de
commande ferme du client destinataire de la marchandise. Il faut bien veiller à ce que cette
commande soit bien conforme, conformité technique et juridique, et qu’elle ne sera ainsi pas
annulée pour des raisons litigieuses. Une commande ferme suffit pour déclencher le
financement mais il est préférable, si cela est possible, d’obtenir du client un bon de
commande ferme et irrévocable.

• Le contrôle qualité :

Il est nécessaire de faire un contrôle qualité très rigoureux au moment de l’expédition de la


marchandise par le fournisseur, c'est-à-dire généralement lors du transfert de propriété des
produits importés. Ce contrôle qualité doit être fait par des professionnels du secteur, il peut
également être fait par l’importateur lui-même, ce qui peut dans certains cas être
recommandé.

• Le portage des créances clients :

20
Dans le cadre d’un contrat d’affacturage import la créance commerciale peut être portée par le
factor ou non. C'est-à-dire que la créance peut être conservée par la société d’affacturage
après l’échéance contractuelle de paiement. Le portage de la créance permet d’éviter qu’elle
soit définancée puis débitée de votre compte chez le factor pour ensuite vous être restituée.
Vous devez ensuite regarder la durée du portage qui peut aller jusqu’à 90 jours après
l’échéance chez certaines sociétés d’affacturage.

Avec l'affacturage import vous évitez les impayés car vos créances sont garanties et
indemnisées à 100%. Vous évitez ainsi les problèmes de trésorerie qui mettent régulièrement
les entreprises en danger.

D. 4) LES ECRITURES COMPTABLES D'AFFACTURAGE

Ecriture comptable d’affacturage sont les suivantes:

Remise de la facture

La remise des factures entraînent le transfert des comptes clients de l’entreprise dans les
comptes clients du factor.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 41 de l’entreprise


Débit du compte 41 du factor.

Transfert des créances

Le transfert des créances est fait par subrogation (quittance subrogative).

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 41 du factor


Débit du compte 4670 du factor (compte courant)

Commission d’affacturage

La commission d’affacturage est calculée et prélevée à chaque remise de factures. La TVA est
appliquée à cette commission.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte courant 4670 du factor


Débit du compte 6225 commission d’affacturage
Débit du compte TVA déductible

Déduction de réserve spéciale

21
La réserve spéciale est constituée des remises, ristournes, avoirs et autres, accordés aux clients
par l’entreprise.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 4670 du factor


Débit du compte 4672 réserve spéciale

La réserve spéciale est débloquée une fois que le paiement de la créance a été effectué par le
client.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 4672 réserve spéciale


Débit du compte 4670 du factor

Déduction réserve indisponible

La réserve indisponible est constituée pour garantir le factor contre les dépassements de
garantie accordés sur les factures remises.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 4670 du factor


Débit du compte 4673 réserve indisponible

La réserve indisponible est débloquée une fois que l’encours financé est redescendu dans la
garantie accordée sur les factures remises.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 4673 réserve indisponible


Débit du compte 4670 du factor

Réserve exceptionnelle

La réserve exceptionnelle est constituée pour régler directement des fournisseurs, des
organismes sociaux (URSSAF, …) et le Trésor Public.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 4670 du factor


Débit du compte 4374 (ou 4674) réserve exceptionnelle

La réserve exceptionnelle est débloquée par le paiement des créances auprès des organismes
sociaux et fiscaux ou des fournisseurs.

Ecriture comptable d’affacturage :

22
Crédit du compte 4374 (ou 4674) réserve exceptionnelle
Débit du compte 4670 du factor

Déduction du fond de garantie

Le fond de garantie est constitué d’environ 10% du montant des factures remises.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 4670 du factor


Débit du compte 4671 fond de garantie
Ou
Crédit du compte 4670 du factor
Débit du compte 2751 dépôt de garantie

Le fond de garantie est ajusté en fonction de l’évolution du montant des factures remises.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 4671 fond de garantie


Débit du compte 4670 du factor
Ou
Crédit du compte 2751 dépôt de garantie
Débit du compte 4670 du factor

Commission de financement

La commission de financement est calculée sur l’encours financé. Elle est calculée par avance
(précomptée) sur l’encours à financer prévu. La TVA s’applique à cette commission.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 4670 du factor


Débit du compte 66161 commission de financement
Débit du compte TVA déductible
Ou
Crédit du compte 4670 du factor
Débit du compte 6680 autres charges financières
Débit du compte TVA déductible

Commission sur billet à ordre

La commission sur billet à ordre est prélevée chaque fois qu’un billet à ordre est émis en
faveur de l’entreprise. La TVA s’applique à cette commission.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 4670 du factor


Débit du compte 66161 commission de financement
Débit du compte TVA déductible

23
Ou
Crédit du compte 4670 du factor
Débit du compte 66162 commission billet à ordre
Débit du compte TVA déductible

Financement par virement

Le financement des factures peut être fait sur le compte bancaire de l’entreprise.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 4670 du factor


Débit du compte 512 banque

Financement par billet à ordre

Le financement des factures peut être fait par billet à ordre.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 4670 du factor


Débit du compte 511 valeurs à l’encaissement

Réserve disponible

Le montant des factures peut être mis en réserve disponible chez le factor.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 4670 du factor


Débit du compte 4675 réserve disponible

La réserve disponible est débloquée sur demande de l’entreprise pour effectuer des
règlements.

Ecriture comptable d’affacturage:

Crédit du compte 4675 réserve disponible


Débit du compte 4670 du factor

Litige commercial

Les créances litigieuses (litige commercial) sont créditées du compte courant du factor.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 4670 du factor


Débit du compte 4676 réserve litige

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Une fois le litige résolu le compte sera redébité.

Ecriture comptable d’affacturage :

Crédit du compte 4676 réserve litige


Débit du compte 4670 du factor

VIII. Bilan de l'affacturage dans le monde


Aujourd'hui, sur un plan mondial, près d'un millier d'entreprises propose des prestations
d'affacturage, et notamment en Europe. Les entreprises intervenant sur ce marché, les
factors, sont généralement des filiales de groupes bancaires, d'institutions financières, de
compagnies d'assurances ou de sociétés industrielles et rarement des sociétés
indépendantes. L'internationalisation actuelle du marché se traduit par de nombreux
mouvements de rachat et de concentration dans un secteur encore dominé par des acteurs
essentiellement nationaux.
La diversité et les exigences actuelles des entreprises ayant recours à l'affacturage,
contribue, de nos jours, à l'émergence de nouveaux services et à l'intégration toujours plus
accrue de nouvelles technologies.

 L'Affacturage dans le monde

Le marché mondial de l'affacturage connaît un léger recul par rapport à sa performance de


2005 pour arriver à une croissance de +11,6% sur l'année 2006.

• Volume et variation du marché de l'affacturage 1998-2006 (Mds €)

Source : FCI (Production des sociétés d'affacturage sur la marché Mondial en Md€)

 L'Affacturage International

L'affacturage international représente 9,1% de l'affacturage mondial.

25
• Volume et poids relatif de l'affacturage international 1998-2006 (Mds €)

Source : FCI (évolution de l'affacturage International dans le marché mondiale de


l'affacturage en Md€)

 L'Affacturage en Europe

Le marché européen poursuit sa croissance à 2 chiffres avec +12,8% en 2006 (+11,6% dans
le monde) et représente désormais 71% du volume mondial.

• Le Royaume-Uni (254 Mds €) est de loin le premier marché et continue sa forte


croissance (+16,5% en £), malgré un taux d'équipement élevé (13,4% du PIB).
• Après trois années de récession, l'Italie (120 Mds €) repart à la hausse : +8,3%.
• La France (100 Mds €) rejoint bientôt le deuxième marché, avec une croissance
honnête de 13,7%.
• L'Allemagne (72 Mds €) poursuit sa forte croissance (+30%, x 2 en trois ans), et
bénéficie encore d'un potentiel important, d'après son faible équipement (3,1%)

Eurofactor se classe 5ème en Europe, avec 4,3% du volume total européen.

• Progression du marché européen 1998-2006 (Mds €)

Source : FCI (Production des sociétés d'affacturage sur la marché Européen en Md€)

26
 L'Affacturage en France

En 2006, le marché français de l'affacturage connaît une croissance à deux chiffres pour la
3ème année consécutive : +13,7% pour arriver à une production de 100 Milliards d'Euros.

Depuis 2000, l'affacturage (Encours = 20,7 Md€ en 2006) est devenu le 1er mode de
financement court terme causé des entreprises devant l'escompte (10,0) et la Dailly (9,5).

Eurofactor est N°1 de l'affacturage en FRANCE avec 22,6% de parts de marché.

• Évolution du marché français (Md€)

Source : ASF (Production des sociétés d'affacturage sur la marché français en Md€)

 L affacturage au Maroc

C'est en 1988 que le factoring fait son entrée au Maroc à travers la filiale créée par BMCE,
Maroc Factoring. BCM devenue Attijariwafa bank après sa fusion avec Wafa bank, lui
emboîte le pas en 1995, pour établir sa filiale, Attijari Factoring. 5 ans plus tard, ce sera au
tour de BMCI de s'intéresser à ce marché en lui dédiant un département au sein de son siège.
Il y a quelques années encore, l'activité affichait des performances plutôt timides (seulement
45 millions d'euros, soit 506,6 millions de DH en 2000 selon IFC). Pourquoi cette période
d'incertitude? «Le manque de concertation, le peu d'expérience et les différences de
positionnement ont fait que l'offre aux entreprises n'était pas très au point».
En 2004, le marché prend son envol et double ses performances (3,4 milliards de DH contre
1,8 milliard en 2003) avant de stagner entre 2005 et 2006. Entre-temps, les positionnements
stratégiques sont restés différents d'un opérateur à l'autre. Attijari et BMCE se définissent
comme factor généraliste. BMCI optant pour une stratégie de ciblage sélectif de sa clientèle
choisie dans son portefeuille et favorisant les opérations locales.
En 2006, Maroc Factoring enregistre un chiffre d'affaires de 2,6 milliards de DH. Au vu des
statistiques de FCI, cela correspond à une part de marché de 52,5%. Celle-ci monte à 70%, si
l'on exclut les encours des remises de créances, soutient le management de Maroc Factoring.
Les deux autres opérateurs ne se prononcent pas sur leurs performances commerciales.

27
Source: leconomiste.com

Deuxième partie : Financement par forfaitage

I. Definition du forfaitage

Le forfaitage ou forfaiting qui peut se définir comme l'achat ferme et définitif, sans recours
contre le cédant en cas d'impayé, de créances faisant l'objet de délais de règlement et nées de
transactions irréversibles.

Le forfait est donc un instrument financier, à disposition de l'exportateur, qui se concrétise


dans l'escompte d'effets représentatifs de la créance assortis d'une garantie bancaire et
constitués soit par des billets à ordre émis par l'importateur, soit par des lettres de change
tirées par l'exportateur.

Les points suivants décrivent les différentes étapes du financement par forfaitage:

1. Le forfaiteur s'engage à acheter la marchandise


2. L'exportateur et l'acheteur de la marchandise signe un contrat commercial.
3. La marchandise est livrée.
4. La banque accorde une garantie à l'acheteur/importateur.
5. L'acheteur remet les billets à ordre à l'exportateur.
6. L'exportateur remet les billets à ordre (ou effets, etc.) au forfaiteur.
7. Le forfaiteur escompte les billets à ordre et paie l'exportateur.
8. Le forfaiteur remet les billets à ordre à la banque de l'acheteur pour
paiement à l'échéance.
9. L'importateur/acheteur rembourse la banque à l'échéance.

28
2. Contrat de vente

Exportateur 3. Expédition des Acheteur


marhcandises

5. Remet les billets


à ordre avalisés

9. Rem-bourse à l'échéance
6. Remet les billets à ordre

4.(a) Remet les billets à


7. Escompte et paie en
échange des billets à

ordre (ou effets, etc.)


1. Accord
contrai-

4.(b) Avalise

pour aval
gnant

ordre
sur les
termes du
forfaitage

9. Rembourse à
Banque l'échéance Banque de
internationale 8. Remet les billets à ordre l'acheteur/
/forfaitier pour paiement à l'échéance banque avaliste

Utilisé de manière traditionnelle, l'effet à forfait est un moyen d'investissement sûr étant
donné que deux noms (celui de l'acheteur et celui de sa banque) y sont effectivement apposés,
alors que sur d'autres instruments ne figure qu'un seul nom, celui de l'acheteur.

Autrement dit, l'effet à forfait est émis par une entreprise importatrice, en l'occurrence
l'acheteur, et garanti par une banque de premier plan dans le pays concerné (en l'occurrence, le
pays de l'acheteur européen). Pour que la créance soit "improductive", il faudrait que
l'importateur mais aussi la banque avaliste soient défaillants. Cela signifie que le risque de
crédit est en général plus faible que pour, par exemple, les garanties offertes par une entreprise
ou une banque.

II. Variantes de forfaiting


Trois types de forfaiting non-exclusifs (ils peuvent pour la plupart se combiner) existent.
Le forfaiting avec garantie-cadre est cependant le plus couramment rencontré.

A. Le forfaiting avec « garantie-cadre ».

Dans la plupart des cas, la banque de l'exportateur demandera l'aval de la banque de l'acheteur (le tiré).
Pour ce faire, l'exportateur peut obtenir éventuellement une « garantie-cadre » de la part de la banque
de son acheteur, qui couvre les obligations de paiement de son client pendant un certain temps et à
concurrence d'un montant maximum garanti.

B. Le forfaiting avec remise préalable des traites « in trust ».

Généralement, l'acheteur renvoie son effet accepté après qu'il ait reçu ses
marchandises. Pour éliminer le risque de résiliation du contrat commercial
supporté par l'exportateur, le client pourrait très bien être d'accord de remettre la

29
traite acceptée à la banque de l'exportateur au moment de la signature du
contrat, avec pour mission de la conserver « en trust » et de ne la remettre à
l'exportateur que contre remise de documents d'exportation bien précis (bon de
livraison, etc.). Cette variante doit être distinguée du crédit documentaire en ce sens
qu'elle n'est pas soumise aux R.U.U. de la Chambre de Commerce Internationale.

C. Le forfaitage d'effets escomptés « sauf bonne fin »

Technique utilisée lorsque l'exportateur souhaite disposer du paiement dès l'expédition, c'est-à-dire
sans attendre retour de la traite acceptée par l'acheteur étranger. Elle consiste à escompter la traite avec
recours « sauf bonne fin ». Dès le retour de la traite acceptée, la banque de l'exportateur n'a plus de
recours contre l'exportateur.

III. Coût
4 éléments de coût sont à prendre en compte :

• la commission de paiement et d'encaissement ;


• la prime d'assurance ;
• la prime d'engagement ;
• la prime de forfaitage.
IV. Avantages et inconvénients des opérations de forfaitage :

A. Avantages

• Suppression des risques de crédit, qui sont supportés par la banque.


• Amélioration de la trésorerie de l'exportateur.
• Aucune obligation de globalisation des créances.
• Elimination du risque de change dès la livraison des marchandises (si la vente se fait en devise
étrangère).
• Simplification administrative du crédit (vous n'avez plus besoin de gérer des opérations de
surveillance et d'encaissement).
• Vous avez la possibilité d'accorder des crédits fournisseurs à un taux fixe renseigné par votre
banque au préalable, tout en étant payé rapidement.

B. Inconvénients

• La pratique du forfaiting est relativement coûteuse, vu que votre banque assumera tous les
risques.
• La non-acceptation de la traite par votre acheteur étranger.
• Il existe un risque de résiliation du contrat commercial entre le moment de sa signature et le
retour de l'effet accepté (accompagné le cas échéant de l'aval du banquier étranger).

V. Risques liés à ce type de financement

30
A. Titres inadéquats ou non autorisés
C'est le principal risque potentiel associé à tout titre représentant ou entérinant une obligation
commerciale ou financière sous-jacente. Les instruments négociables sans recours ne sont
nullement exempts de ce type de risque.

Cependant, selon West LB Bank, les transactions frauduleuses dans le domaine du forfaitage
ont pris de plus en plus d'importance ces trois dernières années. Le secteur bancaire reçoit
fréquemment notification de la part de l'Association des banques britanniques, ou de
correspondants étrangers, l'informant de la circulation de titres frauduleux, qui constitueraient
de prétendus engagements financiers pris par l'émetteur de ces titres. Sur le marché du
forfaitage, ces titres sont représentés par des crédits documentaires, des billets à ordre, des
lettres de change et des garanties de créances comptables. C'est pourquoi il est recommandé
aux forfaiteurs de vérifier l'authenticité des avals ou des garantis accordés par les prétendus
émetteurs avant d'en faire l'acquisition.

De plus, du fait que les transactions vont en général au-delà des frontières politiques,
économiques et juridiques, les risques encourus sont souvent intensifiés par les
réglementations locales en matière de licences d'importation, de validité de garanties bancaires
et de transferts de devises étrangères. Certes, les réglementations locales peuvent changer,
mais il est rare qu'un titre valablement émis au moment de la transaction soit ultérieurement
modifié en raison d'un changement de législation dans le pays importateur. Par conséquent, il
incombe au forfaiteur sur le marché primaire de veiller à ce que le titre soit correct, licite et
valable au moment où il est échangé contre des liquidités.

B. Risque de contrepartie
Il est également intéressant de mentionner un autre type de risque : le risque de contrepartie.
C'est un risque lié à toute transaction commerciale ou financière entre deux parties. La partie A
peut-elle être sûre que la partie B va bien respecter et remplir sa part du contrat ? Par exemple,
si l'acheteur vient à ne pas payer des marchandises qui lui ont été livrées, le forfaiteur devra
chercher à se faire payer par la banque qui a donné son aval.

C. Risque de cours
Le risque de cours constitue également un risque réel. Le taux d'escompte résulte du coût
estimé du financement pour la période couverte par le billet à ordre auquel vient s'ajouter une
marge correspondant au risque de crédit. Afin de déterminer un taux d'escompte précis, les
taux d'intérêt doivent être pris en compte. Une augmentation des taux d'intérêt peut engendrer
une perte. Pour se protéger contre ce risque, il est parfois nécessaire de prendre une position
sur le marché dérivé.

Les questions de risques de qualité n'interviennent pas ici car les escomptes se font sur des
créances à l'exportation qui ont déjà été valorisées.

31
D. Risque de transaction
Une des caractéristiques principales de ce type de financement commercial sans recours est
que l'instrument de crédit négociable sous-jacent est distinct de la base du risque de
transaction. Il est essentiel que le mécanisme de financement du crédit soit complètement
distinct de l'obligation de paiement. Ainsi, bien que le risque de transaction ne représente pas,
de prime abord, un risque direct pour celui qui finance, il peut avoir une incidence très
importante. Chacun sait que les financiers refusent des transactions lorsqu'ils considèrent que
le vendeur n'offre pas les garanties contre risque.

Afin d'identifier ce risque et de s'en protéger, il arrive que les financiers incluent dans l'accord
de forfaitage qu'ils concluent avec les exportateurs des clauses qui les protègent de ce type de
risque.

VI. Possibilités d'extension du mécanisme


♦ Alors que les marchés financiers cherchent de plus en plus à titriser leurs avoirs, le
forfaitage prend une importance grandissante dans le commerce des créances à court et à
moyen terme, car contrairement à d'autres effets de commerce, elles n'apparaissent pas au
passif dans la comptabilité du vendeur.
♦ La libéralisation de l'économie, la levée des obstacles commerciaux et la réduction des
programmes de crédits publics à l'exportation vont encourager l'utilisation de ces
instruments.
♦ Une des possibilités d'extension peut être la prise de conscience croissante de l'existence
du forfaitage et de ses applications possibles dans certaines circonstances, ajoutés à
l'engouement pour les risques liés aux marchés émergents portant sur une gamme
d'instruments du marché secondaire, dont certains sont plus attrayants que les instruments
négociables liés au commerce et sans recours.
♦ Une autre possibilité est sans doute la flexibilité de ce mécanisme qui, si elle peut poser
des problèmes quant à sa définition exacte, améliore son développement – tant sur le
marché du commerce que sur le marché financier.

♦ Ce mécanisme peut également se développer grâce à sa faculté à représenter non


seulement des créances portant sur des crédits commerciaux mais aussi des obligations
financières.
♦ Son développement dépend aussi de sa capacité à être lié à des instruments commerciaux
et financiers négociables déjà existants au sein des législations en vigueur.

VII. Facteurs de limitation


♦ Les obstacles au commerce transnational et un isolationnisme croissant de certaines
économies.
♦ Il y a aussi l'hésitation des acheteurs à émettre des billets à ordre ou même chercher à
obtenir une garantie (aval) supplémentaire de leurs banquiers. Ceci est dû au fait que une
fois les billets à ordre sont émis, les acheteurs seront engagés à rendre ferme les paiements
à date fixe. Ce qui en cas de défaut leurs encourent des amendes. De plus, chercher des
garanties Un marché secondaire qui n'a ni consistance ni liquidité. Le marché secondaire
joue un rôle capital dans l'évolution de ce mécanisme car il permet aux détenteurs de
billets à ordre de céder leurs effets lorsque leur bilan doit être épuré.
♦ Des législations nationales qui limitent le transfert d'instruments négociables.

32
♦ Des pratiques frauduleuses de grande envergure ou de profondes distorsions du marché
qui pourraient créer un vent de panique parmi les intervenants et rendre le marché moins
attractif.
♦ L'environnement extrêmement réglementé dans lequel évolue la plupart des exportateurs
africains.

VIII. FORFAITAGE - Étude de cas 1

La transaction Tesco/Fox Fresh Export Zimbabwe

En vertu de cet accord de forfaitage, l'entreprise locale (Fox Fresh Exports Zimbabwe)
expédie par avion des fleurs et des légumes frais à un acheteur étranger, en l'occurence, les
supermarchés Tesco au Royaume-Uni. Tesco émet des billets à ordre à échéance envers
l'exportateur. Ces billets à ordre ont été avalisés par la banque de Tesco. Une fois les billets
avalisés, l'exportateur, au lieu d'attendre 30 à 180 jours pour être payé et/ou emprunter de
l'argent sur le marché local pour financer son fonds de roulement, peut s'adresser à une
banque pour être payé immédiatement en devises étrangères, déduction faite d'un taux
d'escompte. L'exportateur utilisera ensuite les créances confirmées par l'aval de la banque à
titre de garantie, et sera payé deux à quatre jours après expédition des marchandises. Ainsi, il
peut effectivement emprunter à l'étranger sans avoir avoir à supporter des risques de change,
tout en bénéficiant de tous les avantages liés aux taux d'intérêt.

Exportateur : Fox Fresh Exports Zimbabwe


Client : Supermarchés Tesco, R.U.
Valeur des exportations : 1 million de dollars US

Banque ayant escompté

la créance : Rabobank

Taux d'escompte : 5% fixe


Échéance : 90 jours
Valeur pour l'exportateur : 950 000 dollars US

Procédure

a. Fox Fresh Exports Zimbabwe reçoit confirmation de Tesco de la valeur de ses


exportations et des dates de dénouement
b. Fox Fresh Exports Zimbabwe invite Tesco à émettre des billets à ordre qui sont
payables par sa banque à Rabobank.
c. Tesco émet des billets à ordre avalisés envers l'exportateur (c'est là la méthode
traditionnelle; à l'heure actuelle, l'opération se fait plutôt de banque à banque : la
banque de l'acheteur émet directement des billets à ordre à la banque de
l'exportateur).
d. Rabobank paie Fox Fresh Exports Zimbabwe, déduction faite de l'escompte (5%).

33
e. Dans les 90 jours, la banque de Tesco règle définitement la transaction avec
Rabobank.

Les avantages de la transaction Tesco/Fox Fresh Export Zimbabwe

1. Pour l'acheteur (Tesco):


♦ L'acheteur (Tesco) va bénéficier de conditions de crédit et ne sera pas contraint à payer
immédiatement.
♦ L'acheteur peut ainsi recevoir la marchandises, la vendre, recevoir le paiement et
investir cette somme avant le règlement définitif qui doit avoir lieu dans 90 à 180
jours.

2. Pour l'exportateur (Fox Fresh Exports Zimbabwe):


♦ Fox Fresh Exports Zimbabwe est payé dans les sept jours suivant expédition des
marchandises.
♦ À l'instar de la plupart des mécanismes de financement qui sont offerts à l'heure
actuelle, ce mécanisme n'oblige pas Fox Fresh Exports Zimbabwe à avoir une cote
de solvabilité élevée, tout en lui évitant les procédures contraignantes que tout
exportateur doit normalement suivre pour obtenir un financement à l'étranger. Dans
le cas présent, la seule exigence consiste en un billet à ordre ou une garantie
équivalente émis par l'acheteur étranger dont la banque garantit de manière non
équivoque qu'il paiera à l'échéance fixée.
♦ Fox Fresh Exports Zimbabwe améliore sa compétitivité car il peut se permettre
d'accorder de bonnes conditions de crédit à ses clients étrangers sans se soucier de
sa trésorerie.
♦ Fox Fresh Exports Zimbabwe n'aura pas à emprunter localement ou à l'étranger
pour maintenir son fonds de roulement car il recevra le paiement des marchandises
exportées pratiquement au comptant (dans un délai de sept jours). De ce fait, les
coûts d'emprunt sont réduits de façon spectaculaire.
♦ Maintenant Fox Fresh Exports Zimbabwe sera payée plus rapidement que
précédemment, elle peut :

a) investir toute portion disponible de ses avoirs en devises (après avoir rapatrié la
part nécessaire au maintien d'un fonds de roulement) pour une période de 60 jours.
Cela signifie que Fox Fresh Exports Zimbabwe peut récupérer une partie des coûts
et des frais occasionnés lorsqu'elle a cherché à obtenir un paiement rapide.
b) Fox Fresh Exports Zimbabwe peut rembourser certains de ses emprunts (emprunts
locaux), évitant ainsi d'être paralysée par une accumulation d'intérêts, surtout si les
emprunts sont libellés en dollars du Zimbabwe.
c) Fox Fresh Exports Zimbabwe peut désormais accroître son chiffre d'affaires à
l'exportation et son rendement étant donné que le paiement de ses ventes se fait
maintenant au comptant.

34
3. Pour la banque (Rabobank):
♦ Rabobank (le forfaiteur) n'a pas à se soucier des risques-pays (risque lié au
Zimbabwe).
♦ Le financement est accordé sur la base d'une transaction et le risque assumé par
Rabobank porte sur l'acheteur étranger Tesco, et non sur Fox Fresh Exports
Zimbabwe.

4. Pour le pays (Zimbabwe):


♦ Le pays, en l'occurrence le Zimbabwe, peut maintenant encaisser ses recettes de
change plus rapidement qu'auparavant, ce qui permet d'améliorer sa balance des
paiements ou ses réserves en devises étrangères.

Suite à celà figure un autre exemple d'utilisation du forfaitage. Cette proposition de


financement est établie par Innofin Africa en faveur de producteurs horticoles du
Zimbabwe. Elle est fondée sur des créances à l'exportation.

IX. INNOFIN AFRICA: PROPOSITION DE FINANCEMENT


PRÉSENTÉE À LA BANQUE AFRICAINE
D'IMPORT/EXPORT - Étude de Cas 2

Informations générales

Innofin Africa est une société entièrement capitalisée du Zimbabwe et enregistrée à Londres; elle a
pour mission de faciliter le commerce sur le continent africain en aidant les exportateurs africains du
secteur horticole à améliorer leur trésorerie en matière de commerce international par le biais de
l'escompte de créances à l'exportation. Innofin Africa s'est constituée en société en 1999 et a créé par
la suite une société consolidée à vocation particulière installée à Jersey et dont le but est l'achat de
titres de créances issus des exportations effectuées par les exportateurs africains du secteur horticole
vers des acheteurs des pays de l'OCDE.

Fonctionnement

La société Innofin achètera les titres de créances contractés par les exportateurs africains du secteur
horticole envers les pays de l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Ces titres répondront aux normes acceptées au niveau international en termes de qualité et de
performance attendue.

Les acheteurs ou leurs agents émettront des billets à ordre que le bénéficiaire (dans

le cas présent Afreximbank) achètera. Afreximbank paiera Innofin laquelle, à tour,

paiera les exportateurs, moins une escompte.

35
Afreximbank

Accord de financement

3 (a) Émet de nouveaux billets à ordre avec INNOFIN


paiement à 90 jours

5. Rembourse après 90 jours

Agent
4. Paie dans les 15
jours Acheteurs
internationaux
2.Émet des billets à
ordre pour paiement (Chaînes de
à 30 jours supermarchés et
Bourses)

1. Exporte les
marchandises

Exportateur
3 (b) Paie au comptant à escompte

X. CE QUE LES BANQUES ET LES ÉTABLISSEMENTS


FINANCIERS DEVRAIENT ENTREPRENDRE

Afin de promouvoir l'utilisation de moyens de financement fondés sur les créances à


l'exportation, les banques des pays en développement doivent offrir les services mentionnés ci-
après:

1. Développement du Commerce

• faire rencontrer les acheteurs et les vendeurs désireux d'exporter et d'importer


• L’exportateur fournit a la banque les spécifications complètes du produit, prix, qualité et
quantité livrable.
• fournir feuillets ou brochures d'information avec illustrations du produit.
• la banque envoie ces informations à certaines banques partenaires dans les pays vers
lesquels le produit a le plus de chance d'être vendu.
• Ces banques ou succursales contactent à leur tour certains de leurs clients et tout acheteur
qui pourrait être intéressé par le produit.
• Le vendeur et l'acheteur négocient directement et peuvent ensuite financer la transaction
selon les procédures appropriées.

36
2. Publications

• Les banques des pays en développement doivent faire paraître, périodiquement, des
publications portant sur les nouvelles réglementations nationales et sur celles de la banque
centrale, sur les taxes, l'évolution du marché des changes (ou des devises), la tendance des
taux d'intérêt et des sujets similaires.

3. Renseignements sur la solvabilité

• Les départements des banques chargés du crédit devraient fournir aux clients les
renseignements nécessaires sur la solvabilité des acheteurs et des fournisseurs.

4. Renseignements sur les importateurs

• Lorsque les exportateurs reçoivent des commandes d'importateurs étrangers qu'ils ne


connaissent pas, ils doivent décider quelles seront les conditions de la transaction.
• Avoir des renseignements sur l’acheteur car les conditions de transaction dépendent de leur
solidité financière

5. Renseignements sur les exportateurs

• L’acheteur devrait avoir des informations sur la réputation de l’exportateur pour le souci de la
qualité de produit.

6.Présentations

• Les Banques internationales devraient fournir les recommandations des banques auprès du
client. Concernant les règlementations

XI. CE QUE LES EXPORTATEURS DEVRAIENT


ENTREPRENDRE

Les exportateurs devraient établir des contacts durables avec les acheteurs en abordant avec
tous les intervenants les questions suivantes:

1. Développement de produits
2. Transport et manutention
3. Logistique
4. Qualité
5. Facilité de paiement (notamment de façon à inciter les financiers à accorder des
crédits aux transactions à l'exportation)

37
Troisième partie : Comparaison entre forfaitage et
affacturage

Tant le forfaitage que l'affacturage portent sur l'achat de créances. Ils visent tous deux
à créer une source de financement en achetant d’un vendeur/exportateur des créances
qui lui son dues par un acheteur à échéance.

La Convention d'Unidroit sur l'affacturage international (Ottawa, 28 mai 1988) définit


l'affacturage comme la cession, par un fournisseur, à un cessionnaire des créances
nées de contrats de vente de marchandises conclus entre le fournisseur et ses clients
(débiteurs), en vertu desquels le cessionnaire doit prendre en charge au moins deux
des fonctions suivantes:

• le financement du fournisseur, notamment les prêts ou paiements anticipés;


• la tenue des comptes (inscription) relatifs aux créances;
• l'encaissement de créances;
• la protection contre la défaillance des débiteurs.

L'affacturage peut ainsi être une opération dans laquelle se combinent les fonctions de
financement et de recouvrement de crédit; elle peut également être un moyen
d'externaliser les fonctions de gestion et de recouvrement de crédit, sans qu'aucun
financement n'ait été accordé au fournisseur. Dans la pratique, toutefois, la plupart des
opérations d'affacturage s'inscrit dans le cadre d'un financement, et de nombreuses
entreprises d'affacturage mettent l'accent sur cet aspect dans leurs brochures
publicitaires, dans la mesure où nombre d'entre elles définissent l'affacturage comme
étant avant tout une opération "factures contre argent comptant".

A Points communs

Du point de vue du vendeur, l'affacturage et le forfaitage accroissent le fonds de


roulement, réduisent les risques liés aux transactions et peuvent améliorer la
compétitivité en offrant à l'acheteur des conditions de paiement souples.

Dans les deux cas, les risques liés à la délivrance de marchandises ou de services
satisfaisants et l'exécution du contrat dont ils font l'objet reviennent de la
responsabilité du vendeur, alors que l'acheteur de créances (qu'il soit un forfaiteur ou
un cessionnaire) assume les risques commerciaux, politiques et économiques du pays
de l'acheteur.

B Différences

La différence entre ces deux mécanismes tient au fait que l'affacturage concerne
principalement des instruments non négociables tels que des créances comptables,

38
alors que le forfaitage concerne principalement des instruments négociables, tels que
lettres de change, billets à ordre et crédit documentaire.

Le forfaitage porte sur une seule et unique transaction actuelle, alors que l'affacturage
porte sur un ensemble de créances présentes et futures inscrites dans la comptabilité
du vendeur. Dans l'affacturage, le vendeur cède toutes ou une partie des créances au
cessionnaire, y compris les créances futures. La prestation de collection des créances
est toujours prévue par le contrat d'affacturage, alors que dans le forfaitage, cette
prestation est offerte indirectement pour chaque transaction faisant l'objet d'un contrat.

Dans l'affacturage, il est courant de ne pas financer 100 % de la valeur des créances et
de déduire un certain montant. Dans le forfaitage, le paiement porte sur la totalité de la
valeur courante (la valeur à échéance moins le taux d'escompte).

L'affacturage concerne des transactions au plan national à court et à moyen terme,


tandis que le forfaitage est utilisé essentiellement pour des transactions transnationales
à moyen et à long terme. Cependant, à l'heure actuelle, les forfaiteurs achètent à
escompte dans des transactions à court terme qui portent principalement sur des
produits de base.

En règle générale, le forfaitage utilise principalement un document appelé le billet à


ordre qui a les caractéristiques suivantes:

• Une promesse par écrit inconditionnelle (irrévocable),


• émise par une personne envers une autre,
• s'engageant à payer:
→ à une échéance fixe
→ une certaine somme d'argent
→ à une personne désignée ou à son ordre, ou au porteur ou à son ordre.

L'affacturage et le forfaitage en bref

Affacturage Forfaitage

Portée géographique Le plus souvent interne aux pays de Le plus souvent internationale.
l'OCDE.
Étant donné que les transactions
Portée relativement limitée mais sont avant tout garanties par des
possibilités croissantes de pratiquer banques, la possibilité de conclure
l'affacturage dans le commerce avec des marchés s'étend à un grand
les pays en développement. nombre de pays.

Produits visés Principalement des biens de Pour une large part, des biens
consommation et des services. d'équipement (souvent dans le
cadre de grands projets) et des
produits de base.

39
Taille du marché Affacturage interne : 499 milliards Chiffres consolidés non
de dollars US disponibles.

Affacturage international : 31 Légèrement plus important que


milliards de dollars US (1998) l'affacturage international.

Teneur Principalement 30 à 180 jours pour Principalement 1 à 7 ans pour des


des contrats qui prévoient un contrats qui prévoient un paiement
paiement en une fois. échelonné.

Montants visés par les Principalement 2000 à 100 000 Montant minimum de la
contrats dollars US. transaction: 100'000 dollars US
avec des échéances individuelles
Montant moyen des contrats de 25 000 dollars US.
internationaux d'affacturage : 29 000
dollars US.

Déroulement par En règle générale, l'affacturage Le contrat est souvent négocié sur
rapport aux contrats fonctionne sur la base de contrats ou la base d'engagements antérieurs
de relations contractuelles existants. souscrits par une entreprise de
forfaitage.

Objet du contrat Les cessionnaires cherchent en La plupart des transactions porte


général à acquérir un pourcentage sur un seul contrat.
élevé des créances d'un vendeur.

Marché secondaire Très modeste, du fait que la plupart Important, du fait que les créances
des opérations est représentée par sont normalement avalisées et, dès
des factures. lors, négociables.

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