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Christian Visticot
La science politique
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Première Partie
L'administration du politique
A- L'organisation étatique
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3- L'unification territoriale
3-1 La frontière
Jusqu'au XVIIIe siècle, la frontière est vue comme une
démarcation naturelle entre des puissances seigneuriales
ou également comme un territoire tampon entre les
maisons princières. Il existe un flou volontaire autour de la
notion de frontière.
La révolution française impose une conception nouvelle. La
démarcation entre les territoires se veut définitive, précise,
elle se matérialise par des postes de garde qui assurent le
contrôle des flux humains et de marchandises. La frontière
joue ainsi un rôle politique déterminant pour fixer le
principe d'une appartenance exclusive, opposition du «
nous » national au « eux ».
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4- Le loyalisme politique
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Chapitre 2 :
Le pouvoir bureaucratique
A- le modèle Weberien :
Modèle de rationalité administrative qui s'oppose aux
logiques traditionnelles et charismatiques de l'action
collective. C'est une méritocratie (système fondé sur une
compétition ouverte). Une organisation impersonnelle
fondée sur la compétence juridique des agents, un mode
de domination qui renvoie à la figure du fonctionnaire
comme idéal-type de pouvoir.
Le fonctionnaire est caractérisé par les propriétés
suivantes :
• il est personnellement libre (il obéit au devoir de sa
fonction mais il n'est pas lié absolument à un chef)
sa fonction appartient à une hiérarchie solidement
établie.
• il possède des compétences qui justifient sa position
dans la hiérarchie
• il est recruté en vertu d'un contrat fondé sur une
sélection ouverte
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1- La carrière bureaucratique
1-1 Le recrutement
Le principal souci des hommes politiques est de s'assurer
la loyauté de l'administration, de recruter des hommes
fiables et honnêtes.
- Le recrutement dans les classes supérieures :
Pendant longtemps, la seule règle de recrutement était
d'être né dans une classe supérieure qui payait le cens.
Recruter était un pouvoir discrétionnaire.
Sous la monarchie de Juillet, les fonctionnaires étaient
recrutés dans le « pays légal » (10-12000 personnes), i.e.
dans les milieux favorisés grâce aux réseaux de
connaissances. Ces jeunes gens avaient une petite
formation dans des facultés de droit pour maîtriser les
outils juridiques élémentaires.
- La démocratisation du recrutement :
1845 : projet d'une E.N.A. soutenu par Hippolyte Carnot et
Girardin
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1-2 L'avancement
Avant le pouvoir des chefs de bureau en cette matière était
discrétionnaire. La jurisprudence du Conseil d'Etat a
progressivement amené l'idée d'un arbitraire des chefs
d'administration. Le concours et les règles vont remplace
le système clientéliste.
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1- La dépendance politique
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Seconde Partie
Compétition électorale et science du vote
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Chapitre 3 :
A- La définition du marché
1- L'approche wéberienne
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1- La politisation
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1-2 L'éligibilité
Pendant longtemps elle était réduite aux plus riches et aux
plus âgés. La domination politique restait ainsi étroitement
liée à la domination sociale.
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Chapitre 4 :
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La composante organisationnelle
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Chapitre 5 :
Le métier politique
Définition du notable
L'entreprise politique vient de la fin des notables. Un
notable c'est un amateur économiquement indépendant,
qui jouit d'une disponibilité, d'une légitimité qui repose sur
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1- Le recrutement politique
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Troisième partie
Les institutions politiques
1- 1789-1875
1789 a-t-elle été un vrai départ ? Non : une continuité,
tout avait été préparé auparavant, tout ce qui avait été
généré n'a pas péri (thèse de Furet et Tocqueville).
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- absolu ;
- suspensif (2 législatures).
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La Législative.
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La convention.
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La Restauration.
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La Monarchie de juillet.
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La deuxième république.
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2- 1875-1958
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La Quatrième République.
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Un syllogisme dit :
• (majeure) le peuple est souverain ;
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Quatrième partie
La Ve République et les démocraties
modernes.
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3- Inclassable Ve République.
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C- La Ve République et la démocratie.
1- La diversité démocratique.
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Cinquième partie
La genèse de la Ve République.
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I. Le chef.
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1- Ses modalités.
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2- Sa légalité.
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Sixième partie
L'analyse stratégique de la Ve République.
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2- Esquisse d'application.
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Septième partie
Les instruments de la Domination
Présidentielle.
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2- Le recours arbitral.
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3- Le système pérennisé.
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I. Election prédominante.
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Annexe 1
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Annexe 2
Bloc de constitutionnalité :
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Lois :
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Ordonnances :
Décrets :
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Annexe 3
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Annexe 4
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La IVe République
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Le Gouvernement Debré
1958 – 1962
- « coup d’état » du 13 mai 1958
- la constitution de 1958 :
- renforcement de l’exécutif
- parlementarisme rationalisé
Référendum constitutionnel :
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Annexe 5
A- Erasme
(Desiderus Erasmus)
1469 - 1536
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B/ Machiavel
Contexte :
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Le Prince :
1) La Religion
L’adoption d’une manière d’agir en accord avec les grands
principes religieux (acceptation de la souffrance, mépris
des choses de ce monde, pardon des offenses…) conduit
certainement à l’échec politique. Pour conquérir et
conserver une principauté, il faut avoir et exercer la force,
ce qui est le contraire de la douceur évangélique.
Machiavel n’est pas pour autant antireligieux ou désireux
de détruire l’église. Il pense même que la religion peut
favoriser le bon fonctionnement de l’Etat, à condition que
le Prince utilise la religion et non pas qu’il soit contrôlé par
elle.
2) L’Unité de l’Italie
Machiavel souhaite le renforcement et l’unification de
l’Italie (c’est d’ailleurs sur ce thème que s’achève le Prince)
autour d’une personne capable de la réaliser. Il songea
d’abord au pape Julien II puis à Laurent de Médicis. Cette
unification est la finalité ultime du Prince, elle amènerait la
paix et la prospérité à toute l’Italie. Tous les moyens
doivent être employés pour y parvenir.
3) La Notion d’Etat
Machiavel est le premier auteur à avoir employé le mot
Etat dans son sens moderne : l’Etat est un cadre dans
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4) Les Principautés
Machiavel distingue deux sortes de principautés : les
principautés héréditaires et les principautés nouvelles.
C’est aux principautés nouvelles qu’il va s’intéresser. En
effet, les principautés héréditaires sont faciles à acquérir et
faciles à conserver à condition « de ne pas outrepasser
l’ordre et les mesures établies par ses prédécesseurs et de
céder à propos aux évènements…».
Les principautés nouvelles présentent un danger
d’instabilité, car le peuple peut espérer qu’un nouveau
prince sera supérieur au prédécesseur. Elles peuvent être
acquises :
- par la force (elles seront alors faciles à conserver car la
force se fait respecter)
- par la virtù (moyen noble mais qui ne donne pas de
garanties de pérennité)
- par la scélératesse (il faudra alors que le Prince utilise la
force pour se maintenir)
- par le vote du peuple (pour rester en place, le Prince
devra jouer de la rivalité entre les puissants et de l’inimitié
entre les puissants et le peuple)
Quelle que soit le type de principauté, « on ne doit jamais
laisser subsister un désordre pour éviter une guerre ».
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1) L’art militaire
Les Princes doivent « faire de l’art de la guerre leur unique
étude et leur seule occupation ; c’est là proprement la
science de ceux qui gouvernent ». Le pouvoir est toujours
le fruit de l’emploi efficace de la force. L’armée de
mercenaires présente des inconvénients (coût, fidélité
fragile) c’est pour cette raison qu’elle ne devrait constituer
qu’une force d’appoint à une armée nationale (fidèle car
elle se bat pour elle-même, moins coûteuse car il suffit
d’assurer son entretien).
2) La Ruse
Les qualités qui font louer ou blâmer les hommes ne sont
pas celles qu’ils ont réellement mais celles qu’ils paraissent
avoir. Il n’est donc pas nécessaire d’être mais seulement
de paraître. La vertu n’est pas un bien en soi, il est même
parfois dangereux de la pratiquer dans un milieu qui ne la
reconnaît pas. Il vaut mieux ne pas pratiquer la vertu
plutôt que de risquer de perdre le pouvoir.
Machiavel constate que la pauvreté est un mal, en rupture
avec le modèle traditionnel valorisant la générosité, il écrit
qu’ « un prince, pour ne pas devenir trop pauvre, pour
pouvoir défendre ses états s’ils sont attaqués, pour ne pas
surcharger ses sujets de nouveaux impôts, doit peu
craindre d’être taxé d’avarice puisque ce prétendu vice fait
la stabilité et la prospérité de son gouvernement ».
« Un prince doit évidemment désirer la réputation de
clémence, mais il doit prendre garde à l’usage qu’il en
fait », d’une manière générale, il vaut mieux qu’il soit
craint qu’aimé. Cependant, il « doit se faire craindre de
telle sorte que s’il n’est pas aimé, du moins il ne soit pas
haï ».
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3) La Propagande
Machiavel fait la théorie du gouvernement d’opinion. Le
Prince doit donner une image de lui-même qui lui assure le
soutien de la population. Il n’est pas nécessaire à un Prince
d’avoir toutes les qualités « mais il lui est indispensable de
paraître les avoir ». Les vertus que l’on aime chez les
hommes ordinaires sont peu appréciées chez les princes et
peuvent même être dangereuses. Le Prince « doit
persévérer dans le bien lorsqu’il n’y trouve aucun
inconvénient et s’en détourner lorsque les circonstances
l’exigent ».
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C/ Bossuet
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Biographie en résumé
Orateur français et évêque de Meaux (1627-1704)
«Dans l'ordre des écrivains, je ne vois personne au-dessus
de Bossuet; nul plus sûr de ses mots, plus fort de ses
verbes, plus énergique et plus délié dans tous les actes du
discours, plus hardi et plus heureux dans la syntaxe, et, en
somme, plus maître du langage, c'est-à-dire de soi-même.
Cette pleine et singulière possession qui s'étend de la
familiarité à la suprême magnificence, et depuis la parfaite
netteté articulée jusqu'aux effets les plus puissants et
retentissants de l'art, implique une conscience ou une
présence extraordinaire de l'esprit en regard de tous les
moyens et de toutes les fonctions de la parole.
Bossuet dit ce qu'il veut. Il est essentiellement volontaire,
comme le sont tous ceux que l'on nomme classiques. Il
procède par constructions, tandis que nous procédons par
accidents; il spécule sur l'attente qu'il crée tandis que les
modernes spéculent sur la surprise. Il part puissamment
du silence, anime peu à peu, enfle, élève, organise sa
phrase, qui parfois s'édifie en voûte, se soutient de
propositions latérales distribuées à merveille autour de
l'instant, se déclare et repousse ses incidentes qu'elle
surmonte pour toucher enfin à sa clé, et redescendre après
des prodiges de subordination et d'équilibre jusqu'au
terme certain et à la résolution complète de ses forces.»
Vie et œuvre
«On ne voit Bossuet que dans sa majesté souveraine, et
tel qu'il apparaît sur la toile de Rigaud. Si c'est une
banalité que de rappeler ce portrait somptueux, elle
s'excuse parce qu'elle est pour ainsi dire nécessaire: son
style, sa pompe, son éclat, ont pour toujours rempli nos
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D/ Hobbes
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La philosophie du pouvoir :
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E/ Locke
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Propriété et subjectivité.
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La puissance de l'Etat :
Conclusion :
Individualisme et utilitarisme :
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Locke bien sur, plus tard Rousseau (" Du contrat social "
1762), mais aussi Hobbes fondent la souveraineté sur le
droit naturel.
F/ Diderot
Denis Diderot
(1713-1784)
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créée mais elle n’a pas son mot à dire sur la guerre, la
politique et les finances. Et l’impératrice de se justifier
devant Diderot : « Vous, vous ne travaillez que sur le
papier qui souffre tout,… tandis que moi, pauvre
impératrice, je travaille sur la peau humaine qui est bien
autrement irritable et chatouilleuse ».
Le véritable intérêt politique de Diderot tient à une vision
corrosive de la société : dénonciation de la toute-puissance
de l’argent, athéisme, rejet des pratiques de la religion
sous leur forme conventuelle, en faveur de l’enseignement
élémentaire gratuit pour tous.
G/ Voltaire
Voltaire ( 1694-1778)
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Sur la démocratie
Dans l’article « démocratie » du Dictionnaire
Philosophique, Voltaire semble bien disposé à l’égard de
cette forme de régime, cependant il est loin de le
considérer comme un idéal. Pour lui la démocratie ne
convient qu’à un petit pays, à condition qu’il soit de
surcroît bien situé.
Sur l’aristocratie
Pour ce qui est de l’aristocratie, elle présente le risque de
multiplier les tyrans : « un despote a toujours quelques
bons moments, une assemblée de despotes n’en a
jamais ».
Sur la monarchie
Il admire le régime politique anglais dans lequel les droits
du roi, des nobles et du peuple sont clairement établis.
Mais il y a d’autres raisons pour lesquelles Voltaire aime la
monarchie :
- Selon Voltaire, seul un gouvernement monarchique
convient aux grands espaces (idée courante au XVIIIe
siècle).
- le gouvernement monarchique peut être considéré
comme un moteur du progrès matériel : la supériorité
d’une nation tient non seulement à ses armes mais aussi à
sa richesse (progrès économique lié au perfectionnement
de l’Etat comme instrument d’action : interventionnisme
économique de l’Etat)
- la monarchie apporte la paix religieuse (dans La
Henriade, Voltaire loue Henri IV d’avoir fait « fleurir le
royaume » en mettant fin aux guerres de la ligue)
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G/ Montesquieu
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Le législateur modéré
Montesquieu prône la modération du législateur : « l’esprit
de modération doit être celui du législateur ; le bien
politique comme le bien moral se trouve toujours entre
deux limites ».
Le gouvernement modéré
Montesquieu s’inscrit dans la droite ligne du libéralisme
noble dont la bête noire n’était pas l’absolutisme en soi,
mais son mode d’exercice louis-quatorzien arbitraire et
despotique.
Monarchie et despotisme
Pour Aristote, la tyrannie n’était qu’une variante de la
monarchie. Pour Montesquieu c’est un type distinct de
gouvernement, différent à la fois dans sa nature et dans
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La liberté politique
Montesquieu souligne d’abord qu’au fil de l’histoire
« chacun a appelé liberté le gouvernement qui était
conforme à ses coutumes ou à ses inclinations ». On a
souvent vu la liberté en république où « les lois paraissent
y parler plus et les exécuteurs de la loi moins », en
démocratie où « le peuple paraît à peu près faire ce qu’il
veut »… mais une telle approche, explique Montesquieu,
reviendrait à confondre « le pouvoir du peuple avec la
liberté du peuple ». En effet, « la liberté ne peut consister
qu’à pouvoir faire ce que l’on doit vouloir, et à n’être point
contraint de faire ce qu’on ne doit pas vouloir ». La liberté
c’est le pouvoir de faire tout ce que les lois permettent
mais pas plus (sinon il n’y aurait plus de liberté pour tous
les citoyens). Cette liberté politique « ne se trouve que
dans les gouvernements modérés », « mais elle n’est pas
toujours dans les Etats modérés ; elle n’y est que lorsqu’on
n’abuse pas du pouvoir ; mais c’est une expérience
éternelle que tout homme qui a du pouvoir est porté à en
abuser (cf. Loi de Thucydide) […] la vertu même a besoin
de limites. » L’existence de la liberté politique est donc
subordonnée à une certaine disposition des choses (« pour
qu’on ne puisse abuser du pouvoir, il faut que par la
disposition des choses, le pouvoir arrête le pouvoir »).
Montesquieu distingue trois sortes de pouvoirs présents
dans chaque Etat : « la puissance législative, la puissance
exécutrice des choses qui dépendent du droit des gens, et
la puissance exécutrice de celles qui dépendent du droit
civil ». Et pour que la liberté politique soit garantie il faut
que ses trois pouvoirs soient exercés par des personnes
différentes : « Tout serait perdu si le même homme, ou le
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Conclusion
Sans oser croire possible en France un aussi beau système
qu’en Angleterre, Montesquieu a souhaité pour sa patrie un
minimum de distribution des puissances : une noblesse
héréditaire, un monarque par elle balancé et équilibré, à la
fois soutenu et contenu par elle, une monarchie réglée par
des lois fixes (donc indépendantes de la volonté
éventuellement capricieuse du souverain), un
gouvernement modéré (qui ne risquerait pas de verser
dans une des deux extrémités tant redoutées par
Montesquieu : l’Etat despotique et l’Etat populaire).
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H/ Rousseau
Le Contrat Social
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3) Les Lois
C’est grâce à la loi que les hommes échappent à l’arbitraire
et qu’ils ne sont soumis à aucun maître puisqu’en s’y
conformant ils n’obéissent qu’à eux-mêmes. Mais
Rousseau n’envisage pas une législation en perpétuelle
mutation, au contraire, Rousseau estime que l’initiative de
la loi accordée à chaque citoyen a causé la perte d’Athènes
et que c’est la « grande antiquité des lois qui les rend
saintes et vénérables». Pour être bien gouverné, l’Etat n’a
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