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GESTION DE
L'ENERGIE
INTRODUCTION _____________________________________________________
Les enjeux énergétiques du secteur du bâtiment sont très importants, à plusieurs titres :
- Les secteurs résidentiel et tertiaire sont les premiers consommateurs d'énergie finale en France
avec 775,3 TWh, soit 46 % de la consommation totale. Les émissions de gaz à effet de serre
correspondantes sont évaluées à 119 millions de tonnes de CO2, soit environ 25 % des
émissions totales.
- La consommation finale du secteur tertiaire, avec 214,1 TWh, pour sa part, connaît un
accroissement de plus de 25 % en 15 ans, dû essentiellement à la multiplication des usages
spécifiques de l'électricité, sous forme de bureautique et d'éclairage notamment.
- Pour ce qui concerne les énergies renouvelables, la nouvelle Directive Européenne sur
l'électricité d'origine renouvelable engage la France à ce que sa consommation d'électricité à
horizon 2010 soit d'origine renouvelable à hauteur de 21 % contre 15 % aujourd'hui, et ce, dans
un contexte de croissance de cette consommation électrique.
- Le Plan Climat 2004, qui poursuit et renforce les ambitions du Programme National de Lutte
contre le Changement Climatique, se place dans la perspective d'un objectif de réduction des
émissions de gaz à effet de serre d’un facteur 4 à 5 à l'horizon 2050.
[source : ADEME, 2004]
Dans cette cible de QEB on considère la consommation d'énergie durant la phase d'exploitation. Le
contenu énergétique des matériaux et produits (l'énergie nécessaire à leur fabrication, etc…) relève
de la cible de QEB n°02 : Choix intégré des produits, systèmes et procédés de construction.
L'utilisation de l'énergie tout au long du cycle de vie du bâtiment, et particulièrement lors de la
phase d'exploitation, pose schématiquement deux grands types de problèmes environnementaux :
l'épuisement des ressources énergétiques non renouvelables ;
la pollution atmosphérique et le changement climatique, ainsi que la production de déchets
radioactifs.
Les choix architecturaux de départ conditionnent fortement les consommations d’énergie pour le
chauffage des locaux en hiver et pour leur rafraîchissement en été. La recherche d’un bon
compromis entre hiver et été est nécessaire.
BASE
PERFORMANT
TRES
PERFORMANT
Important :
• Pour les bâtiments ou parties de bâtiments ayant l’obligation de respecter la RT2000, cette cible
n°04 doit obligatoirement être atteinte à un niveau PERFORMANT ou TRES PERFORMANT.
• Dans les autres cas, on pourra se contenter des exigences du niveau BASE.
(1)
4.1.1. Limiter les Coefficient Ubat calculé selon la RT Ubat < Ubatref
2 P
déperditions par les parois 2000 (W/m .K)
Expression de la valeur absolue de Ubat
4.1.2. Améliorer l’aptitude
Conception bioclimatique du
de l'enveloppe du
bâtiment de façon à optimiser les Dispositions justifiées et satisfaisantes P
bâtiment à réduire les (2)
besoins de chauffage
besoins de chauffage
Une partie des solutions passives
4.1.3. Améliorer l’aptitude potentiellement intéressantes est choisie P
du bâtiment à réduire par Conception passive de l’enveloppe / mise en œuvre
des moyens passifs les et de la structure tenant compte des Une étude approfondie a été faite et la
(3)
besoins de opportunités du site
plupart des solutions recommandées ont
rafraîchissement TP
été appliquées, en recherchant un
optimum entre l’hiver et l’été
4.1.4. Améliorer l’aptitude
Conception des parties vitrées de
du bâtiment à réduire les
l’enveloppe et choix architecturaux Dispositions justifiées et satisfaisantes TP
besoins d’éclairage (4)
intérieurs
artificiel
(1) Nous n’avons pas retenu de seuil en valeur absolue. Contraindre à un Ubat faible, exprimé en valeur absolue, pénalise les
bâtiments fortement vitrés et également les bâtiments compacts.
(2) Exemples de dispositions :
- dimensionnement et orientation des parties vitrées de façon à profiter des apports solaires en hiver
- murs capteurs
- parties semi-enterrées
- protection contre les vents froids dominants
- solutions passives de préchauffage de l’air neuf
- autres solutions solaires passives
- solutions architecturales permettant de récupérer aux mieux les apports internes
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PREOCCUPATIONS
SOUS-CIBLE
4.1.1 4.1.2 4.1.3 4.1.4
4.1 B P TP B P TP B P TP B P TP
TP
C ≤ Cref
Consommation d’énergie primaire B
+ Expression de la valeur absolue de C
pour le chauffage, l’ECS, la + Note de calcul justificative
ventilation et l’éclairage.
C ≤ 0,92 x Cref
2 méthodes de calcul sont possibles ou performance équivalente en utilisant
pour les niveaux P et TP : une autre méthode P
4.2.1. Réduire la - soit celle de la RT2000, à l’aide des + Expression de la valeur absolue de C
consommation d’énergie coefficients C et Cref de chaque + Note de calcul justificative
primaire due au bâtiment ;
chauffage, l’ECS, la C ≤ 0,92 x Cref
ventilation et l’éclairage - soit une autre méthode existante et ou performance équivalente en utilisant
(1)
reconnue ; une autre méthode
Le résultat s’exprime en + Expression de la valeur absolue de C
kilowattheures d’énergie primaire par + Note de calcul justificative TP
2
an, ramenés au m de surface dans
2 (2)
œuvre (kWh-ep / m SDO.an) + Consommation pour l’éclairage inférieure
de 30% à la valeur de référence de la
(3)
RT2000
(1) Citer la méthode de calcul / simulation choisie et décrire ses principales caractéristiques. Expliquer les raisons qui ont conduit à
utiliser une méthode alternative à la RT2000 et décrire les hypothèses spécifiques au cas étudié. Justifier les calculs par une note.
(2) Si le ratio par m2 de SDO (surface dans œuvre) ne s’avère pas pertinent pour un bâtiment, utiliser une autre unité, par exemple le
m3.
(3) Pour cette exigence complémentaire relative à l’éclairage, le calcul des consommations est à effectuer en utilisant les règles ThC,
mais sans appliquer la limitation prévue au §13.5 de ces règles. A titre illustratif, cette exigence correspond, pour des bureaux ou
des salles de classe, aux valeurs suivantes (exprimées en kWh d’énergie finale par m2 de surface utile) :
(4) La puissance de froid effectivement fournie par la machine frigorifique pour alimenter les bureaux, les salles de réunion et les
circulations doit être au maximum de 80 W/m2 pour l’ensemble des locaux traités. Cette valeur inclut le foisonnement (dû à la
demande de froid qui n’est pas maximale dans tous les locaux à la fois), la déshumidification, le rendement de distribution. La
surface à considérer pour calculer le ratio comprend les bureaux, les salles de réunion et les circulations, lorsque ces locaux sont
traités. Sont exclus du calcul : amphithéâtres, salles de conférence, salle de restauration, locaux à usage spécifique, locaux
techniques. Le ratio proposé tend à favoriser une bonne conception architecturale, à éviter un surdimensionnement des machines
frigorifiques, à améliorer les rendements, et à obliger à une gestion plus rigoureuse de la demande de froid entre les différents
locaux. Cette exigence complémentaire est une mesure transitoire en attendant la parution de la RT2005 et des méthodes de calcul
associées.
(5) Indiquer la méthode de calcul / simulation choisie, dans l’attente d’une méthode officielle. Décrire les principales hypothèses et
scénarios. Montrer en quoi les dispositions constructives et les choix techniques (équipement, gestion) propres à l’opération
contribuent à réduire les consommations d’énergie primaire.
(6) L’étude de faisabilité indiquera les temps de retour sur investissement, intégrant les possibles subventions. Le maître d’ouvrage
pourra se fixer un temps de retour maximal acceptable (10 ou 15 ans par exemple), au regard du coût global de l’ensemble du
projet.
(7) S’il s’avère qu’aucune filière locale d’énergie renouvelable ne peut être exploitée, produire une note justificative démontrant
l’impossibilité (technique, environnementale, économique, ou administrative) d’y avoir recours.
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PREOCCUPATIONS
SOUS-CIBLE
4.2.1 4.2.2 4.2.3
4.2 B P TP B P TP B P TP
TP
(1) Ce sont des valeurs par défaut. D’autres valeurs peuvent être utilisées, moyennant justification.
(2) Le bois, par le fait qu’il libère lors de sa combustion le carbone qu’il a stocké durant sa croissance, se traduit par
un bilan nul.
(3) La valeur « Electricité (année) » est à utiliser pour les usages ayant lieu pendant toute l’année ou en été, la
valeur « Electricité (usage moyen chauffage) » est à utiliser pour les usages concentrés sur la période de
chauffage, la valeur « Electricité (marginal hiver) » est présente à titre informatif et n’intervient pas dans les
calculs.
(1) Ce sont des valeurs par défaut. D’autres valeurs peuvent être utilisées, moyennant justification.
(2) Il s’agit d’un taux d’émission moyen, celui-ci variant avec la teneur en soufre du combustible.
(3) La valeur « Electricité (année) » est à utiliser pour les usages ayant lieu pendant toute l’année ou en été, la valeur
« Electricité (usage moyen chauffage) » est à utiliser pour les usages concentrés sur la période de chauffage, la
valeur « Electricité (marginal hiver) » est présente à titre informatif et n’intervient pas dans les calculs.
(4) Source : EDF
(5) Estimation CSTB
(6) A valider par EDF
(7) Source : TRIBU
Les émissions acidifiantes sont conditionnées non seulement par le choix du combustible, mais
aussi par le choix du brûleur et du mode de gestion de la chaudière. Par exemple, le fait d’avoir des
chaudières équipées de brûleurs bas-NOx et/ou modulants est à valoriser à ce niveau.
(1) Ce sont des valeurs par défaut. D’autres valeurs peuvent être utilisées, moyennant justification.
(1) Cette exigence est valable pour une plage de DJU (degré jour unifié) comprise entre 2500 et 3000. Elle doit être
augmentée de 0,5 kg par centaine de DJU supérieure à 3000, et réduite de 0,5 kg par centaine de DJU inférieure
à 2500. En phase de conception, cette exigence s’applique bien sûr à la solution énergétique finalement retenue
pour le projet.
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PREOCCUPATIONS
SOUS-CIBLE
4.3.1 4.3.2 4.3.3
4.3 B P TP B P TP B P TP
Note : du fait d’un manque de recul pour fixer des seuils quantitatifs pour les préoccupations 4.3.1, 4.3.2 et
4.3.3, le niveau Très Performant de la sous-cible 4.3 n’est pas défini dans ce millésime.