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GESTION DE
L'ENERGIE

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Référentiel technique de certification "Bâtiments Tertiaires - Démarche HQE "
Bureau et Enseignement - Partie III : QEB
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INTRODUCTION _____________________________________________________
Les enjeux énergétiques du secteur du bâtiment sont très importants, à plusieurs titres :
- Les secteurs résidentiel et tertiaire sont les premiers consommateurs d'énergie finale en France
avec 775,3 TWh, soit 46 % de la consommation totale. Les émissions de gaz à effet de serre
correspondantes sont évaluées à 119 millions de tonnes de CO2, soit environ 25 % des
émissions totales.
- La consommation finale du secteur tertiaire, avec 214,1 TWh, pour sa part, connaît un
accroissement de plus de 25 % en 15 ans, dû essentiellement à la multiplication des usages
spécifiques de l'électricité, sous forme de bureautique et d'éclairage notamment.
- Pour ce qui concerne les énergies renouvelables, la nouvelle Directive Européenne sur
l'électricité d'origine renouvelable engage la France à ce que sa consommation d'électricité à
horizon 2010 soit d'origine renouvelable à hauteur de 21 % contre 15 % aujourd'hui, et ce, dans
un contexte de croissance de cette consommation électrique.
- Le Plan Climat 2004, qui poursuit et renforce les ambitions du Programme National de Lutte
contre le Changement Climatique, se place dans la perspective d'un objectif de réduction des
émissions de gaz à effet de serre d’un facteur 4 à 5 à l'horizon 2050.
[source : ADEME, 2004]

Dans cette cible de QEB on considère la consommation d'énergie durant la phase d'exploitation. Le
contenu énergétique des matériaux et produits (l'énergie nécessaire à leur fabrication, etc…) relève
de la cible de QEB n°02 : Choix intégré des produits, systèmes et procédés de construction.
L'utilisation de l'énergie tout au long du cycle de vie du bâtiment, et particulièrement lors de la
phase d'exploitation, pose schématiquement deux grands types de problèmes environnementaux :
ƒ l'épuisement des ressources énergétiques non renouvelables ;
ƒ la pollution atmosphérique et le changement climatique, ainsi que la production de déchets
radioactifs.
Les choix architecturaux de départ conditionnent fortement les consommations d’énergie pour le
chauffage des locaux en hiver et pour leur rafraîchissement en été. La recherche d’un bon
compromis entre hiver et été est nécessaire.

En conséquence, cette cible se structure en trois ensembles de préoccupations :


Choix architecturaux visant à optimiser les consommations d’énergie
Réduction de la consommation d'énergie primaire et recours aux énergies renouvelables
Maîtrise des pollutions

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EVALUATION DE LA CIBLE 04_________________________________________


SOUS-CIBLES
CIBLE 04 4.1 4.2 4.3
B P TP B P TP B P TP

BASE

PERFORMANT

TRES
PERFORMANT

Important :
• Pour les bâtiments ou parties de bâtiments ayant l’obligation de respecter la RT2000, cette cible
n°04 doit obligatoirement être atteinte à un niveau PERFORMANT ou TRES PERFORMANT.
• Dans les autres cas, on pourra se contenter des exigences du niveau BASE.

INTERACTIONS AVEC LES AUTRES CIBLES _____________________________


• Cible 01 "Relation du bâtiment avec son environnement immédiat"
Utilisation du solaire passif, faisabilité du recours à des énergies renouvelables locales
• Cible 02 "Choix intégré des produits, systèmes et procédés de construction"
Performances énergétiques des produits ;
• Cible 07 "Maintenance – Pérennité des performances environnementales"
Les dispositions prises en matière de gestion de l'énergie conditionnent le niveau de complexité des équipements à
mettre en œuvre pour assurer le suivi de cette gestion et la pérennité des performances ;
• Cible 08 "Confort hygrothermique"
Répercussions des choix faits pour assurer le confort des usagers sur les consommations énergétiques ;
• Cible 10 "Confort visuel"
Répercussions des choix faits pour assurer le confort des usagers sur les consommations énergétiques ;
• Cible 11 "Confort olfactif"
Répercussions énergétiques de l’efficacité de la ventilation pour assurer le confort olfactif;
• Cible 13 "Qualité sanitaire de l’air"
Répercussions énergétiques de l’efficacité de la ventilation pour assurer la qualité d’air intérieur.

INTERACTIONS AVEC LE SMO _________________________________________


y Etude de faisabilité sur le recours à des énergies renouvelables. Voir Annexe A, § A.1 Analyse
du site.
y Justification du respect de la RT2000 (pour les bâtiments ou parties de bâtiments soumis à la
RT2000).

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REFERENCES COMPLEMENTAIRES ___________________________________


[[A
A]] RT2000 : Décret n°2000-1153 du 29 novembre 2000 relatif aux caractéristiques thermiques
des constructions ; Arrêté du 29 novembre 2000 relatif aux caractéristiques thermiques des
bâtiments nouveaux et des parties nouvelles de bâtiments ; Autres textes et méthodes de
calcul relatifs à la RT2000.
[[B
B]] Norme NF P01-010 « Qualité environnementale des produits de construction - Déclaration
environnementale et sanitaire des produits de construction » (à paraître fin 2004)
[[C
C]] Projet de norme PrNF P01-020-1 « Qualité environnementale des bâtiments – Partie 1 :
Cadre méthodologique pour la description et la caractérisation des performances
environnementales et sanitaires des bâtiments », AFNOR, septembre 2004 (projet de norme
homologuée à paraître fin 2004)
[[D
D]] ADEME. Qualité environnementale des bâtiments - Manuel à l'usage de la maîtrise
d'ouvrage et des acteurs du bâtiment. Avril 2002

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04.1. CONCEPTION ARCHITECTURALE VISANT À OPTIMISER LES


CONSOMMATIONS D’ENERGIE
La bonne conception de l'enveloppe et de la structure du bâtiment contribue à réduire les besoins
en énergie du bâtiment, principalement pour le chauffage, le refroidissement et l'éclairage. De plus,
l'aptitude de l'enveloppe et de la structure du bâtiment à réduire les besoins en énergie peut
s'évaluer en phase amont de conception, une fois le parti architectural choisi (volumétrie,
compacité, taille et orientation des baies, type de protections solaires, choix constructifs et inertie
thermique). Les efforts faits sur l’enveloppe sont importants à évaluer en tant que tels, car pérennes
(plusieurs dizaines d’années pour la plupart).
On s'intéressa à trois postes de consommation : chauffage, rafraîchissement/refroidissement,
éclairage. Ce qui montre que les préoccupations concernent à la fois la thermique d'hiver et la
thermique d'été. En fonction du climat local, on accordera une importance plus ou moins grande à
l'un ou l'autre de ces postes, afin de tenir compte des ordres de grandeur respectifs. La présence
du poste éclairage se justifie par le fait que dans les bâtiments tertiaires, ce poste n'est pas du tout
négligeable et est conditionné entre autres par les choix architecturaux d'enveloppe.
La difficulté consiste à trouver un bon compromis entre ces trois postes et à intégrer les contraintes
propres à chaque saison.
Les interactions avec les cibles de QEB n°01 « Relation du bâtiment avec son environnement
immédiat », n°02 « Choix intégré des produits, systèmes et procédés de construction », n°10 :
« Confort visuel » et n°08 « Confort hygrothermique », sont particulièrement marquantes.

Préoccupation Caractéristique Critère Niveau

(1)
4.1.1. Limiter les Coefficient Ubat calculé selon la RT Ubat < Ubatref
2 P
déperditions par les parois 2000 (W/m .K)
Expression de la valeur absolue de Ubat
4.1.2. Améliorer l’aptitude
Conception bioclimatique du
de l'enveloppe du
bâtiment de façon à optimiser les Dispositions justifiées et satisfaisantes P
bâtiment à réduire les (2)
besoins de chauffage
besoins de chauffage
Une partie des solutions passives
4.1.3. Améliorer l’aptitude potentiellement intéressantes est choisie P
du bâtiment à réduire par Conception passive de l’enveloppe / mise en œuvre
des moyens passifs les et de la structure tenant compte des Une étude approfondie a été faite et la
(3)
besoins de opportunités du site
plupart des solutions recommandées ont
rafraîchissement TP
été appliquées, en recherchant un
optimum entre l’hiver et l’été
4.1.4. Améliorer l’aptitude
Conception des parties vitrées de
du bâtiment à réduire les
l’enveloppe et choix architecturaux Dispositions justifiées et satisfaisantes TP
besoins d’éclairage (4)
intérieurs
artificiel

(1) Nous n’avons pas retenu de seuil en valeur absolue. Contraindre à un Ubat faible, exprimé en valeur absolue, pénalise les
bâtiments fortement vitrés et également les bâtiments compacts.
(2) Exemples de dispositions :
- dimensionnement et orientation des parties vitrées de façon à profiter des apports solaires en hiver
- murs capteurs
- parties semi-enterrées
- protection contre les vents froids dominants
- solutions passives de préchauffage de l’air neuf
- autres solutions solaires passives
- solutions architecturales permettant de récupérer aux mieux les apports internes

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(3) Exemples de dispositions :
- forte isolation des parois et en particulier des toitures
- inertie thermique forte, notamment au niveau des planchers et refends, en limitant les doublages ou parements intérieurs venant
« masquer » cette inertie (faux-plafond par ex.)
- isolation thermique extérieure
- protections solaires efficaces (extérieures et mobiles, voire automatisées) y compris dans les atriums et circulations
- protections solaires de type « casquette » au sud, fixes ou non
- éviter parois vitrées à l’ouest exposées au bruit
- couleur claire pour les façades exposées au soleil et pour la toiture
- ventilation utilisant de l’air rafraîchi de façon passive (puits canadien par ex.)
- emplacement des prises d’air neuf dans les espaces extérieurs les plus frais
- toiture ventilée
- autres solutions passives de ventilation (passage de l’air entre deux dalles ou à l’intérieur d’une dalle, surventilation nocturne,
ventilation traversante, exploitation des vents dominants, circulation d’air inversée par rapport à l’hiver vis-à-vis de certains espaces
tampons)
- toiture végétalisée, écrans végétaux en façade
- exploitation de l’inertie du sol, de la pente du terrain, de la végétation et de l’eau éventuellement présentes sur le site
(4) Exemples de dispositions :
- éclairage naturel abondant dans les locaux de travail et les circulations, assurant un taux élevé de couverture des besoins
d’éclairage par l’éclairage naturel
- exploitation de l’orientation nord
- emploi de couleurs claires pour les revêtements intérieurs
- travail particulier des fonds de pièce
- puits de lumière, éclairage zénithal, en veillant à limiter le rayonnement direct
- second jour pour les pièces profondes
- utilisation « d’étagères à lumière » permettant d’augmenter l’éclairement naturel en fond de pièce
- vitrage des parties hautes des façades
- lumière naturelle dans les ascenseurs
- protection contre l’éblouissement extérieur ou le rayonnement solaire direct perturbant le moins possible l’éclairement naturel
(protections solaires modulables par ex.)

NB : ces listes d’exemples ne sont pas exhaustives.

EVVAALLUUAATTIIOONN
PREOCCUPATIONS
SOUS-CIBLE
4.1.1 4.1.2 4.1.3 4.1.4

4.1 B P TP B P TP B P TP B P TP

TP

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04.2. REDUCTION DE LA CONSOMMATION D'ENERGIE PRIMAIRE ET


RECOURS AUX ENERGIES RENOUVELABLES
Consommation d’énergie primaire
La consommation d'énergie est censée couvrir les principaux postes énergétiques, en hiver et en
été. Cette consommation globale est traduite en énergie primaire, de façon à refléter le prélèvement
de ressources énergétiques (principalement des combustibles non renouvelables), que la
production d'énergie ait lieu localement ou à distance (cas de l'électricité de réseau).
Cette consommation, exprimée en énergie primaire (on s’appuie par défaut sur le Coefficient C de
la RT2000) représente l'indicateur global de la préoccupation sous-jacente à cette sous-cible de
QEB. De plus, les exigences et dispositions de la réglementation thermique RT2000 doivent être
impérativement satisfaites (le maître d’ouvrage doit en fournir la justification, à travers par exemple
une mission thermique spécifique à confier au contrôleur technique).
Dans le présent millésime du référentiel technique de certification, les exigences s’expriment en
référence au coefficient Cref de la RT2000, et s’accompagnent d’une expression en valeur absolue.
Le niveau Performant correspond à une réduction de 8% par rapport au Cref. Compte tenu qu’une
réduction sensiblement plus forte (-15%) est difficilement atteignable par les professionnels dans
les conditions technico-économiques du moment, nous avons préféré, pour le niveau Très
Performant, ne pas aller plus loin qu’une réduction de 8%, mais imposer des exigences
supplémentaires en matière de consommation d’éclairage (réduction de 30% par rapport à la
référence de la RT2000) et, pour les locaux climatisés, de puissance de froid maximale fournie par
l’installation. En outre, le calcul des consommations d’énergie primaire pour la climatisation est
demandé.
Compte tenu qu’actuellement la méthode de calcul du coefficient C incluse dans la RT2000
présente un certain nombre de simplifications et ne valorise pas correctement certains choix
techniques, il est proposé, dans le cadre du recours au « principe d’équivalence », d’utiliser une
autre méthode de calcul des consommations (par exemple un code de simulation), si elle s’avère
plus précise et plus valorisante par rapport aux choix techniques et aux innovations du projet
considéré. Les concepteurs devront justifier leurs calculs de consommations. Dans le cas du
recours au principe d’équivalence, un expert du CSTB statuera sur le niveau de performance.
Dans un proche avenir (2005-2006), compte tenu de l’évolution du contexte réglementaire français
(RT2005) étroitement liée à la transposition de la Directive européenne sur la performance
énergétique des bâtiments, on aura recours à un indicateur de consommation plus complet
(incluant le poste climatisation) et plus représentatif de la réalité (valorisation de solutions
performantes, consommations plus réalistes).
Les exigences de ce premier millésime constituent des mesures transitoires en attendant que les
éléments de la RT2005 soient prêts. Entre autres, la RT2005 permettra d’inclure les
consommations liées à la climatisation, et d’avoir des seuils maximum de consommation (exprimés
en valeur absolue). Les méthodes de calcul du C et les seuils n’étant pas encore établis, il a été
jugé prématuré d’introduire des seuils absolus dans les critères d’évaluation. Cependant, ce
premier millésime anticipe sur certains aspects l’esprit de la RT2005 : conception bioclimatique (voir
sous-cible 4.1), calcul des consommations liées au rafraîchissement, étude systématique
d’exploitation des énergies renouvelables disponibles, condition de confort à satisfaire avant
d’envisager la climatisation (ce dernier point est traité dans la cible n°08).
Le présent référentiel technique sera révisé dès lors que les dispositions de la RT2005 seront
connues, sachant qu’il est dans les principes de la démarche HQE® de faire mieux que la
réglementation en cours. Ce qui signifie que les exigences de la certification iront plus loin que
celles de la RT2005 au niveau des consommations (de l’ordre de 8%). Le secteur du tertiaire doit
donc se préparer dès maintenant à absorber la sévérisation de la RT2000, tant sur le plan
architectural que technique.

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Recours aux énergies renouvelables locales
Le recours aux énergies renouvelables de tous types se mesure indirectement via les
consommations qui viennent en déduction dans le calcul de la consommation d'énergie primaire
non renouvelable. Mais la méthode de calcul du coefficient C ne reflète pas exactement l’énergie
primaire non renouvelable.
Il a été jugé important de valoriser les opérations pour lesquelles le maître d'ouvrage a fait un
véritable choix de recourir aux énergies renouvelables, c'est-à-dire qu'il a opté pour des énergies
renouvelables disponibles localement : eau chaude sanitaire et/ou chauffage à partir de panneaux
solaires thermiques, électricité à partir de panneaux solaires photovoltaïques, raccordement à un
chauffage urbain ayant pour origine une part significative d’énergies renouvelables, chaufferie bois
lorsque cette ressource est disponible localement, pompe à chaleur, etc.
Le référentiel du SMO, dans l’annexe A, demande qu’une étude de faisabilité soit réalisée, en
termes techniques, environnementaux, et économiques, analysant les opportunités du contexte
quant à l'exploitation d'énergies renouvelables. Il a été jugé important que le niveau Très
Performant impose au maître d'ouvrage d'exploiter la filière renouvelable dès lors qu'elle a été
identifiée comme techniquement et environnementalement exploitable à l'issue de cette étude de
faisabilité, moyennant un temps de retour sur investissement acceptable. Le non recours à une
énergie renouvelable devra être dûment justifié (voir note 7 après le tableau) ; ce point fera l’objet
d’un « point de vigilance » et sera régulièrement examiné par le CSTB et par le Comité particulier
d’application de la certification.

Préoccupation Caractéristique Critère Niveau

C ≤ Cref
Consommation d’énergie primaire B
+ Expression de la valeur absolue de C
pour le chauffage, l’ECS, la + Note de calcul justificative
ventilation et l’éclairage.
C ≤ 0,92 x Cref
2 méthodes de calcul sont possibles ou performance équivalente en utilisant
pour les niveaux P et TP : une autre méthode P
4.2.1. Réduire la - soit celle de la RT2000, à l’aide des + Expression de la valeur absolue de C
consommation d’énergie coefficients C et Cref de chaque + Note de calcul justificative
primaire due au bâtiment ;
chauffage, l’ECS, la C ≤ 0,92 x Cref
ventilation et l’éclairage - soit une autre méthode existante et ou performance équivalente en utilisant
(1)
reconnue ; une autre méthode
Le résultat s’exprime en + Expression de la valeur absolue de C
kilowattheures d’énergie primaire par + Note de calcul justificative TP
2
an, ramenés au m de surface dans
2 (2)
œuvre (kWh-ep / m SDO.an) + Consommation pour l’éclairage inférieure
de 30% à la valeur de référence de la
(3)
RT2000

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Préoccupation Caractéristique Critère Niveau

Calcul des consommations dues au


refroidissement, pour l’ensemble de
Dans le cas de bâtiments climatisés l’opération P
(refroidissement actif régulé) : + Expression en valeur absolue
+ Note justificative
4.2.2. Connaître et - Consommation d’énergie primaire Calcul des consommations dues au
2
réduire la consommation liée au refroidissement (kWh-ep / m refroidissement, pour l’ensemble de
d’énergie primaire due SDO.an) calculée à l’aide d’une l’opération
(5)
au refroidissement méthode existante et reconnue + Expression en valeur absolue
- Puissance de froid fournie (W/m2) + Note justificative TP
+ Puissance de froid fournie par la machine
frigorifique aux bureaux, salles de réunion et
2 (4)
circulations ≤ 80 W/m

Exploitation d’une ou plusieurs filières


(7)
Exploitation des filières locales locales d’énergies renouvelables
4.2.3. Utiliser des d'énergies renouvelables identifiées
+
énergies renouvelables comme techniquement et TP
locales environnementalement exploitables Expression du (des) pourcentage(s) de
(6)
par l’étude de faisabilité (cf. SMO) couverture des besoins par les énergies
renouvelables, par poste énergétique.

(1) Citer la méthode de calcul / simulation choisie et décrire ses principales caractéristiques. Expliquer les raisons qui ont conduit à
utiliser une méthode alternative à la RT2000 et décrire les hypothèses spécifiques au cas étudié. Justifier les calculs par une note.

(2) Si le ratio par m2 de SDO (surface dans œuvre) ne s’avère pas pertinent pour un bâtiment, utiliser une autre unité, par exemple le
m3.

(3) Pour cette exigence complémentaire relative à l’éclairage, le calcul des consommations est à effectuer en utilisant les règles ThC,
mais sans appliquer la limitation prévue au §13.5 de ces règles. A titre illustratif, cette exigence correspond, pour des bureaux ou
des salles de classe, aux valeurs suivantes (exprimées en kWh d’énergie finale par m2 de surface utile) :

Zone climatique Bureaux Salles de classe


H1 14 9
H2 12 8
H3 8 6

(4) La puissance de froid effectivement fournie par la machine frigorifique pour alimenter les bureaux, les salles de réunion et les
circulations doit être au maximum de 80 W/m2 pour l’ensemble des locaux traités. Cette valeur inclut le foisonnement (dû à la
demande de froid qui n’est pas maximale dans tous les locaux à la fois), la déshumidification, le rendement de distribution. La
surface à considérer pour calculer le ratio comprend les bureaux, les salles de réunion et les circulations, lorsque ces locaux sont
traités. Sont exclus du calcul : amphithéâtres, salles de conférence, salle de restauration, locaux à usage spécifique, locaux
techniques. Le ratio proposé tend à favoriser une bonne conception architecturale, à éviter un surdimensionnement des machines
frigorifiques, à améliorer les rendements, et à obliger à une gestion plus rigoureuse de la demande de froid entre les différents
locaux. Cette exigence complémentaire est une mesure transitoire en attendant la parution de la RT2005 et des méthodes de calcul
associées.

(5) Indiquer la méthode de calcul / simulation choisie, dans l’attente d’une méthode officielle. Décrire les principales hypothèses et
scénarios. Montrer en quoi les dispositions constructives et les choix techniques (équipement, gestion) propres à l’opération
contribuent à réduire les consommations d’énergie primaire.

(6) L’étude de faisabilité indiquera les temps de retour sur investissement, intégrant les possibles subventions. Le maître d’ouvrage
pourra se fixer un temps de retour maximal acceptable (10 ou 15 ans par exemple), au regard du coût global de l’ensemble du
projet.

(7) S’il s’avère qu’aucune filière locale d’énergie renouvelable ne peut être exploitée, produire une note justificative démontrant
l’impossibilité (technique, environnementale, économique, ou administrative) d’y avoir recours.

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EVVAALLUUAATTIIOONN
PREOCCUPATIONS
SOUS-CIBLE
4.2.1 4.2.2 4.2.3
4.2 B P TP B P TP B P TP

TP

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04.3. MAITRISE DES POLLUTIONS GENEREES PAR LA CONSOMMATION


D’ENERGIE
Les problématiques des pollutions liées aux consommations énergétiques du bâtiment sont trop
différentes pour que l'on puisse définir comme précédemment un indicateur global.
Les préoccupations concernées sont les suivantes :
• combattre l'accroissement de l'effet de serre, et par là le changement climatique ;
• limiter les pluies acides ;
• limiter la production de déchets radioactifs.
Cela suppose de faire des hypothèses sur le "mix" électrique, qui peut être différent pour les usages
non saisonniers et pour les usages hivernaux mobilisant des centrales thermiques classiques
(pointe d'hiver due au chauffage électrique).
Dans cette sous-cible, les unités des indicateurs associés aux critères définis ont été choisies en
cohérence avec les normes NF P01-010 et PrNF P01-020 (à paraître fin 2004).
La plupart des facteurs de conversion utiles aux calculs sont issus du guide sur la qualité
environnementale des bâtiments publié par l’ADEME en 2002 [D]. Ce sont des valeurs par défaut,
ne couvrant pas tous les cas.
D’autres facteurs peuvent être utilisés sur justifications, notamment pour les réseaux de chaleur
locaux, les systèmes de cogénération, etc. Les fournisseurs d’énergie pourront proposer des
valeurs actualisées, si possible validées par un organisme indépendant ou institutionnel ; ces
valeurs seront consignées par le CSTB et serviront de base pour établir le prochain millésime.
Les facteurs de conversion sont à appliquer aux consommations d’énergie finale. Les postes
énergétiques à considérer pour le calcul sont les suivants : chauffage, ECS, ventilation, éclairage,
climatisation (c’est-à-dire les postes déjà considérés en 4.2.1 et 4.2.2). Les émissions ou déchets
sont ensuite à rapporter à une unité fonctionnelle, qui est le m2 SDO (surface dans œuvre), déjà
utilisé plus haut pour l’expression des consommations d’énergie primaire.
Il est demandé de faire les calculs d’émissions et de déchets pour différentes variantes
énergétiques envisageables pour le projet (au moins deux), définies d’un commun accord entre
maîtrise d’ouvrage et maîtrise d’œuvre.
Il est à noter qu’un fascicule de documentation (FD P 01-015) est en préparation à l’AFNOR, qui
traitera des analyses de cycle de vie des filières énergétiques. On pourra s’y référer utilement
(sortie prévue fin 2004 ou début 2005).

Contribution au phénomène d'effet de serre


Dans certains cas, l’indicateur choisi pour représenter cet impact traduit de façon agrégée
l’émission de plusieurs gaz à effet de serre : CO2, CH4, N2O, etc. et s’exprime en quantité de "CO2
équivalent" (kg CO2eq/Unité fonctionnelle), indicateur qui est aussi connu sous le nom de GWP
(Global Warming Potential). En pratique, dans le domaine du bâtiment, le CO2 et le CH4 suffisent à
donner une évaluation correcte. Dans ce premier millésime, on se limitera aux émissions de CO2.
Un seuil est introduit pour les émissions de CO2. Lors du prochain millésime, ce seuil sera affiné, en
cohérence avec la RT2005.
Suivent les facteurs d'émission de CO2 des principales filières énergétiques, tirés pour la plupart du
guide publié par l’ADEME [D] :

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Facteurs d’émissions des kg CO2 /kWh (kWh


(1)
combustibles en CO2 d’énergie finale)
Charbon 0,342
Fioul lourd 0,281
Fioul domestique 0,270
Gaz naturel 0.205
(2)
Bois 0
(3)
Electricité (année) 0,09
(3)
Electricité (marginal hiver) 0,557
(3)
Electricité (usage moyen chauffage) 0,224

(1) Ce sont des valeurs par défaut. D’autres valeurs peuvent être utilisées, moyennant justification.
(2) Le bois, par le fait qu’il libère lors de sa combustion le carbone qu’il a stocké durant sa croissance, se traduit par
un bilan nul.
(3) La valeur « Electricité (année) » est à utiliser pour les usages ayant lieu pendant toute l’année ou en été, la
valeur « Electricité (usage moyen chauffage) » est à utiliser pour les usages concentrés sur la période de
chauffage, la valeur « Electricité (marginal hiver) » est présente à titre informatif et n’intervient pas dans les
calculs.

Contribution au phénomène des pluies acides


L'indicateur retenu traduit l’émission annuelle de SO2 équivalent rejeté, et s’exprime en kg
SO2eq/Unité fonctionnelle. Dans le présent millésime, on considère uniquement les polluants
gazeux suivants: SO2 et NOx, que l'on agrège dans un indicateur AP ou potentiel d'acidification qui
s'exprime en SO2 équivalent. Pour l’agrégation, les coefficients de pondération à utiliser sont les
suivants : 1 pour les émissions de SO2 et 0,7 pour les émissions de NOx.
Les facteurs d'émissions indiqués dans le tableau suivant sont, sauf mention contraire, extraits du
guide de l’ADEME [D] :

SO2 g/kWh NOx g/kWh


Facteurs d’émissions des SO2 équivalent
(1) (kWh d’énergie (kWh d’énergie
combustibles en SO2 et NOx g/kWh
finale) finale)
Charbon 2,58 0,95 3,25
(2)
Fioul lourd 0,52 0,52 0,88
(5) (5)
Fioul domestique 0,30 0,15 0,41
Gaz naturel - 0,17 0,12
Bois - 0,32 0,22
(3) (4) (4)
Electricité (année) 0,32 0,27 0,51
(3)
Electricité (marginal hiver) 2,2 0,92 2,84
(3) (6) (6) (7)
Electricité (usage moyen chauffage) 0,89 0,47 1,22

(1) Ce sont des valeurs par défaut. D’autres valeurs peuvent être utilisées, moyennant justification.
(2) Il s’agit d’un taux d’émission moyen, celui-ci variant avec la teneur en soufre du combustible.
(3) La valeur « Electricité (année) » est à utiliser pour les usages ayant lieu pendant toute l’année ou en été, la valeur
« Electricité (usage moyen chauffage) » est à utiliser pour les usages concentrés sur la période de chauffage, la
valeur « Electricité (marginal hiver) » est présente à titre informatif et n’intervient pas dans les calculs.
(4) Source : EDF
(5) Estimation CSTB
(6) A valider par EDF
(7) Source : TRIBU

Les émissions acidifiantes sont conditionnées non seulement par le choix du combustible, mais
aussi par le choix du brûleur et du mode de gestion de la chaudière. Par exemple, le fait d’avoir des
chaudières équipées de brûleurs bas-NOx et/ou modulants est à valoriser à ce niveau.

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Référentiel technique de certification "Bâtiments Tertiaires - Démarche HQE "
Bureau et Enseignement - Partie III : QEB
04
Production de déchets radioactifs
L'indicateur retenu traduit la masse de déchets radioactifs générés annuellement par l’utilisation de
l’électricité du réseau (en additionnant la masse des 2 types de déchets mentionnés), ensuite
rapporté à l'unité fonctionnelle.
Les facteurs de conversion retenus sont, comme les précédents, issus du guide de l’ADEME [D] et
s’expriment en masse (g) :

(1) g/kWh (kWh


Déchets radioactifs
électrique final)
Déchets nucléaires faibles et moyens 0,05
Déchets nucléaires forts et très forts 0,01

(1) Ce sont des valeurs par défaut. D’autres valeurs peuvent être utilisées, moyennant justification.

Préoccupation Caractéristique Critère Niveau

Calcul des émissions de différentes


4.3.1. Limiter la variantes énergétiques et choix d’un
2
contribution au Emissions de CO2 par m SDO et meilleur compromis intégrant les objectifs P
phénomène d’effet de par an environnementaux du maître d’ouvrage
serre 2 (1)
+ Emissions ≤ 20 kg CO2 / m SDO.an

4.3.2. Limiter la Calcul des émissions de différentes


contribution au Emissions de SO2 équivalent (AP) variantes énergétiques et choix d’un
2 P
phénomène des pluies par m SDO et par an meilleur compromis intégrant les objectifs
acides environnementaux du maître d’ouvrage

Calcul des déchets radioactifs de


Masse de déchets radioactifs
4.3.3. Limiter la différentes variantes énergétiques et choix
générés par l’utilisation de
production de déchets 2 d’un meilleur compromis intégrant les P
l’électricité du réseau, par m SDO et
radioactifs objectifs environnementaux du maître
par an
d’ouvrage

(1) Cette exigence est valable pour une plage de DJU (degré jour unifié) comprise entre 2500 et 3000. Elle doit être
augmentée de 0,5 kg par centaine de DJU supérieure à 3000, et réduite de 0,5 kg par centaine de DJU inférieure
à 2500. En phase de conception, cette exigence s’applique bien sûr à la solution énergétique finalement retenue
pour le projet.

EVVAALLUUAATTIIOONN
PREOCCUPATIONS
SOUS-CIBLE
4.3.1 4.3.2 4.3.3
4.3 B P TP B P TP B P TP

Note : du fait d’un manque de recul pour fixer des seuils quantitatifs pour les préoccupations 4.3.1, 4.3.2 et
4.3.3, le niveau Très Performant de la sous-cible 4.3 n’est pas défini dans ce millésime.

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