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développement durable
Fiche 5 du
chapitre
introductif : ici
Expliquez la caricature
Introduction - Présentation du concept de
développement durable
I –Définition du développement durable
« un développement qui répond aux besoins du présent
sans compromettre la capacité des générations futures à
répondre aux leurs. Deux concepts sont inhérents à cette
notion :
- le concept de "besoin", et plus particulièrement des
besoins essentiels des plus démunis, à qui il convient
d’accorder la plus grande priorité, et
- l’idée des limitations que l’état de nos techniques et de
notre organisation sociale imposent sur la capacité de
l’environnement à répondre aux besoins actuels et à venir. »
Rapport Brundtland : Notre Avenir à Tous, rapport de la
Commission Mondiale sur l'Environnement et le
Développement, Les Editions du Fleuve, 1987, p 51
Questions :
1.Le développement durable prend-il seulement en compte
la dimension écologique ?
Les questions soulevées par cette notion
…puis 30
Stratégie de
glorieuses Club de Conf. ONU Notre futur Sommet Sommet
sur l’envt préservation
Malthus Rome commun de Rio de Jo’burg
mondiale
Essai sur + rapport de Stockholm (rapport Rio+10
(PNUE/ (ONU)
le principe Meadows + création Brundtland (ONU)
PNUE UICN/
de la population (1972) pour l’ONU)
WWF)
Croissance Développement
Stopper la économique Durable !
croissance zéro !
démographique !
Fortes perturbations sur l’environnement (ressources/pollution)
Forte croissance économique
Forte croissance démographique
Du club de Rome au développement durable:
une problématique différente
Contrairement aux objectifs visés par le club de Rome (stopper la croissance), la commission qui a
élaboré le concept de développement durable considère qu’il ne faut pas stopper la croissance
économique car elle seule permet l’amélioration des conditions de vie.
Les objectifs recherchés sont alors :
Parvenir à une croissance économique élevée dans les pays en développement
Découpler la croissance économique de l’utilisation des ressources épuisables dans les pays
développés
Investir les gains issus de l’activité économique dans l’innovation
Questions :
1. En quoi les objectifs visés par le club de Rome et la commission Bruntland sont-ils différents ?
III - une mesure du développement
durable : L’empreinte écologique
Un indicateur de l’impact global de
l’homme sur la planète
Elle s’applique à un individu, une ville,
un pays, ou à la Terre
Le calcul de l’empreinte écologique
Question:
2 hectares/habitant 1.Opérez un
calcul montrant
l’évolution de
l’empreinte
écologique
Source :
En 2050, si nous ne faisons rien, l’empreinte
écologique sera
B – L ‘analyse transversale
Questions :
1.Construisez une typologie pour
l’année 1999
2.Que pouvez vous en conclure
Mardi 23 septembre, rien n'a changé dans le quotidien des Terriens. Pas de pénurie dans les magasins d'alimentation,
pas de coupure d'eau ou d'électricité inhabituelle. Pourtant, selon l'organisation non gouvernementale canadienne
Global Footprint Network, le 23 septembre, un événement important a eu lieu. C'était le "Global Overshoot Day",
littéralement "le jour du dépassement global".
Le "jour du dépassement", image destinée à frapper les esprits, a été inventé par les créateurs du concept d'empreinte
écologique. Dans la foulée du Sommet de la Terre de Rio, en 1992, les universitaires William Rees et Mathis
Wackernagel ont mis au point une méthode permettant de mesurer l'impact des activités humaines sur les écosystèmes.
Selon les calculs de Global Footprint Network, les besoins de l'humanité ont commencé à excéder les capacités
productives de la Terre en 1986. Depuis, sous l'effet de l'augmentation de la population mondiale, la date à laquelle
l'humanité a épuisé les ressources théoriquement produites en un an n'a cessé d'avancer. En 1996, notre consommation
dépassait de 15 % la capacité de production du milieu naturel, et le "jour du dépassement" tombait en novembre. En
2007, c'était le 6 octobre.
Source : G.Dupont , Le jour où l’humanité a épuisé le produit global de la Terre , Le Monde ,24/09/2008
Cette année 2010, annonce l'ONG lundi, l'"Earth Overshoot Day" - littéralement le
"jour du dépassement" - aura lieu le samedi 21 août. "Ce qui signifie qu'il aura fallu
moins de neuf mois pour épuiser le budget écologique de l'année", relève le
président de GFN, Mathis Wackernagel.
"Si vous dépensez votre budget annuel en neuf mois, vous allez probablement être extrêmement
inquiet: la situation n'est pas moins grave quand il s'agit de notre budget écologique", reprend M.
Wackernagel. "Le changement climatique, la perte de biodiversité, la déforestation, les pénuries
d'eau et de nourriture sont autant de signes que nous ne pouvons plus continuer de consommer
à crédit".
II - Le réchauffement climatique
A – Un constat
Questions :
1.Donnez le mode
de lecture pour
l’année 2000
2.Opérez une
périodisation du
graphique
3.Quelles
conclusions pouvez
vous en tirer ?
B – Les causes du réchauffement
climatique
Questions :
7
A1F1
6 A1B
A1T Questions :
1.En quoi les variations
Changement en température °C
5 A2
B1 anticipées de
4
B2 température sont elles
IS92a
fortement dépendantes
3
des changements du
2
comportement humain ?
Intervalles
1
pour 2100
pour les
0 différents
1800 1900 2000 2100 modèles
années
Source GIEC 2001 © C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
D - les répercussions du
réchauffement climatique
1- La diminution de la biodiversité
1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000 1970 1975 1980 1985 1990 1995 2000
4500 2000
m3/person 4000 2050, sans changement climatique
ne/an
3500 2050, avec changement climatique
3000
2500
2000
1500
1000
500
0
Japon France Espagne Chine Inde Turquie Kenya
D’après IPCC, 1998 cit. in Martin Beniston, Directeur de l'unité de géographie (Université de Fribourg - Suisse)
© C. Brodhag, ENSM SE, http://www.brodhag.org
3 – La montée du niveau de la mer
La relation entre l’évolution du climat et celle du niveau de la mer
Cliquez : http://www.emdat.be/Database/terms.html
III - Vers un épuisement des
ressources naturelles ?
A – L’évolution de la demande d’énergie
Questions :
1.Opérez un calcul
montrant l’évolution de
la demande d’énergie
entre 1980 et 2030.
2.Observe t’on une
réorientation de la
demande vers des
énergies
renouvelables ?
(comparez les parts des
énergies renouvelables
en 1980 et en 2030)
Questions :
1.Donnez le mode de
lecture et de calcul pour
l’OCDE europe
2.Construisez une
typologie pour la période
2007-2030
3.Quelles conclusions
pouvez vous en tirer ?
Questions :
1.Recherchez la
définition du Peak oil
2.Quand a t’il été
atteint aux USA ?
3.Quand sera ‘il
atteint au niveau
mondial
4.Quelles en seront
les conséquences ?
Questions :
1.Rappelez la définition de
l’effet substitution et de
l’élasticité prix croisés
2.Peut-on parler d’un effet
substitution entre le pétrole et
le charbon , justifier votre
réponse en vous apuyant sur
les graphiques
Questions
• 1 personne sur ____ est
affectée dans les pays en
développement en 1980-84
• Dans les pays de l’OCDE c’est
un personne sur une sur ______
• Donc un un différentiel de risque
de 79
• Entre 1980 et 2000-2004 les
risques dans les PVD ont été
multipliés par ____ , dans les
PDEM par ______
Les répercussions sur l’agriculture des
pays en développement
Questions :
1.Donnez le mode de lecture et de
calcul pour les PVD
2.Quelles conclusions pouvez vous
en tirer sur la capacité des continents
à nourrir leur population dans
l’avenir ?
Conclusion
Niveau de
Besoins des
durabilité
générations
1 écologique
Indicateur de développement humain –IDH)
actuelles
0,9 développement durable
0,8
IDH,
0,7
niveau
0,6 moyen
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0 Besoins des
11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 générations
futures
Empreinte écologique (ha/hab)
Performance des nations en matière de
développement durable : combien de planètes?
USA, Europe du Europe Pays "émergents"
Besoins des Australie, Nord et de du Sud d'Asie et
générations Canada l'Ouest + "NPI" d'Amérique du Sud
(+ Turquie)
actuelles
1
Indicateur de développement humain –IDH)
Question:
1.Donnez le 0,9 Pays "émergents"
mode de d'Afrique du Nord,
lecture pour 0,8 Moyen Orient, Asie
les USA
2.Qui 0,7
satisfait les
0,6
conditions de
l’empreinte 0,5 Pays en voie de
écologique? développement
0,4 d'Asie et d'Afrique
Nombre de planètes nécéssaires en fonction
0,3 de l’empreinte écologique
0,2
0,1
0 Besoins des
11 10 9 8 7 6 5 4 3 2 1 0 générations
futures
Empreinte écologique (ha/hab)
Du chemin du développement "classique" aux
chemins du développement durable
: chemin du développement "classique"
Besoins des
générations : chemins du développement durable
actuelles
/5
1
/3
Indicateur de développement humain –IDH)
Développement
Question : durable
1.Quel est aujourd’hui le modèle dominant ?
2.Quels sont ses limites? Approche
coopérative
Approches
d’après Aurélien Boutaud, ENSM-SE, RAE
compétitives
Partie 2 - Croissance et développement durable
ne sont pas incompatibles
Question :
1.Expliquez la phrase
soulignée.
2.Quel doit alors être l’objectif
de l’économiste selon Solow ?
L’environnement, un bien supérieur ?
L'expérience des pays développés a montré que l'enrichissement des populations s'est accompagné de la
demande d'un environnement plus sain, ce qui a conduit à un renforcement des normes et à une
amélioration de la qualité de l'environnement dans certains domaines (cas de la pollution de l'air dans
les villes, notamment).( …)
L'environnement serait un « bien supérieur », c'est-à-dire un bien dont la demande augmente avec le
revenu (à l'instar de la santé ou des loisirs). Il s'agit là d'une hypothèse très plausible : à l'évidence,
pour les individus les plus pauvres, la tâche de se nourrir, se loger, se vêtir, ne laisse guère de place à
d'autres préoccupations. Ce qui est vrai au niveau individuel l'est aussi au niveau national : toutes les
personnalités auditionnées par votre rapporteur ont confirmé que les pays du Sud étaient, dans les
enceintes internationales, moins sensibles aux questions environnementales que les pays du Nord.
L'élévation du revenu s'accompagnerait donc d'exigences « citoyennes » nouvelles. De plus, la
croissance du PIB permet de dégager plus facilement des ressources pour financer les politiques
environnementales. Pour les individus comme pour les nations, il est sans doute plus facile de
sacrifier une partie de sa consommation pour protéger l'environnement lorsque les revenus sont élevés.
Question :
1. En quoi la fin
du pétrole peut-
elle être
paradoxalement
une bonne
nouvelle ?
(utilisez le
graphique pour
répondre)
http://www.dani2989.com/matiere1/oilprice31102004.htm
C – Le rôle du progrès technique
Question :
1.Donnez le mode de
lecture et de calcul de la
courbe jaune en 2005
2.Ce graphique corrobore
t’elle l’analyse de Solow
opérée dans la diapo
précédente?
La courbe de Kuznets
Questions :
1.Donnez le mode
de lecture et de
calcul pour le RU
en 1850
2.Opérez une
analyse
longitudinale de la
courbe dans le cas
du RU
3.Le modèle suivi
par le RU est-il
généralisable ?
4.Expliquez
l’évolution de la
courbe bleue, que
traduit-elle?
Conclusion du I
On retrouve dans cette thèse la théorie développée en son temps par Walt W. Rostow qui résume l'histoire des
sociétés humaines à cinq stades de développement. Une fois le «décollage» effectué, celles-ci connaissent une
croissance autoentretenue [self-sustaining growth} qui modifie la structure de l'économie. A mesure que le progrès
technique se diffuse, des industries nouvelles prennent le relais des anciennes et fournissent aux capitaux de
nouveaux débouchés. La démonstration de G. Grossman et A. Krueger est novatrice dans le fait que, contrairement à
W.W. Rostow qui, guerre froide oblige, doutait de l'avenir des sociétés avancées de son temps, elle leur confère un
destin plus enthousiasmant. Le développement soutenable ne désignerait-il pas, en paraphrasant W.W. Rostow, la
sixième étape de la croissance ? C'est bien ce que semble croire la Banque mondiale et le Programme des Nations
unies pour l'environnement (PNUE) qui ont repris cet argument dans leurs rapports publiés en 1992.
Source : F.D.Vivien , Croissance soutenable ou croissance zéro , Sciences humaines , hors-série n°49 , août 2005
Certes, il y a des effets d'échelle : plus l'économie d'un pays croît, plus elle pollue. Mais cet effet est compensé par
deux autres. Un « effet de composition » : les services, moins polluants que l'industrie, prenant une place croissante
avec le développement, les économies dégradent de moins en moins l'environnement. Et un « effet technique » : avec
l'augmentation du niveau de revenu par habitant, des classes moyennes se développent et demandent une meilleure
qualité de vie, ce qui se traduit par un renforcement des normes de protection de l'environnement et par l'adoption de
technologies moins polluantes.
Ce raisonnement est baptisé courbe environnementale de Kuznets, car il est calqué sur celui développé dans les
années 50 par l'économiste Simon Kuznets sur les inégalités : si elles s'accroissent au début du développement, elles
finissent par se réduire avec l'augmentation des richesses. Ce phénomène n'a cependant rien d'automatique : il
résulte d'actions humaines, et notamment de décisions politiques.
Source : C.Chavagneux , Le Sud et le développement durable , Alternatives économiques , HS n°63 , 2005
II – Le marché des droits à polluer assure
l’internalisation des externalités
Les principes du marché des droits à polluer
Nos activités entraînent souvent des nuisances pour nos voisins ou pour la collectivité. Le législateur
peut bien sûr intervenir pour limiter ces nuisances, mais (...) les libéraux disent que ce n'est pas
souhaitable et que le marché est un procédé beaucoup plus commode et efficace.( … )
Les coûts sociaux, estiment les libéraux, résultent d'une absence ou d'une insuffisance de droit de
propriété : l'air est pollué parce qu'il n'appartient à personne. Or je suis bien obligé de respirer l'air que
les autres me lèguent, même s'ils l'ont rendu irrespirable. En revanche, si l'air m'appartient, les autres ne
pourront plus le polluer sauf si je l'accepte, moyennant une indemnisation.
Une variante de ce principe consiste à définir, au niveau national ou régional, un seuil maximal
acceptable de pollution. La collectivité met alors en vente des "droits à polluer" dont le total représente le
plafond toléré de pollution. Si ces droits à polluer sont en faible quantité, leur prix va s'élever et cela
deviendra trop cher pour certains producteurs qui cesseront donc leur activité et du même coup leurs
nuisances. Quant aux autres, ils seront incités à investir pour trouver et mettre en place des procédés de
réduction de leur pollution. Là encore, un marché s'instaure : plus les droits à polluer sont coûteux, plus
les acteurs s'efforcent de réduire leurs émissions nocives.
On peut même imaginer que certains producteurs particulièrement performants n'utilisent pas tous leurs
droits à polluer. Ils peuvent alors les revendre, au prix fort, à des firmes qui sont dans la situation
inverse. Dans tous les cas, il s'agit d'internaliser disent les économistes, c'est-à-dire de rendre le coût de
la pollution palpable pour susciter des recherches et des investissements. Mais c'est l'intérêt qui pousse
les acteurs à agir ainsi, non l'obligation administrative. (...)
I – Une relativisation
Emissions from Fossil Fuel + Cement
A - Constat
360
340
320
1990 - 1999:
300 0.9% y-1 2 ppm/yea r
280
0.81850 1870 1890 1910
Data Source: G. Marland, T.A. Boden, R.J. Andres, and J. Gregg at CDIAC
0.6 Temperature
2000 - 2007: 1930 1950 1970 1990 2010
La comparaison Etats –Unis - Chine
Sur le site de Gapminder : une vidéo
(encore en anglais!) :CO2 emissions in
USA and China compared.
Cliquez sur : Watch this Video
Les objectifs de Kyoto : un échec ?
Les limites de la courbe de Kuznets
A:
Les premiers travaux sur la courbe environnementale de Kuznets indiquaient que le point de retournement devait se situer
autour d'un PIB par habitant de 5 000 dollars. Un niveau atteint par le Mexique (en parité de pouvoir d'achat) dès le milieu
des années 80. Depuis, constate le chercheur américain Kevin P. Gallagher, l'érosion des sols a pourtant progressé de 89
% dans ce pays, les déchets municipaux de 108 % , la pollution de l'eau de 28 % et la pollution de l'air dans les villes de
97% ! Renforçant la conviction de ceux qui pensent que les pays émergents cherchent à s'abstraire de toute contrainte
réglementaire pour mettre en œuvre des politiques de dumping environnemental destinées à attirer les multinationales
Source : C.Chavagneux , Le Sud et le développement durable , Alternatives économiques , HS n°63 , 2005
B:
Le problème, comme en conviennent G. Grossman et A. Krueger, est que cette relation en U inversé ne peut être
généralisée. Elle ne vaut que pour certains polluants qui ont des impacts locaux à court terme et non, par exemple, pour les
rejets de CO2 ou la production des déchets ménagers qui croissent avec le revenu par tête. De plus, quand elle est établie,
cette relation n'est pas mécanique. C'est parce que des politiques publiques sont menées que l'on peut enregistrer des
résultats encourageants dans la lutte contre les pollutions. Enfin, il ne faut pas oublier que les réductions d'émissions
observées peuvent être compensées par d'autres augmentations, les industries les plus polluantes pouvant être
transférées sous des latitudes où la réglementation est moins contraignante.
Source : F.D.Vivien , Croissance soutenable ou croissance zéro , Sciences humaines , hors-série n°49 , août 2005
B - Explications
1 – Une consommation moins verte qu’il n ‘
y paraît
L ’industrie des TIC contribue pour 2% environ aux émissions mondiales de gaz à effet de serre soit l’équivalent de l’impact du transport aérien.
En Europe, elle représente 8% de la consommation totale d’énergie électrique, part qui pourrait atteindre 10,5% (soit 4,2% des émissions de
GES) en 2020 dans un scénario Business as Usual (BAU). Cette progression s’explique par la forte croissance du stock des appareils
électroniques, PC (un milliard environ aujourd’hui, deux milliards en 2014), serveurs, terminaux de communications… et par l’usage croissant
des systèmes de veille qui entraîne une consommation de 5 à 10 TWh en France soit l’équivalent
d’au moins 1 tranche nucléaire. Depuis 1995, les gains de consommation d’électricité réalisés par les ménages sur les appareils électroménagers
« blancs » (froid, lavage) et l’éclairage ont été annulés par la consommation des nouveaux équipements de la sphère TIC, PC, communications,
audio vidéo…
Source : Eclairages 129, juillet 2009 (format PDF) Amusez-vous à désosser votre machine et vous ferez le tour du monde !
Les composants d’abord : carte mère, disque dur et micro-processeur ont
débuté leur périple en Asie. Leur assemblage s’est, lui, déroulé au rythme
de la musique tzigane des balkans. L’ordinateur sous sa forme définitive a
pris l’avion et atterri dans un polder néerlandais pour y être stocké puis
distribué aux quatre coins de l’Europe.
Ce drôle d’itinéraire est la marque de fabrique type des ordinateurs
Hewlett-Packard (HP). Chez le premier constructeur mondial, 80 % du
volume global des achats proviennent de la région Asie-Pacifique. Les
ordinateurs voyageant majoritairement en avion, le coût environnemental
est lourd pour ce qui concerne la partie transport. Mais pas seulement. La
partie fabrication pèse elle aussi son poids de dioxyde de carbone. Un
ordinateur de 24 kilos accompagné d’un écran 17 pouces nécessite 1,8
tonne de matériaux dont 240 kilos d’énergie fossile, 22 kilos de produits
chimiques et 1 500 litres d’eau !
Source : Article Terra Eco, 2007
2 – Les limites de la régulation marchande
Le PNB, le taux de croissance de l'économie, les chiffres d'affaires et profits des entreprises, etc., sont le résultat de règles
conventionnelles qui varient au cours du temps : les mesures économiques sont une représentation indispensable, mais
partielle et simplifiée, du monde réel, utile au quotidien, mais insuffisante pour arbitrer des enjeux de très long terme. Dans ce
strict cadre, de nombreuses questions n'ont pas de réponse objective : quel prix attribuer à la vie humaine ? Doit-il être le même
en France et au Bangladesh ? Quel prix accorder à la disparition d'une espèce animale, des glaciers alpins ou de paysages
chers ?
En conclusion, il n'est pas souhaitable de se fonder sur ces seuls critères pour juger de la nécessité d'une rupture aussi
importante que celle qu'impliquerait une forte réduction des émissions. Car, au bout du compte, savoir si nous entendons
privilégier la prudence ou la prise de risques ne relève pas d'un choix économique, mais d'un choix de société.
Source : H Le Treut et JM Jancovici, l’effet de serre, dominos, Flammarion,2001
Drivers of Anthropogenic Emissions
3 – le progrès technique une condition
nécessaire mais insuffisante
1.5 1.5
World
Factor (relative to 1990)
1.4 1.4
1.3 1.3
1.2 1.2
1.1 1.1
1 1
0.9 0.9
0.8 Emissions
F (emissions) 0.8
0.7 Population
P (population) 0.7
0.6 Wealth = per capita GDP
g = G/P
0.6
Carbon intensity of GDP
h = F/G
0.5 0.5
1980 1985 1990 1995 2000 2005
1980
C emissions
Wealth per capita
Population
C Intensity
En tant qu’écologistes, notre bataille est de permettre aux générations futures d’avoir une planète
vivable. La mise en place d’un marché des droits à polluer suppose que les conséquences de l’effet de
serre soient uniformément réparties sur la terre, c’est-à-dire que le Fidjien subisse les mêmes
conséquences que le Sibérien. Or, cela est faux car le Fidjien doit élever des digues contre la montée
des eaux alors que le Sibérien bénéficie du réchauffement de la planète. Le Fidjien pourra toujours
vendre ses droits à polluer aux États-Unis pour financer la construction des digues ! Tout cela est
insuffisant car le temps biophysique n’est pas le temps économique. Nous subissons actuellement les
conséquences des premières révolutions industrielles. Les émissions d’aujourd’hui ne feront effet que
dans cinquante, cent ans. Nous sommes dans des processus irréversibles qui ne nous permettent pas
d’attendre que le marché s’ajuste mais demandent des mesures structurelles prenant effet tout de suite.
Un marché des droits à polluer pourrait à la rigueur être efficace -tel celui du SO2- pour ajuster à très
court terme des goulets d’étranglement très localisés -comme le Nord-Ouest américain- mais comment
pourrait-il réguler un mécanisme biophysique, l’effet de serre qu’aucun modèle n’arrive à analyser, avec
des effets différenciés et irréversibles ? Nous ne pouvons pas nous limiter aux effets incitatifs d’un
marché des droits à polluer mais nous devons prendre des décisions claires telles que l’inversion des
choix de transport de l’individuel au collectif. Les pays occidentaux font preuve d’une belle hypocrisie car
ils préfèrent acheter des droits à polluer aux pays du Sud plutôt qu’augmenter leur aide au
développement, car ils préfèrent des mécanismes incitatifs de court terme au lieu de vraies politiques de
moyen et long terme (infrastructures, transports collectifs, normes d’isolations…), car ils préfèrent des
mécanismes anonymes au lieu d’aider directement les pays touchés par le réchauffement de la planète
tel le Bangladesh
Source : http://ecorev.org/spip.php?article49
II – La décroissance , une solution ?
Une critique de la notion de
développement durable
Pour les uns, le développement soutenable/durable, c'est un développement respectueux de l'environnement. L'accent est alors mis sur
la préservation des écosystèmes. Le développement signifie, dans ce cas, bien-être et qualité de vie satisfaisants, et on ne s'interroge
pas trop sur la compatibilité des deux objectifs, développement et environnement. Cette attitude est assez bien représentée chez les
militants d'ONG et chez les intellectuels humanistes. La prise en compte des grands équilibres écologiques, doit aller jusqu'à la remise
en cause de certains aspects de notre modèle économique de croissance, voire même de notre mode de vie. Cela peut entraîner la
nécessité d'inventer un autre paradigme de développement (encore un ! mais lequel ? On n'en sait rien).
Pour les autres, l'important est que le développement tel qu'il est puisse durer indéfiniment. Cette position est celle des industriels, de la
plupart des politiques et de la quasi-totalité des économistes. A Maurice Strong déclarant le 4 avril 1992 : Notre modèle de
développement, qui conduit à la destruction des ressources naturelles n'est pas viable. Nous devons en changer, font écho les propos
de Georges Bush (senior) : Notre niveau de vie n'est pas négociable..
Cette ambiguïté est déjà présente en permanence même dans le rapport Brundtland. On lit, en effet, à la page l0 du rapport : Pour que
le développement durable puisse advenir dans le monde entier, les nantis doivent adopter un mode de vie qui respecte les limites
écologiques de la planète. Toutefois, neuf pages plus loin, il est écrit: Étant donné les taux de croissance démographique, la
production manufacturière devra augmenter de cinq à dix fois uniquement pour que la consommation é manufacturés dans les pays
en développement puisse rattraper celle des pays développés. Comme le remarque non sans humour Marie-Dominique Perrot : Le
Rapport dans son ensemble montre que l'objectif poursuivi ne vise pas tant à limiter l'opulence économique et le gaspillage des
puissants (au Nord comme au Sud) qu'à proposer une sorte de saut périlleux fantasmatique qui permette de garantir le beurre (la
croissance), l'argent du beurre (l'environnement) ainsi que le surplus du beurre (la satisfaction des besoins fondamentaux) et même
l'argent du surplus (les aspirations de tous aujourd'hui et à l'avenir).On ne peut que reprendre sa conclusion désabusée : «Qu'est-ce
donc que le développement durable, sinon l'éternité assurée à une extension universelle du développement?
Source S Latouche, l’imposture du développement durable, in monde en développement, vol 31
Les principes de la décroissance
Dès les années 1970, les travaux de Nicholas Georgescu-Roegen et de René Passet,
notamment, ont montré que la logique de croissance infinie propre au capitalisme était
physiquement insoutenable. (..] Nicholas Georgescu-Roegen montre qu'il ne suffit pas de
renoncer à la croissance. En effet, le simple maintien de notre niveau de vie actuel
pérenniserait des prélèvements considérables dans notre patrimoine, au détriment des
perspectives de survie des générations futures : « Chaque fois que nous produisons une
voiture, nous le faisons au prix d'une baisse du nombre de vies à venir. » Ainsi, la
croissance zéro ne ferait que retarder les catastrophes; seule la «décroissance» permettrait
de retrouver un mode de vie soutenable.
Une autre excellente raison de prôner la décroissance, au moins dans les pays du Nord,
réside dans l'impératif de développement des pays du Sud. Dans un monde où les 20%
d'habitants du Nord consomment 80 % des ressources mondiales, l'engagement du Sud
dans un mouvement mondial pour le développement durable est politiquement
insoutenable s'il ne consiste pas à redistribuer la consommation des ressources à son
profit. François Schneider propose un calcul grossier, mais très éclairant sur ce qui est ici
en jeu. Si, pour rétablir la justice à l'horizon 2050, nous devions offrir une consommation
par habitant partout équivalente à celle qui prévaut aujourd'hui au Nord, et en supposant
que ce dernier se contente du niveau actuel, il nous faudrait disposer d'un espace naturel
équivalent à douze planètes ! Le seul scénario autorisant l'égalité mondiale à un niveau
soutenable impliquerait un doublement de la consommation dans les pays du tiers monde
et sa décroissance annuelle de 5 % dans les pays industrialisés pendant quarante-huit ans!
Source :Jacques Généreux, Alternatives économiques n° 206, septembre 2002.
Et ses limites
On peut certes discuter ces estimations, mais cela ne changera rien au problème. Quand bien même la
décroissance nécessaire pour «libérer» les ressources nécessaires au développement du Sud serait de cinq à
dix fois inférieure à ce qu'indiquent les chiffres de Schneider, une décroissance serait politiquement
impossible et socialement inacceptable. Quand on considère les problèmes sociaux insolubles auxquels nous
sommes confrontés dès que la croissance est seulement ralentie, il est évident qu'un recul annuel permanent
de la production de 1 % ou même de 0,5% engendrerait un véritable chaos social. Seules des dictatures
effroyables pourraient l'imposer avant de s'orienter rapidement vers une autre solution : le génocide des
pauvres. Après tout, s'il nous faut deux ou trois planètes pour rendre notre mode de vie soutenable, il
« suffirait» de diviser la population mondiale dans les mêmes proportions ! Si l'on estime que notre culture
relativement démocratique nous interdit d'envisager une telle perspective, il faut se rendre à l'évidence
qu'elle nous interdit aussi de promouvoir la décroissance que l'écologie radicale nous présente comme une
nécessité vitale. La seule issue à cette impasse est de rechercher non pas la décroissance, mais une autre
croissance qui substitue progressivement la consommation de services immatériels et de manière recyclée
aux biens dont la fabrication détruit le patrimoine naturel. Une voiture fabriquée avec les matériaux d'une
ancienne voiture et consommant de l'électricité solaire ou éolienne n'est pas produite « au prix d'une baisse
du nombre de vie à venir».
Source :Jacques Généreux, Alternatives économiques n° 206, septembre 2002.