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Les eaux naturelles

QUALITÉ DES EAUX


PARAMETRES DE QUALITE
Principaux paramètres de potabilité

La qualité d’une eau est caractérisée par un certain nombre de


paramètres physiques et chimiques, déterminant à leur tour des
caractères organoleptiques seuls immédiatement perceptibles.

Les paramètres sont:

la dureté de l’eau correspondant à sa minéralisation en


calcium et magnésium;
le pH qui dépend de la teneur en ions;

la teneur en gaz dissous issus de l’atmosphère (O2 et CO2);


PARAMETRES DE QUALITE
Principaux paramètres de potabilité

la teneur en substances minérales dissoutes généralement sous


forme ionique: anions (bicarbonates, chlorures, sulfates,
nitrates, fluorures) et cations (calcium, magnésium, sodium,
potassium, fer, manganèse, ammonium);

la turbidité, produite par des matières en suspension (argiles)


dans les aquifères karstiques.
PARAMETRES DE QUALITE
Principaux paramètres de potabilité

Une teneur trop élevée d’un ou plusieurs composants chimiques


cause des désagréments au consommateur (saveur, risques
sanitaires) et aux canalisations (corrosion, entartrage...). L’eau est
alors jugée impropre à la consommation (et à sa distribution) à
moins de subir au préalable un traitement approprié (cas des eaux
chargées en nitrates).
Une teneur élevée d’un élément chimique peut être l’indice d’une
pollution par d’autres substances toxiques: les résidus de
pesticides accompagnent généralement la migration des nitrates
d’origine agricole à la nappe.
PARAMETRES DE QUALITE
Principaux paramètres de potabilité

Les paramètres qui déclassent une nappe pour l’eau potable ou


impliquent un traitement correcteur pour sa potabilisation sont
dans la pratique: la dureté, le pH, la teneur en sulfates, la
turbidité, la teneur en Fe, Mn, nitrates et F.

A ces paramètres physico-chimiques s’ajoutent des paramètres


microbiologiques souvent déterminants dans les aquifères surtout
calcaires.
PARAMETRES DE QUALITE
La température

La température de l'eau est un paramètre de confort pour les


usagers. Elle permet également de corriger les paramètres
d'analyse dont les valeurs sont liées à la température (conductivité
notamment). De plus, en mettant en évidence des contrastes de
température de l'eau sur un milieu, il est possible d'obtenir des
indications sur l'origine et l'écoulement de l'eau.

La température doit être mesurée in situ. Les appareils de


mesure de la conductivité ou du pH possèdent généralement un
thermomètre intégré.
PARAMETRES DE QUALITE
La dureté

La dureté totale d’une eau est causée par la présence d’ions


métalliques bivalents en solution. Exprime la somme des charges
des cations multivalents contenus dans une eau, ce qui équivaut à
la somme des majeurs Ca++ et Mg++
Le degré de dureté de l’eau potable peut être matérialisé en
fonction du titre hydrotimétrique qui représente la sommation des
concentrations en ions calcium et magnésium. Il est exprimé en
degré Français :
TH= [(Ca2+ + Mg2+) meq/L] x 5

En hydrogéologie, on utilise le TH total, c.à.d. dosé sur une eau


brute (ni filtrée ni bouillie)
PARAMETRES DE QUALITE
La dureté

TH en °F Dureté de l’eau
0 < TH ≤ 7 Eau très douce
7 < TH ≤ 14 Eau douce
14 < TH ≤ 22 Eau moyennement dure
22 < TH ≤ 32 Eau assez dure
32 < TH ≤ 42 Eau dure
42 < TH Eau très dure

Des valeurs faibles correspondent à des eaux douces (titre hydrotimétrique


compris entre 5 et 20 °F). Les eaux dures ont un titre compris entre 20 et 35
°F. Des valeurs supérieures indiquent des eaux très dures.
PARAMETRES DE QUALITE
La dureté

La dureté de l’eau influe essentiellement sur l’état des canalisations et des


appareils de chauffage, et sur le lavage du linge.

Une eau trop douce est agressive vis-à-vis des canalisations; en particulier la
corrosion des canalisations en plomb devient dangereuse pour la santé du
consommateur.

Une eau dure donne des dépôts de tartre dans les canalisations, les bouilloires
et chauffe-eau, ainsi que dans les filtres des robinets
PARAMETRES DE QUALITE
Le pH

Le pH de l’eau conditionne les équilibre physico-


chimiques, en particulier l’équilibre calco-carbonique et
donc l’action de l’eau sur les carbonates (attaque ou
dépôt). Le pH est acide dans les eaux des aquifères sableux
ou granitiques. Il est alcalin dans les calcaires. Le pH est
corrigé selon le cas par élimination du CO2 dissous en
excès ou par correction de la dureté carbonatée.
pH Acidité de l’eau

6,5 ≤ pH ≤ 8.5 Neutre, Majorité des eaux souterraines


≤ 6,5 Corrosive, présence d'acides minéraux ou organiques dans les
eaux
≥ 8,5 Incrustante et Entartrage Alcalinité forte, évaporation intense
PARAMETRES DE QUALITE
Le pH

Le pH est un paramètre relatif au degré d’acidité de


l’eau et contrôle donc les réactions chimiques qui se
produisent dans l’eau et celles entre la roche et l’eau. Il
suit les variations de la température, de la salinité des
eaux et du taux de gaz carbonique dissous. Il dépend
aussi de la nature lithologique des terrains traversés.
Pour cela, sa mesure immédiate à côté du lieu de
prélèvement est capitale pour la compréhension des
équilibres.
PARAMETRES DE QUALITE
La conductivité électrique.

Propriété liée à la concentration et à la charge des


ions d’une eau, et en moindre mesure au type
d’ions. Plus un ion est petit et plus il est chargé plus
il sera mobile et contribuera à la conductivité de la
solution au-delà du simple effet de charge.
PARAMETRES DE QUALITE
La conductivité électrique.

L’eau à l’état pur possède une très faible conductivité ; en


effet, ce sont les ions qui transportent le courant
électrique. La conductivité électrique d’une solution
dépend donc de la nature des éléments dissous, de leur
concentration et de la température de la solution.
La mesure directe de la conductivité au moment de
l’échantillonnage permet de donner une approche rapide
sur la minéralisation totale de l’eau, mais ne donne pas
d’indications sur les quantités relatives aux différents
composants.
PARAMETRES DE QUALITE
La conductivité électrique.

conductivité de différentes eaux en µS / cm


* Eau pure sans apport de CO2: 3.6 x 10-2
* Eau faiblement chargée : 20
* Eau moyennement chargée (robinet) : 450
* Eau minérale chargée : 2 000
* Eau hydrothermale : 10 000 à 100 000
* Eau de mer : ~ 50 000

2 µS/cm = 1 ppm (partie par million), ou 1 ppm = 1 mg/L


correspond à la concentration en solide dissous.
PARAMETRES DE QUALITE
Résidu sec

Il exprime en mg/L la totalité des sels dissous et


il est obtenu par dessiccation de la solution
aqueuse à 110°C. C’est une donnée de la
minéralisation d’une eau, liée en conséquence à
la conductivité de celle-ci.

L’OMS classe les eaux naturelles non potables sur le plan chimique
lorsque leur minéralisation totale est supérieure à 2g/L, d’où
l’intérêt de connaître le résidus sec (RS)
PARAMETRES DE QUALITE
La turbidité

La mesure de la turbidité permet de préciser les informations


visuelles sur l'eau. La turbidité traduit la présence de particules
en suspension dans l'eau (débris organiques, argiles, organismes
microscopiques…). La turbidité se mesure sur le terrain à l'aide
d'un turbidimètre.

La turbidité peut être importante dans les aquifères karstique.


Elle occasionne des désagréments dans l’aspect de l’eau et sa
saveur (goût de terre). Les pics de turbidité suivent les fortes
précipitations.
PARAMETRES DE QUALITE
La turbidité

NTU < 5 Eau claire

5 < NTU < 30 Eau légèrement trouble

NTU > 50 Eau trouble

Classes de turbidité usuelles (NTU, nephelometric turbidity unit)


PARAMETRES DE QUALITE
Oxygène, DBO, DCO et Oxydabilité

L'ensemble de ces paramètres permet d'estimer la quantité de


matière organique présente dans l'eau.
Oxygène dissous
L'eau absorbe autant d'oxygène que nécessaire pour que les pressions
partielles d'oxygène dans le liquide et dans l'air soient en équilibre. La
solubilité de l'oxygène dans l'eau est fonction de la pression
atmosphérique, de la température et de la minéralisation de l'eau : la
saturation en O2 diminue lorsque la température et l'altitude
augmentent.
PARAMETRES DE QUALITE
Oxygène, DBO, DCO et Oxydabilité

Oxygène dissous
C'est un paramètre utilisé essentiellement pour les eaux de surface.
Au niveau de la mer à 20°C, la concentration en oxygène en
équilibre avec la pression atmosphérique est de 8,8 mg/L d'O2 à
saturation. Une eau très aérée est généralement sursaturée en
oxygène, alors qu'une eau chargée en matières organiques
dégradables par des micro-organismes est sous-saturée. En effet, la
forte présente de matière organique, dans un plan d'eau par
exemple, permet aux micro-organismes de se développer tout en
consommant de l'oxygène.
PARAMETRES DE QUALITE
Oxygène, DBO, DCO et Oxydabilité

DBO & DBO5

La DBO (demande biochimique en oxygène) exprime la quantité d'oxygène


nécessaire à la dégradation de la matière organique biodégradable d'une
eau par le développement de micro-organismes, dans des conditions
données. Les conditions communément utilisées sont 5 j (on ne peut donc
avoir qu'une dégradation partielle) à 20°C, à l'abri de la lumière et de l'air ;
on parle alors de la DBO5. Cette mesure est très utilisée pour le suivi des
rejets des stations d'épuration, car elle donne une approximation de la
charge en matières organiques biodégradables. Elle est exprimée en mg de
O2 consommé.
Situation DBO5 (mg/L d'O2)

Eau naturelle pure et vive <1

Rivière légèrement polluée 1<c<3

Egout 100 < c < 400

Rejet station d'épuration efficace 20 < c <40


PARAMETRES DE QUALITE
Oxygène, DBO, DCO et Oxydabilité

DCO et Oxydabilité
La DCO (demande chimique en oxygène) exprime la quantité
d'oxygène nécessaire pour oxyder la matière organique
(biodégradable ou non) d'une eau à l'aide d'un oxydant, le
bichromate de potassium.
La DCO peut être réalisée plus rapidement que la DBO (oxydation
" forcée ") et donne une image de la matière organique présente,
même quand le développement de micro-organismes est impossible
(présence d'un toxique par exemple). Le résultat s'exprime en
mg/L d'O2.
Généralement, la DCO vaut de 1,5 à 2 fois la DBO5 pour les eaux
usées domestiques.
PARAMETRES DE QUALITE
Oxygène, DBO, DCO et Oxydabilité

DCO et Oxydabilité

La relation empirique suivante lie la DBO5, la DCO et la


matière organique de l'échantillon (MO) :

MO = (2 DBO5 + DCO) / 3

L'oxydabilité est une mesure similaire à la DCO, utilisée dans le


cas de faible concentration en matière organique (DCO < 40 mg/L
d'O2). L'oxydant requis est le permanganate de potassium.
IONS MAJEURS

La minéralisation de la plupart des eaux est dominée


par huit ions appelés couramment les ions majeurs.
On distingue:
les cations: calcium, magnésium, sodium et potassium,
et les anions: chlorure, sulfate, nitrate et bicarbonate.
IONS MAJEURS

Les éléments mineurs se retrouvent dans les eaux à moindre


quantité par exemple : le bore (B), le fer (Fe2+et Fe3+), le
fluore (F-), le manganèse (Mn2+) et le nitrate (NO3-).

Les autres ions sont qualifiés d’éléments traces,


apparaissant généralement en concentrations très
faibles.
Eléments majeurs : origines et teneurs "types"
Calcium (Ca2+)

 Le calcium est l'un des éléments majoritaires des


roches carbonatées (calcaires [CaCO3], dolomies
[(Ca,Mg)CO3] et craies [CaCO3]). Il est également
abondant dans d'autres types de roches
sédimentaires telles que le Gypse [CaSO4, 2(H2O)],
ainsi que dans certaines roches magmatiques.
Eléments majeurs : origines et teneurs"types"
Calcium (Ca2+)

Dans les aquifères carbonatés, les teneurs en calcium


sont de l'ordre de la centaine de mg.L-1.

Dans les aquifères gypsifères, les concentrations en


Ca2+ peuvent atteindre plusieurs centaines de mg.L-1.

Dans les roches magmatiques, les concentrations sont


généralement plus faibles, de quelques mg.L-1 à
quelques dizaines de mg.L-1.
Eléments majeurs : origines et teneurs "types"
Magnésium (Mg2+)

 D'un point de vue chimique, le magnésium s'apparente


au calcium. Il est donc souvent présent dans les roches
carbonatées (calcaires dolomitiques, dolomies), les roches
évaporitiques (sels de magnésium [MgSO4]), et les roches
magmatiques.
 Les minéraux magnésiens sont moins solubles que les
minéraux contenant du calcium.

Dans les roches carbonatées magnésiennes (ex : dolomies),


les concentrations en Mg2+ sont le l'ordre de quelques
dizaines de mg.L-1.
Eléments majeurs : origines et teneurs "types"
Magnésium (Mg2+)

Les aquifères évaporitiques riches en minéraux


magnésiens peuvent contenir de fortes teneurs en
magnésium, de quelques centaines de mg.L-1 à
quelques g.L-1.

Dans les roches magmatiques, les concentrations sont


généralement plus faibles, de quelques mg.L-1 à
quelques dizaines de mg.L-1.
Eléments majeurs : origines et teneurs "types"
Sodium (Na+)

 Le sodium est essentiellement présent dans les roches


magmatiques. Dans les roches sédimentaires, il est moins
abondant mais les minéraux auxquels il s'incorpore
peuvent être très solubles (halite [NaCl] par exemple :
Eléments majeurs : origines et teneurs"types"
Sodium (Na+)

Les plus fortes concentrations en Na+ se rencontrent


dans les aquifères contenant des sels que la halite
(exemple : 250 mg.L-1 ).
Dans eaux souterraines drainant des roches
magmatiques, les teneurs en Na+ peuvent être de
quelques dizaines de mg.L-1.

Enfin, le sodium est également abondant dans les


aquifères sableux (ex : sables provenant de l'érosion
d'anciens massifs cristallins), avec des concentrations
en Na+ atteignant souvent quelques dizaines à
quelques centaines de mg.L-1.
Eléments majeurs : origines et teneurs "types"
Potassium (K +)

 Malgré son abondance dans certaines roches magmatiques et


certaines roches sédimentaires (argiles, grés), le potassium est
généralement peu concentré dans les eaux souterraines.
Les concentrations ne dépassent généralement pas 10 mg.L-1 ;
De plus fortes teneurs peuvent cependant être observées
dans des eaux ayant traversées des formations évaporitiques
riches en sylvite [KCl].
Eléments majeurs : origines et teneurs "types"
Bicarbonate (HCO3-)

 Les ions bicarbonates se forment à partir de la dissolution des


minéraux carbonatés par des eaux météoriques qui se chargent en
CO2 lors de leur percolation à travers le sol :

CaCO3 (s) + CO2 (g) +H2O  Ca2+ + 2HCO3-

Dans les aquifères carbonatés, les teneurs en bicarbonates sont


de quelques centaines de mg.L-1.
Certaines eaux minérales drainant des roches magmatiques
présentent des teneurs encore plus élevées (quelques g.L-1),
sous l'influence d'un CO2 d'origine profonde.
Eléments majeurs : origines et teneurs "types"
Chlorure (Cl-)

 Quelle que soit la lithologie, les teneurs en chlorure sont


généralement faibles dans les eaux souterraines.
Dans les aquifères libres, la concentration en chlorure est
directement liée à la teneur en chlorure des précipitations. Les
concentrations généralement mesurées dans les nappes libres
sont de quelques mg.L-1 et dépendent finalement plus de la
distance à la côte que de la lithologie.

La dissolution de halite [NaCl] ou bien la présence d'un biseau


salé (aquifère côtier) peuvent éventuellement engendrer des
teneurs en chlorures élevées (de quelques centaines de mg.L-1 à
quelques g.L-1).
Eléments majeurs : origines et teneurs "types"
Sulfate (SO42-)

 Dans les nappes libres, la présence de sulfate est


généralement liée à l'oxydation de pyrite [FeS2] : minéral riche
en souffre que l'on rencontre dans tous les types Gypse
de lithologie
(calcaires, sables, roches magmatiques).

Sulfate de Mg

Dans ce contexte, les concentrations en sulfate sont de l'ordre de


quelques mg.L-1 à quelques dizaines de mg.L-1.
Eléments majeurs : origines et teneurs"types"
Sulfate (SO42-)

 Dans les nappes captives, le souffre est également présent


mais sous sa forme réduite [H2S].

 Les sulfates peuvent également provenir du lessivage de


formations évaporitiques (ex : gypse [CaSO4, 2(H2O)]).

Dans ce cas, les teneurs en sulfates sont très fortes (quelques


centaines de mg.L-1 à quelques g.L-1).
Eléments majeurs : origines et teneurs"types"
Silice (SiO2)

 Le silicium est quasi-inexistant dans les roches carbonatées 


dans les aquifères carbonatées, les teneurs en silice n'excèdent
généralement pas quelques mg.L-1.

 Il est en revanche très abondant dans les roches magmatiques, les


grés et les argiles, mais les minéraux silicatés sont souvent peu
altérables si bien que les teneurs mesurées dans ces environnements
demeurent relativement faibles (quelques mg.L-1 à 10-20 mg.L-1).
Eléments majeurs : origines et teneurs "types"
Nitrates (NO3-)

 L'ion nitrate est la forme la plus oxydée de l'azote. Les sources


naturelles de nitrate sont principalement les pluies et les interactions
avec le sol et la végétation.

 A l'état naturel, les concentrations en nitrates dans les eaux


souterraines sont faibles (quelques mg.L-1 au maximum). On admet
généralement qu'une teneur supérieure à 10 mg.L-1 traduit un apport
anthropique (lessivage d'engrais, rejets domestiques ou industriels,
…).
Eléments mineurs toxiques d'origine naturelle
Arsenic

 Toxicité = cancérigène + atteintes cutanées + troubles cardio-


vasculaires + atteintes pulmonaires.

 La norme prévoit une concentration maximale en arsenic de 10


µg.L-1. Cette norme de potabilité est souvent dépassée dans les eaux
souterraines.

 Les contaminations s'observent dans tous les types d'aquifère


(aucune lithologie caractéristique).
Eléments mineurs toxiques d'origine naturelle
Nickel

 Toxicité = asthme + mutagène/cancérigène à forte dose.

 Norme de potabilité = 20 µg.L-1 ;

 Principale source naturelle = pyrite contenant du nickel substitué au


fer [(Fe,Ni)S2], les modifications de conditions d’oxydo-réduction du
milieu peuvent entraîner une libération du nickel en solution.

Cette contamination naturelle peut entraîner des concentrations


> 100 µg.L-1.
Eléments mineurs toxiques d'origine naturelle
Sélénium

 Toxicité = atteintes cutanées, respiratoires, dentaires, et/ou


neurologiques + troubles gastro-intestinaux.

 Norme de potabilité = 10 µg.L-1 ;

 Principale source naturelle = minéraux contenant du souffre


substitué par du sélénium, le plus souvent dans des environnements
géologiques riches en uranium. La mise en solution du sélénium est
le plus souvent liée à des changements de conditions d’oxydo-
réduction.
Eléments mineurs toxiques d'origine naturelle
Autres éléments toxiques et éléments "indésirables"

 Eléments toxiques : Antimoine, Cadmium, Chrome, Mercure,


Plomb … normes de potabilité de 1 à 50 µg.L-1 rarement dépassées
pour des contaminations d'origine naturelle.

 Eléments indésirables (pas de risque sanitaire important) :


Aluminium, Argent, Baryum, Bore, Cuivre, Fer, Manganèse, Fluor,
Phosphore, Zinc … normes de potabilité de 50 µg.L-1 à 2 mg.L-1
parfois dépassées.
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE

L'eau destinée à l’alimentation humaine doit respecter un certain


nombre de paramètres qui définissent sa potabilité. Chaque
paramètre ne doit pas dépasser une valeur limite qui est égale
généralement à la concentration maximale admissible adoptée par
l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

1- OBJET
Les normes fixent les exigences auxquelles doit satisfaire la qualité des
eaux d'alimentation humaine.
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE

2- DEFINITIONS
On comprend par "eaux d'alimentation humaine"
a/ toute eau destinée à la boisson quel que soit le mode de
production et de sa distribution ;
b/ les eaux utilisées pour la préparation, le conditionnement
ou la conservation des denrées alimentaires destinées au public.
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE

3- CHAMP D’APPLICATION
La norme marocaine est applicable à : A toutes les eaux qui, soit en
l’état « naturel », soit après traitement, sont destinées à la boisson, à la
cuisson, à la préparation d’aliments ou à d’autres usages domestiques,
qu’elles soient fournies par un réseau de distribution, à partir d’un
camion-citerne ou d’un bateau-citerne, en bouteilles ou en conteneurs,
y compris les eaux de source.
A toutes les eaux utilisées dans les entreprises alimentaires pour la
fabrication, la transformation, la conservation ou la commercialisation
des produits ou de substances, destinées à la consommation humaine,
qui peuvent affecter la salubrité de la denrée alimentaire finale y
compris la glace alimentaire d’origine hydrique.
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE

4- EXIGENCES DE QUALITE
L'eau d'alimentation humaine ne doit contenir en quantités dangereuses
ni micro-organismes, ni substances chimiques nocifs pour la santé ; en
outre elle doit être aussi agréable à boire que les circonstances le
permettent.
Les valeurs mesurées ne devraient pas être supérieures aux valeurs
figurant dans la colonne "valeur maximale admissible " (VMA).
Ces exigences s'imposent aussi bien à l'entrée du système de
distribution que chez le consommateur.
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE

Paramètres organoleptiques.

L'eau ne doit pas présenter de coloration, de trouble, d'odeur et de saveur.


Ces paramètres sont les seuls directement accessibles au consommateur.

Paramètres physico-chimiques en relation avec la structure


naturelle de l'eau.
La température ne doit pas dépasser 25°C, le pH doit être compris
entre 6,5 et 9, la teneur en chlorures, sulfates, magnésium, sodium,
potassium et aluminium doit être inférieure à des valeurs
déterminées (Tableau normes). Le résidus sec à 180°C doit être
inférieur à 1,5 g/L.
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE

Paramètres Objectifs Maximum


admissible
Couleur < 15 unité Hazen 15
Turbidité < 1 (NTU) 5
Odeur 15 Non désagréable
Saveur Non désagréable
Température <25 25
pH 6.5 < pH < 8.5
MES Absence
Cond. S/cm à 20°C <2700

Unité de turbidité Unité Hazen = unité platino-cobalt =


néphélomètrique 1mg/Lde platine
(NTU)
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE

Paramètres physico- Unités Limite de


chimiques qualité
Chlorures mg/L 200
Sulfates mg/L 250
Magnésium mg/L 50
Sodium mg/L 150
Potassium mg/L 12
Aluminium total mg/L 0.2
Résidus secs mg/L à 180°C 1500
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE

Paramètres Unités VMA


Chlorures Cl: mg/L 750
Sulfates SO4: mg/L 400
Oxygène dissous O2: mg O2/L 5 O2 8
Aluminium Al : mg/L 0,2
Ammonium NH4: mg/L 0,5
Oxydabilité au KMNO4 O2: mg O2/L 5
Hydrogène sulfuré Non détectable
organoleptiquement
Fer Fe: mg/L 0,3
Zinc Zn: mg/L 3
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE

Paramètres concernant les substances indésirables


Paramètres concernant des Unités Limite de qualité
substances indésirables
Nitrates mg/L 50
Nitrites mg/L 0.1
Ammonium mg/L 0.5
Azote Kjeldhal mg/L 1
Oxydabilité (ou KMnO4 en milieu acide) mg/L 5
Hydrogène sulfuré mg/L non détectable organoleptiquement
Hydrocarbures dissous ou émulsionnés mg/L 0.01
Phénols μg/L 0.5
Fer mg/L 0.2
Manganèse mg/L 0.05
Cuivre mg/L 1
Zinc mg/L 5
Phosphore mg/L 5
Fluor mg/L 0.7 à 1.5
Argent mg/L 0.01
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE

Paramètres concernant les substances toxiques.


PARAMETRES Unités VMA COMMENTAIRES
Nitrites NO2:mg/L 0,5 Somme des rapports :
Nitrates NO3:mg/L 50 (NO3)/50 + (NO2)/3 ne
doit pas dépasser 1.
0,1mg/L de NO2 doit être
respectée au départ des
installations de
traitement
Arsenic As : g/L 10
Baryum Ba : mg/L 0,7
Cadmium Cd : g/L 3
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE
Paramètres concernant les substances toxiques.

Cyanures CN : g/L 70
Chrome Cr : g/L 50
Manganèse Mn : mg/L 0,5 Plaintes du consommateur à
partir de 0.1 mg/L
Cuivre Cu : mg/L 2 Plaintes du consommateur à
partir de 1 mg/L
Fluorures F : mg/L 1,5
Mercure Hg : g/L 1
Plomb Pb : g /L 10 La VMA de 50 gPb/L sera
appliquée jusqu’à 2010, à
partir de cette date, la VMA
de 25 gPb/L est imposable
jusqu’à 2015. Au delà de
2015 c’est la VMA de 10 g
Pb/L qui sera respectée.
Sélénium Se : g/L 10
Bore B : mg/L 0,3
Nickel Ni : g/L 20
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE

Paramètres concernant les substances toxiques.


Paramètres concernant des Unités Limite de qualité
substances toxiques
Les valeurs limites sont définies pour des toxiques minéraux (arsenic, métaux
lourds) et organiques (cyanures, Hydrocarbures Polycycliques Aromatiques,...).
Arsenic μg/L 50
Cadmium μg/L 5
Cyanures μg/L 50
Chrome total μg/L 50
Mercure μg/L 1
Nickel μg/L 50
Plomb μg/L 50
Antimoine μg/L 10
Sélénium μg/L 10
Hydrocarbures μg/L 0.2
polycycliques Aromatiques (HPA) μg/L
Fluoranthène μg/L 0.01
Benzo(3,4) pyrène μg/L
NORMES DE QUALITE DES EAUX
PARAMETRES D’ALIMENTATION HUMAINE
Unit VM COMMENTAIRES
és A
Pesticides Par «pesticides» on entend:
1-par Substances
substance g/L organiques toxiques organiques
0.1 -les insecticides
individualisée -les herbicides organiques
A l'exception
Cette rubrique des a été ajoutée-les fongicides
par l’OMS.organiques
Elle mentionne les
substances
insecticides g/L 0.03 persistants,
suivantes : organochlorés -les nématocides organiques
organophosphorés et
- Aldrine, dieldrine,
carbamates, les herbicides, les -les acaricides
fongicides, lesorganiques
P.C.B. et P.C.T. Des
l'heptachlore et établies pour
valeurs limites sont -les algicides
chaque organiques
catégorie. La teneur totale
l'heptachlorépoxde -les rodenticides organiques
de l'ensemble de ces substances ne doit pas dépasser 0,5 µg/L.
-les produits antimoisissures organiques
2- et pour le total des 0.5 -les produits apparentés
substances mesurées g/L (notamment les régulateurs de croissances)
et leurs métabolites, produits de
dégradations
et de réaction pertinents.
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE
PARAMETRES Unités VMA COMMENTAIRES
Substances organiques toxiques
Hydrocarbures
polycycliques
Aromatiques (HPA) g/L 0.1
total des substances
suivants:
1.Benzo(b) fluorranthène,
2.Benzo(k) fluorranthène,
3.Benzo(ghi)pérylène
4.Indénol(1.2.3-cd)pyrène g/L 0.01
g/L 1
Benzo(a) pyrène
Benzène
Trihalométhanes (THM)

Chloroforme g/L 200 Il est recommandé de plus que la


Bromoforme g/L 100 somme des rapports de la concentration
Dibromochlorométhane g/L 100 de chacune de ces substances à sa VMA
Bromodichlorométhane 60 respective ne dépasse pas 1.
g/L
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE
Substances organiques toxiques

Pesticides et produits apparentés Unités Limite de qualité

Insecticides, herbicides, fongicides,


PCB, PCT. par substance μg/L 0.1
individualisée

sauf pour
Aldrine μg/L 0.03
Dieldrine μg/L 0.03
Hexachlorobenzàne μg/L 0.01

Pour le total des substances μg/L 0.5


mesurées
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE

Paramètres microbiologiques.
Ce sont les germes indicateurs d’une pollution fécale (coliformes,
streptocoques), certains germes pathogènes (salmonelles, staphylocoques,
bactériophages fécaux, entérovirus) et des bactéries sulfito-réductrices dont la
présence indique une mauvaise filtration.
Paramètres microbiologiques Expression des Limite de
résultats qualité
Coliformes totaux 100 mL 0*
Coliformes thermotolérants 100 mL 0
Streptocoques fécaux 0
100 mL
1
Bactéries sulfato-réductrices 20 mL 0
Salmonelles 5 litres 0
Staphylocoques pathogènes 100 mL 0
Bactériophages fécaux 50 mL 0
Entérovirus 10 litres

* 95% au moins des échantillons prélevés ne doivent pas contenir de


coliformes totaux dans 100 mL d’eau.
NORMES DE QUALITE DES EAUX
D’ALIMENTATION HUMAINE
Paramètres microbiologiques.

PARAMETRES VMA COMMENTAIRES


Escherichia coli 0/100 mL Les teneurs en chlore résiduel
doivent être comprises entre :
Entérocoques intestinaux 0/100 mL 0,1 et 1 mg/l à la distribution
0,5 à 1,0 mg/l à la production
Coliformes 0/100 mL - Pas de coliformes dans 95% des
échantillons prélevés sur une
période de 12 mois
- Pas de résultats positifs dans deux
échantillons consécutifs
Spores de micro-organismes 0/100 mL Ce paramètre doit être mesuré
anaérobies sulfito-réducteurs lorsque l’eau est d’origine
(clostridia) superficielle ou influencée par une
eau d’origine superficielle.
Micro-organismes 20/100 mL à 37°C Variation dans un rapport de
revivifiables à 22 °C et 37 °C 100/100 mL à 22°C 10 par rapport à la valeur habituelle

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