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MICROECONOMIE

Téléenseignement - Décembre 2007

Stéphane Saussier
Stephane.saussier@u-psud.fr
http://www.adislab.net/saussier

1
Qu'est-ce que la microéconomie ?
 L’économie repose sur la production, l’échange
et la consommation.
 La microéconomie est la branche de la théorie
économique qui est consacrée à l’étude du
comportement (des choix, des décisions) des «
unités économiques » : les entreprises (la
production), les ménages (la consommation),
l’Etat. Elle s’intéresse au niveau individuel par
opposition au niveau agrégé (macroéconomie).
 Elle cherche à découvrir des lois qui
permettent de rendre compte de phénomènes
concrets
2
Qu’est ce que la microéconomie?
 L’objet de la microéconomie est d’analyser
comment ces unités prennent leurs décisions
(choix individuels – individualisme
méthodologique), quels sont les facteurs qui
influencent ces décisions et comment ces choix
se coordonnent entre eux.
 L’objectif est de proposer un « modèle » qui
puisse expliquer le fonctionnement général des
marchés, représenter les comportements des
consommateurs et des entreprises et expliquer
les interactions
3
Les postulats
 L’activité économique est définie comme
l’échange de biens et de services entre les
individus.
 Pourquoi y a-il de l’activité économique?
 Parce que les individus sont différents
(préférences, dotations)
 Les individus sont incités à échanger car il y a
un gain à l’échange (satisfaction mutuelle des
individus)
4
L’échange
 Les termes de l’échange
 La demande (prix de réserve, quantité, caractéristiques du bien,
substituabilité, complémentarité, considérations temporelles)
 L’offre (prix souhaité, quantité, caractéristiques, considérations
temporelles)
 Le « lieu »
 Un marché au sens large
 Pas de marché
 Le mécanisme de confrontation de l’offre et la demande
 Le gain retiré
 L‘évaluation, la mesure
 L’optimisation, selon quel critère?

5
Exemples
 Choix de consommation des ménages
 lorsque le revenu augmente? Diminue?
 Lorsque les prix augmentent? Diminuent?
 Prévoir l’impact d’une augmentation du prix des
cigarettes sur la consommation des jeunes de -15
ans
 Prévoir une augmentation de la fréquentation des
avions en cas de hausse des prix du train
 Tester l’impact d’une taxe des produits polluants
sur l’activité économique

6
Exemples (suite)
 Discussions aux USA sur l’opportunité
d’obliger les parents à acheter des sièges
sécurisés (185$) pour les voyages en avion
 L’analyse du marché des voitures d’occasion

7
Microéconomique « classique » vs. « nouvelle »
microéconomie (70’s)

 La microéconomie classique a « mauvaise presse »


 Les hypothèses de base (CP) donnent une vision trop
imparfaite
 Les questions posées (et surtout les situations ignorées)
 « l’idéologie » sous jacente: le tout marché
 La nouvelle microéconomie rend « mieux » compte
de la réalité des échange
 Nouvelles hypothèses (information, comportements
stratégiques, hypothèses cognitives)
 Nouvelles méthodes (expérimentation)
 Nouvelles questions

8
Les hypothèses de la microéconomie
traditionnelle

 La rationalité parfaite des agents: les agents agissent en utilisant au mieux


les ressources dont ils disposent, compte tenu des contraintes qu’ils
subissent
 La concurrence parfaite
 Un marché pour chaque bien
 Grand nombre de vendeurs et d’acheteurs (price takers)
 Biens homogènes (les acheteurs sont indifférents à l’identité du vendeur et vice
versa)
 Transparence (information prix, quantité, qualité)
 Principe d’exclusion (un même bien ne peut pas être consommé par plusieurs, ≠
biens publics)
 Pas d’effets externes
 Sous ces hypothèses, l’économie aboutit à l’allocation optimale des
ressources, sinon ce n’est pas efficace!
 L’intervention nécessaire de l’Etat

9
Les hypothèses de la nouvelle
microéconomie
 Les individus sont rationnels mais plongés
dans un environnement imparfaitement
concurrentiel
 Ils intègrent les interactions stratégiques
et les imperfections informationnelle
 Renouvellement des outils:
 Théorie des jeux
 L’économie de l’information

10
Plan du cours
 Théorie de la demande/ Economies sans production
(Partie 1)

 Théorie de l'offre/ Economies avec production (Partie 2)

 Equilibre et concurrence parfaite (Partie 3)

11
Partie 1: La théorie de la demande

Plan du chapitre

1.1- Les préférences


1.2- L’utilité
1.3- Les choix de consommation
1.4- La fonction de demande
1.5- Effet substitution/ effet revenu
12
1.1- Les préférences d'un consommateur

Fondements
 Principe de base de la théorie du consommateur : optimiser sa
satisfaction par un choix de consommation face à l'ensemble
des produits qui lui sont offerts, sous contrainte de
ressources.

 L’hypothèse de rationalité:
 chaque agent fait ses choix en toute connaissance de cause,
 il classe tous les objets en fonction de ses préférences,
 il anticipe et calcule très vite les conséquences de ses actes,
il a un comportement maximisateur

13
 Les préférences d'un consommateur face à deux biens
 Le bien 1, quantité consommée x1
 Le bien 2, quantité consommée x2

 Deux paniers de biens

X = (x1 , x2 ) Y = (y1 , y2 )

14
 X est strictement préféré au panier Y

(x1 , x2 )f (y1 , y2 )

 Le consommateur est indifférent entre X et Y

( x1, x 2 ) ≈ ( y1, y 2 )


15
 Les préférences d'un consommateur sont
rationnelles si et seulement si :
 1. La relation de préférence est une relation
complète
Il est possible de comparer toute paire quelconque
de paniers de consommation. Pour tout panier X et
tout panier Y, on a :

Soit : (x1 , x2 )p (y1 , y2 )ou (x1 , x2 )f (y1 , y2 )

Soit les deux simultanément (le consommateur est


indifférent).

16
 Les préférences d'un consommateur sont
rationnelles si et seulement si :
 1. La relation de préférence est une relation complète

 2. La relation de préférence est réflexive


Tout panier est au moins aussi « désirable » que lui-
même. Pour tout panier de bien X on a :

(x1 , x2 )p (x1 , x2 )

17
 Les préférences d'un consommateur sont rationnelles si et
seulement si :
 1. La relation de préférence est une relation complète

 2. La relation de préférence est réflexive

 3. La relation de préférence est transitive


Si le consommateur estime que le panier X est
préféré au panier Y et le panier Y est préféré au
panier Z, alors le panier X est préféré au panier
Z. Si (y1 , y2 )f (z1 , z 2 )

et (
x1 , x2 )f (y1 , y2 )alors (x1 , x2 )f (z1 , z2 )

18
 Courbe d'indifférence du consommateur
Pour tout panier X, on peut déterminer :
- l’ensemble des paniers de consommation qui sont préférés
au panier X,
- l’ensemble des paniers pour lesquels le consommateur est
exactement indifférent par rapport à X.

Graphiquement, l’ensemble des paniers pour lesquels le


consommateur est exactement indifférent par rapport à X
constitue une courbe d’indifférence (courbe d’iso-utilité).

19
Bien 2
Courbe d’indifférence

x2

Bien 1
x1

20
 Si la relation de préférence est transitive alors les
courbes d'indifférences ne peuvent se couper. Si elles se
coupaient, un même panier de bien offrirait deux niveaux
de satisfaction différents. Ce qui est impossible.
 Par chaque point de l’espace de consommation passe une
courbe d’indifférence (il en existe une infinité).
Ensembles, elles caractérisent la carte d’indifférence.
 Plus la courbe est éloignée de l’origine, plus le niveau de
satisfaction qu’elle traduit est élevé.
 La courbe d’indifférence est convexe car le
consommateur aime les mélanges. Si on augmente la
quantité d’un bien dans un panier, pour rester sur la même
courbe d’indifférence, il faut diminuer la quantité de
l’autre bien, sinon on obtiendrait un panier strictement
préféré. Bien 2

x2

21
Bien 1
x1
1.1- Les préférences d'un consommateur- convexité de la courbe d’indifférence

Bien 2

Q*

Q = aQ + (1-a) Q* avec 0 < a < 1

Q
Bien 1

22
Deux biens sont substituables s’ils ont des propriétés équivalentes
pour le consommateur
Deux biens sont des substituts parfaits quand le consommateur
est disposé à substituer un bien à l’autre à un taux constant.
Exemple :
 l'énergie pour certaines installations industrielles

 l’eau de source et l’eau minérale

Bien
2

x2

x2 −Δx2

x1 x1 + Δx1 Bien 23
1
Deux biens sont complémentaires si la consommation d’un bien
exige celle d’un autre
Des compléments parfaits sont des produits qui sont toujours
consommés ensembles dans des proportions fixes.

Exemple : un camion et son moteur, un logiciel de traitement de texte et son


environnement d'exploitation, Le sucre et le café, La voiture et les 4 pneus

Bien
2

24
Bien
1
 Conclusion :
 Notions vues dans la section
 Panier de consommation
 Relation de préférence
 Compléments parfaits
 Substituts parfaits
 Courbe d’indifférence
 Convexité des préférences
 Question posée dans cette section:
 Comment les préférences individuelles expliquent le
comportement et les demandes des consommateurs sur le
marché? C’est l’objectif de la théorie de l’utilité et du
comportement du consommateur

25
Qu'est-ce que l'utilité ?
 Principe de départ, l’hypothèse de rationalité et les
préférences des agents.
 Pour décrire le processus de choix, les économistes ont
développé le concept d’utilité.
 L'utilité traduit la satisfaction. Elle se réfère au plaisir
ou à l’utilité subjective qu’un consommateur retire de la
consommation d’un bien ou d’un service.
 L’utilité est une manière de décrire (ou de modéliser) les
préférences d'un agent ou d'un groupe d'agents
économiques.

26
La fonction d'utilité
Une fonction d'utilité est une manière d'attribuer
une valeur à chaque panier de consommation en
accord avec les préférences du consommateurs.

U : X → U(X)
x, y ∈ X

( x€1 ; x2 ) f ( y1 ; y2 ) ⇔ U ( x1 ; x2 ) ≥U ( y1 ; y2 )

27
Multiplicité des fonctions d'utilités :

La fonction d’utilité d’un individu n’est pas unique. Le choix de la


fonction est arbitraire. Seul importe le respect de l’ordre de
préférence.
Toute transformation monotone croissante d'une fonction d'utilité
donne une nouvelle fonction d'utilité permettant de représenter
les mêmes préférences.

U , aU + b ssi a ≥0, e , ln U U
La fonction d'utilité est un concept ordinal (par
opposition à un concept cardinal).

28
 Fonction d'utilité et courbe d'indifférence

Les courbes d'indifférence correspondent aux


courbes de niveau de la fonction d'utilité.

La courbe d'indifférence de niveau k correspond à


l'ensemble des couples ( x1; x2 )

tels que : u (x1;x2)= k

29
Ex: U ( x1 ; x2 ) = x1.x2 U ( x1; x2 ) = k → x2 = k x1

10
9
8
7 Carte d’indifférence
6
x2 5
4
3
2
1
0
0 10 20 30
x1

k=50 k=10 k=5

30
 L'utilité marginale
L'utilité marginale pour le bien 1 correspond à la
variation d'utilité obtenue lorsque l’on augmente
la consommation d’un bien, c’est-à-dire qu’on passe
du panier ( x1; x2 )
au panier ( x + Δ x ; x )
1 1 2

x2

+ Δ x1
x1
31
 L'utilité marginale du bien 1

ΔU U ( x1 + Δx1;x 2 ) − U ( x1, x 2 )
Um1 ( x1, x 2 ) = =
Δx1 Δx1
Remarques :
1. La valeur de l'utilité marginale dépend de la fonction
d'utilité choisie.
2. Lorsque l'accroissement de bien 1 tend vers 0, on peut
calculer l'utilité marginale en dérivant la fonction
d'utilité (si cette fonction est dérivable). C’est la dérivée
partielle de la fonction d’utilité par rapport au bien 1.

u( x1 + Δx1;x 2 ) − u( x1, x 2 ) ∂u( x1, x 2 )


Um1 ( x1, x 2 ) = lim =
Δx1 →0 Δx1 ∂x1

32
Propriétés de la fonction d’utilité marginale

L’utilité marginale est généralement positive et décroissante

 Par hypothèse de rationalité (raisonnement marginaliste)


 Par hypothèse de non saturation (toute augmentation de
consommation procure une augmentation de l’utilité)
 L’augmentation de l’utilité est de plus en plus faible (loi
d’intensité décroissante des besoins)

Lorsque le bien procure une nuisance, l’utilité marginale est


généralement croissante et négative

33
Le taux marginal de substitution
Supposons que l'on veuille substituer du bien 2 au bien 1
sans modifier la satisfaction du consommateur (on reste
sur la même courbe d’indifférence).

x2

+ Δ x2

−Δ x1
x1

C’est un taux d’échange subjectif 34


On appelle taux marginal de substitution du bien 2 au bien 1
au point (x1,x2) le rapport entre :
- la quantité additionnelle de bien 2 permettant de
compenser une perte en quantité de bien 1
- et cette perte en quantité de bien 1.
Δx2
TMS 2 /1 ( x1 , x2 ) = −
Δx1
A mesure que la perte en quantité de bien 1 tend
vers 0, le TMS tend vers la pente de la tangente
à la courbe d'indifférence au point (x1,x2) .
x2 x2

+ Δ x2 + Δ x2
−Δ x1
35
−Δ x1
x1 x1
 Le taux marginal de substitution
.
x2

+ Δ x2
−Δ x1

x1
36
 Le taux marginal de substitution et fonction d'utilité

Si Um (x , x )= Δu alors Δu = Um1 (x1, x2 )


.Δx1
1 1 2
Δx1
Pour déterminer le TMS, on cherche Δx1 et Δx2 tels que

Δu = Um1 ( x1, x 2 ).Δx1 + Um2 ( x1, x 2 ).Δx 2 = 0


car l’utilité est constante.€On en déduit :

€ Δx
2 Um1 (x1; x2 )
=−
Δx1 Um2 (x1; x2 )
Δx 2 Um1 ( x1;x 2 )
TMS2 /1 = − =
Δx1 Um2 ( x1;x 2 ) 37
 Exemple : fonction d'utilité Cobb-Douglas

U (x1 , x2 )= x
1/ 2 1/ 2
1 .x 2

Δx2 Um1 (x1 , x2 ) x2


TMS 2 / 1(x1 , x2 )= − = =
Δx1 Um2 (x1 , x2 ) x1

Soit V une seconde fonction d'utilité transformée


monotone de U

V (x , x )= (
U (x , x )) = x .x
2
1 2 1 2 1 2

Δx2 Vm1 (x1 , x2 ) x2


TMS 2 /1 (x1 , x2 )= − = =
Δx1 Vm2 (x1 , x2 ) x1
38
 Conclusion :
 Résumé du chapitre
 Une fonction d'utilité attribue une valeur à chaque
panier de consommation en adéquation avec les
préférences du consommateur.
 Pour un même ordre de préférence, il est possible de
construire plusieurs fonctions d'utilité par
transformations monotones croissantes de la fonction
(intérêt dans la simplification des calculs).
 Le taux marginal de substitution des biens (TMS)
mesure la pente d'une courbe d'indifférence. Il
indique la quantité d'un bien qu'un consommateur doit
recevoir pour compenser, du point de vue de sa
satisfaction, la quantité perdue d'un autre bien.
 Le taux marginal de substitution du bien 1 au bien 2
est égal au rapport des utilités marginales.

39
Le choix et la demande du
consommateur
 Introduction : choix et rationalité

Face à l'ensemble des produits qui lui sont proposés, le


consommateur effectue un choix de consommation. Il
est limité dans ses choix par des contraintes financières
(son revenu disponible).
Il fait un choix optimal i.e. un choix qui maximise sa
satisfaction, compte tenu des ressources dont il dispose.

40
 Contrainte budgétaire et droite de budget
 Le consommateur dispose d'un budget R

 Il affecte la totalité de son revenu à la consommation


des biens (x1,x2) (pas d’épargne)
 Les prix de marché pour les bien 1 et 2 sont p1 et p2.

 L'ensemble budgétaire : L'ensemble des paniers de


consommation accessibles au consommateur
 La droite de budget : L'ensemble des paniers de
consommation qui coûtent exactement R

p1 x1 + p2 x2 = R
p1 R
donc x2 = − x1 +
p2 p2
41
 Contrainte budgétaire et droite de budget

x2

R
p2

p1
: -
Droite de budget de pente
p2

Ensemble budgétaire

R x1
42
p1
 Variation du prix d’un bien
(de p1 à p’1 avec p1 > p’1)

x2

R
p2

R R x1
p1 p1' 43
Variation
x
du revenu (de R à R’ )
2

R’
p2 L’espace budgétaire s’agrandit
R
p2

R R’ x1
p1 p1 44
Autres exemples de variation de la contrainte budgétaire
 Impôts et taxes
 Impôt sur le revenu: diminue les possibilités
financières de consommation et donc le pouvoir
d’achat du consommateur (déplacement de la droite
de budget parallèlement vers le bas)
 Revenus de transfert (allocations familiales):
augmentent les possibilités financières de
consommation
 Taxes: augmentent le prix des biens
 Subvention: même effet qu’une baisse du prix
 Bons et rationnements: déformation de l’ensemble
budgétaire
45
 Le choix optimal du consommateur

A l’optimum, le consommateur ne souhaite plus


modifier la composition de son panier de
consommation.

Le taux d'échange pour lequel il est indifférent est égal


au taux d'échange entre les bien établi par le marché,
c’est-à-dire au rapport des prix.

∂U(x1,x2)/∂x1 p1
TMS2/1(x1,x2)=−Δx2 = =
Δx1 ∂U(x1,x2)/∂x2 p2

Le taux d’échange objectif est égal au taux d’échange


subjectif du consommateur.
46
• Le choix optimal du consommateur: analyse graphique
En E*, la valeur absolue de la pente de la courbe (égale au TMS) est
égale à la valeur absolue de la pente de la contrainte de budget (rapport
des prix)
x2
R
p2

E*

x* R x1 47

p1
Deux types de solutions
 Solution intérieure: en général, la combinaison optimale de
biens est unique (en raison des hypothèses de non-saturation
et de convexité des préférences). Toutes les quantités
consommées sont strictement positives. C’est la solution
intérieure.

 Solution en coin: parfois, les préférences du consommateur


sont telles que le taux d’échange subjectif entre les biens
(TMS) n’est jamais égal au taux d’échange du marché
(rapport des prix). Le panier optimal est situé en un point où
la consommation d’un des biens est nulle. C’est une solution
en coin.

x2

48
x1
E*
 Le choix optimal du consommateur :
généralisation

La recherche du choix optimal équivaut à maximiser


la fonction d'utilité du consommateur sous
contrainte budgétaire.

⎧max
⎪x1 , x2 U (x1 , x 2 )

⎩s.c. p1 x1 + p2 x2 = R

49
 Le choix optimal du consommateur : résolution

Les conditions de premier ordre entraînent (en


faisant le rapport de la première et la seconde
condition)

* *
*
∂U ( x , x ) *
Um1 ( x , x ) p1
* = =
1 2 1 2
*
∂( x1 , x2 ) Um2 ( x , x ) p2
*
1
*
2

Soit :
TMS 2 /1 (x1 , x2 )= −
( * *
Δx2 Um1 x1 , x2 ) p1
=
( *
Δx1 Um2 x1 , x2 *
)
=
p2

50
 Le demande du consommateur
p1
p2
→(
x1* ; x2* )
R
* *
U (x , x )
1 2

Supposons que les préférences du consommateur soient


stables.
On appelle fonction de demande individuelle du
consommateur la fonction qui relie la quantité d'un bien
demandé en fonction des prix du marché et du budget
du consommateur (R). *
x1 = x1 (p1 , p2 , R )
51
Exemple
 Soit la fonction d’utilité suivante
U ( x1 , x2 ) = 4 x1 x2
 Soit p1 et p2 les prix des biens 1 et 2
 Déterminer la fonction de demande du
consommateur
 Méthode de substitution
 Méthode du Lagrangien
 x1*= R/2p1 et x2* = R/2p2

52
 Conclusion :
 Résumé du chapitre

 La droite de budget représente l'ensemble des paniers


de consommation qui coûtent exactement le même budget
du consommateur. Elle délimite l'ensemble budgétaire.
 Le choix optimal du consommateur est le panier de biens
qui se situe sur la courbe d'indifférence la plus élevée
dans l'ensemble budgétaire du consommateur.
 Le panier optimal est caractérisé par la condition
d'égalité entre le taux marginal de substitution et la
pente de la droite de budget (p1/p2).
 La fonction de demande individuelle indique la quantité
qui sera demandée par un consommateur en fonction de
son revenu et des prix du marché.

53
1.4 : La fonction de demande
 Introduction : statique comparative

Cette section est consacré à l'étude de l'évolution


de la demande en fonction du prix de du revenu
selon la méthode de la statique comparative.

Statique comparative : comparaison d'un système


économique dans deux environnements différents
(sans étudier le processus de passage d'un
environnement à un autre).

54
1.4 : la fonction de demande

Soient les demandes en bien 1 et 2

x = x1 (p1 , p2 , R )
*
1
x = x2 (p1 , p2 , R )
*
2

On suppose
(1) Les prix restent stables et que le revenu
évolue
(2) Les prix évoluent
Dans les deux cas, comment la demande
évolue t-elle?
55
1.4 : la fonction de demande

 Evolution du revenu

x2

R La variation de R déplace
p2 la contrainte budgétaire
sans en modifier la pente

R  0 R  0
R x1
p1 56
1.4 : la fonction de demande

Evolution de la demande en fonction du revenu : cela


dépend du bien !
 Un bien normal est un bien dont la
consommation augmente quand le ∂x1 (p1 , p2 , R )
revenu du consommateur augmente. ≥0
∂R
 Un bien inférieur est un bien dont la
demande diminue quand le revenu du
consommateur augmente.

 Bien de luxe : ∂x1 (p1 , p2 , R )


Bien dont la demande croît plus
vite que le revenu.
<0
∂R
 Bien de nécessité :
Bien dont la demande croît moins
vite que le revenu. Δx1 x1
>1
ΔR R

Δx1 x1
<1
ΔR R 57


1.4 : la fonction de demande

 Evolution de la demande en fonction du revenu : chemin


d’expansion du revenu

C’est la courbe qui représente l’ensemble des paniers de


consommation optimaux en fonction du revenu (les prix étant
maintenus constants).
En tout point de cette courbe, on a égalité entre le TMS et le
rapport des prix des biens

x2
Chemin d’expansion

x1 58
1.4 : la fonction de demande

 Evolution de la demande en fonction du


prix

x2

R
p2
La droite de budget
pivote et change de
sens suite à la
diminution de p1

R R x1
p1 p1'
59
1.4 : la fonction de demande

Evolution de la demande en fonction du revenu : chemin


d’expansion du prix

 La courbe de consommation-
prix relie l’ensemble des
paniers optimaux lorsque le
prix d’un bien varie, toutes
x2
choses égales par ailleurs
(notamment le revenu et le
prix des autres biens). En tout
point de cette courbe, on a
égalité entre le TMS et le
rapport des prix des bien,
mais ce rapport des prix
change.
x1

60
1.4 : la fonction de demande

 La variation du prix d’un bien a deux effets:


Supposons que p1 diminue et que p2 reste constant,

 Effet substitution (ou effet-prix):


Si le pouvoir d’achat du consommateur reste constant,
alors le consommateur va substituer du bien 1 au bien 2 car
le bien 1 est « plus intéressant » que le bien 2 (le prix relatif
du bien 1 a diminué)

 Effet revenu (ou effet pouvoir d’achat du revenu)


La variation du prix entraîne une modification du pouvoir
d’achat que le consommateur répercute sur ses achats. La
baisse de p1 l’incite à consommer plus de bien 1 et plus de
bien 2

61
1.4: la demande pour un bien

 Evolution de la demande en fonction du prix


: effet substitution et effet revenu
On peut dont décomposer l’effet de cette évolution
sur la demande du bien 1 :

Effet total = Effet substitution + Effet Revenu

Δx = Δx + Δx
T
1
S
1
R
1
Dans le cadre de préférences normales, l’effet
substitution est toujours négatifs (i.e. contraire au
sens des prix).
En revanche, l’effet revenu est différent pour un bien
normal et un bien inférieur.
62
1.4 : la demande pour un bien

Baisse du prix du bien 1

x2 E E’ mesure l’effet de substitution


E’ E’’ mesure l’effet revenu

Contrainte budgétaire si on
considère que le pouvoir
d’achat est constant (il peut
acheter E)
E’’ Contrainte budgétaire réelle

E
E’
Il peut s’acheter E
Le même panier (variation
compensatrice du revenu

x1 X1’
B’ B* x1 63

X1’’
Récapitulatif
 Dans le cas de deux biens normaux avec
baisse du prix du bien 1

Baisse du prix Effet de Effet de revenu Effet total


du bien 1 substitution E- E’’-E’ E-E’’
E’
Bien 1 Positif positif positif

Bien 2 négatif Positif ?

64
 Dans le cas de biens inférieurs
 Soit le bien 1, un bien inférieur. Le prix diminue.
 L’effet de revenu est négatif pour le bien 1
 On peut imaginer le cas où l’effet de revenu est
suffisamment important pour dépasser l’effet
substitution: la baisse du prix 1 conduit alors à
une réduction de la consommation de ce bien.
C’est le paradoxe de Giffen.

65
1.4 : La demande pour un bien

 Conclusion:
Résumé du chapitre 4
 La fonction de demande du consommateur pour un
bien dépend du prix de tous les biens et du revenu
du consommateur.
 Un bien normal est un bien dont la demande
augmente quand le revenu s'accroît. Un bien
inférieur est un bien dont la demande diminue
quand le revenu s'accroît.
 Un bien ordinaire est un bien dont la demande
décroît quand son prix augmente. Un bien de
Giffen est un bien dont la demande croît quand son
prix augmente.

66
1.4 : La demande pour un bien

 Conclusion :
Résumé du chapitre 4 (suite)

 Quand le prix d'un bien diminue, il y a en même temps deux


effets sur la consommation. La modification des prix relatifs
incite le consommateur à modifier son panier de bien au profit
du bien devenu moins cher. La hausse du pouvoir d'achat due à
la baisse du prix peut augmenter ou diminuer la consommation
du bien selon que celui-ci est un bien normal ou inférieur.
 La courbe de demande inverse mesure le prix auquel une
quantité donnée est demandée par le consommateur.
 Le surplus du consommateur est le bénéfice brut découlant de
la consommation d'un bien auquel on soustrait le montant
dépensé pour acquérir le bien. Il correspond à la somme des
différences entre les prix limites et les prix du marchés.
 Fonction de demande sur un marché
 Calcul du surplus
67
Partie 2 : La théorie de l’offre
Inputs: l’ensemble des facteurs de production
utilisés dans le processus de production (main
d’œuvre; matière première, capital financier et
physique…), prix des inputs (p1, p2)
Outputs: les produits du processus de
production (produits vendus par l’entreprise,
pollution…), prix du produit p

La firme
Marchés Marchés
des inputs « boîte noire » des outputs
68
Technologie et contraintes techniques
 Introduction :
 L’objectif est ici de faire le lien entre les inputs
achetés par la firme sur les marchés amonts et
les outputs vendus sur les marchés avals.
 Les contraintes sur le comportement de la firme
 Les contraintes économiques : les prix sur les
marchés amonts et avals
 Les contraintes techniques : l ’état de la
technologie de production

69
Contraintes techniques
 Exemple avec un input et un output
fonction de
y (output) production
y = f (x )

Ensemble de
production

x (input)
70
Contraintes techniques
fonction de production
y (output)
y  f x 

Ensemble de production

x (input)
(x,y) appartient à l’ensemble de production signifie qu’il
est possible, (d'un point de vue technique) de produire
une quantité y d’output avec une quantité x d’input.
y = f(x) signifie que y est la quantité maximale
d’output qu’il est possible de produire à partir d’une
quantité x d’input. 71
Contraintes techniques
 On appelle isoquante, l’ensemble des
combinaisons de facteurs de production
efficaces (sur la fonction de production)
permettant d’obtenir un niveau donné d’output.

Exemple avec deux inputs et un


output x2
x1 quantité d' input 1 utilisée
x2 quantité d' input 2 utilisée
y quantité d' output produite f (x1 , x2 )= y1 > y0
f (x1 , x2 )= y0
72
x1
Exemple de technologie :
facteurs de production non substituables

Les inputs doivent être associés dans des proportions


fixes pour la production d’output

x2
f (x1 , x2 )= min{α .x1 , β .x2 }

x1
73
Exemple de technologie :
les substituts parfaits

Les inputs peuvent se substituer les uns aux autres dans


le processus de production

x2

f (x1 , x2 )= α .x1 + β .x2

x1
74
La productivité marginale

x2

f ( x1 , x2 )

f ( x1 + Δx1 , x2 )
x2

+ Δ x1
x1 x1
75
Le produit marginal ou la
productivité marginale
 La productivité marginale du facteur de production 1 est
l’augmentation de la quantité d’output obtenue lorsque l’on
augmente la quantité de facteur 1 utilisée sans accroître
l’utilisation des autres facteurs de production.

Δy f (x1 + Δx1; x2 )− f (x1 , x2 )


Pm1 (x1 , x2 )= =
Δx1 Δx1

f ( x1 + Δx1; x 2 ) − f ( x1, x 2 ) ∂f ( x1, x 2 )


Pm1 ( x1, x 2 ) = lim =
Δx1 →0 Δx1 ∂x1

76
 Le taux marginal de substitution technique
Supposons que l'on veuille substituer de l’input 2 à
l’input 1 sans modifier le niveau de production.

x2

+ Δ x2
f (x1 , x2 )= yi
−Δ x1
x1
77
Le taux marginal de substitution technique

On appelle taux marginal de substitution technique (TMST) de


l’input 2 à l’input 1, le rapport entre :
- la quantité additionnelle de l’input 2 permettant de
compenser une perte en quantité de l’input 1
- et cette perte en quantité de l’input 1.

Δx2
TMST2 /1 (x1 , x2 )= −
Δx1
avec Pm1 (x1 , x2 )
.Δx1 + Pm2 (x1 , x2 )
.Δx2 = Δy = 0
Pm1 (x1 , x2 )
⇒ TMST2 /1 (x1 , x2 )=
Pm2 (x1 , x2 )
78
Propriétés de la technologie (des isoquantes)

1. Monotonicité de la technologie
f (x1 + Δx1 , x2 )≥ f (x1 , x2 )
Plus l’isoquante se situe vers le NE par rapport à l’origine,
plus le niveau de la production est élevé
2. Convexité de la technologie
La forme des isoquantes traduit le degré de substituabilité des
facteurs. Une isoquante convexe illustre une fonction de
production à facteurs substituables
si f (x1 , x2 )= f (y1 , y2 )alors f (
α x1 + (
1 − α )y1 , α x2 + (
1 − α )y2 )≥ f (x1 , x2 )
avec α ∈ [
0,1]

79
3. Deux isoquantes ne se coupent pas
La définition même des isoquantes (niveau de production)
implique que si deux isoquantes ont un point commun,
elles sont forcément confondues
4. Les isoquantes sont décroissantes
Si on augmente le niveau d’un input ET que l’on souhaite
garder constant le niveau d’output, il est nécessaire de
diminuer le niveau de l’autre input (décroissance du
TMST: plus l’utilisation de 1 augmente, plus la valeur du
TMST diminue)

80
Propriétés de la technologie

 La loi de décroissance de la productivité


marginale
∂f ( x1, x 2 ) ∂Pm1 ( x1, x 2 )
= ≤0
∂x1∂x1 ∂x1
La productivité marginale d ’un facteur décroît lorsque la quantité
utilisée de ce facteur augmente

81
Fonction de production et horizon temporel

 A court terme : certains niveaux d’inputs ne


peuvent être modifié (bâtiment, machine, surface
cultivable…)
 A long terme : tout les niveaux d’inputs peuvent
être changés

 La spécification du long terme et du court terme


dépend du problème de choix à traiter.

82
Les rendements d’échelle
 Rendements d’échelle croissants
f (kx1 , kx2 )> kf (x1 , x2 )avec k > 1
 Rendements d’échelle décroissants
f (kx1 , kx2 )< kf (x1 , x2 )avec k > 1

 Rendements d’échelle constants


f (kx1 , kx2 )= kf (x1 , x2 )avec k > 1

83
 Conclusion :
Résumé de la section
La fonction de production donne la quantité
maximum d'outputs qu'il est possible d'obtenir pour
une certaine quantité des différents facteurs de
production.
Les isoquantes sont des courbes qui représentent
l'ensemble des combinaisons des facteurs de
production permettant de produire une quantité
d'output donnée.
La productivité marginale d'un facteur de
production est l'accroissement de la quantité
d'output obtenue pour un petit accroissement du
facteur de production considéré.

84
 Conclusion :
Résumé de la section
Le taux de substitution technique est
l'accroissement d'un facteur de production qui est
nécessaire pour compenser la diminution d'un autre
facteur de production. Il mesure la pente de
l'isoquant.
Un facteur de production est fixe si son niveau ne
peut varier dans le court terme.
Les rendements d‘échelle indiquent la manière
dont la production évolue quand l‘échelle de
production (les quantités d'inputs utilisées à
proportion fixe) est modifiée.

85
 Conclusion :
 Notions vues dans la section
 Contraintes techniques
 Facteur de production
 Fonction de production
 Fonction de production de Cobb-Douglas
 Input
 Isoquant
 Output
 Produit marginal
 Taux marginal de substitution technique

86
Le comportement de la firme
(en concurrence parfaite)
 Introduction :
 Comment l’entreprise choisit sa technologie de production et
détermine
 ses achats d’inputs et
 le niveau de sa production de manière à maximiser son profit.

 Hypothèse : l’entreprise est preneuse de prix


(price taker) Les marchés d’inputs et d’output de l’entreprise
sont concurrentiels, l’entreprise n’est pas en position d ’influer
sur les prix (price maker)

87
Le profit de la firme
 Les recettes n
 Pour une firme produisant n outputs différents
∑p y
i =1
i i

 Les coûts m
 Pour une firme utilisant m inputs différents
∑w x
j =1
j j

 Le profit de la firme n m
π = ∑ pi yi −∑w j x j
i =1 j =1

88
La minimisation des coûts de la
firme
 Introduction :

 Résolution du programme du producteur


 Minimisation des coûts de la firme pour un
niveau d’output donné
 Contrainte technique donnée par la fonction de
production

89
Minimisation des coûts

 Soit une firme avec un output et deux inputs.



⎪min p1 x1 + p2 x 2
x1 ,x 2


⎩s.c. f (x1 , x 2 ) = y
On appelle droite d’isocoût, l’ensemble des combinaisons
d’input correspondant à un certain niveau de coût de production


p1x1 + p2 x2 = C
90
 Minimisation des coûts

x2

C0
p2

p1
Droite d’isocoût de pente 
p2

C0 x1
p1

91
 Minimisation des coûts
Isoquante

x2 f (x1 , x2 )= y

Combinaison de production
C0
optimale
p2
p1
Droite d’isocoût de pente -
p2

C0 x1
p1
92
 Minimisation des coûts

 A l ’optimum on a :

Δx2 Pm1 (x1 , x2 ) p1


TMST2 /1 (x1 , x2 )= − = =
Δx1 Pm2 (x1 , x2 ) p2
 Soit encore

δf (x1 , x2 )/ δx1 p1
=
δf (x1 , x2 )/ δx2 p2

93
 Fonction de coût
 On appelle fonction de coût, le coût minimum pour
produire un niveau d’output donné

c(p1 , p2 , y )

94
 Fonction de coût et horizon temporel

Fonction de coût de court terme : c’est le coût minimum


de production d’un niveau donné d’output quand on ne peut
ajuster que les facteurs de production variables

 Fonction de coût de long terme : c’est le coût minimum


de production d’un niveau donné d’output quand on peut
ajuster tous les facteurs de production

95
 Coûts variables et coûts fixes

 Coûts variables : ce sont les coûts associés aux


facteurs pouvant être ajustés à court terme, ces coûts
varient quand le niveau d’output varie

 Coûts fixes : ce sont les coûts associés aux


facteurs fixes, ces coûts ne dépendent pas du niveau
d’output, ils doivent être assumés que la firme
produise ou non.

96
 Conclusion :
Résumé de la section
La fonction de coût mesure les coûts minimums
de production pour un niveau d'output donné et
pour un vecteur de prix des inputs donnés.
Il y a un lien directe entre les rendements
d'échelle et les coûts. Des rendements d'échelles
croissants impliquent des coûts moyens
décroissants, des rendements d'échelles
décroissants impliquent des coûts moyens
croissants et des rendements d'échelles constants
impliquent des coûts moyens constants.

97
2.4 : Fonctions et courbes de coût
 La détermination de la fonction de coût permet
de passer des décisions d’achat de facteurs à
la décision du niveau d’output
 La notion de fonction de coût présuppose
l’usage de quantités optimales d’inputs
 La fonction de coût dépend de l’horizon
temporel considéré (CT, LT)
 On se demande: comment le coût minimal
pour produire une quantité donnée d’output
évolue en fonction du niveau d’output ce qui
passe par l’étude des CM, Cm
98
Propriétés générales de la
fonction de coût
 Si la fonction de coût variable est différentiable, sa
dérivée par rapport à y est positive
 À partir au moins d’un certain niveau d’output, le CV
croît à vitesse croissante (fonction strictement convexe
liée à la loi de la productivité marginale décroissante)
 La fonction de CT a les même propriétés algébriques
que la fonction de CV car elle lui est égale à une
constante près (les coûts fixes).
 L’évolution des coûts de production peut être précisé à
travers les notions de CM et Cm

99
Le coût moyen
 Les coûts de l’entreprise sont la somme des
coûts fixes et des coûts variables.
C ()
y = CV ()
y + CF
 Les coûts moyens de l’entreprise sont la
somme des coûts fixes moyens et des coûts
variables moyens.
C ( y ) CV ( y ) CF
CM ( y ) = = + = CVM ( y ) + CFM ( y )
y y y

100
Coûts moyens
CFM

CM

y
CVM

y 101
Coûts marginaux
 La fonction de coût marginal donne la
variation des coûts engendrée par une
variation donnée (très petite) de l’output
Δc(y ) c(y + Δy )− c(y )
Cm(y )= =
Δy Δy
 Soit encore
Δcv () y cv (y + Δy )− cv () y
Cm()y = =
Δy Δy
c ( y + Δy ) − cv ( y ) δC ( y )
Cm( y ) = lim v =
Δy →0 Δy δy 102
Coût marginal et coûts moyens
CM
CVM CM
Cm
Cm

CVM

y 103
Coûts à court terme et à long terme
La firme dispose d ’une quantité k de facteur
fixe
 A court terme
 La fonction de coût dépend du niveau de
production et de la quantité k (seuls les facteurs
variables sont optimisés). La firme ne peut CCT (y, k )
minimiser qu’une partie de son budget total de
production (celle qui correspond à la dépense
δCCT ( y, k )
induite par l’achat des facteurs variables
et >0
 Le CV est toujours une fonction croissante de y δy

104
Coûts à court terme et à long
terme

 A long terme
 La fonction de coût à long
terme est identique à la
fonction de court terme
sauf que l’on fait un
ajustement optimal de
CLT (y )= CCT (y, k (y ))
facteur fixe. L’entreprise
peut faire varier l’intégralité
de son budget de
production.

105
Coûts à court terme et à long terme
 A court terme, l’entreprise détermine les quantités
optimales des facteurs variables et cela pour chaque
niveau envisageable de facteur fixe. Elle détermine
ainsi toutes les fonctions de coût de court terme et
obtient pour chaque combinaison possible des
quantités des facteur fixe les dépenses minimales
associées à chaque niveau d’output.
 A long terme, elle cherche les quantités optimales des
facteurs qui sont fixes à CT mais variable à LT.

106
Coûts à court terme et à long
terme
CM
C LT ()
y
C ( y,k
*
) CM LT =
y
CM CT = CT
y

k* y

107
Coûts à court terme et à long
terme
Cm LT CM LT
CM CM CT
CmCT

k* y
108
 Conclusion :
Résumé de la section
Les coûts fixes moyens diminuent avec le niveau d'output
Les coûts variables moyens tendent à croître avec le niveau
d'output.
Les coûts moyens sont la somme des coûts fixes moyens et des
coûts variables moyens, la courbe des coûts moyens à une forme
en U.
Les coûts marginaux sont égaux aux coûts moyens et aux coûts
variables moyens quand ceux-ci sont minimums.
Les coûts marginaux sont inférieurs (supérieurs) aux coûts
moyens et aux coûts variables moyen quand ceux-ci sont
décroissant (croissant) avec le niveau d'output.
La courbe des coûts moyens à long terme est la courbe
enveloppe inférieure des courbes coûts moyens à court terme.

109
 Conclusion :
 Notions vues dans la section
 Coût fixe moyen
 Coût moyen
 Coût moyen à court terme
 Coût moyen à long terme
 Coût variable moyen
 Coût marginal
 Coût marginal à court terme
 Coût marginal à long terme

110
2.5 :L'offre de la firme et de la
branche
 Introduction :
 Comment passer de la fonction de coût à la
fonction d'offre de la firme
 Maximisation du profit sous :
 Contraintes techniques – Fonction de production
 Contraintes économiques – Fonction de coût
 Contraintes du marché – l'entreprise ne peut
vendre que ce que ses clients acceptent d'acheter

111
L'offre de l'entreprise à court
terme

 Hypothèse relative à la concurrence parfaite


 La décision d'offre de l'entreprise n'a pas d'influence
sur le prix du marché
 L'entreprise est preneuse de prix sur ses marchés
d'outputs et sur ses marchés d'inputs
 L'offre est déterminé par la maximisation du profit de
l'entreprise (soit maximisation de recette moins coûts
totaux)

Max py − C ()
y
y

112
L'offre de l'entreprise à court terme

Maximisation du
profit

Recette marginale = Coût marginal


p = Cm()
y
Sinon l'entreprise peut augmenter son profit en
augmentant ou en diminuant son niveau de
production

113
L'offre de l'entreprise à court terme

p = Cm()
y C'est une condition nécessaire mais
pas suffisante à la maximisation du
profit.

Supposons que p < CVM ()


y
Alors, l'intérêt de la firme est de ne pas
produire (le prix de vente unitaire ne couvre pas
les coûts variables moyens)

114
L'offre de l'entreprise à court terme
La courbe d'offre de la firme à court terme
est la partie croissante de la courbe de coût
marginal située au-dessus de la courbe de
coût variable moyen.
CM CM
S(y)
CVM
Cm CVM
Cm

115
y
Profit de la firme à court terme

Si p < min CVM ()


y
y

la production de la firme est nulle y = 0


le profit de la firme est négatif du fait des coûts fixes
Π (p )= −c()
0 = −F
Si min CVM ()
y ≤ p ≤ min CM ()
y
y y

la production de la firme, y, est telle que p = Cm() y


le profit de la firme est négatif du fait des coûts fixes
mais les pertes sont inférieures à celles réalisées sans production
Π (p )= py − c()
y > −F 116
Profit de la firme à court terme
Si min CM ()
y ≤p
y

la production de la firme, y, est telle que p = Cm()


y
le profit de la firme est positif
Π (p )= py − c()
y >0
CM
S(y)
CVM
Cm
p

y
117
Profit de la firme à court terme
 Seuil de fermeture
 C'est le prix en dessous duquel l'entreprise ne
produit plus. Le seuil de fermeture est égal au
coût variable moyen minimum.

 Seuil de rentabilité
 C'est le prix en dessus duquel l'entreprise
réalise des profit positif. Le seuil de rentabilité
est égal au coût moyen minimum.

118
Surplus de la firme à court terme
Le surplus du producteur est la différence entre la
somme minimum pour laquelle le producteur est disposé
à vendre sa production et le prix effectif auquel il la
vend. y

Surplus de la firme : py − ∫ Cm(y)dy = py − CV ( y )


0

S(y) CM

€ CVM
Cm
p

y
119
L'offre de l'entreprise à long terme
A long terme, tout les facteurs de production peuvent
être ajustés dans la maximisation du profit.
En d'autre terme, l'entreprise peut décider ou non de
se maintenir dans son secteur d'activité.
Le profit de l'entreprise doit être positif ou nul

Si p ≤ min CM ()
y
y

la production de la firme est nulle, y = 0


le profit de la firme est nul
120
L'offre de l'entreprise à long terme

Si min CM (y )≤ p
y

la production de la firme, y, est telle que p = Cm LT (y, k (y )


)
le profit de la firme est positif
Π (p )= py − c LT (y )> 0

121
L'offre de la branche à court terme

L'offre de la branche à court terme est la somme


des offres individuelles des m firmes

m
S (p )= ∑ S i (p )
i =1

A court terme, pour un même prix de marché, il


est possible d'avoir des entreprises avec profit
positif, profit nul ou profit négatif.

122
L'offre de la branche à long terme

A long terme :
- Sortie des entreprises réalisant des pertes
- Entrée des entreprises espérant des
profits positifs
• Si il y a entrée libre dans la branche
(ou absence de barrière à l'entrée)
• Si les technologies permettant des profits
positifs sont disponibles

123
L'offre de la branche à long terme
L'entrée de nouvelles entreprises dans la
branche conduit à des profits nuls
• L'entrée de nouvelles firmes augmentent
l'offre de la branche
• A niveau de demande constant,
l'accroissement de l'offre conduit à une
diminution des prix du marché
• La réduction du prix du marché diminue les
profits des firmes de la branches

La libre entrée dans une branche d'activité


entraîne des profits nuls à long terme
124
 Conclusion :
Résumé de la section
La courbe de demande de l'entreprise représente la
relation entre le prix pratiqué par l'entreprise et la
quantité qu'elle peut vendre. Cette courbe de demande
est déterminée par la demande du marché et par le prix
pratiqué par les autres entreprises.

La courbe d'offre à court terme est la partie croissante de


la courbe des coûts marginaux à court terme situé en
dessus du coût variable moyen minimum.

La courbe d'offre à long terme est la partie croissante de


la courbe des coûts marginaux à long terme situé en
dessus du coût moyen minimum.

125
 Conclusion :
Résumé de la section (suite)
L'offreà court terme du marché est la somme des offres
individuelles à court terme de tout les producteurs du bien
vendu sur le marché.

Le passage de l'offre à court terme à l'offre à long terme


s'obtient en intégrant la sortie de producteur subissant des
pertes à court terme et l'entrée de nouveaux producteurs
intéressés par les surplus de producteur dégagés par le
marché.

A long terme, les surplus des producteurs sont nuls.

126

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