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Stéphane Saussier
Stephane.saussier@u-psud.fr
http://www.adislab.net/saussier
1
Qu'est-ce que la microéconomie ?
L’économie repose sur la production, l’échange
et la consommation.
La microéconomie est la branche de la théorie
économique qui est consacrée à l’étude du
comportement (des choix, des décisions) des «
unités économiques » : les entreprises (la
production), les ménages (la consommation),
l’Etat. Elle s’intéresse au niveau individuel par
opposition au niveau agrégé (macroéconomie).
Elle cherche à découvrir des lois qui
permettent de rendre compte de phénomènes
concrets
2
Qu’est ce que la microéconomie?
L’objet de la microéconomie est d’analyser
comment ces unités prennent leurs décisions
(choix individuels – individualisme
méthodologique), quels sont les facteurs qui
influencent ces décisions et comment ces choix
se coordonnent entre eux.
L’objectif est de proposer un « modèle » qui
puisse expliquer le fonctionnement général des
marchés, représenter les comportements des
consommateurs et des entreprises et expliquer
les interactions
3
Les postulats
L’activité économique est définie comme
l’échange de biens et de services entre les
individus.
Pourquoi y a-il de l’activité économique?
Parce que les individus sont différents
(préférences, dotations)
Les individus sont incités à échanger car il y a
un gain à l’échange (satisfaction mutuelle des
individus)
4
L’échange
Les termes de l’échange
La demande (prix de réserve, quantité, caractéristiques du bien,
substituabilité, complémentarité, considérations temporelles)
L’offre (prix souhaité, quantité, caractéristiques, considérations
temporelles)
Le « lieu »
Un marché au sens large
Pas de marché
Le mécanisme de confrontation de l’offre et la demande
Le gain retiré
L‘évaluation, la mesure
L’optimisation, selon quel critère?
5
Exemples
Choix de consommation des ménages
lorsque le revenu augmente? Diminue?
Lorsque les prix augmentent? Diminuent?
Prévoir l’impact d’une augmentation du prix des
cigarettes sur la consommation des jeunes de -15
ans
Prévoir une augmentation de la fréquentation des
avions en cas de hausse des prix du train
Tester l’impact d’une taxe des produits polluants
sur l’activité économique
6
Exemples (suite)
Discussions aux USA sur l’opportunité
d’obliger les parents à acheter des sièges
sécurisés (185$) pour les voyages en avion
L’analyse du marché des voitures d’occasion
7
Microéconomique « classique » vs. « nouvelle »
microéconomie (70’s)
8
Les hypothèses de la microéconomie
traditionnelle
9
Les hypothèses de la nouvelle
microéconomie
Les individus sont rationnels mais plongés
dans un environnement imparfaitement
concurrentiel
Ils intègrent les interactions stratégiques
et les imperfections informationnelle
Renouvellement des outils:
Théorie des jeux
L’économie de l’information
10
Plan du cours
Théorie de la demande/ Economies sans production
(Partie 1)
11
Partie 1: La théorie de la demande
Plan du chapitre
Fondements
Principe de base de la théorie du consommateur : optimiser sa
satisfaction par un choix de consommation face à l'ensemble
des produits qui lui sont offerts, sous contrainte de
ressources.
L’hypothèse de rationalité:
chaque agent fait ses choix en toute connaissance de cause,
il classe tous les objets en fonction de ses préférences,
il anticipe et calcule très vite les conséquences de ses actes,
il a un comportement maximisateur
13
Les préférences d'un consommateur face à deux biens
Le bien 1, quantité consommée x1
Le bien 2, quantité consommée x2
X = (x1 , x2 ) Y = (y1 , y2 )
14
X est strictement préféré au panier Y
(x1 , x2 )f (y1 , y2 )
( x1, x 2 ) ≈ ( y1, y 2 )
€
15
Les préférences d'un consommateur sont
rationnelles si et seulement si :
1. La relation de préférence est une relation
complète
Il est possible de comparer toute paire quelconque
de paniers de consommation. Pour tout panier X et
tout panier Y, on a :
16
Les préférences d'un consommateur sont
rationnelles si et seulement si :
1. La relation de préférence est une relation complète
(x1 , x2 )p (x1 , x2 )
17
Les préférences d'un consommateur sont rationnelles si et
seulement si :
1. La relation de préférence est une relation complète
et (
x1 , x2 )f (y1 , y2 )alors (x1 , x2 )f (z1 , z2 )
18
Courbe d'indifférence du consommateur
Pour tout panier X, on peut déterminer :
- l’ensemble des paniers de consommation qui sont préférés
au panier X,
- l’ensemble des paniers pour lesquels le consommateur est
exactement indifférent par rapport à X.
19
Bien 2
Courbe d’indifférence
x2
Bien 1
x1
20
Si la relation de préférence est transitive alors les
courbes d'indifférences ne peuvent se couper. Si elles se
coupaient, un même panier de bien offrirait deux niveaux
de satisfaction différents. Ce qui est impossible.
Par chaque point de l’espace de consommation passe une
courbe d’indifférence (il en existe une infinité).
Ensembles, elles caractérisent la carte d’indifférence.
Plus la courbe est éloignée de l’origine, plus le niveau de
satisfaction qu’elle traduit est élevé.
La courbe d’indifférence est convexe car le
consommateur aime les mélanges. Si on augmente la
quantité d’un bien dans un panier, pour rester sur la même
courbe d’indifférence, il faut diminuer la quantité de
l’autre bien, sinon on obtiendrait un panier strictement
préféré. Bien 2
x2
21
Bien 1
x1
1.1- Les préférences d'un consommateur- convexité de la courbe d’indifférence
Bien 2
Q*
Q
Bien 1
22
Deux biens sont substituables s’ils ont des propriétés équivalentes
pour le consommateur
Deux biens sont des substituts parfaits quand le consommateur
est disposé à substituer un bien à l’autre à un taux constant.
Exemple :
l'énergie pour certaines installations industrielles
Bien
2
x2
x2 −Δx2
x1 x1 + Δx1 Bien 23
1
Deux biens sont complémentaires si la consommation d’un bien
exige celle d’un autre
Des compléments parfaits sont des produits qui sont toujours
consommés ensembles dans des proportions fixes.
Bien
2
24
Bien
1
Conclusion :
Notions vues dans la section
Panier de consommation
Relation de préférence
Compléments parfaits
Substituts parfaits
Courbe d’indifférence
Convexité des préférences
Question posée dans cette section:
Comment les préférences individuelles expliquent le
comportement et les demandes des consommateurs sur le
marché? C’est l’objectif de la théorie de l’utilité et du
comportement du consommateur
25
Qu'est-ce que l'utilité ?
Principe de départ, l’hypothèse de rationalité et les
préférences des agents.
Pour décrire le processus de choix, les économistes ont
développé le concept d’utilité.
L'utilité traduit la satisfaction. Elle se réfère au plaisir
ou à l’utilité subjective qu’un consommateur retire de la
consommation d’un bien ou d’un service.
L’utilité est une manière de décrire (ou de modéliser) les
préférences d'un agent ou d'un groupe d'agents
économiques.
26
La fonction d'utilité
Une fonction d'utilité est une manière d'attribuer
une valeur à chaque panier de consommation en
accord avec les préférences du consommateurs.
U : X → U(X)
x, y ∈ X
( x€1 ; x2 ) f ( y1 ; y2 ) ⇔ U ( x1 ; x2 ) ≥U ( y1 ; y2 )
27
Multiplicité des fonctions d'utilités :
U , aU + b ssi a ≥0, e , ln U U
La fonction d'utilité est un concept ordinal (par
opposition à un concept cardinal).
28
Fonction d'utilité et courbe d'indifférence
29
Ex: U ( x1 ; x2 ) = x1.x2 U ( x1; x2 ) = k → x2 = k x1
10
9
8
7 Carte d’indifférence
6
x2 5
4
3
2
1
0
0 10 20 30
x1
30
L'utilité marginale
L'utilité marginale pour le bien 1 correspond à la
variation d'utilité obtenue lorsque l’on augmente
la consommation d’un bien, c’est-à-dire qu’on passe
du panier ( x1; x2 )
au panier ( x + Δ x ; x )
1 1 2
x2
+ Δ x1
x1
31
L'utilité marginale du bien 1
ΔU U ( x1 + Δx1;x 2 ) − U ( x1, x 2 )
Um1 ( x1, x 2 ) = =
Δx1 Δx1
Remarques :
1. La valeur de l'utilité marginale dépend de la fonction
d'utilité choisie.
2. Lorsque l'accroissement de bien 1 tend vers 0, on peut
calculer l'utilité marginale en dérivant la fonction
d'utilité (si cette fonction est dérivable). C’est la dérivée
partielle de la fonction d’utilité par rapport au bien 1.
32
Propriétés de la fonction d’utilité marginale
33
Le taux marginal de substitution
Supposons que l'on veuille substituer du bien 2 au bien 1
sans modifier la satisfaction du consommateur (on reste
sur la même courbe d’indifférence).
x2
+ Δ x2
−Δ x1
x1
+ Δ x2 + Δ x2
−Δ x1
35
−Δ x1
x1 x1
Le taux marginal de substitution
.
x2
+ Δ x2
−Δ x1
x1
36
Le taux marginal de substitution et fonction d'utilité
€ Δx
2 Um1 (x1; x2 )
=−
Δx1 Um2 (x1; x2 )
Δx 2 Um1 ( x1;x 2 )
TMS2 /1 = − =
Δx1 Um2 ( x1;x 2 ) 37
Exemple : fonction d'utilité Cobb-Douglas
U (x1 , x2 )= x
1/ 2 1/ 2
1 .x 2
V (x , x )= (
U (x , x )) = x .x
2
1 2 1 2 1 2
39
Le choix et la demande du
consommateur
Introduction : choix et rationalité
40
Contrainte budgétaire et droite de budget
Le consommateur dispose d'un budget R
p1 x1 + p2 x2 = R
p1 R
donc x2 = − x1 +
p2 p2
41
Contrainte budgétaire et droite de budget
x2
R
p2
p1
: -
Droite de budget de pente
p2
Ensemble budgétaire
R x1
42
p1
Variation du prix d’un bien
(de p1 à p’1 avec p1 > p’1)
x2
R
p2
R R x1
p1 p1' 43
Variation
x
du revenu (de R à R’ )
2
R’
p2 L’espace budgétaire s’agrandit
R
p2
R R’ x1
p1 p1 44
Autres exemples de variation de la contrainte budgétaire
Impôts et taxes
Impôt sur le revenu: diminue les possibilités
financières de consommation et donc le pouvoir
d’achat du consommateur (déplacement de la droite
de budget parallèlement vers le bas)
Revenus de transfert (allocations familiales):
augmentent les possibilités financières de
consommation
Taxes: augmentent le prix des biens
Subvention: même effet qu’une baisse du prix
Bons et rationnements: déformation de l’ensemble
budgétaire
45
Le choix optimal du consommateur
∂U(x1,x2)/∂x1 p1
TMS2/1(x1,x2)=−Δx2 = =
Δx1 ∂U(x1,x2)/∂x2 p2
E*
x* R x1 47
p1
Deux types de solutions
Solution intérieure: en général, la combinaison optimale de
biens est unique (en raison des hypothèses de non-saturation
et de convexité des préférences). Toutes les quantités
consommées sont strictement positives. C’est la solution
intérieure.
x2
48
x1
E*
Le choix optimal du consommateur :
généralisation
⎧max
⎪x1 , x2 U (x1 , x 2 )
⎨
⎩s.c. p1 x1 + p2 x2 = R
⎪
49
Le choix optimal du consommateur : résolution
* *
*
∂U ( x , x ) *
Um1 ( x , x ) p1
* = =
1 2 1 2
*
∂( x1 , x2 ) Um2 ( x , x ) p2
*
1
*
2
Soit :
TMS 2 /1 (x1 , x2 )= −
( * *
Δx2 Um1 x1 , x2 ) p1
=
( *
Δx1 Um2 x1 , x2 *
)
=
p2
50
Le demande du consommateur
p1
p2
→(
x1* ; x2* )
R
* *
U (x , x )
1 2
52
Conclusion :
Résumé du chapitre
53
1.4 : La fonction de demande
Introduction : statique comparative
54
1.4 : la fonction de demande
x = x1 (p1 , p2 , R )
*
1
x = x2 (p1 , p2 , R )
*
2
On suppose
(1) Les prix restent stables et que le revenu
évolue
(2) Les prix évoluent
Dans les deux cas, comment la demande
évolue t-elle?
55
1.4 : la fonction de demande
Evolution du revenu
x2
R La variation de R déplace
p2 la contrainte budgétaire
sans en modifier la pente
R 0 R 0
R x1
p1 56
1.4 : la fonction de demande
Δx1 x1
<1
ΔR R 57
€
1.4 : la fonction de demande
x2
Chemin d’expansion
x1 58
1.4 : la fonction de demande
x2
R
p2
La droite de budget
pivote et change de
sens suite à la
diminution de p1
R R x1
p1 p1'
59
1.4 : la fonction de demande
La courbe de consommation-
prix relie l’ensemble des
paniers optimaux lorsque le
prix d’un bien varie, toutes
x2
choses égales par ailleurs
(notamment le revenu et le
prix des autres biens). En tout
point de cette courbe, on a
égalité entre le TMS et le
rapport des prix des bien,
mais ce rapport des prix
change.
x1
60
1.4 : la fonction de demande
61
1.4: la demande pour un bien
Δx = Δx + Δx
T
1
S
1
R
1
Dans le cadre de préférences normales, l’effet
substitution est toujours négatifs (i.e. contraire au
sens des prix).
En revanche, l’effet revenu est différent pour un bien
normal et un bien inférieur.
62
1.4 : la demande pour un bien
Contrainte budgétaire si on
considère que le pouvoir
d’achat est constant (il peut
acheter E)
E’’ Contrainte budgétaire réelle
E
E’
Il peut s’acheter E
Le même panier (variation
compensatrice du revenu
x1 X1’
B’ B* x1 63
X1’’
Récapitulatif
Dans le cas de deux biens normaux avec
baisse du prix du bien 1
64
Dans le cas de biens inférieurs
Soit le bien 1, un bien inférieur. Le prix diminue.
L’effet de revenu est négatif pour le bien 1
On peut imaginer le cas où l’effet de revenu est
suffisamment important pour dépasser l’effet
substitution: la baisse du prix 1 conduit alors à
une réduction de la consommation de ce bien.
C’est le paradoxe de Giffen.
65
1.4 : La demande pour un bien
Conclusion:
Résumé du chapitre 4
La fonction de demande du consommateur pour un
bien dépend du prix de tous les biens et du revenu
du consommateur.
Un bien normal est un bien dont la demande
augmente quand le revenu s'accroît. Un bien
inférieur est un bien dont la demande diminue
quand le revenu s'accroît.
Un bien ordinaire est un bien dont la demande
décroît quand son prix augmente. Un bien de
Giffen est un bien dont la demande croît quand son
prix augmente.
66
1.4 : La demande pour un bien
Conclusion :
Résumé du chapitre 4 (suite)
La firme
Marchés Marchés
des inputs « boîte noire » des outputs
68
Technologie et contraintes techniques
Introduction :
L’objectif est ici de faire le lien entre les inputs
achetés par la firme sur les marchés amonts et
les outputs vendus sur les marchés avals.
Les contraintes sur le comportement de la firme
Les contraintes économiques : les prix sur les
marchés amonts et avals
Les contraintes techniques : l ’état de la
technologie de production
69
Contraintes techniques
Exemple avec un input et un output
fonction de
y (output) production
y = f (x )
Ensemble de
production
x (input)
70
Contraintes techniques
fonction de production
y (output)
y f x
Ensemble de production
x (input)
(x,y) appartient à l’ensemble de production signifie qu’il
est possible, (d'un point de vue technique) de produire
une quantité y d’output avec une quantité x d’input.
y = f(x) signifie que y est la quantité maximale
d’output qu’il est possible de produire à partir d’une
quantité x d’input. 71
Contraintes techniques
On appelle isoquante, l’ensemble des
combinaisons de facteurs de production
efficaces (sur la fonction de production)
permettant d’obtenir un niveau donné d’output.
x2
f (x1 , x2 )= min{α .x1 , β .x2 }
x1
73
Exemple de technologie :
les substituts parfaits
x2
x1
74
La productivité marginale
x2
f ( x1 , x2 )
f ( x1 + Δx1 , x2 )
x2
+ Δ x1
x1 x1
75
Le produit marginal ou la
productivité marginale
La productivité marginale du facteur de production 1 est
l’augmentation de la quantité d’output obtenue lorsque l’on
augmente la quantité de facteur 1 utilisée sans accroître
l’utilisation des autres facteurs de production.
76
Le taux marginal de substitution technique
Supposons que l'on veuille substituer de l’input 2 à
l’input 1 sans modifier le niveau de production.
x2
+ Δ x2
f (x1 , x2 )= yi
−Δ x1
x1
77
Le taux marginal de substitution technique
Δx2
TMST2 /1 (x1 , x2 )= −
Δx1
avec Pm1 (x1 , x2 )
.Δx1 + Pm2 (x1 , x2 )
.Δx2 = Δy = 0
Pm1 (x1 , x2 )
⇒ TMST2 /1 (x1 , x2 )=
Pm2 (x1 , x2 )
78
Propriétés de la technologie (des isoquantes)
1. Monotonicité de la technologie
f (x1 + Δx1 , x2 )≥ f (x1 , x2 )
Plus l’isoquante se situe vers le NE par rapport à l’origine,
plus le niveau de la production est élevé
2. Convexité de la technologie
La forme des isoquantes traduit le degré de substituabilité des
facteurs. Une isoquante convexe illustre une fonction de
production à facteurs substituables
si f (x1 , x2 )= f (y1 , y2 )alors f (
α x1 + (
1 − α )y1 , α x2 + (
1 − α )y2 )≥ f (x1 , x2 )
avec α ∈ [
0,1]
79
3. Deux isoquantes ne se coupent pas
La définition même des isoquantes (niveau de production)
implique que si deux isoquantes ont un point commun,
elles sont forcément confondues
4. Les isoquantes sont décroissantes
Si on augmente le niveau d’un input ET que l’on souhaite
garder constant le niveau d’output, il est nécessaire de
diminuer le niveau de l’autre input (décroissance du
TMST: plus l’utilisation de 1 augmente, plus la valeur du
TMST diminue)
80
Propriétés de la technologie
81
Fonction de production et horizon temporel
82
Les rendements d’échelle
Rendements d’échelle croissants
f (kx1 , kx2 )> kf (x1 , x2 )avec k > 1
Rendements d’échelle décroissants
f (kx1 , kx2 )< kf (x1 , x2 )avec k > 1
83
Conclusion :
Résumé de la section
La fonction de production donne la quantité
maximum d'outputs qu'il est possible d'obtenir pour
une certaine quantité des différents facteurs de
production.
Les isoquantes sont des courbes qui représentent
l'ensemble des combinaisons des facteurs de
production permettant de produire une quantité
d'output donnée.
La productivité marginale d'un facteur de
production est l'accroissement de la quantité
d'output obtenue pour un petit accroissement du
facteur de production considéré.
84
Conclusion :
Résumé de la section
Le taux de substitution technique est
l'accroissement d'un facteur de production qui est
nécessaire pour compenser la diminution d'un autre
facteur de production. Il mesure la pente de
l'isoquant.
Un facteur de production est fixe si son niveau ne
peut varier dans le court terme.
Les rendements d‘échelle indiquent la manière
dont la production évolue quand l‘échelle de
production (les quantités d'inputs utilisées à
proportion fixe) est modifiée.
85
Conclusion :
Notions vues dans la section
Contraintes techniques
Facteur de production
Fonction de production
Fonction de production de Cobb-Douglas
Input
Isoquant
Output
Produit marginal
Taux marginal de substitution technique
86
Le comportement de la firme
(en concurrence parfaite)
Introduction :
Comment l’entreprise choisit sa technologie de production et
détermine
ses achats d’inputs et
le niveau de sa production de manière à maximiser son profit.
87
Le profit de la firme
Les recettes n
Pour une firme produisant n outputs différents
∑p y
i =1
i i
Les coûts m
Pour une firme utilisant m inputs différents
∑w x
j =1
j j
Le profit de la firme n m
π = ∑ pi yi −∑w j x j
i =1 j =1
88
La minimisation des coûts de la
firme
Introduction :
89
Minimisation des coûts
€
p1x1 + p2 x2 = C
90
Minimisation des coûts
x2
C0
p2
p1
Droite d’isocoût de pente
p2
C0 x1
p1
91
Minimisation des coûts
Isoquante
x2 f (x1 , x2 )= y
Combinaison de production
C0
optimale
p2
p1
Droite d’isocoût de pente -
p2
C0 x1
p1
92
Minimisation des coûts
A l ’optimum on a :
δf (x1 , x2 )/ δx1 p1
=
δf (x1 , x2 )/ δx2 p2
93
Fonction de coût
On appelle fonction de coût, le coût minimum pour
produire un niveau d’output donné
c(p1 , p2 , y )
94
Fonction de coût et horizon temporel
95
Coûts variables et coûts fixes
96
Conclusion :
Résumé de la section
La fonction de coût mesure les coûts minimums
de production pour un niveau d'output donné et
pour un vecteur de prix des inputs donnés.
Il y a un lien directe entre les rendements
d'échelle et les coûts. Des rendements d'échelles
croissants impliquent des coûts moyens
décroissants, des rendements d'échelles
décroissants impliquent des coûts moyens
croissants et des rendements d'échelles constants
impliquent des coûts moyens constants.
97
2.4 : Fonctions et courbes de coût
La détermination de la fonction de coût permet
de passer des décisions d’achat de facteurs à
la décision du niveau d’output
La notion de fonction de coût présuppose
l’usage de quantités optimales d’inputs
La fonction de coût dépend de l’horizon
temporel considéré (CT, LT)
On se demande: comment le coût minimal
pour produire une quantité donnée d’output
évolue en fonction du niveau d’output ce qui
passe par l’étude des CM, Cm
98
Propriétés générales de la
fonction de coût
Si la fonction de coût variable est différentiable, sa
dérivée par rapport à y est positive
À partir au moins d’un certain niveau d’output, le CV
croît à vitesse croissante (fonction strictement convexe
liée à la loi de la productivité marginale décroissante)
La fonction de CT a les même propriétés algébriques
que la fonction de CV car elle lui est égale à une
constante près (les coûts fixes).
L’évolution des coûts de production peut être précisé à
travers les notions de CM et Cm
99
Le coût moyen
Les coûts de l’entreprise sont la somme des
coûts fixes et des coûts variables.
C ()
y = CV ()
y + CF
Les coûts moyens de l’entreprise sont la
somme des coûts fixes moyens et des coûts
variables moyens.
C ( y ) CV ( y ) CF
CM ( y ) = = + = CVM ( y ) + CFM ( y )
y y y
100
Coûts moyens
CFM
CM
y
CVM
y 101
Coûts marginaux
La fonction de coût marginal donne la
variation des coûts engendrée par une
variation donnée (très petite) de l’output
Δc(y ) c(y + Δy )− c(y )
Cm(y )= =
Δy Δy
Soit encore
Δcv () y cv (y + Δy )− cv () y
Cm()y = =
Δy Δy
c ( y + Δy ) − cv ( y ) δC ( y )
Cm( y ) = lim v =
Δy →0 Δy δy 102
Coût marginal et coûts moyens
CM
CVM CM
Cm
Cm
CVM
y 103
Coûts à court terme et à long terme
La firme dispose d ’une quantité k de facteur
fixe
A court terme
La fonction de coût dépend du niveau de
production et de la quantité k (seuls les facteurs
variables sont optimisés). La firme ne peut CCT (y, k )
minimiser qu’une partie de son budget total de
production (celle qui correspond à la dépense
δCCT ( y, k )
induite par l’achat des facteurs variables
et >0
Le CV est toujours une fonction croissante de y δy
104
Coûts à court terme et à long
terme
A long terme
La fonction de coût à long
terme est identique à la
fonction de court terme
sauf que l’on fait un
ajustement optimal de
CLT (y )= CCT (y, k (y ))
facteur fixe. L’entreprise
peut faire varier l’intégralité
de son budget de
production.
105
Coûts à court terme et à long terme
A court terme, l’entreprise détermine les quantités
optimales des facteurs variables et cela pour chaque
niveau envisageable de facteur fixe. Elle détermine
ainsi toutes les fonctions de coût de court terme et
obtient pour chaque combinaison possible des
quantités des facteur fixe les dépenses minimales
associées à chaque niveau d’output.
A long terme, elle cherche les quantités optimales des
facteurs qui sont fixes à CT mais variable à LT.
106
Coûts à court terme et à long
terme
CM
C LT ()
y
C ( y,k
*
) CM LT =
y
CM CT = CT
y
k* y
107
Coûts à court terme et à long
terme
Cm LT CM LT
CM CM CT
CmCT
k* y
108
Conclusion :
Résumé de la section
Les coûts fixes moyens diminuent avec le niveau d'output
Les coûts variables moyens tendent à croître avec le niveau
d'output.
Les coûts moyens sont la somme des coûts fixes moyens et des
coûts variables moyens, la courbe des coûts moyens à une forme
en U.
Les coûts marginaux sont égaux aux coûts moyens et aux coûts
variables moyens quand ceux-ci sont minimums.
Les coûts marginaux sont inférieurs (supérieurs) aux coûts
moyens et aux coûts variables moyen quand ceux-ci sont
décroissant (croissant) avec le niveau d'output.
La courbe des coûts moyens à long terme est la courbe
enveloppe inférieure des courbes coûts moyens à court terme.
109
Conclusion :
Notions vues dans la section
Coût fixe moyen
Coût moyen
Coût moyen à court terme
Coût moyen à long terme
Coût variable moyen
Coût marginal
Coût marginal à court terme
Coût marginal à long terme
110
2.5 :L'offre de la firme et de la
branche
Introduction :
Comment passer de la fonction de coût à la
fonction d'offre de la firme
Maximisation du profit sous :
Contraintes techniques – Fonction de production
Contraintes économiques – Fonction de coût
Contraintes du marché – l'entreprise ne peut
vendre que ce que ses clients acceptent d'acheter
111
L'offre de l'entreprise à court
terme
Max py − C ()
y
y
112
L'offre de l'entreprise à court terme
Maximisation du
profit
113
L'offre de l'entreprise à court terme
p = Cm()
y C'est une condition nécessaire mais
pas suffisante à la maximisation du
profit.
114
L'offre de l'entreprise à court terme
La courbe d'offre de la firme à court terme
est la partie croissante de la courbe de coût
marginal située au-dessus de la courbe de
coût variable moyen.
CM CM
S(y)
CVM
Cm CVM
Cm
115
y
Profit de la firme à court terme
y
117
Profit de la firme à court terme
Seuil de fermeture
C'est le prix en dessous duquel l'entreprise ne
produit plus. Le seuil de fermeture est égal au
coût variable moyen minimum.
Seuil de rentabilité
C'est le prix en dessus duquel l'entreprise
réalise des profit positif. Le seuil de rentabilité
est égal au coût moyen minimum.
118
Surplus de la firme à court terme
Le surplus du producteur est la différence entre la
somme minimum pour laquelle le producteur est disposé
à vendre sa production et le prix effectif auquel il la
vend. y
S(y) CM
€ CVM
Cm
p
y
119
L'offre de l'entreprise à long terme
A long terme, tout les facteurs de production peuvent
être ajustés dans la maximisation du profit.
En d'autre terme, l'entreprise peut décider ou non de
se maintenir dans son secteur d'activité.
Le profit de l'entreprise doit être positif ou nul
Si p ≤ min CM ()
y
y
Si min CM (y )≤ p
y
121
L'offre de la branche à court terme
m
S (p )= ∑ S i (p )
i =1
122
L'offre de la branche à long terme
A long terme :
- Sortie des entreprises réalisant des pertes
- Entrée des entreprises espérant des
profits positifs
• Si il y a entrée libre dans la branche
(ou absence de barrière à l'entrée)
• Si les technologies permettant des profits
positifs sont disponibles
123
L'offre de la branche à long terme
L'entrée de nouvelles entreprises dans la
branche conduit à des profits nuls
• L'entrée de nouvelles firmes augmentent
l'offre de la branche
• A niveau de demande constant,
l'accroissement de l'offre conduit à une
diminution des prix du marché
• La réduction du prix du marché diminue les
profits des firmes de la branches
125
Conclusion :
Résumé de la section (suite)
L'offreà court terme du marché est la somme des offres
individuelles à court terme de tout les producteurs du bien
vendu sur le marché.
126